Eteh Komla ADZIMAHE

Le salaud repasse son Certificat d’études en rédaction

Le CEPD, c’est le Certificat d’Etudes du Premier Degré, précieux sésame donnant accès à la première année de collège au Togo. Pour cette année 2018, le sujet de rédaction s’est révélé quelque peu particulier, voire cocasse ou bien même animalier. On y demande notamment à un enfant d’aider son père à retrouver le mouton de la maison qui a subitement disparu. L’opinion générale en rit, certains s’en offusquent trouvant curieux qu’un tel sujet puisse être proposé à des élèves de CM2 en fin de cycle. Et comme ça m’amusait aussi, je me suis dit que j’allais faire une petite rédaction sur le sujet, à l’instar de la blogueuse de chic et parfois de choc, Benedicta. D’abord je vous  laisse le sujet en fac similé. Marrez-vous et on développe tout de suite après !

Sujet de rédaction CEPD – Lomé – Juillet 2018

Je reprends le sujet pour les flemmards (patience, patience, je vais finir par la faire cette rédaction, un peu plus bas, vous pourrez même me noter en commentaire et vous moquer de moi si vous savez (me) lire…).

Sujet :

Ton Papa est allé au marché et a ramené un mouton. Une semaine après le mouton sort de la maison et ne revient pas (il est perdu). Ton papa te demande de chercher ce mouton avec tes camarades. Décris ce mouton à tes camarades afin qu’ils t’aident à le retrouver.

Développement :

A quelques jours de la Tabaski, Papa avait acheté un mouton au marché qui sent mauvais là, appelé Gbossimé (en mina*, marché des moutons). Il nous a dit de bien lui donner à manger pour qu’il soit bien gras pour la fête de Tabaski.

Bizarrement à deux jours de la fête, le mouton a refusé de manger. Quand on regardait même son visage, on dirait qu’il devenait de plus en plus triste. On aurait dit que le mouton est en grève. Sa tristesse m’inquiétait tellement qu’un soir, j’ai même rêvé que le mouton et moi on s’est parlé :

– Pourquoi tu es triste, lui ai-je demandé ?

– Parce que les voisins ont déjà acheté leur mouton pour la Tabaski et nous non.

C’est ce moment là que je compris. Le mouton se considérait comme un membre de notre famille. Il ne savait pas qu’il était lui même la viande qu’on devait manger dans deux jours. Un soir il disparu. Pendant plus d’une semaine, on le chercha.

J’ai demandé à tous mes camarades. Je leur ai dit que notre mouton avait un pelage gris, avec une barbichette au menton et des yeux très noirs. Il n’avait pas beaucoup de ventre parce qu’il ne mangeait plus depuis deux jours déjà.

Dans mes recherches j’ai rencontré mes camarades de classe barabas et master just. Je leur ai demandé : Tu l’as vu ? ils m’ont dit : Oui je l’ai vu ! Et quand j’ai demandé où est-ce qu’ils l’ont vu, ils ont commencé par danser en criant : Affairage ! façon dont je voulais les gifler ? Je ne sais pas ce qui m’a retenu.

D’autres même m’ont dit d’aller à l’Assemblée Nationale. Que dans notre pays, comme on appelle ça Assemblée Mouton, je peux retrouver mon mouton parmi ceux qui sont là bas. On m’a fatigué seulement.

La semaine passa sans qu’on ne retrouva notre mouton. Pour faire peur aux éventuels voleurs, j’ai menti à tout le monde dans notre quartier en disant que mon père allait voir le féticheur pour faire tomber la foudre sur la personne qui a volé notre mouton. Ce qu’on appelle communément le Heviesso dans notre tradition.

Quelle ne fut pas ma surprise alors de voir mon voisin le vendeur de brochette m’inviter à venir manger de la viande chez lui gratuitement. La viande était délicieuse et bien assaisonnée. C’est après avoir mangé et avoir partagé à mon petit frère et à ma soeur que le vendeur de brochette me rappela. Il m’avoua que c’est lui qui avait volé notre mouton, et qu’il l’avait même tué et cuisiné déjà. Il me dit aussi que j’ai mangé une partie et qu’il faut que j’aille arrêter mon père pour qu’il ne fasse pas descendre la foudre sur lui, sinon, je vais mourir aussi parce que moi aussi la viande du mouton disparu est dans mon ventre.

Je n’ai rien dit à mon papa parce que je sais que je leur avais tous menti dans le quartier, mais maintenant je connaissais le voleur de notre mouton. Mon père ramena un autre mouton le jour de la Tabaski que nous tuâmes sur le champ. Je ne regrette pas la perte du premier mouton car pour cette seule fête de tabaski, j’ai mangé deux fois du mouton.


Coupe du Monde 2018 : Noirs ou pas, l’équipe de France est Française

C’est pour tous les petits malins qui annoncent magistralement ce que tout le monde avait déjà remarqué : il y a trop de noirs en équipe de France / l’équipe de France, c’est une équipe africaine / c’est une équipe africaine qui joue à la place de l’équipe de France… Merci, on n’avait pas remarqué ?

Ce billet a initialement été publié sur salaudlumineux.mondoblog.org

C’est pour tous les petits malins qui annoncent magistralement ce que tout le monde avait déjà remarqué : il y a trop de noirs en équipe de France / l’équipe de France, c’est une équipe africaine / c’est une équipe africaine qui joue à la place de l’équipe de France… Merci, on n’avait pas remarqué ?

Il n’y a que la bêtise qui insiste !

Avant de taxer l’équipe de France d’Africaine, n’oublions pas que ces garçons noirs jouent en France parce qu’ils y sont nés (pour certains d’entre eux), nourris, blanchis et entraînés dans une certaine condition que l’Afrique ne peut pas leur offrir. A la différence des schizophrènes malades qui s’ignorent, criant à l’africanité de l’équipe de France, ces garçons eux, ont fait un choix clair et l’équipe de France le leur rend bien !

A un moment donné, l’africain se doit d’être honnête avec lui-même. Pourquoi les africains qui émigrent en France cherchent tous à devenir français ? Pourquoi apprennent-ils l’hymne national par cœur ? Et le jour où enfin ils deviennent Français, ils s’amusent quand même à rappeler leurs origines déchues : camérounais, sénégalais, maliens etc ? Les papiers c’était pour être mieux lotis mais sinon je reste togolais, béninois, malien, nigérien, etc. ? Oui mais euuuuh… fallait-rester dans ton pays non ? A un moment donné il faut faire un choix et l’assumer non ? Au lieu de chercher insidieusement à prendre ce qui arrange des deux côtés et à rejeter le reste pour qui ? Ce sont les mêmes qui viennent en Afrique nous dire que la neige leur manque et qui retournent en Europe le lendemain dire aux européens que le soleil d’Afrique leur manque. Schizo va !

L’équipe de France ne doit rien à l’Afrique ! sinon un minuscule gène qui pigmente la peau.

Alors s’il faut vous le péter et vous le ré-péter…

L’EQUIPE DE FRANCE a des JOUEURS FRANÇAIS ! POINT BARRE !


Coupe du Monde 2018 : Noirs ou pas, l’équipe de France est Française

C’est pour tous les petits malins qui annoncent magistralement ce que tout le monde avait déjà remarqué : Il y a trop de noirs en équipe de France / l’équipe de France, c’est une équipe africaine / c’est une équipe africaine qui joue à la place de l’équipe de France… Merci, on n’avait pas remarqué ?

Il n’y a que la bêtise qui insiste !

Avant de taxer l’équipe de France d’Africaine, n’oublions pas que ces garçons noirs jouent en France parce qu’ils y sont nés (pour certains d’entre eux), nourris, blanchis et entraînés dans une certaine condition que l’Afrique ne peut pas leur offrir. A la différence des schizophrènes malades qui s’ignorent, criant à l’africanité de l’équipe de France, ces garçons eux, ont fait un choix clair et l’équipe de France le leur rend bien !

A un moment donné, l’africain se doit d’être honnête avec lui-même. Pourquoi les africains qui émigrent en France cherchent tous à devenir français ? Pourquoi apprennent-ils l’hymne national par cœur ? Et le jour où enfin ils deviennent Français, ils s’amusent quand même à rappeler leurs origines déchues : camérounais, sénégalais, maliens etc ? Les papiers c’était pour être mieux lotis mais sinon je reste togolais, béninois, malien, nigérien, etc. ?  Oui mais euuuuh… fallait-rester dans ton pays non ? A un moment donné il faut faire un choix et l’assumer non ? Au lieu de chercher insidieusement à prendre ce qui arrange des deux côtés et à rejeter le reste pour qui ? Ce sont les mêmes qui viennent en Afrique nous dire que la neige leur manque et qui retournent en Europe le lendemain dire aux européens que le soleil d’Afrique leur manque. Schizo va !

L’équipe de France ne doit rien à l’Afrique ! sinon un minuscule gène qui pigmente la peau.

Alors s’il faut vous le péter et vous le ré-péter…

L’EQUIPE DE FRANCE a des JOUEURS FRANÇAIS ! POINT BARRE !


Mamoudou Gassama, Spiderman de Bamako ? Attendez, j’ai mieux !

Le mec vous fait un numéro de haute voltige (sans Sean Connery et Catherine Zeta Jones) et vous kiffez à mort, tellement le mec il est devenu une licorne, il pisse des arc-en-ciel, il chie des dauphins, okay…

Il y a bien longtemps (enfin, pas si longtemps que cela), en Côte d’Ivoire, un gardien de but professionnel. On vint le chercher en catastrophe un jour pour qu’il vienne sauver un bébé qui allait tomber de haut !

mais ma parole il y a que ça maintenant, les bébés qui tombent de haut !

On raconte au gardien de but que le bébé a été volé par un fou dans un hôpital, et qu’ensuite le frappadingue  a couru jusqu’au toit de l’immeuble, menaçant de jeter le bébé.

Donc le gardien de but se pointe, pour voir s’il peut rattraper le bébé en plein vol. (Gassama mais à l’envers quoi). Donc il s’échauffe, étirement, double salto-avant, arrière etc le truc de gardien quoi !

Et ce que vous attendiez pour voir comment l’histoire va se finir, arriva ! salauds ! :mrgreen:

Le fou jeta le bébé dans les airs et oh ! miracle, plongeon magnifique, le gardien à la retraite rattrape le bébé ! Magnifique ! Sauf que après il tapote le bébé au sol deux fois et refait un dégagement… Cris d’orfraie, d’effrois, d’effrayés, yées aussi, d’ailleurs c’est ces dernières mêmes qui crient souvent yéééééééééééééééé !!!

