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Tchad – Crise sociale : quand l’opposition politique balbutie, la société civile se montre capable

On l’a tous vu hier, l’appel à la marche pacifique du 23 février lancé par la classe politique de l’opposition a été un échec total sur. L’opposition  s’est rétractée suite à la sommation du ministre de la sécurité publique Ahmat Mahamat Bachir interdisant la tenue de cette marche. Ce 24 février, l’appel à la Journée « Ville morte » de la société civile est respecté dans les grandes villes du pays.

Le chef de file de l’opposition Saleh Kebzabo a pris acte de l’interdiction de la marche paicifique et a annoncé qu’ils entendent organiser d’autres activités dans les jours à venir. Ceci, malgré l’engouement de plusieurs militants des différents partis politique de l’opposition sortis nombreux hier pour exprimer leur ras-le-bol.

Aujourd’hui, l’appel à la Journée « Ville morte » lancé par les plates-formes de la société civile tchadienne est respecté dans les grandes villes du Pays. A l’origine, plusieurs associations et mouvements de la société civile entre autres Trop C’est Trop, Iyina, Camojet, Graal-Tchad, Ça suffit ont décidé d’appeler les Tchadiens à rester chez eux ce mercredi 24 février  de 7 heures à 13 heures. Notamment, pour dire « Stop à Idriss Deby et à 25 ans d’injustice et d’asservissement ».

Aujourd’hui, le constat est réel, les grands marchés de la capitale, les établissements aussi bien publics que privés sont fermés. Comme pour dire le changement au Tchad passera par la société civile et non l’opposition politique qui, jusqu’à l’heure n’a montré que ses limites.


Tchad : Les tablettes numériques Toumaï se vendent comme des petits pains

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La société Toumaï Hanana Technologie a lancé officiellement la commercialisation de ses tablettes Toumaï à N’Djamena. La vente de ces produits connait tant de succès que le stock disponible tend déjà à s’écouler.

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Moins de dix jours après leur mise sur le marché, les tablettes Toumaï connaissent un véritable succès dans leur commercialisation. Plus qu’une simple tablette numérique, Toumaï est un véritable outil didacticiel numérique à la portée des Tchadiens. Pour le Président Directeur Général de l’entreprise Toumaï Hanana Technologie Sigui POUIDANKREO, « les tablettes PC éducatives de marque TOUMAI sont destinées globalement à l’enseignement au Tchad mais aussi en Afrique. Un concept unique en Afrique car ces tablettes intègrent des applications multiples développées spécialement pour l’Education scolaire, qui seront accessibles en réseau, via une plateforme sécurisée, à tout élève à partir du niveau collégien jusqu’au niveau universitaire ». Au PDG d’ajouter que «  ces «produits ont été pensés et conçus pour répondre aux besoins techniques des tchadiens et accessibles à des prix en accord avec les revenus de la population tchadienne et par extension africaine« . La tablette Toumaï est un « deux en un » intégrant à la fois les fonctions d’une tablette numérique que d’un ordinateur portable.

A l’ère des Technologies de l’Information et de la Communication les tablettes Toumaï viennent ainsi booster l’insertion de ce concept dans les ménages tchadiens. Après N’Djamena, la promotion des produits de l’entreprise Toumaï Hanana Technologie continuera sur l’ensemble du territoire national. Une autre tournée est prévue dans la Sous-région Afrique centrale et dans d’autre pays. A chacun sa Tablette PC Toumaï.

Caractéristiques de la tablette PC TOUMAÏ

  1.   TABLETTE PC 7 POUCE
  2.   SYSTEM D’EXPLOITATION ANDROID 4.0
  3.   WIFI
  4.   512 DE RAM
  5.  4GB DE STOKAGE INTERNE
  6.   EXTENSIBLE A 32 GB PAR MICRO CARTE SD
  7.   INTEGRE LA TECHNOLOGIE 2G  
  8.   FONCTION D’APPEL,
  9.   EMPLACEMENT POUR CARTE SIM,
  10.   TRAITEMENT DE TEXTE A COMMANDE VOCAL,
  11.   LECTURE DE FICHIER Word, EXCEL, PDF, JPEG etc.
  12.   AUTONOMIE DE LA BATTERIE 3 HEURES MINIMUM
  13.   POIDS 360 GRAME
  14.   APPAREIL PHOTO ET VIDEO INTEGRE
  15.   DIVERS APPLICATION, JEUX, MSN, SKYE etc.
  16.  PRIX : 100 000 FCFA GARANTIE 1 AN



