Basile Niane

Enseignement Superieur : Accord de partenariat entre le Sénégal et le Cap Vert pour la promotion de la recherche scientifique

Capture d’écran 2015-03-12 à 07.51.51En marge du sommet sur l’enseignement supérieur qui se tient à Dakar, le Sénégal et le Cap Vert ont signé hier un accord de partenariat pour renforcer leur coopération, mais aussi pour développer l’enseignement supérieur, et la recherche scientifique. La signature du partenariat a été effectuée en présence des deux ministres de l’enseignement supérieur des deux pays.

‘’C’est un jour historique. C’est un pas important pour renforcer les relations entre nos deux pays qui sont historiques et bonnes. Nous devons ajouter de nouvelles dimensions dans ce partenariat que sont l’enseignement supérieur et les nouvelles technologies » a dit S. Exc. Monsieur Antonio Leao CORREIRA E SILVA , Ministre de l’Enseignement supérieur et des Sciences de l’Innovation qui insiste sur le fait que cet accord permettra de travailler ensemble sur la recherche scientifique.

Pour sa part, le ministre de l’enseignement supérieur a rappelé que le Sénégal a toujours eu de bonnes relations avec le Cap-Vert. Cet accord permettra la mobilité des enseignants chercheurs et étudiants.

« Le Sénégal vient de mettre en place des bourses de mobilité et je suis convaincu que les étudiants de l’université de Dakar et de Ziguinchor vont saisir cette opportunité que crée cet accord pour visiter et séjourner dans les iles du Cap-Vert. Ceci va contribuer à renforcer l’amitié entre nos deux pays » a déclaré Marie Teuw Niane


Koffi Annan : « Il faut des normes dans l’enseignement supérieur en Afrique »

Koffi-annamLe  développement de l’enseignement supérieur en Afrique doit passer par la mise en place de normes et de standards. C’est la conviction de l’ancien responsable onusien Kofi Annan qui prenait part à la deuxième journée du sommet de Dakar : une rencontre regroupant plusieurs experts et décideurs.

« Nous devons avoir des normes et des standards dans l’éducation pour améliorer la gouvernance dans nos pays » a expliqué l’ancien secrétaire général des Nations unies lors de son discours liminaire spécial qui portait sur le thème  »l’enseignement supérieur et le progrès social, économique et politique de l’Afrique ».

Devant les experts, le président d’Africa Progress Panel a souligné le rôle important que doit jouer l’éducation dans le continent. Cependant, l’Afrique reste confrontée à une mauvaise politique de gestion des statistiques, une question technique très opaque.

Les Instituts de recherche en Afrique doivent mener des recherches basées sur les faits essentiels pour la prise de décision de bonnes politiques. Pour Koffi Annan « gouverner sans statistiques, c’est conduire sa voiture sans tableau de bord.’’

Concernant la création des Etats-Unis d’Afrique, Koffi Annan a estimé qu’il était difficile de répondre à cette question. A l’heure actuelle, il préconise une coopération au niveau sous-régional, car : « Si nous développons nos infrastructures, le commerce intérieur, une Afrique sans coupure d’électricité, je pense que nous y arriverons un jour »


Dakar, Capitale de l’enseignement supérieur en Afrique

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Le Sommet continental sur la revitalisation de l’enseignement supérieur pour le développement de l’Afrique a débuté hier. Plus de 500 participants doivent prendre part à cette importante rencontre qui dessinera les beaux jours de l’enseignement supérieur dans notre continent. La cérémonie  a été présidée par Macky Sall président de la République du Sénégal qui avait à ses cotés la présidente de Trust Africa et de Madame Zuma présidente de l’Union Africaine avec la présence des décideurs, intellectuels, professeurs d’université . Durant son discours, le président Sall a exprimé toute sa satisfaction de voir un grand sommet organisé à Dakar.

