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Fermeture des banques : les difficultés économiques ne peuvent plus être camouflées !

Les propos rassurants du gouvernement sortant Ivoirien dirigé par le sieur Aké N’gbo vont difficilement passer auprès des Ivoiriens. « Nous allons créer notre monnaie », « nous avons du pétrole et gaz », « nous pouvons nous passer de la BCEAO » pouvait-on entendre il y a quelques semaines. Il a fallu peu de temps pour que les Ivoiriens comprennent que ce sur quoi Laurent Gbagbo et son clan avait une emprise c’était la rue et le fan club du FPI ! Même une banque installée sur le sol Ivoirien n’est pas propriété de la grande et glorieuse refondation ! Les leaders de La Majorité Présidentielle n’ont pas pu cacher la réalité des difficultés économiques du pays pendant longtemps.

Les banques ferment et les Ivoiriens vivent avec la peur au ventre. Hier matin (jeudi 17 février) devant les banques du Plateau (centre des affaire de la capitale Ivoirienne), de longues files d’attente se faisaient encore voir. Chacun espérait que le guichet automatique pourrait permettre d’avoir un peu de liquidité. « Tu vois mon frère, le rang est long : j’attends mon tour en espérant avoir au moins quelque chose pour tenir deux mois » déclare Mr Pokou enseignant. Une autre jeune fille dans le rang nous renseigne sur ses difficultés. « Moi j’ai deux comptes : malheureusement ma première banque a fermé hier. J’attendais ce matin pour foncer ici (SGBCI) pour racler mon deuxième compte quand au journal de 6 h 30 de RFI j’apprends que la banque aussi doit fermer. Mon frère a fait le rang depuis 7 heures et je suis venu le remplacer » affirme Abo Jacqueline. Le hold-up du camp Gbagbo à la BCEAO sera lourd de conséquence pour les Ivoiriens. Plus de liquidité dans les coffres des banques car Dakar (siège de la banque centrale) n’entend pas coopérer avec un régime illégitime. Ces fermetures ne devaient étonner personne : la vague de nationalisation lancé par le clan Gbagbo ne rassurait personne. Pour éviter qu’un matin l’armée ne viennent investir les banques commerciales comme le gouvernement Aké N’gbo l’a fait pour la BCEAO, elles ont commencé à fermer ! D’ailleurs le coup fumant qui se préparait contre elles avait été annoncé par la presse d’opposition que le gouvernement sortant veut étouffer.

Dans cette avalanche de fermeture et d’incertitude, les usuriers ont le vent en poupe. « Ceux qui nous détestent viennent aujourd’hui à nous et les taux ont bien changé » nous confie  avec un brin d’ironie Shoualio un usurier maraka. A la question de savoir combien vais-je rembourser si j’emprunte 100.000 f CFA, la réponse me glace le sang. « Tu prends 100.000 tu me laisse une garantie (objet de valeur) et tu reviens rendre mon blé avec 75 % d’intérêt. C’est à prendre ou à laisser ». Le gouvernement sortant loin d’avoir tiré des leçons de son échec face à la l’UEMOA continue de donner dans les discours guerriers et les actes peu recommandables. La réquisition de la BRVM et des filiales des banques françaises sont les derniers sacres du gouvernement Aké N’gbo qui vient encore de ternir l’image du pays. Une vague de nationalisation qui montre aux yeux du monde que le gouvernement Aké N’gbo donne désormais dans des pratiques dignes de Fidèle Castro ou de Pablo Escobar puisse que réquisition  au sens Ivoirien  du terme (gouvernement Aké N’gbo) signifie vol.

Suy Kahofi

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