Akoua Adèle OGBONE

Histoire-raconte : Où finissent nos amourettes de l’enfance ?

amr 1Akos et Amoussou étaient de vrais amis d’enfance. Ils ont fait ensemble l’école primaire publique de Gnaokopé. A l’époque Akos avait cinq ans et Amoussou en avait sept. Ils s’entraidaient dans presque tout. Etant devenus de très bons amis malgré leur âge trop bas, chaque année ils s’arrangeaient pour s’asseoir dans le même banc. Ils avaient de même su convaincre leurs parents respectifs de ne pas leur changer d’établissement scolaire afin de toujours garder le contact. Quinze ans plus tard, tous deux se sont retrouvés à l’Université. Leur relation étaient devenue plus que sérieuse que jamais et se sont alors promis mariage l’un à l’autre après les études. La même année Akos rencontra Désiré un jeune cadre de 36 ans qui promis à cette dernière de la prendre en mariage et de changer sa situation, car Akos et Amoussou étaient d’une pauvre. Quel diable possédait Akos qui a du accepté sans condition la main de Désiré ! Akos voulait aussi être dans la tendance universitaire c’est-à-dire bien s’habiller et avoir une situation financière équilibrée digne d’une vraie étudiante. Akos oublia tout de suite qu’elle avait pris en otage le cœur d’un pauvre étudiant en deuxième année de droit, qui ne ménageait aucun pour bien réussir dans ses études afin de trouver un bon boulot pour bien s’occuper de la femme de ses rêves et être ainsi le mari idéal qui puisse exister sur terre. Un dimanche matin à 06h43 minutes, un Short Message, mieux un choc message System(SMS koi) parvint à Amoussou de la part de sa préférée Akos. Le SMS disait ceci : «  Avt ns étion dè zanfan on jouè pap et mum. Jtm b1 mè jè décidé 2rompr avc tw pr du sérieux. » (Avant nous étions des enfants et on jouait papa et maman. Je t’aime bien mais j’ai décidé de rompre avec toi  pour du sérieux). Le contrat d’amour à vie signé bilatéralement entre Amoussou et Akos venait d’être rompu unilatéralement.  De nos jours, plusieurs sont ces contrats rompus car corrompus par l’argent. Yakoo !! Amoussou.


Pourquoi les hommes n’aiment-ils pas épouser les femmes éduquées ?

mariage 2 Dans l’imaginaire collectif des africains que l’on soit dans une société matrilinéaire ou dans une société patrilinéaire, la femme joue un rôle certain, mais elle a un statut de personne effacée. On la chante, on la désire, on l’adule, on l’aime, mais il faut qu’elle reste  derrière au second plan. On peut la consulter sur les problèmes les plus divers, à condition que cela reste un secret d’alcôve.

Dans la vie des adolescents, l’un des rêves que l’on chérit le plus, c’est d’avoir une épouse compréhensible, qui ne se croit pas supérieur. Il y a ainsi dans le subconscient des adolescents  de tous  les continents, surtout en Afrique, des idées reçues sur la femme :

  • la femme, c’est la mère des enfants
  • la femme c’st la génitrice
  • la femme c’est la compagne soumise
  • la femme c’est la partenaire sexuelle qui doit assumer une grossesse éventuelle

Mais plus tard à un l’âge adulte, ils changent de mentalité et ont souvent peur des femmes scolarisées.

Pourquoi les hommes noirs ne veulent pas nécessairement de femmes nanties de diplômes ? Selon les indiscrétions des hommes, la première raison que l’on pourrait avancer c’est que la femme scolarisée lève trop vite la voix ( eux qui se croient tout-puissant et adoubés par la bible donc par Dieu lui-même). Elle tient trop facilement tête à l’homme. Elle raisonne trop. Elle veut tout voir, tout savoir, tout comprendre (bon sens qui porte la culotte ici)  mais après avoir tout vu, su et compris elle prend des décisions unilatérales sans l’avis de son mari ou de son mec. Et cela les hommes ne l’acceptent pas en Afrique noire et ne l’accepteront jamais !

Dans cette dialectique on n’oublie souvent que dans un couple le problème le plus important après l’attirance sexuelle et l’amour qui viennent renforcer l’amitié tendre, c’est celui de la compatibilité de deux caractères. En principe ce que le caractère n’arrange pas, l’amour peut l’arranger. mariage 4Quand un homme désire d’épouser une femme qui a été à l’école, c’est un mariage de raison doublé de celui de cœur.


