babasaley

ET SI ON NE VEUT PAS DU DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE

 » Maintenir une journée de quiétude dans la vie d’une nation, c’est beaucoup. Faire des grandes réalisations c’est formidable. Face au besoin, il y aura toujours des demandes. Face à l’action il y aura toujours matière à critiquer. Il ne peut y avoir d’unanimité sur la manière de faire les choses. Croire le contraire c’est mettre à mal les visions, les champs des connaissances, et les expériences. Prendre en compte les critiques, nous permet de nous corriger, de minimiser nos erreurs.

Le marxisme a prédit la fin du capitalisme eu égard aux contingences et à la nature du système basé sur la domination des classes. Mais le capitalisme a intégré les critiques du marxisme et s’est réadapté. Le résultat est là, la société sans classe n’a jamais vu le jour. Et d’ailleurs les quelques systèmes socialisant ou me maoïsant se sont d’ailleurs muté en système capitalo-socialiste.

En Afrique d’ailleurs, cela n’a jamais existé. Dans les luttes syndicales cela a beaucoup servit à galvaniser, à conquérir des acquis. Mais dans la sphère politique les partis socialistes et même libéraux n’existent que de nom. Il ne reste que le discours, quelques fois populistes et dénués de réalité.

Le point commun à tous ces partis, c’est le respect des desiderata de la métropole, avec des compromis à clé et même des compromissions des intérêts du peuple. Le monde est devenu juste une vaste jungle ou les grandes puissances sous le couvert d’une démocratie factice, arrivent à tirer leur épingle du jeu.

Nos dirigeants en réalité n’ont rien à cirer avec nous puisque qu’ils sont là pour eux. L’histoire récente de l’Afrique le démontre aisément, à chaque fois qu’un dirigeant a voulu du bonheur de son peuple il est accusé de tous les mots pour ensuite être balayé par la suite, avec la complicité et l’aide bien comprise des hommes des mains tapis dans les rouages de l’ETAT. Lumumba, Sankara, Sékou Touré, Diori HAMANI, Baaré, Tandja… Alors comment voulez-vous qu’on se développe dans un environnement pareil. En fait ce n’est pas que  » L’Afrique refuse le développement, il fallait s’simplement dire et  » ET Si on ne veut pas du développement de l’Afrique « ?


La danse du vent

Je vous dis que ce n’est pas du vent,
Le vent danse,
Une de ces danses à vous couper le souffle,
Le souffle de la danse vous emporte dans le vent,
Le vent du nuage s’amoncelant,
Le vent de l’harmattan,
Le vent emporte le temps,
Le temps de la danse,
La danse du ventre plein,
La danse d’une récolte pleine d’espoir.
Je vous dis que ce n’est pas du vent,
Le vent nous emporte dans les cieux de l’inconnu,
Le vent attise nos espoirs, dans cette contrée sans vent,
Comment se fait la danse du vent?
Dans cette contrée sans souffle,
Comment se fait le souffle du vent?
Le vent artifice,
Le vent du virtuelle,
Tout semble réel dans ce monde virtuel,
Dans ce monde de rêve tout semble vrai,
Dans ce monde du faux semblant tout paraît réel,
Mais quand arrive le temps du vent,
Le vrai vent,
Alors fini le faux semblant,
Le vrai vent soufflera fort comme pour rappeler aux gens,
Eh ! j’existe !
Vous m’avez ignoré, alors goûtez la colère du vent,
Alors le vent deviendra tempête,
Une de ces tempêtes qui vous jette dans les abîmes,
Une de ces tempêtes qui arrache les murs,
Une de ces tempêtes qui traverse les protections,
Une de ces tempêtes qui vous laisse impuissant,
Alors le vent dansera à nouveau,
Alors n’ignorez pas la danse du vent
Je vous dis que ce n’est pas du vent,
Le vent danse,
Et dansera sûrement,
Laissez là danser, sinon elle dansera sur vous,
Vous ne pouvez rien,
Car le vent est le souffle de Dieu,
La main de Dieu,
La création de Dieu,
Alors laissez danser le vent !
Le vent c’est la liberté !
Vous l’étouffez il devient un monstre…
Je vous dis ce n’est pas du vent laissez danser le vent !



La reprocité existe-il entre la metropole et l’ancienne colonie?

Nous avons tout comme l’impression que la colonisation n’est pas terminé. Même si elle n’existe pas sous forme  ancienne, elle a pris une nouvelle forme. Mais le colonisé agit toujours de la même façon. Quand ça ne va pas chez lui, il cours voir la métropole. quand il y a un problème à la métropole, il est le premier à apporté son soutien. Il a grand besoin de ces mic-mac pour se maintenir, car si non la métropole qui a des ramifications politiques dans son pays peut s’en servir pour le déstabiliser. C’est en quelque sorte une stratégie de survie. Aujourd’hui nos dirigeants ont plus peur de la métropole que de nous. La démocratie c’est juste un bandeau pour légitimer ce qui est au fond un piratage des aspirations réels du peuple. La vie d’un citoyen de la métropole est 30 fois mieux que celle d’un citoyen de pays colonisé.


Editorial politique

Il ne faut pas qu’on se leurre le problème de la politique nigérienne est beaucoup plus profond qu’un simple partage de gâteau. Il y a d’abord un problème de culture politique. A lire les différentes analyses on se rend compte que la politique nigérienne est fortement personnifiée, on choisit les hommes, leur provenance, et non leur projet de société. Les positions des uns et des autres sont dictés par soit le maintien dans la mangeaille, ou le profit futur à avoir si telle ou telle personnalité arrive à accéder au perchoir. Ce qui a pour conséquence une impunité ambiante, créant beaucoup d’injustice et de frustration dans les cœurs des adeptes du changement et du politiquement correcte. La pléthore des partis politiques, la place prépondérante des commerçants et autres marchands d’illusion corrobore cet état de fait. L’autre effet pervers se ressent également dans le pourrissement de l’administration publique, de la fonction publique dans son ensemble. Le mérite, a laissé la place à l’appartenance politique pour l’octroi des postes de responsabilité jusqu’à la maternelle. Chacun y va de son ingéniosité pour avoir de quoi  » mettre sous la dent ». Les vrais juges sont mis sur le carreau, le droit est presque bafoué. Alors que des voleurs de 5000FCFA croupissent en prison des pilleurs de déniés publics se la coule douce, sans en être inquiété aucunement. Le tableau est franchement scabreux pour ce pays.
Ensuite les intellectuels ceux qui sont censés donner le bon exemple, utilisent leur intelligence, leur facilité de langage pour accroitre la vampirisation du peuple. Au point où la politique dégoûte. Les politiciens n’hésitent pas à dire sans ambages que  » la politique est le meilleur moyen pour s’enrichir ». Malheureusement cette classe politique dans son ensemble excelle dans cette entreprise de pillage et rapine du peuple aidé en cela par des individus sans foi ni loi. Est-ce vraiment ça la politique? Où le bonheur du peuple ? En effet, le peuple est agenouillé par des préoccupations existentielles ; insécurité alimentaire, problème de santé, une éducation au rabais, une paupérisation galopante…etc.
Le problème de l’ethnocentrisme tant chanté ce dernier temps est juste un moyen de conquête du pouvoir, utilisé malheureusement par tous ces politiciens. C’est une arme pour drainer les gens avec soit. Alors que l’ethnocentrisme pouvait être le moteur du développement des régions à conditions que la décentralisation, le transfert des compétences et l’autonomie des régions soient une réalité, cette concurrence positive pourrait être une émulation du développement à la base. L’on pourrait utiliser cette fierté locale pour résoudre le problème d’incivisme fiscale, de promotion d’une vraie démocratie à la base. A l’image de « ici c’est paris », on peut alors dire ici c’est Téra, la capitale de sonrai, ou Ici c’est Dirkou l’âme des Toubou, sans être taxé d’ethnocentriste.
Face à tous ces problèmes je crois qu’il est grand temps de refonder la politique Nigérienne. Il est de notre responsabilité de changer les choses, car un autre Niger est possible même si selon Bourdieu un sociologue Français « L’histoire sociale enseigne qu’il n’y a pas de politique sociale sans un mouvement social capable de l’imposer ». La politique c’est un art, mais l’art de servir le peuple est non ce servir. Il est grand temps de revenir à l’orthodoxie politique, responsabiliser et encadrer les institutions de l’état pour qu’elle joue leur dans le respect des nigériens et du Niger. Il faut également un consensus autour des priorités nationales. Prenons l’habitude d’évaluer nos politiques pour mieux assurer le bonheur du peuple. Les commerçants doivent faire le commerce et uniquement le commerce, ceux qui comprennent la politique et qui en ont le bagage requis intellectuellement peuvent s’y intéressés, et ceux qui ne savent que faire le commerce, doivent payer les dues de l’état, de n’importe quel bord qu’il soit. Des conditions équitables, complétives d’accès au marché doivent être respecté et des gardes fous pris dans la réalité et tout contrevenant châtié.
La pléthore des partis doit être une histoire. Aucune démocratie ne se construit dans la pagaille et le discours belliqueux et insultant. Je suis peut-être rêveur mais il faut ça pour que le Niger avance véritablement…


