Alain BASHIZI

Sur les pistes des soldats de l’environnement : Gorilla FM une nouvelle arme pour protéger la nature

Le paysage médiatique du Sud-Kivu va s’enrichir dans quelques mois avec un nouveau-né « Gorilla FM ». La création d’une radio environnementale à Bukavu dérive d’une simple visite de tourisme dans le parc du Kahuzi Biega.

« Cela fait deux ans que je peaufine ce projet », nous déclare l’un des fondateurs, un membre du Club RFI à Bukavu. L’idée relève d’une visite des journalistes de RFI à l’occasion d’une tournée au Parc National de Kahuzi Biega. « Et si l’on créait une radio environnementale dont les émissions se focaliseraient davantage sur la conservation de la nature et la lutte contre le changement climatique ? », s’exclame l’un des ‘’journalistes en tourisme’’. Elle répondrait facilement à la poursuite des objectifs de développement durable.

Réfléchissant autour de cet idéal, il en parlera à d’autres membres du club RFI soucieux du développement et de l’épanouissement. La tâche n’était pas facile. Pour élaborer un tel projet, il était nécessaire de contacter des partenaires pour lesquels chacun a apporté la contribution qu’il a jugé nécessaire.

Les partenaires

Soucieux du respect de la législation, ils décident de créer une radio environnementale dans le souci de promouvoir le tourisme, car c’est à partir d’une randonnée touristique que naquit l’idée, mais aussi avec l’objectif de servir d’outil de communication au service de l’environnement. L’idéal est de lancer le signal d’ici la fin de l’année 2019 . Toutes les démarches entamées, il est décidé d’effectuer une visite d’état des lieux. Le 11 juin 2019, la direction du développement et de la coopération suisse (DDC) accepte de prendre en charge l’achat d’équipements haute fréquence et basse fréquence, ainsi que d’autres frais institutionnels de la radio. Internews, une organisation internationale à but non lucratif pourvoyant un appui technique aux médias à Bukavu, estime qu’elle peut faciliter l’installation des équipements et les formations du personnel de la radio.

La station sera installée à Tshivanga, le quartier général du Parc National de Kahuzi Biega. Sous la direction de l’Institut congolais pour la conservation de la nature, ce parc dispose d’une structure de gestion et de surveillance de base. L’ICCN qui a le souci de la promotion du tourisme avait élaboré un plan pour protéger les populations riveraines et les ressources du parc. C’est pour cette raison qu’il n’a pas hésité  à héberger la radio dans l’un de ses domaines. Il offre le dédouanement des équipements de la radio, les bâtiments, les pylônes, les agencements des sources d’énergie en électricité. La sécurité sera assurée par le personnel de la garde forestière.

Le studio et les équipements basse fréquence seront installés à la station de Tshivanga tandis que les équipements haute fréquence seront au mont Bugulumiza, à une hauteur de 2400 mètres. Le transport des équipements sera assuré par Aviation sans Frontières.

L’état des lieux

Arrivée sur place à 35 km de la ville de Bukavu, l’équipe commence la montée à bord des Jeeps 4X4 jusqu’à Bugulumiza, à 2,4 Km de la station de Tshivanga en plein parc. Un pylône déjà prêt est installé derrière une cabine, qui servira éventuellement de dépôt des matériels et qui conservera d’autres éléments liés à la radio électronique. Il s’entend que les démarches entreprises par les initiateurs de la radio sont déjà à leur aboutissement.

Le représentant du directeur de l’ICCN a souligné que la radio va impliquer les autochtones pygmées dans ses activités. Il a déclaré que les autorités du parc ont élaboré un plan pour protéger les populations et les ressources, tout en essayant de pourvoir des emplois aux autochtones compétents qui manifesteront de l’intérêt.

Les deux techniciens, Romain Semakuba d’Internews et Barthon Busime de Radio Maendeleo ont confirmé que les travaux ne pourront même pas dépasser 5 jours si tout le matériel est sur place. Il est prévu des formations pour quelques membres du personnel de Kahuzi Biega, des communautés locales et éventuellement des correspondants qui seront dans les différentes régions riveraines du parc.

La DDC a souligné que c’est la première expérience en RDC d’appuyer une radio avec la ligne éditoriale de la protection de l’environnement et souhaite que ce soit un modèle pour toutes les autres provinces. Le parc de Kahuzi Biega est un regard des partenaires de la foresterie, ce qui pousse à travailler à perfection car l’échec n’est pas permis.

D’ici là l’environnement, la biodiversité, la population animale (notamment les gorilles de montagnes et d’autres singes) seront protégés non seulement de manière physique mais aussi par un plaidoyer sur les ondes. Une forte sensibilisation sera accentuée et c’est une fierté pour toute la communauté.


De Paris à Marrakech : le régime international du climat parviendra-t-il à relever le défi de sauver notre planète ?

Le changement climatique est un problème extrêmement grave et urgent. Pourtant, les négociations sur le climat n’ont pas jusqu’à présent que des solutions limitées.
L’accord sur le climat négocié durant la COP21 à Paris n’a qu’un objectif ambitieux : limiter la hausse de la température à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Cet accord aura 1 an dans deux mois et la COP22 débutera dans un mois, mais il n’est toujours pas vraiment entré en application. Si 175 pays ont signé cet accord seulement 64 l’ont ratifié. D’après la règle signée en décembre dernier,l’accord de Paris sur le climat aura une force juridique et applicable 30 jours après que 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre l’auront ratifié. Ce seuil est atteint le 5 octobre dernier grâce à la ratification de l’Inde et l’Union européenne. Mais cette ratification suffise- t- elle a lutté le risque que l’humanité encoure aujourd’hui ? Est –ce le garanti que leurs promesses seront réalisées ? Et qu’attendent les 111 autres pays à ratifier le texte ? Voilà donc ce qui ralentisse le processus.
La COP22 est la seule et unique moment où les décideurs pourraient enfin décider de sauver notre planète en corrigeant les erreurs de la COP21. Si la COP21 n’est parvenue que d’adopter un accord, la COP22 doit accélérer le processus, appliquant les engagements prisent lors de l’accord. Si la COP21 est marquée par la mobilisation de très grandes influences pour détourner la conférence à leur profit. La COP 22 doit empêcher ces forces malveillantes à participer au processus d’élaboration des politiques.
Notre planète traverse une époque la plus effrayante de son histoire. Il reste de l’espoir, mais il faut agir maintenant. Le compte à rebours est en marche.

