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Le téléphone portable : gage de la solitude

Il y a de cela six ans au Togo, le téléphone portable à cessé d’être un objet de lux. Le potable a réussi à se hisser à la place d’un objet de première nécessité. Ainsi, de force ou de gré, il faut coûte que coûte se procurer d’un téléphone portable si on veut nouer de relations faciles et rapides. Bref, le monde des affaires n’a pas trouvé d’inconvénient à ce succès technologique. Mais l’essence de la culture africaine ne le supporte pas. En effet le téléphone à pris le pas sur la société. Les hommes semblent quitter leurs habitudes naturelles pour se conformer à l’évolution de la science et de la technologie. Après l’ordinateur et l’internet, c’est le tour du téléphone cellulaire d’accentuer la solitude des individus. Avec ses multiples applications, l’utilisateur de portable cultive inconsciemment un isolement avec son environnement social. De nos jours, les jeunes passent plusieurs heures avec leurs potable soit pour les SMS, soit pour écouter la musique ou passer les vidéos ou encore jouer aux jeux. Maintenant, avec l’accès à l’internet, c’est le comble.  Conséquence : on vie une société de moins en moins sociable.

En 2008, dans l’une des préfectures au nord du Togo (Bassar), une vieille de 59 ans a renvoyé le téléphone portable que son fils lui avait offert. En effet le fils aîné, fonctionnaire à la capitale, avait offert à sa maman chérie un téléphone portable à l’occasion de son anniversaire de 2007. Le  geste est bien raisonnable : communiquer avec sa mère à tout moment. Mais après un an d’expérience la mère n’adhère plus à l‘idée et du coup, n’apprécie plus le cadeau. Alors elle le renvoie à son fils. Les raisons sont tout autres que ce à quoi l’on pouvait penser toute suite : problème de crédits de communication, de manipulation, rien de tout cela car la vieille vie avec sa petite fille de niveau collège et jamais le portable n’a manqué d’unité. Quant à la vraie raison, la vieille affirme constater que depuis quelle à reçu le portable, ses enfants lui ont abandonné. Elle reconnait qu’il n’y a pas un seul jour où l’un de ses enfants ne lui téléphone. Mais la fréquence de visite à constamment diminué. Pendant un an elle n’a fait qu’entendre la voix de ses enfants sans leurs voir. Le pire c’est que même ses filles vivant avec elle dans la même ville la visitaient en moyenne une fois par deux mois. « Je ne manque de rien pour ma survie, je vous en remercie mais j’ai le droit de vous voir souvent en tant que votre maman. » a-t-elle déclaré à ses enfants.

La sociabilité, la cohabitation, la chaleur familiale… oui ! C’est ça aussi l’Afrique.

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