Selon lui  « La question est cruciale, parce qu’elle engage le devenir de notre continent, à l’heure où le savoir et le savoir-faire déterminent plus que jamais le progrès des peuples ». C’est pourquoi  dira-t- « l’Afrique est à la croisée des chemins, avec une population jeune, face aux défis de la paix, de la sécurité et du développement, la question de l’éducation et de la formation doit rester au cœur des politiques publiques. C’est un impératif de premier ordre. c’est par la maîtrise du savoir et du savoir-faire, par l’appropriation de la science et de la technologie, que nous pourrons relever tous les autres défis du développement ; qu’ils tiennent à l’agriculture pour l’autosuffisance alimentaire, aux infrastructures, pour favoriser la circulation des personnes et des biens. »

Vers la création d’un espace africain de l’enseignement supérieur 

Le Président Macky Sall a également  appelé à « l’édification d’un espace africain de l’enseignement supérieur et de la recherche. » Une espace qui passe par « l’échange d’expérience, la mutualisation des moyens et la dissémination des meilleures pratiques. ». Dans ce sens Macky Sall  a  apporté son soutien au projet porté par Mme Zuma, qui consiste à lancer une nouvelle initiative pour l’appui à l’éducation et l’enseignement supérieur en vue de promouvoir la science et la technologie en Afrique.

Trust Africa pour un enseignement de qualité 

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Avant son discours Madame Aicha Bah Diallo présidente de Trust Africa a rappelé  l’énorme travail que Trustafrica est entrain de mener. « Il a certes fallu 50 ans pour en arriver là. Cependant, en développant une stratégie globale visant à optimiser l’utilisation des ressources de l’Afrique et en encourageant les parties prenantes à tirer les leçons du passé et à s’appuyer sur les progrès réalisés pour une transformation socio-économique positive, nous Africains, sommes en train de faire avancer le continent en adhérant aux principes du panafricanisme, en recherchant ensemble des solutions collectives aux problèmes de l’Afrique et en poursuivant les idéaux de l’unité africaine! » dit-elle lors de son discours inaugural.

Pour  elle,  le décor est planté,  et C’est MAINTENANT que le travail doit être . C’est pour cette raison que son organisation croit  que l’accès amélioré à un enseignement supérieur de qualité pour tous les  citoyens pourrait être le chaînon manquant pour la réalisation d’une émergence inclusive de l’Afrique. Durant trois jours plusieurs panels seront organisés pour refléchir sur le devenir de l’enseignement superieur en Afrique


Inondations au Sénégal : Les sinistrés crient leur ras-le-bol

Les sinistrés des inondations recasés dans les écoles ne sont pas souvent dans de très bonnes contions. A l’école Hlm Grand Yoff par exemple, les sinistrés vivent le calvaire, malgré l’aide apportée par certaines bonnes volontés et associations.

C’est une école sans porte avec seulement un mur de clôture qui nous accueille ce samedi 01 Septembre. Il est 14 heures, le soleil est au zénith. Un groupe de jeunes volontaires ( #sunucause) prend des photos à côté de jeunes enfants qui jouent dans la cour de l’école. De l’autre côté, juste à l’entrée, des femmes s’affairent aux préparatifs du repas qui sera servi aux sinistrés des inondations logés dans l’école des Hlm grand Yoff, dans la proche banlieue dakaroise. L’ambiance est plus au moins relax à cause du vent chaud qui souffle et les cris stridents des enfants. Après quelques pas, un jeune sinistré nous interpelle : « Bonjour !!! vous êtes journaliste ? ». Sans nous laisser le temps de répondre, il entame son récit.

« Dans cette école, la situation n’est pas des meilleures. On se débrouille, mais ce n’est pas facile. Ici, il y a beaucoup d’enfants qui ont été contaminés par les eaux stagnantes et polluantes et, jusqu’à présent, ils n’ont pas été soignés. Juste quelques médicaments et cela ne suffit pas », explique le jeune qui se précipite pour nous montrer un enfant malade.