Daniela LLOBERLINE


COP22 : l’incrimination des géants du pétrole devra y être ratifiée

Après l’accord de Paris, l’organisation climatique de l’ONU a besoin de se déplacer pour une prochaine étape : faire payer les industries fossiles pour les coûts des dégâts élevés et ascendant qu’ils ont causé à notre planète.
De l’extraction à l’utilisation, le combustible fossile péri la santé publique, l’environnement et l’écosystème. Le plus catastrophique et coûteux des impacts est l’échauffement planétaire. Les capitaux condamnés à réparer les sécheresses, la montée marine, les ouragans, les tsunamis sont étendus et inestimables.Sans compter le coût pour maintenir un camp de réfugiés et leurs déplacements, l’insécurité et la chute économique des pays du tiers monde liées à l’augmentation de la température.
Entre 2000 et 2200 les dégâts mondiaux dus aux changements climatiques sont estimés à 275 billions de dollars américains. Le coût est extrêmement plus élevé si l’on continu l’allure actuelle de la lutte contre le dérèglement climatique. Selon Africa’s Adaptation Gap Report, d’ici 2050 l’Afrique seul va perdre 100 millions de dollars chaque année si la température est en dessous de 2°C et la somme est doublée d’ici 2040 si la température est en dessus de 4°C.
Ces dernières années des solutions et recommandations variées ont été mise en place dont l’atténuation, l’adaptation et dédommagement des pertes et des dégâts. La Conférence de Paris 2015 sur les changements climatiques a parvenueà mettre un accord d’atténuation : maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1.5°C. C’est le tour de la 22ème session de la Conférence des Parties (COP22) de transformer l’accord de la COP21 en réalité et faire payer le coût des adaptations, pertes et dégâts par les coupables.
L’industrie du combustible fossile est non seulement responsable du changement climatique mais il a aussi caché la vérité. Une récente enquête prouve que dès le début des années 80 les scientifiques de l’ExxonMobilont exhorté leurs patrons de prendre des mesures, jugeant les effets potentiels catastrophiques pour la planète. Au lieu de réagir, il a emprunté la tactique des géants du tabac. Celle d’induire le public en erreur et jeter les preuves scientifiques qui démontraient que la nicotine créer une dépendance et les fumées du tabac provoquaient des maladies graves comme le cancer pour influencer la réglementation de la santé publique.
En 1997, ExxonMobil met en doute la compréhension du changement climatique, déclarant que « la science du climat est loin d’être claire et s’oppose à la réduction imposée de la consommation énergétique ». De son côté, la multinationale Royal Dutch Shell empêche le développement de l’énergie renouvelable en Europe. Elle a même osé d’envoyer une lettre au président de la Commission européenne. Celle-ci proclame que le « gaz est bon pour l’Europe »L’industrie des combustibles fossiles était si doué dans son jeu et que les décideurs politiques du changement climatique n’ont pas pu mettre en œuvre une solution adéquate jusqu’à aujourd’hui.La tromperie de ses entreprises à propos des dangers du changement climatique est une occasion pour les décideurs politiques du climat de les condamnés et les sanctionnés d’une manière la plus efficace pendant la COP22.

RATIARISOA Daniela Loberline


Les impacts du dérèglement climatique qui affectent Madagascar

Le changement climatique est réel à Madagascar. L’augmentation de la température se répercute sur les réserves en eau, l’alimentation, la santé, l’économie et la sécurité nationale du pays.
Durant ses dix dernières années, les catastrophes climatiques sont plus fréquentes et plus violentes sur toute l’Ile. L’année dernière, Madagascar a connu une inondation imminente et des glissements de terrain extrêmement meurtrier, provoquant des dégâts importants dont 115 morts et 264 000 sinistrés.  À  cause de ce phénomène extrême 60 000 habitants ont immigré parce qu’ils n’ont pas eu la capacité de rebâtir leur logement. La situation a causé un énorme problème sanitaire. La propagation du paludisme et les pathologies liées au climat étaient abondantes.
De son côté, la population du sud est exaspérée et impuissante face à la sécheresse intense de la région. 750 000 personnes environ sont touchées par le manque d’eau et menacées par la famine. Aujourd’hui, cette rarification des ressources en eau s’aggrave, elle ne touche seulement pas le sud mais se fait déjà sentir dans plusieurs localités du pays. Les agriculteurs s’alarment que la difficulté d’accès en eau risque d’impacter la récolte de l’année. Une menace supplémentaire sur la production alimentaire est déjà en péril. Outre, les inondations, la hausse de la température, ainsi que la réduction des réserves en eau diminuent la production du bétail. La hausse de prix de la viande est devenue inévitable alors que le pouvoir d’achat du pays est très faible. La population malgache est désormais face à l’insécurité alimentaire.
L’économie en chute libre et insécurité à Madagascar
L’agriculture tient une place prépondérante dans l’économie Malgache, trois-quarts de la population en dépendent. En ce moment, l’agriculture malgache est sous la pression climatique et le rendement est réduit. La baisse du rendement agricole affaiblit l’économie alors que ce dernier est censé être le secteur clé de l’économie de la Grande Ile.
A cause du changement climatique et l’insécurité alimentaire les agriculteurs et les fermiers se déplacent en ville en espérant trouver un emploi pour subvenir aux besoins de leurs familles. Or l’emploi à Madagascar est en manque. Sans emploi décent ces immigrants deviennent de plus en plus vulnérables et vont devenir sans doute des malfaiteurs. Les « dahalo » du sud et l’insécurité au tour des 22 régions de Madagascar font preuve.
Besoin de limiter l’augmentation de la température en dessous de 1.5°C
Si la tendance actuelle de la température se poursuit, Madagascar pourrait se heurter à des situations désastreuses et irréversibles. Maintenir la baisse de la température mondiale est important pour la survie de la population Malgache.

Par RATIARISOA Daniela Loberline


La COP22 doit exclure les géants de l’énergie fossiles

Il faut empêcher l’industrie des énergies fossiles de faire dérailler les négociations pour le climat au Marrakech.
Eviter le scandale de la COP21
L’organisation climatique de l’ONU prévoyait d’adopter un protocole « de rendre l’économie mondiale moins dépendante des énergies fossiles » à la fin des négociations sur le climat à Paris. Alors que plus d’une quarantaine d’ entreprises de combustible fossiles ont financé le sommet. Parmi les partenaires officiels de la conférence de parties de l’année dernière étaient Engie, électricité de France, BNP Paribas qui sont des multinationales et investisseurs de l’énergie fossiles dans le monde entier. Vous ne pourriez pas espérer que les entreprises des énergies fossiles payent une conférence qui va réduire leur industrie. Elles dépensent leurs biens pour contourner la conférence en leur faveur. Etant partenaire, ces industries toxiques deviennent sociétés commanditaire de la conférence. Ayant l’accès direct à des autorités haut placées où elles procureraient l’influence sur les négociations climatiques.
L’UNFCC doit corriger son erreur
La plateforme de la convention cadre sur les changements climatiques pourrait inspirer les efforts de l’organisation mondiale de la santé (OMS) pour empêcher les entreprises du tabac d’influencer la réglementation de leur industrie. L’organisation a lutté durant beaucoup d’années pour préserver la santé publique et tenter d’éliminer le tabagisme, en implémentant des taxes et de nombreuses politiques. Dans son accord international sur la lutte antitabac, un protocole qui exerce la pression aux pays signataires d’isoler leurs lois sur la santé publique des lobbyistes du tabac a été adopté.
« L’OMS a assuré que l’industrie du tabac soit faillite » affirmait Margaret Chan son directeur général. Retirez l’argent de ces grands pollueurs. Renforcez le mouvement de désinvestissement des combustibles fossiles. Adoptez une loi qui interdit leur participation à la négociation internationale du climat. D’ailleurs, l’UNFCC ne pourrait pas attendre des résultats satisfaisant avec la participation des personnes qui ne tâchent pas à stopper cette crise climatique mais y mettre seulement profit.

