Boubacar Yalkoué Djarra

Tribunal de la Commune IV : Les supposés manifestants Pro-Rasta libérés !

Les supposés manifestants pro-Rasta arrêtés le 17 août, jour de la comparution de Ras Bath, sont passés devant le juge ce jeudi 25 août. Après une détention de 8 jours, ils devraient être statués sur leur sort. Délibération : 18 ont été reconnus non coupables, un a été condamné à 6 mois d’emprisonnement  avec sursis.

Tôt le matin, 7h 30mn,  les forces de l’ordre avaient déjà bouclé les voies d’accès au tribunal. A l’entrée, tout le monde se soumettait à un  contrôle même les travailleurs du tribunal. L’accès était limité. Seuls quelques parents des prévus y avaient droit. Prévue à 8 heures, l’audience a commencé à 10h 30mn. Un a un, les prévenus se sont présentés à la barre afin de se défendre contre les faits qui leur sont reprochés : ‘’Troubles graves à l’ordre public, Violence et voies de Fait envers les dépositaires de l’Autorité ou la Force Publique dans l’Exercice de leur Fonction’’. Sur les 18, tous  se sont présentés non coupables. Sauf un (Sidiki Berthé) qui a reconnu être présent, ce jour, au tribunal dans le but de suivre l’audience. Le ministère Public a tenté par des arguments légers à prouver la culpabilité des prévenus. Les avocats de la défense à leur tour ont fait ressortir les failles de la procédure (déclarations fracassantes du procureur général et du ministre de la juste pour intimider), l’absence de preuves matérielles et enfin ont conclu : ‘’le dossier est vide’’. Une exception se présentait : un professeur de droit à l’université, Abdoulaye Fofana (56 ans),  présenté non détenu. Sa présence à la barre fait suite à son altercation verbale avec les policiers le jour des manifestations vers le 5e arrondissement.  Il a été libéré.

Après un débat oratoire ardu de 9 heures d’horloge entre le ministère public (le Procureur M. Sidibé) et les avocats de la défense (au nombre de 8) la délibération du président de l’audience, M. Touré, (sous la pluie)   a soulagé tout le monde : 17 sont reconnus non coupables et un a été condamné à 6 mois avec sursis.

Le condamné, Sidiki Berthé, a eu une peine légère grâce aux témoignages d’un des avocats, Maître Sidiki Zana Koné. Monsieur Berthé a porté secours, au moment où la situation a dégénéré,  aux Maîtres Zana et Touré. C’est lui qui a épargné le véhicule (saccagé) de Maître Zana aux incendies qui ont consumé les pickups des forces de l’ordre dans la cour du tribunal. Et c’est sur le chemin de retour (avec le sac de Maître Zana) de là où il a été garé le véhicule que Monsieur Berthé a été intercepté puis amené au 5e par les forces de l’ordre.

La plus part des supposés manifestants sont des ouvriers (tailleurs, réparateurs de moto, chauffeur de remorque, cuisinier dans un restaurant etc.). Leur âge varie entre 16 à 30 ans, excepté le cas du professeur Fofana qui est de 1966.

Les noms des prévenus :

Mahamadou Touré, Daouda Ballo, Cheick Oumar Coulibaly, Fousseini Fane, Bandiougou Keita, Henri Coulibaly, Ibrahim Bouaré, Youssouf Sissoko, Souleymane Boré, Cheick Thiero, Hamady Traoré, Alex Diassana, Moussa Keita, Oumar Sidibé, Lamine Djiré, Adama Djakhabi, Sidiki Berthé, Abdoulaye Fofana (Non détenu).

Boubacar Yalkoué


A qui l’accord profite-t-il ?

Au Mali, dans la capitale, un nouveau vent soufflait, la semaine passée,  avec la forte présence de personnalités impliquées dans le processus de sortie de crise au Mali. L’an I de l’accord d’Alger, c’est bien à l’occasion de cet anniversaire que la médiation (Algérie), les Nations Unies (MINUSMA), la France, les groupes armés (rebelles et miliciens) et  l’État malien se sont retrouvés pour faire le bilan et peaufiner de nouvelles bases pour l’atteinte de l’idéal commun.

Premier constat, chacun, malgré l’optimisme affiché, s’estime victime et sollicite réparation pour la suite. Si ainsi un protocole d’entente est signé, son application est bien plus importante. Et cela n’est possible sans le strict respect de l’engagement de tous. La médiation algérienne, les nations unies, la France ont beaucoup insisté sur la question. L’Etat malien, de même la plateforme s’inscrivent dans la même dynamique.

Le  regard étant tourné vers les groupes rebelles, dont la sincérité est douteuse, ceux-ci aussi se sentent victime collatérale dans cette atmosphère tendue qui bloque la mise en œuvre diligente de l’accord de paix. Bilal, patron du MNLA, dont la présence à Bamako a fortement touché le peuple malien, a profité de l’occasion pour exprimer leur vision des choses. Dans son adresse aux médias, il touche aux points sensibles. La chronologie des rebellions au nord du Mali, ce fameux terme ‘’AZAWAD’’, mais aussi la problématique du fédéralisme qui d’ailleurs pour lui aguerrit une nation. Bilal estime plus urgent de prendre en compte les causes de ces rebellions à répétition que sont la mal gouvernance et des accords mal réfléchis, sources toujours de nouvelles rebellions.

La réalité du terrain cette fois-ci va au-delà d’une telle remarque avec la présence au nord du Mali d’autres identités aux objectifs divers. Djihad, terrorisme, trafic de drogue etc. Ces groupes sont aujourd’hui les maîtres du nord. Leurs capacités de nuisance dépassent les prévisions.

C’est bien eux le vrai problème du Mali. La rébellion touarègue ne profite que de leurs forfaitures. Dans sa stratégie très maligne, étant au centre, elle jouit des grâces des deux côtés. Elle joue le rôle d’espionne au profit  des forces du mal (ses premiers alliés), et se fait dorloter en même temps  par l’Etat malien qui voit en elle l’unique support pour sortir de cette situation.