C’est l’incompréhension, c’est insoutenable. Mais pourquoi ? pourquoi ? Le gardien de but se fend en explicatoins : Mais c’est comme ça on faisait quand on était sur le terrain ! tu rattrapes le ballon et tu fais un dégagement !

Bon, je vois dans vos yeux de lecteurs que vous ne me croyez toujours pas ? Les deux grands philosophes ivoiriens Petit Yode et l’Enfant Siro m’en sont témoins. Ecoutez 😊

NB : Pour les paresseux musicaux, allez à la 4eme minute… 😆


Petits Écrits Salauds

Bon voilà. Si j’avais siglé ça vite fait en PES, les maniaco-depressifs de la manette de jeu m’auraient pris pour un gamer avide de parler de Pro Evolution Soccer, jeu de foot. Donc j’ai écrit en toutes lettres.

Toutes lettres à part, ou toutes choses n’étant pas égales par ailleurs, les Petits écrits salauds seront bien évidemment écrits par moi. Je me ferai un plaisir de retourner, de prendre par tous les bouts, (oh sots d’hommes) le cortège d’évènements qui traversent nos vies chères et nos morts moins chères; ce que le commun des hétéro sapiens appellerait l’actualité. Ou peut-être même tout autre évènement… enfin, on verra… c’est un voyage hasardeux vers l’inattendu. 😉

Je suis un militant du travailler peu, s’amuser beaucoup. On pourra appeler ça Alter-travaillisme._ ceux qui croient que ça existe, tant pis pour vous, je viens de l’inventer, et demain j’aurai oublier _   Je devrais bloguer à moindre mots, par paresse personnelle; et aussi pour faire écolo. 1 email envoyé = 4g de CO2 émis.  Alors avec un article publié, j’ai dû zapper une famille de baobabs dans l’amazonie ? … oui je déconne, je sais… 😯 😯 😯

Sachez quand-même, ô lecteurs en petit comité du cercle très restreint de la « salaudlumineuserie » que nous ne nous devons rien. A des semaines de vaches grasses en billets griffonnés, il pourra succéder n’est-ce-pas des semaines de vaches maigres, maigrelettes, maigrichonnes, anémiées, ou même de vaches folles en articles gribouillés… surtout si je ne me suis pas fait toutes les vaches dans mon environnement. Toute zoophilie écartée, vaches = femmes à qui j’ai offert des cadeaux en nature ou en espèces, un restau, un ciné, une sortie en faux amoureux, pour qu’elles m’accordent les faveurs de leurs douceurs sur fond de chair faible, fraîche et tendre;  et recommencer si souvent, si affinité ❗ :mrgreen:

Pour finir, dois-je vous préciser, que malgré mon côté obscur de la farce, vous pouvez commenter si l’envie vous en dit ; commentez comme vous le sentez : senteur épices, ou même piment mexicain, faites rougir vos amygdales ! Je mettrai un point d’honneur à répondre gentiment ou violemment selon vos humeurs.. ou vos humours aussi 😆

Petits Ecrits Salauds ou même : Petites s’écrient : Salaud ! oh qu’c’est’bon !!!

D’ici là…


Le Togo et ce forum de la jeunesse, si futile, si inutile…

A quoi sert un forum de la jeunesse ?

Il y a moins d’un an, on nous vantait, on nous chantait, on nous dansait même la réussite et la viabilité des projets comme le PROVONAT, le FAIEJ ou le PRADEB, tous ces programmes lancés avec l’appui des partenaires internationaux pour mettre la jeunesse togolaise au travail. Du jour au lendemain, renversement de situation ! Tout est bien mais qui finit mal ! Les programmes d’entraides et de soutien sous l’impulsion très très personnelle du chef de l’Etat ne suffisent donc plus; au point où ne sachant plus où donner de la tête, il se tourne vers la jeunesse pour savoir et comprendre ce qui n’a pas marché. Du coup, ça devient zarbi (comme on dit chez les jeunes). Bah parce que quand il faut aller chercher les vraies réponses aux problèmes de la jeunesse auprès de la jeunesse elle-même, avouons quand-même que c’est un tantinet saugrenu. Il est évident que si la jeunesse avait les réponses à ses problèmes, elle n’aurait plus de problèmes. A moins que le gouvernement même ne connaisse pas les problèmes de la jeunesse… et là, on tombe des nues (enfin on tombe les vêtements d’abord, à la limite on fait chacun un strip-tease? faites pas attention, vous lisez les mémoires d’un esprit quelque peu dérangé).

O lecteur, toi, mon semblable, mon frère, donne moi une seconde, je vais me servir un verre… mince, il y a plus de whisky… il y a même plus de quoi se le payer… faut vraiment que j’en touche un mot au chef de l’état au forum…

Tous ceux qui pensent qu’il est de bon ton de faire faire un forum de la jeunesse organisé par je ne sais plus qui autour du Président togolais, vous êtes des thons ! Vous vous faites prendre dans le filet de la nouvelle communication présidentielle à deux balles. Techniquement, faire un forum de la jeunesse, c’est futile, c’est infécond, oiseux, improductif, superfétatoire, stérile, superflu, inutile.

1. La jeunesse ne peut pas faire le travail du gouvernement à sa place

La gravité existentielle de ce forum réside en l’incapacité gouvernementale à ne pas savoir ce dont souffre la jeunesse togolaise. Et curieusement, le Président préfère faire étalage de la misère généralisée des jeunes, qu’on laisse parler comme pour faire une grande thérapie de groupe. A la limite, on pourra laisser un jeune ou deux, pleurer et implorer Dieu, pour qu’il soutienne le chef de l’état dans son action peut-être… C’est mignon sauf que c’est infructueux.

2. A moins que le chef de l’état soit en meeting d’explication.

En ce moment-là il s’agira de répondre à la jeunesse en disant : on a mis en place un plan de sauvetage de l’emploi au Togo pour … etc etc etc. puis on a mis en place… et puis on a voulu faire ceci et cela pour vous, mais l’opposition a tué l’économie en marchant pendant des mois dans les rues de Lomé. Votez pour moi, et je vous remets tout ça en place ?

3. Un forum sans impact

Soyons clairs ! soit les jeunes disent tout, et les gouvernants prennent des notes puis s’en vont réfléchir. Soit ils disent tout, et les gouvernants leur expliquent ce qu’ils peuvent faire etc. Dans les deux cas, il n’y aura aucun résultat palpable et positif pour la jeunesse togolaise. En tout cas, dans l’immédiat rien n’aura changé. Ce qui aura changé, c’est l’investissement financier jeté dans ce meeting inutile. De quoi faire sauter les comptables du Ministère des finances, au plafond ? ou à la rigueur, leur faire manger leurs cravates (c’est toujours mieux que d’avaler les couleuvres?). Selon vous, combien coûte un forum inutile fut-il de la jeunesse ? On ne le saura pratiquement jamais hein… mais on aurait pu en faire économie quand-même.

4. Aller de plus en plus au contact de la population, la nouvelle tendance présidentielle

Depuis que le Président de la République va lui-même chercher son pain au marché (enfin, il l’a fait une fois), je me pose des questions : Quand on lui a longtemps reproché d’avoir refroidi, glacé même, le contact populaire, on nous répondait (dans son camp) qu’il préférait laisser ses actions présidentielles parler à sa place. De nos jours (Reckya Madougou serait passée par là ? Passée et repassée ?), le président a plus envie de serrer les mains caleuses de togolais souffre-douleur que de rester dans sa tour d’ivoire. Un besoin de combler une légitimité qu’il sentait perdue depuis le 19 Août peut-être ? Je dis ça, je dis rien hein, moi et la politique, vous savez…

Mais, de vous à moi, Monsieur le Président, si vous souhaitez rencontrer des jeunes, souvenez-vous que vous habitez en face de l’Université de Lomé, soyez un homme et allez dire bonsoir aux jeunes de la cité, un soir en rentrant du bureau, et sans caméra de télévision. ça vous fait gagner 1000 fois plus en capital de sympathie qu’un forum de la jeunesse si couteux mais si absurde… cela ne fait qu’étaler le beurre de l’incompétence de votre équipe, sur le pain amer des jeunes togolais; et cela ne fait du bien ni à vous, ni à eux.


50 Nuances de Black Panther

Depuis que je vais au cinéma, c’est à dire depuis pas très longtemps (Canal Olympia est la seule salle au Togo et elle a ouvert il y a pas longtemps), je me suis, pour la première fois, endormi en pleine projection. Pourquoi ? parce que Black Panther était un ratage, une daube, la bérézina des blockbusters de chez Marvel.

Le scénario pue le déjà vu à plein-nez. Il a un arrière-goût de réchauffé des années 90. Allez, on va dire genre la foutue fresque familiale où le fils, prince de son état remplace son père mort, et tout de suite après apparaît un autre mec (lointain cousin à l’africaine) qui convoite le trône. Il construit un stratagème trop prévisible pour conquérir le trône en tuant le prince ! Sauf que le prince il meurt pas ! On le retrouve quelque part dans la neige comme Jon Snow ressuscité dans Game of Thrones, et on le ramène reconquérir le trône avec l’aide de sa soeur, de sa mère et de Lupita Nyongo aussi mais bon, ça, on s’en fout encore plus.

Les répliques ? Trop prévisibles ! Même ma grand-mère au village aurait pu écrire les dialogues… à part celles de Klaue, un personnage qui paraissait être le méchant à la base, mais qui s’est fait sauter le caisson par le putschiste de Wakanda (enfin si vous arrivez à subir le film, vous verrez).

Les thèmes abordés sont tout aussi habituels et sans grand intérêt. Si les producteurs de chez Marvel doivent prendre le malin plaisir de nous raconter l’histoire d’un pays qui a des ressources minières convoitées par toute la planète et qui se défend de laisser les étrangers s’en accaparer… Franchement ils n’y vont pas de main morte sur la caricature. Sauf que ça ne fait marrer personne. A côté de ça, les autres sujets comme la question des réfugiés ou encore l’amour qui se concrétise à la fin laisse tout aussi indifférent.

La bande-son est peut-être la seule bonne note du film. Tout le reste est lassant, bruyant, soporifique et aseptisé.

Mais alors, qu’en est-il des scènes d’action, puisqu’il s’agit de super-héros ? Là encore c’est du déjà vu. On a peut-être même vu mieux ailleurs dans d’autres productions sur les Avengers. A la limite ça sent la paresse des mecs de la production qui se sont levés un matin et se sont dits : bon, on reprend la même recette et, paresseusement, on l’adapte à la sauce africaine (tenues africaines, brousses africaines, absence d’infrastructures, animaux exotiques, et même des clichés comme des enlèvements de jeunes filles à la Boko Haram). Comme ça, tous les noirs se reconnaissent dans ce héros et ça va cartonner.

