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Développement et résilience au Niger, la place de l’état.

 

L’état est le garant de la réussite des actions du développement, en ce qu’il constitue une continuité dans les actions de développement initiées par les ONG et organismes à travers notamment ces différents démembrements. Il assure également la pérennité de ces actions à travers une appropriation de celles-ci et un suivi régulier des réalisations.

Mais dans la pratique on constate que beaucoup d’interventions s’étiolent une fois le promoteur du projet disparu. Dans certains projets comme celui de la prise en charge de la malnutrition, l’état avait intégré les activités de prise en charge dans le paquet minimum des activités des centres de santé, mais les agents et même les démembrements de l’état continuent à considérer cette activité comme étant celle des partenaires…

Cette situation pourrait s’expliquer au niveau macro par les visions du développement importées et parfois imposées en Afrique soit par les bailleurs ou l’occident colonisateur. En terme de vision justement les idéologies des partis politiques ne sont que chimériques. C’est dire qu’il n’y a pas véritablement en Afrique des partis de gauche ou de droite. Ils se caractérisent par une ressemblance en termes de mode gestion.

Aussi l’adhésion dans Les partis ne se fait pas en fonction du programme politique, ou même de l’idéologie mais en fonction des individus qui animent les structures. Les partis sont personnifiés à tel enseigne que pour justifier le renouvellement des mandats, il est mis au-devant le chaos, comme si c’est la seule personne habilité à gérer. Faudrait-il voir en cela notre ancienne façon de gouverner ? Là n’est pas la question. Nous faisons la démocratie à notre manière avec les armes du passé. «  L’état doit être incarné par un être fort, un peu à l’image des grands empereurs ». En démocratie on met l’accent sur la force des institutions, la fluidité dans la maitrise des règles des jeux démocratiques.

C’est dire que cette ambivalence dans la gestion politique pour mettre en exergue la difficulté à faire de la démocratie à l’européenne tant est si bien que ce système importé ne correspond pas à notre manière de faire de la politique. En lieux et place des visions politiques alambiquées, des programmes politiques sous formes de slogan, il est important de mettre l’accent sur les réelles préoccupations de nos concitoyens et proposé un projet politique fédérateur. Des actions politiques concrètes, à l’image des défis du millénaire pour le développement.

A l’image des plans de développement communaux(PDC), la formulation des politiques nationales de développement économique et sociale doit découler d’une analyse intégrée de contexte. Cette analyse doit intégrer tous les acteurs de la base au sommet de façon participative.

Des ateliers villageois ou des grappes des villages  fait à partir d’un zonage. Le Zonage peut se faire par un regroupement des villages et hameau ayant des réalités géographiques similaires, comme celui proposé dans le guide d’élaboration du PDC au Niger, ou en fonction du partage d’une même ressource ou potentialité à exploiter. Cela doit permettre aux grappes de faire un diagnostic et proposer des pistes de solution. Au niveau des communes le diagnostic sera décliné en axe de développement, en plan d’investissement pluriannuel.

Cette méthode s’inspire de l’approche proposée dans le guide d’élaboration du plan de développement communal (PDC). L’approche s’arrêtes juste à partir des communes alors qu’elle doit évoluer jusqu’au niveau région. Aussi il est important de souligner que les PDC ne sont pas régulièrement mis à jours et qu’il n’y a pas à proprement parler une continuité dans les actions des communes

Au niveau départemental les différents plans de développement des communes seront compilé en plan départemental de développement avec un plan de gestion d’urgences multirisques intégrées. Les questions en lien avec la délinquance juvénile, le problème de protection des enfants et bien d’autres thèmes peuvent également y être intégrées pour prendre en compte tous les aspects du développement. Il s’agit en fait de proposer une continuité entre les différents PDC existant des communes avec le plan de développement départementale (PDD). Le PDD pourra être enrichi avec une cartographie de développement ou une Planification Saisonnière basée sur les Moyens d’Existence (PSME) qui sont des outils de planification et d’orientation des partenaires en fonction des différentes thématiques mis en exergue lors des ateliers PSME et des PDD.

Au niveau des régions, les différents PDD seront traduits en plan de développement régional (PDR) duquel découlera une vision du développement de la région. A ce niveau également en plus des plans des gestions multirisques une PSME régional pourra être faite pour une plus grande visibilité des actions et une orientation des acteurs. Cet exemple s’inspire du cas spécifique du découpage administratif du Niger  il se veut une continuité entre les différents documents nationaux existant comme mentionné ci-haut. Les PDR seront décliné en stratégies et axes de  développement au niveau national. Les axes de développement seront déclinés en politique d’orientation nationale ; traduite par des documents et un système de gestion d’urgence multirisque.

Les axes de développement transcendent les partis politique et doivent faire l’objet d’un consensus et traduit en terme de loi de la république. C’est également le cadre d’évaluation des politiques en-là matière. Les bailleurs de fonds peuvent participer dans la mise en œuvre de ce processus et des engagements en termes de financement formulée de façon claire.

Ce schéma a l’avantage de remonter les réelles préoccupations en matière de développement économique et social de la commune au niveau national, de façon objectif à travers des indicateurs clairs. Cette démarche permet également d’identifier les priorités surtout que généralement les pays pauvres ont dans la plus part de cas de problèmes cruciaux de fonds. Ainsi les fonds mobilisé seront utilisés de manière efficience.

Aussi il est important de souligner que d’un point de vue politique, il y a une insuffisance de culture politique, ce qui fait que l’allocation des ressources se fait sur des bases partisanes sans se soucier du résultat ou de la pertinence parfois de certains projets proposés.

Mais pour rendre plus efficace cette démarche il est important de faire un état de lieux des différents outils existant.