Par Daniela LOBERLINE


Appel à l’action

Cinq mois après le COP21 à Paris, France, nous sommes encore loin de notre objectif d’urgence : laisser les combustibles fossiles dans le sol et accélérer la transition énergétique 100% renouvelable. Cet objectif doit être soutenu par le monde entier si l’on veut l’atteindre.
Le mouvement libérons – nous (break free 2016) est une manifestation mondial conçu pour aider le gouvernement à se souvenir ces engagements. Des actions sont organisées partout dans le monde du 04 au 16 mai prochain, notamment à l’ Australie, Etats – Unies, Canada, Brésil, Afrique du Sud, Nigeria,…. Le but ultime de ce mouvement est de presser le gouvernement local d’arrêter l’extraction des combustibles fossiles et d’accélérer la transition énergétique. C’est triste que pendant un micro-trottoir que j’ai effectué semaine dernière seulement 8/30 d’eux connaissaient cette grande mobilisation. Et pire encore, 21/30 pensaient que cette lutte n’était pas le devoir d’un civil, et même si c’est le cas le gouvernement ne va pas nous écouter. Au contraire, les civils tiennent un rôle important sur cette action, unissons nos force, parlons à haute voix. Prenons le cas de Philippines comme modèle, plus de 8 000 civils demande l’annulation des investissements en industrie des combustibles fossiles en Batangas le 4 mai dernier…. Certaines manifestants sont menacer et même arrêter mais ils ont osé, pourquoi pas nous ? Rejoignons cette grande action mondiale, montrons que l’investissement dans l’industrie pétrolière est une fausse direction pour l’avenir de notre pays et nous devrions insister même si le gouvernement nous ignore. Allons à la station radio, à la télévision et protestons notre droit d’avoir de l’énergie propre. Mettons la queue, tenons des pancartes devant le ministère de l’énergie, manifestons sagement car ce n’est pas une grève, c’est une requête pour un monde meilleur.
C’est notre devoir de protéger notre pays, surtout nous les jeunes car c’est notre avenir et celle de nos descendants qui est en jeu. Ensemble nous réussirons d’annuler l’extraction du charbon, du pétrole et du gaz, alors mettez en action dès maintenant parce que demain sera trop tard.


Combinaison santé, pollution et combustibles

e parc des Virunga est le plus ancien parc national de la RDC et d’Afrique. Il est riche par sa faune et sa flore, s’étend sur 790.000 ha et présente une diversité d’habitats incomparables, allant des marécages et des steppes jusqu’aux neiges éternelles du Ruwenzori, à plus de 5.000 m d’altitudes, en passant par les plaines de lave et les savanes sur les pentes des volcans. Quant au pétrole congolais, il sera produit aux prix des larmes et du risque de la disparition de 200 espèces des mammifères dont plus d’un quart de la population mondiale des gorilles, 700 espèces d’oiseaux, près de 2.000 plantes dont 10% endémiques à cette zone, donc la perte du statut de patrimoine mondial de l’humanité du parc National des Virunga qui fait du vaste bassin forestier dénommé « le bassin du Congo ».
Si les plantes de l’immense massif forestier donnent du bois de chauffage, bois d’œuvre et matériaux de construction, des médicaments et des aliments, les animaux apportent quant à eux, des nutriments (énergie) par l’alimentation et sont également une source importante de revenu grâce à l’écotourisme de loisir. Les espèces rares et endémiques comme l’okapi, le rhinocéros blanc, l’éléphant, les gorilles de montagne et de plaine/autres grands singes anthropoïdes dont le Bonobo et le chimpanzé, le paon congolais, etc. sont des ressources à très haute valeur scientifique et écologique. Ces animaux devraient créer des richesses réelles par l’écotourisme et par la recherche scientifique. Les activités pétrolières dans ce parc entrent en conflit avec la loi forestière qui interdit toute activité humaine dans les aires protégées. Dans ces conditions, le risque est grand que le Lac Édouard, qui héberge de nombreuses espèces animales, florales et halieutiques soit pollué.

Selon Marc Schmitz, « les ressources minières sont qualifiées de conflits écologiques  » ou de « conflits verts » et définies comme toutes ces situations explosives qui peuvent aller de l’émeute locale jusqu’au conflit international en passant par l’insurrection, la répression ou la guerre civile, et qui ont comme particularité d’être directement liées au changement de l’environnement. La route qui mène vers les conflits verts passe donc par la rareté des ressources et les atteintes à l’environnement52.

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, l’ICCN, est le gestionnaire des aires protégées en RDC, il s’emploie à réduire les risques multiples qui menacent le parc national. Le braconnage, l’agriculture abusive, la pêche illicite et destructive dans le lac Édouard, la destruction des forêts par la carbonisation et la présence d’une dizaine de groupes armés sont déjà dans le collimateur de cet institut. Les forages supplémentaires dans les domaines protégés pourraient causer des dommages tels que la « réduction des pressions (subsidence) et par la suite des inondations pendant la saison pluvieuse », les déversements de pétrole et ainsi que l’eau et les produits chimiques toxiques utilisés pour le forage. José Endundo, l’ancien ministre de l’environnement, s’était montré ferme dans son communiqué de presse du 17 mars 2011 dans lequel, il suspendait toutes les activités de prospection pétrolière dans le parc des Virunga avant qu’une évaluation environnementale stratégique, exhaustive ne soit faite.

L’ICCN veut faire renaître le tourisme dans le parc national des Virunga. Selon lui, les revenus liés aux gorilles des montagnes au Rwanda sont actuellement de l’ordre de 15 millions de $ par an53. Le parc des Virunga pourrait générer autant, voire plus avec toute sa gamme d’attractions touristiques. Ainsi, pour inciter plus de touristes à venir, l’ICCN veut faire du site de Chanzu (une ancienne localité occupée par les rebelles du M23), un site touristique avec un musée de l’histoire de la guerre de l’Est de la RDC. Quelques stratégies ont été montées telles que :

La vision holistique pour la préservation de la biodiversité ;

La gestion participative avec les communautés riveraines ;

Le renforcement d’un partenariat au niveau central (cococongo) et aux sites (cocosi).

Pendant que ce plan est mis en place, mardi le 15 avril 2014, le patron de l’ICCN au Nord Kivu et conservateur du parc des Virunga, Emmanuel De Mérode d’origine Belge, a été attaqué dans la localité de Rwanza à 30 Km au nord de Goma. Ce dernier quittait Goma pour la base de l’ICCN à Rumangobo, dans le territoire de Rutshuru, quand il a été la cible d’une embuscade aux environs de 17 heures54. Le parc national des Virunga fait les frais des hommes armés, qui créent l’insécurité. Selon les analyses, les premières enquêtes ont été ouvertes par l’ICCN pour connaître les circonstances de cette attaque et déterminer s’il existe un lien entre cette agression et le dossier de la société soco qui souhaite exploiter le pétrole dans ce parc.


Le parc de Virunga et menaces des combustibles

Depuis 1990, plusieurs conflits violents ont été alimentés par l’exploitation des ressources naturelles. En fait, des études récentes suggèrent qu’au cours des soixante dernières années au moins quarante pourcent (40%) de l’ensemble des conflits interétatiques présentent un lien avec les ressources naturelles. Des guerres civiles, telles que celle du Libéria, ont été centrées sur des ressources de « grande valeur » comme le bois, les diamants, l’or, les minéraux et le pétrole. Étant donné que la population mondiale continue de croître, et la demande en ressources continue d’augmenter, il existe un potentiel significatif pour que les conflits portant sur les ressources naturelles s’intensifient dans les décennies à venir. En outre, les conséquences sur l’exploitation du pétrole et la gestion du revenu pourraient aggraver les tensions existantes et générer là aussi des conflits.

Bien qu’exploité depuis les années 1960, sur la côte atlantique, le pétrole de la RDC est une ressource naturelle qui est restée dans l’ombre des richesses minières et à laquelle le gouvernement congolais n’a jamais prêté beaucoup d’attention. Mais, depuis quelques années, sous l’effet de la frénésie d’exploration qui s’est emparée de l’Afrique1, le secteur pétrolier sort de l’ombre et la RDC fait l’objet d’un intérêt renouvelé de la part des compagnies pétrolières.