Il est bien de noter que l’intérêt que l’Etat malien porte à ces rebelles (de l’indépendance à nos jours) est aussi une source du problème. Face à leur pression, des accords sont mal négociés (juste pour calmer le jeu comme le confirme Bilal) et la suite est pire que le passé. Un groupuscule, se substituant aux défenseurs des causes des régions du nord, amassasse  des milliards et autres avantages, et déclare la paix. Dans le lot, les perdants claquent la porte et créent d’autres rebellions. D’où le concept, ‘’des cendres d’une rébellion naissent d’autres rebellions’’.

Face à ces causes profondes, seule une synergie d’actions, sans hypocrisie, entre forces républicaines pourra sortir le Mali de l‘impasse. Le patron de l’ONU l’a compris et nous espérons un mandat plus robuste capable de démanteler les réseaux mafieux qui plombent le progrès du Mali.

Les accords ont toujours profité aux autres, pas l’Etat malien qui saigne il y a plus de 50 ans.

Boubacar Yalkoué


A Paris, Moussa Mara expose son dernier livre

« Jeunesse  Africaine, le Grand  Défi à relever ». C’est le titre du dernier livre publié par l’ancien ministre du Mali, Moussa Mara. Le 23 juin,  il annonçait  sa présence à Paris dans  le cadre du lancement de son Ouvrage. Mara a profité de l’occasion pour  animer  une table ronde au Sénat français sur invitation du Sénateur et ancien Ministre Jean Marie Bocquel. Les questions de jeunesse, de terrorisme, de radicalisation, de gouvernance ont été abordées. Disait-il.

Après cette première étape, il a effectué  le déplacement au siège de l’organisation internationale de la francophonie pour y présenter son livre où il échangera  avec son compatriote, Adama OUANE administrateur de l’OIF pour évoquer le livre et les thèmes qui y sont abordés.

La troisième phase de ce séjour, il était l’invité de   Africa n°1 pour présenter son ouvrage à l’occasion de l’émission le grand débat animé par Mr Laloupo.

Après, il participera   à l’émission de télévision  » un livre une histoire » de RP médias pour présenter l’ouvrage.

L’auteur du livre a aussi présenté son œuvre aux étudiants africains de l’Université de Paris 8 st Denis, avec en clé des débats francs et directs sur les questions de jeunesse, d’engagement citoyen et politique…

Moussa Mara est ancien premier ministre du Mali, ancien ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville, ancien maire de la commune IV et Expert-Comptable.

BY

 


Devons-nous fêter l’accord de paix d’Alger ?

L’accord de paix trouvé entre l’état malien et les groupes armés à Alger et signé en deux temps à Bamako a un an. L’évaluation faite de sa mise en œuvre par les acteurs du processus  et les maliens est sombre. Sa signature qui devait démêler les choses a plutôt embrasé la situation avec l’installation de cette confusion totale de la sincérité des groupes alliés envers l’Etat malien. De violation en violation des  principes de base de l’accord certains d’entre eux se sont substitués en  l’Etat malien en dictant leur autorité dans certaines contrées du nord où ils seraient probablement en connexion avec des terroristes et narcotrafiquants  pour des intérêts autour du trafic de la drogue. Certaines régions nouvellement créées sont à l’image de ce désespoir. Un peu plus au centre du nord, les forces étrangères dépassées par les attaques meurtrières des ennemis se sont retranchées dans leurs bunkers. Paris et l’ONU choqués, ont fini par taper du poing sur la table.  Il est temps que cela cesse. ‘’Le double jeu ’’ a fait trop de victimes et plombe le retour de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire.  Dans ce canevas, le Conseil de sécurité a siégé, sur proposition du patron de l’ONU,  afin de revoir le mandat de la Minusma. Le PM Modibo Keïta n’a pas raté l’occasion, en ce lieu,  pour exposer l’intolérable long métrage sanglant qui se joue au nord du Mali. Ramtane Lamamra, depuis Alger, samedi dernier, parlait  de l’an un de l’accord. Pour lui, il y  a une réelle volonté des parties signataires à prendre un nouvel envol pour la paix et la réconciliation. Ce qui se manifestera, à l’en croire,  lors de la rencontre de la semaine passée à Bamako à laquelle toutes les parties signataires ont pris  part. Après évaluation, de nouveaux jalons seront définis en vue de quitter ce marasme progressivement.  Ce qui veut dire que nous sommes toujours à la case départ et que le chemin sera périlleux et long. Donc pas lieu de fêter, mais avancer avec prudence puisque la maison est remplie d’hypocrites.

Boubacar Yalkoué

 


Mali : Sur la table de l’Assemblée Nationale, 9 milliards de factures impayées ?

C’est la surprenante nouvelle qui est à la base de la mise en place d’un groupe de revendication des créanciers. Tous des commerçants (une trentaine), ils réclament leur argent, il y a plus de 10 ans. Ils avaient fourni du matériel en tous genre à l’Assemblée Nationale suite à des commandes.

Les concernés disent avoir pris des avocats et aussi être passé par tous les chemins sans avoir gain de cause. Ils ne savent plus quoi faire et voilà les propos que l’un d’entre eux nous a confié : «Nous avons fourni des matériels sous commande à l’Assemblée Nationale. Mais pour nous payer, les responsables ont du mal à le faire. Ce problème remonte au temps de feu Baba Boré, questeur. Nous sommes une trentaine de commerçants victimes de ce problème. Nous avons évalué le montant du crédit, il est estimé à 9 milliards.

Nous cherchons les moyens pour avoir nos dus, mais aucune des stratégies que nous avons adoptées n’a aboutie pour le moment. Nous ne savons plus quoi faire.

On espère qu’avec la nouvelle méthode de gouvernance d’IBK, nous serons remis dans nos droits. Quand il a été élu, nous avons repris les réclamations mais aucun écho favorable pour le moment. Malgré tout, nous y croyons. Comme tout vient d’être mis en place- le bureau- nous verrons ce que l’avenir réservera à notre sort ».

BY


Les Confidences de Karim Keïta à un de ses collègues après son élection à la tête de la commission Défense : « Je vais quitter le pays, mon père m’exige la démission »

Après son élection par les autres membres de la commission Défense comme président de ladite commission,  l’honorable Karim Keïta, fils du président de la République, recevait des coups de fils incessamment. Il se dirige à la hâte-avec l’air paniqué-vers un élu. Le dernier coup de fil, lui annonce de mauvaises nouvelles. Et  c’est qui ?  Le Père, président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.