La pensée positive, la base d’une vie réussie

pensee positive 1Chaque personne porte en lui des germes de grandeur, mais traduire ces germes en rêves accomplis dépend de l’individu. Si nous ne poursuivons aucun objectif, nous ne saurions avoir de progrès. Une vie sans objectif, sans rêve est inutile et futile. C’est comme un bateau sans gouvernail balloté par n’importe quel flot. Réussir dans la vie c’est un grand projet qui nécessite une préparation sérieuse. On ne peut jamais vouloir construire un gratte-ciel sans poser une fondation solide. La direction choisie, détermine votre destination. Si vous connaissez là où vous allez et la manière d’y arriver, la vitesse à laquelle y parvenir sera plus rapide. S’il y a eu des gens qui ont vécu et qui ont fait des exploits, c’est que nous aussi nous en sommes capables. Il suffit d’avoir une vision ou un rêve pour sa vie, poser chaque fois des actes pouvant amener à la réalisation de son rêve et rester optimiste.

pensée positive 2Voici six principes pour avoir une vie réussie :

  • Avoir un rêve
  • Être entièrement convaincu de ce que l’on veut ou de ce que l’on cherche.
  • Avoir la passion de l’excellence.
  • Avoir des stratégies pour affronter les épreuves et obstacles
  • Eviter le suivisme
  • Faire preuve de leadership.


Revendeuses ambulantes de produits fan Milk : autrefois mythe, aujourd’hui réalité

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Aujourd’hui, mercredi 05 novembre 2014, il est 14 heures 20 minutes en Temps Universelle et nous sommes au grand marché de Lomé, la capitale togolaise où nous voyons des jeunes filles avec des pousse-pousse qui vendent des produits fan Milk dont l’activité était autrefois l’apanage des hommes. Ces jeunes filles ont également décidé de générer des revenus par cette activité. Une très bonne initiative à encourager.

Est-ce une passion de la part de ces dernières pour cette activité? La réponse à cette question n’est pas importante. Ce qui importe dans ce cas spécifique c’est cette prouesse faite et les organisations et ONG de défense des droits de la femme n’ont qu’à s’en réjouir. Même si le nombre est minoritaire pour l’instant clamons déjà celle qui a fait ou celles qui ont fait le premier pas, de même que celles qui leur ont emboîté les pas. Car ce n’est pas du tout facile de pratiquer cette activité en étant du genre féminin. L’éducation à la base au Togo ne favorisait pas de telles initiatives .Mais avec les difficultés de la vie et de la situation financière en détérioration et aux efforts des organisations féministes, certaines de ces pratiques se voient disparaître.


Vision Togo 2030 : Que de gratte-ciels au Togo

téléchargementUne personne sans vision est celui là qui ne sait là ou il va et qui se laisse emporté par tout vent qui souffle peu importe sa direction. Pour ce faire, le Président de la république togolaise Son excellence Faure Essozimna GNASSINGBE a initié le projet vision Togo 2030 dans la perspective de doter notre pays d’une vision prospective balisant la voix du progrès sur les plans politiques, socioéconomiques et culturels. Ce projet est à la charge du ministère auprès de la présidence chargé de la prospective et de la politique publique avec à sa tête le ministre Kako NUBUKPO.

téléchargement (1)Ce processus vise selon le ministre à construire une vision consensuelle de développement à long terme du pays et le renforcement de capacités d’anticipation et de planification stratégique au sein des espaces gouvernementaux du secteur privé et de la société civile. Ce processus va déboucher à un moment donné sur les documents de vision qui va synthétiser les approches notamment par le canal des différents scénarios.

Selon le Ministre Kako, « Si tous les togolais sont sensibilisés qu’il existe un document qui résume leur vision, tout le monde va s’organiser pour que la vision soit une déclinaison de celle-ci notamment par le contrôle citoyen de l’action publique ».

D’aucuns pensent que faire du Togo un pays émergent à l’horizon de 2030 est un rêve.

Pour d’autres c’est une stratégie du président de la république pour rester au pouvoir sur une longue durée. Cependant c’est une ambition facile à réaliser à condition de réunir les conditions nécessaires vu les prévisions de croissance économique du pays.

Une vision suivie d’action peut changer le monde. Alors bonne chance à tous les togolais.


Togo : Le chômage la règle générale, l’emploi l’exception

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Au Togo, selon les données de l’enquête auprès des ménages de 2011, le taux de chômage s’élevait à 6,5%,mais ce taux ne reflète que partiellement le manque de travail décent. La plupart de personnes actives n’ayant pas un emploi formel et régulier sont occupées dans des activités de survie, à faible productivité dans le secteur informel. En 2011, tous ces personnes sous-employés représentaient 29,3% de la population active (Sources DGSCN : chiffres tirés des enquêtes sur la pauvreté de 2011)ainsi un grand nombre de jeunes diplômés errent dans les rues de Lomé et autres coins du pays.

