Diawara

Le basin : le secret de la sape

Des dames habillées en basin

Qui n’a pas entendu parler du basin? Ce tissu à base du coton si aimé au Sénégal et en Guinée, si recherché en Côte d’ivoire et au Burkina Faso mais surtout si admiré au point de devenir une identité culturelle au Mali. Au Sénégal, le basin est très convoité, trop convoité j’allais dire. Au pays de la Teranga, on avance le nom Gagny Lah comme synonyme du basin. Le Mali est le principal fournisseur en basin si bien qu’on pense que le tissu est fait au Mali. Qu’est ce qu’un Gagny Lah ? D’où vient le basin pourquoi le basin venu du Mali est si prisé ? Votre bloggeur s’est penché sur ces préoccupations  qui peuvent être les vôtres.

Des origines à l’apogée.

Je n’ai nulle intention de remonter à la date de fabrication du premier pagne de basin. D’ailleurs, je ne le sais pas. Par origine, j’entends  le lieu où on le fait. Il s’agit de l’Allemagne. Le basin est fait au pays de Konrad Adenauer, mais le Mali en reste le plus grand importateur, en Afrique de l’ouest bien sûr. Pourquoi l’acharnement de ce pays continental sur un tel produit ? On verra cela plus tard.

Si le basin est prisé dans notre sous région, tout le monde n’a pas les moyen de s’en procurer un ensemble. Toutefois, il n’est pas rare, à Dakar comme à Bamako et lors de fêtes religieuses, cultures et  traditionnelles, de voir tout le monde ou presque habillé en basin. Surtout en période de Tabaski et de Ramadan (fêtes musulmanes) pendant lesquelles les chefs de famille cassent la tirelire pour pourvoir à tous ses protégés un ensemble de basin. Ces fêtes sont donc l’apogée annuelle du basin.

Du basin aux basins

A chacun son basin selon ses moyens. C’est dire qu’il y a des qualités du basin. La troisième qualité, la deuxième qualité la première qualité qu’on appelle le Gagny Lah. Oui le Gagny Lah, c’est la qualité qui circule sur toutes les lèvres, qui alimente les débats entre maîtres couturiers, galants hommes et belles dames. Le plus grand importateur de cette qualité de basin lui à donné son nom, M. Gagny Lah donc, très vieux aujourd’hui. Actuellement ses fils assument la relève pendant que M. Lah fait une retraite paisible à Bamako. N’a pas un Gagny Lah qui le veut : le mètre se vent à 7000 F ou environ. Pour un ensemble boubou on en prendra 5 ou 6 mètres (à vos calculatrices), pendant que le mètre d’une qualité inférieure se vend à 100 ou 200 F, des prix de Bamako.

Le secret basin du Mali

Si le Mali est l’épicentre du basin, c’est du à l’absence de la mer selon les spécialistes. A quelque chose Malheur est bon. L’eau n’est pas salée au Mali. L’eau de fleuve et de puits donne un éclat irrésistible au tissu. Sa durée et sa résistance aussi sont assurées. Comment parler du basin sans parler des batteurs et de teinturières. Ces dernières diversifient le choix du client en lui proposant de très jolies couleurs. Les teinturières sont bien organisées au Mali, c’est un gagne-pain bien exploré. Les batteurs sont les artisans de tout l’éclat que le basin peut avoir. Ils fondent des bougies  là-dessus et le battent à coups de gourdins spécialement faits pour l’occasion.

 

Jusqu’ où peut aller le basin ?

Il a de très de beaux jour devant lui. Au forum social mondial qui vient de clôturer à Dakar, j’ai vu les participants venus de quatre points du globe payer ou porter le basin. Mais, il ne faut pas oublier la concurrence. Les chinois sont déjà passés par là. Depuis des mois, le basin chinois à envahi nos marchés. Alors comment sauver le basin surtout la qualité ? Et Gagny Lah. Je ne sais pas trop. Ces chinois, ont-ils épargné un domaine ? Ne peuvent-ils pas s’approprier le domaine sous peu ? Wait and see !

