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Les « marchés » du portable

La vente des portables autrefois réservée exclusivement aux compagnies de téléphonie est devenu au fil des ans le marché s’est démocratisée.
A douala par exemple, tout ceux que vous rencontrez sont de potentiels vendeurs de portable car le portable est au centre de la ville de Douala. Ces appareils sont exposés dans un présentoir vitré, accroché par la sacoche à un clou ou même parfois étaler à même le sol.
Si vous êtes amateur de marche à pied, en vous promenant dans le rues de la capitale économique du Cameroun ne soyez pas surpris si en passant entre deux couloirs vous apercevez un inconnu qui vous présente un téléphone qui a connu des jours meilleurs. En dehors de ces cas isolés, précisons qu’à Douala, le poumon de la vente de téléphone est le lieu dit Dubaï à Akwa.
Les prix varient entre 15000 et 40000 F selon le modèle de téléphone souhaité. Sachant que lors de marchandage le prix peut soit augmenter soit diminuer. Rappelons que ce lieu s’appelle Dubaï parce que la plupart des téléphones proviennent de Dubaï et Hong Kong en chine.
Au premier regard le marché du portable parait saturée et pourtant d’autres activités s’y greffent notamment la vente des accessoires et le dépannage des portables.
Dans les différents marchés de la ville, plusieurs jeunes gens ont faite de la vente des accessoires un métier. Ainsi coques, batterie, chargeurs, écouteurs, claviers, pochettes et autres figurent sur les lieux de vente. Dans ce méli-mélo il est facile de se faire duper. Car les articles contrefaits abondent aussi bien que des originaux. Pour ne pas être trompé, il faut compter sur la bonne foi du vendeur ou au hasard. Non loin d’eux se trouvent les dépanneurs de portables. Ce sont généralement de jeunes gens, d’anciens élèves ayant suivi des études d’électronique. Ils répondent toujours présent pour débloquer un téléphone, reprogrammer appareil, dépanner un afficheur et bien d’autres choses encore. Ces dépanneurs qui se limitaient uniquement à Dubaï sont devenus disséminé à travers les sous quartiers comme quoi le marché s’est agrandit.
Leur situation n’est pas à plaindre comme nous a déclaré Léo l’un d’entre eux. Léo est un dépanneur dans le quartier Ndogpassi II, il y a toujours une file interminable devant son kiosque. Pierre l’un de ses clients affirme qu’il est efficace (compétent). Le métier nourrit bien son homme à ce qu’il parait. A côté d’eux prolifèrent les téléchargeurs. Ce sont de jeunes gens, dotés d’un PC avec un Disque dure « bourré » de musique. Ils s’attendent patiemment des clients pour télécharger la musique dans leur téléphone. Martial, téléchargeur à la Cicam fait savoir qu’il télécharge la musique 50 F l’unité. Ainsi donc enfin de journée il réalise quasiment un bénéfice de 2000 F ce qui est dérisoire dit-il.
Le dernier né de ces métiers est la campagne d’identification lancée par la compagnie de téléphonie. Ils ont recruté des jeunes gens et jeunes filles pour identifier leurs abonnés. Pour chaque numéro identifié les identificateurs gagnent 40 F.
Tout compte fait, tous ces métiers qui gravitent autour du portable nourrissent bien leurs hommes.

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