Niger : refonder la démocratie

La corruption au sommet de l’Etat nigérien prouve que les élites au pouvoir ne sont plus représentatives de ceux qu’elles entendent diriger.

Il est clair que l’évolution de la chose politique mérite qu’on s’y attarde. Les choses vont tellement vite qu’on semble perdre le Nord. Pas besoin de beaucoup d’éléments pour savoir que l’arène politique au Niger est devenue comme un champ de guerre, où on ne fait pas le distinguo entre les combattants, les concitoyens et les ennemis. Même la détermination du territoire est problématique.

Seul compte le combat de survie politique et de la réalisation personnelle. Il n’y a point de vérité au-delà de cette question. Dans ce chaos ambiant, nous devons nous poser les vraies questions : quelle est notre responsabilité ? Comment sortir sans dommages ce pays de cet imbroglio ? Comment repartir sur des nouvelles bases a l’unisson ?

« C’est ça la politique ?« 

 

N’oublions pas nous sommes tous des Nigériens et nous avons le devoir de lui porter secours. Ce n’est pas la position sociale qui fait que nous sommes soucieux du bien commun ou qui fait que nous en devenons protecteur. Nous avons le devoir de servir ce pays sans parti pris, car nos salaires sont payés par les contribuables de ce pays, tout comme nos études. Le devoir de ne pas cautionner une injustice et d’œuvrer pour une juste cause. Nous avons la responsabilité de laisser un pays crédible a la génération à venir.

Il est clair aussi que cette génération politique est en elle même une bombe pour ce pays. Elle excelle dans le même mode de gouvernance, la même ligne de défense, les mêmes affaires scabreuses. On a l’impression que si les hommes changent, les mêmes pratiques restent. Certains ont goûté à toutes les sauces. Ils étaient voleurs et alliés selon les contingences. Vous allez me dire : « C’est ça la politique ? A qui profite le business ? Et ceux qui votent alors ? » Sans rentrer dans le mobile du vote lui-même, je dirais qu’il est temps de refonder la démocratie nigérienne…


La valse du ventre

L’idéologie de gauche ou de droite n’est que chimère ;
Le discours teinté de progrès, foutaises,
La tête ne réfléchit que si le ventre est plein ;
La tête se porte mieux si la poche est pleine ;
Voilà la vraie idéologie ;
Voilà le vrai pouvoir ;
Celui de manger et boire ;
Celui de construire un château dans une zone protégée ;
Celui de tuer sans être arrêté ;
Celui de voler le peuple et être loué
La valse de ventre ;
Mon ami sais tu ce que c’est la valse de ventre ?
C’est le cri du cœur des accrochés du pouvoir ;
Des gens sans pouvoir mais qui vivent à l’ombre du pouvoir,
La valse des ventres,
C’est l’envi du corrupteur quand il corrompt,
C’est l’appétit du corrompu qui s’attend toujours à ça …
C’est le discours mielleux des fourbes
L’envi de ceux qui profitent ;
De la paresse de la morale ;
De la faiblesse de l’idéologie ;
De la dignité …..

Maman Saley Hameau de la misère edilivre 3 novembre 2014


L’Ecole

Fleuron du savoir,
Temple de la connaissance,
Tu as fait jadis la fierté de l’Afrique,
A travers les grands noms aujourd’hui enfouis ;
Lieu de la culture civique,
Ciment de l’unité naturelle,
Mais aujourd’hui qu’es-Tu devenue ?
Avec la complicité des réformateurs,
Le PAS qui a passé,
Le silence complice des politiciens et technocrates,
Le dictat de la métropole,
Tu es devenue,
Un vaste lieu de gardiennage pour les enfants,
Assis à même le sol nous apprenons sans apprendre,
Nous passons sans avoir le culot de passer,
Il y a deux écoles
Une pour nous les pauvres,
Encadré par les enfants des pauvres,
Sortis dans le moule de la culture de masse,
Avec des diplômes parfois achetés,
Pour la plupart un brevet sans culotte,
Quelques uns une formation de l’école normale,
Quelques rare autres une formation bien pentalonnée,
Une tête bien faite,
Ceux là deviennent parfois sans piston des encadreurs,
Parfois sans niveau,
Ils nous tirent à leur niveau,
Avec des salaires le 40 ou 50 du mois,
C’est des enseignants de seconde zone,
Leur compétence est niée,
Leurs pécules un gagne paix pour les commis,
Beaucoup n’existent que sur papier,
C’est la casserole des inspecteurs,
A coté l’école privée,
Pour les enfants des riches et politiciens,
Là l’éducation y est rigoureuse,
Des maitres triés sur le volet
Pour des résultats à la volée
Avec des salaires réguliers,
C’est la reproduction sociale à l’identique,
Pour la maintient de l’ordre social à l’identique,
Une hégémonie sociale et politique à l’identique,
Pour l’évolution d’un Niger à l’identique,
Des indicateurs d’un Niger toujours à la traine,
D’une école publique à l’abandon,
Pour les enfants du peuple dans le désarroi,
Un lendemain dans le noir de l’intelligence,
Pour cette grande masse qui aspire à voir le soleil,
La lumière de la connaissance,
Pour un progrès plus équitable,
Que deviendra le combat du millénaire dans un monde,
Ou les vulnérables croupissent dans le méandre de la nuit,
Quelle lampe peut-elle éclairer ce noir épais,
De l’injustice, de l’ignorance grandissant ;
Le combat de la lumière doit être notre priorité,
L’école est notre étendard,
Le porte flambeau de l’avenir,
L’avenir d’une enfance de lumière,
Hameau de la misère Edition Edilivre 3 novembre 2014 Paris France