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« Au cœur des Inondations » : Grand reportage… Dakar sous les eaux

Les fortes pluies qui se sont abattues dans la capitale sénégalaise ont fait des morts et  causé beaucoup  de dégâts materiels . Au total,  10 personnes ont perdu la vie dans les inondations. Selon la presse, « deux (2) morts ont été enregistrés à Grand Yoff, un bébé de sept (7) mois a perdu la vie à Grand Médine, suite à l’effondrement d’un mur alors que sa maman s’en est sortie avec des blessures. Dans le département de Rufisque (banlieue Dakaroise) , un talibé est mort noyé dans les eaux stagnantes sans compter les 6 personnes tuées dans l’affaissement d’une maison à Hann-village.

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Sénégal: Supprimer la bourse d’un étudiant, c’est réveiller un « démon » qui dort

C’est l’erreur qu’il ne faudra pas faire pour un nouveau président qui vient juste de s’asseoir sur le trône. Comme dit l’adage « On ne réveille pas un démon qui dort ». En voulant supprimer la généralisation des bourses et aides des étudiants, le nouveau gouvernement de Macky Sall risque d’entamer un combat de force avec ceux qui ont lutté pour son élection à la tête du pays.

Toucher aux étudiants en ces moments très tendus est synonyme d’un suicide politique pour un président qui souhaiterait, tout simplement, durer sur son fauteuil. Le milieu estudiantin est très complexe. Il a vu naitre des cas sociaux inimaginables. C’est une bombe sociale qui n’a pas de limites, un plat chaud difficile à avaler. La preuve, il suffit simplement d’une grève des étudiants pour faire basculer le système éducatif.
Le cadeau que l’ancien président Wade a offert aux étudiants ne doit pas être gaspillé pour des raisons de rationalisation des dépenses dans le secteur de l’éducation comme le soutient une certaine presse.

L’état du Sénégal peut bel et bien trouver d’autres fonds pour régler le problème de l’éducation sans pour autant toucher à « l’or » des étudiants. La suppression des bourses ou aides est synonyme d’une privatisation de la vie sociale des étudiants, dans la mesure où beaucoup d’entre eux tirent le diable par la queue. Même avec une bourse de 36.000 FCFA par mois ou une aide de 60.000 FCFA l’année, les étudiants sont confrontés à d’énormes difficultés pour assurer les trois repas.

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On est le 18 juillet et Alors ?

Si vous êtes nés entre le 17 juillet et le 18 juillet vous êtes un Marabout ou un Prédicateur. Ce jour, Il y aura un crash d’avion au sein de l’Université de Dakar au Sénégal…. Donc vous êtes avertis…parole de voyantes. De qui se moque-t-on ?

Franchement, ce qui se passe au Sénégal est alarmant, je dirai même que c’est pathétique. Depuis un certain temps, la presse nous bombarde avec des prédictions « non fondées » de certains marabouts ou charlatans qui se prennent pour des petits Dieux. Toutes paroles sorties de leurs bouches sont vite avalées par certains sénégalais qui y croient sans avoir vu. La preuve, une divination d’un crash d’avion au sein de l’université de Dakar a installé une peur bleue au niveau du temple du savoir. Certains étudiants et professeurs ont préféré ne pas se rendre à l’université, comme si la « faucheuse » prévient quand elle frappe à votre porte.

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Cause Humanitaire des twittos sénégalais: Il faut sauver l’enfant Mame Thierno