Il sert la main de son collègue et lui : «  c’est chaud, je vais quitter  le pays ». L’interlocuteur lui pose la question à savoir ce qui se passe ?  «  Le Malinké vient de m’appeler. Il est contre  mon choix pour ce poste  et m’exige la démission », a répondu Karim avant d’ajouter « les Malinké sont trop compliqués… ».  Sans dire le reste de sa phrase, son téléphone sonne encore, il le décroche et court vers la sortie.

B.Y


L’an 2013 : TAUX DE CORRUPTION DANS LES 28 ETATS MEMBRES DE L’UNION EUROPENNE : 120 milliards d’Euro soit plus de 78 milles milliards de F CFA, Le budget annuel de plus de 45 pays d’Afrique réunis

 

Le Rapport anticorruption de l’Union Européenne a été publié le 3 février 2014.  Le degré de corruption est inimaginable. Le chiffre annoncé se fonde sur des estimations réalisées par des organismes spécialisés comme la Chambre de commerce internationale, Transparency International, l’initiative UN Global Compact etc. Le rapport estime le taux de la corruption, chaque année, dans les Etats membres de l’Union Européenne à plus de 120 millions d’Euro soit  soixante-dix-huit mille milliards sept cent quatorze milliards huit cent quarante millions de F CFA  (78 714 840 000 000 F CFA).

Ce taux de corruption annuelle est supérieur au budget annuel de plus de 45 pays d’Afrique réunis ;  hormis, l’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte. Car rare sont les pays de l’Afrique où le budget annuel dépasse 2 milles milliards de F CFA.

Qui est mieux que qui ?

Quant on parle de corruption, tout le regard est tourné vers l’Afrique dont les dirigeants sont considérés comme des spécialistes  en la matière. Or dans ces pays africains, comme le Mali, le taux de la corruption ne gravite qu’au tour de quelques centaines de milliards.

Pouvons-nous  faire une comparaison entre les deux (Afriques- Etats membres Union Européenne) ? Cela ne relèvera que de le la mauvaise foi. Car ce rapport atteste que l’Europe est de loin corrompu  que l’Afrique.

Un document de 47 pages, le rapport a été paraphé par quelques chaînes internationales comme France 24, RFI etc. Mais il n’a pas fait l’objet d’un débat ou rediffusé à plusieurs reprises comme ils le font à chaque fois qu’il est question des mauvaises gestions financières en Afrique. Cela sous-entend quelque chose.  

 Voici quelques   passages des pages 2-3-4-6-7  du rapport.

Boubacar Yalkoué

 

« …La crise financière exerce une pression accrue sur les Européens et leurs gouvernements.

Face aux défis économiques actuels en Europe et ailleurs, il est impératif de renforcer les garanties sur l’intégrité et la transparence des dépenses publiques. Les citoyens attendent de l’Union qu’elle joue un rôle majeur en aidant les États membres à protéger l’économie légale contre la criminalité organisée, la fraude financière et fiscale, le blanchiment d’argent et la corruption, surtout en période de crise économique et d’austérité budgétaire. Selon les estimations, la corruption à elle seule coûte chaque année 120 milliards d’EUR à l’économie européenne, soit juste un peu moins que le budget annuel de l’Union.

…Deux enquêtes Eurobaromètre ont été menées au début de 2013 en préparation du rapport anticorruption de l’UE; elles ont donné lieu à la publication 1) d’un «rapport Eurobaromètre spécial» et 2) d’un «rapport Eurobaromètre Flash» centré sur les entreprises. Pour la plupart des pays, le classement obtenu avec l’indice de perception de la corruption (IPC) publié par Transparency International tend à correspondre aux réponses fournies dans le cadre des enquêtes Eurobaromètre. Au vu des données figurant dans le rapport Eurobaromètre spécial en ce qui concerne, d’une part, la perception globale de la généralisation de la corruption et, d’autre part, les situations concrètes où le paiement de pots-de-vin était attendu des répondants (expérience personnelle de la corruption), il est manifeste que les situations dans les États membres peuvent être caractérisées de différentes manières d’un État membre à l’autre. Les réponses confirment une perception positive et une expérience marginale de la corruption au Danemark, en Finlande, au Luxembourg et en Suède. Dans ces pays, rares sont les personnes interrogées qui signalent une situation où elles étaient censées verser des pots- de devin (moins d’1 % des cas) et le nombre de personnes qui estiment que la corruption est très répandue (20 %, 29 %, 42 % et 44 % respectivement) est nettement inférieur à la moyenne de l’UE. Au Royaume-Uni, seules 5 personnes sur 1115 ont connu une situation où l’on s’attendait à ce qu’elles paient un pot-de-vin (moins d’1 % des cas), ce qui constitue le meilleur résultat de toute l’UE; toutefois, les données concernant la perception montrent que 64 % des répondants au RU estiment que la corruption est très répandue dans le pays (la moyenne de l’UE étant 74 %).

Dans des pays tels que l’Allemagne, les PaysBas, la Belgique, l’Estonie et la France, bien que plus de la moitié des personnes interrogées estiment que la corruption est un phénomène très répandu, le nombre réel de personnes ayant dû payer un pot-de-vin est faible (environ 2 %). Ces pays figurent également parmi les meilleurs du classement obtenu avec l’indice de Transparency International. L’Autriche présente des caractéristiques similaires, si ce n’est qu’un nombre relativement élevé de répondants (5 %) signalent avoir été censés payer des pots-de-vin.

Dans certains pays, dont la Hongrie (13 %), la Slovaquie (14 %) et la Pologne (15 %), un nombre relativement élevé de personnes ont indiqué avoir personnellement vécu la corruption, cette expérience étant toutefois clairement circonscrite à certains secteurs. Dans ces pays, la plupart des cas de corruption interviennent dans un secteur, les soins de santé. Il est démontré que les problèmes structurels qui touchent les soins de santé sont une incitation au paiement de pots-de-vin au personnel médical. De fait, dans tous les pays mentionnés, le détail des réponses montre que les soins de santé sont cités par le plus grand nombre de personnes, tandis que l’ensemble des autres institutions ou secteurs (comme, par exemple, la police, les douanes, le personnel politique, les parquets, etc.) ont été mentionnés par moins d’1 % des personnes interrogées. La corruption au sens large est perçue comme étant très répandue dans ces pays (82% en Pologne, 89 % en Hongrie et 90 % en Slovaquie).