Eh bien, messieurs, à moi on ne la fait pas ! Le manque d’imagination dans lequel baigne l’histoire du Wakanda et de son Black Panther (qui tient plus du dieu Egyptien Anubis) montre qu’on n’a pas voulu se donner du mal pour avoir un bon résultat. On voulait faire une opération marketing.

Quand on y pense ! C’est quoi cette manie de vouloir adapter à chaque fois ces concepts cinématographiques américains à l’Africaine, si ce n’est pour s’ouvrir un nouveau marché de consommateurs. Canal Plus est passé maître en cet art médiocre, adaptant pour l’Afrique avec des acteurs africains plusieurs séries à succès en France. Le dernier exemple en date, Un gars une fille, est devenue Chéri Coco sur les chaînes Afrique du Groupe Canal. Je ne regarderai jamais !

Qu’on laisse les africains tourner et réaliser leurs films africains sur les réalités africaines. Après on ira voir les blockbusters occidentaux au cinéma et on s’en délectera. Point n’est besoin de peindre tous ces personnages en noir pour nous revendre le package à la sauce africaine. C’est de mauvais goût, c’est une pâle copie, ça ne sera jamais comme l’original. Je suis sûr que le jour où on me balance un James Bond noir à l’écran, je saute par la fenêtre (je prendrai soin de sauter par la fenêtre du rez-de-chaussée quand même, pour minimiser les risques).

Laissez nous raconter nos propres histoires, laissez-nous les filmer. Quand vous referez vos Avengers, soyez-en rassurés, nous irons quand-même au cinéma les regarder.

Black Panther, c’est, comme l’a dit la revue « Cahiers du cinéma », une bouillie visuelle impensée.

Sinon, bah, moi je retourne dans la salle obscure de Hanoukopé demain regarder Cro Man, pour faire du bien à l’enfant qui est en moi. Si vous aussi vous voulez faire l’enfant… vous savez où vous trouver.


La vie d’ma mère ! je m’ennuie en congés !

Je suis un salaud ! C’est ce que tout le monde sait. Lumineux ? ça, je reconnais que j’ai un mal fou à le prouver !

Depuis deux mois, je suis en congés techniques. C’est à dire que l’entreprise pour laquelle je travaille a décidé de se passer de moi. Parce que je suis trop bon à ce que je fais (à ce qu’il paraît). Tellement bon que de temps en temps, on décide de voir comment ça se passerait sans moi.

Du coup, ça fait deux mois que l’immeuble où se trouve mon bureau ne s’est pas écroulé. J’ai même laissé pousser ma barbe, pour me rapprocher d’une cellule djihadiste et dynamiter une partie du bâtiment, mais que nenni ! Même les frères musulmans ne veulent pas fraterniser avec moi.

Bon ça va ? trop de « je », trop de « de moi » ? Patience ! Plus les préliminaires sont longs, plus la chatte est mouillée non ?

Bah oui, l’histoire de la chatte un jour de pluie ! T’as un arbre, avec sur la même branche, un ver de terre, un oiseau et une chatte. Donc chaîne alimentaire oblige, la chatte attend que l’oiseau bouffe le ver de terre pour qu’elle le dévore à son tour. Donc, l’oiseau prend son temmmmmmps et finit par avaler le ver lentemennnnnnnnnnnt par son beeeeeeeeeec; la chatte saute sur l’oiseau; et pas d’chance, le félin glisse sur la branche humide et tombe dans une flaque d’eau au pied de l’arbre. Moralité de l’histoire : Plus les préliminaires sont longs, plus la chatte est mouillée !

Ok, j’arrête de déconner. Je vis chez mon père et chez ma mère (par de là le fait qu’elle est un peu quand-même sa femme, etc…). c’est la situation peu commode d’un trentenaire qui préfère crécher chez ses parents pour des raisons économiques etc, bref… et parce qu’on est salaud, donc n’ayant aucune prédisposition pour la vie à deux jusqu’à présent, les ex peuvent témoigner…

Donc étant un bon salaud qui travaille trop et qui voit jamais ses parents (pars tôt et reviens tard) jusqu’à ce que je me fasse virer de mon boulot (temporairement j’espère). Je redécouvre le plaisir de vivre avec mes parents. Plaisir ? Non en fait il faut déjà comprendre qui est par exemple ma mère (mon père, lui il a pas le temps, chargé d’affaires trop occupé donc…).

Généalogie !!!

Le père de ma mère était Hitler ! ou hitlérien, sans les fours crématoires et les divisions blindées (sinon je n’existerais pas).

On était dans les années 60. Ma grand-mère suite à une dispute s’était fâchée, avait pris ma mère par la main et l’avait entraînée hors de la maison. Mon grand-père (le fuhrer) se fâcha, les intercepta, fouetta de toute son énergie ma grand-mère (sa nana nazie) et sa fille (ma mère) au ketekou (bâton flexible connu pour son efficacité dans les punitions corporelles d’antan). Il les fit s’agenouiller toutes deux, et leur posa chacune un parpaing (une brique de ciment) dans leurs mains ouvertes, offertes comme recevant les bénédictions du ciel. Elles ont du voir le temps, les anges, les étoiles passer dans cette position servile. Ces punitions doublées de petites tortures familiales répétées ont fini par avoir raison de ma grand-mère (qui a quitté mon grand-père) et ont forgé ma mère qui est devenue une Angela Merkel avec un côté manipulateur à la Olivia Pope. Même quand j’ai vu ma mère pleurer aux obsèques de son père , j’ai trouvé ça suspect. Des larmes sur commandes qui tenaient plus du crocodile que de l’émotion.

Etant un descendant de cette génération de tortionnaires de leurs propres enfants, j’ai donc eu mon lot de punition corporelle et autres tortures affiliées dont je ne piperai mot ici.

Disons que chez nous les salauds, l’amour mère-fils n’est pas ce qui se cultive le mieux : Bonjour, Bonsoir, Au-Revoir, T’as pas encore payé ta part des factures ! …

Bon, vous en savez déjà trop, si je devais vous en dire plus, je devrais envoyer des mecs du service action (activités clandestines, service de cape et d’épée) de la CIA, vous assassiner.

Si jamais il y a des commentaires à cet article incomplet que j’ai écrit par ennui et par oisiveté, et que je ne réponds pas dans les meilleurs délais, sachez qu’un alcool tord-boyau préparé par le sorcier de la tribu aura eu raison de moi; ou que je recherche activement la petite anorexique qui se perd dans mes draps maculés de nos fluides corporels, faut que je la ramène à ses parents ? ou sur le droit chemin ?

Que voulez-vous, les congés, c’est pour ne rien faire sauf ce dont on a envie. Par exemple, Si je ne vivais pas avec mes parents dans leur maison, je vivrai nu chez moi.

 


Elles disent : Mixité du genre dans les cadres de décision ?

A l’Assemblée Nationale, au gouvernement, dans les conseils d’administration, elles mandent, demandent, réclament, invoquent la MIXITE du genre. Ô hommes ! si vous ignorez ce qu’est la mixité par les temps qui courent, vous êtes coupables d’hérésies anti-émancipation, condamnables et inflammables sur le bûcher qu’allumera l’inquisition de ces dames. Car voici, les femmes veulent par la mixité du genre, occuper le même nombre de sièges que leurs pairs hommes au parlement, disputer la parité en nombre de Ministre au gouvernement, être représentées en nombre égal au conseil d’administration des grandes entreprises.

Seulement, cette réclamation ne saurait tenir si elles ne font pas montre d’une certaine efficacité et d’un professionnalisme à toute épreuve. Nous vivons une époque formidable ! Celles où les entreprises, les institutions publiques ou régionales,  les banques, sont des milieux exigeants en terme de compétence et d’expérience. On ne peut pas se permettre de choisir les responsables par favoritisme ou par complaisance. On place les bonnes gens à la bonne place parce qu’ils sont taillés dans un bois d’où suinte un certain nombre de qualités et de disponibilités.

Il faut éviter ce piège que l’on tend dans nos sociétés africaines. Une instance de décision, ce n’est pas la petite cour où on égrène les chapelets de misère faites aux femmes battues, violées, assassinées; Où les associations de droits de défense des droits de la femme se vautrent dans l’enculage de mouche, ou peignent la girafe en envoyant à la face des hommes, un listing de cas sociaux répertoriés dans des foyers asociaux, avec des statistiques obsolètes. Un poste de manager en entreprise n’est pas fait pour les mères au foyers, avide de fonder une famille, pressées de quitter le bureau à 17h30 pour faire la cuisine à son mari et à ses enfants. L’entreprise ne peut pas évoluer avec des pondeuses, nos instances étatiques ne peuvent pas compter sur elles.

Mesdemoiselles, mesdames, les cadres de décision sont comme des sectes, des sociétés secrètes, où l’on fait abstraction de tout sentiment, et où seul le raisonnement logique compte ! C’est le cercle où des décisions difficiles sont prises tous les jours après examen minutieux de divers paramètres obtenus sur la base d’un travail acharné d’autres cadres qui voulaient mettre toutes les cartes dans la main du leader qui décide. Si vous n’êtes pas prêtes à lire, à comprendre, à examiner, et à peser le pour et le contre dans la solitude de votre bureau, jusqu’à concurrence d’heures tardives, gageant d’une certaine assurance que vous prenez la bonne décision; engageant sur une voie sans retour, toute une institution, une entreprise, un parlement ou un état, alors restez à la maison et faites des enfants.

Qu’on se le tienne pour dit ! l’occidentalisation de nos sociétés transporte aussi son cortège de contre-indications. Les femmes qui veulent décider demain pour nos institutions ne peuvent pas écouter la pression sociale exercée par leur entourage. Cette dernière leur fixe le type de mari à épouser (beau garçon de bonne famille, bonne profession), le nombre d’enfants à avoir. Qu’elles sachent qu’il y a un choix de vie à faire. Leur corps leur appartient, leur sexualité c’est leur affaire et non celle des autres. Quand on veut être leader il faut bien n’en faire qu’à sa tête et s’affirmer au même titre qu’un homme en entreprise en faisant montre d’une certaine performance. La femme qui veut décider demain dans les milieux politiques ou professionnels doit savoir se rendre disponible et incontournable sur un certain nombre de question, et ceci au prix de sa réputation de femme non-mariée. Loin de la léser, cela l’enrichit en termes d’expériences !  Aucune loi n’interdit à une femme d’être célibataire, ou de choisir de ne pas avoir d’enfants. Le taux de croissance de nos populations en Afrique noire inquiètent d’ailleurs les économistes. Si des femmes choisissent de ne pas avoir d’enfant, notre sous-région ne s’en portera que mieux.