Pour mener notre réflexion, cet article abordera les parties traitant respectivement des questions ci-après :

1. Enjeux globaux de l’énergie depuis le 11 septembre 2001. Ces enjeux se focalisent sur la nécessité des États-Unis, de diversifier leur approvisionnement en pétrole pour moins dépendre des pays du golf.

2. Ressources sur un espace transfrontalier (RDC – Ouganda). Cette dimension transfrontalière implique l’importance d’accords conjoints signés entre les deux pays à Ngurdoto, visant l’amélioration de la coopération dans le même domaine d’exploration et d’exploitation mais qui a abouti à des désaccords suite au contexte particulier de la méfiance.

3. Dimension politique basée sur la gouvernance et la transparence. Les données sont traitées pour montrer la façon dont l’État congolais a signé les contrats avec les différentes sociétés, les législations et le code minier ainsi que la gestion du revenu de la production dont la restitution des 40% aux provinces.

4. Dimension environnementale : le point de vue de l’Unesco, celui des habitants du parc et la dégradation de la biodiversité de ce patrimoine mondial.

5. Implications locales et rivalités interethniques : cet aspect aussi important, nous montre le risque que cette exploitation aggrave les conflits (qualifiées de haut risque) entre zones de production et d’autres territoires et entre les ethnies ;

6. Les capacités économiques et financières sur une région instable. Le Kivu qui est une région instable va se constituer en 3 pôles économiques et financiers en dehors du Katanga et de Kinshasa. Cette explosion de la richesse risque de bouleverser la géopolitique interne du pays.

7. Enfin, minerais de l’Est de la RDC, un besoin de plus en plus stratégique.

Le Kivu et l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) étant fragiles, on a besoin de consolider les rapports entre États, entre État central et Provinces, État et population, et entre groupes ethniques, etc. L’exploitation du pétrole permet – elle cette consolidation?

extrait tiré du texte de François LAYINGA


Les dangers de la pollution atmosphérique

L’air est devenu irrespirable.

Plus de 7 millions de décès prématurés chaque année selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui alerte de cette importante charge de mortalité dans un rapport titré « Réduire les risques pour la santé mondiale en limitant les polluants climatiques à courte durée de vie » paru en  2015. La pollution de l’air est due à l’augmentation des polluants atmosphérique dans l’air. L’accroissement de ces polluants est essentiellement lié aux activités humaines : l’extraction et l’utilisation de combustible fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon), l’incinération des déchets, l’agriculture avec utilisation de pesticides et d’engrais azotés. L’étude de l’OMS montre que la pollution de l’air a des effets néfastes sur notre santé. Elle est l’origine de l’apparition de nombreuses maladies respiratoires et cardiovasculaires ainsi que de nombreux cancers, entraînant un excès de mortalité exceptionnel. Les principaux polluants sont le dioxyde d’ozone (NO2), le dioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de carbone (CO), l’ozone (O3) et les particules ou poussières en suspension (PM), classés en fonction de leur taille dont les PM10 retenues au niveau du nez et des voies aériennes supérieurs et les PM2, 5 qui pénètrent dans l’appareil respiratoire jusqu’aux alvéoles pulmonaires.

Les effets de la pollution de l’air sont répertoriés en deux catégories : les effets à court terme à la suite d’une exposition ponctuelle aigüe et les effets à long terme pour une exposition prolongée.
A court terme, certains polluants provoquent :
– Des irritations oculaires et des inflammation des muqueuses des voies respiratoires et des bronches.
– Des crises cardiaques et des troubles pulmonaires qui provoquent un alourdissement des taux d’hospitalisation.
– Une aggravation des maladies chroniques existantes, maladies cardiaques (infarctus, arythmie) ou respiratoires (crise d’asthme).
A long terme, une exposition à des polluants atmosphériques peut concourir à l’apparition et à l’aggravation de plusieurs affections :
– Baisse de la fertilité, des risques de malformations congénitales et mortalité infantile.
– Cancers (poumons et vessie en particulier).

Toute la population urbaine est jugée à risque car elle est soumise à une exposition à long terme à la pollution de l’air. En outre, l’exposition aigüe à une pollution atmosphérique rend sensible les sujets faibles comme les enfants, les personnes âgées et les personnes déjà atteintes de maladies cardiovasculaires et/ou des maladies respiratoires chroniques. L’exemple historique du smog londonien en 1952 qui a fait 8 000 morts parmi les personnes sensibles (les enfants et les personnes âgées) montre bien la différence de sensibilité selon les individus. Cela prouve deux choses, d’abord que personne n’échappe aux dangers de la pollution atmosphérique, et ensuite que nous ne sommes pas affectées au même degré.

Air pur à respirer ou air empoisonné, c’est à nous et à nous seuls de choisir ! Où vivre pour respirer de l’air pur ? Sûrement pas en Chine ! Le pays est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. C’est aussi très problématique dans les pays industrialisés, ce sont eux les acteurs principaux et historiques de la pollution de l’air ! Au niveau local, chacun d’entre nous peut être touché, il faut faire face à différents problèmes : l’élimination des déchets, la déforestation, la culture sur brûlis, les feux de brousse et le détournement des combustibles fossiles. On sait donc que la pollution atmosphérique affecte notre santé, que ce soit dans les grandes villes ou ailleurs, nous sommes tous concernés au niveau local. Quelle mobilisation internationale pourrait faire avancer les choses afin de résoudre ce problème de santé mondiale ?

RATIARISOA Daniela Loberline.


L ‘abandon des combustible fossiles, une opportunité pour prospérer

Renoncer aux énergies fossiles d’ici 2050, au profit des énergies renouvelable présent une chance pour favoriser la transformation économique dont Madagascar a besoin.
L’énergie renouvelable réduit la pauvreté, stimule la croissance économique et solution d’urgence à la crise climatique. Elle serait une forme de développement « durable  » et un outil qui permet de lutter simultanément contre la pauvreté et les émissions de gaz à effet de serre. Plusieurs études affirment que les renouvelables créent plus d’emplois, au niveau mondial, le solaire et l’éolien pourraient créer 8,4 millions d’emplois. Une meilleure efficacité énergétique entraînerait en outre la réduction du chômage et le risque climatique. Par conséquent, les conditions météorologiques extrêmes vont diminuer, la maladie et la malnutrition ainsi qu’autre pires effets liés au dérèglement climatique qui nous rend vulnérable vont décliner. Moins de dépense, plus de revenu, altruiste pour l’économie et le développent.
L’energie renouvelable comble les déficits énergétiques. Il n’est pas acceptable que seuls 15% de la population à Madagascar avoir accès à l’électricité, et payent la facture à un prix parmi les plus élevés du monde. Madagascar doit d’urgence augmenter la production électrique et elle a la possibilité de le faire grâce à sa potentialité en énergies vertes. L’énergie renouvelable peut offrir un accès à l’électricité beaucoup plus efficace et rapide, dans les zones non connectées au réseau. Elle est aussi adaptée pour fournir des services énergétiques de bases, de moins en moins chères, le plus souvent compétitives aux énergies fossiles. De plus, la dépendance en combustible fossile pourrait nous perturber encore plus d’ici peu, l’accès à leurs réserves va certes coûter de plus en plus chère en raison d’épuisement des gisements.
Madagascar dispose d’un potentiel colossal en énergie renouvelable: 1500 Kwh par mettre carré en solaires, 2 000 Mw en éoliennes dans le nord et dans le sud de l’île a affirmé le spécialiste en énergie Toniniaina Rakotozanakajy, alors profiter aux maximum et dit adieu aux énergies combustibles.

