Centrafrique : comment en finir avec les exactions et bains de sang ?

Le sang du centrafricain a une fois de plus coulé dans la matinée du 03 novembre 2010. La scène qui s’est passée au consulat du Centrafrique à Douala s’inscrit malheureusement comme la plupart des causes de décès en RCA dans le registre de la course au pouvoir.

Bref rappel des faits : Des centrafricains qui seraient des partisans de l’ex  président Ange Félix Patassé, (et ils sont nombreux à s’être réfugiés au Cameroun voisin  après le coup d’état du 15 Mars 2003 qui a porté au pouvoir le Général François Bozize Yangouvonda), sont venus s’inscrire sur la liste électorale en vue de l’obtention de cartes d’électeurs. Devant le refus du fonctionnaire du consulat de leur délivrer des cartes d’électeurs parce qu’ils n’avaient pas les pièces autorisées par la loi, c’est-à-dire des cartes nationales d’identité, beaucoup brandissaient selon les déclarations du pasteur Joseph Binguimalet, président de la commission électorale indépendante des copies d’actes de naissance. Les protestations ont vite tourné en émeute.  Bilan : un vigile mort de coups de poignards et plusieurs blessés graves.C’est  désormais prouvé : Bien qu’elle ait plusieurs affluents, la source principale des problèmes du Centrafricain demeure le pouvoir sous toutes ses formes : Le pouvoir tant convoité, le pouvoir non partagé, le pouvoir mal géré et j’en passe.

Savez vous pourquoi le centrafricain est  prêt à toutes les abominations pour accéder au pouvoir et le conserver à tout prix ? Élémentaire :

Depuis la nuit des temps le pouvoir chez nous a toujours été un business familial, ceux qui sont du clan du tout puissant président jouissent d’une certaine notoriété et de nombreux privilèges. Ils peuvent voler, assassiner, marcher sur les autres en toute impunité.

C’est pourquoi ceux qui sont au pouvoir vendraient leur âme au diable pour le conserver et les autres sont prêts à tous les forfaits pour le leur arracher. Au milieu se retrouve sans défense, la grande masse de la population marginalisée. Ceux là qui ne comptent pas et qui font les frais de la capacité de nuisance des deux premiers. C’est elle qu’on piétine, assassine, vole et à qui l’on ment lors des mascarades électorales.

Que voulez-vous, si dans une république ceux  qui naguère n’avaient rien du tout, juste quelques mois plus tard croulent sous des centaines de millions, roulent de gros cylindrés  juste parceque quelqu’un de leur clan est au pouvoir.  Comment ne pas comprendre que tous les autres veulent voir un des leur à la magistrature suprême et ceci par tous les moyens ?  Si dans un gouvernement on retrouve, le fils, le cousin, la copine du cousin, la tante du chef de l’état, comment résister à la tentation de s’emparer du pouvoir ? Le pouvoir offre tellement de privilèges qu’on n’a pas idée à passer la main une fois qu’on l’a. comme dit mon grand-père, le pouvoir c’est comme une arme et un homme, un vrai ne donne pas son coutelât à autrui, parcequ’une fois en possession celui-ci peut te nuire.

Et si nous voulons que tout cela finisse un jour…Il faut une réelle volonté de changer les choses, il faut revoir le système…Nous devons peut

être revoir la portée de la fonction du président de la république, peut-être réduire l’étendu du pouvoir qu’on donne à ces gens qui nous gouvernent. Mettre en place des mécanismes de contrôle, des gardes fous pour arrêter un peu l’ardeur de tous ces marathoniens qui courent vers le pouvoir, qui ne respectent rien et tuent tout sur leur passage…Ou bien?

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Auteur·e

viabis

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