La Côte d’Ivoire n’a pas pu faire l’économie de la violence

Le jeudi 16 décembre la capitale Abidjan et plusieurs autres villes du pays ont basculé dans la violence. Le Premier ministre Soro Guillaume a lancé un appel à la marche sur la RTI pour dit-il la libérer.

24 heures avant la marche, le gouvernement Soro s’est dit confiant en l’armée républicaine de Côte d’Ivoire et ne la voyait pas tirer sur des manifestants aux mains nus. La marche pacifique annoncée par le RHDP a vite tourné à l’affrontement entre FDS et militants. De violentes altercations émaillées de tirs à l’arme automatique ont éclaté au niveau du camp de gendarmerie d’Agban Adjamé, d’Abobo et de Cocody au siège du RHDP. Par ailleurs des combats à l’arme lourde ont éclaté à Cocody-Riviéra entre FDS et FAFN. Au terme de cette journée riche en incidents de tous genres, on dénombre une trentaine de morts et plusieurs blessés. Le porte-parole du gouvernement Soro, Monsieur Patrick Achi est monté au créneau pour dénoncer une répression quasi abusive de la marche avec des mercenaires angolais et libériens qui ont ouvert le feu sur les manifestants sans autres formes de procès. De son côté le gouvernement Ivoirien, en plein conseil des ministres au moment des évènements dit avoir agit en toute légalité. Elle dénonce une tentative de prise du pouvoir par les armes. La déclaration du Ministre de l’intérieur du gouvernement Gbagbo Monsieur Emile Guirié Oulou fait état de militants armés d’arme à feu et arme blanche.

Présumé rebelle tué par les FANCI fidèle à Laurent Gbagbo

Louis Moréno Ocompo le procureur de la cour pénale internationale a dit suivre de prêt les évènements en Côte d’Ivoire. Il n’a pas manqué de mettre en garde toutes les personnes impliqués dans les violences et autres attente à l’intégrité physique des populations. Au moment où nous publions cet article le Président de la Commission de l’Union Africaine, Jean Ping est a Abidjan pour tenter une nouvelle médiation. Le camp Laurent Gbagbo par la voix de son ministre des affaires étrangères Alcide Djédjé, se dit toujours disposé à promouvoir le dialogue quand en face de lui, le gouvernement Soro pose comme préalable la reconnaissance des résultats sans condition de l’élection présidentielle telle que certifié par Mr Choï représentant spécial de l’ONU. A Abidjan en ce moment il ne fait pas bon d’être journaliste ou correspondant de presse indépendant. Plus grave s’hasarder à se balader avec une caméra ou un micro estampillé du logo d’un média français peut être préjudiciable. Le banc des accusés du LMP à deux nouveaux occupants. Après le Docteur Alassane Ouattara, le Président Blaise et le Burkina Faso, les propos tendancieux tenus à l’égard du Président Wade, se sont désormais l’ONUCI et les Etat Unis qui viennent s’ajouter à la liste des déstabilisateurs de la Côte d’Ivoire.

Suy Kahofi

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