Le batteurs de basin
un tas de basins teints


Les « bonhommes de la circulation » qui peuvent remplacer les feux tricolores

Communément appelés « bonhommes de la circulation» les facilitateurs de la circulation ont pour mission d’aider les agents de la police à réguler la circulation à Dakar. Ils auraient  été introduits dans la circulation à la veille des du 11 ème sommet de l’organisation de la conférence islamique (OCI) qui s’est tenu à Dakar du 7 au 14 Mars 2008. Dès lors leur présente à été perpétuer par le pouvoir public tant la circulation avait besoin d’oxygène. Ils sont d’un grand apport à la fluidité de la circulation qui se caractérise souvent par des embouteillages monstres. Soulagement pour les chauffeurs et salut pour les piétons, les «bonhommes n’ont pourtant pas la tâche facile.

 

Au four et au moulin

Sifflet à la bouche, bras en perpétuel mouvement (pour donner des ordres) et courant tous azimuts comme des tennismen, ces agents affrontent vent et soleil pour servir les paisibles populations de la capitale Sénégalaise. S’ils peuvent de temps en temps baisser la garde, c’est tout le contraire aux heures de pointe où les cortèges des travailleurs allant ou venant du travail ne trouvent leur salut qu’aux systèmes de rotation de passage gérer par les bonhommes au niveau des carrefours. Ils stoppent les véhicule d’un côté et donne le passage de l’autre et puis vice versa. Le tout se fait sans chronométrage des durées de passage. Les piétons se constituent en petits groupes et leur font signent. Avec tact et reflexe, ils suspendent la rotation de véhicule et cèdent le passage au piétons qui les remercient sur le champ.

Dangers?

Pour mieux exercer, ils se tiennent au milieu de la route comme pour préciser justement là où l’on peut élever un monument. A mon avis cela est très dangereux. En effet des chauffards se réclament chauffeurs et certains circulent à des vitesses inquiétantes. Ils arrivent également que souvent les usagers ne veillent pas se soumettre à la rotation : chaqu’un  se disant très pressé. La présence des policiers aux côtés des bonhommes permet à ces derniers de gagner en crédibilité et en respect de la part des passants. Vu la rareté de feux de signalisation, ce service a de beaux jours devant lui.


S’ils n’existaient pas, il fallait les créér ces réseaux sociaux

Si au début des années 2000 les internautes sénégalais – pour la majorité en tout cas – ne surfaient que pour lire et écrire des messages et faire des récherches élémentaires; ces dernières années la tendance à complètement changé. Les nouveaux pôles de fascinattion s’appellent facebook, Twitter et les autres sites de recontre. Personnellement, ouvrir mon compte facebook est la prémière tâche que je fais dès que je me connecte et l’internaute moyen sénégalais ne déroge pas à cette règle. Que représentes ces sites dans nos sociétés?

Les délices

Les réseaux sociaux sont de véritables outils de rapprochement. Je connais des gens dont la vie a complètement changé sur  ces sites à travers les rencontres : positivement et négativement. Des mariages se scellent au jour le jour via facebook. C’est dire que les avantages sont indénombrables.

Au Sénégal, à l’heure ou le Wifi se repend et que les fournisseurs d’accès à Internet vont de promotion en promotion, les cybers ne font plus bonne recette. Mais  beaucoup de ces cyberespaces doivent leur existence aux sites sociaux. En tout cas, c’est que m’a dit un gérant de ces espaces. A l’en croire 60 % de ses client se connectent sur ces sites. C’est vraiment passionnant et plus on y est plus on veut y rester.

Effet de mode

Les sites de discussion sont très prisés à Dakar. C’est même devenu une question de vie surtout aux yeux des jeunes.  Selon certains quand on est sur face on est éveillé, à la mode. Une fois à l’école j’entends mes camarades de classe citer le nom des 3 personnes de la classe qui ne sont pas encore sur facebook. A chaque fois qu’ils le font, ils le font suivre par des qualificatifs peu reluisants. Exactement ils traitent ce trio d’être non branché, d’être en retard etc. D’autres moqueries complètent le scénario. Doit-on vraiment se moquer de quelqu’un parce qu’il n’est pas sur facebook?

