Rivardo Niyonizigiye

Jésus christ, attérirait-il au Burundi en 2020 ?

Le discours prononcé hier le 7 juin à Bugendana par SE Monsieur le Président burundais a surpris plus d’un. Il fait le buzz sur le net : les réseaux sociaux, les sites web des médias locaux et internationaux. Même s’il y en a ceux qui disent que ce discours est flou, la majeure partie a compris le contraire mais nous avons été tous surpris.

Je faisais plutôt mes trucs sur mon ordi. Ce matin, je m’étais privé de mon smartphone pour me donner une discipline. J’avais beaucoup de choses à faire. Les messages Whatsapp tombaient dans l’onglet d’à côté mais je faisais fi ne rien entendre, de ne rien voir. Cela différait beaucoup des autres jours où il y avait un évènement, petit soit-il, dans notre pays. A chaque message qui vient, je déverrouillais mon smartphone pour voir les nouvelles. Onglet après onglet, j’ouvrais pour bien suivre l’évènement sans rien louper. Et aujourd’hui, ce n’était pas comme cela. En plus, je m’étais donné une discipline. Tellement la promulgation de la nouvelle constitution ne tentait pas mon impatience. Encore moins, le discours qui allait suivre. N’avait-on pas suffisamment célébré la victoire le lendemain du scrutin ? Le reste était déjà connu.

Un coup de tonnerre

Tout change vers 13heures. Je mets une pause à ce que je faisais (comme le fait d’autres patrons d’eux-mêmes) pour aller chercher à manger. J’en profite pour ouvrir mon smartphone devenu lourd à cause des messages non ouverts. Sans ambiguïté, je commence à ouvrir les groupes chéris (sachant qu’il y en a ceux qui m’embêtent, je ne sais pas vous). Tout à coup, je tombe sur un message «  coup de foudre à Bugendana ». Je m’arrête en pleine rue ‘pavée’. Je suis toute la discussion et je constate que le SE le président de la République venait d’apposer sa signature sur la nouvelle constitution et qu’en plus, il venait d’annoncer solennellement qu’il ne se représentera pas en 2020. Mille et un questionnements. Pourquoi a-t-il dit cela ? Je ne m’y attendais pas vraiment.

Je suis vite retourné dans les plaisanteries de certains partisans du parti au pouvoir en 2014 qui disaient que Papa National ne quittera la présidence que le jour où Jésus remettra ses souliers sur terre.  Ce que je n’attendais pas dans cinq ans, dans dix ou même en 2034 comme le disaient beaucoup de médias.

Pourquoi un tel discours en 2018 ?

Pendant que je lis les messages, je revois la scène du 25 avril 2015 quand je m’enfermais dans ma chambre avec mon poste récepteur, suivant un discours qui a tout changé dans le pays de lait et de miel. Toute la matinée, on attendait le candidat que le parti CNDD-FDD allait choisir à ce jour et aux environs de midi (ou plus, je n’avais pas encore mangé), il était déjà connu. Suivit ce qui suivit.

Une question hante mon esprit: pourquoi n’a-t-il pas prononcé ce discours de ce 7 juin ce jour-là ?  Pourquoi le fait-il aujourd’hui avec tant de morts et de disparus. Avec tous les exilés que comptent les pays hôtes? Après toutes les pertes qu’on a enregistrées ? Après la honte que portent les burundais. Partout où ils vont, ils paraissent malheureux même si ce n’est pas le cas. Tout le monde a pitié d’eux. Pourquoi ? Est-il satisfait de ses réalisations depuis le 20 Août 2015 ? Avec la place qu’occupe le Burundi économiquement ? Et la rareté de devises ? La délocalisation des sommets régionaux et internationaux ? Moi j’aurais aimé voir où il voulait que le Burundi arrive. Je sens qu’il n’était pas temps qu’il parte. Mais, il ne faut pas que je sois pessimiste, on a encore deux ans.


Dérèglement climatique: ce que nous devrions faire

Le climat, un casse-tête dans notre siècle. La problématique du climat hante le monde aujourd’hui. Cet article super intéressant, rédigé par un ami qui a accepté que je le partage avec le monde, est un cri d’alarme pour trouver une solution au dérèglement climatique.

Titre de l’article Original : Un avenir sain avec une élévation de température mondiale de 1.5 degré par rapport aux niveaux préindustriels

Depuis des années, des experts alertent sur le réchauffement climatique né des activités humaines telles que l’utilisation des combustibles fossiles, l’exploitation des forêts, les phénomènes agricoles ou l’élevage du bétail. Ces activités donnent naissance à des quantités énormes de gaz à effet de serre, qui s’ajouteront à celles déjà existantes dans l’atmosphère et causeront le réchauffement climatique.

Les phénomènes catastrophiques à destruction massive de l’atmosphère sont principalement repérés dans les activités de combustion fossile et de déforestation, qui sont  la  base de la production du CO2 (le gaz à effet de serre le plus produit par les activités humaines). L’élevage du bétail et les activités agricoles n’interviendront qu’en position suivante avec la création du méthane qui est aussi un gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique.

Le cri d’alarme des experts scientifiques, les moments vécus d’un climat terrestre changé, des milliers de mort et des terres broyées par ces calamités, seront finalement la base d’un levé massif des pays et organisations décideurs, pour tout mettre en œuvre et enfin freiner la destruction de l’environnement.

Il y’a des textes élaborés, des efforts fournis, des mobilisations impressionnantes concernant la prévention et bien, même l’accord de Paris sur le climat COP21 (La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de Paris de 2015), interviendra avec un effort particulier dans son objectif de renforcer la réponse globale à la menace du changement climatique.  Dans un accord d’ailleurs unanimement ratifié par les parties prenantes, maintenir une élévation de température mondiale de 2 degré par rapport aux niveaux préindustriels, sera le point saillant de cette alliance.

De tous ces agissements, on pourra se demander certaines questions : les efforts fournis et les accords déjà mis en place, sont-ils suffisants pour un climat futur meilleur.

Est-ce que le monde ne sera-t-il pas hypnotisé par le maintien  d’élévation de température mondiale de 2 degré par rapport aux niveaux préindustriels déjà pris comme accord et réduire ses efforts ? Ne sera-t-il pas nécessaire d’avancer plus loin et atteindre de maintenir l’élévation de la température mondiale à 1.5 degré par rapport aux niveaux préindustriel? Etudions en peut la grandeur de ce problème et ses effets pour avoir des réponses.

Réchauffement climatique causes et conséquences

De sa définition, le réchauffement climatique (ou réchauffement planétaire, réchauffement global ou dérèglement climatique) est le phénomène d’augmentation des températures moyennes océaniques et de l’air, induit par la quantité de chaleur piégée à la surface terrestre.

Lorsque l’on parle du réchauffement climatique aujourd’hui, il s’agit du phénomène d’augmentation des températures qui se produit sur Terre depuis 100 à 150 ans. Depuis le début de la Révolution Industrielle, les températures moyennes sur terre ont en effet augmenté plus ou moins régulièrement, grâce au dédoublement potentiel des gaz à effet de serre en provenance des activités humaines.

Naturellement, l’Effet de serre contribue dans la protection de la terre contre une température inhospitalière. Les gaz à effet de serre comme : le dioxyde de carbone : CO2, le méthane : CH4, le protoxyde d’azote : N2O ou les gaz fluorés, captent et absorbent la chaleur des rayonnements solaires et procurent à la terre une température confortable.  Mais, il faudra noter que l’excès d’effet de serre est trop menaçant et ce dernier provient d’une prolifération de ce gaz en provenance des activités humaines.

  • Selon des études scientifique, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) seraient responsables à elles seules de près de 80% du réchauffement climatique, ce gaz est le plus produit par les activités humaines comme cité ci-dessus dans l’introduction.

La combustion des fossiles (charbon, pétrole ou gaz) est le majeur facteur de la production du dioxyde de carbone : CO2, qui s’ajoutera à celui naturellement existant. La déforestation ne tardera pas aussi à jouer un grand jeu dans la production du CO2.

Le rôle des arbres des forêts est considérablement  indispensable. Leur existence est essentielle dans la lutte contre le réchauffement climatique et l’acidification des océans provoqués par les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. (Photosynthèse)

Les forêts de toute la terre entière absorbent du C02 (dioxyde de carbone) émis de la combustion de fossile. Donc le fait d’avoir la déforestation massive sur notre monde, contribuera à l’augmentation du CO2.

En 2011 on estimait que la destruction des arbres produit environ 20% des émissions mondiales de CO2 comme nous le disait le FIGARO dans sa publication du  15 Juillet 2011, sur l’absorbation du CO2 par les forêts. Et comme la déforestation est devenue monnaie courante dans notre monde, les chiffres sont observés à la hausse. Les concentrations du CO2 atteignaient 403,3 ppm (parties par million) en moyenne en 2016 selon les données de l’Organisation météorologique mondiale, comme on le voit dans la publication du même magazine. (13 Nov. 2017). D’après toujours les mêmes études des experts scientifique, le CO2 a une durée de vie qui s’étende jusqu’à 100 ans dans l’atmosphère.

Si on compte alors la quantité du dioxyde de carbone qui se repend dans l’atmosphère chaque jour, et qu’on sait déjà que la vie de cette dernière sera de 100 ans dans l’espace, on pourra conclure directement que le COP21 était en retard pour la mise en place de cet accord de maintenir une élévation de température mondiale de 2 degré par rapport aux niveaux préindustriels.