Après une formation universitaire dans mon pays, il faudra passer au moins cinq années de chômage avant de trouver quelque chose à faire comme cela se dit d’habitude.

Le chômage et le sous emploi des jeunes ont un coût social et économique élevé en termes de pertes de possibilités de croissance économique. Investir dans la jeunesse est source d’avantages pour les individus, les communautés et les sociétés.

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La création d’emplois pour les jeunes togolais est une exigence devant permettre de faire face à la demande sociale. Elle l’est aussi pour utiliser à bon escient ce capital humain dans la génération d’une croissance économique de plus de 7%, niveau minimal requis au Togo pour inverser durablement la tendance de la pauvreté.


Chez moi, se passent plein de choses

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Voulez-vous connaitre chez ? Le voulez-vous vraiment ? Moi je ne vous le conseille pas. Avez-vous le culot, le cœur et l’envie ? Si oui allons-y. Dans la région des plateaux à deux cents kilomètres de Lomé, la capitale togolaise, se trouve mon village,mon beau et petit village encastré au milieu des plateaux, on n’y vit comme dans une arène, sauf que le climat chez moi est doux. Pour arriver chez moi, vous, visiteur du monde entier, il vous faut descendre à Lomé. Dès ma belle capitale, commence votre périple, votre parcours de combattant. Naïvement, vous remettez votre vie dans les mains d’un brave chauffeur qui n’a que pour seul compagnon et acolyte face aux multiples raquettes dont il est victime, sa bouteille de sodabi(alcool local). Et tout au long du trajet, il va slalomer votre vie entre les nids-de-poule, les barrages des policiers, les chaussées défoncées et les chauffards déglingués par la vie.Et lui, il a fait son boulot. Il vous a amené sain et sauf malgré un litre d’alcool dans le sang dont seul l’effluve vous tournela tête. Maintenant, c’est à vous le gros du travail. Vous avez choisi de me visiter un jour sans marché, tant pis, vous vous livrerez à une randonnée sur le plateau d’Adélé. Vous ferez trente kilomètres à pieds tout en savourant le paysage coloré que vous offre cette vue panoramique.

Pour savoir si vous y êtes vraiment, vous trouverez Kaya, une voisine âgée de seize ans (16ans) issue d’une famille pauvre. Kaya comme la plupart des ses camarades filles, a été victime dès son enfance des politiques discriminatoires, vous vous dites c’est une cause révolue. Croyez-moi, dans mon village, l’éducation des garçons est toujours favorisée au détriment de celle des filles. Cette naïveté qui soutient, « une fille à l’école n’aboutira à rien » y est courante, comprenez-nous, nous sommes enclavés, isolés de toutes civilisations mais aussi par chance isolés de toutes dépravations.

A 16ans, Kaya s’est vue offerte en mariage au forgeron fortuné du village. Ce dernier a promis en échange à sa belle famille que des houes et des coupecoupes. Kaya accepte malgré elle, la main de ce dernier déjà marié à deux femmes et père de cinq enfants dont la cadette à l’âge de Kaya. Dépassée par les évènements de la vie et emportée par ses désirs sexuels comme toute adolescente ou toute fille à l’âge de puberté, Kaya devint mère à seize ans (16ans).Ainsi, Kaya est condamnée dès son adolescence à une vie de couple. Quelle éducation donnera-t-elle à ses enfants ? Et ses petits fils quelle éducation leur est réservée ?

En venant, n’oublier pas de nous apporter à moi surtout à Kaya du pain, du sucre, du lait, des savons, des piles électriques, des vêtements et vous saurez que malgré notre quotidien difficile, l’étranger demeure toujours roi chez nous.

Si vous vous perdez,vérifiez : Avez-vous emprunté une route en mauvais état ? Avez-vous fait des kilomètres à pied ?

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Avez-vous vu des jeunes filles mères, les mêmes dans les champs et les jeunes garçons studieux sous un manguier ou sous une paillote ?

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Avez-vous vu des vieux baladés leurs mains sur les cuisses des petites filles, les mêmes les tenir par la main. Avez-vous vu un seul homme entouré d’une pléiade d‘enfants et de femmes. Sentez-vous être enclavé par des hauts plateaux conférant à l’endroit visité un aspect d’arène dont les plateaux constituent des gradins ? Si oui, soyez sûr vous êtes chez moi. Vous êtes à Gbonyé dans la région des plateaux.