Dans certains pays, dont le Portugal, la Slovénie, l’Espagne et l’Italie, les pots-de-vin sont apparemment rares, mais la corruption au sens large est un réel sujet de préoccupation: un nombre relativement faible de personnes interrogées ont déclaré avoir été explicitement ou implicitement invitées à payer des pots-de-vin au cours des 12 mois précédents. Bien que les expériences personnelles de corruption soient apparemment rares (1 à 3 %), la perception est si fortement influencée par des scandales politiques récents et par la crise financière et économique que c’est une impression négative qui ressort en ce qui concerne la corruption en général (90, 91, 95 et 97 % respectivement).

Les pays qui figurent en queue de classement concernant tant la perception que l’expérience concrète de la corruption  sont, notamment, la Croatie, la République tchèque, la Lituanie, la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce. Dans ces pays, entre 6 et 29 % des personnes interrogées signalent avoir été explicitement ou implicitement invitées à payer des pots-de-vin au cours des 12 mois précédents, tandis qu’entre 84 et 99 % des répondants estiment que la corruption est très répandue dans leur pays. La Croatie et la République tchèque semblent donner une impression un peu plus positive avec des résultats légèrement meilleurs que les autres pays du groupe.

Les pays qui n’ont pas été mentionnés (à savoir la Lettonie, Malte, l’Irlande et Chypre) présentent des résultats qui ne divergent pas sensiblement de la moyenne de l’UE sur aucun des aspects abordés.

Au niveau européen, les trois quarts des personnes interrogées (76 %) estiment que la corruption est très répandue dans leur pays. Les pays où les répondants sont le plus enclinsà penser que la corruption est très répandue sont la Grèce (99 %), l’Italie (97 %), la Lituanie,l’Espagne et la République tchèque (95 % chacune). Un quart des Européens (26 %) – contre 29 % dans l’enquête de 2011 – considèrent qu’ils sont personnellement touchés par la corruption dans leur vie quotidienne. Les pays où les répondants sont le plus enclinsà affirmer que la corruption les touche personnellement sont l’Espagne, la Grèce (63 %chacune), Chypre, la Roumanie (57 % chacune) et la Croatie (55 %); et ceux où ils ont moins tendance à le dire sont le Danemark (3%), la France et l’Allemagne (6 % chacune). Environ un Européen sur douze (8 %) déclare avoir fait l’objet ou été témoin de corruption au cours des 12 mois précédents. Les pays où les répondants sont le plus enclins à déclareravoir fait l’objet ou été témoin de corruption sont la Lituanie (25 %), la Slovaquie (21 %) et la Pologne (16 %); et ceux où ils ont moins tendance à le dire sont la Finlande, le Danemark(3 % chacun), Malte et le Royaume-Uni (4 % chacun).

Environ trois quarts des Européens (73 %) affirment que les pots-de-vin et le recours aux relations personnelles constituent souvent le moyen le plus simple d’obtenir certains services publics dans leur pays. Cette conviction est le plus répandue en Grèce (93 %), àChypre (92 %), en Slovaquie et en Croatie (89 % chacune). Comme en 2011, environ deux Européens sur trois (67 %) estiment que le financement des partis politiques n’est pas suffisamment transparent ni contrôlé. C’est en Espagne (87 %), en Grèce (86 %) et enRépublique tchèque (81 %) que les répondants sont le plus enclins à le penser; tandis que cetavis est le moins partagé au Danemark (47 %), au Royaume-Uni (54 %), en Suède (55 %) eten Finlande (56 %). Un peu moins d’un quart des Européens (23 %) admettent que les efforts fournis par leurs gouvernements respectifs pour tenter de venir à bout de la corruption portent leurs fruits; environ un quart estiment que suffisamment de poursuitessont menées avec succès pour dissuader leurs concitoyens de pratiquer la corruption.

Dans l’enquête Flash centrée sur les entreprises, l’ampleur des variations entre les résultats obtenus pour chaque pays est frappante: pas moins de 89 points de pourcentage séparent le degré le plus élevé (Grèce: 99 %) du degré le plus faible (Danemark: 10 %) de perception de la corruption. (On constate le même phénomène dans l’enquête Eurobaromètre spéciale mentionnée plus haut: les résultats varient entre 20 et 99 %.) De fait, tous les répondants à l’exception d’un seul sont convaincus que la corruption est très répandue en Grèce.

Au niveau européen, plus de 4 entreprises sur 10 considèrent la corruption, mais aussi le clientélisme et le népotisme, comme une source de problèmes dans les affaires. Lorsqu’onleur demande précisément si la corruption est une source de problèmes dans les affaires, 50 %des entreprises dans le secteur de la construction et 33 % dans le secteur destélécommunications/technologies de l’information estiment qu’il s’agit d’un problème grave.

Plus l’entreprise est petite, plus la corruption et le népotisme sont perçus comme une source de problèmes dans les affaires. Les entreprises ont davantage tendance à être de cetavis en République tchèque (71 %), au Portugal (68 %), en Grèce et en Slovaquie (66 %chacune)… »

Bruxelles, le 3-2-2014

COM(2014) 38 final

 

 


Au Mali, nouvelle vie de pacha pour la famille Keïta

Selon des sources aéroportuaires, deux véhicules de marque Range-Rover dernière version (2014), sont arrivés, il y a quelques semaines, à l’aéroport international Bamako-Senou à l’adresse de la famille présidentielle. Sont-ils pour Karim Keïta, fils du président de la République ou le président lui-même ?

Des sources affirment que c’est dans un de ces véhicules qu’IBK a fait son déplacement à Kati le 20 janvier pour l’inauguration de la stèle en la mémoire des soldats disparus sur le champ de l’honneur.

D’autres sources nous disent aussi avoir vu Karim Keïta dans un véhicule de cette marque à Hamdallaye, au lieu de l’enterrement d’un grand homme de ce pays disparu. C’était la semaine dernière.

Ces véhicules seraient estimés à plus de 80 millions de nos francs.

