Alif

Côte d’Ivoire: Que ton règne dure ! Et que notre volonté soit faite !

Quatre jours de troubles entre les militaires et le gouvernement ivoirien ont démontré que le pouvoir issu des armes ne saura se maintenir que par les armes.

Les militaires semblent avoir compris ce principe. Le message transmis au président Alassane Ouattara se traduirait par : « Garde ton pouvoir pourvu que nos poches appliquées soient garnies…Nous t’avons mis sur le trône, mais il faut que nous partageons le gâteau…n’est-il pas la res publica ?»

Finalement, ce 16 mai  le gouvernement d’Alassane a accepté le reliquat de 7 millions de francs CFA pour environ 8 400 militaires et les mutins sont rentrés  dans leurs casernes.


La ville où tout va bien!

Bujumbura «petit paradis ». Certes, au paradis on n’a pas besoin de carburant. N’est-ce pas que les anges ont des ailes et qu’elles ne prennent ni taxi ni bus?

Ça fait trois semaines que les stations-services ont tari. De longues files d’attentes s’observent à longueur de journée et quelque fois on finit par rentrer sans être servi. Cette équation à plusieurs inconnues ne semble préoccuper personne. Pas même les autorités démocratiquement élues.

Le ministre de l’énergie et des Mines tentera de dire que la pénurie du carburant est liée au manque des devises (lors d’une séance de questions orales à l’Assemblée nationale mardi 25 avril 2017), et à la dépréciation de la monnaie burundaise.

Le manque de carburant a un impact néfaste sur la vie du pays. Et chacun en est affecté. Un agriculteur des tomates de Rugombo, qui voulait écouler ses produits à Bujumbura ne peut rien faire face à des tonnes qui pourrissent devant ses yeux impuissants.

Beaucoup de familles qui font vivre les leurs grâce au transport en ville  ne savent pour l’instant si demain ils parviendront à payer les loyers ou envoyer leurs enfants à l’école.

En attendant samedi pour aller soutenir nos dirigeants démocratiquement élus, réclamons d’abord que les conditions de vie soient décentes.