TAHRIR ou la révolution moderne

Des manifestants tunisiens aidant ceux de l'Egypte

Une révolution exportée, des dictatures masquées en démocratie qui tombent une par une. Le monde arabe se réveille avec l’exaspération du peuple tunisien qui a fait partir du pouvoir et de la Tunisie le 15 Janvier 2011, l’ex Président Ben Ali. Le vendredi 10 Février, à 18h quand j’avais mis en marche ma télévision (Al Jazeera), on m’apprend que Moubarak aussi s’en est allé du pouvoir, la confiant à l’armée. Mon arabe n’étant pas très pointu, j’ai démarré mon pc et que des titres : « Egypte: Moubarak s’en va, les Egyptiens plein d’espoir » dit le site www.20minutes.fr, « Egypte : ambiance survoltée place Tahrir au Caire » c’est le site de TF1. A la radio, RFI que j’avais capté faisait revenir l’info en boucle, mieux encore, une édition spéciale y est consacrée. Ça y est, mon cœur était net et j’ai eu la conviction que la voix du peuple Egyptien s’est fait entendre comme celle de la Tunisie bien avant elle.

Nuit et jour au service de la révolution (Source: rfi.fr)

Tout ces événements m’ont fait penser à une conversation engagé dans un de ces taxis de Bangui avec un inconnu qui me disait : « pour qu’il ait une élection transparente en Afrique, il fallait faire passer les différents candidats régions par régions, villes par villes et quartiers par quartiers ainsi chaque votant s’alignera physiquement derrière son candidat au vue et au su de tous et les comptes s’en suivront ». Drôle n’est ce pas ?  Moi je me dis c’est ce qui se passe depuis le début de cette année, est-ce sous l’effet de mes vœux ? Non dirais-je, c’est de la révolution moderne. Pas de guerre, pas d’arme, juste l’expression des opinions et une forte mobilisation. Une mobilisation à la Place Tahrir c’est ce qui a fait partir du pouvoir, après dix huit jours, l’autocrate Housni Moubarack qui voulait coûte que coûte diriger la destiné d’un peuple malgré que celui-ci se lassait de lui. La révolution maghrébine est un témoin du réveil du peuple africain, un cri d’alarme aux dictatures africaines et une mise en garde contre l’ingérence occidentale. Sur le continent souffle le vent du cinquantenaire des indépendances, une sorte de flambeau qui illumine l’esprit de la jeunesse africaine d’espoir, de courage et surtout de témérité tels les pères de la négritude à prendre en main leur destin. En ce moment, le pouvoir de Bouteflika est en alerte, la nouvelle donne contamine pays par pays. Les dirigeants les plus véreux devraient mettre leur pays en quarantaine pour pouvoir échapper à ce mal nécessaire.

Place Tahrir: Le peuple egyptiens manifestant sa joie (Source: rfi.fr)

Si beaucoup ont cru et essayent de faire croire aux autres que le pouvoir c’est la force et les armes pour réprimander le peuple, eh bien les choses ont changé depuis le soulèvement du peuple Tunisien. On sait déjà que le peuple est maître de son destin et le mot démocratie a tout son sens désormais «Pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple» !

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Auteur·e

assaaz

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