Droit

Droit !
Comme tu es beau à dire !
Que tu es grand et noble à lire !
Ce mot court et simple à écrire.
Fait pensé à des bonnes et douces choses ;
Droit !
La cause de tout mouvement,
De tout bouleversement,
Mais aussi de tout développement,
De la bourgeoisie à la classe prolétaire,
Du patronat aux ouvriers,
De l’employeur à l’employé
On en réclame et revendique ;
Hommes,
Femmes et enfants du monde,
Le proclame en criant ;
Nos droits !
Nos droits !
Nos droits !
A quand alors la plénitude du droit dans ce monde ?
Ce droit tant souhaité et attendu,
Qui pourrait nous le donner ici-bas ?
Nous l’offrir sans sacrifice,
Ce droit ne peut être obtenu aux pris de sacrifice,
Aux pris de nos efforts conjugués
Mais la clé du droit c’est l’éducation ;
Alors lisez et chercher le savoir ;
Vous trouverez alors le droit,
Mais comment s’instruire dans sa hutte abandonnée,
Dans des classes sans maitres,
Dans un système d’éducation dicté par les maitres d’hier,
Avec une classe politique au service des tyrans d’hier,
Avec un peuple sans conscience de son inconscience.
Sans science de sa science,
Hameau de la misère Edlivre 3 novembre 2014 France


Pour une lecture politico-historique du phénomène Boko-Haram.