RCA: Catherine SAMBA-PANZA, une femme de solution ?

catherineMme Catherine SAMBA-PANZA a été élue présidente de transition en RCA par le Conseil National de Transition hier 20 janvier 2014, dix jours après la démission de Michel DJOTODIA. Elle est ainsi la première femme à occuper la présidence centrafricaine. Une première en Afrique centrale. Tout l’espoir du peuple centrafricain repose désormais sur elle.

Et oui! C’est une femme qui est chargée de prendre en main le destin de la RCA jusqu’aux élections prochaines. Loin de voir en cela une fuite de responsabilité des hommes, disant, nous n’avons pas pu alors au tour des dames. Mme SAMBA-PANZA  est une femme charismatique. Les membres du CNT ont vu juste. A cette phase de la crise, porter un homme au pouvoir risquerait d’engendrer un problème d’unanimité. En cette femme, les fils de la RCA voient tout d’abord une mère.

Ce n’est pas un hasard si l’ancienne maire de Bangui, Mme SAMBA-PANZA a été élue pour conduire la Centrafrique vers le chemin de la reconstruction. Diplômée en communication et avocate de formation, elle est réputée pour son militantisme dans les Associations de Droit de l’homme. Première femme en Afrique Centrale à prendre les règnes d’un pays. Elle s’est exprimée juste après son élection en tant que mère en désignant les Anti-balaka et les ex-Séléka de « mes enfants ». On voit combien une mère implore ses enfants à déposer les armes et se réconcilier pour l’avenir de la Nation centrafricaine. Tout porte à croire qu’en Afrique centrale où l’instabilité est récurrente précisément en Centrafrique, une femme ne serait pas à la hauteur. La nouvelle présidente va-t-elle faire tomber ces préjugés ? Serait-elle est exemple pour les hommes qui ont eu toujours le destin de la sous-région en main ? On l’attend bien en œuvre.

Le choix porté sur elle par le CNT repose essentiellement sur sa neutralité vis-à-vis des groupes en conflit dans son pays. Etant maire de Bangui, elle a déjà fait face à la situation d’insécurité. La chef de l’Etat a déclaré que la priorité des priorités est la restauration de la sécurité et de l’autorité de l’Etat. Ses expériences ont montré qu’elle s’y connait en dialogue. En 2003, elle était co-présidente du dialogue national après le renversement d’Ange Félix PATASSE par François BOZIZE.  Selon le calendrier de la transition, elle doit organiser les élections au premier semestre de 2015.

La présidente de transition Catherine SAMBA-PANZA  est née le 26 juin 1954 à N’djamena d’un père Camerounais et d’une mère centrafricaine. Est-ce le coup du destin ou le fruit d’une belle histoire qui a eu son origine sur le sol tchadien ? Elle est mère de cinq enfants et s’est mariée à Cyriaque SAMBA PANZA homme politique reconnu.ell a fait ses études de droit des assurances à l’Université de Paris II-Assas.


Nelson MANDELA, un riche héritage pour l’Afrique et le monde

mandC’est avec consternation que le monde entier a appris ce 05 décembre 2013 le décès de l’icône de la lutte anti-apartheid Nelson MANDELA. Pour une fois, depuis des décennies, l’humanité toute entière a montré son unanimité en rendant hommage à ce grand homme.  MADIBA laisse un riche héritage pour les Africains et le monde entier.

« Au cours de ma vie, je me suis entièrement consacré à la lutte du peuple africain. J’ai lutté contre la domination blanche et j’ai lutté contre la domination noire. Mon idéal le plus cher a été celui d’une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales. J’espère vivre assez pour l’atteindre. C’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir » disait Nelson Mandela lors du procès de Rivonia.Pour le moins qu’on puisse dire, Madiba a atteint cet idéal pour son pays et a su marqué son existence par la lutte pacifique. Des voix se sont élevées de par le monde entier pour lui rendre un dernier hommage.