Par Daniela Loberline


ENERGIE FOSSILE – DANGER POUR LA PLANETE

Avril 2015, Madagascar devient officiellement pays producteur de pétrole. Aujourd’hui, elle est au 2ème rang des tops 10 des pays où investir en Afrique cette année classé par Africa Oil & Power. Le pétrole est une énergie fossile, dérivé du dioxyde de carbone (CO2) qui est un gaz favorisant l’effet de serre. Et c’est bien là le problème.
L’effet de serre est un phénomène naturel résultant l’augmentation de la température à la surface de la Terre, dû aux composants gazeux de l’atmosphère (dits gaz à effet de serre ou GES). Les activités humaines rejettent des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et accentuent ce phénomène. Ce surplus artificiel d’effet de serre provoque le réchauffement planétaire. Le combustible fossile dont le charbon, le gaz et le pétrole, est le responsable de 82% des émissions anthropiques actuelles de CO2. D’ici 2050, nous pourrions arriver à une augmentation de la température moyenne de 3°C si l’on tient au rythme actuel de sa consommation.
L’utilisation des combustibles fossiles forment des phénomènes climatiques aggravés, multiplication des évènements météorologiques extrêmes comme les inondations, sécheresses. L’augmentation de volume de la mer, inondant certaines zones côtières résultant d’importantes migrations. Bouleversement de l’atmosphère avec l’extinction d’espèces et la chute des productions agricoles provoquant la crise alimentaire. Il est prouvé que l’énergie fossile contribue à des dangers ultimes pour les populations ainsi que pour l’écosystème, maximum de risques en particulier les habitants aux environs du site.
Alors qu’aujourd’hui, l’Etat n’a même pas ni la solution du KERE (problème de la famine) dans le sud, problème qui tue au moins 1 à 3 personnes par jour, ni un projet efficace à l’adaptation au dérèglement climatique. Si l’objectif de Madagascar Oil d’augmenter le volume de vente à 10 000 barils par jour serait réussit, c’est le K.O total pour notre pays, vu que les combustibles fossiles poussent des évènements plus durs et plus fréquents, qui nous rendent de plus en plus vulnérables car leurs préjudices sont cruciales.
Ces dangers suffisent pour accepter qu’il serait suicidaire de continuer dans cette voie. Nous devrions renoncer le plus vite possible des énergies fossiles si l’on veut un avenir meilleur pour nos enfants. D’ailleurs, les chercheurs britanniques Christophe Mc Glade et Paul Ekins qui ont étudié le « budget carbone » de la planète ont attesté dans leur article « The geographical distribution of fossil fuels unused when limiting global warming to 2°C (la répartition géographique des combustibles fossiles inutilisés, quant le réchauffement climatique est limité à 2°C) » qu’il faut renoncer à exploiter une grande partie de nos ressource en combustible fossile pour espérer limiter le réchauffement climatique à 2°C dans la seconde moitié du siècle.
Par RATIARISOA Daniela Loberline.


Libérons-nous des combustibles fossiles

Depuis le début du 20e siècle jusqu’à nos jours, l’utilisation massive des combustibles fossiles se situe au centre du développement industriel à grande échelle de certaines régions du monde.
Outre leur importance dans la révolution de l’industrie, notons que l’exploitation de ces combustibles est à l’origine de problèmes environnementaux relatifs aux dégâts écologiques liés à leur extraction et à leur utilisation entrainant ainsi le réchauffement climatique dont seraient en grande partie responsables les gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone massivement émis par leur combustion et le méthane émis lors de l’extraction et du transport du gaz naturel.
Préoccupations environnementales
Aujourd’hui, l’utilisation par l’humanité de quantités considérables de combustibles fossiles est à l’origine d’un déséquilibre important du cycle du carbone, ce qui provoque une augmentation de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre et, par voie de conséquence, entraîne les changements climatiques.
Le phénomène dit de l’effet de serre résulte d’une augmentation considérable de ces gaz dans l’atmosphère. Si les tendances actuelles se poursuivent, nous pourrions arriver à une augmentation de la température moyenne de 3° en 2040. Cela peut paraître insignifiant, voire agréable mais cela aurait des conséquences très graves : les océans augmenteraient de volume, inondant toutes les plaines côtières où vivent actuellement plus d’un milliard d’hommes, les déplacements de populations provoqueraient incontestablement des conflits, le régime des précipitations serait bouleversé, des surfaces agricoles disparaîtraient et produiraient moins de nourriture pour l’homme.
En 2007, l’ONU rappelait dans son rapport GEO que la combustion des carburants fossiles dans les centrales électriques et dans les véhicules est la principale source d’émissions de CO2, de SO2 et de NOx.
D’après les résultats des recherches, il a été prouvé que la République Démocratique du Congo regorge des grandes réserves des pétroles dans le parc national de Virunga. Autoriser l’exploitation du pétrole dans ce parc qui s’inscrit dans la liste des patrimoines mondiaux serait suicidaire.
En effet, depuis quelques années les sociétés SOCCO MINING et TOTAL cherchent à exploiter le pétrole dans le parc de Virunga. L’installation de l’usine d’extraction du pétrole dans ce parc pourrait causer des dégâts considérables à l’environnement. Par exemple des grandes surfaces d’arbres seront détruites au profit des bâtiments de l’usine, les animaux se déplaceront car ils seront menacés dans leur habitat naturel, lalibération du CO2 dans l’atmosphère lors de la combustion du pétrole durant les phases d’extraction et d’utilisation, la pollution atmosphérique, les marées noires en cas d’échouages des pétroliers pendant le transport, augmentation des nombres des consommateurs du carburant dans la région des grands lacs africains, risque accru des maladies pulmonaires et autres types des maladies.

Avenir sans combustibles fossiles
Les énergies renouvelables sont citées parmi les innovations de ces dernières années pour réduire l’impact des changements climatiques et de la pollution provoqués par les combustibles fossiles.
Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, les marées ou encore la croissance des végétaux, les énergies renouvelables n’engendrent pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes.Elles participent à la lutte contre l’effet de serre et les rejets de CO2 dans l’atmosphère, facilitent la gestion raisonnée des ressources locales, génèrent des emplois.
La République démocratique du Congo dispose d’importante source d’énergies renouvelables qui peuvent contribuer à la lutte contre l’effet de serre et permettre le remplacement du pétrole. Avec son potentiel solaire, il est possible de répondre au besoin énergétique de la population. Pour y parvenir il suffirait d’équiper 10% des surfaces construites (toits, murs des immeubles et bords des autoroutes) d’installations photovoltaïques.
En 2012, une ONG Ethiopienne nommé BEA PNUD avait mené des expériences formidables en République Démocratique du Congo dans la province du Sud-Kivu, cette ONG produisait du bio gaz à partir de la bouse de vache. Il s’agit d’une technique simple qui ne pollue pas l’environnement et qui permet même aux plus pauvres d’avoir accès à l’énergie.
Outre le soleil et la biomasse animale ou végétale qui peuvent nous donner de l’énergie, il est possible d’obtenir de l’énergie à partir des cours d’eau en créant des microcentrales hydroélectriques, en plaçant des éoliennes dans les lacs de l’est de la R.D. Congo ou sur les montagnes.
Vis-à-vis d’importantes sources en énergies renouvelables dont dispose la République Démocratique du Congo, nous décourageons le projet d’installation d’usine d’extraction du pétrole dans le parc de Virunga. Il est grand temps que le Congolais se libère de la domination des énergies fossiles en promouvant les énergies renouvelables pour pallier ainsi aux problèmes des changements climatiques et du réchauffement de la planète.

