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Le vélo dans les campagnes de la République démocratique du Congo

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Loin du ‘strass’ du tour cycliste de la RDC et de la carte postale des tolékistes (ndlr : vélos-taxis) de Kisangani, l’image que je retiens du vélo en République démocratique du Congo est son utilisation dans les communautés rurales, plus particulièrement dans les territoires les plus enclavés du pays.

Pour ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir une moto ou d’acheter de l’essence* dont le coût peut être astronomique, le vélo représente un moyen peu coûteux d’amélioration de la vie. Les paysans l’utilisent pour transporter des produits agricoles jusqu’aux marchés les plus proches où ils achètent des produits essentiels.

Sur les routes boueuses de la RDC, la petite reine perd un peu de sa superbe : elle se transforme en véhicule tout-terrain, véritable « 4×4 de la brousse ». Les transporteurs chargent jusqu’à 100 kilos du guidon au porte-bagages et vont même enlever les freins pour éviter des frottements qui pourraient entraver la progression du « kinga » (ndlr : « vélo » du nom d’une marque distribuée dans le pays).

J’admire le courage des transporteurs : ils parcourent des distances qui peuvent dépasser les 100 kilomètres… pour un profit souvent maigre, qui ne serait que d’une centaine de francs par kilogramme pris en charge.

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* Il faut ainsi compter 4500 francs congolais pour acheter un litre d’essence à Shabunda-Centre (chef-lieu d’un territoire grand comme le Rwanda et uniquement accessible par voie aérienne à cause de l’insécurité qui y règne)


Le Kinopoly : Monopoly à Kinshasa

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Alors voilà : il y a quelques semaines, je suis retombé quatre ans en arrière. Ca m’arrive plus fréquemment que je voudrais, en partie parce que je cuisine mes souvenirs avec un édulcorant au goût de miel et d’eau de rose. Si tu te demandes quel goût ça a, regarde un clip de pop libanaise sur MTV Middle East.

Bref.

Il y a quatre ans, nous étions chez G., à Kinshasa, dans une parcelle qui ressemblait furieusement à une succursale de la MONUSCO. Je ne foutais plus rien. Mon job chez Magic Tree Productions et ma ‘consultance’ chez le PNUD venaient de se terminer, et les bières devant nous aussi.

Je sais plus exactement pourquoi mais les cadavres de Primus nous avaient conduit à parler de jeux de société. S* avait peut-être évoqué notre amour incommensurable du Scrabble et la conversation avait sans doute titubé vers l’éventuelle création d’un Monopoly de Kinshasa.

Comme j’avais plus rien à faire, et que j’avais appris à maîtriser Illustrator pendant mes deux premiers jobs, je me suis dit que j’allais le faire. C’est comme ça qu’a été créé le Kinopoly.

J’ai d’abord créé le plateau, en essayant de suivre une logique de parcours qui te conduit du bout de la ville de Kinshasa (le port de Kinkole) jusqu’au Boulevard du 30-Juin, en passant par des lieux qui me semblaient emblématiques de la capitale à l’époque.

Je me suis attelé ensuite aux cartes « Chance » et « Caisse de Communauté », en m’appuyant sur les expériences de notre vie kinoise. C’était souvent méchant envers les roulages, les sociétés publiques, ça reflétait les doutes que j’avais vis-a-vis de la capitale congolaise.

Enfin les billets, en récupérant des photos des « Chefs d’Etat » qui se sont succédés à la tête du pays. Léopold 2 coûte dix balles, comme tu t’en doutes. Pour les prix, je crois que j’ai simplement divisé les montants de la vieille version française par cinq. J’ai dû faire les règles du jeu, mais j’ai perdu le fichier dans les limbes des internets.

Je faisais imprimer ça chez Dynaprint, à côté du supermarché Régal sur le boulevard du 30-Juin, pour quelque chose comme 25 dollars. Pour les pièces (maisons, hôtels, dés, symboles des joueurs), ça nous coûtait un peu plus : on les faisait fabriquer par des artisans locaux, ceux qui sont au « Surcouf », pour 35 dollars.

Je suis maintenant à Amman, en Jordanie, depuis quelques jours. Kinshasa se résume à des souvenirs dans un disque dur, qui me ramènent à quatre années de bonheur dans ma tête.

J’espère qu’il en sera de même ici.

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BILLETS


Friday Night Fights : boxe à Kinshasa

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La semaine dernière, on a célébré le quarantième anniversaire du mythique « Rumble In The Jungle » qui opposa Mohammed Ali et George Foreman au Stade du 20-Mai.

L’événement, largement relayé par la presse internationale, a été commémoré par le Shark Club, l’un des (nombreux) clubs sportifs de Kinshasa, au travers de l’organisation d’un meeting de boxe le vendredi 31 octobre, auquel j’ai bien entendu assisté.