N.B : L’élévation de température mondiale de 2 degré Celsius n’est pas aussi favorable, les données scientifiques sont claires.  Même une hausse de 2 degrés aurait des conséquences graves sur la sécurité alimentaire et hydrique, donc la vie humaine en soi. D’où cette nécessité de rester en dessous de 1,5 degré de réchauffement. Si non, plus les mesures seront prises tard, plus il sera difficile de limiter le réchauffement global de notre planète et ce dérèglement climatique.

  • Quant au méthane, il se trouve dans des milieux naturelles sans ou avec peu d’oxygène (organisme d’animaux, végétaux, marais….), et est produit de façon naturelle et biologique. Sa formule chimique est CH4, (un atome de carbone et quatre atomes d’hydrogène). le méthane est l’un des principaux gaz à effet de serre.

Le méthane absorbe des rayonnements infrarouges. Il produit du CO2 et de la vapeur d’eau deux gaz à effet de serre, lors de sa combustion. Toujours une grande quantité de méthane provient des activités humaines, notamment l’agriculture qui produit une matière organique par la fermentation ainsi que l’élevage.

On ne peut pas aussi prendre à la légère la durée de vie du Méthane qui s’étend à une période de 9 à 10 ans dans l’atmosphère. Comme on l’a fait sur le CO2, considérons les quantités journalières de méthane qui se concentrent en atmosphère. Alors, tout au long d’une période de 10 ans on aura une masse de méthane qui n’est pas à ignorer pour le réchauffement. La nécessité d’un accord de rester en dessous de 1,5 degré de réchauffement enfle toujours.

Conséquences :

Comme il l’a été démontré un peu plutôt, une des conséquences de l’effet de serre est le réchauffement de la planète.

En effet, si la planète est réchauffée de plus que le naturel, des inconvénients qui en découlent sont plus nombreux : La fonte des glaciers qui cause l’augmentation du niveau océanique et de cela, la perte imminente de nombreuses habitations de gens, surtout de ceux qui habitent dans les régions côtières. 300 000 morts  sont estimés victimes du réchauffement planétaire par de nombreux études, sur une période d’une année au niveau de toute la terre. Des milliers des sans abri et des milliards de dollars pour instaurer des équipements nécessaires, afin de lutter contre ce fléau.

De plus, toujours en relation avec l’effet de serre, le réchauffement de la planète perturbera le système naturel périodique des précipitations qui causeront à leur tour la disparition de petits lac et rivières.

Prenons l’exemple typique  d’un pays des grands lacs « le Burundi » (Cas des provinces Kirundo & Bujumbura)

Le Burundi est un Pays d’Afrique de l’Est également touché par les changements climatiques, il est sans accès à la mer, mais possédant un grand rivage sur le lac Tanganyika situé dans la région des Grands Lacs. A l’Ouest se trouve la République démocratique du Congo, au Nord le Rwanda et la Tanzanie. Les activités humaines qui augmentent des gaz à effet de serre comme la déforestation et autres, y résident aussi.

Kirundo sa province septentrionale (au Nord du Burundi), était réputée être le grenier du Pays depuis des années, alimentant le reste du territoire en haricots et sorgho. Il était embelli de beaux lacs, mais, l’impact négatif de l’homme sur la nature a fortement baissé la production agricole, la famine frappera plus tard cette province, les gens mourront de faim, les pluies se raréfieront, le niveau de l’eau de ses lacs sera progressivement rabaissé jusqu’à même assister à la disparition de certaines eaux.

Bujumbura est la Capital qui a était habitée sans catastrophes naturelles terrifiantes au paravent, mais, la tragédie dévastatrice de la nuit du 9 au 10 février 2014 comme on le voit dans la publication de WORLD HEALTH ORGANIZATION BURUNDI sur son Site web, a frappé de plein fouet la population, entrainant de multiples victimes humaines et d’importants dégâts matériels, dans les communes du Nord de la capitale.

Pourquoi nous devons rester en dessous de 1,5 degré de réchauffement et comment nous pouvons y parvenir ?

Dans son discours à l’ouverture du « Leaders’ event » COP21, le Président François Hollande a dit : ‘’ Le réchauffement annonce des conflits comme la nuée porte l’orage. Il provoque des migrations qui jettent sur les routes plus de réfugiés que n’en génèrent les guerres.’’

C’est vrai que les dérèglements climatiques sont à l’origine d’un tsunami de réfugiés qui affluent précipitamment et en abondance de tous les 4 coins du globe, à la recherche d’un abri sûr, mais, ce n’est pas seulement des réfugiés qui sont la base de notre forte inquiétude. Chaque année, les catastrophes liées au réchauffement climatique font d’innumérable quantité de morts, comptés en milliers.

Le rapport du Forum humanitaire mondial, présidé par l’ex secrétaire général de l’ONU Kofi Annan (29 Mai 2009), estimait que 325 millions de personnes sont gravement affectées par le changement climatique, et que ce chiffre devrait doubler de 2009 à 2030.

Un nombre accru de personnes frappées par des catastrophes naturelles ou une dégradation de leur environnement liées au réchauffement, serait la cause de cette ascendance de ces chiffres.

En plus des guerres qui font payer le monde des milliards de dollars et des millions d’Euro, les catastrophes liées au réchauffement climatique font de plus en plus payer les nations, grâce à des montagnes de morts à enterrer, des refugiés avec des médicaments pour les traiter, des milliers de litre de carburant pour les déplacés, la réhabilitation des cités et des villes ainsi de suite. Tout ça, forme en facteur majeur qui pousse à rester en dessous de 1,5 degré de réchauffement.

Disons que si aucun effort supplémentaire n’est fourni pour un future sobre en carbone ou si l’accord devient par hasard non persistant, la vie future sur la terre sera un désastre, cette fumée de refugié ne serai même plus, ils pourront aller nulle part, sauf que les vautours se régaleront de la chair humaine, des corps allongés sur les montagnes, dans des villes détruites par ces cataclysmes. Toute la terre sera invivable.

Le problème et prévention aux niveaux des pays

Industrie.

Certains pays sont alors pollueurs plus que les autres. Les pays les plus industrialisés sont les plus libérateurs de gaz à effet de serre, notamment le CO2 provenant principalement de la combustion de fossiles (Charbon, pétrole, gaz, etc.) utilisées fortement dans le secteur industriel. .

La chine et les États-Unis sont responsables d’une grande partie d’émission de gaz à effet de serre, à cause de leur politique industriel, d’autres puissances riches en industries suivent sur la liste.

Les pays qui libèrent peu de gaz à effet de serre (peu industrialisés) ne seront pas exemptés des conséquences du réchauffement climatique causées par ces derniers. Ils seront aussi vulnérables. Le nouvel accord doit aussi comprendre un cadre unique et transparent permettant de mesurer le niveau industriel que possèdent des pays, et prendre des mesures régulant la propagation des gaz des industries.

Des entrepreneurs devaient signées des contrats attestant comment ils vont jouer avec la protection de notre toit avant de commence leurs activités dans des entreprise, et cela, surveillé d’une manière stricte.

Des prix exorbitants devaient être mis aux produits les plus libérateurs du CO2

Population.

L’incroyable croissance démographique a une relation  avec l’aggravation du changement climatique, sauf que ce sujet n’est pas mis en avant. Les pays dont les populations vont encore doubler dans le temps future, rendront supérieur  l’émissions de gaz à effet de serre dégagé dans l’espace.

Beaucoup de pays voient leur peuplement en haussent maintenant, et plus on a beaucoup de gens plus les activités humaines source de gaz à effet de serre seront plus nombreuses, une nouvelle donne qui complique la prise de décision sur le réchauffement climatique.

Le sujet de surpopulation ne devait pas alors être tabou en discussions sur le réchauffement climatique, des mesures confortables pour tous peuvent être aussi trouvées.

Activité

Beaucoup de gens dans beaucoup de pays, ignorent la technicité de ces phénomènes sauf ceux qui le font exprès. Ils devaient alors le savoir, des Etats devaient donner des informations suffisantes aux citoyens.

Les émissions de dioxyde de carbone doivent être rapportées à la population afin de mieux estimer la part de responsabilité du pays et de l’habitant dans les émissions globales de CO2. Les charpentiers et les menuisiers peuvent se lamenter du réchauffement climatique, alors qu’ils ne savent pas comment ils contribuent grandement dans le réchauffement climatique, à cause de la déforestation. Des mesures y correspondantes devaient être prises.

De même, beaucoup d’éleveurs et agriculteurs restent novices dans ces matières. Ils devaient avoir des techniques nouvelles qui ne produisent pas de gaz destructeur, dans leurs élevages. C’est aux gouvernements alors de fournir un effort particulier dans l’explication de ces phénomènes à leurs citoyens.

Conclusion

Un accord qui favorisera le maintient d’une élévation de température mondiale de 1.5 degré par rapport aux niveaux préindustriels, sera une vie future pour tout le monde. Aucune nation grande, petite, riche ou pauvre n’est immunisée contre le dérèglement climatique. C’est une bataille dans laquelle les soldats doivent se battre fermement, séquelles au dos et uniformes mouillées par un bain de sang, mais rester debout pour la vie meilleure de leurs enfants, petits-enfants et les enfants de leurs petits-enfants.

De toutes ces exemples cités ci-haut, si on expliquerait bien à ses hommes qui pleuraient comme des enfants suite à des morts des leurs dans toutes ces catastrophes, que c’est sont les activités humaines qui sont à la base de la mort des leurs et que, maintenir une élévation de température mondiale de 1.5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels serait une solution, ils ne comprendront pas pourquoi des mesures rapides pour se prévenir de ce problème ne sont pas prises.