Boubacar Yalkoué

 


Affaire Salif Keïta- et son ex-épouse :Le front judicaire, pas clos

Les tractations judiciaires  entre le chanteur Salif Keîta et sa femme Mafi quant au divorce sont consommées. L’artiste a profité de la présentation des vœux de nouvel an, ayant fait l’objet d’une conférence de presse  le 21 janvier dernier sur son île sise à      kalaban-Coro, pour annoncer la nouvelle. Les raisons ? Elles sont multiples, a-t-il dit ce jour sans entrer dans les détails.

Mais l’affaire n’est pas totalement close. Un autre front judicaire oppose les deux. Comme il l’avait souligné lors de la conférence, l’affaire tourne autour d’une maison du chanteur  à Dialakorobougou dont son ex-épouse, Mafi, s’est saisie du document  et l’a transformé en son nom, avec la complicité de la notaire Célestine Camara.

Pour cette affaire, selon des sources, l’artiste est très fréquent au tribunal de Kati où il a déposé une plainte contre son ex-épouse et la notaire pour deux motifs : ‘’faux et usage de faux et disposition illégale de bien d’autrui’’.

Le mercredi, 29 janvier dernier,  une source nous a fait cas de sa présence au tribunal de Kati. Il dit prêt à mener cette affaire jusqu’au bout. Nous a confié un de ses proches.

BY

 


Les inédites recommandations de l’opposition :‘’Diaga’’ ça fait mal !

L’Assemblée Nationale du Mali. Le chef de file de l’opposition revendique la création d’une troisième questure dont la gestion les reviendrait. Et la raison d’une telle proposition a pour support : en prime, pour plus de transparence dans la gestion financière et en second lieu, est donné comme exemple, la manière dont   les postes sont partagés  entre opposition et majorité au sein de l’Assemblée française.

D’accord, c’est bien l’initiative. Mais elle arrive au mauvais moment, vu que le parti du chef de file de l’opposition, URD, est en position de subir durant cinq ans. Et pourtant, l’URD et l’ADEMA (les deux formations ayant plus de députés à l’Assemblée sous le régime ATT) ce sont partagés  les  postes comme bon leur semble. A l’époque, la commission des finances, les deux questures étaient contrôlées par ces deux partis. Pourquoi n’ont-ils pas pensés à l’opposition en ce moment ? Si aujourd’hui il est question de transparence cela veut dire que c’est des postes juteux. Et les dix ans de gestion ? Vont-ils d’abord faire un compte rendu ?

Pas tout à fait. C’est bon ! Ils se sont tus et ont même approuvé le nouveau règlement intérieur  avec 122 voix pour, 2 contre et 5 abstentions. Dans ce nouveau document, le nombre de questures n’a pas changé.

‘’Diaga’’ quand on n’est pas au pouvoir, subir ce n’est pas facile.

Boubacar Yalkoué

 

 

 


Edito : Entre Nous : Le voyons-nous pour cinq ans ?

A peine élu à la tête de l’Assemblée Nationale, Issaka Sidibé est inscrit sur la liste noire. Comme s’il fallait attendre les             68 ans et ce moment précis pour voir la foudre de la malédiction s’abattre sur lui et ses proches (familles des tenants des deux premières institutions). Hier IBK par ci, IBK par là ; Karim Keïta par ci, Karim Keïta par là. Aujourd’hui c’est le tour  de l’honorable Sidibé et le Mali tout entier en parle.

Lui, son mal  provient de deux constats :

-Primo, il est le beau-père de Karim Keïta, fils du président de la République. Ce qui a été mal conçu par le peuple malien dont la majeure partie parle d’une gestion famille des affaires de l’Etat en marche ;

-Secundo, sa vie de fonctionnaire et celle privée. Les vieilles casseroles le rattrapent. En quelques heures, tout le Mali parle de ses mauvaises habitudes : non-respect des heures de réunions (alors que c’est lui qui les fixait), sa manie d’argent, le reste ?  J’en passe.

Des élus (certains même qui ont voté à sa cause)  émettent des réserves quant à capacité de tenir durant les cinq ans de son mandat. Ils ont voté pour lui, mais savent qu’il n’a ni la carrure ni d’aura et encore moins la valeur intellectuelle  pour mériter et gérer -comme il le faut- un tel poste.

A l’Assemblée, le jour de son élection, la salle archi-comble n’était pas du tout animée par la ferveur des élections précédentes  pour la présidence de l’Assemblée Nationale. Même dans le camp de la mouvance présidentielle, c’était le froid au temps du deuil.   Pas d’acclamation digne de ce nom quand il a été proclamé président.

A la fin de la plénière de ce jour, son convoi pour la maison n’était composé que de son véhicule de président, d’un autre-celui à la sirène- pour sa sécurité et son propre véhicule avec lequel il est arrivé à l’Assemblée. Aucun élu du RPM ne l’a accompagné.

« C’est cet homme que vous avez choisi ? Il n’y a plus d’hommes valables au Mali ou quoi ? » « Ce n’était pas notre choix, mais nos présidents- présidents de partis politiques- avaient approuvé le soutien du parti et nous ont ensuite donné les consignes. On n’avait plus le choix.   Mais nous vous avouons qu’il n’est pas apte à assurer la charge ». Propos d’une vieille dame croisée dans une des  Banques de la place le lendemain de l’élection d’Isac  et des élus qui n’ont jamais cessé de manifester leur inquiétude à chaque fois qu’on se rencontre.

Boubacar Yalkoué

 

 

 


Des enchères battent des records à l’ambassade des Etats-Unis au Mali

Comme à l’accoutumée, l’ambassade des Etats-Unis au Mali a mis à la vente ses  anciens objets dont elle ne se sert plus. La vente aux enchères a eu lieu vendredi 31 janvier 2014. Dans la cour de l’ambassade, on pouvait voir des objets de tout genre : baffles, ordinateurs, groupes électrogènes, véhicules, fauteuils, etc.

Ces objets, comme expliqué dans le communiqué, sont des objets à payer avec ses risques. Ce qui veut dire qu’ils peuvent être bons ou pas, mais une fois que vous payez,  pas question de rembourser.

Nombreux sont nos compatriotes qui étaient présents en ce lieu précis. L’atmosphère était très tendue, Grande surprise :  l’acharnement des uns et des autres sur les vieux machins encombrants dont l’ambassade veut uniquement se débarrasser.  

