La gratuité des frais scolaire primaire et maternelle au Togo : un but quantitatif ou qualitatif ?

Ecole primaire auTogoL’actualité à la une de ces derniers temps c’est l’éducation. Tout le monde en parle. Plusieurs  sommets en ont fait l’objet d’un grand débat. Le souci est d’encourager  l’alphabétisation dans le monde. L’initiative en soi est à louer. Mains comment les pays individuellement, comptent t-ils atteindre ces objectifs ? Pour  relever ce défi, les  stratégies sont multiples et propres à chaque pays. Le problème n’est pas la particularité des stratégies mais plutôt les mesures d’accompagnement de ces stratégies.Au Togo, la stratégie est impressionnante. Présidentielles 2005, promesse électorale; le président actuel  a promis la gratuité de l’école primaire. A la rentrée scolaire de septembre 2007, la promesse devient une réalité, à la rentrée septembre 2007, les frais scolaires au primaire et à la maternelle sont rendus gratuits. C’est-à-dire plus d’écolage, plus de cotisation parallèle. Situation embarrassante  pour les chefs d’établissements. Les classes sont  vite inondées. Du CP au CM on va jusqu’à compter 3 voir 4 élèves par banc prévus pour deux. Le taux de scolarisation augmente certes mais le plus inquiétant dans cette situation c’est le manque de mesure d’accompagnement c’est-à-dire le manque de moyens au niveau des directions des écoles pour gérer la situation. Mise à part les problèmes comme l’insuffisance du matériel didactique pour les écoliers, la vétusté du matériel technique et pédagogique, les écoles vont jusqu’à manquer de craies. Dans certains villages, il suffit seulement que les nuages se forment et que leciel  s’assombrisse pour qu’il  n’y ait pas classe. Raison : les paillotes qui servent de salles de classe ne peuvent pas protéger les apprenants contre la pluie mais contre le soleil uniquement.

En ville, si  les parents arrivent tant bien que mal à envoyer leurs enfants à l’école, la situation est toute  autre dans les zones rurales où la pauvreté sévit. Malgré la gratuité des frais scolaires, d’autres conditions expliquent le non scolarisation des enfants. L’extrême pauvreté de la population majoritaire, le manque d’écoles dans certains villages, manque de personnel qualifié dans d’autres. A cela, il faut ajouter la corruption et la manipulation des consciences de la part de certains enseignants ou chefs d’établissements.

A la fin de l’année scolaire certains élèves passent en classe supérieure malgré leurs insuffisances. Des soucis en moyen pour les chefs d’école, et des lacunes perpétuels pour ces apprenants.

Quelle formation de base pour les générations futures ? Quelle base pour la relève de demain ?

Les questions méritent d’être posées.

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