Les dérives

Cette révolution virtuelle n’est pas que positive. Comme des chevaux de Troyes, ces sites peuvent vous basculer de lien en lien jusqu’à ce que vous soyez dans une situation confortable. Avec leur arrivé, les données personnelles sont de moins en moins protégées et sécurisées. Cette tendance gagne toutes les couches sociales, même les intellectuels les plus érudits peuvent tomber dans le piège. Donc, nul n’est jamais assez prudent pour éviter les déboires du monde virtuel.

Sur un tout autre plan les réseaux sociaux ont une autre attribution ces derniers temps. Ils sont évoqués comme étant à la base de ce qui s’est passé hier en Tunisie et de ce qui se passe aujourd’hui en Egypte. Puisque le Maroc et les autres pays arabes ne sont pas complètement écartés du même scénario, Internet et les réseaux sociaux sont encore pointés du doigt là aussi. Les sites de discussion peuvent-il faire ou défaire un pouvoir ?

Pour ce qui me concerne et dans le cas du Sénégal, je pense que rien de tout cela ne pourrait arriver. La preuve c’est qu’au Maghreb la technologie est plus avancée. Une chose est d’avoir Internet , mais une autre non moins importante est d’avoir un ordinateur ou les frais de connexion dans un cyber. Cependant, les arnaqueurs profiteront encore longtemps du créneau pour soutirer les biens des paisibles et innocentes populations. Comment prévenir tout cela?

Je propose entre autres solutions de discuter seulement avec les personnes que l’on connait, de ne pas poursuivre les liens tous azimuts. Egalement veiller à ne pas répondre aux messages indésirables, venus de personnes suspectes ou inconnues. Est-ce suffisant?


Comment comprendre les chiffres arabes?

Aujourd’hui, je fais économie des sujets sur mon train-train quotidien à l’université pour parler de chiffre, non pas parce que je suis matheux, mais parce qu’il m’arrive de vouloir mesurer combien sont profondes certaines choses, d’en explorer l’origine, puis que rien ne vient ex nihilo.

Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi 1 est ‘’un’’, 2 est ‘’deux, 3 est ‘’trois’’ … ?

Moi, je me le suis demandé alors que j’avais consacré un après-midi de vendredi aux réflexions. Sur  quoi pouvais-je réfléchir ? Sur tout et rien, pour vu que je m’intéresse à l’essence d’un phénomène donné. Je me suis alors intéressé à l’origine des chiffres que nous utilisons tous les jours ; tout comme  un philosophe chercherait à savoir antériorité de la matière et de l’idée.

Je vais tous droit en besogne.

Algorithmes et angles

Ces symboles qui font partie de notre quotidien sont faits d’algorithmes (1, 2, 3, 4, etc), appelé algorithme arabes pour les distinguer des algorithmes romains (I, II, III, IV, etc).

Quelle est la logique qui existe dans les algorithmes ?

Facile, très facile… !

CE SONT LES ANGLES.

Examinez sur l’image ci-dessus les formes primitives des chiffres et vous allez comprendre !

Exemple : on a 1 parce que il n’y a qu’un seul angle qui est noté par un petit cercle, 2 parce qu’il a 2 de cercle, 3, …… Quant à 0, il est circulaire, n’a donc pas d’angle.

Ah ! vous aurez tout compris sur les images: les cercles et les points marquant les angles.


Coupe d’Afrique made in UCAD

Bénin ( en jaune) vs Centrafrique ce dimanche

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a belle et bien sa coupe d’Afrique de football. Elle est à sa 32ème édition cette année et parmi les anciennes gloires on peut citer le président Béninois Yayi Boni, le premier ministre tchadien, le ministre tchadien des sports et bien d’autres responsables africains dont certains gardent encore les yeux sur la compétition. Il n’y a aucun doute que  sport et étude vont de pair et les autorités universitaires sont à pied d’œuvre chaque année pour faire du ballon rond un facteur d’intégration. La compétition met aux prises les étudiants de toutes les nationalités présentes à l’UCAD.