Il sera difficile d’expliquer à ces mamans, aux enfants disparus dans ces cataclysmes que maintenir une élévation de température mondiale de 1.5 degré serait une solution, mais qu’on n’a pas encore commencé de faire le nécessaire.

Par Yves Ruserukanineza


Burundi: un chasseur de vérité doit d’abord être sain

Le promoteur du 7ème art burundais, musicien respecté et cadre dans beaucoup d’organes dans le pays aurait caché une vérité qui vient d’être dévoilée aux internautes en ce début de la semaine. Ça se comprend. La vérité finit toujours par triompher [être dévoilée]

Facile à faire, mais difficile à réparer. On peut cacher une vérité pour des années et des années, mais un petit geste, un petit jour où le soleil se lève au beau temps et au bon endroit suffit pour ouvrir la porte au monde pour s’emparer progressivement de ta vérité. Et sans pitié, le monde découvrira, dans une ambiance de désolation, tout ton trésor caché au fond de toi-même. Comme dans une série du Théâtre Diamanté à la Telenovela, on découvre après chaque épisode, quelle était la vraie réalité. Si le grand-père voulait une bonne éducation et de sa fille et de sa petite fille, ou si réellement, il voulait que la fille vide la tête de la petite fille pour remplir le sien. Que cela passe par un atelier de formation, une compétition ou pas. Pourvu que ça réussit.

Ne vous en faites pas. Rien n’est fait par hasard chez le bon Dieu. Il suffit d’attendre que le détenteur de vérité intègre un organe chasseur de vérité pour se voir chassé à son tour. Pour savoir quelle était sa vraie personnalité. Cette machine détectrice de vérité cachée n’a pas besoin d’afficher les résultats dans des lieux habituels comme Office de protection de la propriété intellectuelle dont le grand-père gère les clés de son tableau d’affichage. La machine fera son boulot et hop ! Les résultats  sont affichés sur le site web d’un groupe de presse ou un mur  Facebook d’un ami puis d’un autre ami et ainsi de suite. Pour arriver dans des groupes Whatsapp, Instagram, etc.

Cela peut prendre des années et des années mais finira par arriver. Le facteur « temps » importe peu dans la chasse à la vérité. Mais le facteur « occasion » est primordial. Ne soyez pas surpris si demain ou après-demain, on découvre finalement que l’auteur du premier long-métrage qu’a connu votre région ne fut qu’un vieillard d’Ijenda, lieu qui a séduit l’oeil du  Location Manager de ce long fiction. Un vieillard qui ne savait ni écrire ni lire et qui n’a pas pu voir la chance de jouir de l’aisance et les facilités des réseaux sociaux. Sachant que le réalisateur de ce long-métrage est un bon artiste respecté, maître des remix. Une de ses chansons qui fit le buzz dans les médias et dans les écoles, une chanson qui appelle au patriotisme est un remix.
Mais s’il fait parti d’un organe chasseur de vérité, il ne pouvait pas bien faire son boulot sans que la vérité sur sa personnalité, cachée depuis sa conception, n’est dévoilée. Bravo et encore bravo à cette envoyée [du ciel!?] qui nous a aidé à découvrir c’est qui ce bonhomme qui va nous sauver du puzzle dit »vérité » qui s’est compliqué depuis une eternité. Elle lui a soulagé. Maintenant, sans doute que sa chasse sera couronné de succès.Il ne risque rieeeeeeeen!


Putain de musique, quitte nos ménages !

Dans la région des grands lacs africains, une musique nous revient toujours. Elle venue en 1959, 1965, 1972, 1988, 1993, 1994,…sans interruption,  comme le moustique de la nuit. Cette musique indansable jouée récemment à Kamanyola et à Bukavu. Le peuple en a marre. Elle devrait disparaître comme le dit ce poème.

Toi,

Cesse !

On a plus besoin de toi

Je crache sur ton visage jamais sage

Je t’insulte, je te condamne à mort aussi

Je te massacre.

Je ne sais plus ce que tu représentes pour nous

Tu ne peux pas être une alarme

D’autres sonnent et on vaque aux activités

Mais toi tu toques et bonjour la fuite

Toi tu sonnes et on quitte la ville

Toi tu sonnes et on sort des bureaux

Pour aller quémander asile

Chez nos anciens ennemis

Chez nos belles familles…

Chez les Inkende, les innocents chimpanzés

Et les bonobos, et les crocodiles

Chez nos anciens lieux d’aisances parfois.

Toi,

Quitte nos ménages !

Quitte nos arénas !

Quitte notre région des mille et un rêve !

Quitte nos cœurs, quitte notre sang !

Tu ne peux pas être un divertissement

D’autres rythmes retentissent et on part s’égaler

Se balancer…

Fille-homme-Homme-femme, c’est la fête

Des mix de la Rumba, Umuyebe et Umuhamirizo

Des rythmes de joie, des rythmes de vie

Mais toi,

Tu arrives et on se cache

Tu arrives et les enfants pleurent

Tu arrives et les veuves et les orphelins se comptent en milliers

Tu arrives et les corbeaux campent dans nos ménages

Tu arrives et les familles se divorcent

Comme c’est difficile de marier la vie et la mort

Tu n’es pas la bande dont on savoure

Tu n’es pas le morceau adéquat.

 

Quand on clique sur « play », un corps s’allonge

Une vie baise la terre

Dans une forêt quelque part

Dans la rue, dans la rivière

Ou sur une montagne

Quand on clique sur « pause »

C’est pour le deuil, l’enterrement indigne

C’est pour le ravitaillement

En attendant que tu reviennes…

 

Regarde combien tu es insolent

Tu reprends de l’autre côté du Lac

Tu reviens emporter d’autres vies innocentes

On n’avait pas fini le deuil des nôtres

Et tu nous reviens au galop.

 

On t’a joué à Kamanyola

Et le spectacle était comme il a été

On t’a joué dans d’autres coins et on t’a trouvé remplaçable.

Va !

Effaces-toi des mémoires de nos hommes et femmes

Disparais de nos actes et de nos rêves

Tombe dans l’eau et dissous-toi

Tombe dans le feu et fonds-toi

Vole et disparais dans le vent pour toujours

Et quitte notre maison bénie.

Calmes-toi un peu !

Écoute !

Écoute ces cris des hommes et femmes que tu as emportés

Écoute ces pleurs des maisons que tu as brûlées

Écoute ces ricanements des marais qui regorgent des corps innocents

Écoute ces bourdonnements des réfugiés que tu as produits

Écoute ces meuglements des familles que tu as affamés

Écoute cette mélancolie des cimetières qui se peuplent du jour au jour.

 

J’ai une amertume contre cette putain de DJ

Qui te met sans cesse alors qu’on ne te veut plus

D’où il vient ou quoi il veut, je m’en fiche

Je veux qu’il cesse de jouer avec toi boulevard du désastre

Et qu’il essaie autre chose de bien :

Qu’il mette Koffi Olomide,

Qu’il mette Farious,

Qu’il mette Sogo

Qu’il mette Kidumu

Qu’il mette Kitoko

Qu’il mette Knowless

Qu’il mette Chameleone

 

Qu’il mette Diamond

Qu’il mette Kami, le père de Samandari

Qu’il mette tout sauf toi

Qu’il mette tout ce qu’il veut

Mais plus jamais toi chez nous

Plus jamais toi dans nos ménages

Plus jamais toi dans nos pâturages

Plus jamais toi dans nos murs

Plus jamais toi dans notre vie

Plus jamais toi à la RFI

Plus jamais toi à la France 24

Plus jamais toi dans nos groupes whatsapp

Plus jamais toi sur l’oiseau bleu

Plus jamais toi sur la belle fétiche de Zuckerberg

Plus jamais toi, musique indansable

Ne plus jamais toi, sale mélodie

Ne plus jamais toi, alarme de malheur

On en a tous marre de toi !

 

 

 

 


Bujumbura, une ville qui peine pour le carburant

Il y a une semaine, la pénurie du carburant perturbe les activités quotidiennes de la ville de Bujumbura.  Plusieurs stations-service affichent « fermée », signe qu’elles n’ont pas de carburant à distribuer.  La cause à tout cela n’est pas bien claire mais les conséquences restent énormes. Doléances !

Aujourd’hui, les matins ne sont plus comme avant. Les soirs non plus. Les rendez-vous sont ratés très facilement. Les retards sont devenus normaux dans les écoles, les institutions publiques ou privées, etc. Les heures de début ou de fin du travail ont changé. Ils sont variables en fonction de la pénurie ou de l’abondance du « igitoro » (le carburant). Les matins, on vient en retard parce qu’on a passé à la station-service pour faire la queue et le soir, on rentre avant le temps pour aller faire la queue. On peut voir quelqu’un qui se présente au boulot à 10 heures ou plus.  Personne ne peut le condamner. Il y en a ceux qui peuvent passer même toute une journée sans se présenter au boulot et c’est normal. On le comprend tous.

Le mot « igitoro » est le mot le plus utilisé dans la ville de Bujumbura ces derniers  temps. Dans la rue, à la maison, au boulot,… partout. Ce mot est la cause de tout retard, tout stress, toute erreur qui se produit. Désormais, la carence des bus de transport a eu sa raison d’être.

Chaque matin, des lignes de véhicules qui attendent le carburant peuvent s’étendre à des centaines de mètres à partir des stations-service. Les embouteillages se remarquent plus près des stations-service qu’au centre-ville. Le carburant est devenu l’or cher.

Et la cause à tout cela ?