Madiba restera à jamais une source d’inspiration non seulement pour les Africains mais pour l’humanité toute entière. S’il est vrai que les grands hommes ne meurent jamais, Rolihlahla Nelson Mandela vivra pour toujours car il reste un modèle pour tout homme épris de justice, de paix, de démocratie, de liberté, d’intégrité bref tout homme qui porte en lui un grain d’humanisme. C’est à juste titre que le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen en rendant hommage à ce prix Nobel de la paix 2013 disait : « Son décès est une perte pour nous tous, mais il laisse un héritage pour le monde entier« . A lui d’ajouter, « Nelson Mandela était un homme de paix et un personnage inspirant. Il était un symbole de liberté, de dignité et de réconciliation pour des millions de gens, indépendamment de leur race« .

L’histoire le retiendra, pour la première fois, riches et pauvres, gouvernants et gouvernés, Blancs et Noirs, oppresseurs et opprimés… s’accordent sur un sujet, celui de rendre hommage à un digne fils d’Afrique. Un homme qui a su marquer son existence par son imperceptible esprit de tolérance et de pardon. Un homme qui s’est privé de sa liberté pour celle des autres pendant 27 ans de prison.

Madiba restera à jamais un modèle pour des générations et des générations. Fidel Castro disait à son sujet : « Nelson Mandela est connu et de plus admiré et chéri par des millions innombrables de personnes dans le monde entier. Si on veut avoir un exemple d’un homme absolument intègre, cet homme, cet exemple est Mandela. Si on veut avoir un exemple d’un homme inébranlablement ferme, vaillant, héroïque, serein, intelligent, capable, cet exemple et cet homme est Mandela… je le reconnais comme l’un de symboles les plus extraordinaires de cette ère ».


Cameroun : quand l’indécence vestimentaire choque, les jeunes s’en moquent

bapSuite aux nombreux dérapages constatés au niveau du comportement vestimentaire de certains jeunes, le gouvernement camerounais a pris une décision visant à contrecarrer cette indécence. Ladite décision ne fait pas la joie des jeunes, étudiantes surtout, qui ne cessent d’exprimer leurs ras-le-bol sur les réseaux sociaux et dans les campus.

« Franchement, y en a marre !  Quatre ministres trouvent du temps, dans leur emploi de temps surchargé pour discuter d’une loi sanctionnant les filles qui portent les mini-jupes et cela n’indigne personne » martèle une étudiante de l’université de Yaoundé I.

Pour cette étudiante, il y a plus urgent à faire pour les jeunes que de prendre des décisions qui relève totalement de la futilité. Elle s’adresse aux membres du gouvernement, auteurs de cette loi en ces termes : « Comme vous avez tellement de temps à perdre, faites un tour dans nos amphithéâtres pour constater qu’on manque d’éclairage ; faites un tour dans nos bibliothèques pour voir comme elles sont pauvres ; faites un tour dans nos écoles pour constater qu’on manque cruellement de matériels pour mettre en pratique nos enseignements. Ou mieux encore faites un tour dans les rues de nos villes vous y trouverez des licenciés dans les cabines téléphoniques ou à la vente à la sauvette ».

En date du 19 novembre 2013, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondo, a organisé conjointement avec les ministres de l’Enseignement supérieur, des enseignements secondaires, de la jeunesse et de l’éducation civique, des Arts et de la Culture, de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la Communication une conférence de presse au Cercle municipal de Yaoundé. Ladite conférence avait pour thème : « Halte à l’indécence vestimentaire chez les jeunes filles », ceci dans le cadre du lancement de la campagne nationale de lutte contre l’indécence vestimentaire chez les jeunes filles.

L’interdiction porte entre autres sur les jupettes laissant les cuisses dehors, les chemisettes arrivant à peine au nombril exposant le bas-ventre et les pantalons montrant le postérieur. Le tout dans une transparence totale affichant les parties intimes du corps. Des accoutrements qui, on peut le dire relèvent de l’atteinte à la pudeur.  Mais, de nos jours c’est le style d’habillement de bon nombre de jeunes filles. Ceci explique pourquoi elles ne manquent pas de mots pour exprimer leur indignation. « Hum ! Comme ça chauffe ici au Cameroun, tu portes les mini-jupes et les « sous-fesses » on t’arrête, même en boîte de nuit, on te suit. Et maintenant, on fait comment avec tous nos stocks de la maison ? On jette ? » s’interroge une étudiante de l’Université de Yaoundé II sur son mur dans un réseau social.