Caractéristiques

Cette année 14 équipes ont pris le départ. Pour participer à l’aventure, les étudiants en font la demande, présentent 32 personnes de leur nationalité et mettent sur la table un cachet de 50 000. Des licences sont faites pour chaque équipe de façon à ne pas permettre la fraude sur l’identité du joueur. Il y a 2 groupes de 7. Poule A : Sénégal, Mali, Gabon, Cameroun, Mauritanie, Guinée, Côte d’ivoire ; Poule B: Bénin Tchad, République centrafricaine, Congo,Togo, Maroc, Iles Comores. A l’issue des matchs de groupe les 4 premiers sont qualifiés pour les quarts de finale. S’en suivra la demi-finale et la finale. Elle a commencé en  janvier et s’étant sur plusieurs mois. Nous en étions à la troisième journée ce week-end. Le vainqueur est récompensé ainsi que le finaliste. Le cachet dépend des sponsors

Actions du week-end et engouement des supporter

Samedi à 15 H Tchad 3 – 0 Maroc ; à 17 H Côte d’Ivoire 2 – 2 Cameroun

Dimanche à 15 H Mali 2 – 1 Gabon ; à 17 H République centrafricaine 0 – 2 Bénin

Voici quelques images. Toutefois, je n’ai pu prendre un but en direct pour vous.

Equipe du Mali

Equipe du Gabon

Equipe du Bénin

Equipe centrafricainePoignée de supporters

Equipe du Cameroun à la pause

Equipe de RCI à la pause

Action Cameroun – RCI

Action: un attaquant béninois dépossédé du cuir

Mi-temps Mali – Gabon

Chaque fois que les étudiants d’un pays donné jouent, le stade est pris d’assaut par les ressortissants. C’est une occasion de retrouvailles et d’immense joie. Habillés aux couleurs nationales ou non les supporters animent le stade. Rien n’est laissé au hasard et les petits plats sont mis dans les grands comme si c’était la CAN classique.  L’engouement dépasse le cadre de l’UCAD. En effet, la compétition est très connue au Gabon au point que ça motivent certains jeunes à entreprendre des études au Sénégal rien pour la tournant inter-nations de l’Université.

Enfin, rappelons que c’est le Sénégal qui a gagné le titre de la saison dernière. Bien malin sera celui qui devinera le vainqueur de cette édition tellement les matchs son âprement disputés. Est-il envisageable un pareil exercice en Basketball, en Tennis, etc. Plus qu’un jeu, le foot est une langue que parlent tous les peuples du monde. Sa montée en puissance me fait dire qu’un jour tout se réglera par le foot, y compris les antagonismes les plus accentués, au grand bonheur de l’humanité bien sûr.


Le bois sacré, le temple des étudiants

 

A quelques encablures du CESTI et au centre de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar se trouve une petite forêt communément appelée bois sacré. Est-il vraiment sacré? Nous en parlerons plus tard. Retenons que c’est le lieu par excéllence de révision pour des dizaines d’étudiants par jour.

Les étudiants y trouvent leur compte 

En va-et-vient ou assis au pied des arbres, de nombreux étudiants apprennent dans le bois sacré du matin à la tombée de la nuit. Tous les étudiants que j’ai rencontrés décrivent l’endroit comme étant une place idéale pour lire, apprendre, bachoter et même réfléchir sur des sujets de la vie quotidienne. « Quand je suis ici, j’apprends rééllement, sans bruit. Le calme est total »nous confie M. Thiam, étudiant en droit. « La nature en soi est une inspiration pour moi. Je me sens à l’aise. J’étudie bien tout en contemplant la nature » se félicite Saliou Diop, étudiant en médecine. Il est accroupi au pied d’un arbre.

Pourtant, il y a de quoi à avoir peur.

L’états des lieux

Buissons, arbustes et grands arbres sont les constituants végétaux. En sus, on y trouve des oiseaux, des animaux rongeurs, et même des serpents selon certaines personnes. C’est également le périmètre d’un malade mental. De quoi effrayer non?

Cépendant, rien de tout cela n’empêche les étudiants de hanter le bois sacré. « je n’ai peur de rien. Je ne crois pas qu’il puisse avoir des dangers là. Le fou est un habitué du leiu, nous aussi. Il n’y a pas de problème, la cohabitation est parfaite. »

Justification de l’appelation

Selon toute vraisemblance, l’appelation fairait référence à la Casamance dans le sud du Sénégal. Dans cette région naturelle et fortement forestière les cérémonies cultuelles : rites de passage et d’initiation, circonsitions et même excision se tenaient et se tiennent encore dans les bois sacrés. Là, la protection des esprits et des anciens sont invoqués aucours de ces activités. Les croyances anciennes, elles sont enore présentes.