Ils l’avaient promis et ils l’ont fait. Les twittos sénégalais ont décidé d’appuyer sur l’accélérateur afin de débuter le projet #sunucause qui est une mission humanitaire. Ce lundi 10 juillet, un groupe de blogueurs a jeté les bases de la première mission du projet. Il s’agit de sauver un enfant du nom de Mame Thierno qui souffre d’une maladie appelée “Ichtyose”.
Sa peau présente des épisodes de surinfections qui peuvent augmenter les sensations de grattage, occasionnant des douleurs et des écoulements parfois malodorant.  A cause de cette maladie l’enfant souffre le martyr. Il ne dort plus et ne mange plus . « Pas besoin de raconter le calvaire de Ngoma Fall et de sa femme, parents du bébé âgé aujourd’hui seulement de 4 mois. « Aujourd’hui, Ngoma Fall n’arrive même plus à calculer combien d’argent il a dépensé depuis la naissance de son enfant. Un enfant malade qui ne cesse de pleurer à cause de la douleur, un papa complètement dépassé par la maladie de son fils et une famille totalement perdue. Voici pourquoi Sunucause s’est levé pour faire de ce cas une priorité » renseignent les blogueurs sur le site du projet qui ont  rencontré ce lundi dans l’après-midi , le père de l’enfant pour lui présenter les différentes actions entreprises pour venir en aide à son bébé.

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Sunucause : La mission humanitaire de la Twittosphère Sénégalaise

Après la brillante victoire de sunu2012 lors de l’élection présidentielle, la Twittosphère sénégalaise s’est mobilisée hier à Dakar lors de la seconde édition d’un Sunutweetup pour le lancement d’un nouveau projet dénommé « Sunucause » dont l’objectif est d’aider les personnes qui sont en situation difficile.

Le restaurant « la brioche Dorée » du quartier résidentiel de Mermoz a été transformé en une véritable salle de « Geeks ». Déjà à 21h, le décor avait changé laissant la place à un groupe de jeunes blogueurs. Un vidéo-projecteur est installé juste à l’entrée de la salle pour répertorier l’ensemble des tweets qui seront accompagnés d’un #Sunutweetup. Chaque blogueur est derrière son Smartphone pour discuter entre amis. Nous sommes dans un milieu ou le tweet remplace la parole. De temps en temps quelqu’un jette un regard provocateur sur l’écran. « Un ami a peut-être dit un gros mot ? » mais tout ceci dans une ambiance bon enfant. Ils sont étudiants, journalistes, ingénieurs, développeurs, programmeurs, consultants, banquiers et la liste est loin d’être exhaustive. Une seule passion les anime : « Le Blogging ».
L’objectif de cette rencontre est de pouvoir discuter entre blogueurs et partager nos idées. On a remarqué qu’il y a beaucoup de twittos sénégalais qui ne se connaissaient que sur la toile. Cette rencontre qui en est à sa deuxième édition nous permet de reconnaitre les visages cachés derrière les twittos » a expliqué le blogueur Cheikh Fall appuyé dans cette idée par les blogueurs Nattyseydi et Eelija « l’homme qui twitte plus rapidement que son ombre »

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Rio+20 ou Rio-20 ? : Ce que je retiens du sommet

Après plus d’une semaine à Rio de Janeiro, au Brésil, dans le cadre de la conférence internationale des Nations Unies sur le développement durable, place maintenant au bilan de ce rassemblement dit-on des « experts du développement durable ». Dois-je dire réellement que je fais le bilan ? Parce que sincèrement, Rio+20 n’a été qu’une découverte du Brésil, un pays que j’ai toujours adoré.

A part cela, je n’ai rien à rajouter, sinon un regroupement de plusieurs Chefs d’Etats et de gouvernements venus papoter autour de différentes questions.

Ma mission a été de donner la parole aux Africains à travers une plateforme de L’institut Panos (Flamme d’Afrique). Une équipe de blogueurs et journalistes venue de différents coins du continent a bossé très dur durant la conférence pour avoir l’avis des Africains présents au sommet des peuples et de la conférence des nations unies. Mais J’ai eu l’impression d’entendre les mêmes mots, les mêmes phrases du genre « Nous sommes là pour participer aux discussions pour trouver des solutions et imposer notre vision… et patati et patata. »

Un discours qui ne représente pas grand-chose pour les leaders présents au Sommet. L’hypocrisie s’est étendue partout, même les sommets de Chefs d’Etats ne sont pas épargnés.Ils disent que R+20 est le processus d’une rencontre qui a avorté en 1992. Pourquoi donc avoir attendu plus de 20 ans pour rediscuter de ces mêmes questions de développement durable ? Ce qui est grave est que tous les leaders et hommes politiques qui étaient présents au Brésil savent parfaitement que ce rassemblement n’allait pas aboutir, mais puisqu’il fallait utiliser « notre argent » pour justifier des budgets, tous les moyens étaient bons.