Dans les faits, le Shark s’est surtout servi de la commémoration comme un prétexte pour attirer les sponsors, tels que Vodacom, la Bralima, Congo Futur, entre autres.

Alors même que le meeting, annoncé pour 18 heures, n’a véritablement commencé qu’à 21 heures, il n’y eut pas de projection du magnifique <When We Were Kings de Leon Gast ou de Soul Power de Jeffrey Levy-Hinte et encore moins du Ali de Michael Mann avec Will Smith

… j’ai trouvé ça dommage d’autant plus que le Shark Club en a aussi profité pour augmenter sensiblement les prix des places (45 000 francs congolais pour les places VIP situées autour du ring, 4500 francs pour les gradins) par rapport aux tarifs pratiqués lors de meetings « normaux », qui ont lieu toutes les deux semaines.

Pour les spectateurs présents, il n’y eut que la diffusion répétée de la chanson « Ali Boma Yé » du rappeur américain The Game, la projection des 5 secondes de combat au cours desquelles Ali mis Foreman KO… mais aussi, et ça n’a rien à voir, la présence de Fally Ipupa, le chanteur le plus populaire de la République démocratique du Congo, qui reprendra notamment son dernier tube, « Original », pour un public aux anges.

Ceci dit, pour moi, l’essentiel est évidemment ailleurs, dans les vestiaires notamment, où jeunes et moins jeunes athlètes s’échauffent en attendant de passer sur le ring.

Que ce soit leurs coaches ou eux, ils n’ont pas connu ce « Combat du Siècle ». Le Stade du 20-Mai, aujourd’hui appelé Stade Tata-Raphaël, n’est que l’ombre de ce qu’il était à l’époque, malgré les rénovations entreprises depuis que l’AS Vita Club, l’un des grands clubs de football de Kinshasa, en a fait sa résidence.

Toutefois, ces jeunes sont quand même les descendants directs de cette époque où la boxe a été brièvement le sport le plus populaire du Zaïre, grâce à ce « Rumble In The Jungle » rythmés par les « Ali, Boma Ye » (« Ali, tue-le ! » en lingala) scandés par lesKinois avant, pendant et après le combat.

Il suffit de voir ces apprentis courir en file indienne sur le boulevard du 30-Juin avec leurs chaussures de boxe aux pieds, fréquenter les innombrables clubs de Kinshasa qui n’ont d’autres locaux que la rue et l’air libre, pour ressentir combien la boxe génère le même enthousiasme qu’en 1974.

« J’étais allé tout seul au stade, parce que j’étais passionné ! » confie André Zaho Zama, qui avait 16 ans à l’époque. « J’avais commencé la boxe en 1970 et comme je suis un styliste, j’aimais beaucoup la façon de combattre de Mohammed Ali. Je regrette que l’on ait plus eu de combats de cette envergure depuis. »

En 1994, vingt ans après le combat Ali vs. Foreman, André est devenu arbitre professionnel de combats de boxe, pour pouvoir continuer à vivre de sa passion.

La passion, c’est aussi ce qui anime Nelson Maweti, l’un des entraîneurs du Boxing Club Ngwasuma de la commune de Ndjili. « Ce qui m’a donné envie d’entraîner, c’est l’amour de la boxe – le petit, là, je l’entraîne depuis qu’il a quatorze ans, ça fait dix ans! » dit-il en pointant du doigt Guélord Kalombo, champion de la ville Kinshasa dans la catégorie des lourds, qui participe au meeting suivi par une cohorte de fans de sa commune d’origine.

Pendant les combats, les chants des supporters ne s’arrêtent pas dans les tribunes – ils encouragent leurs poulains et invectivent leurs adversaires avec les fameux « Boma Ye ! » mais aussi des « Beta, beta K.O. ! » (Tape/frappe le K.O.) mais aussi des « Mot’epela, eh, eh ! » (« le feu brûle ! ») qu’ils illustrent en allumant des cierges (pour la mémoire de l’adversaire battu?)…

… une folle ambiance rythmée par les lokole (tambours) et les cuivres d’une fanfare venue spécialement de Ndjili pour animer la salle, à la manière d’une banda. On se croirait dans une messe kimbanguiste, mais il s’agit bien d’une rencontre sportive.

Sur le ring, les combattants en jouent – ils demandent le soutien des tribunes, se toisent du regard jusqu’à ce que l’un d’eux cède et rivalisent de provocation pour s’attirer les grâces d’une foule qui ne respecte que les audacieux…

… s’il avait été là, Mohamed Ali en aurait sans doute souri. Après tout, son esprit bravache alimentera encore les combats de boxe de Kinshasa pour longtemps.