Qu’en est-il chez vous. Vous sentez-vous en confort dans certains endroits plus que d’autres quand il s’agit de lire ou apprendre? Si oui, lequels? Quelles sont les conditions dans lesquelles vous apprenez? Moi, seul le vacarme m’empêche de me concentrer: j’apprends dans le bois sacré, dans les amphis, au bord de la mer…

Enfin, notre bois n’est peut être pas sacré, mais au régard de l’affluence quotidienne des étudiants il faut une autre explication.


La photo à l’ère du numérique: cas de l’UCAD

Bijou de la révolution technique contemporaine, le numérique domine le marché de la photographie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Photos d’identité ou poses ordinaire, tout est numérique et express au grand bonheur des étudiants.Le temps, c’est de l’argent et le numérique permet de le gagner

Pour les besoin de mon inscription académique, j’avais urgemment besoin de 2 photos d’identité. Je me rends dans l’un des multiples studios de photo numérique. Une petite poignée de minutes et je suis servi. En effet, je pose pendant 1 minute ; le photographe frotte le bouton de déclenchement de son appareil minuscule. Puis, il retire une carte  mémoire du nano appareil et l’insert dans un port d’un d’ordinateur gigantesque. Comme par enchantement, j’obtiens 8 photos à 1000 F et en 3 minutes piles. Quelle instantanéité?

Mieux, certains tenants de studios numériques proposent 4 photos à 500 F. De plus en plus les étudiants proposent ces services dans les chambres de campus. Ce domaine vient grossir le nombre des services dont je louais l’accessibilité et le prix au campus dans un article précédent.

Il n’y pas que les photos d’identités qui soient concernées ; il suffit d’avoir une image sur son appareil numérique et ces studio pourront les tirer à 150 F ou 200 F. Alors que le prix de la photo classique est à 500 F.

Le fossé entre le numérique et l’argentique.

Une précision de taille. En photo, contrairement à beaucoup de domaines, le numérique ne s’oppose à l’analogique, mais à l’argentique. ‘’ En photo on parle d’argentique et non d’analogique’’ m’a dit mon professeur d’initiation en photographie. Là n’est pas mon but, mais il faut appeler les chats par leur nom.

Les appareils argentiques sont lourds et utilisent des films qu’il faut développer au labo. En plus il faut une combinaison efficace entre l’ouverture de diaphragme et la vitesse d’obturation si je me souviens encore de mes cours de photo de l’année dernière. Quelle lenteur?

Le numérique est omniprésent dans le campus. Cela ne veut pas dire que la photographie classique n’existe pas. Elle à encore de beaux jours devant elle, surtout en ville, j’allais dire down town Dakar.

Les perspectives : ‘’ c’est un mariage sans divorce’’ selon mon prof

La semaine dernière, dans une interview, mon professeur s’est exprimé sur l’avenir de la photo à l’ère du numérique . Selon lui, les photographies numérique et argentique vont de pair. ‘’ Je ne crois pas que le numérique puisse signer d’aussi tôt l’acte de mort du classique. Le numérique est dotée d’options automatiques. Il est rapide et facilement manipulable par les amateurs. Quant à l’argentique, il reste un système d’une efficacité professionnelle avérée. Maintenant on doit évoluer avec les deux systèmes’’

Vous qui lisez ces lignes, qu’en pensez-vous ? Quelle est la situation dans vos universités, localités et pays ?


La vie au campus, un satisfecit tout de même

Je levais le voile sur les conditions de restaurations à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Je continue à le faire, pour ne pas rompre avec les habitudes. Et de surcroît cette fois, c’est une bonne note. En tout cas, ça contraste avec l’étiquette de cherté qui est collée à Dakar, surtout dans la sous-région.

Le prix étudiant : dans quels domaines ? Et pourquoi ?