Faire le choix entre l’avenir professionnel et la vie de foyer est bien difficile. Mais à un moment donné il faut choisir.

Mais de grâce, ne venez pas crier à la mixité dans les cadres de décision. L’égalité des chances pour les femmes et les hommes aux postes de responsabilités, oui ! Mais en matière de nomination, de promotion et d’avancement dans les entreprises,  aucune faveur ne peut-être accordé à une femme si elle n’a pas fait preuve d’abnégation et d’efficacité professionnelle. Une femme sera « décideur » demain, parce qu’elle s’est rendue disponible quand on avait besoin d’elle; parce que à un moment donné, elle a choisi de faire l’homme comme le ferait un homme.


Les poupées sexuelles dans tous leurs états

Par les temps qui courent, s’ils n’ont pas un peu trébucher en passant, si vous ne vous êtes pas fait sucer le bangala et avez crié woyiooooo, ce que je vous souhaite de vous faire faire… c’est que l’arrivée des poupées sexuelles sur le marché africain (et le buzz qui va avec sur les réseaux sociaux) aura au moins retenu votre attention.

Aussi ceux qui sont venus lire cet article en espérant tomber sur des photos de poupées nues, pourléchant ou pour lécher leur écran, passez votre chemin, car il n’y en aura point.

En clair, on vient de trouver le moyen le plus rapide aux hommes avides de sexe que nous sommes, d’arriver à nos fins sans passer par le jeu de la séduction, le restaurant, les petits cadeaux et autres subtilités du même tonneau. L’investissement en poupée est entre mille et deux mille dollars. L’amortissement est en nombre de coups de reins entre les cuisses de la poupée.

Personne ne se souvient hélas que nous les africains de part notre riche culture avons été avant-gardistes en fabrication de poupée. Ces poupées quoique vaudous qui suivant la maltraitance qu’on leur inflige, transfèrent les douleurs et les mêmes effets aux personnes qu’elles représentent. Souvenez-vous des poupées Sarkozy et procès afférents. De la poupée vaudou au fétichisme de la poupée, il n’y avait qu’un pas (ou qu’un paragraphe de mon blog) à franchir.

Je voudrais en ce même sens signaler à ceux qui n’ont pas encore lu le roman « La poupée Ashanti » du camérounais Francis Bebey, qu’ils peuvent dès à présent acheter la poupée elle-même. Parmi ces nouvelles bimbos en plastique, on trouve des poupées teint chocolat, ou nutella; faites votre marché.

A contrario, je ne vois pas dans l’échantillonnage de poupées déversées sur les réseaux sociaux, celles qui ont des poils de pubis. Cette toison que certains aiment toiser; comme parfois chez les blondes la toison d’or; ou toison d’or dort si elle s’endort juste après le… ahem  ahem…. Les fabricants de poupée ont occulté la pelouse, parfois noire, parfois brune ou blonde qui tranche le buffet du seigneur. Sacrilège !  Avec toute la technique pour fabriquer du gazon synthétique pour les terrains de foot, suffisait de teinter non ? La qualité chinoise laisse toujours à désirer

En revanche, l’un des bons côtés de la poupée sexuelle, c’est que les femmes qui ne sont pas trop portées sur le sexe peuvent les offrir à leurs maris. Sauf qu’il y a un revers ! Si le mari prend goût à la poupée et oublie sa femme frigide et un peu barjot; nous aurons les premières générations de femmes jalousant des poupées sexuelles en Afrique. Demain promet hein.

Je ne vous dis pas tout le cinéma que vont nous faire les femmes : « mon mari aime la poupée que je lui ai offerte plus que moi. Mais c’est mieux que d’aller me tromper avec la petite bonne que j’ai engagé… tchieu, ma copine, c’est mieux keh ! « … Potentiellement, les poupées peuvent être des briseuses de foyer. Briseuses de foyer sans bouger le petit doigt !

Parlant de cinéma justement, rappelons que là aussi les poupées ont le vent en poupe. Mon meilleur souvenir de poupée au cinéma, c’est Chucky la poupée de sang. Chucky est une poupée sanguinaire qui prend vie pour semer la mort sur son passage. Je veux pas faire peur à ceux qui ont déjà acheté une poupée sexuelle, mais si elle prend vie, qu’est ce vous faites les mecs ? Le truc qui serait cool dans un scénario de film africain, c’est la poupée sexuelle qui prend vie et trompe son propriétaire chaque fois qu’il sort de la maison. Déjà, on raconte qu’il y aurait des cas de jalousie extrême finissant en règlement de compte. Un mec devenu cocu parce qu’un de ses amis est venu coucher avec sa poupée n’a pas fait preuve de retenue. L’amant de la poupée s’en est sorti défiguré. Le cocu voulait faire ça pour que la poupée ne le reconnaisse plus? Ce n’est peut-être qu’une rumeur. Mais si ce n’est pas encore arrivé, ça viendra.

Qu’on se le tienne pour dit, rien ne remplacera une femme douce, aimante, avec un tempérament de feu au lit. ça gémit, ça se tortille, ça ahane, ça crie, ça respire fortement, ça sourit à la fin et ça s’endort, alors que la poupée garde les yeux ouverts et hagards. Si votre femme ne manifeste pas le comportement décrit au lit, trouvez vous une nana en CDD dehors qui répondra à votre turbo.

Ce qui m’inquiète, c’est que la poupée sexuelle a un avenir radieux de par les bons côtés qu’elle charrie : Personne ne sera accusé de viol de poupée, il n’y aura pas de droits de la poupée, techniquement ça va être la paix dans le monde. Et si une fille fait sa charpie, on lui dira : Qu’est ce que tu as et que poupée n’a pas !

Making of :

J’avais prévu de faire des blagues un peu connes durant la rédaction de ce billet lamentable (j’en suis conscient, et pourtant…). Mais comme j’étais sûr que ça ne fonctionnait même pas avec l’article, je les laisse ici. Je requiers humblement votre indulgence, car le niveau est encore plus bas que les brèves de comptoir. Blagues à la ramasse, voire au pied des tabourets du comptoir.

Comme un indien qui va acheter une poupée à sa fille :

Vendeuse : Oui oui, Monsieur nous vous enverrons la poupée à l’achat.

Client indien : Poupée a la chatte ? non non non, je ne veux pas !

Ou encore cette autre blague ratée :

Usine de fabrication de poupée discute avec djihadistes.

Usine : Oui vous pouvez commander des poupées avec un niqab sur le visage. C’est pour niquer ?

Djihadobrother : Non c’est pour les faire exploser.


Méfiez-vous du Chien qui fume – Un conte de Noël du Salaud Lumineux

  1. Note au lecteur : Pour ce repas, tu n’as pas été convié. L’auteur a ses bonnes raisons que tu comprendras seulement en fin de la lecture.

Le met fumant exhalait un parfum d’épices et de chair grillée qui embaumait, autour de l’assemblée attablée. Leurs cerveaux réunis étaient en communion, sécrétant à l’unisson les mêmes doses de dopamine et de sérotonine, hormones du plaisir. Leurs sens olfactifs traitaient à haute vitesse l’information odoriférante : ce chien-là va être vraiment succulent. (Ô vous grands défenseurs d’animaux qui ne supporteront pas les lignes qui viennent, retournez d’où vous venez en moonwalk).

Le quatuor de mangeurs se préparait donc à faire ripaille. Après avoir sacrifié au traditionnel repas de Noël dans leurs familles respectives, chacun en ce qui le concerne, la joyeuse bande des 4 s’était retranchée ici. Dans une cour à l’abri des regards indiscrets, ils ravivaient l’ambiance festive et chaleureuse des jours de fête, saupoudrée de blagues en tout genre, de souvenirs heureux, drôles ou même parfois ridicules. Les coudes se levaient, les visages tournés vers le ciel, et les vagues déferlantes de bières coulant au fond des gorges déployait des rires bruyants.

Une serveuse sortie de l’arrière-cour telle une sirène sortant des eaux de leur imaginaire collectif, fit irruption au milieu du groupe et déposa sur la table le méchoui suintant la graisse, témoignage liquide de la qualité de la viande. Les quatre paires de narines frémirent. Les effluves fumants de chien fumé puis fourrémontaient, sa peau aspergée de toutes parts par des rondelles de tomates, d’oignons, et autres subtilités du genre à accompagner toute viande qui se respecte.

On ne se souhaita pas bon-appétit. Etait-ce d’ailleurs la peine ? La bière était là. Le whisky avait irrigué l’estomac au moment de l’apéro. L’argenterie brillait sur la table, aiguisée et prête à découper le chien fumant morceau par morceau ; tout le monde était heureux. Comment peut-on penser un seul instant que l’appétit viendrait à manquer ?

Ainsi la découpe et la dégustation allèrent de pair. Les os furent entièrement dévêtus jusqu’à 23 heures. Il ne resta plus rien. La bande se sépara, le ventre rempli et le bonheur plein les yeux, éructant dans la graisse animale, et flatulant dans le coton de leurs caleçons.

  1. O Lecteur, voici venu le temps de savoir d’où vient la viande

Le chien mort et mangé avait un nom. Skipi. Il appartenait à un coopérant français en poste à Lomé. Le diplomate l’aurait ramené de retour d’un de ses voyages en France. Un saint-bernard qui n’avait pas manqué de faire honneur à sa race en arborant un formidable embonpoint. Seulement, Skipi attrapa une drôle de maladie. Une dermatite qui auréolait le pelage du chien par endroit, constellant bientôt son corps de cercles sans poils avant de lui procurer des rougeurs inexpliquées. Le vétérinaire comme les traitements qu’il prescrivit furent impuissants.

Alors que Skipi était à l’article de la mort, son diplomate de maître fut appelé à partir pour l’étranger. La mission ne pouvait attendre. Il partit le cœur serré, sommant Kokoudjin, son gardien et homme à tout faire, de le tenir au courant de l’évolution de l’état du chien. L’animal décéda le lendemain de son départ. Le gardien informa son employeur par téléphone. Ce dernier, dévasté par cette mort inévitable de son fidèle ami, demanda au gardien de lui trouver une sépulture décente à l’intérieur même de la maison. L’argent fut envoyé le jour-même pour ériger une petite pierre tombale sous laquelle reposerait Skipi le saint-bernard. Les mots affectueux de son maître à y graver, suivirent par sms le jour-même. Tout fut fait selon les instructions du diplomate français.