«Je suis d’avis avec ceux qui disent que BOKO HARAM n’est pas musulman mais antimusulman. Je ne peux pas comprendre que des musulmans nigérians s’attaquent uniquement à leurs frères coreligionnaires alors que de tout temps les problèmes ont existé entre chrétiens et musulmans au Nigéria et non entre musulmans. Je m’aligne avec ceux qui pensent que BOKO HARAM est une émanation directe de Good Luck au seul dessein de se faire élire par son électorat du sud et empêcher l’électorat du Nord de voter ses candidats : Voilà toute la problématique de la secte BOKO HARAM…».
Ces propos, tenus par un compatriote sur un forum nigérien, résument éloquemment l’essentiel des représentations que l’on se fait du mouvement Jamāʿat ʾahlal-sunnahli-l-Daʿwahwa-al-Jihād, plus connu sous le nom de Boko Haram. Mais qu’en est-il réellement ? Le dialogue inter religieux a-t-il toujours été tendu au Nigeria ? Quelle est véritablement la part du complot et des manœuvres électoralistes dans l’inexorable expansion de Boko Haram ? Ces questions invitent à placer le phénomène Boko Haram dans une perspective historique, s’appuyant sur certains aspects de la vie sociopolitique du Nigeria, méconnus des jeunes générations, qui favoriseraient une meilleure appréhension de l’insécurité qui sévit dans le Nord du Nigéria et qui constitue une menace pour notre pays.
1- Contrairement à certaines idées reçues, les éléments de Boko Haram ne s’attaquent pas uniquement à leurs coreligionnaires. Ils ont d’abord commencé par faire exploser des églises, dans presque l’indifférence des leaders d’opinion du Nord. Ce silence « complice » dont ils ont bénéficié au début, leur a permis de bien s’installer ou séré-(installer).Se réinstaller, parce que certains analystes soutiennent que Boko Haram n’est qu’une régénérescence des cendres de la secte de Muhamed Marwa alias Maitatsiné qui a sévit au Nord du Nigéria dans les années 1980.
2- En effet, entre 1980 et 1985, la secte Maitatsiné et sa répression ont fait des milliers de morts, essentiellement des musulmans. La secte ne s’attaquait qu’aux autres leaders musulmans et leurs adeptes ainsi qu’aux forces de l’ordre. Les émeutes de Kano de décembre 1980 par exemple ont fait près de 4177 morts, dont Maitatsiné, le chef de la secte. Et la répression du soulèvement de ses adeptes a fait, en octobre 1982, près de 3350 morts également, près de Maïduguri. D’autres poches de résistance apparurent à Yola en mars 1984 et à Gombé en avril 1985, causant la mort de plusieurs centaines de personnes. En reprenant les rênes du pouvoir des mains d’Elhadji Shehu Shagari, par le biais du Lieutenant-colonel Mohammed Buhari, l’armée mit un terme aux dérives sanglantes de la secte Maitatsine.
3- Donc contrairement à ce qui est assez souvent avancé, les conflits religieux au Nigeria concernaient exclusivement la communauté musulmane. Ils étaient intracommunautaires. Et ils ont toujours été sévèrement réprimés, par une élite politico-militaire, soucieuse de garder l’homogénéité du Nord.
4- Les conflits inter-religieux de grande ampleur, opposant les musulmans aux chrétiens, n’ont commencé qu’à partir du début des années 1990, sur fond de conflits fonciers et commerciaux. Et cela s’est amplifié, tout naturellement, après l’adoption de la Shari’a dans les Etats du Nord.
5- Sinon, les musulmans et les chrétiens du Nord ont globalement vécu jusque-là en parfaite harmonie. Une harmonie « encouragée » et maintenue par les héritiers du Sardauna Ahmadou Bello, fidèles artisans de la mise en œuvre de son idéologie du Grand Nord.
6-L’idéologie du Grand Nord, devrait initialement permettre au Nord de rattraper son retard économique et intellectuel sur le sud de la fédération, y compris en le dominant politiquement. Mais l’unité du Nord, devait être la pierre de lance du projet. Lorsque Sardauna négociait aussi bien avec les autres parties de la confédération que les colons Anglais, il prenait soin de constituer une équipe représentative des sensibilités du Nord. Composée à la fois des musulmans que des chrétiens, des Hausa, des Peuls mais aussi des représentants des autres minorités ethniques.
7- Dans le processus, l’université de Zaria, qui porta son nom, devait être le répondant des prestigieuses universités du Sud et accélérer la production des élites nordistes. Sur le plan politique, l’idée du Grand Nord s’est donc traduite d’abord par la création de l’identité Hausa-Fulani.
8- L’assassinat du Sardauna Ahmadu Bello donna à ses idées la force d’un testament, dont les objectifs devaient être scrupuleusement poursuivis. Les élites politiques du Nord et en particulier leurs officiers veillaient au succès « du projet ». Et le Nord se prononçait effectivement presque d’une seule voix, en suivant la voie qui aurait été tracée par Ahmadu Bello. La seule voix plus ou moins discordante qu’on entendait était celle d’Aminu Kano.
9- L’élite chrétienne que Sardauna a sciemment contribué à constituer avait, elle aussi, pleinement adhéré au décor et était stratégiquement mise en avant, chaque fois qu’un problème opposant le Nord au Sud est susceptible d’avoir une interprétation religieuse. Par exemple, l’arrestation et la « neutralisation » du Général Johnson Aguiyi- Ironsi, qui était accusé de protéger les auteurs des opérations militaires du 15 janvier 1966 au cours desquelles Sardauna et Tafawa Baléwa avaient été assassinés, ont été menées, comme par hasard, par l’officier Théophilus Yakubu Danjuma. Et dans la foulée, pour remplacer le Général Johnson Aguiyi-Ironsi, le choix s’était porté sur un autre officier chrétien. Murtala Ramat Muhamed, le vrai concepteur du contrecoup d’Etat devait rester dans l’ombre.
10- L’oligarchie du Nord savait, en fait, qu’une guerre civile, contre le Sud, « étiqueté chrétien », était inévitable. Alors quoi de plus judicieux que de choisir Yakubu Gowon, un chrétien, pour diriger la fédération. Donc au moment où les caméras du monde braquaient leurs projecteurs sur le Nord « musulman » qui faisait la guerre au Sud « chrétien », les commentateurs étaient obligés de faire constater que celui qui présidait la fédération était certes Nordiste, mais aussi Chrétien. Et aussitôt la guerre terminée et les affaires pendantes liées à la guerre réglées, Yakubu Gowon fut déposé le 29 juillet 1975, alors qu’il se trouvait en Ouganda, au sommet de l’OUA. La responsabilité de ce coup de palais, qui se déroula sans effusion de sang, avait été officiellement attribuée à Joseph Nanven Garba, un autre officier chrétien. Mais Gowon fut remplacé par Murtala Ramat Muhamed, le vrai acteur du coup. Et on confia à Joseph Garba, sa figurine, le portefeuille des affaires étrangères. On peut également constater cette mise en avant tactique des officiers chrétiens nordistes dans les évènements qui ont suivi l’assassinat de Murtala. L’opération ayant été revendiquée par Buka Suka Dimka, un officier sudiste, Théophilus Danjuma, qui assumait à l’époque la vice-présidence, conjointement avec Olusegun Obasanjo, était mis au-devant de la scène. Cependant, sur le terrain et en réalité, le vrai acteur du contrecoup du 13 février 1976, était un bouillonnant officier dénommé… Ibrahim Badamassi Babangida, qui, avec ses éléments, avait encerclé la station de radio dans laquelle se trouvaient les présumés putschistes, en menaçant de faire tout sauter s’ils ne se rendaient pas.
11- La force de cette oligarchie politico-militaire populiste et populaire du Nord, était sa façon d’agir et d’interagir sur plusieurs registres, en s’appuyant sur sa diversité, tout en veillant scrupuleusement au maintien de son unité. Leurs plans étaient imparables, au point de susciter la notion de « Kaduna mafia ». Kaduna étant la capitale du Nord, où siégeait donc l’idéologue Sardauna et où le clan se serait constitué et se retrouvait.
12- L’alchimie de cette élite politico-militaire avec les populations dérangeait, tout naturellement, les élites du Sud, impuissantes et condamnées à subir. Et son présumé plan de perpétuer la domination politique du Nord sur le reste de la fédération suivait son bonhomme de chemin, sans difficulté. Une anecdote attribuait d’ailleurs à Ibrahim Badamassi Babangida cette phrase : « Nous ne savons pas ceux qui vont nous succéder. Mais nous connaissons ceux qui ne nous succéderont pas ! » .
13- Mais le tournant commença à partir de 1993, avec la victoire électorale inattendue de Moshood Abiola sur le nordiste Bashir Tofa, aux élections du 12 juin 1993. Moshood Abiola était un richissime musulman, mais…sudiste. La populiste oligarchie s’était alors subitement retrouvée face à un dilemme sans précédent. Concéder l’alternance du pouvoir au Sud ou récuser les aspirations des populations du Nord, qui l’ont aussi élu ? Une partie aurait été pour la validation des résultats et l’autre radicalement opposée.
14- La division était tenace dans le clan des officiers nordistes. Et le Sud, en particulier les intellectuels yoruba, ne cessait de brandir les menaces de désobéissance. Dans la foulée, ils trouvèrent une solution bancale. Donner le pouvoir à un Yoruba, mais celui qu’ils auraient eux-mêmes choisi. Abiola, le choix des populations, était un peu trop imprévisible, pas assez facilement manipulable, etc. à leur goût. Enerst Shonekan devait faire l’affaire. Cela a partiellement calmé l’ardeur de certains intellectuels Yoruba. Mais les plus véhéments, comme le prix nobel Wolé Soyinka ou le tumultueux Bola Ahmed Tinibu ont préféré l’exil et bien d’autres ne cessaient de réclamer la libération de Abiola de prison et son investiture au pouvoir.
15- La frange radicale, incarnée par le Général Sani Abacha, déposa littéralement Shonekan, au bout de 3 mois, pour reprendre les choses en main et faire taire, comme à leurs habitudes, et par tous les moyens, les opposants sudistes. Mais le sud était de plus en plus intenable. Et le Général Sani Abacha plus que jamais intransigeant.
16- Finalement, après un « nettoyage » dans les rangs des officiers yoruba et sudistes, suite aux allégations d’une tentative de coup d’Etat menée par le numéro deux du régime, le Lieutenant-général Oladipo Diya, celui qui était donc censé assumer l’intérim de la présidence, Sani Abacha mourut subitement, le 8 juin 1998. Et le 7 juillet 1998, donc près d’un mois après, Mashood Abiola décéda tout aussi brusquement, devant une délégation internationale, composée de Susan Rice, venue s’enquérir de ses conditions de détention. I-né-dit. Fait de hasard pour certains, un coup des « maitres » pour d’autres. Toujours est-il que les pendules semblaient avoir été remises à l’heure.
17- Le général ABOUBACAR AbdouSalami, frère adoptif de Ibrahim Badamassi Babangida, plus conciliant que Sani Abacha, écarta les risques d’une implosion de la fédération et d’une guerre civile. Et l’élection du Général Olusegun Obasanjo mit graduellement un terme à la grogne des intellectuels activistes yoruba et leurs populations.