Photocopie, traitement de texte, impression, gravure, reliure de mémoire ou rapport, bref tout ce qui est en rapport avec les TIC, se fait très moins cher. Par exemple je fais mes photocopies à 15 F la page, l’impression à 20 ou 25 F la même unité. Comparativement, ces deux tâches coûtent respectivement 50 et 200 F dans certains quartiers de la capital Sénégalaise.Parce qu’ils bénéficient d’une subvention indirecte

Très souvent, ce sont des étudiants, dans leur chambre, qui s’occupent de ces activités. Donc ni la location ni l’électricité n’est à leur charge. Les coûts de productions sont réduits (comme on le dit en langage économique). Voilà pourquoi je parle de subvention indirecte.

Parallèlement, il y a des privés qui opèrent dans les domaines que j’ai cités. Ils n’ont pas les mêmes facilités (électricité par exemple), mais ne peuvent pas influer sur les prix. Les prix sont rigides et toute tentative de hausse des prix se solde en perte de clients.

Son et lumière en l’honneur

Dans le campus, les sons, les clips, les jeux vidéo, les films de tout genre circulent en boucle. J’ai presque la certitude qu’on y rencontrer un film un mois après sont lacement.

En tout cas on a de quoi se divertir ici, pour oublier le stresse de cours.

Attention, tout n’est pas rose dans le jardin du campus

En dehors de domaine mentionnés ci-haut, ne vous acharnez pas sur tout. Les alimentations sont dures comme fer. Ils n’hésitent pas à écorcher les clients.


Tandem de files indiennes pour se restaurer à l’université

Détrompez-vous au sujet de ce tandem de files indiennes. Ce n’est ni un rang pour une distribution d’aide humanitaire, ni une queue pour demandeurs de visa. Mais il s’agit bien de la file d’étudiants devant un restaurant universitaire à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.Pour ma part, j’essaie de tenir, d’autant plus que c’est ce qu’il faut faire quand on n’a pas les moyens de se payer à manger chez un privé. Je prends cette photo au balcon de ma chambre de campus, au troisième étage. 200 à 300 mettre en moyenne, tel est le parcours du combattant de celui qui veut manger dans les restaurants universitaires, qu’il  s’agisse du petit-déjeuner, du déjeuner ou du dîner.

Les raisons sont simples

Les restaurants universitaires sont subventionnés par l’Etat du Sénégal : le petit-déjeuner  et les repas (midi et soir) reviennent respectivement à 75 et 150 F, Alors qu’ils coûteraient normalement 300 et    650 FCFA. C’est la solution pour s’en sortir des dépenses multiples liées à la bourse.

Egalement, la demande au niveau des restos (comme on les appelle affectueusement) submerge l’offre. Car  tous les restos n’ont pas encore ouvert. Du coup, ceux qui sont disponibles sont débordés. Selon des étudiants bien au fait des réalités du campus, à cette période de l’année tous les restos étaient ouverts par le passé.

Quel temps pour étudier ? Quel temps pour manger ?

Vous verrez bien qu’il s’agit d’un choix !

Pour ce qui me concerne, je me lève  à 5H 30 pour régler le petit-déjeuner, pour le reste Dieu est garnd. Et s’il m’arrive de me réveiller à 6H 30, j’ai le choix entre les cours et le retard à l’école en décidant de passer au resto.

Je choisis, volontiers, de partir cirer les bancs de ma classe. Parfois, quand je n’ai pas d’argent pour me payer quelque chose à mettre sous la dent, pendant que le professeur donne son enseignement, j’ai la tête ailleurs. J’allais dire l’esprit entrain de chercher la solution du repas de midi. Mais, ce sont la même peine. Toujours des rangs kilométriques sur mon chemin. C’est comment ça très souvent.

Le seul avantage

Je ne désespère pas. Car le seul avantage dans cette peine pour aller manger, c’est que bon ça prépare à la patience. Donc, je me résigne et toutes les leçons que j’en tirerai me seront utiles à l’avenir. Et puis, c’est éphémère comme dit un proverbe Bamabara : ‘l’on ne se résigne pas pour toute la vie, on se résigne pour un bout de temps’’. Certainement, on me reconnaîtra par son sens élevé de la patience. Ah, j’allais oublier, une autre sagesse Bambara ne disait-il pas à ce propos : ‘’C’est une patience sans faille qui fera pousser, un jour, de poils su l’œuf’’

En fin, j’espère que, plus qu’une caractéristique, la patience sera mon identité ; si bien sur la faim ne me pousse pas à désobéir la queue. On ne sait jamais.