Tout ? Nooooooon, il ne fallait pas compter sur Kokoudjin pour laisser pareille viande pourrir dans une petite tombe dans la maison qu’il gardait tous les jours. Faire le tombeau n’est pas un problème, mais ce chien-là n’y reposerait jamais. Privant les vers et autres vermisseaux de leur basse besogne post-mortem, le gardien préféra faire honneur à l’animal une dernière fois en le transformant en un méchoui bien fumant et bien assaisonné. De cette façon, il ne serait pas mort pour rien. Trois de ses amis se chargeraient d’apporter les boissons et autres condiments nécessaire à la préparation. Lui amenait la matière première, la viande sans laquelle, de repas, il n’y aurait pas.

  1. O lecteur, maintenant tu sais. Si tu veux encore manger du saint-bernard, libre à toi, mais sache qu’à la première bouchée, tu es en association de malfaiteur, mangeur de chien volé à sa sépulture

Kokoudjin avait bien montré le tombeau à son patron. Il lui avait vanté les mérites d’un maçon qui se serait même signé au moment de mettre le chien en terre. Ils auraient tous versé des larmes et avaient même, pour se consoler, consommé l’alcool local extrait du vin de palme, le sodabi.

Le diplomate français remboursa la beuverie comme frais supplémentaire entrant dans les funérailles de son chien.

Kokoudjin était au comble de sa joie, sûr d’avoir fait une si bonne affaire en cette fin d’année. En croisant parfois ses pairs mangeurs dans le quartier, il s’esclaffait sur son patron versant des larmes devant la sépulture de son Skipi adoré : Façon dont chien là était doux, s’il avait mangé avec nous, peut-être il n’allait pas pleurer comme ça.

Pourtant, dans les jours qui suivirent la ripaille, Kokoudjin rit de moins en moins. Une tâche était apparue sur sa peau. Une dermatite qui cerclait une partie de son avant-bras. Lui qui était un homme hirsute à l’origine, se mit à perdre ses poils avec l’apparition d’une autre tache blanche à l’arrière de son cou, puis au niveau de ses mollets. Vinrent une semaine après, l’entrecuisse et la poitrine. Ses trois autres amis eurent la mauvaise surprise de constater les mêmes marques sur leurs corps. Ils tombèrent des nues quand ils se rencontrèrent et se racontèrent leurs déboires dermatologiques. Le pot aux roses fut vite découvert par le coopérant français. Les dermatites qui attaquaient la peau de son agent de sécurité étaient les mêmes que celles qui avaient dégarni les poils de son chien bien aimé. Le français vira rouge, vit rouge, fit arrêter illico presto et manu militari son agent de sécurité. C’est par devant l’officier de police que l’homme avoua le crime ridicule en citant le nom de ses complices qui ont avec lui, mangé l’objet du scandale. Et comme cet officier de police aime lire le blog du salaud lumineux, il n’a pas manqué d’avoir un mot d’esprit à l’endroit des mangeurs de chien : Voilà, vous vous êtes fait la peau tous seuls ! Au Gnouf ! -aboya t-il.

O Lecteur, tu sais maintenant que j’ai bien fait de ne pas t’inviter à cette ripaille où moi-même je ne fus pas invité. La preuve ! mon corps se porte bien, aussi bien de l’extérieur, que de l’intérieur.

Tu peux refermer cette page et aller manger une viande normale. Joyeuses fêtes !

 


En Afrique, on ne balance pas le porc. On le mange

Balancer le porc sur les réseaux sociaux c’est le genre féminin attaquant le genre masculin avec toutes ses armes. La dénonciation au prime abord (la femme sexuellement violentée sans être violée libère la parole sur les réseaux sociaux); et la victimisation (la femme rappelle qu’elle est faible et que l’homme fort abuse de sa position de dominant pour l’oppresser).

Ce n’est pas faux. C’est même très vrai. Mais dans ma position de salaud, je me suis interrogé (non pas à tort) mais à raison :

« Pourquoi maintenant ? Pourquoi fait-on comme si on ne savait pas avant » ?

Si vous avez la réponse, commentez et insultez mon ignorance, je l’aurais bien cherché. Parce que de vous à moi, la conscience collective n’ignore pas que dans les milieux artistiques, dans les entreprises publiques comme privées, dans les multinationales, les producteurs, les patrons, ont toujours, forts de leur position, brandi « un droit de cuissage qui ne dit pas son nom » pour maintenir sous la pression de leur corps (ils sont souvent gros, les boss), la petite nouvelle, la stagiaire, la petite starlette, couchée dans le canapé confortable du bureau cossu. Et si cette dernière hésitait jusque-là à offrir sa fleur cachée au patron, les promesses de soutien d’ambitions personnelles faites par ce dernier l’encourage à s’abandonner entièrement à cette chose que l’on aime recommencer si souvent, à cause des reconnaissances charmantes qui s’y trouvent.

Aujourd’hui pourtant, les filles qui hier ont donné de leur personne, de leur sexe pour certaines, tel un sacrifice sur l’autel de leurs ambitions personnelles en disant « oui, touche-moi là » disent aujourd’hui « on m’a touché, attouché, je ne voulais pas, on m’a forcé ». Partout dans la société occidentale, la vague déferlante d’une purge sur la base de petites dénonciations, parfois mêmes renversantes par de là même qu’elles peuvent être insignifiantes sous d’autres cieux comme le mien (il m’a touché les fesses une fois) font tomber de puissants producteurs, et des patrons jusque-là porteurs de masques d’hommes infaillibles devant toute situation. Un nouveau NUREMBERG condamne les hommes qui n’ont pas commis le crime de violer, mais qui n’ont pas pu s’empêcher de toucher.

Mais j’ai une autre question : Parfois les dragueurs éconduits insistent un peu avec l’espoir qu’elles finissent par dire oui. A partir de quel moment deviennent-ils des harceleurs ?

Chez moi au Togo, un porc a été récemment balancé. Sur twitter, une blogueuse-mode togolaise reconnue a publié des captures de conversation avec une amie. Dans les échanges, elle lui racontait comment elle a failli être violée par un non-moins connu acteur du web du même pays. Reniant la promesse faite il y a quelques années, au frère du harceleur de ne pas parler de sa mésaventure, elle libère la parole. Sur twitter, elle jette en pâture, l’homme qui dit-elle, l’a pressé contre un mur, et à qui elle a échappé, alors même qu’il avait sorti son sexe pour ce que nous savons.

Seulement, l’action #balancetonporc à la togolaise n’a pas laissé la traînée de poudre que j’espérais (et que la blogueuse probablement souhaitait).  48 heures de commentaires et de soutien éparses, sporadiques, et puis plus rien. Grande question: pourquoi ça n’a pas fonctionné ?

La culture mes cher(e)s ! La Culture !

Je vais vous le faire en tirets :

  • Dans la culture africaine, les filles ne disent jamais oui, et ce même quand elles finissent par tomber amoureuses de l’homme qui vient leur conter fleurette. L’homme doit toujours forcer un peu ! Mieux encore, la croyance générale, la règle tacite établie est que à partir du moment où elles acceptent d’être seules dans le même espace confiné que leurs courtisans, c’est qu’elles ont accepté de coucher. Je ne vous cite pas les cultures où on demande d’enlever la jeune fille de force à sa famille pour aller la violer, ce qui a pour conséquence le mariage direct et forcé; je ne vous parle pas de ces cultures où avant de coucher pour la première fois avec la femme, il faut la passer à tabac, pour la ramollir un peu. Eh oui il y a des maso au pays des noirs, qui l’eut cru ?
  • Dans le rapport homme-femme de nos sociétés africaines, la femme est inférieure à l’homme. Elle n’a pas droit à l’héritage familial, elle n’a pas le droit à la parole pendant les réunions de famille, elle n’est bonne qu’à la cuisine et à la satisfaction sexuelle de son mari, le mâle dominant. Et même si aujourd’hui les ONG se fendent et se pourfendent pour rééquilibrer les forces, et même si le code de la famille, par la force de la législation dans divers pays africains font de la femme, l’égale de l’homme au foyer, dans la pensée collective des hommes africains, la femme doit se soumettre et coucher quand il le faut. Ces dernières d’ailleurs continuent de donner raison aux hommes puisque le marasme économique aidant, on ne compte plus le nombre de femmes prêtes à octroyer le droit de cuissage aux hommes qui paient bien. Une prostitution qui ne dit pas son nom, mais maintient toutes les femmes dans la position de machine à sexe qui doit obéir quand on introduit les sous dans la fente (je suis désolé). Ce blogueur ecclésiastique ne nous a t-il pas dit que : La petite vient en mangeant ?
  • Il y a hélas les thèmes musicaux de notre époque qui ne protègent en rien les femmes. Elles sont déjà mal barrées quand tous les chanteurs en font venir dans leurs lits pour danser non ?  Que toutes celles qui ont dansé sur « Coller la petite de Franko » viennent balancer les porcs, elles l’ont cherché. Les femmes sont chantées comme des objets sexuels qu’il faut « embrouiller, angoisser et coller » (paroles de Coller la Petite). Elles font semblant de cacher leur appétit sexuel sous de faux airs de fille sage. Donnez leur un peu d’alcool, de l’argent, une belle voiture et une belle maison pour les plus difficiles et elles seront à vous. L’image de la femme vue par les stars de la chanson au Nigéria, stars hélas populaires dans toute l’Afrique : Are you gonna dance if i show you my money – Wizkid (Vas tu te mettre à danser si je te montre mon argent). Mignon n’est-ce pas ?

L’image de la femme africaine telle que perçue dans la culture lui pose un bâillon sur la bouche et l’empêche de crier au porc. Elle ne le peut simplement pas; parce que l’éducation même le lui interdit. Une femme lui a t-on dit, ne fait pas la compagnie des garçons ! une femme ne va pas chez un garçon pour lui dire qu’elle est amoureuse. Quand elle est d’accord, elle va s’asseoir sur son lit, il comprendra.

Ici chez nous, au pays de l’homme noir, quand il se mue en porc, c’est un peu aussi parce que la femme l’a bien cherché. Sinon qu’est-elle allée faire seule dans la maison d’un homme seul à 22 heures pétantes ? Si rien ne justifie la violence faite aux femmes, fut-ce à but sexuel, on ne pourra pas négliger le fait que pour bien longtemps encore dans nos cultures_et j’en suis désolé_, les hommes seuls qui verront arriver des femmes seules chez eux n’auront qu’une seule pensée : Céder tout de suite aux faiblesses de la chair; et recommencer si ils ont pris du plaisir.

