Qui te pique ta terre, te vole ta vie

Le problème de l’accaparement des terres en Afrique a été fortement décrié par les délégations africaines présentes au sommet des peuples au Brésil ce mois de juin. Venus de différents coins du continent, sociétés civiles, ONGs et mouvement sociaux ont exprimé leur ras-le-bol face à l’accaparement illicite des terres.

Environ 45 millions d’hectares de terre dans le monde ont été vendus à des investisseurs étrangers, entre octobre 2008 et août 2009, ce qui représente environ quatre fois la superficie d’un pays comme le Malawi. En Afrique, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au Sénégal par exemple, plus de 670.000 hectares ont été vendus à des étrangers. Un chiffre assez parlant pour tirer la sonnette d’alarme.

« L’accaparement des terres est un phénomène nouveau. Cela découle d’une migration de certains pays, comme la Chine, qui envahissent notre pays. Cette visée pose problème et beaucoup d’entre eux (les investisseurs étrangers) ont accaparé de manière illicite les terres des autres. Nous voulons que ce phénomène cesse », déclare Sidy Bâ, chargé de programmes à Enda Pronat au Sénégal. « Même les autorités se sont accaparé des terres, à travers le projet Reva (Retour vers l’Agriculture) de l’ancien président Wade, qui vise à la stabilisation des populations à travers l’agriculture, » selon lui.

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basile

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Leziah
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Les actes d'accaparement des terres sont désormais passible de poursuite devant la cour pénale internationale