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Rio +20 : les Africains insatisfaits

Le sommet des nations unies sur le développement durable (RIO+20) n’a pas été très satisfaisant pour l’Afrique. Malgré, le document africain présenté lors des discussions entre chefs d’état, beaucoup de sujets importants pour le continent n’ont pas été abordés. « Pour moi les résultats sont mitigés. On avait préparé un bon document consensuel au nom de l’Afrique, mais nos espérances n’ont pas été les meilleures » martèle avec tristesse M. Camara secrétaire exécutive du conseil national pour le développement durable en Guinée.

Selon elle, l’Afrique n’a pas gagné grand-chose lors du sommet qui a pris fin ce vendredi 20 juin. « Dans le document africain, trois questions phares n’ont pas été évoquées, il s’agit du transfert de technologies, du renforcement de capacité et des moyens de mise en œuvre (..) sans ses trois aspects on ne peut pas parler de développement durable » soutient madame Camara qui reconnait quand même que cette fois l’Afrique a parlé à l’unisson et que la riposte ne manquera pas. « L’Afrique ne se laissera pas faire. Ce qui est positif ici est que le continent a parlé d’une seule voix. Mais la lutte continue » dit-elle.

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Qui te pique ta terre, te vole ta vie

Le problème de l’accaparement des terres en Afrique a été fortement décrié par les délégations africaines présentes au sommet des peuples au Brésil ce mois de juin. Venus de différents coins du continent, sociétés civiles, ONGs et mouvement sociaux ont exprimé leur ras-le-bol face à l’accaparement illicite des terres.

Environ 45 millions d’hectares de terre dans le monde ont été vendus à des investisseurs étrangers, entre octobre 2008 et août 2009, ce qui représente environ quatre fois la superficie d’un pays comme le Malawi. En Afrique, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au Sénégal par exemple, plus de 670.000 hectares ont été vendus à des étrangers. Un chiffre assez parlant pour tirer la sonnette d’alarme.

« L’accaparement des terres est un phénomène nouveau. Cela découle d’une migration de certains pays, comme la Chine, qui envahissent notre pays. Cette visée pose problème et beaucoup d’entre eux (les investisseurs étrangers) ont accaparé de manière illicite les terres des autres. Nous voulons que ce phénomène cesse », déclare Sidy Bâ, chargé de programmes à Enda Pronat au Sénégal. « Même les autorités se sont accaparé des terres, à travers le projet Reva (Retour vers l’Agriculture) de l’ancien président Wade, qui vise à la stabilisation des populations à travers l’agriculture, » selon lui.

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Rio de Janeiro : j’y suis, j’y reste!

Bon…. Pour ceux qui ne le savent pas, je suis au pays de la Samba plus précisément à Rio depuis trois jours pour participer à la conférence internationale des Nations Unies sur le développement durable avec l’équipe de Flammed’Afrique de l’institut Panos. Pas la peine de vous dire que ce pays m’a séduit avant même d’en fouler le sol. Comme un touriste, j’ai parcouru dès mon arrivée, la plage de Rio de Janeiro, le célèbre quartier de Copa Cabana et j’ai aperçu la statue du Christ  Rédempteur que je voyais toujours à la télévision dans les télé novelas… La ville de Rio vous charme avec ses belles guinguettes à vous couper le souffle. « Qu’elles sont belles, les filles brésiliennes! » a-t-on l’habitude de dire.  Je crois maintenant à cette phrase. Heureux ceux qui croient sans avoir vu.