En attendant, au vu de l’auto-insuffisance alimentaire en Afrique, quitte à balancer le porc; mieux vaut le manger.

D’ici-là reposons nous la question pour nos sociétés africaines :

Jusqu’à quelle limite le dragueur éconduit devient il un harceleur ?


La présidence au Togo à un pain du coup de com’

Le président de la République au Togo a une réputation d’homme taciturne. Autrement dit, il n’est pas très bavard. Si on sait officiellement que Faure Gnassingbé n’est pas marié, il se raconte à tort ou à raison, qu’il a une vie de père célibataire bien remplie. Rumeurs publiques de vie privée.

Et pourtant, si le président n’est pas porté sur la communication entre lui et son peuple, il devient curieusement bavard hors des frontières. Rappelez-vous, en 2015, une année d’élection présidentielle, la classe politique débattait sur la rétro-activité ou non du verrouillage du mandat présidentiel, s’il venait à être inclus dans la Constitution. Le Président Faure, lui, était resté muet.

Les prises de parole étranges du président

Muet jusqu’à une visite au Ghana, où ô Surprise, sa langue se délie : « Je respecterai la Constitution« . A l’époque, la Constitution dans son état le rendant rééligible autant de fois qu’il voulait, les militants de l’opposition étaient tombés des nues : Faure ne veut pas partir hein ! Quelques jours plus tard, un porte-parole de la Présidence rapplique et se fend en explications : « Le Président voulait dire qu’il respectera la Constitution quelque soit son contenu« .

Et puis, ah, n’oublions pas son fameux « Je ne vois pas le rapport » au Petit Journal de Canal+. Martin Weill, le reporter qui l’interviewait avait comparé 50 ans de pouvoir des Gnassingbé Père et Fils, à 5 ans de mandat de Hollande qui avait annoncé ne plus vouloir se représenter.

Et comme notre Président nous l’a appris, c’est là où vous me dites : Je ne vois pas le rapport ? avec le pain ? Et pourtant, vous ne le savez que trop, petits malins…

Ces dernières semaines, (les marches de l’opposition y seraient-elles pour quelque chose ou non, Who knows ?) on a remarqué les efforts violents des services de com’ de la présidence Togolaise pour rapprocher le Président et son peuple. Beaucoup de voyages à l’étranger sont annulés, le Président se met à rencontrer les populations, mano a mano. Congrès d’UNIR (le parti au pouvoir) : « J’ai découvert sur les réseaux sociaux que j’étais un dictateur sanguinaire« … Rencontre avec les populations des savanes… Inauguration d’une borne-fontaine en milieu rural et achat de pain. Là j’vous jure, je vois toujours pas le rapport. J’veux dire : Pourquoi le pain ? Mais admettons, le mec est allé chercher du pain comme vous et moi, comme FABRE ou Tikpi ATCHADAM et associés :!o!:

Pourquoi aller chercher le pain ?

Bah déjà, aller chercher du pain avec l’armoire à glace (l’officier de sécurité) bousculant les femmes revendeuses qui accourent à la vue du Président… ça ne rapproche pas le Président du peuple. On aurait dit que le garde du corps n’a pas été briefé par le service de com’ du Président. Bon… ok.

Le Chef de l’Etat se tenant silencieusement devant la vendeuse qui lui sert une quantité douteuse de pain. Elle doute du nombre de pain à mettre dans le sachet… Le Président lui-même doute du nombre de pain qu’il veut finalement prendre, un de ses accompagnateurs doute lui aussi… Tout le monde a finalement douté au point où cet achat de pain (ou même un don de pain, on ne sait plus finalement) est devenu douteux. La revendeuse aurait rempli le coffre de la voiture, on aurait continué par douter là-bas 😆 Même les écolos commencent à douter de la politique écologique du Président. Pourquoi acheter du pain dans un sachet dit dangereux pour l’environnement ?

A un pain le coup de com, c’est plutôt ras-le-plancher; surtout qu’à la fin le Président se fait applaudir par les dames du marché : oéééééééééé, il y est arrivé, enfin, il a pu acheter un pain de sa vie ! c’est tellement mignon. On lui a toujours acheté son pain, enfin…

François Hollande étant au chômage, lui qui Président, allait chercher du croissant sur son scooter, après être allé aux fraises avec la Gayet, la Présidence Togolaise devrait le recruter comme Consultant Senior en Course à la boulangerie du Président.

Moralité de l’histoire :

UN PAIN VAUT MIEUX QUE DEUX TU NE L’AURAS PAS


Le noir est sur le marché, il est à vendre…

Et si vous ne le saviez pas ? souffrez de l’apprendre !

Nous vivons tout de même dans un monde de faux-culs hein ! un reportage de CNN sur une vente aux enchères de noirs en Libye et on entend les « oh mon dieu », « c’est révoltant » « c’est la faute des dirigeants africains dictateurs », « c’est la faute de l’Union Européenne » ?

Foutaises ! Je sais pas pour vous mais, quand vous remontez dans l’histoire, le noir était de toute façon le mec mal barré qui n’a jamais rien fait pour s’en sortir côté asservissement et soumission. Aux Etats-Unis, durant la fameuse époque de la ségrégation, on glosait déjà sur une malédiction biblique: Noé, architecte d’arche a maudit Cham, son seul fils à la peau noire qui a commis le péché pas très original, ni originel d’ailleurs, de regarder son père dans toute sa nudité (tenue d’adan de rigueur). Le vieux avait un peu forcé sur la bouteille le jour-là, lit-on dans les colonnes du premier livre imprimé au monde. Et c’est de là, le noir a été condamné à être la lie de l’humanité. Bon ok, dans l’Egypte ancienne on aurait fait des choses grandioses mais (allez chercher l’histoire) puis on serait devenu les Ewés qui ont tout perdu…

Mais surtout, que cela ne vous écarte pas du fait que l’esclavage a été la plus belle chaîne que le noir a fait porter à son semblable noir. Au moyen-âge déjà, les grands empires africains se répandant en guerres sanglantes amassaient le long du chemin de conquête, de la ressource humaine qu’ils considéraient comme une richesse. Nos conquérants africains étaient tout à la fois : DRH, managers d’entreprises dont la matière première était l’esclave. Au huitième siècle d’ailleurs les arabes ont ajouté leur grain de sel en exportant des millions de noirs en Orient; là encore, le trafic leur a bien réussit, on raconte que ça les a enrichit nommément. Je ne vous dis pas le plaisir qu’ont pris jusqu’au 19ème siècle les habitants de nos côtes africaines, à vendre leurs semblables à l’européen. « Nos ancêtres aussi ! ils étaient trop gaou, le blanc vous donne un miroir, vous vendez tout le village » – dixit, le grand sage africain Petit Yodé. Le plus drôle, c’est qu’on vendait tellement de nègres sur les côtes africaines que la reine d’Angleterre et autres dirigeants européens sont eux-mêmes venus nous supplier à un moment d’arrêter… sinon, je vous jure qu’on aurait continué aujourd’hui n’est-ce pas ?

Ah j’oubliais, en fait on a continué !!! Aujourd’hui, on a bien des petits esclaves dans nos maisons en Afrique non ? Ce système assez terrible dans lequel contre une petite commission perçue, une petite agence vous livre   à la maison une domestique extraite d’un village, qui s’occupe du nettoyage de la maison, de la cuisine et des enfants, contre gîte, couvert et un peu d’argent de poche par mois ! Le système marche tellement bien qu’on a commencé par livrer il y a une belle paire d’années, des pays au moyen-orient (encore!) comme le liban, et même parfois l’Arabie Saoudite (demandez aux ambassades du Togo dans ces pays là).

Et puis la Mauritanie, aaaaaaaah la Mauritanie conservatrice où l’esclave se vend, se loue, s’échange, etc… avec option droit de vie et de mort sur ce dernier, de toute façon il appartient à celui qui l’a acheté : Usus, frutus, abusus (d’en user, d’en retirer le fruit, et même d’en abuser)!

En fait, il y a rien de nouveau sous notre foutu ciel bleu. L’Union Européenne a dit aux libyens, « franchement les gars, renvoyez les migrants noirs chez eux, on peut plus les accueillir; les libyens se sont dis « ok les mecs, et si on les vendait, de toute façon ils gagnent au change puisqu’ils iront en Europe, après avoir été vendus« . Et voilà, le monde entier est choqué comme si les libyens venaient de réinventer la roue.

Et comme en Afrique on cherche toujours à rejeter la faute sur l’Union Européenne estampillée pilleuse de ressources, et sur les dictateurs africains complices, les mêmes raisons bêtes vont refaire le tour des médias et dans quelques semaines, tout le monde aura oublié !

 


Blogcamp228 – 4 à la suite

Ok, j’ai trouvé le bon titre, et là du coup je m’emmerde pour écrire le billet. J’ai tellement de choses à raconter et puis après je me dis que ce qui se passe à Atakpamé devrait rester à Atakpamé, point Barre !!!

Quoique… allez, soyons magnanimes et parlons de ce petit rendez-vous devenu grand. Un cercle d’écrivailleurs du web qui se réunit pour la 4eme fois en 4 ans ! Les organisateurs tiennent le rythme grâce à leur sens de l’organisation; et aussi aux sponsors ! je bois une bière à votre santé.

4 blogcamps à la suite, histoire de bloguer et de camper. Camper à l’hôtel Le Roc, sur l’une des hauteurs de la ville d’Atakpamé. La vue est à couper le souffle. La montagne d’en face s’étend dans un panache de rouge et de vert. Rouge par ses maisons aux toitures rouillées, vert par sa végétation luxuriante rampante sur son flanc imposant. C’est dans ce cadre au charme unique, que montèrent les clameurs des débats hautement contradictoires sur la production du contenu qualitatif.

Ne vous y trompez-pas, faire un débat contradictoire sur tous les sujets abordés au blogcamp est la voie royale pour élever la qualité du débat national. Les différences d’opinion enrichissent la discussion ! Allez et répandez la bonne nouvelle partout.

Trois blogueurs invités, venus de l’Est pour Moboladji, de l’Ouest (la Côte d’Ivoire) pour Daouda Coulibaly et d’un peu plus au Nord dans le sahel de la Terranga (au Sénégal), pour la camerounaise Befoune.

Ces stars du blogging en Afrique sont lus, regardés même (pour les chroniques de Daouda Coulibaly) et hautement appréciés par leurs pairs africains. Les avoir écoutés parler de leur expérience a été passionnant. Tous trois ont montré avec force exemples et partage d’expérience, les bienfaits du blogging de qualité.