En parallèle à cette analyse intégrée du contexte, un état des lieux des différents outils existant doit être fait. Cela permettra de créer un cadre de présentation des différents outils jusque-là utilisé dans le cadre du développement et de la gestion d’urgence et de formuler une boite à outils standard que tous les partenaires et l’état doivent utiliser. Cette façon de faire devrait permettre l’appropriation de la méthodologie. Dans tous les secteurs des outils et approches seront identifié synthétisés, standardisé et partager à tous les niveaux. Cela permettra la centralisation et la compilation des données. Ainsi dans les différents cadres de concertation qui seront mis en place la coordination et la collecte des données y sera facilitée.

Ainsi la responsabilité de l’Etat sera de décliner sous forme de loi de la république les différentes orientations issues des religions. Il a la responsabilité de chercher un consensus entre les acteurs autour des grandes préoccupations et de dégager des priorités sur une période bien donnée. Les lois d’orientations en matière de développement doivent être connu de tous et vulgariser de même les outils d’opérationnalisation des différentes politiques ainsi que la responsabilité des acteurs.

Les indicateurs de suivi des actions doivent être traduits en termes de base des données accessibles au niveau des différents ministères et service déconcentré de l’état. Les critères de performances revus en fonction des critères objectifs.

L’Etat doit veiller à une orientation clair et pertinente des ONG, organismes en fonction de la thématique du développement et des axes de la loi cadre de gestions d’urgence et du développement.

Figure 1 : La pyramide des actions du développement

 

Stratégies et loi d’orientation nationale
PDR au niveau Région
PDD au niveau département
PDC au niveau commune
Diagnostic au niveau villages ou groupe de village

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


L’amour en noir et blanc

L’amour en noir et blanc
Je t’ai aimée en silence,
Tu m’as adoré sans bruit,
Pour ensuite me quitter sans explications.
J’ai voulu crier mon amour pour toi,
J’ai cultivé les roses pour toi,
Mais tu ne m’as jamais laissé le choix,
De t’expliquer mon choix.
Tu m’as laissé choir,
J’ai souffert de ce déboire,
Ma blanche aux yeux noisette,
J’ai besoin de te faire un brin de causette,
Pour soulager mon cœur en larmes,
Pour coudre les lambeaux de mon âme.
J’ai veux attiser cette flamme,
Elle est une partie de mon âme.
Sans doute je t’aimerai toujours,
Je penserai à toi tous les jours.
Mon amour en noir et blanc.
Comme l’arc-en-ciel,
Tu as marqué mon ciel,
D’une empreinte indélébile.
Je t’aime sans mobile.


Quelle approche pour le développement dans un environnement conjoncturel

La triptyque Urgence-Réhabilitation-développement pose des réelles préoccupations méthodologies et opérationnelles particulièrement dans les pays de l’Afrique sub-saharienne, bénéficiaires de l’aide de développement.

En effet, le changement climatique, l’érosion éolienne et hydrique, les sècheresses récurrentes, les catastrophes naturelles, les conflits, la faible capacité des états et la mauvaise gouvernance sapent toutes les réalisations en matière de développement dans ces pays. Ce qui fait que d’un point de vue opérationnel on tombe de l’urgence à la réhabilitation, ou de la réhabilitation à l’urgence, ou encore du développement à l’urgence. Cette situation est accentuée par un manque d’approche linaire entre l’urgence, la réhabilitation et le développement dans la formulation des projets. Surtout que les donateurs qui financent les urgences, ne financent pas forcement la réhabilitation, ou le développement.

A cela s’ajoute l’instabilité politique, occasionnant des changements de régime et de nouvelles directives nationales  et document de stratégie dans le cadre de partenariat.  La plupart de ces directives sont fait sans un large consensus autour des réelles préoccupations des populations. A titre d’exemple au Niger on est passé en matière de développement de la SDR « stratégie du développement rural », au PDES « plan de développement économique et social », au programme spécial du président de la république, à l’initiative trois N « I3N ». Cet état de fait désoriente les bailleurs de fonds, car il suffit d’une simple alternance pour mettre à néant les réalisations. Chaque régime est prompt à élaborer des nouvelles stratégies et directives sans se soucier des actions antérieures, sans évaluation des stratégies anciennes ni même des politiques.

Il faut noter également la politisation accrue des services de l’état et de ses démembrements. En effet, avec la démocratisation, la notion du bien public et de service public deviennent une problématique à résoudre pour amorcer un bon développement économique et sociale du Niger. Le mérite, l’abnégation des agents ne sont plus à l’ordre du jour. La ponctualité est devenue le cadet de soucis des agents de l’Etat. La corruption et l’affairisme dans la gestion est monnaie courante.

En fin il est à souligner une insuffisance d’outils de planification et de coordination des actions de développement pertinent et fédérateur. Ce qui fait qu’il n’existe pas véritablement d’outils d’orientation des actions des ONG et organisme en fonction d’une analyse circonstancié.

Dans ce contexte, le développement économique et social risque d’être un vain mot. C’est pourquoi il est impérieux de réfléchir sur un mécanisme de coordination, d’implantation des projets et action de développement qui puisse permettre d’apporter une assistance aux bénéficiaires en situation d’urgence, de renforcer leurs capacités de réaction face aux chocs dans la réhabilitation et le développement et créer une complémentarité entre les acteurs de manières à apporter un paquet de réponse aux groupes les plus vulnérables. Proposer un schéma d’opérationnalisation des actions de développement et d’urgence en lien avec les réelles préoccupations du pays et renforcer la bonne gouvernance. En effet, sortir de la politisation ambiante, donner une vision plus accès sur le développement des communes, responsabiliser les citoyens dans la conduite de leur devenir pourrait être à la base du décollage du développement économique et social.


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