18- Il est important de rappeler que le constat d’un éventuel transfert du pouvoir politique au Sud, a fait accélérer le projet du rapprochement de la capitale de la fédération du Nord. Elle a donc été transférée de Lagos à Abuja. L’essentiel de l’artillerie du Nigeria ayant toujours été maintenu au Nord, sous le contrôle d’éléments « fiables ». L’occupant de Asu Rock, pourrait donc, au besoin, être déposé, selon les humeurs et les intérêts de certains milieux oligarchiques nordistes, foncièrement attachés à la domination politique du Nord.
19- Seulement, Obasanjo que d’aucuns présentaient au début comme le candidat de l’establishment du Nord, celui qui protègerait leurs arrières, sécuriserait leurs intérêts et qui serait donc une solution à leur perte d’hégémonie politique, s’est révélé un véritable problème. Leur… problème.
20- Aucun officier sudiste ne connaissait aussi bien l’oligarchie politico- militaire nordiste qu’Olusegun Obasanjo, ancien numéro 2 de Murtala Muhamed. Il connaissait tellement bien leur force de frappe, qu’il s’était empressé de leur « rendre le pouvoir », après l’intérim qu’il assuma à la mort de Murtala.
21- Mais Obasanjo connaissait aussi leur faiblesse. Il savait que le Grand Nord était né et se nourrissait de son unité. Les Hausa seraient par exemple, selon les statistiques, majoritaires au Nord. Mais contrairement à une idée fortement répandue, aucun Hausa n’a jusque-là dirigé le Nigeria. Shagari étant Peul, tout comme Buhari et le défunt Yar addua, le chrétien Yakubu Gowon issu d’une minorité ethnique du middle belt. Murtala Muhammed était aussi issu d’une minorité ethnique de Jos (son père aurait été chrétien, avant de se convertir à l’âge adulte à l’islam), Ibrahim Badamassi Babangida et Abdousalami Abubacar, frères adoptifs (IBB ayant été élevé par son oncle, le père d’Abdousalami, après le décès de son père biologique), sont issus de l’ethnie gwari et les scarifications de Sani Abacha indiquaient qu’il était kanuri. Mais tout cela ne se voyait pas de l’extérieur, à cause de l’unité que Sardauna avait créée et léguée.
22- Toutes ces personnalités, à l’exception de Yakubu Gowon, étaient ou sont de confession musulmane. Et elles ont presque toutes, directement ou indirectement, eu à gérer les revendications de la shari’a et les velléités de l’extrémisme religieux au Nord. Mais elles n’ont jamais voulu céder et y ont répondu par des répressions, parfois extrêmement sanglantes, comme il a été souligné. Et tout cela pour préserver l’unité du Nord.
23- Cette fermeté des officiers nordistes face aux revendications religieuses tranche, étrangement, avec la facilité avec laquelle Obasanjo, « étiqueté chrétien » a voulu satisfaire les mêmes requêtes. Et le tour fut joué. Le contexte était devenu favorable au foisonnement des groupes extrémistes qui ne cessent de mettre à mal l’unité et la quiétude tant enviées des nordistes.
24- Il ne serait pas étonnant de découvrir que, de la même façon que les officiers Nordistes avaient saucissonné, à la fin de la guerre civile, les Etats Ibo pour les priver des ports, des mesures aient été prises pour rendre l’armée fédérale inopérante face à la nébuleuse Boko Haram, dans le simple but de mettre un terme à l’hégémonie politique du Nord. La nomination d’un Ibo à la tête du Ministère de la Défense en 2006, pour la première fois de l’histoire du Nigeria post guerre civile, pourrait donner à cet égard du grain à moudre aux tenants de la théorie du complot. Et ceci d’autant que le Ibo en question n’était autre que…
Thomas Aguiyi-Ironsi, le fils du défunt Général Johnson Aguiyi-Ironsi. Le fond du problème, même si la thèse du complot s’avérait, est donc visiblement loin d’être religieux. Il serait plutôt politique. Une réponse aux politiques de domination et d’exclusion qui ont été menées consciemment ou inconsciemment par les élites nordistes durant des décennies.
25- Mais au-delà d’une probable stratégie de revanche politique du Sud sur le Nord, l’incapacité de l’armée nigériane à mettre fin à l’expansion de Boko Haram est aussi, concrètement, la conséquence des tentatives récurrentes des coups d’Etat qui ont caractérisé le pays et des gigantesques réseaux de corruption qui les provoquaient ou les alimentaient. L’armée, en tant qu’institution, en a été affectée, dans sa cohésion, son éthique et son efficacité.
Les tentatives de coups d’Etat étant monnaie courante, la préoccupation des officiers qui se sont succédé au pouvoir était moins de renforcer les capacités opérationnelles de l’armée que de surveiller et d’affaiblir les factions ou unités susceptibles de les renverser.
26- Dans son discours d’investiture du 29 mai 1999, prononcé devant un parterre de personnalités, parmi lesquelles Nelson Mandela, Rev. Jessy Jackson, le prince Charles, etc., Obasanjo esquissa une poignante description de la réalité de l’armée nigériane. En voici la traduction : « l’incursion des militaires en politique durant ces 30 dernières années, a été un désastre pour notre pays et pour l’armée. L’esprit de corps a été détruit, le professionnalisme n’existe plus. Les jeunes s’engagent dans l’armée non pas à cause de la noblesse de la carrière militaire, mais pour uniquement participer aux coups d’Etat, devenir des gouverneurs […] En tant qu’officier à la retraite, mon cœur saigne face à cette dégradation des compétences de l’armée. Un profond travail de ré- orientation et de redéfinition de ses rôles s’impose. Des efforts de ré- encadrement et de rééducation de ses éléments doivent être entrepris, pour les amener à accepter l’autorité du régime démocratique et permettre à l’armée de retrouver sa fierté, son professionnalisme et ses valeurs initiales… ».
27- Dans le mois qui a suivi sa prise de fonction, Obasanjo prit un décret, pour mettre à la retraite tous les officiers qui ont servi dans un gouvernement, pendant une période d’au moins 6 mois. Cette mesure, élargie aux anciens gouverneurs et PDG des entreprises publiques, a contraint plusieurs dizaines d’officiers à la retraite. En clair, presque tous les officiers qui ont été impliqués dans les coups d’Etat ou tentatives de coups ont été remerciés. L’armée nigériane s’était donc à l’occasion débarrassée de presque tout ce qu’elle avait d’officiers millionnaires, politisés, ethnicisés et corrompus etc., mais aussi de ses vétérans de la guerre du Biafra ou ceux qui étaient à l’époque leurs aides de camp et proches collaborateurs. Conséquemment, la mesure a permis à la quatrième République d’avoir une durée de vie plus longue que les précédentes et de mettre à son actif des acquis importants, dont la relance de l’économie nigériane, comme le soulignent certains analystes de l’ère Obasanjo. Mais elle a aussi privé le Nigeria de nombreux talentueux et valeureux officiers nordistes, dont l’expérience et la pugnacité auraient été des atouts considérables dans la traque et neutralisation de Boko Haram. Et ceci d’autant que le tempérament du tandem Yar’adua – Goodluck était un peu aux antipodes de la fermeté requise pour contenir le mouvement Boko Haram, qui a surgit en 2009, deux ans après le départ de Obasanjo au pouvoir.
28- La candidature de Umaru Musa Yar’adua avait, faudrait-il le rappeler, été activement appuyée par Obasanjo, pour contrecarrer l’ascension de Atiku Abubakar, son tumultueux vice-président, avec qui il avait eu des rapports tendus vers la fin de son second mandat, en grande partie à cause de sa volonté de faire modifier la constitution pour faire un troisième mandat. La préférence de Obasanjo pour Umaru Yar’adua pourrait aussi s’expliquer par sa volonté d’honorer la mémoire de son grand frère, le Général Shehu Umaru Yar’adua, qui fut son Vice-président (1976-1979) et surtout son compagnon dans les geôles de Sani Abacha, où il trouva la mort des suites d’une crise cardiaque…selon la version officielle. Mais le choix de Obasanjo était aussi motivé par le souci de laisser le Nigéria entre de bonnes mains, à mêmes de conserver les acquis de ses réformes et de les poursuivre. Des mains, qu’il pourrait cependant manipuler au besoin. Une certaine façon de faire un troisième mandat, par procuration. Umaru Yar’adua avait une solide réputation d’intégrité, qui faisait l’unanimité. Cette grande, et plutôt rare, qualité qu’il possédait, n’avait cependant pas véritablement réussi à compenser son manque de notoriété d’homme à poigne. Ses problèmes de santé et les absences prolongées qu’ils lui imposaient, ont davantage accentué son tempérament calme et effacé. Cette situation a créé une espèce de vide, face au manque évident de charisme et d’autorité de son vice- président, Goodluck Jonathan, un autre poulain d’Obasanjo. Boko Haram a donc profité de ces moments de fragilité du pouvoir fédéral pour surgir. Des moments de flottement, qui ont favorisé par ailleurs le retour massif des pratiques corruptives, y compris au sein de l’armée. La confirmation de Jonathan Goodluck à la tête de la fédération après des élections violemment contestées au Nord en 2011, a davantage aggravé la situation. Une armée mal gérée et visiblement sous-équipée, un pouvoir souffrant d’un déficit de légitimité et qui peine à s’imposer, etc.. Ce fut un scénario idéal pour Boko Haram qui, comme d’autres groupes terroristes qui évoluent dans la zone sahélo- saharienne, au Moyen Orient et dans bien d’autres régions du monde, n’aspire qu’à répandre ses macabres activités.
29- Boko Haram, c’est aussi en effet un mouvement qui évolue dans un contexte international caractérisé par la montée des groupes terroristes. Il est donc dans l’air du temps. Le temps du terrorisme. Il a son propre sanglant agenda. Et ses incursions sur le territoire camerounais démontrent bien son intention d’inscrire ses activités dans un cadre transnational. Une sombre ambition que l’élection du Général Muhamed Buhari, homme de poigne, qui qualifie le mouvement de bande de délinquants, risquerait fort de compromettre. Et ceci d’autant qu’il a déjà fait ses preuves dans la gestion des insurrections, en « asphyxiant » les dernières poches de résistance des adeptes de Maitatsine. Général Buhari plaide par ailleurs, en faveur d’un retour au climat d’entente interconfessionnelle, pour mettre fin aux divisions que Boko Haram avait alimentées et savamment exploitées, dans le but d’implanter son dispositif de terreur. Son penchant prononcé pour l’ordre, la discipline et la transparence dans la gestion des affaires publiques, qui se sont traduits lors de son passage au pouvoir par la mise en œuvre rigoureuse de son concept de WAI (War Against Indisciple), la guerre contre l’indiscipline, portent à croire qu’il serait plus à même de combattre Boko Haram, en démantelant les réseaux de corruption. Ces réseaux de corruption qui, en favorisant l’enrichissement d’une extrême minorité au détriment de la majorité, contribuent à la création des masses grossissantes de déshérités et de désœuvrés, dans lesquelles Boko Haram pioche l’essentiel de son macabre personnel et ses bras armés. Autant donc d’éléments qui montrent clairement combien Boko Haram avait tout intérêt à créer un climat insurrectionnel au Nord, défavorable à l’avènement de Buhari au pouvoir. C’est aussi ce qui expliquerait en grande partie l’attentat qui a visé son cortège dans l’Etat de Kaduna le 23 juillet 2014, faisant une trentaine de morts et beaucoup de blessés, dont deux de ses gardes corps.
