Cameroun : une histoire à la Bernard Madoff chez Cofinest

Douala vit une histoire à la Bernard Madoff depuis samedi dernier. En effet la Compagnie Financière de l’Estuaire (COFINEST), les clients de la Banque ont trouvé les bureaux de cette dernière hermétiquement fermée. Aux dernières nouvelles la compagnie serait en pleine liquidation. C’est François Xavier Zinga qui est en charge de la liquidation judiciaire de l’établissement bancaire et dont la tache consiste à vendre tout ou partie du patrimoine de cette compagnie.  Les clients venus nombreux pour faire des retraits financiers n’ont eu pour toute réponse qu’une note affichée sur la porte des locaux annonçant la situation catastrophique dans laquelle l’entreprise se trouve. La faillite de l’entreprise serait due à certains actionnaires qui auraient fait des placements des projets personnels qui auraient tournés court. Devant cette situation, les clients se sont  en masse devant les agences de COFINEST pour manifester leur ras le bol. Ils ont érigés des barricades et ont interrompus par endroit la circulation. Cette dernière action a attiré l’entrée en scène des forces de maintien de l’ordre qui ont employé les gros moyens pour disperser la foule de plus en plus nombreuse venus manifester. Plus les jours passent plus la situation s’enlisent au point d’atteindre des niveaux insoupçonnable. Au point où le préfet du Wouri a tenté de calmer les tensions hier au siège principal de cette compagnie financière. Bernard Okalia Bilai a dit que dès Lundi les principaux artisans de cette situation seront épinglés. Les clients venus faire des revendications sont repartis quelque peu dubitatif. Cela n’a pas tout de même pas empêché que ceux des clients n’ayant pas été à la réunion hier de venir manifestés devant les agences de COFINEST ce jour.

La situation semble désespérée car pour redresser cette entreprise il faut l’appui ou l’aide de l’Etat. Les actionnaires arguent toutefois qu’on peut échapper à la liquidation si le gouvernement y injecte un peu plus d’un milliard de francs CFA. Quelques questions demeurent toutefois : quel espoir pour le petit épargnant ? Que vont devenir les familles qui ont mis tout leur placement (le placement de toute une vie) dans une banque qui vient de faire banqueroute ? Vivement que les fautifs sont épinglés car les camerounais sont habitués à la faillite de ces micro-finances qui abondent comme des champignons dans l’environnement économico-financier camerounais. Depuis hier soir le gouvernement a finalement fait entendre sa voix dans cette affaire. Le  ministre des finances a déclaré hier à Yaoundé dans un point de presse que l’essentiel sera fait pour sécuriser pour sécuriser le dépôt des épargnant et que dans les prochains jours ils pourront entrer en possession de leur avoir. Il était temps que la peur cesse.



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