Rédigé par Ir. Prince Bobo coordonnateur NEW DAY asbl
princebobo67@gmail.com


Santé et pollution de l’air

Qu’est-ce que la pollution de l’air ?
Par pollution de l’air, on entend la contamination de l’environnement intérieur ou extérieur par un agent chimique, physique ou biologique qui modifie les caractéristiques naturelles de l’atmosphère.
La pollution de l’air ne connaît pas de frontières. Elle voyage allègrement au-delà des pays, des continents et des mers. Les polluants comme les particules fines peuvent voyager sur des milliers de kilomètres. Bien sûr, la pollution peut nous atteindre par l’air qu’on respire, mais aussi par le contact surnotre peau. L’air pollué peut contaminer tout ce avec quoi il entre en contact : les fruits et les légumes aussi bien que l’eau et les sols et, indirectement, les produits alimentaires (plantes, animaux, poissons) qui s’en seront nourris.
D’où viennent les polluants ?
La grande majorité des polluants, gaz ou particules proviennent de l’utilisation des combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) qui, à eux seuls, comblent environ 80 % des besoins énergétiques mondiaux. Ces combustibles sont surtout utilisés pour le transport, l’industrie, le chauffage et dans les centrales thermiques de production d’électricité. Ils se concentrent, en majorité, en milieu urbain.
Outre les combustibles fossiles, il faut aussi noter qu’en République démocratique du Congo, des nombreuses familles tant rurales qu’urbaines, à l’instar de plusieurs autres pays africains, utilisent le bois comme source principale d’énergie pour la cuisson des aliments et le chauffage des habitations. Ainsi dans les bois on retrouve les polluants suivant : les particules, le monoxyde de carbone, les composés organiques volatils et les hydrocarbones aromatiques polycycliques.
Quelles sont les conséquences sur la santé de la pollution de l’air en milieu urbain?
Les effets de la pollution de l’air dépendent de notre état de santé, de la concentration des polluants, de la durée pendant laquelle on les respire. Les sujets fragiles, comme les enfants ou les personnes âgées, sont plus sensibles à ces pollutions.
Une mauvaise qualité de l’air peut comporter des risques à court et à long terme.
Par exemple, à court terme, certains polluants provoquent des irritations des yeux et des infections des voies respiratoires. Le dioxyde de soufre (SO2) est en majorité absorbé au niveau de la gorge. Il provoque de la toux, de l’essoufflement. L’ozone (O3) et le dioxyde d’azote (NO2) pénètrent, eux, jusqu’aux bronches. Ils peuvent passer dans notre organisme au niveau des alvéoles pulmonaires et peuvent être responsables de l’aggravation des crises d’asthme.
En R.D. Congo, dans les communautés où l’utilisation du bois de chauffe est commun, la fumée de bois peut être responsable jusqu’à 25 % des particules dans l’air, 15 % des composés organiques volatils et 10 % du monoxyde de carbone dans l’atmosphère
L’exposition aux polluants de la fumée de bois peut causer l’irritation des yeux, du nez et de la gorge, des maux de tête, de la nausée et de l’étourdissement. La fumée de bois peut aussi empirer l’asthme et elle a été liée à l’augmentation de problèmes respiratoires. Dans une grande population où la fumée de bois est un facteur important de pollution de l’air extérieur, des études ont lié la fumée de bois à des risques sévères pour la santé, incluant l’augmentation d’admission dans les hôpitaux et même la mort prématurée.
De plus, des études faites sur des animaux de laboratoire suggèrent qu’une exposition prolongée à la fumée de bois pourrait affaiblir le système immunitaire.Respirer de la fumée de bois n’est pas sain pour personne. Les risques pour la santé sont cependant plus grands pour les personnes ayant déjà des problèmes cardiaques ou respiratoires. Les enfants sont aussi à haut risque puisque leur système respiratoire est encore en développement, et parce qu’ils respirent plus d’air à cause de leur activité accrue.

Rédigé par Ir. Prince Bobo coordonnateur NEW DAY asbl
princebobo67@gmail.com


Jeunesse active en RDC contre le combustible fossile

Nous sommes intéressés aujourd’hui par un acteur important qui lutte contre le réchauffement climatique et la protection de l’environnement en République Démocratique du Congo. Après notre cap sur le Rwanda, nous nous sommes déplacés vers Kinshasa ou un jeune à travers son organisation mène des activités qui méritent un deuxième regard sur la protection du climat. Il se nomme André MOLIRO et il intervient à travers son organisation dénommée Hope Land Congo signifiant en français Congo terre d’espoir.
Hope Land Congo est une organisation non gouvernementale de droit congolais dont les activités sont principalement axées sur l’environnement et le développement durable.
Cette association rêve d’un Congo toujours vert où :
– Le peuple jouit de ses droits fondamentaux (droit à un environnement sain, à une alimentation saine, à l’eau potable, à un habitat décent, à un moyen d’existence durable, à une éducation, à des soins de santé de qualité, à une égalité de chances, à la protection contre les violences, à un mot à dire sur son future et le droit au travail décent) ;
– Les populations autochtones jouissent aussi de leurs droits économiques et sociaux ;

Celle-ci a eu à entreprendre plusieurs activités. Celles-ci vont des réunions du conseil d’administration et du bureau exécutif jusqu’à l’organisation des conférences en passant par des forums auxquels elle a pris part active pour déboucher sur des actions concrètes.
Les activités qui nous ont intéressé particulièrement consistent en la participation active à plusieurs activités de sensibilisation dont notamment : la Campagne internationale de lutte contre les combustibles fossiles avec le mouvement 350.org, le lancement officiel du mouvement Congo Power Shift ainsi que de la campagne de mobilisation nous vous guidons.
La première a consisté dans la descente sur terrain pour la sensibilisation de la population, des élèves et des autorités sur les dangers des combustibles fossiles qui sont responsables des Gaz à Effet de Serre ( GES) tout en encourageant l’utilisation des énergies renouvelables (panneaux solaires, éoliennes, utilisation du vélo…)
HLC a procédé ensuite au lancement du mouvement appelé « CONGO POWER SHIFT » qui est simplement une formule locale de GLOBAL POWER SHIFT international. C’est un mouvement conçu pour monter une campagne mondiale d’une dimension supérieure contre les émissions des gaz à effet de serre à l’échelle planétaire impliquant plus de 135 pays dont la RDC, décidés à construire en 2014 un mouvement climatique sans précédent pour dénoncer l’utilisation des combustibles fossiles. Il tire son origine à la Grande Conférence Internationale tenue du 24 au 30 juin 2013, à Istanbul en Turquie, ayant pour thème : Leaderships and commitment in organizing and campaigning on climate change.
En RD Congo, cette campagne a été construite autour du thème : « COMBATTRE LES ENERGIES FOSSILES: Vers un objectif zéro émission CO2 » et s’est effectuée dans six provinces.
En rapport avec les activités, l’équipe s’est jointe au reste du monde pour la mobilisation climatique afin d’appeler à la justice climatique à Kinshasa. L’activité s’est réalisée à deux points essentiels à savoir : la lecture symbolique du communiqué de presse et sa distribution aux journalistes de la presse écrite. Ils ont ensuite procédé à l’organisation d’une balade à vélo au sein du stade des martyrs de Kinshasa dans le but de renforcer le même message sur la campagne de la lutte contre les combustibles fossiles en RDC et la promotion des énergies renouvelables à l’instar du vélo comme moyen moins polluant. Ils ont à cette occasion procédée au lancement d’une pépinière de 5000 plants de Jatropha curcas.