30- La gestion de l’insécurité créée par Boko Haram au Nord, est sans conteste un des enjeux majeurs de l’élection présidentielle de février prochain. L’échec patent de Goodluck sur ce dossier a fini par rallier au camp de Buhari, beaucoup de personnalités influentes du Nord, militant au People’s Democratic Party, qui étaient jusque-là réticentes vis-à-vis de Buhari ou qui lui reprochaient son application stricte et non sélective du WAI. Une des actions spectaculaires du régime Buhari dans le cadre du WAI, peut-on le rappeler, avait été sa tentative de ramener au Nigeria, dans une valise diplomatique, l’ancien Ministre des Transports de la seconde République, Umaru Dikko, accusé de corruption. Cette opération, qui avait été minutieusement planifiée avec le concours des agents secrets israéliens du Mossad, n’a finalement pas abouti, Umaru Dikko ayant été découvert, fortement sédaté, dans « le coffre diplomatique », à l’aéroport de Londres. Mais elle démontre jusqu’où Buhari était allé dans sa volonté de traquer la corruption et les présumés corrompus. Elle explique pourquoi certaines fractions de l’oligarchie politico-militaire étaient frileuses à l’idée de son retour aux affaires. Cette frilosité d’une bonne partie de l’oligarchie était en grande partie la cause de l’échec de ses trois candidatures précédentes aux présidentielles (en 2003, 2007, 2011).
31- La débâcle de l’armée fédérale devant les groupuscules de Boko Haram est devenue un spectacle affligeant, humiliant et insupportable pour les vétérans de la guerre du Biafra, parmi lesquels le Général à la retraite Olusegun Obasanjo. C’est dans ce sens qu’il faudrait aussi comprendre la posture de « cannibalisme électoral » adoptée ce derniers temps par Olusegun Obasanjo, à travers ses virulentes critiques contre Goodluck, le candidat du PDP, un parti dont il est l’un des principaux fondateurs. Les allégations d’incompétence de Goodluck sur le dossier Boko Haram et de la corruption de son équipe, qu’Obasanjo ne cesse de brandir publiquement depuis la sortie de ses mémoires, constituent un considérable avantage compétitif pour Buhari, le candidat du All Progressives Congress (APC), que l’on a tendance à classer parmi les cautions morales de l’oligarchie politico-militaire du Nord. La virulence des critiques d’Obasanjo et leur fort probable effet désastreux sur le score du PDP dans le Sud-ouest, au moins, ont motivé le déplacement des gouverneurs de ce parti auprès de celui-ci, dans le but de l’amener à adoucir au moins ses critiques, à défaut d’afficher son soutien pour Goodluck. L’enjeu est de taille.
32- Les électeurs du PDP dans le Sud-ouest, sont plutôt attachés à la personne d’Olusegun Obasanjo, qu’ils ont commencé à soutenir, dans le courant de son premier mandat. Il est à cet égard utile de rappeler que, lors des élections présidentielles de 1999, le ticket Olusegun-Abubakar Obasanjo, soupçonné d’être « parrainé » par l’oligarchie politico-militaire du Nord, a été « boudé » dans le Yoroubaland. Il n’a récolté, par exemple, que près de 15% des suffrages exprimés valables à Ondo, 30% à Ogun, 24% à Osun, 25% à Oyo, 27% à Ekiti et seulement 12% à Lagos. Le Sud-ouest lui a ainsi préféré son adversaire, Olu Falaë, un autre Yorouba, présenté par la coalition Alliance for Democracy (AD)- All People’s Party (APP). Mais à l’issue des présidentielles de 2003, tous ces Etats, ont basculé au PDP, en lui accordant près de 95% des suffrages à Ondo, 95% à Osun, 94% à Oyo, 69% à Lagos, 92% à Ekiti et jusqu’à plus de 99% à Ogun state, son Etat natal. Des chiffres qui montrent clairement l’influence du « facteur Obasanjo » sur l’électorat PDP ainsi que les désastreuses conséquences que sa mésentente avec Goodluck pourraient avoir sur les scores de celui-ci dans ces régions. Le choix du colistier de Buhari, qui a aussi été influencé par la situation qui prévaut au Nord, est un autre élément qui pourrait également élargir le cercle de soutiens de l’APC dans le Sud du pays.
33- L’éclatement des affrontements inter-religieux en marge de la contestation des résultats des présidentielles du 16 avril 2011, essentiellement dans les fiefs de Buhari, a suscité l’émergence dans certains milieux, au début de l’année 2012, des allégations de connivence entre des branches de l’oligarchie politico- militaire du Nord et Boko Haram. Des connivences qui auraient pour but de rendre, sinon le Nigeria, le Nord ingouvernable, afin de précipiter le retour du pouvoir au Nord. Buhari est ainsi, dans le processus, présenté comme un dangereux fondamentaliste. Le choix de son colistier a de ce fait pris une dimension beaucoup plus importante qu’il n’en avait eue lors de ses précédentes candidatures. L’idée de l’éventualité du choix d’un colistier sudiste musulman donc un «muslim-muslim ticket » avait été longuement évoquée. Les noms de Bola Ahmed Tinibu ou de Babatun de Fashola, militants influents de son fief de Lagos étaient mêmes avancés. Finalement, il a opté, comme les fois précédentes pour un «muslim-christian ticket », avec le choix du juriste Professeur Yemi Osinbajo, dont l’épouse est issue de la famille… du défunt Chief Obafémi Awolowo, celui qui avait été pour le Sud-ouest et dans le cœur des Yorouba, ce que Sardauna Ahmadu Bello représente pour les Nordistes. Ce qui pourrait représenter un avantage supplémentaire pour l’APC, qui contrôle déjà la forte agglomération de Lagos, compte tenu de la dimension clanique du jeu électoral nigérian. Mais le Professeur Osinbajo est surtout un intellectuel engagé, fondateur d’un think thank sur la justice, ainsi que d’autres structures militant pour l’accès des pauvres à la justice et à l’alphabétisation, avec une attention soutenue accordée à… la scolarisation des enfants. Un message clair donc envoyé à Boko Haram. Mais aussi un choix stratégique qui a désarçonné tous ceux qui l’attendaient autour du muslim-muslim ticket pour renforcer les soupçons et allégations d’extrémisme à son encontre. Le choix du Professeur Osinbajo est surtout un signe de sa volonté de mettre un terme aux conflits interconfessionnels. Et cela semble avoir convaincu certains milieux chrétiens. Des églises du Sud par exemple, et non des moindres, lui apportent son soutien et appellent celles du Nord à faire de même. Parmi ces églises figurent bien sûr la célèbre Redeemed Christian Church of God, dans laquelle le Professeur Osinbajo officie aussi comme Pasteur et dans l’une des branches de laquelle Goodluck célébra en grande pompe le mariage de sa fille il y a quelques mois. Il y a également la très populiste paroisse réformée de Enugu, dont le prêtre a donné clairement les consignes d’un vote en faveur de Buhari qui, selon lui, incarne le changement dont le Nigéria a besoin et représente une alternative crédible contre la corruption, l’insécurité, le chômage et la baisse du pouvoir d’achat des Nigérians. L’église catholique est une voix fortement audible dans le Sud-est, qui est déjà globalement insatisfait du bilan de Goodluck. Autant donc d’éléments qui peuvent laisser croire que la percée significative dans le Sud qui avait manqué à Buhari lors de ses précédentes candidatures n’est plus improbable.
34- Dans les coulisses de la campagne, l’équipe de David Axelrod, l’architecte de la spectaculaire campagne de 2008 d’un certain…Barack Obama, est mise à contribution pour maximiser les probabilités d’une indispensable percée sudiste sans précédent du Général Muhamed Buhari. Mais ce qui plaide le plus en sa faveur, c’est surtout le désir de changement qu’éprouvent des millions des Nigérians, pour sortir de l’impasse sécuritaire et économique dans laquelle ils se trouvent et sur laquelle Goodluck ne semble pas avoir de l’emprise. Les thèmes de campagne mis en avant, favorisent clairement le candidat d’APC, qui a le vent en poupe. Mais le candidat du PDP dispose d’un atout qui, dans le contexte africain, n’est pas négligeable : celui d’être le président sortant.
Enfin, le Nigeria est tout un continent en lui tout seul. Ces points évoqués ne peuvent par conséquent pas épuiser toute la complexité de la problématique Boko Haram et ses implications dans la compétition électorale en cours. Ils auront néanmoins apporté quelques éléments d’appréciation supplémentaires à certains et donner à d’autres la possibilité de nuancer et même de récuser l’interprétation des éléments ici présentés. L’essentiel étant d’élever le niveau du débat et de l’enrichir, afin de donner aux uns et aux autres la possibilité de se faire leurs opinions, en se basant sur des faits et non sur des idées reçues et fausses évidences. L’intérêt de cette approche historique et structurelle, en plus de sa dimension complémentaire avec une analyse strictement conjoncturelle et évènementielle, c’est aussi, et peut être surtout, la possibilité d’une identification des causes à la fois immédiates et lointaines du phénomène Boko Haram qu’elle offre à l’opportunité qu’elle donne à chacun et à chacune de réfléchir sur les voies et moyens d’épargner, à court, moyen et long termes, une telle épreuve à l’Etat fédéral du Nigéria. Elle nous invite à examiner la solidité des piliers sur lesquels reposent le Nigéria afin de prendre des fermes résolutions allant dans le sens de les renforcer. Elle nous pousse à interroger notre rapport à la différence et nous incite à mettre nos savoirs et savoir-faire au service de la promotion de la tolérance, de la justice et de l’équité, ingrédients indispensables à la diffusion d’une solide culture de la Paix, capable de résister aux assauts et velléités des forces centrifuges, mêmes les plus pernicieuses. Elle nous exhorte à évaluer et à édifier notre capacité à placer les valeurs humanistes au-dessus de toute autre considération temporelle et l’épanouissement de l’être humain au cœur de nos préoccupations majeures et ambitions.
Avec une pensée profonde pour les filles de Chibok, leurs familles et ceux qui œuvrent inlassablement pour leur libération, de façon désintéressée.
Une analyse pertinente d’un internaute.


