Comme vous la savez déjà, les 5 sages (singes?) du Conseil Constitutionnel ont finalement validé la candidature d’Abdoulaye Wade en vue des prochaines élections présidentielles. Aujourd’hui âgé de ‘’85 ans hors TVA‘’, celui que le premier président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, surnommait Laye Ndiombor – en français, Laye le lièvre – va briguer un 3èm mandat en violation flagrante de la constitution du Sénégal qui limite le nombre de mandats à 2. Il veut diriger, une nouvelle fois, une population dont l’âge moyen ne dépasse point 35 ans. Et c’est cette même population qui investit les rues depuis la semaine dernière pour manifester contre cette candidature juridiquement illégale, moralement inacceptable et physiologiquement risquée. Les policiers quant à eux, au lieu de rester dans leur rôle de maintien de l’ordre dans le pays y sèment un parfait désordre en se jetant sur les foules, telles des bêtes sauvages, tirant sans retenue sur tout ce qui bouge (même les ambulances). Bilan : 4 morts dont un étudiant cruellement écrasé par un camion de la police, des milliers de blessés, d’importants dégâts matériels et surtout une image du Sénégal sérieusement écornée. Le plus écœurant est d’entendre le président Wade, d’une outrecuidance extraordinaire, dire que tout ceci n’est qu’une brise qui ne deviendra jamais un ouragan. Voilà ce qui se passe dans le pays de l’homme qui se targue d’être le président africain le plus diplômé du Caire au Cap.
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Auteur·e
arouna
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