Un cellulaire-made-man

P comme Portable, P comme Pène

son bureau

P comme Portable; P comme Pène

’Ma vie est telle aujourd’hui parce que le téléphone portable existe’’ nous déclare Tidiane Pène en bégayant. S’il y a un homme que le cellulaire a fait, c’est bien M. Pène, vendeur de puces, cartes téléphoniques et  de crédit tout simplement de son Etat. Conformément à sa recommandation, nous allons illustrer cet article par la photo de son bureau : il préfère ne pas apparaitre à l’image.

Des champs à l’université, son point de vente

’J’étais au village, je faisais les travaux champêtres. C’est en 2005 que je suis venu à Dakar pour la première fois. J’ai commencé à vendre des cartes de carrefour en carrefour’’. Tels sont ces débuts dans son future poste qui lui permettra non seulement de gagner son pain à la sueur de son front, mais également d’envoyer de l’argent aux sien restés au village.

Agé de 22 ans, célibataire, élancé comme le sénégalais moyen, Tidiane a pourtant du mal à communiquer avec la clientèle du fait du bégaiement. ‘’Pour pour com.. comb… combien’’ vient-il de dire laborieusement à un client qui vient de lui tendre 5000 F.

Son siège, situé au beau milieu de l’université, est pole d’attraction. ‘’Depuis trois ans, je suis à cette place, j’y gagne beaucoup, la clientèle ne tarit pas, même pendant la nuit’’. Il attire les clients, comme par enchantement à travers son teint clair, reconnaissable de loin. Il utilise très souvent le langage non verbal, tant ses troubles de langage sont notoires.

Gains et Avenir

Un quart d’heure seulement que nous l’observons et il vient de faire une recette de 20 000 F. Et M. Pène d’ajouter ‘’Par jour, je gagne entre 150 000 et 200 000 F. Je donne souvent de carte à crédit à certaines personnes que je connais’’.

A la question de savoir s’il abandonnera un jour son travail, voici sa réponse catégorique : ‘’ Je crois que je suis né pour ce travail, mais le destin ma fait faire les travaux champêtres au village dans mon enfance. Je n’imagine pas ma vie en dehors de la vente des cartes. Ne quitterais jamais cette activité. Je suis là, je rè..res..reste’’.


Les tailleurs, l’attraction de la Tabaski

A 48 heures de la fête  de la Tabaski, la capitale Sénégalaise est prise d’assaut. Les préparatifs vont bon train. Rien n’est laissé au hasard, les petits plats sont mis dans les grands. Les tailleurs sont à pied d’œuvre pour coudre des tas de tissus reçus de leur clientèle pour l’occasion.

Les basins et autres tissus (modernes et traditionnels) sont les véritables attractions de cet événement. Nombreux sont les dakarois qui veulent se faire coudre un ensemble.

Les maîtres tailleurs ou autres couturiers se frottent les mains.  La clientèle est abondante. Mais la pression est forte sur eux. Ils doivent coudre, dans les délais, tous les tissus parvenus sur leur table de couture. ‘’ Chaque année, c’est le même engouement, mais nous mettrons les bouchées doubles pour tenir nos engagement envers les clients’’, assure un professionnel de la coupe et de la couture.

Il faut noter une particularité chez les enfants. Ils sont obsédés par les habits neufs ; ils ne voient en la fête qu’une occasion de porter des vêtements neufs.  Quant aux adultes, certains ou même beaucoup sont indifférents à cette tendance.

Une fois leur ensemble prêt, les hommes les portent pour aller accomplir le rituel de la prière de la matinée le jour de la fête avant de revenir égorger les moutons. Quant aux femmes et aux enfants, ils préfèrent attendre l’après-midi pour se saper et aller de quartier en quartier pour saluer leurs proches.

Sans égard à la crise financière internationale ou à la période de la vache maigre, les dakarois trouveront les moyens pour enfiler de beaux vêtements, au vu de l’ambiance d’avant Tabaski.