Les jeunes de la Région des grands Lacs Africains investissant dans la création des Club des jeunes envipreneurs

Pour cette étape, nous nous sommes rendus dans la province du Sud Kivu dans la partie Est de la RDC où nous avons rencontré un jeune entrepreneur en environnement et agriculture qui a monté une stratégie de jeunes envipreneurs. Sa technique consiste à rassembler les jeunes de la région autour des activités environnementales productives sur le plan économique. Il se nomme Prince BOBO. C’est un praticien diplômé en sciences agronomiques et environnementales de l’Université Catholique de Bukavu et créateur d’une association des jeunes dénommée NEW DAY asbl. L’activité qui nous a intéressé le plus est cette tournée qu’il est entrain d’organiser dans toutes les écoles de la province pour parler aux élèves de l’importance d’investir dans l’environnement ainsi que la diffusion des résolutions de la COP21. A cet effet il a créé dans ces écoles des clubs des jeunes envipreneurs pour continuer la diffusion même en dehors de leurs écoles.
L’augmentation des températures, l’irrégularité et la mauvaise répartition des pluies, les fortes inondations ainsi que la sécheresse sont tous des facteurs visibles qui démontrent que le changement climatique est un problème réel face auquel la planète toute entière est exposée.
Bien que riche en flore et en faune, la République démocratique du Congo n’échappe pas aux effets du changement climatique. Dans plusieurs provinces de la R.D. Congo, les effets du changement climatique sont déjà visibles et cela présente des obstacles supplémentaires à l’éradication de la pauvreté et à l’accomplissement d’une justice sociale.

Conscient de la nécessité d’informer la population du danger que représente le changement climatique sur l’environnement, NEW DAY asbl a créé dans les écoles de la ville de Bukavu le club des jeunes envipreneurs (CJE). Dans les écoles, le CJE a comme objectif de pousser les jeunes à participer à la prise de décision sur les préoccupations du changement climatiques et de l’environnement dans son ensemble ainsi que de penser aux techniques d’adaptation et de prévention.
Depuis la création des CJE dans les écoles, NEW DAY asbl a lancé le programme de reboisement des établissements scolaires par des arbres fruitiers. Non seulement ce programme permet de reboiser les écoles mais aussi il permet d’initier les élèves à la technique de greffage, à la mise en place des pépinières et à la production horticole.
Actuellement plus de 3000 plants d’avocatier et d’oranger se trouvent dans les pépinières des clubs des jeunes envipreneurs et NEW DAY asbl projette atteindre 7000 plants à la fin de l’année 2016.
Le Club des jeunes envipreneurs (CJE) est une initiative de NEW DAY asbl qui veut exposer les élèves à plus des pratiques. Comme dit-on : nos actes sont les reflets de notre subconscient, on sait qu’en initiant les jeunes élèves d’écoles secondaires aux activités environnementales au jeune âge, leurs subconscients seront bombardés d’images qui les pousseront à agir plus tard sous leurs propres volontés. Ainsi les écoles vont atteindre l’objectif de former l’homme en toute intégralité et l’Etat aura des citoyens plus responsables qui vont juste transposer ce qu’ils font à petite échelle sur l’ensemble du pays et l’univers tout entier.


Appel a la conservation du lac Kivu

Notre enquete porte aujourd’hui sur un jeune congolais de la province du Nord Kivu à l’Est de la RDC qui mène son combat pour la protection du lac Kivu. Il coordonne une organisation qu’on appelle Chantier des jeunes pour l’écologie. Josaphat Mwendambio se bat avec son association « Le chantier des jeunes pour l’écologie » pour la défense du lac Kivu.
L’objectif du chantier des jeunes pour l’écologie est de sensibiliser les populations pour agir ensemble dans la préservation de l’environnement.
Face à la dégradation de l’environnement aux alentours du lac Kivu en République Démocratique du Congo qui met en danger sa préservation, de jeunes artistes se mobilisent pour sensibiliser la population riveraine à l’importance de la préservation de leur lac.
Dans le cadre d’un chantier des jeunes pour l’écologie, l’utilisation du chant et de la danse est mise à profit pour sensibiliser les habitants de cette région sur leur rôle primordial et les gestes du quotidien qui peuvent avoir un impact majeur.
Ce chantier s’appuie sur deux volets :
– La sensibilisation qui aura comme objectif de responsabiliser les habitants et les autorités locales sur l’importance de la gestion des déchets
– La nécessité de reboiser le bassin du lac Kivu tout en renforçant la connaissance des agriculteurs sur les pratiques écologiques limitant notamment l’érosion.
A terme, l’objectif du chantier des jeunes pour l’écologie serait que le lac Kivu soit inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ce qui nous a intéressé particulièrement c’est ce courage que Josaphat a pris pour dire la vérité en face aux autorités congolaises. C’est ainsi qu’il a rédigé une lettre qu’il a adressée au gouverneur de la province du Sud Kivu. Voici donc le contenu de sa lettre :
Le lac Kivu est un des plus beaux endroits de la région des grands lacs africains et sans doute un des plus beaux lacs du monde, entourés par les célèbres parcs nationaux de Kahuzi Biega au Sud Kivu et Virunga au Nord Kivu, qui sont eux, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Excellence, nous avons l’honneur de vous adresser cette pétition, espérant que celle-ci touchera votre sensibilité, pour réclamer la remise en état et la conservation du lac Kivu. Laissons une chance à nos enfants de pouvoir, à leur tour, profiter de ce lac qui lie l’utile à l’agréable.
Nous sommes tous témoins, son Excellence y compris, de la dégradation inacceptable du lac. Le lac Kivu est pourtant pour la population du Nord et du Sud Kivu, une des sources majeures de survie. En effet, via les nombreux échanges commerciaux qui sont facilités par ce lac, la pêche, le transport entre villes et villages côtiers, l’électricité par le barrage hydro-électrique situé sur la rivière Ruzizi… de nombreuses personnes vivent grâce au lac Kivu.
Excellence, nous ne vous stigmatisons pas en particulier, mais nous nous insurgeons contre le comportement de totale indifférence dont fait preuve votre gouvernement dans la gestion et préservation du lac Kivu. Nous tenons à préciser qu’il s’agit ici du simple respect de l’intérêt de la population pour laquelle vous vous êtes engagés à travailler.
Voici maintenant plusieurs décennies que la ville de Bukavu n’a plus de poubelles publiques, moins encore des centrales d’épuration pour traiter les eaux usées. Cette saleté, toutes ces poubelles et déchets, sont quotidiennement charriés, et ceux depuis trop longtemps, vers les fonds du lac.
Plusieurs personnes ont construit en repoussant les eaux du lac et jusque-là, aucun signal fort n’a été donné par votre gouvernement pour décourager ces destructeurs du lac Kivu.
La province du Sud Kivu dort dans le noir et ne peut se préparer à manger que grâce au « Makala », se voyant obligée de détruire sans merci l’environnement au tour du lac Kivu, suite à l’inexistence ou presque de courant électrique. Malgré l’incroyable potentiel des eaux et du gaz méthane du lac Kivu.
Plus de deux millions de personnes vivent dans une incertitude et une peur permanente d’une éventuelle émanation du dioxyde de carbone contenu dans le lac. Une tragédie possible comme ce fut le cas au Cameroun en 1986, sur le lac Nyos. Malgré tout, aucun système de sensibilisation, prévention et/ou dégazage d’urgence n’est envisagé.
Excellence, tout ceci constitue des preuves indiscutables d’un laxisme ambiant et général. Le manque soi-disant de budget ne peut pas tout justifier, le manque de volonté est bien plus paralysant que le manque de moyens.
La prise de responsabilité et de grandes décisions est une preuve de courage.
Il ne suffit pas de voter chaque jour de plus en plus de loi au niveau national, si les gouvernements provinciaux ne les font pas respecter et que tout le monde, professionnels et citoyens, tolèrent l’intolérable, et l’inexplicable.
Excellence Monsieur le Gouverneur, voici des années et des décennies que l’argent du contribuable ne sert qu’à constater alors qu’il est plus que nécessaire d’agir.
Considérant tous les points précédemment listés, je me permets, moi, monsieur Josaphat BIBOMWIRAGI MWENDAMBIO, citoyen congolais vivant à Bukavu et tous ceux qui me soutiennent à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, de vous demander :
1. D’allouer au sein du budget 2014, un fond dédié à la reforestation des berges du lac Kivu.
2. De faire respecter sans faute le restant des berges du lac qui ne sont pas encore envahies par ces constructions anarchiques catastrophiques.
3. Instaurer un mécanisme de ramassage et de tri responsable des déchets de la ville de Bukavu et de ses environs (recréer des poubelles publiques par avenue et mettre en place des points de triage selon les catégories : biodégradable et non biodégradable par ex) et réinstaurer les décharges publiques éloignées du lac Kivu et assurer la gestion et la sécurisation de ces sites.
4. Conformément à l’article trois de la constitution de la République Démocratique du Congo qui vous confère le droit de gestion autonome des ressources naturelles de votre province, de mettre en place un projet d’exploitation du gaz méthane, ainsi que le dégazage du dioxyde du carbone qui est extrêmement dangereux pour toute la population du Sud et du Nord Kivu.
5. ICCN signifie : Institut Congolais de Conservation de la Nature, force est de constater que cet institut est confondu au Parc National de Kahuzi Biega. Il doit mettre en place un mécanisme de protection du lac Kivu comme il en fait pour le PNKB car la nature ne se limite pas au parc, la vie de toute une population en dépend.
Veuillez accepter Excellence Monsieur le Gouverneur, l’expression de nos salutations distinguées et nos espoirs les plus sincères pour une amélioration de la prise en considération des problématiques environnementales rapide et responsable.