Il m’est vraiment difficile de comprendre la cause de cette pénurie. Quand elle a commencé, on pensait qu’on allait revoir les prix à la hausse comme on a l’habitude de le faire. Mais cette fois-ci, elle est venue comme la grippe. Ça vient et ça semble aller mais revient encore après deux jours ou moins.

Les explications du ministère en charge de l’Energie et Mines ne suffisent pas. Si le manque des devises en est la cause majeure, pourquoi ne pas prendre des mesures pour en augmenter la quantité? Nous avons des experts en Economie pouvant établir des plans stratégiques pour le faire. Le franc burundais (qui se dévalue du jour au jour) ne pouvant pas être directement utilisé au marché du carburant, les fournisseurs deviennent réticents à se perdre dans cette aventure de risque ; pourquoi ne pas faciliter les importations et prendre des mesures y relatifs ? Qu’est-ce qu’on faisait avant pour avoir ces devises mais qui ne peut pas se faire aujourd’hui ? Nous avons encore le thé, le café, le cotons, etc. source de ces devises. Que s’est-il passé ?

Nous sommes vraiment malheureux. Ce travail qui ne se fait plus selon le règlement, ce temps passé aux stations-service en attente du carburant,… on doit payer un lourd prix pour tout ça. Nous allons en souffrir des conséquences. Certains disent que cette pénurie s’approche en quelque sorte à ce que le Burundi a vécu depuis le 31 juillet 1996.

Le Burundi était parmi les pays les plus pauvres au monde; que va-t-il nous arriver après cette impasse ? Le pays sera sous la barre du classement.

Le manque du carburant touche tous les secteurs de la vie : l’économie, la culture, la santé, … Si cette question n’est pas bien liquidé et à temps, c’est toute la vie des Burundais qui deviendra impraticable.


Les 10 interdits auxquelles doit faire face la femme burundaise

Le mois de mars est  dédié à la femme. Tout au long de ce mois, je vous propose une série de réflexions au tour de la femme issue de la société burundaise. Ce premier billet nous fait découvrir quelques interdits au tour de la femme dans la société burundaise archaïque.

Parler d’interdits : du n’importe quoi ! Non ! Pas du tout. C’est plutôt un signe  d’évolution de la société. Selon le mythe de Freud dans « Totem et tabou, l’interdit naquit avec un meurtre du père primitif, cannibalisé par ses fils réunis en horde : la mort du père entraînant la pratique généralisée de l’inceste et le plus grand désordre, les fils décident en commun de condamner et de s’interdire ces pratiques archaïques.

Un pas vers la société bien organisée. Dire que la société burundaise a des interdits, cela montre qu’elle a beaucoup évolué. On a appris au lycée qu’on distingue trois interdits fondamentaux : cannibalisme, inceste et meurtre. A cela s’ajoutent plusieurs autres interdits. Plus particulièrement à la femme burundaise, voici dix interdits impossible à ignorer :

  1. Tomber enceinte avant le mariage

Tomber enceinte ! Hah ! Quelle hécatombe ! Quand on parle de cet acte, c’est revenir dans les cours des Burundais « l’Ingisumanyenzi », gouffre dans le quel on jetait les filles qui tombaient enceintes avant le mariage. Un acte considéré comme une insulte pour la famille, une honte pour les parents, signe qu’elle était mal éduquée… qu’elle était à jeter, à tuer ; elle ne valait rien que l’abandon, la tombe de honte, igisumanyenzi…

Aujourd’hui, les cas de viols se sont multipliées. Quand on a des rumeurs contre la victime et sa famille, c’est que l’on vit encore au rythme de cet interdit. Les filles ne sont plus tuées physiquement, mais moralement, par les rumeurs, si.

  1. Draguer

Une fille qui drague ? C’est incroyable. Depuis longtemps, c’est un devoir pour le garçon de montrer qu’il est capable de convaincre une fille et de gagner sa main, son cœur… Si c’est la fille qui le fait, c’est une insulte aux relations amoureuses. Malgré la timidité de certains garçons et le sérieux de certaines filles, c’est le garçon qui doit proposer et non l’inverse.

Il faut noter aussi que les femmes riches risquent d’être victimes de leur avantage économique, les garçons les séduisant, pouvant le faire pour tirer profit d’elles.

  1. Siffler

Signe de masculinité, siffler est une pratique strictement réservée aux hommes dans la culture burundaise. Celle d’antan ou celle d’aujourd’hui ? Quand je vois encore autour de moi des jeunes filles qui n’osent pas siffler, si non en cachette, c’est que cette coutume tient encore. Depuis longtemps, on considère cet acte comme insolent s’il est effectué par une fille ou une femme. Le plus souvent, cela montre qu’elle a été mal éduquée, et donc, cela implique un échec pour sa famille.

  1. Sauter l’enclos dit « urugo »

Sauter la clôture signifie beaucoup de choses dans la culture burundaise. D’abord, c’est le fait de sauter ; passer au dessus de la clôture. Et là, le problème c’est qu’une fille risque de dévoiler ses parties intimes en tentant d’arriver à l’autre côté de la clôture. Ce qui est défendu. Ensuite, c’est rentrer tard la nuit quand on a déjà fermé le portail ; imyugariro ou imihongero dans le propre du Burundi.

Ce qui signifie que la fille ou la femme n’obéit plus aux ordres de la famille et de la société.  Il faut souligner que dans la société burundaise traditionnelle, chaque famille organisait une garde de l’enclos, à tour de rôle. C’était le rôle des hommes et des garçons adultes de la famille. Si quelqu’un s’approchait de l’enclos, il était tué sur place avec des lances et des gourdins. Une fille qui sauterait la clôture coulait le risque de subir le même sort. Car, le plus dangereux pour la jeune fille sont les raisons que les voisins pourraient imputé à ce saut : la débauche ? l’infidélité ? la délinquence ? l’adultère ? le job ?

  1. Parler directement à son père

Vous n’allez pas le croire. Une jeune fille doit respecter son père et le craindre aussi. C’est ce que nous dit la société. Le respect pour un parent reste une valeur à transmettre. Il faut craindre le parent, et vice versa : ne pas être trop en contact et risquer de provoquer une inceste.

Traditionnellement, si la fille avait un message important à donner à son papa, elle devait passer par la maman qui ensuite acheminait le message au papa. Le papa traitait le cas et donnait la réponse à la maman qui devait le transmettre à l’enfant. Cet ordre était respecté comme cela. Aujourd’hui, cette pratique est de moins en moins utilisée.

  1. Cracher en public

Ça c’est dégelasse ! Voir une fille (même un garçon) cracher en publique, c’est vraiment ridicule, je trouve. La femme burundaise doit conserver sa beauté du corps, d’esprit et de manières. Elle doit éviter tout ce qui risque de changer sa réputation.

Cracher, déféquer, pisser, …, de telles actes déshonorent toute personne qui le fait en public. Il est normale qu’un homme pisse ou crache dans la rue, mais la fille burundaise ne le faisait pas. Même aujourd’hui, il y en a celles qui gardent toujours ces bonnes manières.

  1. Parler en mangeant

Ça aussi ! Parler fourchette dans la bouche, n’est-ce pas une caricature de soi ? Les aliments mâchés dans la bouche ne sont pas bon à voir. Umurundikazi, dans sa dignité, ne serait jamais celle qui se noie dans cette honteuse rivière. Comme cracher en public, manger devait aussi être fait avec discipline.

  1. Prendre la parole en public quand le mari est encore en vie

Ah oui. Un interdit très révoltant. Je suis sûr qu’une femme qui lit ce point va sentir un sentiment de révolte. Elle se dit : « Mais si j’ai à dire… », ou encore «  je peut avoir un argument contraire à celui de mon époux… » etc. Chers amis, c’est comme cela qu’ont grandi nos chères mamans et grand-mères. Souvent, on pouvait donner la parole à son beau-frère ou un autre homme de la famille en présence de la femme plus concernée. « Inkokokazi ntibika isake ihari », une poule ne chante pas en présence d’un coq.

Aujourd’hui, on se bat encore pour l’abolition de cet interdit, mais il revient souvent dans quelques familles.

  1. Se marier sans paiement de la dot

Même si les burundais disent que ne pas payer la dot pour une fille équivaut à son achat, comme certains amis congolais le disent aussi d’ailleurs, la dot reste un honneur pour la famille de la jeune fille.  On réclame toujours sa disparition, mais cette pratique persiste.

Aller se marier sans paiement de la fameuse dot signifie une insolence, une désobéissance, un dénigrement de soi et de sa famille.

  1. S’asseoir jambes écartées

En fin, l’érotisme. Un aspect toujours tabou au Burundi. Tout ce qui va vers exhibitionnisme est interdit surtout pour la femme burundaise. A l’exception d’Inarunyonga, un anti-modèle de la société légendaire de la littérature orale burundaise, aucune femme ne peut oser parler des choses en rapport avec la sexualité. Écarter les jambes signifierait inviter les concubins. Un acte insolent chez la femme ou la fille burundaise.

Aujourd’hui, on peut le voir chez quelques femmes des certains centres urbains mais ça reste minime.


Burundi : des bus et des billets qui se ressemblent

Au Burundi, le transport en commun est fait par des bus à majorité privés. Certains de ces bus sont tellement vieux qu’ils ne cessent pas de tomber en panne en cours de route.  Les propriétaires de ces bus et les agents de l’ordre ne se soucient jamais de  l’impact négatif de ces bus. A ces vieux bus s’ajoutent des billets aussi vieux qu’eux. Un malheur qui ne vient jamais seul !