Des Maliens, selon des témoins sur place,  ont acheté des baffles à plus de 300 000 F CFA,  des réfrigérateurs à 500 000F,  des véhicules 4X4 à 4 – 6 millions de nos francs, des ordinateurs dont l’ unité centrale ne comporte même pas de disque dur …

Le commissaire chargé de la vente était même dépassé.  Comment payer à de tels prix des objets défectueux  ?  Il n’en croyait ni ses yeux ni ses oreilles!  Les Maliens sont-ils complexés ou  faut-il y voir une autre explication  ?

BY


Affaire Réseau APEM : Le clan D. Diarra demande la mise sous-main de justice des biens du Réseau

Avant de voir la décision de la justice tombée, il urge à leurs yeux de mettre hors contrôle la gestion des biens du Réseau APEM qui est toujours entre les mains de Ibrahim Sangho.

«  ordonner sous-main de justice des bureaux, des documents( administratifs), des biens (véhicules de fonction, matériels informatiques et bureautiques) du Réseau APEM ainsi que ses comptes bancaires domiciliés à la Banque de Développement du Mali dite BDM-SA : N° 026001007152 clé RIB : 51, Code banque : MI 016, Code guichet : 01201, Code BIC : BDMAMLBA, Compte Courant N° 26001007152-29, N° 026001270175-77 et toutes autres banques de la place, jusqu’à la clôture définitive de la procédure en annulation »

C’est en ces termes que le Cabinet de Maître Harouna Sow, Huissier de justice, a formulé l’assignation,  de ses clients du nouveau Bureau du Réseau APEM, adressée à la justice contre  la personne de Ibrahim Sangho, président sortant dudit Réseau, en  date du 29-01-2014.

La raison de cette procédure comme expliquée dans l’assignation, dont nous avons reçu copie, est de « sécuriser les biens du Réseau APEM en attendant la suite définitive de la procédure en annulation de l’Assemblée Générale et le bureau irrégulièrement installé qui garde toujours la gestion desdits biens ».

Les faits remontent du 04 janvier dernier. Cette bataille judicaire a été ouverte suite à une convocation adressée aux associations membres du réseau APEM par le président, à l’époque, Ibrahim Sangho. L’ordre du jour était : «  Le Conseil d’Administration du Réseau APEM vous convie à une réunion de concertation pour le renouvellement de ses instances statutaires.

Une Réunion préparatoire est prévue le samedi 04 janvier 2014 à partir de 10 heures au siège du Réseau APEM ; Le Renouvellement des instances est prévu le mercredi 15 janvier 2014 à partir de 17 heures précises au siège du Réseau APEM… »

Contre toute attente, la réunion a été transformée en une assemblée générale, alors prévue pour le 15 janvier. Sangho et ses suites ont profité de l’occasion pour procéder à la relecture des textes, l’adoption des rapports d’activités et financiers et au renouvellement du Bureau. Cela malgré la protestation de certains représentants d’autres associations membres.

Celles-ci aussi, sans se laisser faire, ont tenu comme prévu l’Assemblée Générale, le 15 janvier 2014, lors de laquelle un bureau exécutif de 17 membres a été mis en place.

Avec  à leur tête Dramane Diarra- ils ont  saisi  la justice pour l’annulation de l’Assemblée générale tenue par M. Sangho et du bureau qui en est issu en violation des statuts et du règlement intérieur du Réseau.

A rappelé que M. Ibrahim Sangho est le président du Réseau APEM depuis le 14 juillet 2001 pour un mandat de 3 ans  renouvelable une seule fois. Mais il est à la tête dudit Réseau il y a 13 ans.

Boubacar Yalkoué

 


Coopération militaire Mali- France : 21 janvier 1961- 11 janvier 2013

Retrait contraignant, retour en liesse Des enjeux politiques trahissent le Mali 20 janvier 1961-20 janvier 2014, le Mali vient de fêter le 53e anniversaire de son armée. Sa constitution et son indépendance marquaient à l’époque (21 janvier 1961) une gloire et le début d’une responsabilité pour le père de l’indépendance, Modibo Keïta. En ce jour, son discours historique, qui recommandait à la France d’évacuer rapidement ses troupes déployées sur le territoire malien, était une décision de taille. Le vieux pensait que l’armée malienne était en mesure de défendre la souveraineté et l’intégrité du pays. L’enjeu qui était bien tracé et aussi bien appliqué fut si vite écourté avec l’arrestation de Modibo keïta et son assassinat, sans raison valable. Depuis ce jour, comme une malédiction, la position de l’armée malienne est en dégradation. Méfait des lectures et prises de décisions politiques. Avec l’avènement de la démocratie, c’est le cataclysme. Les choses partent de mal en pis. Avec la démilitarisation de certaines zones du nord ; des accords (Alger-Tamanrasset etc.) conclus entre Bamako et des groupes rebelles ; conduisant à la flamme de la paix et l’insertion de certains rebelles (fils du nord) dans les rangs de l’armée malienne. La paix semble retrouvée à leurs yeux. Et l’armée fut complètement délaissée. Aucune bonne action quant à son entretien en formation et équipements matériels. Et pourtant à l’Assemblée nationale, chaque année que Dieu faisait, des lois de finance étaient votées (estimées à 20 milliards par an) au compte de l’armée malienne. Mais rien n’a été fait pendant plus de vingt ans et la rébellion au nord, avec le retour des combattants de la Libye accueillis à bras ouvert avec armes et bagages, permettra au peuple malien de découvrir l’état délétère de son armée sur laquelle il reposait son espoir. C’est le chaos : morts de milliers de civiles et de militaires et le coup d’Etat du 22 mars 2012 sanctionne le reste. Mausolées saccagés, des biens de l’Etat détruits, des gens terrorisés (sous prétexte de la charia) et le Mali perd finalement les trois régions de sa partie nord. Alors où sont partis ces sous votés à l’assemblée nationale ? Plus d’espoir. Le nom Mali sera bientôt effacé de la carte de l’Afrique. Et dans cet état inconfortable, la France intervient depuis Sévaré, un 11 janvier 2013, alors que Konnan venait de tomber entre les mains des terrodjihadistes. Hollande, président de la République française reçoit tous les honneurs de la part du monde entier et singulièrement du peuple malien. Alors l’histoire nous interpelle. Si elle était contrainte de quitter le sol malien en 1961, elle a été priée en 2013 par le président malien de la transition, Dioncounda Traoré, à venir à notre secours. IBK et ses hôtes ont fêté le 53e anniversaire de cette armée, hier au boulevard de l’indépendance. Cela pour rendre hommage à tous les pays qui nous ont aidés dans cette guerre, mais aussi pour réconforter le moral de nos troupes. Ce qui lui reste à faire est de former et d’équiper cette armée qui n’a plus de repère. Nous vous livrons le discours de Modibo Keïta, celui de DioncoundaTraoré et des grandes dates de l’intervention française au Mali. Boubacar Yalkoué


Kidal: IBK en passe de perdre la table des négociations, des émissaires à la rencontre d’Alpha O. Konaré

IBK  en passe de perdre la table des négociations,

Des émissaires à la rencontre d’Alpha O. Konaré !