J’ai également été impressionné par l’attitude de certains hommes. A Rio, marcher torse nu ne choque pas. Je me demande si c’est à cause de la plage. Si la faim vous hante, c’est par ce que vous ne voulez pas manger. Dans chaque coin de rue se dresse un petit resto ou un fast-food. D’ailleurs j’ai commencé à prendre du poids à cause de cette nourriture à la brésilienne.

A quelques heures de la grande conférence sur le développement durable Rio+20 prévue du 20 au 22 juin, j’ai fait un petit tour au parc Flamengo de Rio.

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Quelques règles à respecter pour les journalistes et blogueurs en cas de manifestation



Beaucoup de journalistes ne prennent pas des précautions lorsqu’ils sont sur le terrain pour couvrir des manifestations ou émeutes. Le nombre important de journalistes, de blogueurs blessés ou tués dans des manifestations en est une preuve. Selon Irina Bokova Directrice Générale de l’Unesco, plus de 500 journalistes ont été tués en 10 ans. Dans un monde ou l’appel à manifester est presque devenu un droit, il urge pour le journaliste de revoir sa technique de couverture médiatique afin de se protéger d’un éventuel accident. L’homme de médias ou blogueur qui va sur le terrain devient une proie facile .

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Noël célébré dans les ténèbres : Des églises de la banlieue Dakaroise privées d’électricité

Les coupures d’électricité sont de plus en plus récurrentes au Sénégal. Et c’est la banlieue dakaroise qui est la plus touchée. A Guédiawaye et Yeumbeul, des quartiers de la banlieue, la communauté catholique a pesté avec des messes célébrées à la lueur de leurs bougies et qui  ont causé beaucoup de retard.

Une situation mal vécue à la paroisse Saint Abraham de Guédiawaye où le prêtre avait beaucoup de difficultés à livrer son message aux fidèles. Les jeunes chrétiens sont rentrés au pas de courses après la messe, tout faisant part de leur crainte de faire de mauvaises rencontres à la faveur de l’obscurité. Rares sont ceux qui ont osé faire le tour des concessions pour souhaiter un joyeux noël à leurs condisciples.

Face à cette situation, la banlieue est descendue dans la rue  pour manifester contre les délestages  qui ont plombé bon nombres de leurs activités. Les jeunes ont brulé des pneus et la réplique des policiers ne s’est pas fait attendre. Les forces de l’orde qui ont tenté de lever le blocus ont dû faire face à une pluie de projectiles. Un véritable intifada s’en est suivi. les jeunes ont juré de poursuivre les manifestations et   on va  vers le boycott des factures dans la banlieue.


Lettre au Père Noël : Je veux de l’électricité comme cadeau pour le Sénégal

Bonjour Papa Noël,
En ce jour de noël (votre jour préféré) et du nouvel an qui sera célébré dans quelques jours, Je voulais simplement vous dire que, quand vous descendrez du ciel avec vos jouets par milliers, n’oubliez pas mon cadeau. Je veux de l’électricité !!! Rien que de l’électricité !!!

La SENELEC  nous électrocute  chaque jour


Papa Noel, l’électricité est un vrai problème dans mon pays. Malgré plus de 500 milliards de F CFA qui auraient été injectés dans la SENELEC, la Société Nationale d’Electricité ne parvient toujours pas à offrir aux usagers un service digne et satisfaisant et continue de plonger mon pays dans l’obscurité et l’insécurité la plus totale. Tous les secteurs de l’économie, tous les ménages sont touchés, aucun Sénégalais n’est épargné, même ta ville préférée de Ziguinchor est touchée. Les hôpitaux sont souvent délestés. Il y a quelques mois, trois enfants prématurés sont morts dans les crèches, suite à ces longues coupures. Je vous présente toutes mes condoléances.