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POUR ALLER PLUS LOIN :

« Rumble In The Jungle », une chronique de Matthieu Périssé sur son blog Le Vaste Monde.
– le compte-rendu de la soirée par le site Voilà-Night
– le reportage de France 24 sur les quarante ans du « Rumble In The Jungle »
le reportage de RFI sur l’initiative de Christophe Tiozzo, 40 ans après le combat Ali vs. Foreman

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PHOTOS

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Les Dix Commandements (du voyage en voiture)

Petit guide à l’usage des petits scarabées expatriés qui ne savent pas encore ce qui les attend sur le terrain pendant leurs travaux avec les « organismes » en RDC.

Je me rends compte que je me suis mal présenté. Ou si peu. Bon. Je remédie à cela tout de suite.

Je suis (encore) en République démocratique du Congo d’abord parce que j’y ai occupé un poste de Chargé de Communication pour une agence des Nations Unies qui s’occupe d’un peu tout. Je te laisse deviner laquelle (ndlr : le premier qui trouvera la réponse se verra envoyer une photo dédicacée d’un sapeur de Kinshasa par voie électronique).

Bref. Toujours est-il que, dans le milieu humanitaire / développement, il s’agit du plus beau métier du monde.

On ne se casse pas la tête avec des cadres logiques, des résultats à atteindre et des taux de décaissement.

On n’a pas la frustration du chargé de programme qui voit tout ce qui n’a pas marché.

Notre matière première c’est le bénéficiaire celui pour lequel des contribuables ou des généreux donateurs du monde (« développé ») entier ont accepté de donner quelques sesterces. C’est un bonheur incomparable que de discuter avec eux, et de voir ce qui a effectivement changé pour eux, leurs espoirs, leurs craintes aussi pour l’avenir.

Mais voilà, le problème c’est qu’il faut ALLER les voir.

Et par ALLER, je veux dire que ce n’est pas la porte à côté. Et qu’en RDC, l’expression pas la porte à côté prend parfois tout son sens.

Tu peux rester jusqu’à quatorze heures dans une bagnole pour parcourir 70 kilomètres, et bouffer un ragoût de cafard avant d’aller te coucher.

Comme beaucoup de mes confrères, j’ai un peu d’expérience dans le domaine du voyage interminable en voiture. Le dernier s’est passé pas plus tard qu’il y a dix jours, alors que j’étais en mission avec UNICEF pour aller à Kikwit (ce nom dira quelque chose aux connaisseurs du virus Ebola) et à Djuma, dans la grande province du Bandundu, juste à l’est de Kinshasa.

De fait, j’ai pas mal de conseils à donner.

Ne trébuchez pas dans mes pas, mes amis, et suivez ces commandements qui vous seront ô combien profitables pour vos vies futures (en bref : faîtes c’que j’dis, pas c’que j’fais) :

1. Du son tu emporteras : faîtes dans la variété musicale.

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Ne subissez pas le même CD de Westlife pendant dix heures apocalyptiques (cf. lien plus haut).

Ne vous laissez pas entraîner pendant six heures par les chants évangéliques du regretté Alain Moloto.

Sachez dire stop au bout de la première écoute du best of de Jean-Claude Giannadda.

Prenez avec vous une dizaine de CD, un convertisseur FM pour votre iPod, un câble jack/jack auxiliaire pour votre téléphone – préalablement chargés avec une vingtaine d’heures de musique, /PUB/ de préférence l’intégrale de la Musique du Cinquantenaire des Indépendances éditée par RFI et Sterns Music (qui vous feront autant voyager que ce périple dans lequel vous êtes engagés) /PUB/

Ou sinon vous vous retrouverez comme moi à fredonner « Qu’il est formidable d’aimer » après l’avoir entendue une trentaine de fois en deux jours de voyage – parce que c’était la seule musique disponible (et que Radio Okapi ou RFI ne sont pas audibles dans certaines contrées).

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2. Cacahouètes et eau tu stockeras : Ne vous affamez pas.

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Prévoyez toujours des petits trucs à grignoter pour tromper la faim et de l’eau pour pallier l’inévitable déshydratation liée à la clim’ (voir plus bas).

Evaluez vos besoins dès que vous traversez un village – quelques bananes peuvent vous sauver la vie. Ou alors le fameux ragoût de cafard (cf. lien plus haut) sera pour vous quand vous arriverez harassés à la procure à minuit et qu’il n’y aura rien d’autre à bouffer.

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3. Avec une écharpe ton cou tu couvriras : Ne chopez pas une grippe.

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La climatisation est le péché mignon du chauffeur de la bagnole (comment ça « je généralise » ?). Ce serait bête de prendre froid et de tousser à vous en arracher les bronches.

D’autant plus que vous risqueriez de faire un combo « coup de froid suivi d’une malaria » qui serait franchement embêtant.

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4. L’appareil photo tu ne sortiras : Ne faîtes pas le mariole avec votre Nikon.