La situation de Kidal ! Il n’y tient plus. Le dossier le plus brulant  dont il a hérité et qu’il pensait pouvoir  résoudre par des menaces verbales qui ont finalement endommagé le processus de négociation entre les deux parties (Etat malien au sud et MNLA au nord). Ses  doigts accusateurs, pointés sur le médiateur (Blaise Compaoré du Burkina) et la mère patrie (la France de Hollande), sanctionnent le reste. Il fait recours  au stratège.

La situation de Kidal reste toujours d’actualité : le MNLA n’est  pas désarmé et il est toujours en position de force dans la zone qu’il estime mature pour constituer une République et prendre sa responsabilité à bras le corps. « AZAWAD », le peuple malien ne veut pas entre cela et IBK n’en est pas moins. Mais son silence par rapport au sujet, en ces derniers temps, est confus. Stratégique ?

Cela pourrait être l’hypothèse confirmable aujourd’hui. Avec ses tapages de menaces contre les ‘’ennemis’’ de la République  qui ont mis à genou ce pays pauvre et très endetté. Un dossier si important dont la résolution ne relevait que de l’utopie aux yeux du citoyen lambda.

Ce front de fiction a retenu l’attention de beaucoup d’amateurs, qui sont au point d’oublier le problème du nord. Alors qu’en réalité, c’est le dossier le plus délicat aujourd’hui.

Pas de négociations à plusieurs reprises jusqu’à rendre sa voie  aphone. Serait-il au bout du souffle avec  l’inquiétude de voir le bas peuple se lever contre lui, un jour,  pour non respect de la promesse tenue ?

Le retour d’Alpha Oumar Konaré

C’est la nouvelle qui anime les coulisses. Des informations font état d’un probable retour de l’ancien président de la République du Mali, Alpha Oumar Konaré, sur la scène. Surtout celle diplomatique afin de renouer les contacts entre Bamako-Groupes armés-Facilitateurs (Burkina, France etc).

Pour cette cause-au nom du Mali- le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta aurait envoyé des émissaires à la rencontre de l’ancien président A.O.K. Selon des indiscrétions, c’est le ministre, Moustaphe Dicko, qui serait à la tête de la délégation (un homme qui a toujours de bons rapports avec A.O.K). Ils auraient, pour le moment, rencontré le grand frère à Alpha. Mais aussi d’autres sources parlent même d’échanges directs entre les émissaires d’IBK et A.O.K. Ce dernier  aurait accepté,  sous réserve à certaines conditions : « Tout se passera en présence des témoins », nous confia notre source.

Et pourtant, cette hypothèse de rapprochement des deux hommes est ressortie   dans un des discours présidentiels en ces derniers temps. IBK le confirme : «  S’il y a des références  dans la gestion du Mali, c’est bien Modibo Keïta et Alpha Oumar Konaré ».

Moussa Traoré qu’il traitait de grand Républicain et ATT qu’il entend juger ne sont pas cités.

Boubacar Yalkoué

 


AHG: La crise surmontée, place aux revendications

Action Humanitaire GAO(AHG)

La crise surmontée, place aux revendications !

L’action humanitaire est un cercle constitué des agents volontaires, contractuels, et quelques fonctionnaires de l’Etat et des collectivités de l’hôpital de Gao. Ces braves hommes ont résisté et surmonté la crise qui a secoué les trois régions du nord du Mali et une partie de la région de Mopti (Douentza).  Malgré, tout leur objectif semble non atteint. Surtout la promotion dont ils espéraient. Du coup, une plate-forme de revendication voit le jour.

Ladite plate-forme a été mise en place suite à une convocation du cadre de  concertation des Notables/ Société civile de Gao. Et dès cet instant, l’Action Humanitaire de Gao (AHG) a pris corps un 7 avril 2012       suite à une assemblée générale des agents de la santé restés à Gao en vue de soulager les souffrances des populations dans le domaine socio sanitaire après le saccage de l’hôpital et les autres structures publiques par les groupes armés.

Cet engagement honorifique s’est vu, à l’heure du bilan,  buté à plusieurs insuffisances en l’occurrence sur le plan infrastructure, matériel et équipement. Mais aussi de personnel. Les membres de la plate-forme, personnel de l’hôpital, ont dressé à cet effet tout un lot de revendications. Dont l’un des points essentiels fait référence à leur statut. Surtout la promotion. Passer de volontaires ou contractuels au statut de fonctionnaire de l’Etat ou des collectivités.

Ainsi, les revendications de la plate-forme se présentent comme suit :

Reconnaitre l’AHG comme une organisation d’utilité publique au plan national ; procéder à l’intégration du personnel de l’AHG non fonctionnaires aux fonctions publiques de l’Etat et/ ou des collectivités et au budget de l’hôpital ; accorder une promotion aux fonctionnaires de l’AHG (grades, avancement, bourse, bonification, nomination, etc.) ; procéder à la réparation et la régularisation de la situation administrative et financière des agents contractuels relevant du budget de l’hôpital  dont les contrats ont été résiliés par le Directeur Général de l’hôpital de Gao datant du mois d’Août 2012 avec effet rétro actif au mois d’Avril ; octroyer des frais d’installation aux agents déplacés de l’AHG dans les chefs-lieux de cercle devant retourner dans  leurs postes respectifs sur la base du volontariat et des conditions de sécurité satisfaisante.

