Grands lacs : des noirs à la peau blanche persécutés.

Les albinos sont voués dans cette région du cœur de l’Afrique  à une persécution, des plus ardues.

La semaine dernière un autre enfant a été livré  aux chasseurs d’albinos. Deux modes opératoires sont en vigueur : le kidnapping en ville et la boucherie sur place pour les villages les plus reculés. Les populations sont donc abandonnées à elles-mêmes dans la défense de cette minorité qui n’a pas été gâtée par mère nature (manque de mélanine qui fragilise tout autant leur peau que leur vue). En effet on évalue à ce jour à 56 le nombre d’albinos victimes de crimes rituels. La Tanzanie et le Burundi se partagent ce macabre bilan, le premier avec 44 albinos tués et le second avec 12. Leurs peaux, membres et organes rapportent 75 000 dollars par personne, ce qui alimente allègrement ce trafic stupide et cupide.Très peu de personnes ont été condamnées à ce jour ce qui fait penser que des hommes politiques en quête de pouvoir et des personnes en quête de fortune sont impliqués. L’immobilisme des pouvoirs publics,  procure aux commanditaires de ces crimes horribles, les marabouts de l’horreur, une protection face à la justice.

Cette lugubre et macabre épopée débute en 2007, et depuis rien n’a été fait par les autorités de ces  deux pays, ce qui a conduit à une mini crise humanitaire. La protection de  ces êtres fragiles et désormais chassés tels des bêtes est le fait, de journalistes d’abord qui ont révélés leur triste condition au monde, tel   Vicky Ntetema (au péril de sa vie) et certaines organisations locales qui mettent la main à la poche. Vivement que ceux qui sont investis de pouvoirs, pour protéger leur peuple tiennent en fin compte du droit de cette minorité, à la sécurité et à l’épanouissement, et  jouent leur rôle à fond.

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Auteur·e

amadore2000

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