Ce matin là, je ne me sentais pas à l’aise du tout. Il a fallu que je prenne un bus qui me dépose près de mon lieu de travail. Le bus de 6h50 était déjà plein. Je me dirigeais vers le suivant qui n’avait que deux personnes. Une s’asseyait derrière le chauffeur. Et un autre s’était soigneusement pointé dans le coin derrière, partie gauche. Je décide de m’asseoir  tout près du chauffeur.

Ce fut le début de mon cour de mécanique. Une aventure dont je ne me souvenais que quelques notions apprises en 9ème dans le cours de technologie. Toutes les parties du bus se voyaient à l’œil nu : le volant, le frein, etc, tout était visible. Pour démarrer le bus, on devait d’abord pousser. Le chauffeur n’avait pas besoin de clé de contact, joindre deux fils suffisait pour mettre le moteur en marche. Après quelques 800 mètres, le moteur s’arrête. On poussa encore.

Une femme s’asseyait à ma droite, entre le  chauffeur et moi. Quand le chauffeur démarra, elle le regarda et se tourna vers moi et on éclata tous de rire.  Ensuite, on se lança dans un débat qui ne portait que sur la vieillesse des bus de transport dans la ville de Bujumbura. On se demandait comment une personne peut mettre une chose trouvée à la poubelle dans une place publique comme la rue. Le débat s’est vite généralisé dans tout le bus. Le chauffeur semblait ridicule mais il continuait son chemin. C’est la faute de son boss, le propriétaire du bus.

Le moment de payer arrive. Les billets qu’on sort de nos poches font pitié. Les billets de 100 francs et 500 francs sont aussi vieux que le bus qui nous transporte.  Le convoyeur n’avait que ces billets seulement. Certains étaient froissés à jamais quand les autres se déchiraient au moindre frottement. D’autres encore étaient à moitié déchirés. Ceux qui n’avaient pas exactement la somme pour le déplacement devaient avoir les vieux billets comme échange.

Le billet de cent francs encore neuf
Les billets de cent francs actuellement

 

Un homme donna un billet de 10 000 francs. Le convoyeur trouva difficilement son échange. Quand il lui donne, le papa refusa catégoriquement quelques billets et jura qu’il ne va pas quitter le bus sans qu’on lui donne des billets transportables. Le bus fut bloqué pendant une dizaine de minutes. Les passagers insultaient le chauffeur quand le papa insultait le convoyeur. Les passagers deviennent tous très furieux. Le papa finira par accepter.

A qui la faute ? Le convoyeur, lui, ne fabrique pas l’argent. Il donne ce qu’il a. Les passagers ne peuvent pas toujours avoir les tickets exacts pour le bus. Ils ont toujours et auront toujours besoin d’échange. En plus, ceux qui ne veulent pas accepter les demi-billets et les billets troués tel un filet ont raison. Prendre un billet qui ne va pas durer une heure dans ton porte monnaie, un billet qui se déchire au premier contact avec l’air ou la sueur équivaut à ne rien prendre.

Après les vieux bus viennent les billets de cent francs et de cinq cent francs. Les propriétaires de ces bus veulent de l’argent mais optent pour polluer la nature. Un mauvais chemin. Les agents de la sécurité routière, eux, semblent ne rien voir. A y regarder de plus près, l’économie burundaise souffre. Mais les burundais aussi souffrent de l’ignorance. Il faut être raisonnable. Il y a des intellectuels qui savent plus  sur la pollution, pourquoi restent-ils muets devant cette mort lente ? Les décideurs, que font-ils à propos ? Et quant à nous les passagers, pourquoi nous suicidons-nous ? Et si on refusait d’entrer dans les vieux bus qui risquent nos vies ? Concernant les billets, je n’ai autre mot à dire que ‘Nous voulons des billets neufs’ auprès de la banque centrale.


Au Burundi, le nouvel an n’est plus célébré à la burundaise

Peut-on parler d’une évolution ou d’une perte ? La célébration du nouvel an à la burundaise a petit à petit disparue, pourtant, elle était meilleure et valeureuse. Les Burundais ont embrassé la nouvelle forme venue de l’occident qui ressemble à une folie tout simplement.

Après la colonisation, certaines valeurs ont été abandonnées par les burundais surtout les soi-disant « lettrés » qui n’ont pas tardé à embrasser les valeurs du colonisateur. Parmi ces valeurs abandonnées, la célébration et le sens donné au nouvel an.

Le nouvel an burundais

Au Burundi, des opinions divergent sur la date exacte de célébration du nouvel an. Certains la placent au mois de juin (Ruheshi), le mois des récoltes ; d’autres le placent au mois d’octobre après la fête nationale, « Umuganuro » et d’autres encore le placent au mois de décembre. Le nouvel an était l’occasion de remercier le Tout Puissant, créateur  qui a pu garder la famille saine et sauve. Le chef de la famille dirigeait les prières, souvent accompagné d’un représentant de Kiranga sur la colline. On n’avait pas de discours comme tels, mais plutôt, des prières, des paroles de poids et des louanges à Imana, des souhaits pour la nouvelle année. Ils s’abstenaient de dire quoi que ce soit à propos du malheur qui aurait survenu tout au long de l’année passée.

La nourriture qu’on mangeait le jour du nouvel était très particulière. On préparait de la pâte de sorgho ou d’éleusine, de la viande et des légumes. On s’asseyait par ordre du plus ainé au plus jeune. Le chef de famille prenait un morceau, mangeait, ensuite, il donnait à chacun un après l’autre du plus âgé au plus jeune. Si un enfant est trop jeune pour manger, c’est la maman qui mangeait à sa place. « Kurya umwaka » (diner pour le nouvel an) avait une grande signification et surtout une force dans la vie familiale.

Le jour du nouvel an, on s’abstenait de faire ce qui ne convient pas : insulter, manger la nourriture de mauvaise qualité, etc. de peur que cela se répète tout au long de l’année. On devait mettre de nouveaux habits, se laver, etc.

Aujourd’hui, on prie, on mange, on célèbre, on veille dans les boites de nuit ou dans les Eglises ; c’est bon a voir. Mais, ce qui est évident, c’est que la manière dont les Burundais célébraient le nouvel an a changé. Les pratiques ne sont plus les mêmes malgré quelques similarités. Le sens donné à cette célébration a totalement changé. Chaque acte était symbolique et calculée dans le Burundi ancien, mais aujourd’hui, c’est de la folie. Le nouvel an est comme une occasion pour l’excès. La nuit du Nouvel an, c’est la plus dure des autres nuits : accroissement des accidents de roulage, ivrognerie, et beaucoup d’autres insolites.

Tout cela montre combien les Burundais d’aujourd’hui ont été déconnectés de leur passé et surtout de leur croyance. Ces actes bizzares n’avaient pas de place le jour du nouvel an avant l’arrivée des cultures occidentales.

 

 

 


Burundi : tentative d’assassinat du Conseiller du Président

La nuit de ce lundi 28 novembre 2016, Willy Nyamitwe, le conseiller à la Présidence chargé de la communication échappe à une tentative d’assassinat. Un acte barbare, une voie sans issue, j’estime.

 

Encore une autre  honte
Une honte grave
Une honte pour nous les citoyens burundais
Une honte pour le pouvoir et son opposition
Une honte pour les rebelles et les politiciens
Une honte pour le Burundi.

Penser qu’on peut rompre la vie de son opposant
La vie qu’on ne peut jamais mettre en place
La vie qu’on a tous trouvée sur terre
N’est-ce pas une honte ?

Quand tuer devient une solution
Préconisée par le pouvoir qui emprisonne et torture
Préconisée par les rebelles qui se vengent
Et que la tolérance n’est plus
Le dialogue, déstabilisé sinon contesté, boycotté,
N’est-ce pas une honte ?

Tuer c’est tuer, ça n’a jamais bâtit
On l’a vu dans notre histoire très proche
L’histoire qui n’est pas passée inaperçue, j’estime
L’histoire qui nous a tellement blessés
Celle qui nous a pris nos êtres chers
Nos cousins, nos pères, nos amis d’enfance…

Aujourd’hui,  le Burundi a vu des tueurs naître au grand jour
Ils ne cessent de se reproduire :
D’un côté, on a des tueurs en armes
De l’autre, on a des tueurs en paroles
Ces derniers sont plus terribles que les autres

Les tueurs en paroles sont plus méchants  et difficiles à échapper
Les tueurs en paroles sont plus influents
Comme ce sont eux qui amplifient la tension
Qui mène à n’importe quelle connerie
Comme celles qu’on ne cesse de voir.

Tuer n’est qu’une faiblesse
De l’esprit de celui qui commet cet acte ignoble
Quand on tue le corps de son prochain
On tue nos âmes sans le savoir
On brûle nos esprits qu’on voulait soulager.

Voici l’exemple d’une absurdité :
Si ce conseiller à la présidence meurt
Pensent-ils que le Burundi sera guéri ?
Pensent-ils que le pays sera en paix ?
Était-il le seul ennemi ? La seule barrière ?
Il n’est pas innocent, mais il ne mérite pas la mort.

Les accusations qui vont suivre
Les fausses accusations fondées sur des soupçons
Suivies par des arrestations et des tortures
Ne font qu’empirer la situation
Et tout remettre à zéro
Toujours le tour du cercle vicieux !

Un message à tous les burundais acteurs dans  cette impasse :
Le pays ne trouvera jamais de paix
Sans la participation de tous :
Imbonerakure et  politiciens en exil.
Toute tentative d’exclure l’un ou l’autre
Ne fera qu’ajouter de l’huile sur le feu.