Enfin, à chaque blogcamp, les organisateurs incluent un rendez-vous avec l’histoire. A Atakpamé, Yann Moebius a définitivement semé dans les participants l’importance du rétablissement de l’histoire, la vraie ! Il faut réécrire l’histoire de notre pays et lui redonner sa place dans l’histoire du monde. Car, combien d’entre nous savent aujourd’hui, que le Togo a été le premier terrain d’affrontement durant la première guerre mondiale, qui vit la victoire des alliés sur les Allemands en 1914. Combien savent qu’une station radio (une infrastructure gigantesque dont les vestiges nous regardaient les observer à Kamina, Atakpame) construite par les Allemands a failli tomber aux mains des alliés; changeant définitivement la face de la guerre; comme la découverte du code Enigma pendant la deuxième !

Et puis m*rde; en fait, j’arrive pas à écrire grand chose de ce blogcamp !  j’avais aucune envie d’en parler parce que c’était tellement bon. Il m’est difficile de rendre ici tous les bons sentiments et les bons souvenirs que j’en garde. Si par les temps qui courent, vous croisez le salaud lumineux, le bonheur plein les yeux, sachez que les effluves du blogcamp n’ont pas encore dissipé les relents d’Atakpamé, les murs piliers d’Antenne de Kamina, les tombeaux des soldats de la première guerre à Chra-Wahala, la bonne cuisine de l’hôtel le Roc, et parfois la bière au club King of Kings en soirée.

Retrouvez si ça vous chante, les tweets de ce blogcamp ici


Opération Internet mort au Togo

Je viens par la présente vous parler de mon pays le Togo – bande de terre tellement coincée entre le Ghana et le Bénin, rompue à toutes les sod*mies constitutionnelles, essoufflée économiquement, avec force perfusions financières extérieures, Petit rectangle de terre régenté de manière médiocre par un système qui bug et re-bug sans cesse, quand il s’agit d’améliorer la situation économique des citoyens.

Les Togolais sont de grands enfants et leurs dirigeants décident à leur place et les tiennent par la main pour les précipiter au bord du précipice alors qu’ils ne leur ont pas appris à voler. Ils sont leurs mongols, leurs attardés mentaux, ils leur disent qu’au bord de la falaise, ils peuvent sauter et se mettre à voler.

Le Togo sur une carte ressemble à une erreur géographique. Quand on y envoie internet il s’y perd. Le Togo était au bord du gouffre en matière de technologie de l’information ; aujourd’hui il a fait un grand pas en avant (et il est tombé dedans).

Sinon, comment expliquer que ce pays, fleuron de la technologie de l’information, l’un des premiers en Afrique de l’Ouest à se connecter à internet dès 1997, fasse par deux fois l’objet d’un black-out total sur la toile pendant plusieurs jours, et ce sans explication convaincante. Ah j’oubliais, les dirigeants ne doivent rien au peuple. Ils ne disent rien, ils n’expliquent rien.

Notre pays est en cela, devenu, la lie numérique de la sous-région. Elle est la dernière à inaugurer un point d’interconnexion Internet. Checkez, si le coeur vous en dit, ce lien et regarder les dates auxquelles les autres pays avec lesquels nous partageons la géographie ouest Africaine, ont mis cette infrastructure en place.

Notre Togo, or de l’humanité ? Noooon, pacotille de l’humanité, est parmi les derniers à exonérer l’importation des équipements numériques sur son territoire. Dans son administration, les monstres bruyamment mécaniques que sont ces hideuses machines à écrire noircissent encore de leur encre gluante et dégueulasse le retard numérique de la documentation officielle.

Et c’est ce pays qui a poussé la bassesse jusqu’à couper ses utilisateurs d’internet sur plusieurs jours, entament le déclin d’une économie numérique, mal né, trop prématuré, mal suivi, sans croissance, sans vitamines.

De source officieusement officielle (en sous-marin donc…) on nous dit qu’il s’agit d’éviter que les appels aux meurtres et autres appels à la violence, postés par les manifestants du #fauremustgo, soient transmis ça et là, afin de minimiser le risque de trouble et de révolte. Ok ! Mais même si c’était vrai, pourquoi la classe dirigeante veut-elle faire preuve de paresse et d’incompétence, en allant étrangler le peu d’internet qu’elle est capable de distribuer à la population ? Elle n’a pas mûri cet acte. Pressé pour parer au plus pressé, en cisaillant sans aucun égard pour la population qui n’a rien à faire des manifestations d’une opposition rétrograde une connexion internet mobile déjà trop anémiée. Qu’à cela ne tienne, n’était-ce pas la fonction de nos dirigeants, de mettre sur pied un cadre juridique, des lois de contrôle des libertés sur internet ? D’informer, d’expliquer la dangerosité de ces violences numériques postées à tort par des soutiens de l’opposition ? Soutiens que l’opposition, la malheureuse éternelle égarée, n’a jamais démenti pour s’en blanchir ?

Le service public est un droit pour tout citoyen. S’amuser à fermer les vannes de la 3G à cause d’une poignée d’individus en desservant le plus grand nombre est de l’incompétence. Si la population était le premier de leurs soucis, ils auraient trouvé le moyen de séparer la mauvaise graine des autres encore bonnes et innocentes. Quand il s’agit de penser au bien-être de la population, tous ces brillants faiseurs de loi et intellectuels chevronnés tombent à chaque fois dans le panneau. Le font-ils exprès ou pas ? Cette question est laissée à leurs consciences.

Comme le disait récemment le politicien guinéen Cellou Dalein Diallo, « qu’avons -nous fait au bon Dieu, pour mériter une telle classe politique dirigeante ? »

En attendant, que cette dernière n’oublie pas que demain, son nom sera associée à ceux qui auront arriéré suffisamment ce pays sur le plan de la technologie de l’information en allant museler la connexion internet 3G dans le pays.

En ce siècle du numérique, ceux qui tuent l’économie numérique d’un pays sont ceux qui tuent l’économie tout court.

Et si couper toute une nation du monde vous excite autant, coupez encore ! Et faites votre cinéma ? Visiblement, vous n’avez pas fini de nous enfoncer en plein ridicule et en pleine imbécilité.


Au Togo, les manifestants ont déjà fait leur choix

Le besoin de changement.C’est un sentiment humain ressenti de manière général chez tous les peuples L’histoire américaine demeure un exemple vivant. Pour des immigrés européens venus de différents pays, avides de ne pas répéter sur les mêmes erreurs politiques sur la nouvelle terre promise qu’était l’Amérique, une constitution solide avait été écrite par les 55 pères fondateurs des Etats-Unis. Le peuple ayant la liberté de porter le choix sur tel ou tel candidat, on a vu dans la succession présidentielle, le pouvoir passer d’un parti à un autre pendant 45 présidences différentes. A chaque fois le peuple a acté le changement. Il s’est comporté comme un grand enfant, voulant tout (pendant un mandat) et son contraire (pendant un autre mandat). Les démocraties européennes ont d’ailleurs pris la même succession présidentielle multicolore, passant le pouvoir d’un camp à l’autre, une fois qu’ils ont installé des républiques, ou des royaumes à régime parlementaire. Ces peuples occidentaux n’en sont sortis qu’épanouis.

Il est donc légitime que le peuple togolais à l’instar d’autres peuples africains, invoque le changement, l’alternance, une autre figure de leader.

Seulement, dans le cas Togolais, la stratégie marchante où les acteurs sont des manifestants dispersés par la force de la loi (écrite par les « disperseurs ») est-elle la voie royale pour aboutir au changement?

Le Double-Mérite du PNP

C’est un parti politique dont les détracteurs aiment à soulever la forte coloration ethnique Kotocoli (ethnie du centre Togo). Les hommes du Tchaoudjo sont réputés bagarreurs, frondeurs donc ayant des prédispositions révolutionnaires. Sauf que dans le cas actuel, c’est au PNP que revient le mérite d’avoir forcé la main au gouvernement pour renvoyer un avant-projet de révision constitutionnel à l’Assemblée Nationale. L’autre point positif du PNP est d’avoir réuni tous les leaders d’opposition autour de leurs objectifs qui est de manifester pour le retour à la constitution de 1992 au Togo. Dans les deux cas, ce parti a fait fort (sans jeu de mot) pour débloquer une situation dans laquelle se vautrait le régime.

Faut-il continuer par Manifester ?

Oui et Non.

Non parce que si l’opposition politique Togolaise se met à la place du pouvoir en place, elle saura que manifester jusqu’à la tombée de la nuit pour être dispersée à coup de gaz lacrymogène ne fait pas quitter le « pouvoir au pouvoir ». De toutes les manières, il faut s’interroger aujourd’hui. Combien de temps, le PNP qui a si bien réussi à réconcilier l’opposition et la population, pourra jouer sur la spirale de la manifestation : Marche-Gaz-Dispersion. C’est un cycle qui finit par ennuyer tout le monde, y compris les manifestants de la première heure.

Oui, parce qu’il faut arrêter de manifester aujourd’hui et recommencer prochainement. Recommencer, mais cette fois-ci contre l’Assemblée Nationale, si la majorité parlementaire UNIR qui s’y trouve, rejette encore l’avant-projet de révision envoyé par le gouvernement. Le jeu politique Togolais, côté pouvoir, ces derniers mois, a consisté à prouver au Togolais qu’il y a bel et bien, une séparation de pouvoir entre le législatif et l’exécutif. Ce qui permet au Parlement de montrer des signes d’indépendance vis-à-vis du gouvernement en refusant de faire la révision demandée. Eh bien soit ! Que l’opposition rassemble la population en prenant au mot ceux qui chantent la séparation des pouvoirs législatif et exécutif. Et si le parlement ne fait pas la volonté du peuple, que le peuple le lui rappelle ! D’ailleurs, pour ceux qui pensent qu’ils peuvent imiter le Burkina, il sera toujours temps de leur rappeler que le peuple Burkinabè _au départ_ a manifesté contre son Assemblée Nationale, pas contre COMPAORE. Enfin, je dis « imiter » mais bon, sans jamais égaler le saccage et le caillassage des biens publics que constituent les biens meubles et immeubles du siège du parlement. Les Burkinabè l’ont fait de manière incontrôlée; les Togolais peuvent s’en passer.

A ce sujet, Il y bien dans la constitution de 1992 et dans l’actuelle également, un article 46 dont personne ne parle, mais sur lequel le pouvoir s’appuie pour justifier le renvoi devant la justice de manifestants agressifs et grand casseurs de biens devant l’éternel :

Article 46.

Les biens publics sont inviolables.

