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Religion : double maouloud pour les Musulmans

Les musulmans ont célébré le maouloud

C’est dans la ferveur que les musulmans Ivoiriens se sont retrouvés dans les mosquées pour commémorer la naissance du prophète Mahomet fondateur de l’Islam. Jeunes, vieux et enfants, ils ne se sont pas fait prier pour oublier leurs activités respectives afin de venir prier et surtout écouter la longue prêche en cette nuit où Dieu à fait grâce à l’humanité de lui offrir un prophète.

Pour les musulmans cette célébration est l’une des plus importantes de la religion et Abdoul un instructeur d’école coranique nous situe le sens premier de cette célébration. « Toutes les religions monothéistes du monde ont été révélée par des prophètes a qui Dieu a fait la révélation. Nous musulmans considérons que cette nuit est celle où Dieu s’est souvenu des hommes pour leur envoyer un guide, un homme exceptionnel et un prophète pour être la canne divine qui conduit le troupeau égaré ». En cette année de crise post-électorale, certains musulmans malgré un effort d’oublier cette crise n’ont pu en parler. « Nous ne venons pas ici (dans les mosquées) pour parler de politique mais au nom du peuple de Côte d’Ivoire et au nom des musulmans souvent victimes d’incompréhension, je prie le Tout Puissant pour qu’il trouve une solution à la crise Ivoirienne. Les voies de Dieu sont insondables et il agira là où personne ne s’y attend » souligne Cheik Karim fidèle de la mosquée de la Riviera II.

Le double maouloud

L’autre sujet qui fâche c’est la programmation de la fête du maouloud en cette année. Les musulmans s’indignent du fait que le gouvernement Gbagbo sans attendre le COSIM (le Conseil Supérieur des Imams) s’est aventuré à fixer la date de la célébration. Cette célébration est à l’origine programmée grâce à des méthodes de géomancie basées sur l’observation des astres. Alors bien difficile de dire sur quelle base le gouvernement Aké N’gbo a déclaré mardi 15 février férié. « Qui peut me dire que dans ce pays un quelconque gouvernement pourra un jour imposer une décision au clergé de l’église catholique ? Ce n’est pas à un gouvernement de dire aux musulmans quand ils doivent organiser une célébration. Je trouve que c’est tout simplement un manque de respect à Dieu lui-même que d’agir ainsi » s’indigne Koné Aly. Pour le jeune homme si les politiciens ont leurs problèmes qu’ils ne s’aventurent pas sur le terrain assez sensible de la religion. Ce type de frustration et de non respect d’une religion pourrait conduire à des frustrations et Coulibaly Sounkalo ne le cache pas. « C’est frustrant de savoir que dans un pays en crise on puisse s’adonner à ce genre de pratique qui peuvent être mal interprétés par les fidèles. Nous ne sommes pas des enfants pour que quelqu’un décide à notre place ». De nombreux musulmans encore engourdis ce matin nous ont signifié que « c’est ce matin qu’ils observeront le férié », une question de bon sens pour eux !

Suy Kahofi

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kingsuy

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