Certes, certains diront que l’habit ne fait pas le moine. Mais, il reste incontestable que le moine est habillé et que c’est d’abord par l’habit qu’on le reconnaît.


Tchad : le PM Djimrangar DADNADJI démissionne

C’est officiel, le chef du gouvernement tchadien Joseph Djimrangar DADNADJI vient d’adresser sa lettre de démission ainsi que celle de tout son gouvernement au Président de la République Idriss Deby ITNO. Cette démission intervient alors qu’il faisait l’objet d’une motion de censure de la majorité présidentielle et devait se présenter demain vendredi devant le Parlement.

«Le 21 janvier, il vous a plu de m’appeler à vos côtés, dans la haute charge de Premier Ministre, chef du gouvernement. Vous m’avez donné tous les moyens pour traduire dans les faits le programme politique sur lequel le peuple vous a élu (…). En dépit de la confiance que vous continuez à m’accorder, les relations avec cette majorité, couronnées par une motion de censure, s’oppose à la poursuite de ma mission. Tirant les conséquences de cette crise, je vous présente ma démission ainsi que celle de mon gouvernement». C’est la quintessence de la lettre de démission du premier ministre Djimrangar DADNADJI au chef de l’Etat Idriss Deby ITNO.

Le désormais ex Premier Ministre tchadien et son gouvernement faisait l’objet d’une motion de censure initiée par 74 députés de la majorité présidentielle qui relevaient les défaillances et les incapacités dudit gouvernement. Dans la motion de ces députés, on pouvait lire : “il importe que l’Assemblée nationale prenne ses responsabilités en censurant ce gouvernement qui n’est pas capable de mener les réformes nécessaires pour répondre aux attentes du peuple tchadien”.

Il est à noter que la nomination de Djimrangar DADNADJI au poste de premier ministre n’a pas fait l’unanimité au sein de la classe politique tchadienne, tant du coté du gouvernement que de celui du parlement. Après exactement 11 mois de fonctions, le PM vient de cèder sous la pression de ses détracteurs.


Chômage pour certains, combat pour d’autres

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Ils sont des milliers, ces jeunes camerounais diplômés au chômage depuis des années. Néanmoins, quelques rares chanceux arrivent à sortir du tas en faisant valoir leurs relations, d’aucuns grâce au soutien de leurs parents.

Avoir un diplôme n’est pas synonyme de travail au Cameroun. La licence, le master voire le doctorat n’ouvrent guère les portes de l’emploi, du moins pour certains « types de Camerounais ». Titulaire d’un Master II en Anthropologie, Romaric DARI a déjà passé deux ans au chômage et il n’aperçoit pas toujours l’ombre d’une lumière sur le sentier de sa réussite. « Au début je ne pensais pas en arriver là. Pour moi, un jour à l’autre la situation allait se décanter mais voilà, j’ai déjà passé deux ans au chômage mais toujours aucun espoir » se lamente-t-il. A lui d’ajouter « je ne suis pas le seul dans cette situation. Il y a des milliers de jeunes camerounais qui subissent le même sort ».

L’accès à la fonction publique est, disons-le quelque peu verrouillé. Pour avoir un poste dans l’administration publique, il faut monnayer ou connaitre quelqu’un. Le secteur privé, n’en parlons plus. Comme quoi, pour avoir un emploi aux États-Unis il faut le savoir-faire, en Europe, le diplôme et en Afrique les parents et/ou des relations.

Les jeunes n’ont plus d’autres choix que de se livrer à l’alcool ou au banditisme. L’immigration clandestine, la recherche du gain facile sont là quelques conséquences du chômage. Bien que certains diplômés pour sortir du gouffre créent leurs propres emplois, le chômage est encore choses récurrente ici au Cameroun. Il y a des titulaires de Licence et de Master call-boxeurs, gérants dans les bars… comme quoi « débrouiller n’est pas voler ».