Toute personne ou tout agent public doit les respecter scrupuleusement et les protéger.

Tout acte de sabotage, de vandalisme, de détournement de biens publics, de corruption, de dilapidation est réprimé dans les conditions prévues par la loi.

Quelles perspectives post-révision constitutionnelle ?

Une chose est sûre. Quelque soit la physionomie de la marche, il va falloir un jour s’asseoir à table en commission mixte pour faire – soit une refonte des textes constitutionnelles – soit (pour les aficionados de raccourci) une révision de texte. Il serait intelligent de ne point braquer ses idées sur une retro-activité sur laquelle le pouvoir n’entend pas transiger, il faut aller vers un verrouillage de mandat présidentiel; et voir en le temps qui restera au pouvoir actuel, une période transitoire vers l’alternance.

Il faut surtout pour l’opposition, préparer les prochaines législatives. L’ANC et son ancien camp des radicaux UFC (aujourd’hui édulcoré) a toujours crié à la fraude aux législatives. Alors même que ces élections ont le caractère d’être spécifique à chaque circonscription. Auraient-ils fait une liste commune de l’opposition en 2013, qu’ils auraient mathématiquement partagé bien plus de sièges avec le parti au pouvoir (voir le caractère arithmétique d’un scrutin proportionnel de liste). Le visage de l’Assemblée aurait bien changé, conduisant même à retourner les lois à l’avantage de l’opposition et par conséquent du peuple qu’ils vont y représenter. Mais que Nenni, l’opposition oublie encore le peuple, aiguisant les appétits et les petites mesquineries en allant en grande désunion avec 2 à 3 listes différentes dans les mêmes circonscription. Les pro-UNIR votent pour un seul parti; le peuple qui veut l’alternance vote pour plusieurs partis en même temps, les voix s’effritent en faveur du pouvoir et on retombe dans les mêmes travers. Dès maintenant, il faut que les listes se préparent, que les meetings se tiennent à des fréquences élevées pour formater le peuple à aider l’opposition unie (grâce au PNP) à changer le visage de l’Assemblée en 2018. L’opposition n’a même pas l’air de savoir qu’il reste moins d’un an pour arriver à de nouvelles consultations législatives.

La diaspora, chantre de la révolution ou la mort

Les message révolutionnaires, demandant l’alternance ou la mort, invitant le peuple à prendre d’assaut Présidence et autres institutions au prix de sa vie, se sont répandus sur les réseaux sociaux. Le pouvoir pense bien faire en coupant le pays du monde par l’arrêt des services internet histoire museler ces violences verbales, pépinières infernales conduisant aux violences en tout genre.

Le pouvoir a t-il tort ou raison ? Trop d’arguments valident le pour ou le contre, et moi même je ne m’y retrouve plus.

Néanmoins, il sera toujours temps de faire face à deux vérités. Marcher sur une institution est considérée comme une atteinte à la sûreté de l’état, voire un coup d’état. A un moment donné, l’armée active son rôle de protection des institutions en tirant sur les foules agressives. Et après, tout n’est que décompte en nombre de morts pour soit attendrir les militaires qui se retournent contre le pouvoir / ou au contraire continuent de le protéger en faisant planer la peur sur le pays. Nous avons déjà expérimenté plusieurs fois ce second cas au Togo. Qui nous dis que cette fois-ci ça sera différent ?

Une pacification violente, avec son lot de morts qui n’arrange en rien les affaires de l’opposition ? A ce jour, rien ne dit que le Togo finirait comme le Burkina. A plus fortes raisons, ces pays n’ont pas la même histoire et démontrer qu’une armée prendrait fait et cause pour un peuple voulant dégager les institutions togolaises est une profonde gageure.

De loin, quand on regarde les harangueurs par réseaux sociaux interposés, demandant au peuple de renverser un pouvoir si sûr de lui, jusqu’à concurrence de quel quota de morts le peuple doit aller pour leur cueillir une alternance avec son lot de destruction d’infrastructures (celui du Burkina, de la Côte d’Ivoire ou même du Rwanda, le record en Afrique).

Quelle lutte pour de meilleurs lendemains ?

Aujourd’hui il faut choisir. Attraper un raccourci mortel, en plongeant un pays dans une instabilité dont on ne connaît pas la fin; ou travailler dans l’opposition pour gagner petit à petit, le pouvoir à la cause du peuple. C’est à cette seule condition que ceux qui prétendent aujourd’hui détenir la force, s’en iront le coeur léger, et que ceux qui prétendent à la magistrature suprême, viendront sans inquiétude. Une alternance pacifique et non pacifiée !

Quand on aspire à un changement tel que le nôtre, les inconnues sont légions. Il faut remettre les équations dans le bon sens et refaire les bons calculs. Les manifestants ont fait leur part en aidant à remettre au goût du jour cette révision constitutionnelle à l’Assemblée qui se réunit prochainement. Il faut que l’opposition fasse la sienne, en arrêtant de ramener facilement des hommes à la rue; Elle est l’opposition parce qu’elle doit faire un travail qui est bien au contraire difficile, celui de savoir jouer avec les règles que lui fixe le pouvoir, afin de lui ravir le changement.


Moutonneries et autres Pitreries du même enclos

Je suis en vacances, mais parfois, les doigts me démangent. Et pour ne pas aller les fourrer forcément là où c’est chaud et humide (le lecteur se réserve le droit de penser à ce qu’il veut sur chaud et humide n’est-ce pas ?), je les défouraille sur un clavier ?

Surtout que mon grand frère Mawulolo Roger LASMOTHEY, dans sa grande expertise en « moutonnerie » au Sénégal, a une fois de plus, pondu une analyse socio-économique sur le prix du mouton qui flambe qui flambe, et c’est pourquoi il est inutile de le fumer avant de le manger…

  1. Le Mouton de Panurge

On peut même dire que je suis un candidat de choix pour faire partie des moutons de Panurge puisque j’ai suivi sans réfléchir Mawulolo. En même temps, je lui fais tellement confiance que je lui donnerai le paradis sans confession.

Mouton de Panurge ? bah oui justement voilà une belle moutonnerie. Vous ne le savez que trop. Un mec nommé Panurge s’ennuyait à mourir sur un bateau à côté de moutons bêlant à tue-tête. Panurge à un moment s’énerve, attrape le mouton de tête (il y en a toujours un dans un troupeau, et c’est lui que tous les autres suivent) et le jette par dessus bord. Tous les autres moutons ne pouvant déroger à la règle sacro-sainte de suivre le mouton de tête, sautent aussi à la flotte. Et depuis ce jour… les Moutons de Panurge.

Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est qu’à un moment dans l’histoire politique du Togo, les opposants avaient brillé par leur absence aux élections législatives, tellement qu’à la fin des années 2000, le Togo n’ait plus qu’un parlement composé uniquement de députés du parti au pouvoir. On appelait ce parlement-là, l’Assemblée Monocolore; ou comme la presse d’opposition préférait l’appeler : « L’Assemblée Mouton« . en référence aux moutons de Panurge, puisque tous les députés votaient selon la consigne du Président, vu comme le mouton de tête n’est-ce pas ?

Allez, on fait une petite pause ? une blague de mouton peut-être ?

Ou encore cette petite méchanceté à la salaud, malgré toute la délivrance dont j’ai fait l’objet ?

2. Le Mouton dans le christianisme

La bête, tellement bêêêêêêête, mais tellement bêêêêête, n’a pas servi à grand chose dans le christianisme sinon qu’à être fumé en sacrifice à Dieu au début de la bible. Le patron au ciel, il a bon goût n’est-ce pas ? Kebab, méchoui, les nourritures terrestres viennent du paradis ? Sauf qu’à partir du nouveau testament je m’interroge :

Notre berger qui est au pâturage, que ton mouton vienne…

Mon grand-frère Mawulolo expliquait sur son blog qu’on avait deux types de mouton à la Tabaski : Le mouton élevé en campagne, que l’on conduit dans les verts pâturages, l’éternel étant son berger, etc. C’est le mouton bio donc. Et puis le mouton élevé en ville, avec la bouffe de ville. Bah le mouton Pas Bio. Vous aurez choisi quoi vous ?

3. Le Mouton en musique

  • Lecteur : ça existe ça ?
  • Salaud : – euuuuh… va à la ligne ! grrrrrrrrr

Le groupe  Magic System a révélé dans son album « Cessa Ki est la Vérité »  que Mouton était un signe zodiaque en Côte d’Ivoire. Tout a commencé avec un vieux et riche planteur ivoirien parti rendre visite à sa copine. Il la trouve (il fallait s’y attendre n’est-ce pas ?) entrain de batifoler, d’aller aux fraises, de battre le briquet (que de belles expressions pour ne pas dire ce que vous voulez) avec un jeune mec. Dans l’embarras, la fille leur propose à tous les deux (le vieux et le jeune) de s’asseoir et de parler d’horoscope.

  • Le jeune mec : Moi je suis Lion.
  • Le vieux planteur : Moi je suis Mouton. Parce que c’est Mouton qui peut payer maison et puis Lion vient dormir dedans.

On sait plus vraiment ce qui se passe par la suite. Juste qu’on a entendu une ambulance passer juste après ce qu’on suppose être la fin de l’horoscope du jour..

On trouve pour autant d’autres références sur le mouton dans la musique Ivoirienne. Dans sa chanson DJ TASSOUMAN, Meiway a rendu hommage au DJ Aladji Toutouya,  « Le gros mouton ».

Et quelques sons plus tard, un autre DJ, MACKENZIE s’est rendu hommage (comme BOKASSA se couronnant lui-même) en créant le titre « Petit Mouton » qui devint son surnom.

4. En France, Le Mouton dans la Baignoire

Il m’est impossible de finir sans évoquer cette pratique assez pratique d’ailleurs dans la France musulmane des années 70 jusqu’à 90. A la Tabaski, il était plus facile (à de la distance à parcourir jusqu’à l’abattoir) d’égorger le mouton dans la baignoire. Les musulmans de France ont vite été affublés de cette appellation contrôlée d’origine moqueuse. Ce très bel article du nouvelobs partage de la nostalgie de cette époque.

Azouz Begag, un ancien Ministre français, issu de l’immigration, et chargé de la promotion de l’égalité des chances dans le gouvernement Villepin, a d’ailleurs fait un livre « Un mouton dans la baignoire« , retournant merveilleusement l’expression pour lui donner un autre sens. Il évoquait entre autres ses relations difficiles avec le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, à la suite notamment des émeutes dans les banlieues françaises en 2005, mais aussi sa difficile adaptation à la vie gouvernementale.