Quand la voix des sans voix n’arrive plus à parler

Une phase clé de l’aventure Mondoblog s’achève ce mois et j’ai déjà le sentiment que la centaine de blogueurs francophones que nous sommes pourraient passer à côté d’un point essentiel. Heureusement, je compte y voir juste. Déjà quatre longs mois consacrés à rédiger sur pas mal de thèmes intéressants et personne parmi nous n’a pu réaliser que l’on se préoccupe plus d’autre chose que du domaine de préoccupation lui-même (ne dit-on pas que la charité commence toujours par soi-même ?). Il est donc temps que quelqu’un ouvre le débat sur les médias.

L’information est l’une des principales richesses du monde actuel. Etre au cœur de l’information de nos jours signifie avoir toutes les portes ouvertes. Vous pouvez posséder toutes les autres richesses de la terre (or, argent, biens matériels) ou même le pouvoir, si vous ne vous accaparez pas du savoir ou des renseignements nécessaires pour évoluer dans vos activités et les rendre de surcroit prospères, vous vous dirigerez tout droit vers une chute certaine. Je prends le cas des puissances mondiales (Etats-Unis, Russie, France, etc.), si elles s’affirment en  tant que telles c’est parce qu’elles arrivent à monopoliser l’information à travers la planète toute entière. Services de renseignements, cellules de communication, médias sont autant d’atouts qui assurent aux gouvernements leur survie.

Je mettrai ici une lanterne particulière sur les médias, ces outils qui nous renseignent au quotidien et auxquels nous témoignons notre plus grande confiance. N’y a-t-il pas une raison quelconque d’observer les choses différemment par moment ? N’est-il pas plus rassurant d’appréhender les produits que nous synthétisent les médias avec un peu d’esprit critique, de bon sens ? Je vous invite chers lecteurs à réfléchir sur cette problématique qui peut paraitre inutile voire insensée pour celui-là qui est désormais habitué à passer des nuits blanches, les oreilles perméables aux moindres signaux vocaux que lui émet son fidèle compagnon de chevet, le poste radio (après tout c’est RFI et l’info en continu !).

La vérité c’est que les soi-disant voix des sans voix sont aujourd’hui muselés par les politiques. Et quand la politique fout son nez dans une affaire, celle-ci finit par puer. Que l’on me nomme une seule presse, radio ou télévision qui diffuse librement et normalement ses infos sans qu’aucun gouvernant – interne ou extérieur à la zone de couverture – n’exerce un peu de son autorité sur elles. On peut citer le cas de la RTI en Côte d’ivoire qui fonctionne depuis le début de la crise sous le total contrôle de son excellence Mr l’Ennemi juré des Français (pour éviter de dire ADO). Par ailleurs, il y a eu de part le monde suffisamment de démonstrations sanglantes enclines à intimider le corps médiatique, sapant ainsi chez les plus doués de l’heure la déontologie qui les lie à ce métier passionnant. Parmi ces martyrs de la liberté, on a Pius DJAWE au pays des grandes ambitions, Norbert ZONGO au pays des hommes intègres.

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francoperen

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