Le cri d’une victime d’un gilet bleu

Au Burundi, la crise économique vient progressivement. Jour après jour, la situation se détériore. Des mesures sont prises pour essayer de résister. Dernièrement, une mesure d’habiller tous les cyclistes en gilet bleu a été mise en application. Désormais, aucun taxi-vélo ou motard ne peut pas faire son travaille sans porter ce gilet. Ceci est un cri d’une victime de cette mesure qui fait son business en clandestinité, une stratégie vraiment impossible.

 

Depuis le début de la crise

Crise qui emporta mes amis

Crise qui secoua les familles d’une multitude :

Riches, pauvres, citadins, illettrés et autres

Crise qui marqua l’échec d’un dialogue

Crise sans source, crise sans fin

Crise sans raison, crise sans forme

Crise qui brula la réconciliation

Aujourd’hui, je viens d’en sentir

Les séquelles

Quand on me demandait  de soutenir les soulèvements

Je refusais, croyant suivre le bon pasteur

Campagne après campagne

Marche après marche

Je n’ai manqué aucune marche dite « de libération » :

« Non à l’impérialisme ! », je tenais la banderole

« Non à la discrimination ! », j’avais mon sifflet

« Quant au refus des policiers », ma voix fut entendue

Partout sur la planète

Et alors ?

Qu’est-ce qui arrive pour le moment ?

Je pensais me rendre libre, mais je faisais le contraire

Je croyais me protéger mais je tombe dans le filet

Désormais, mon nom c’est le gilet

Mon vélo c’est le gilet,

Tout est sur mon gilet

Sans ce gilet, je ne suis plus moi-même

Je ne suis plus citoyen

Je ne suis plus patriote

 

Est-ce parce que le pays est souverain ?

Ces taxes qui augmentent

Ces mesures qui tombent comme une pluie

Marquent la souveraineté qu’on chantait ?

Est-ce à cause des mesures prises par les anciens bailleurs

Devenus ennemies farouches

Qui chantent l’impérialisme

Pour nos chiper ?

C’est vrai, je viens d’être déçu

Je viens de comprendre comment

Une crise n’épargne personne

On me ramassait à l’arrêt bus

Pour aller servir comme bouclier

Devant les caméras du monde entier

Disant non aux décisions des puissances :

Shootant la CPI, l’ONU et l’UA

Et voilà aujourd’hui,

On établit des lois sans me consulter

On me fait payer la dette que je n’ai pas contractée

On me fait chier,

Les treize mille semblent peu pour un fonctionnaire

Mais pour un taxi-vélo, c’est la mort

Je ne touche jamais dix mille francs

Sur toute une semaine

Je sue pour que ma famille survive

Mais voilà qu’il y a un autre qui veut

Sur mon assiette…

Moi qui n’ai pas pu acheter ce gilet

Sans espoir de m’en acheter demain ou après demain

Je me lève très tôt pour profiter du sommeil

Des agents qui ne dorment jamais

A midi, je fais de même

Mais, jusqu’à quand

Cette clandestinité pourra tenir?


Burundi : fêtes nationales, repos ou retraite ?

Le mois d’octobre contient deux jours de congé au Burundi. Le 13 octobre, on commémore la mort du Prince Louis Rwangasore, héros de l’indépendance. Le 21 octobre, c’est la commémoration de l’assassinat de SE NDADAYE Melchior.  Certains Burundais considèrent ces jours comme des moments de repos seulement parce que les quelques activités sont suspendues : les bureaux sont fermés, les écoles, etc. Les gens jubilent. Pourtant, ces journées ne sont pas des occasions de repos. Ce sont plutôt des moments de retraites, d’introspection et d’autocritique pour faire évoluer le pays et sa population.

Nous sommes au mois d’avril. C’est un lundi matin. J’entre dans un bureau communal. Je suis pressé par ce que j’ai besoin d’être reçu par le responsable lui-même. Je tombe en premier sur son secrétaire qui s’asseye élégamment sur une chaise. Elle semble fatiguée.  Elle me salue d’une manière négligée. Madame, ne veut pas que je me présente. Il faut plutôt dire ce dont je veux.

Malheureusement, elle ne comprend pas ce que je demande. Pour elle, voir l’administrateur communal le premier jour de la semaine n’est pas possible. Même ceux qui sont venu une semaine avant moi n’ont pas encore rencontré l’administrateur. Ok. Je comprends. Il faut prendre rendez-vous. Mais, la dame me dit clairement qu’il faut me présenter deux jours après.

« Madame, deux jours après ? Ce sera le jour du congé », m’exclame-je.

Elle ne sait pas quelle nature de congé il s’agit. Elle se met à parcourir les dates sur le calendrier. Elle se perd. Je lui dis enfin que c’est la commémoration de la mort de notre cher président Ntaryamira Cyprien.

« Ah ! Ce type. », dit-elle dédaigneusement.

Elle oublie carrément ce que j’avais demandé. Elle commence à compter les heures qu’elle va passer au lit. Ensuite, elle le remercie. Son argument est plein de nostalgie, satisfaction, et de relax mais vide de sens : il a donné une journée de repos. Malheur ! Elle n’était pas la seule à penser dans cette voix par ce que le chef lieu de la commune étaient presque vides le matin du 6 avril.

Le même scénario se répète ce mardi 11 Octobre, à propos du congé du 13 octobre. Un jeune m’a fort déçu quand il confirmait énergétiquement que les congés d’octobre ou autres congés ne sont que des moments de repos. Malheureusement, il en était très fier.

Réfléchissons. Quand vient le jour de commémoration d’une figure nationale, ce n’est pas le temps de repos. Plutôt, c’est une journée de retraite, d’introspection et d’autocritique pour voir si on a bien compris et bien utilisé les belles idées de cette figure. Ceux qui disent que c’est le moment de dormir à la marmotte, ce sont eux qui empêchent la société d’évoluer : Ils sont les premiers à tomber dans le piège tendu par l’histoire parce qu’ils n’ont pas intériorisé ce que dit nos héros. Ce sont eux qui n’arrivent pas à se débarrassent pas des idées divisionnistes et extrémistes. La seule raison d’être de ces journées, c’est le but d’inculquer les idées nationalistes, patriotiques et constructrices laissées par nos chers disparus. Ils n’ont pas pu réaliser leurs rêves. C’est à nous de les réaliser. On a besoin de méditer sur ces idées.

 Si Son Excellence Ntaryamira nous invitait à instaurer la discipline dans tous les domaines du pays, je trouve que ces idées sont valables aujourd’hui parce que le pays, même la dame qui m’a accueilli dans le bureau, a besoin d’une certaine discipline.  De toutes les façons, on a besoin de méditer sur la restauration de la discipline dans les différents secteurs du pays.

Quand Rwagasore disait : « Vous nous jugerez à nos actes et votre satisfaction sera notre fierté.», les actes dont il parlait ne sont pas les actes qu’on voit dans les services publics souvent qualifié de lents. Il parlait des actes qui satisferaient la population.

Le Burundi a perdu des hommes intègres, des leaders et des exemples pour des générations. Si on essayait de suivre ces personnalités et faire du Burundi ce que ces hommes voulaient voir, il n’y a pas de doutes que le Burundi se débarrasseraient facilement de ces crises cycliques et sans fondement. Cela viendra de la bonne utilisation des congés octroyés pour commémorer la mort de chacun de nos figures.


Bienvenu mon frère (ma sœur)…

L’an dernier, les manifestations anti-troisièmes mandat ont été réprimées. Cette année, les pros parti au pouvoir prennent les rues pour manifester contre les décisions et les rapports des Nations Unis et autres organisations. Burundi, jadis, pays de mille et une colline, devenu pays aux mille et une contestations ?

 

Il n’y a pas encore deux ans

Tu me riais aux éclats

Parce que j’avais décidé de dévoiler mon point de vue

Tu m’avais pris pour un fou

Un déprimé ou un malade mental

Tu me combattais…

Tu brûlais les ondes et les réseaux

Criant haut et fort

Pour étouffer ma voix

Une voix dans le désert

Qui se cache dès lors.

Et maintenant,

Qu’est-ce que tu fais?

J’ai envie de rire mais je ne le peux pas

J’ai envie de pleurer mais je n’oserais pas

As-tu compris que souvent on doit ouvrir la gueule ?

Je ne suis pas content…

On m’a réprimé mais  on t’a protégé

Je ne suis pas content…

Quand je te voie descendre de la rue

Avec des banderoles, chants et cris

Je ne crois pas que c’est toi

Toi qui me huais chaque jour quand je défendais ma liberté

Toi qui m’accusais d’insurrection et autres…

Moi je suppliait mon concitoyen mais toi, à qui t’adresses-tu?

Si je me suis tu, te tairas-tu?

Bienvenu dans la catégorie de manifestants

Spécial brevet de la jeunesse burundaise.

 


JO RIO 2016 : un soulagement pour les Burundais

Une murundikazi Francine Niyonsaba a reçu une médaille d’argent aux JO RIO 2016. Les Burundais, jeunes et vieux, hommes et femmes, politiciens, opposants politiques, etc., n’ont pas caché leur joie face à cette victoire et cet honneur au pays. Pour une fois depuis 2015, tous les Burundais ont trouvé un moment pour partager la joie.

Après une année de frustration, d’arrestations, de tortures, de soulèvement, de toutes sortes de maux, d’insultes, des mots lourds,… bref, une année de crise, voici enfin un moment d’unification. Un moment où tous, Burundaises et Burundais se sont entendus sur un mot : fierté du pays. Sans controverse et sans arrières pensées. Un moment des rares que tous les Burundais souhaitent voir sans comprendre comment le trouver. Pour une fois, on l’a trouvé avec les JO.  Aussi éphémère soit-il.