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D’abord les photos en voitures d’organisme sont vraiment pourries – il y a toujours une antenne qui traîne en plein milieu qui gâche tout. Et puis ça bouge dans tous les sens, il faut vraiment s’accrocher.

En plus, le seul moment où le chauffeur ralentit, c’est des endroits stratégiques (ponts, péages) – et vous risqueriez d’énerver inutilement les militaires qui pourraient y traîner. Tout ça pour un souvenir raté.

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5. Le cœur bien accroché tu conserveras : Restez zen.

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Oui, même quand votre équipage dépasse une voiture dans un virage qui est aussi un sommet de côte.
Oui, même quand le chauffeur du camion d’en face semble perdre ses freins.
Oui, même s’il y a un accident atroce qui se déroule juste sous vos yeux.

Faîtes confiance au chauffeur. Allez vous pouvez vous accrocher à la poignée au-dessus de la portière. Et freiner virtuellement.

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6. Converse aux pieds tu ne porteras : Ne glissez pas.

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Il y a des chances que vous deviez sortir de la voiture pour pousser un petit peu – si elle est ensablée ou embourbée.

Ce serait quand même bête de salir ce petit pantalon acheté spécialement pour « le terrain ». Pour les plus prévoyants, emportez, pourquoi pas, des bottes en caoutchouc. Toujours utile où que vous soyez.

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7. Un peu de ca$h avec toi tu prendras : Ne vous retrouvez pas dans une situation embarrassante.

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Il se peut que le seul moyen d’obtenir de l’essence ne fonctionne pas avec une carte bleue, et vu que le chauffeur a gaspillé tout le carburant avec la clim’, il va falloir en racheter à un moment donné.

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8. Pause pipi tu ne négligeras : Ne vous retenez pas.

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Sinon vous allez faire un travail pourri. Les traversées de village sont assez fréquentes, et il est franchement mal vu de « pisser à la fraîche » contre l’arbre de quelqu’un.

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9. Conversations soigneusement tu noteras : Soyez une boîte noire.

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Les conversations en voiture sont souvent celles où l’on apprend le plus de choses sur un pays et sur ses habitants, pour peu que vous ne soyez pas tout seul dans la voiture.

Ce sont à chaque fois de grands moments culturels où vous serez amenés à défendre l’indéfendable (l’inversion de la courbe du chômage, la place du français dans la culture mondialisée), l’occasion d’entendre des blagues plus ou moins drôles, de confronter vos croyances à celles de vos camarades de voyage.

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10. Chaque moment tu apprécieras : Ouvrez grand les yeux.

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Vous êtes venus pour ça, non ? alors prenez-en plein les mirettes : de la terre rouge du Bas-Congo à l’interminable plateau du Bandundu, de la forêt profonde de Walikale au majestueux fleuve Congo de Kisangani, il y a tellement de raison d’aimer la République démocratique du Congo que vous pouvez en oublier les neuf commandements précédents et apprécier le voyage en voiture.

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Crédits photo: Benoît Almeras-Martino, 2013 & 2014.


C’est (bientôt) la rentrée

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Salut à tous, moi c’est Benoît, je suis blogueur depuis une petite dizaine d’années (et un premier voyage à l’île Maurice).

Je tiens pour le moment un blog tout à fait personnel, Article Quinze, sur mon quotidien ordinaire à Kinshasa, en République démocratique du Congo – pays que je vais quitter dans à peu près deux mois.

J’ai candidaté pour rejoindre Mondoblog parce que je déménage vers Amman – c’est la capitale de la Jordanie, et c’est une ville que je ne connais pas mais alors vraiment pas du tout.

Ma précédente expérience d’expatriation dans un pays de la région « ANMO » (le Maroc) était pas très glorieuse, alors j’ai un peu d’appréhension à l’idée de m’y réinstaller.

Du coup, je me suis dit que ce serait bien de m’immerger dans le quotidien des habitants, au-delà de la carte postale, et voir s’il s’agit bien d’une ville de l’amour fraternel – puisqu’Amman aurait été (antiquement) connue sous le nom de Filadelfia (de Philos = Amour & Adelphos = Frère)… ce qui t’explique donc le titre de ce blog qui est aussi l’à-peu-près titre d’une bien belle chanson de Bruce Springsteen.

A priori, à mon arrivée, je compte prendre des cours d’arabe, sans doute du côté de l’Institut français, histoire de m’intégrer un peu – mais bon, le blog ne commencera que dans deux mois, donc il faudra être patient.

En attendant mon départ, je vais essayer de partager avec vous les derniers moments que je vais passer en RDC, que je sillonne actuellement (en mission pour le bureau d’UNICEF à Kinshasa).

La semaine prochaine, je vais d’ailleurs vous parler de comment se passe -en général- le voyage dans une voiture des Nations Unies sur le terrain accidenté du Congo.