La Liberté

Être libre n’est pas faire ce qu’on veut, mais ce qu’on a jugé meilleur et plus convenable. Qu’est-ce qui plus convenable dans ce monde que de respecter l’autre dans tout ce qu’il a de différent de toi. Qu’est-ce qui est plus convenable que de ne pas dénigrer les croyances des autres même si on se dit athée. Qu’est-ce qui est plus convenable que de respecter les valeurs de l’autre même si on est anarchique. Rien, absolument rien ne permet de faire des railleries sur les croyances des autres. Alors, je pense que nous devons avoir une claire notion de la liberté. La liberté ne donne pas carte blanche pour faire toutes les abominations… Alors Charlie ou pas je pense que nous devons tous nous interroger et peut-être même nous accorder sur la vraie notion de la liberté.


Charlie Extrémiste

On pensait révolu la distinction barbarie et civilisation. Et bien non ! Elle est toujours puissante dans les calculs, les faits et gestes des gens. Dans l’imago occidental tous les musulmans sont des terroristes. L’histoire récente de l’attaque du journal Satirique Charlie hebdo nous le montre amplement. Charlie est assimilé à la liberté d’expression. Mais la liberté d’expression sans respect des cultes et des valeurs des personnes est à mon sens chimérique et même anarchique. Il n’y a pas de liberté sans contrôle sans limite. Cette forme de liberté qui est prônée par l’occident est une liberté liberticide. Elle est à la base de beaucoup de dérapage. Mais pourquoi diable s’en prendre au symbole d’une religion qui prône la paix. Quand ces adeptes réagissent on les qualifie de tous les maux. Bien sûr dans toutes les régions il y a des extrémistes. On peut également qualifié d’extrémiste Charlie Hebdo qui a refait la même caricature qui a tué ses journalistes. Rien n’explique ces dessins car ils choquent tous les musulmans du monde entier ; Même ceux qui se disent Charlie. Respectez nos valeurs et notre religion, nous respecterons votre athéisme. Etre athée c’est un choix, mais n’attaquez pas de grâce la religion des gens. Est-ce que les musulmans ont choisi d’être dans cette tourmente ?
C’est Charlie qui a créé cet amalgame. Charlie même si tu es touché par ce que tu as provoqué, laisse les musulmans et leur prophète tranquille sinon tu n’es pas mieux que Boko haram ou l’Etat Islamique. Tu es extrémiste !