Des messages de fierté en provenance de tous les Burundais : pouvoir, opposition, neutres. Un autre moment où le drapeau burundais représentait les vraies couleurs du pays : Espoir, Paix, et Amour de la patrie. Sur le web et sur les ondes, le nom de Francine Niyonsaba résonnait comme un tambour porteur de bons messages. Des tweets et des retweets pour féliciter notre sœur. Des Likes sur son image et des shares de ses photos. Des commentaires de joie inondaient le web. Les profils Facebook, Whatsapp, Tweeter et autres ont été changés pour mettre en valeur la fierté de notre pays. Voici un moment d’allégresse.

Les personnalités au pouvoir ne pouvaient pas s’abstenir.

La Société civile a interrompu ses recherches de la vérité sur les crimes commis ici et là.

Une Société de télécommunication a sorti un mot…

 

Remerciements

Aux organisateurs des JO, je dis merci pour ce bon moment. Aux différents acteurs qui ont tout fait pour soutenir les athlètes burundais en général et Francine Niyonsaba en particulier, je dis courage. Vous avez bien fait pour le peuple burundais. Je sais que ce n’était pas facile mais votre courage a donné ce fruit dont on vient de savourer les bons goûts.

Merci chers athlètes burundais. Un grand merci à Francine Niyonsaba qui a su oublier les épines qui couvrent le Burundi pour nous honorer et enfin nous unifier.  Le Burundi a des talents, désespérées pour le moment.  Mais elle a pu montrer la valeur du courage.

Au moins, dans ce petit moment, nous avons oublié la crise…


A cause d’une simple minijupe…

Oh, my beautiful Burundi!

Tes enfants veulent sauvegarder ta culture

Mais ne tardent pas à tomber dans les pièges

De tes ennemies bénignes,

Qui se croient meilleures inventaires

De ce que serait toi.

Pourtant, ils le font très sévère…

 

Papa ne dort plus, ne mange plus et ne boit plus

Maman ne voit plus quoi faire dans le ménage

Les Smartphones ne se reposent plus

Les policiers n’arrêtent pas leurs patrouilles

Les journaux sont noircis

Et les ondes crient à la merci ;

Les couples se déchirent

Les rendez-vous se reportent

Les mariages se reportent

Les projets échouent ;

On insulte les cieux et les étoiles

On brule les écrans des téléphones

On fait des rafles ici et là

Perturbant ainsi la vie de toute une ville

De toute une nation… ;

On crie tous : alerte ! alerte !

On mobilise des camps et des corps

On refuse de vaquer aux activités

Boycottant les congrès et les conférences

Nuits et jours, sous le même argument :

« Culture contre toute indécence » ;

Les ancres coulent, les claviers se déchirent

Des éloges tombes et des coups de gueules suivent

A cause d’une simple minijupe

Un d’un habit à faible embouteillage

Dénommé collant…

Pourtant, c’est trop fort

Il y avait moyen de trouver

Une alternative…


La mondialisation tue les cultures africaines

Il existe une tendance dans le monde : la mondialisation. Où que vous alliez, tout le monde (riche ou pauvre) chante les mérites de la mondialisation. L’Anglais devient un outil et un visa vers ce qui est idéalement appelé le monde global. Aujourd’hui, les pays africains adoptent l’anglais oubliant leurs langues maternelles, raisons pour laquelle les cultures africaines sont en régression.

L’homogénéisation du monde : la religion, la culture et d’autres aspects semble être l’apogée de la civilisation du monde. On peut penser que tous les aspects de la vie vont changer en meilleurs. Quand on parle de globalisation, un paysan d’un village au Cameroun, au Burundi ou au Congo se croit dirigé par Obama et non par son président souvent accusé d’être corrompu. On est convaincu que le succès de la mondialisation va changer la façon dont les choses sont, au niveau économique, politique et social. Certainement, nous ne pensons jamais aux inconvénients pratiques du système.

Un système contre la nature

Le problème avec la mondialisation, c’est qu’elle est contre la façon dont la nature a été façonnée. De la création, nous avons l’homme et la femme avec différents traits physiques, des personnes avec des couleurs différentes, et les différentes façons de vivre. Cette diversité est naturelle. Il est normal que nous voyions des différences dans la société. Comment deux personnes peuvent tout à fait ressembler l’un à l’autre ? Même les vrais jumeaux doivent être différents. Ils peuvent avoir quelques traits de ressemblance, mais pas tous les traits. Quand on parle de l’uniformité (dans la culture, la politique, la religion …) qui passera de l’Amérique à l’Asie, cette idée doit avoir des lacunes. La diversité est l’harmonie.

Personne ne peut nier l’amélioration du monde avec l’avènement des nouvelles TIC. Aujourd’hui, vous pouvez obtenir toute information utile où que vous soyez dans tous les coins de la planète. C’est bon. Ce qui est sûr, je suis appelé à contribuer dans cette évolution. Et le premier apport dans l’évolution du monde, c’est la culture de l’individu. Je ne suis pas venu dans la société comme un parasite. Je dois partager mes valeurs. L’harmonisation culturelle est pire que l’impérialisme.

L’inconvénient manifeste est que l’homogénéisation sur laquelle repose ce système fait plus de mal que de bien aux cultures africaines. L’échange culturel n’est pas possible car il y a une culture plus financée que les autres : la culture occidentale.  En fin de compte, on se retrouvera entrain de faire campagne sur l’américanisation du monde. On dirait qu’il a commencé. Maintenant, les médias plus aimé et suivis sont CNN, VOA et BBC, tous promoteurs la culture occidentale. Le cinéma et la musique américaine envahissent l’Afrique effaçant tous les styles originaux africains. R & B et hip hop sont désormais privilégiés par les artistes africains qui ont soif d’imiter Rihanna, Ril wayne et d’autres stars. Beaucoup de gens en Afrique savent Beyonce, R Kelly et d’autres «super stars» américains, mais ils ne savent pas quelqu’un avec qui ils partagent une ville. De cette façon, les cultures africaines sont lentement oubliées et dans un avenir proche, ils ne seront plus.

Un chanteur Burundais chante le hip-hop à l’Américaine

C’est le même cas pour les langues africaines. Une langue est beaucoup plus liée à la société dans laquelle il est utilisé. Étant donné que la langue de la mondialisation tend à être l’anglais, les langues africaines n’auront pas leur place dans le nouveau monde. N’est-ce pas une façon de tuer volontairement les cultures africaines ? Sachant que la langue est l’identité de l’individu par excellence, ne nous rendons pas compte que la mort des langues africaines est la mort des valeurs africaines et la mort des Africains eux-mêmes ? Ce dont je suis sûr est que l’anglais sera la seule langue utilisée dans le processus de mondialisation et toute tentative dans la promotion des langues locales sera pour des fins historiques.

 Le système doit être réinventé

La mondialisation est prometteuse, sauf pour les cultures africaines. Compte tenu de son influence négative, il doit être réinventé. Dire que la diversité sera respectée tandis qu’une culture est plus financée que d’autres, ce serait un pur mensonge. On a besoin d’une autre approche qui serait inventé à la fois par les cultures occidentales et celles de l’Afrique – pour quoi pas du monde entier- pour préserver objectivement l’identité du monde et les vertus de la divergence. De cette façon, nous serons entrain d’empêcher les cultures africaines de s’effacer. Avec l’invention de l’approche, chaque valeur culturelle de la planète serait prise en considération. Sinon, ce sera l’occasion pour enterrer les survivants de la colonisation et un coup de main à l’impérialisme culturel qui ronge lentement les cultures africaines.


« Subculture », une expression arrogante et discriminatoire

Après un jeûne de la lecture, ma première lecture m’a fort choqué et m’a révolté. Raison de ma colère. Mon seul message à donner : il n’y a pas de sous-culture. Voici comment j’ai été un peu troublé par une lecture. Cela faisait trois jours que je ne lisais pas à cause de mon horaire surchargé. Aujourd’hui, je venais de terminer un programme qui m’avait pris une semaine de concentration. Imaginez-vous combien j’étais assoiffé.

Ce matin, j’ouvre mon PC. Je me mets à ouvrir des dossiers gourmandement pour trouver des fichiers intéressants à lire. Je me souvenais que j’en avais téléchargé une multitude avant d’être empêché. Tout d’un coup, je tombe sur un document qui parle de la culture. Sachant bien que je suis un fan de ce domaine et un défenseur de la culture, quoi de plus honorant qu’ouvrir mon amusement par ce fichier qui doit être plaisant ? Je double-clique sur un fichier qui s’ouvre en PowerPoint. Je me mets vite à visualiser les diapos.

J’ai été déçu

A la quatrième diapositive, je tombe sur un titre : The Amish Culture. Sous le titre, la première ligne disait que la culture Amish est une « subculture », une sous-culture. Un mot qui a stoppé ma lecture. Un mot qui m’a révolté et qui a troublé mon esprit. Je me mis à méditer sur le message principal qu’a voulu transmettre l’auteur de la présentation. Un message qui se trouverait au-delà d’une simple explication qui se trouvait à la ligne qui suivait, laquelle explication signalait que l’amish culture est une culture d’un sous-groupe qui vit dans un ensemble qui fait une culture ‘Américaine’.

Sous-culture, une pure arrogance et une discrimination non fondée

Cette terminologie devait être bannie dans le langage du monde. Il n’y a pas de raison de dire qu’une culture est moindre, les cultures sont incomparables. Sinon, elles sont égales à l’image des langues devants les linguistes. L’expression (je la considère ainsi), me révolte, car, discriminatoire. Quand je l’ai vu, j’ai immédiatement pensé aux cultures d’Afrique qui sont mal comprises et qui risquent d’être traitées de sous-cultures par rapport aux cultures occidentales plus vaniteuses et financées que les pauvres.

