Des petites scènes de transport qui gênent à Bujumbura

Depuis le jour de la fête de Noël à Bujumbura et pendant la suite, le transport fait parler la classe moyenne de chez nous. Bujumbura, la capitale du Burundi, situé au centre de l’Afrique, compte plus de 500.000 habitants. Parmi toute cette populace, la plupart se retrouvent chaque jour au centre ville pour différentes raisons. Les affaires, le commerce voire même les études. De même pour l’achat de certains articles, le seul endroit pour les acquérir reste le centre ville.Voilà que nous sommes, presque tous, obligés de nous payer le transport pour toutes ces raisons. Les moyens de transport les plus usités par la classe moyenne au Burundi sont : les taxis-voitures, les taxis-moto, les autobus (bus de transport public), ainsi que les taxis-vélos qui n’opèrent que dans certains endroits en raison de la sécurité routière.

Depuis quelques jours, les taxis-moto n’ont plus doit de franchir les différents ponts qui donnent accès au centre ville de Bujumbura, pour des raisons qui restent encore moins claires. Nos jeunes motards doivent faire leur pêche ailleurs, car l’accès au centre ville est interdit par les agents de la police. En manifestant leur mécontentement, ils ont essayé de franchir de force la barrière policière, action qui a attirée quelques coups violents de policiers sur certains d’entre eux causant aussi l’emprisonnement des autres. Hier (11.Janvier.2011), en prenant mon bus de retour dans mon quartier, on m’informe que les tenants de bus publics aussi ont rehaussé leurs prix, le cout de carburant est à la base de cette décision. Par-ci, par-là on peut entendre les plaintes. Plaintes des jeunes étudiants, des citoyens aux revenus faibles (moins de 100 $ par mois) ou des femmes qui exercent des petites activités en ville et qui doivent payer leurs transports de tous les jours.

Ces quelques plaintes restent entre nous, modestes citoyens habitants de Bujumbura. Les grands hommes ne se plaignent pas. Ou peut-être que leur tour viendra aussi. Mais ce qui m’effraye c’est que « quand les gros s’amincissent les maigres disparaissent », que cela n’arrivent pas ! De toutes les façons la vie continue, avec un bus ou à pieds les modestes citoyens atteignent le centre ville pour vaquer à leurs activités quotidiennes. La cherté de la vie, le chômage ou le revenu faible…n’empêchent pas la classe moyenne d’être active. On se bat encore pour mieux vivre, nourrir sa famille, bien étudier…car après la guerre tout est à refaire. On n’a pas droit de croiser les bras dans un pays sorti des longues années de guerre causant plus de 300.000 morts et un million de déplacés et réfugies. En observant comment la lutte est intense pour la survie chez nous, je suis d’avis que l’espoir fait vivre. Il fait vivre la classe moyenne qui lutte tous les jours, sans arrêt, pour une vie meilleure à Bujumbura.

Partagez

Auteur·e

upendo2010

Commentaires