La photo à l’ère du numérique: cas de l’UCAD

Bijou de la révolution technique contemporaine, le numérique domine le marché de la photographie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Photos d’identité ou poses ordinaire, tout est numérique et express au grand bonheur des étudiants.Le temps, c’est de l’argent et le numérique permet de le gagner

Pour les besoin de mon inscription académique, j’avais urgemment besoin de 2 photos d’identité. Je me rends dans l’un des multiples studios de photo numérique. Une petite poignée de minutes et je suis servi. En effet, je pose pendant 1 minute ; le photographe frotte le bouton de déclenchement de son appareil minuscule. Puis, il retire une carte  mémoire du nano appareil et l’insert dans un port d’un d’ordinateur gigantesque. Comme par enchantement, j’obtiens 8 photos à 1000 F et en 3 minutes piles. Quelle instantanéité?

Mieux, certains tenants de studios numériques proposent 4 photos à 500 F. De plus en plus les étudiants proposent ces services dans les chambres de campus. Ce domaine vient grossir le nombre des services dont je louais l’accessibilité et le prix au campus dans un article précédent.

Il n’y pas que les photos d’identités qui soient concernées ; il suffit d’avoir une image sur son appareil numérique et ces studio pourront les tirer à 150 F ou 200 F. Alors que le prix de la photo classique est à 500 F.

Le fossé entre le numérique et l’argentique.

Une précision de taille. En photo, contrairement à beaucoup de domaines, le numérique ne s’oppose à l’analogique, mais à l’argentique. ‘’ En photo on parle d’argentique et non d’analogique’’ m’a dit mon professeur d’initiation en photographie. Là n’est pas mon but, mais il faut appeler les chats par leur nom.

Les appareils argentiques sont lourds et utilisent des films qu’il faut développer au labo. En plus il faut une combinaison efficace entre l’ouverture de diaphragme et la vitesse d’obturation si je me souviens encore de mes cours de photo de l’année dernière. Quelle lenteur?

Le numérique est omniprésent dans le campus. Cela ne veut pas dire que la photographie classique n’existe pas. Elle à encore de beaux jours devant elle, surtout en ville, j’allais dire down town Dakar.

Les perspectives : ‘’ c’est un mariage sans divorce’’ selon mon prof

La semaine dernière, dans une interview, mon professeur s’est exprimé sur l’avenir de la photo à l’ère du numérique . Selon lui, les photographies numérique et argentique vont de pair. ‘’ Je ne crois pas que le numérique puisse signer d’aussi tôt l’acte de mort du classique. Le numérique est dotée d’options automatiques. Il est rapide et facilement manipulable par les amateurs. Quant à l’argentique, il reste un système d’une efficacité professionnelle avérée. Maintenant on doit évoluer avec les deux systèmes’’

Vous qui lisez ces lignes, qu’en pensez-vous ? Quelle est la situation dans vos universités, localités et pays ?

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Auteur·e

aloudiawara

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