Il n’y a pas de raison d’utiliser ce terme. Ma lecture s’est arrêtée à ce paragraphe de la septième page. Ensuite, j’ai ouvert l’onglet Microsoft Word pour dire haut et fort qu’il n’y a pas de culture plus puissante, plus belle, plus riche, plus moderne que les autres.  Culture et sous-culture ? Cela semble vrai mais ce n’est pas humain. C’est dégradant et humiliant. Celles que nous prenons comme sous-cultures ne sont que celles qui ont plus de valeurs. A chacun ses respects.

 


Je suis chrétien mais ce n’était pas mon choix

Je suis né dans un environnement des chrétiens catholiques. Ma famille est chrétienne ; l’entourage aussi. Je ne sais pas d’où cela vient. A l’heure où je suis, je ne comprends pas pourquoi on a choisi de laisser la religion traditionnelle du Burundi. Les missionnaires blancs ont influencé les mentalités des africains et ces derniers ont abandonné petit à petit leur forme de croyance pour suivre cette nouvelle forme, venue d’ailleurs. Ils ont laissé tomber les « shrines » (lieux sacrés), jadis lieux de rencontre avec « Dieu » que les étrangers appelleront des « dieux », donc, des idoles. Ces accusations gratuites n’étaient qu’une technique de contrôle des âmes. Ils sont allés même jusqu’à dire que les Africains étaient polythéistes alors que ce n’était pas du tout vrai.  Par exemple, au Burundi, on trouve un peuple vraiment monothéiste. Mais, les missionnaires ne se sont pas abstenus à les déraciner. Heureusement qu’ils n’ont pas changé l’appellation. Imana a été, reste et restera dans la croyance de ce peuple naturellement religieux et monothéiste.

Kiranga, le tendon d’Achille dans la croyance des Barundi

Depuis une éternité, le peuple Burundais croyait en un seul Dieu, Créateur, Bienfaiteur, etc., Imana. La signification légendaire de ce nom est aussi intéressante. Cela vient du verbe « Kumana » qui signifie résider là-haut, donc, là où il voit tout. Il est inamovible et omniprésent « Nyamwambarizwa hose ». Le nom octroyé à ce créateur de toutes choses démontre combien le peuple burundais croyait en sa Grandeur : Rugiravyose (créateur de toutes choses), Rurema (Créateur), etc. Contrairement à ce qu’on conçoit au Burundi, Kiranga n’était pas prié à la place d’Imana. Il n’était qu’un simple intermédiaire. Quand les missionnaires sont venus, ils ont toujours collé cette mauvaise notice à la personne de Kiranga alors que c’était lui qui véhiculait les valeurs de cette religion. Sachant que la religion des Barundi était fondée sur l’oralité, les chants des églises ont attiré les jeunes en commençant par les désobéissants qui pouvaient facilement rompre avec leurs familles. Ce qui me déçoit beaucoup, c’est le discours de Léopold II Roi des Belge à l’accueil des missionnaires.

Même pratiques…

Kiranga perdait sa place petit à petit. Et comme ce qu’on faisait était presque la même chose, les burundais ont vite fait une transhumance vers les nouvelles sectes. Les rituels des catholiques restent semblables aux rituels des Burundais anciens. Les récitations des prêtres ne sont pas loin des incantations de chaque croyant du Burundi. Les prières de thérapies ou de délivrances des nostalgiques et des autres attaqués par « intezi ». A comprendre comment Kiranga travaillait, il était comme un prêtre ou un pasteur. Les rituels de ces deux religions sont ont des ressemblances. Ce qui les différencie n’est que le niveau de civilisation. Cette ressemblance a favorisé la christianisation des Barundi.

Jusqu’à maintenant, jeune que je suis, je n’ai pas de réponse de pourquoi j’ai choisi d’être chrétien. Je ne peux pas accepter même cette phrase, car, erronée. Ai-je choisi d’être chrétien ? Pas du tout. Je n’avais pas de choix. Les parents avaient-ils fait leur choix ? Eux non plus. Ils ont vu un fils de l’autre monde venir imposer sa civilisation.  Cela suffit même pour expliquer pourquoi notre culture est en danger de mort. Ce qui la véhiculait jadis véhicule une autre culture venue d’ailleurs. Cela d’ailleurs suffit pour expliquer pourquoi notre pays est plein de chrétiens mais n’est jamais sorti des crises répétitives.


Mes félicitations chères Barundikazi !

C’est avec une grande joie que je vous donne mes chaleureuses félicitations, chères Barundikazi. Après mon séjour avec un étranger à Bujumbura, je me rends compte que les jeunes filles et femmes Burundaises sont appréciées. Il m’a fallu ces loupes d’un autre homme, un homme qui vient d’ailleurs pour comprendre ce que vous êtes, vos valeurs et le résultat de notre culture.

Il y a quelques mois, j’étais avec un étranger. Un homme d’une trentaine d’années en provenance de l’Afrique occidentale. Il était venu animer un atelier à Bujumbura, un atelier auquel je participais. Il fut bien accueilli chez nous. Le premier jour, il affirmait que l’hospitalité légendaire dont il avait entendue parler à propos du Burundi se sentait déjà. Chaque minute, il interrompait l’atelier pour nous parler de ce qu’il avait aimé chez nous. C’était agréable. Tout ce qu’on prenait à la légère lui était étrange ! Du jamais vu.

Un matin, on s’apprêtait à commencer l’atelier. Certains stagiaires étaient en retard. Pour les attendre, notre formateur en profita pour visiter la salle d’exposition de l’Institut Français de Bujumbura, salle qui se trouve près de la salle qui nous hébergeait. Je l’ai suivi. Il y avait une exposition très intéressante à propos du dessin en liberté, un rassemblement des œuvres des artistes du monde sur le thème de la liberté d’expression.  Dans la salle, je ne faisais rien d’autre que de contempler cette longue liste de dessins. Certains me paraissaient familiers, d’autres moins intéressants et d’autres encore, très inspirants. En plus de moi et du formateur, la salle était remplie d’à peu près une dizaine d’autres personnes qui étaient aussi concentrées que nous.

Après quelques minutes, les stagiaires étaient là. On est sorti pour démarrer l’atelier. Arrivé dans la salle, le formateur s’est perdu dans ses pensées. Une, deux, trois minutes sont passées, et le formateur ne s’était toujours pas retrouvé. On attend. Mais l’attente fut longue d’une dizaine de minutes. Qu’est-ce qui lui arrive ? Un ami qui était près de lui le réveille avec une question de moindre importance. Juste pour le réveiller. Après une tentative de réponse, le formateur nous dévoile ce qui lui avait volé la conscience pendant dix minutes.

« Vous savez ? », dit-il. « Je ne peux pas comprendre comment dans un groupe de dix femmes, huit peuvent avoir des cheveux totalement naturels. C’est quelque chose d’inexistant chez nous ». Tous ceux qui se trouvaient dans la salle furent étonnés. Mois je n’avais pas constaté cela. On était ensemble, mais comme il m’est familier de vous voir, chères Barundikazi, cela ne pouvait pas attirer mon attention. Je m’excuse, ça arrive. Et ça m’arrive souvent. Je n’avais pas constaté que deux femmes seulement avaient des cheveux artificiels.

Le formateur ne pouvait pas comprendre comment une dame africaine peut se sentir à l’aise avec sa beauté naturelle. Il profita de l’occasion pour faire une éloge de la femme burundaise et nous dire à quel point les femmes de sa région gaspillent leur argent pour acheter des plantes artificielles. Pour nous montrer combien il était ému, il a ouvert son agenda et écrit une note pour ne pas oublier cette aventure.

Chères sœurs, chères mères, chères burundaises, vous êtes vraiment magnifiques. Sous les yeux des Barundi, vous êtes des Barundikazi. Souvent, on s’arrête là. Mais en réalité, vous êtes extraordinaires. Le témoignage de ce formateur m’a ouvert les yeux.

Vous, femmes burundaises, vous êtes accueillantes. Vous êtes humbles partout et surtout le respect qui vous caractérise n’a pas d’égal. Le formateur qui nous a prêté les yeux pour voir toutes vos qualités a aussi apprécié la culture dont vous êtes les belles fleurs. Chez vous, pas d’orgueil, pas d’insolence ; vous êtes toujours souriantes.

Chers Barundikazi, recevez les vives félicitations qui viennent du fond de mon cœur. Gardez ces valeurs qui nous honorent, nous, vos frères, vos fils, vos papas. Vous êtes des piliers des foyers. Aidez-nous à propager cette éducation et cette culture à nos enfants, à vos enfants. Si vous saviez votre place dans les yeux des étrangers… Je suis ravi de ne pas entendre de la bouche de notre formateur que vous êtes des femmes faciles, pour ne pas dire prostituées. A voir comment il vous respectait dans ses propos, chaque tentative de relation aurait été une relation d’honneur.

Je me souviens comment la culture Burundaise vous conseille : « Soyez des bapfasoni ! », « préparez-vous à être des futures mères », etc. Vous êtes des piliers de la vie dans les familles, sur les collines, bref, dans la société burundaise. Moi qui sais que votre beauté va jusqu’au plus profond ; que votre beauté extérieure vient de la beauté du cœur. Moi qui comprends pourquoi vous restez souriantes malgré les défis de la vie qui nous trouble… je suis fière de vous.

Toutes mes félicitations !