Pour le sérieux, qu’ils octroient à leur plate forme, ils ont dressé un bilan recouvrant toutes les informations nécessaires entre la période 12 avril et 31 décembre 2012.  Ils ont aussi rédigés des rapports semestriels qui sont au nombre de trois.

Boubacar Yalkoué

 


Politique au Mali: La Jeunesse n’y décollera pas!

Paysage politique au Mali

La jeunesse n’y décollera pas !

 2007 à 2013. Cela fait six courtes années et l’espoir s’arrête là.  L’arène politique vient de bouter la jeunesse de son monde. Une jeunesse qui prenait un élan frénétique dans l’esprit de bouleverser les choses, la gestion de l’Etat.  ‘’Le changement générationnel’’ ! Oui, c’est  le slogan qui a fait vibrer  les cœurs emparés de l’optimisme pendant ces années- là.

En 2007 : le président de La Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) dit Poulo à Sikasso, le président du parti Yèlèma, Moussa Mara en Commune Iv du District de Bamako, Yankoro Yeah Samaké à Ouéléssebougou ; en 2013 : Dramane Dembélé, candidat de l’ADEMA PASJ à la présidentielle pour ne citer que ceux-ci.

Les deux premier cités, étaient respectivement député et maire et le dernier 3e lors des présidentielles de 2013. Avec leur vision politique l’espoir était permis, mais tout s’arrête de manière inattendue.

Moussa Mara emporté par son entrée dans le gouvernement d’IBK au lieu  de changer la valeur de sa sueur au poste de député ; Housseini Amion et Dramane Dembélé qui viennent de tomber après les résultats du second tour des législatives. Par contre, Yeaf lui a été disqualifié par la cour avant même le premier tour.

Quelles sont les raisons d’un tel arrêt spontané ?  Pour le moment rien ne peut être certifié. Que des hypothèses à émettre et parmi lesquelles  une forte influence de l’actuel pouvoir pèse.

La Honte lui avait été infligée de toute part en 2007. Housseini Amion Guindo quitte le parti à Sikasso et son départ affaibli le Rassemblement pour la République (RPM) dans la région ; Moussa Mara  menace Ibrahim Boubacar Keîta le poste de Député en commune IV, alors fief du président du parti RPM, ancien président de l’Assemblée Nationale et premier ministre.

Quant à Dramane il en n’est dans toute cette histoire, qu’un morceau de viande laissé à la merci des chiens.

Ses sorties hasardeuses après la défaite à la présidentielle, il en paie les frais aujourd’hui. Le clan de son parti qu’il avait trahi (FDR) au profit d’ IBK le délaisse et se dresse contre lui. Uniquement pour qu’il ne passe pas à Ségou.

En tout, les revanches ont été fatales pour les jeunes novices qui pensaient se mesurer aux dinosaures de la scène politique malienne qui étaient en perte de vitesse. Ce n’était qu’une mauvaise lecture.

Que vont-ils devenir ?  Ils ont cinq ans de labeur  devant eux. L’avenir  nous en édifiera par leurs efforts personnels.

Boubacar Yalkoué

 

 


Aya-Konaré : s’ils le savaient !

Aya-Konaré : s’ils le savaient !

Mars 2012-octobre 2013, une année et huit mois. L’histoire s’achève laconiquement. Des hommes trompés par l’apparence des faits au Mali se laissent emporter par des manifestations et des informations toxiques qui remettaient en cause la gestion passive de la question du Nord par ATT (Amadou Toumani Touré). Cette passivité qu’il pensait être la meilleure arme pour éviter le chaos le pousse vers la sortie forcée.

C’est fait, en ce jour du 22 mars 2012. Des mutins prennent possession des endroits stratégiques du pays et disent avoir fait un coup d’Etat au motif en bref d’une haute trahison. Qui sont ces mutins ? Ce sont des inconnus. Dans un climat incertain quant, ATT rend sa démission et est exilé à Dakar.

Ignorants qu’ils sont, ils venaient de fouler au pied leur propre destin. Et par méconnaissance quant à  l’apport des voisins, ils réfutent tout le monde et se mettent sur le chemin de ‘’l’enfer’’.

S’ils le savaient :

Ils n’allaient pas refuser de recevoir les émissaires de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) pour une résolution rapide de la crise ;

Ils n’allaient pas bouter la France en arguant des propos démesurés ;

Ils n’allaient pas mentir au peuple malien en clamant qu’ils peuvent trouver une solution à la crise politico-institutionnelle et la rébellion au nord du Mali ;

Ils n’allaient pas humilier des politiques maliens pour des prétextes infondés ;

Ils n’allaient pas agresser le président par intérim pour des intérêts personnels ;

Ils n’allaient pas forcer le premier ministre à rendre sa démission, etc.

Après tout en communion, des intérêts divergents les mettent dos à dos. Au lieu de préserver les avantages inédits dont ils venaient de bénéficier par le hasard des faits, ils se lancent dans une chasse à l’homme entre eux. Tout en ignorant qu’ils venaient de quitter la vieille Jakarta ou Sanili pour les véhicules de luxe (V8); les taudis pour des villas de classe avec toutes les commodités ; le cercle des hommes sans importance pour celui des calendriers très chargés.

Du coup, la vie si vite les place devant le tribunal de l’histoire. Des règlements de compte, certains ne s’en sortent pas. Le président IBK (Ibrahim Boubacar Keita), qu’ils pensaient être un des leurs, profite de l’occasion pour les anéantir définitivement. Aujourd’hui que sont devenus les deux hommes forts de l’ère du coup d’Etat, Amadou Aya Sanogo et Amadou Konaré ? Le second se serait rendu pour la sécurité de sa vie suite aux derniers évènements du camp Soundiata de Kati. Le premier, qui a bénéficié du grade de général de corps d’armée et qui était en train de se bâtir un palais royal à l’enceinte du camp Soundiata, est cité être arrêté en fin de la semaine dernière. Info ou intox ? Cela n’intéresse pas. Qui pensait qu’en une année seulement la vie de Aya serait relatée avec des faits pareils ?

Le peuple est déçu et très déçu d’ailleurs de la part des mutins.

Ils en tireront la leçon : on ne fait pas un coup d’Etat et laisser quelqu’un d’autre  gérer la transition.

Finalement entre ATT et Aya qui a berné le peuple, qui a raison ?

Boubacar Yalkoué