A Ouagadougou, le marché des lampes solaires se développe
Le commerce des lampes solaires connait un véritable bond actuellement au Burkina Faso et à Ouagadougou notamment. Avec cette période de canicule où les délestages sont quotidiens et durent de longues heures, le recours à ces lampes permet de vaincre l’obscurité.
Dans un pays où le taux d’ensoleillement est élevé, le recours à l’énergie solaire s’impose de fait. Depuis la fin du mois de février, les lampes solaires ont pris place dans les étalages. Elles s’arrachent comme de petits pains. Entre le mois de mars et de mai, il est de notoriété que les délestages sont fréquents à Ouagadougou et durent en générale plusieurs heures. C’est pourquoi, les Burkinabè se tournent de plus en plus avec les lampes solaires.
Alors, partant de ce constat, j’ai tenté de me faire une petite idée sur le commerce de ces petites machines. Pour cela, j’ai choisi de me rendre au grand marché de Ouagadougou, Rood Wooko. Au côté Est de ce marché, j’y trouve un commerçant qui prose diverses marchandises. Il dispose d’une variété de lampes solaires et pour presque toutes les bourses.
Marchander le prix des lampes
Je négocie avec lui deux petites lampes qu’une connaissance avait achetées à deux mille francs CFA. Il refuse de me les céder à ce prix. Je dois ajouter cinq cent francs CFA. A prendre ou à laisser. « Quelque chose qui ne suffit pas », fait-il semblant de dire à son voisin pendant que je m’éloigne sur ma moto. C’est une manière de me faire comprendre qu’elles seront vendues que ce soit avec moi ou une autre personne.
Quelques minutes après, je me retrouve carrément au côté opposé. Là-bas également se trouve un autre vendeur de lampes solaires. Après discussions, il accepte de me vendre chacune des lampes pour deux mille francs CFA. J’en achète trois. Effectivement, comme m’expliquera ce commerçant, depuis deux à trois ans, la demande en lampe solaire est très forte. Auparavant vendeur de postes radio, il s’est convertit peu à peu au commerce des lampes.
Avant, me fait-il comprendre, ce sont les lampes à piles qui avaient remplacé les lampes à pétrole. Il est devenu de plus en plus difficile de trouver du pétrole sur le marché. En plus de cela, les lampes à piles épargnent des odeurs du pétrole et de la fumée qui s’échappe. Pourtant elle n’éclaire pas aussi bien que les lampes à piles et désormais les lampes solaires.
Une bonne affaire pour les fonctionnaires des villages
Hormis les délestages, beaucoup de quartiers périphériques de Ouagadougou n’ont pas le réseau électrique. Pour éviter de dormir dans le noir, ils sont donc obligés de recourir aux lampes solaires qui n’occasionnent aucun autre frais à part le prix d’achat. Il suffit de la laisser se charger pendant toute la journée sous le soleil. L’énergie emmagasiner permet de l’utiliser pendant la nuit.
Ensuite, les lampes solaires sont très demandées par les enseignants et fonctionnaires vivant dans les villages. « Il y a beaucoup de fonctionnaires des villages qui viennent acheter les lampes ici pour repartir dans les villages. Quand ils viennent, ils peuvent acheter deux ou trois comme vous venez de le faire » m’assure le vendeur Le principal avantage est qu’il y en a pour toutes les bourses. « Les prix vont de deux mille à ce que tu peux ».
Les lampes à défaut des plaques solaires
Effectivement, la qualité de la batterie de certaines d’entre elle permet d’éclairer la maison, de charger des téléphones portables, faire fonctionner la radio et parfois même de brancher la télévision ou le ventilateur. « Mais je n’ai pas ça », prévient-t-il. Néanmoins, il existe aussi des radios, des torches, des ventilateurs qui fonctionnent grâce à l’énergie solaire. Certaines lampes bien que disposant de plaques solaires minuscules peuvent être chargée avec des piles ou de l’électricité.
Ceux qui ont recours aux lampes solaires n’ont pas forcément les moyens de s’acheter les grosses plaques solaires et les batteries pour éclairer toutes les pièces de leurs maisons à cause du coût. Au moins, avec ces lampes solaires, bons marchés, ils peuvent faire l’essentiel de leur travail.