Je ne suis pas Charlie

Si être Charlie est être contre la religion musulmane alors je ne suis pas Charlie… Je ne le serai certainement jamais. Je suis contre le fait de tuer au nom de ma religion…parce qu’elle est paix et tolérance. Je suis pour la tolérance, cohabitation pacifique des peuples. Je veux qu’on respecte ma religion comme je respecte ta religion. Je pense qu’il n’y a pas que la violence pour régler un différend. Un pays de droit c’est aussi un pays qui donne les chances en justice à toutes les catégories sociales. Pour les caricatures Charlie aurait du être trainé en justice. Cela ne justifie pas en aucune façon le meurtre.

Si être Charlie, c’est être tolérant, évité l’amalgame, respecter la vie humaine car elle est sacrée dans toutes les réligion. alors je suis Charlie…


Charlie pour l’éternité

Il était un soir,

Un des plus macabres de l’humanité,

La liberté prise pour cible,

La conscience de ceux aux noms desquels l’acte a été commis derangée

S’en est fini de charlie pensaient-ils!

Mais charlie s’est reincarné dans la conscience de l’humanité

Pour l’éternité L’acte à jamais blamé,

Même pour un dessein comment imaginer une telle barbarie,

Même pour un dessin comment ignorer les valeurs qui le porte,

Beaucoup ont manifesté  leur colère,

D’autres creent l’amalgame en cofondant nos coeurs à ces barbares,

Nous ne sommes pas les bourreaux de Charlie,

Nous sommes paix et notre religion est paix,

Charlie pour l’éternité..


Bonne année 2015

L’année 2014 est sur le point de partir. Elle a charrié dans son sillage beaucoup de joies et de peines.

En Afrique on retient entre autre la disparition de Nelson Mandela, la maladie d’Ebola qui continue à faire des ravages en Sierra Leone, Guinée et Libéria. Il faut également souligner la montée en puissance des groupes extrémistes, Mujao, Boko Haram, l’Etat Islamique.

Au Niger on retient, l’exil du président de l’assemblée monsieur Hama Amadou, le gout du déjà vécu de la politique nigérienne, avec en toile de fonds des guerres de clans, des combats de positionnement, des discours auréolés de bonheur et une dose exagérée d’optimisme béat qui tend à dire « tout ce qui est bon c’est mon œuvre, et revanche tout ce qui est mauvais je l’ai trouvé sur place ». Tout est rose et ce qui ne pas rose ce que c’est rose qui l’a trouvé. Mais c’est surtout l’arrivée prématurée de 2016 dans les discours et les actes. Et pendant ce temps le très pauvres vit au jour le jour. Le faible se fait emprisonner pour des délits mineurs. Et les grands se sucrent belle les biens du peuple. 2014 est partie et 2015 pointe le nez. Comme une eau dormante elle charrie certainement des grandes souffrances, mais aussi des joies et d’espoirs. Je formule le vœu qu’elle soit comme une eau clair de laquelle l’on peut entrevoir tous les dangers et les prévenir. Mais c’est mon vœu… Qui sait ce que les grands de ce monde agenouillés par une crise économique larvée en pensent. ….

Nous sommes dans un monde matérialisé par la loi de talion. Les grands vivent au-dessus des petits. Pensez-vous que les guerres arriveront à terme ? Alors qu’elle sera le sort des grandes firmes d’armement dans le monde ? Pensez-vous que les maladies finiront dans ce monde ? Que vont manger les grandes industries pharmaceutiques ?

La quête du gain est devenu le sport favori de tout un chacun. L’appétit vorace est sans cesse aiguisé par le comportement de nous autres. On planifie, on cherche, on construit, on détruit. Le monde est un éternel recommencement. Les années pointent des périodes, constituent l’aboutissement ou la dégringolade des certaines entreprises.

2015 ne sera pas certainement différente… Mais on espère toujours le contraire.

Bonne année 2015 Chers bloggeurs et bloggeuses.


Politique: clivage gauche-droite en politique

Il est clair que les éléments de différenciation entre les politiques de gauche ou droite reposent sur des aspects économiques et monétaires. En effet pour la droite l’économie du marché ne doit en aucun cas être entravée dans son fonctionnement. Elle suggère que soit abolie, par exemple, toute espèce de législation du travail : tout ce qui limite la durée du travail, impose des cadres à l’activité, ou pire, fixe un salaire minimum, y apparaît contraire à l’efficience économique. En revanche la gauche suggère un interventionnisme de l’état une redistribution de la richesse. Mais il est en constater qu’en «  il n’y a clairement pas de relation simple entre ce que disent et proposent les théories économiques, et ce que disent et proposent les partis politiques (de gouvernement) — et encore moins avec ce qu’ils font. »[1]

La différenciation entre les politiques dit de gauche ou de droite n’est pas seulement figée aux seules dimensions politiques et monétaires. Il y a un certain nombre de valeurs qui sont généralement attachées aux clivages gauche-droite.

Ainsi parmi les valeurs de droite on peut citer : le mérite, l’ordre, le travail, la sécurité, la loyauté et la tradition. La droite rejette tout ce qui est reforme brusque. Et est attaché à l’ordre établit « contre le mariage gay par exemple », même si par ailleurs elle partage les notions de liberté,  nations, et tolérance avec la gauche. Pour la gauche justement les valeurs qu’elle chérit sont : l’égalité, la solidarité, la tolérance, le changement et l’insoumission ; on dit que la gauche est « progressiste tandis que la droite est conservatrice » c’est en référence justement à ces valeurs.

 

[1]  Introduction à l’analyse économique, Christophe DARMANGEAT.


feuilleton politique: le manguier central a finalement un occupant

Episode 9 Il y a beaucoup des choses que dame nature n’a pas prévu et pourtant face a l’urgence la nature s’est elle même dereglee. Des événements en cascade, des aveugles arrêtés comme appât libérés. Les partisans de l’aveugle exilus s’insurgent. Il semble que le champignon importé n’est jamais plus véritablement un problème. Surtout que le perchoir est donné a un dissident histoire de les fidéliser en prélude aux élections de 2016. Les spécialistes craignent l’effet boomerang…


Feuilleton politique : L’imbroglio autour du remplacement de l’aveugle Exilus

Episode 8

Tout reste à croire que dame nature n’a pas prévu le remplacement de l’aveugle Exilus. Charrié par l’ouragan pour une affaire de champignon importé sur le jardin paradisiaque, ou pour avoir changé de robe, allez savoir, l’aveugle Exilus est accusé d’avoir pollué l’environnement du jardin paradisiaque. Pour ces partisans c’est proprement scandaleux, « comment un fruit, légal, licite, planté et semé par le soin de l’aveugle perché sur le manguier centrale (à l’époque ami de l’aveugle suprême) peut-il être appelé champignon ».  C’est juste un rappel. En fait les aveugles qui veulent remplacer l’aveugle Exilus sont en but à un imbroglio juridique ; il semble que dame nature n’a pas prévu le remplacement  après la constatation d’une simple  vacance de poste. Il faudrait alors trouvez d’autres moyens. Ou carrément extrader l’aveugle Exilus et le faire emprisonner. Chose apparemment difficile. Mais peut-être que les prochains jours nous édifieront… Alors chers remplaçants rangés vos couteaux, cessez les intrigues, trouvez comment amender les lois de la nature, pour y greffer des lianes sur le manguier centrale.