Une autorité m’a dit que la SENELEC rencontre d’énormes difficultés pour produire de l’électricité à cause des problèmes de trésorerie, la vétusté de ses installations. Mais je n’y crois pas car à la fin du mois je paie une facture très salée.
Papa Noël si des mesures radicales ne sont pas prises dans l’immédiat pour régler définitivement le problème de l’électricité dans mon pays, toute notre économie s’effondrera, notre système de santé sera paralysé, sans oublier d’autres conséquences prévisibles, comme l’isolement de mon pays, que continueront de fuir les investisseurs. Et vous n’aurez plus de mes nouvelles.

Présidentielle de 2012, Grand-Pére veut encore être président

Il y a une grande polémique autour de mon grand- père, le président de la République. Il veut malgré son âge briquer un troisième mandat aux élections de 2012, ce que son fils « spirituel » ne veut pas entendre. Selon le fils, la candidature de grand père est irrecevable. Je pense que mon grand Père est atteint de sénilité, il avait annoncé sa non candidature mais maintenant il veut encore se présenter à 86 ans. Mes confrères de « Jeune Afrique » m’ont appris qu’il aurait officieusement consulté le conseil constitutionnel pour voir s’il peut se présenter oui ou non. 2012 c’est dans 2ans j’espère que d’ici là il va changer d’avis.

Le prince héritier ministre du ciel et de la Terre

Papa Noël ! Est –ce que vous vous souvenez de son autre fils « biologique » ? C’est le jeune dont je vous ai parlé la dernière fois dans une lettre. Mais il est devenu le prince Héritier. Il est maintenant le ministre du ciel et de la terre. C’est lui qui gère l’énergie. Il a remplacé Samuel Sarr. Son papa dit qu’il est compétant et qu’il va régler le problème mais jusqu’à présent la situation n’a pas changé. Les sénégalais meurent peu à peu, surtout la banlieue où certains vivent le calvaire totale.

Le festival  mondial des milliards

Papa Noël, depuis quelques jours mon pays organise aussi le 3e Festival Mondial des Arts Négres. C’est une rencontre pour faire revivre la renaissance africaine selon les organisateurs.

Mais moi cela ne m’intéresse pas. A chaque fois qu’il y a un concert à coté de chez moi, on me coupe l’électricité parce que le podium installé à la place de l’Obélisque à Colobane consomme beaucoup de courant Et pourtant, le budget de ce festival est estimé à plus de 40 milliards et c’est la fille de mon grand père Président qui est derrière tout cela. En plus Papa Noël, le festival n’est pas du tout apprécié par les sénégalais.

Je lui ai envoyé une lettre, pour lui dire que cet argent pouvait au moins régler le problème de l’électricité mais je n’ai pas eu de réponse. Je suis sur qu’il n’a pas reçu cette lettre mais tant pis. En tout cas j’espère que vous, vous recevrez ma lettre.
Merci Papa Noel j’attends votre réponse, je ne peux plus continuer, ma bougie va bientôt s’éteindre…je n’ai pas d’électricité !!!


9 km pour recharger la batterie de son téléphone portable.

9 km c’est la distance que parcourent certains habitants du village de Fayil pour pouvoir recharger la batterie de leur téléphone portable. En effet, à cause de l’enclavement de la localité et le manque d’électricité, les Fayilois sont obligés de rallier la ville de Fatick distante de 9km.

Fayil est un village  traditionnel  situé dans la région de Fatick plus précisément dans la communauté rurale de Diouroup. Il fait parti des plus grands villages du Sénégal et  n’a, jusqu’à présent, pas encore vu l’ombre  d’un fil électrique.La particularité de ce village repose sur l’architecture de ses cases traditionnelles qui pointent  à l’horizon. Dans cette localité les habitants ont fait du téléphone portable leur  premier outil de communication. Presque tout le monde en dispose  et  peu importe si on sait bien le manipuler ou pas. « L’essentiel est de pouvoir appeler et répondre » fait savoir jean, un jeune du village.  Même constat pour  un paysan  qui n’a plus de difficultés à joindre ses petits fils basés dans la Capitale (Dakar). «  C’est mon petit fils  qui m’a offert ce « Alizé » (comprenez par là un téléphone mobile). Je ne peux pas le manipuler, mais l’importance, pour moi, c’est de pouvoir répondre aux appels. »