Madagascar, relever le défi d’énergie renouvelable

COP 21 : objectif ambitieux, limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici 2020.
Son principe fondamental est de laisser chaque Etat décider de l’effort dont il est capable.
Bravo, on est l’un des dix pays engagés dans le programme AFR100 (Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains) mais on peut encore en faire mieux.
La transition énergétique est bien un des enjeux de l’adaptation efficace à la crise climatique et surtout économique de Madagascar.

Le problème de délestage nous frappe depuis plus de 10 ans pourtant le gouvernement traîne des pieds. Il n’y a toujours pas une solution durable, alors que cela aurait dû être le cas. Sans aucun doute si Madagascar se trouve au dernier rang sur 189 pays sur le taux d’électrification. Incontestablement, la majorité des foyers malgaches vivent encore dans le noir.
Évidemment, la coupure fréquente de courant électrique a un coût. Un coût économique quand toute activité s’arrête. Un coût sanitaire et environnemental vu que les malgaches tournent vers des énergies fossiles polluantes et nocives pour la santé : le feu de bois et les lampes à pétrole.
Le constat fait consensus, alors pourquoi n’avoir rien fait ? Plutôt que de multiplier le trouble d’énergie de la JIRAMA (JIro sy RAno MAlagasy), la dépense de l’Etat et l’augmentation des gaz à effet de serre dû au pétrole, pourquoi ne pas relever le défi d’une énergie renouvelable. L’électricité verte c’est la garantie des meilleures conditions de vie et l’espoir d’un développement économique. Notre île nous enrichit en énergie renouvelable, profitons – en. Il nous suffit seulement de privilégier l’étude des spécificités géographiques, l’ensoleillé comme région Boeny opter vers l’énergie solaire, les ventilés comme Antsiranana et Toliara vers énergie éolienne et pourquoi pas le petit hydraulique.
En passant, Madagascar est inondé des ordures, changer les en énergie biomasse pour électrifier les zones rurales. Bien sûr, encore d’excuse, l’Etat ne dispose pas de capital pour ce grand changement. Opter sur ces différents potentiels d’énergie renouvelable, le pays sortira sûrement du joug de la pauvreté et limitera l’hémorragie des devises vers les achats de pétrole. L’AREI (Initiative pour les énergies renouvelable en Afrique) a pu réunir 10 milliards d’euros pour les énergies renouvelable en Afrique lors du COP 21. Cela veut dire qu’en ce qui concerne l’énergie renouvelable les investisseurs ouvrent leurs portefeuilles sans hésiter.
Miser sur le développement des énergies renouvelables, ce n’est pas seulement avoir une production d’énergie inépuisable et moins polluant, c’est surtout donner la possibilité de développer notre économie, maintenir le réchauffement climatique et assurer l’avenir de notre planète.

Par Daniela Loberline
Madagascar


Madagascar, relever le défi d’énergie renouvelable

COP 21 : objectif ambitieux, limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici 2020. Son principe fondamental est de laisser chaque Etat décider de l’effort dont il est capable. Bravo, on est l’un des dix pays engagés dans le programme AFR100 (Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains) mais on peut encore en faire mieux. La transition énergétique est bien un des enjeux de l’adaptation efficace à la crise climatique et surtout économique de Madagascar.
Le problème de délestage nous frappe depuis plus de 10 ans pourtant le gouvernement traîne des pieds. Il n’y a toujours pas une solution durable, alors que cela aurait dû être le cas. Sans aucun doute si Madagascar se trouve au dernier rang sur 189 pays sur le taux d’électrification. Incontestablement, la majorité des foyers malgaches vivent encore dans le noir. Evidemment, la coupure fréquente de courant électrique a un coût. Un coût économique quand toute activité s’arrête. Un coût sanitaire et environnemental vu que les malgaches tournent vers des énergies fossiles polluantes et nocives pour la santé : le feu de bois et les lampes à pétrole. Le constat fait consensus, alors pourquoi n’avoir rien fait ? Plutôt que de multiplier le trouble d’énergie de la JIRAMA (JIro sy RAno MAlagasy), la dépense de l’Etat et l’augmentation des gaz à effet de serre dû au pétrole, pourquoi ne pas relever le défi d’une énergie renouvelable. L’électricité verte c’est la garantie des meilleures conditions de vie et l’espoir d’un développement économique. Notre île nous enrichit en énergie renouvelable, profitons – en. Il nous suffit seulement de privilégier l’étude des spécificités géographiques, l’ensoleillé comme région Boeny opter vers l’énergie solaire, les ventilés comme Antsiranana et Toliara vers énergie éolienne et pourquoi pas le petit hydraulique. En passant, Madagascar est inondé des ordures, changer les en énergie biomasse pour électrifier les zones rurales. Bien sûr, encore d’excuse, l’Etat ne dispose pas de capital pour ce grand changement. Opter sur ces différents potentiels d’énergie renouvelable, le pays sortira sûrement du joug de las pauvreté et limitera l’hémorragie des devises vers les achats de pétrole. L’AREI (Initiative pour les énergies renouvelable en Afrique) a pu réunir 10 milliards d’euros pour les énergies renouvelable en Afrique lors du COP 21. Cela veut dire qu’en ce qui concerne l’énergie renouvelable les investisseurs ouvrent leurs portefeuilles sans hésiter.
Miser sur le développement des énergies renouvelables, ce n’est pas seulement avoir une production d’énergie inépuisable et moins polluant, c’est surtout donner la possibilité de développer notre économie, maintenir le réchauffement climatique et assurer l’avenir de notre planète.