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Les pépites de Mondoblog : Châtier les mœurs en riant

Bonjour à toutes et à tous,

Qu’avons-nous eu au menu de Mondoblog pendant la quinzaine qui vient de s’écouler ? Un mélange harmonieux et équilibré de différentes saveurs, aucune ne prenant vraiment l’avantage sur les autres. Vie personnelle, politique, culture, sport et droits de la femme entre autres sujets ont su se mettre en exergue.

On débutera avec ce texte fort poignant de Judith Gnamey, qui raconte la douloureuse histoire d’un homme qui, à cause de la difficile conjoncture dans son pays, vit encore  chez ses parents à quarante ans. Avec tous les désagréments que cela peut comporter.

L’actualité de ces derniers jours a été principalement marquée par l’ouverture du procès de Laurent Gbagbo l’ancien président de la Côte d’Ivoire à la Cour pénale internationale de la Haye. A ce sujet, Magtouss  demande à Fatou Bensouda, la procureure chargée d’instruire l’affaire, de rester sur ses gardes et mener le procès sans parti pris, car le monde la regarde. Le blogueur Congolais Stanislas Ntambwe fait part de l’acquisition par les forces de police de son pays de nouveaux équipements anti-émeute. Une acquisition qui pose question, surtout quand on sait que les prochaines élections présidentielles se profilent déjà à l’horizon. Toujours concernant la RDC, Didier Makal raconte comment la rencontre du Championnat d’Afrique des Nations opposant l’équipe Rwandaise de football à celle de son pays a été vécue par les supporters des deux pays. Les invectives n’ayant eu d’égal que la longue rivalité tant politique que militaire qui oppose les deux pays depuis de nombreuses années.

En Afrique du nord, Le Jeune Maghrébin tire à boulets rouges sur la supposée « exception marocaine » qui en réalité ne serait que pure affabulation, surtout depuis que le premier ministre Abdelilah Benkirane est aux affaires. Le royaume serait alors devenu le siège de la brutalité policière, de l’accroissement de la dette et de la corruption. Les conflits communautaires en République Centrafricaine connaissent une accalmie relative depuis quelques mois, au point où des forces étrangères qui y sont présentes envisagent de quitter ce terrain. Odilon Doundembi, dans un court poème, adresse comme une prière aux belligérants afin qu’ils trouvent des solutions pour rétablir la paix dans son pays.

Sur le plan de la culture, Fanchon annonce le prochain festival des nomades (touarègues) qui aura lieu comme à l’accoutumée à M’hamid el Ghizlane, aux portes du Sahara marocain. Il profite de l’occasion pour pousser la réflexion sur les défis du nomadisme et sur la liberté d’aller et de venir dans nos sociétés actuelles.

Les défis de la femme, eux, demeurent toujours aussi importants. Boubacar Sangaré observe la violence multiforme et pernicieuse dont elle est victime dans la société malienne et conclut qu’elle est la manifestation même de la régression de son pays. Les carcans traditionnels sont aussi un fardeau avec lequel elles doivent composer. C’est le cas d’Aïssatou, dont l’histoire est racontée par la Camerounais Dania. Aïssatou, qui a failli perdre son bébé parce qu’il les us de sa communauté ne voulaient pas qu’elle l’emmène à l’hôpital. Beaucoup d’entre elles, fort heureusement, parviennent à s’en sortir et réussissent même à devenir le moteur de leur communauté. C’est l’exemple de ces « amazones de l’agriculture » que Rendodjo Em-A a rencontrées sur les berges et dans la vallée du Niger.

 

Focus sur…

ecclesiaste deudjui

Ce sont les camerounaiseries que tu veux voir ?

Ecclésiaste Deudjui est un jeune blogueur qui vit à Douala, la capitale économique du Cameroun. Sur son blog, il se sert d’un humour complètement décapant, décalé et souvent très terre-à-terre pour raconter la vie quotidienne dans son pays. Un quotidien qui, au fil de la lecture des textes d’Ecclésiaste, semble être dominé par l’omnipotence de l’homme qui dirige sans partage ce pays d’Afrique centrale depuis plus de trente années, par une fréquentation assidue des débits de boisson, par les relations à la fois simples et complexes que hommes et femmes entretiennent entre eux, par la corruption, par les problèmes et cocasseries liées à la lutte contre le terrorisme. Visiblement adepte de la maxime « castigat ridendo mores » (châtier les mœurs en riant) de Molière, le blogueur ne s’embarrasse pas de gants pour taper sur ceux qu’il désigne très souvent nommément. Mais il y aura toujours au détour de l’une de ses saillies cette expression ou cette onomatopée qui fera sourire ou rire de bon cœur. Ainsi va au jour le jour le blog de ce camerounologue autoproclamé.

A bientôt !

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Auteur·e

ntrjack

Commentaires

Eugenio Diby
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Hey Panda, j'aime ta définition du style de Ecclésiaste Deudjui ; mais toi tu es trop fort en latin. Ton #castigat ridendo mores est trop hard
En Côte d'Ivoire, nous on dirait qu'il est une petite souris* : il te mord et souffle dans la plaie pour que tu n'aies pas mal.

* Souris musaraigne