Cela pourrait paraitre paradoxale de vouloir utiliser un téléphone portable dans une localité ou l’électricité manque, mais loin de là. « Ici  tous les moyens sont bons pou  faire fonctionner  son appareil mobile, je parcours 9 km pour recharger mon téléphone quand la batterie  est vide» explique Clément, un habitué  du trajet Fayil-Fatick  qui pense qu’il est temps que le village dispose d’infrastructures. «  Il est inadmissible  à l’heure actuelle de voir un village de plus de 10.000 habitants sans électricité ni route. Nous sommes des citoyens  et nous avons droit à l’épanouissement » se lamente le jeune villageois.

Pour les plus nantis c’est la source électrique des panneaux solaires qui est utilisée afin de pouvoir recharger la batterie de son téléphone portable,  sinon on se rabat  sur  la charrette pour le transport jusqu’à Fatick, l’agglomération électrifiée la plus proche.

Peut–être un jour  ses villageois sénégalais pourront  utiliser la  technologie innovante découverte par le blogueur malien Fasokan. Cette innovation consiste à  recharger la batterie de son portable en  la raccordant à  la batterie d’une   motocyclette.


Bon sang ! De quoi se mêle le président sénégalais ?

Il fourre son nez partout et se mêle de tout, le président sénégalais. Après avoir déclenché au début des années 2000 une crise diplomatique entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire, sur le problème de l’ivoirité, voilà qu’Abdoulaye Wade récidive, en s’immisçant dans les élections ivoiriennes en cours.

« Un aliéné, aux commandes d’un navire, ne le mène jamais à bon port »


La courtoisie et la bienséance requièrent qu’on garde le silence, pour ne pas dire une certaine neutralité dans des circonstances comme celles que traverse la Côte d’Ivoire en ce moment, après dix ans d’instabilité politique couronnée par un dialogue politique fragile. En pleine « tempête » électorale, et suite aux rappels des ambassadeurs dans les deux pays, les ressortissants sénégalais vivant à Abidjan se passeraient volontiers d’un énième incident diplomatique qui mettrait leur vie en danger comme c’était déjà arrivé par le passé. Et cela, Wade n’a pas l’air de s’en soucier.
Si la communauté internationale a salué à juste titre les résultats sortis des urnes ivoiriennes il y a quelques jours, elle ne pourrait toutefois rester aphone devant l’ingérence dont a fait montre le président sénégalais, qui, en lieu et place des Ivoiriens, s’est arrogé le droit de désigner publiquement un candidat, en recevant des leaders et émissaires de l’opposition ivoirienne, d’une façon aussi flagrante qu’intéressée.

Les visites d’Alassane Ouattara et de Jeannot Ahoussou à Dakar, ont bel et bien l’air d’une conspiration. Encore une fois, c’est l’argent du contribuable sénégalais qui sert de monnaie d’échange, étant donné que c’est Wade lui-même qui a affrété un avion. De Nouakchott à Abidjan en passant par Conakry, Paris et Washington, Wade multiplie les incidents diplomatiques et se crée des ennemis, inutilement. Pourvu que Gbagbo, qui n’a pas manqué de prétexte pour reporter l’organisation des élections, ne profite pas de cette occasion pour saboter le processus électoral en cours, tout bonnement, replongeant de fait le pays dans l’instabilité.
Récemment, Wade était accusé de financer les rebelles ivoiriens auxquels il aurait attribué des passeports diplomatiques. Aujourd’hui, le président sénégalais court le risque de se voir accuser de financer la campagne électorale de Ouattara. Et comme dit l’adage, lorsqu’on est accusé d’anthropophage, on doit éviter à tout prix de se retrouver en public, tenant dans ses mains des ossements de nouveau-né.

Momar Mbaye pour Kebetu
mbayemomar@yahoo.fr