Carla NGUEA

Je cherche un « Mariage »

X-Maleya

Je ne sais pas pour les autres soeurs mais en général chez nous les femmes, passé un certain âge nos priorités changent. Eh oui! Certaines envies deviennent des besoins existentiels. Après trente ans, quand tu es une femme célibataire et en bonus mère, weh, le ndem! (La honte).

Je ne dis pas que c’est forcément mon cas hein, en tout cas pensez ce que vous voulez! Bref, j’écoute une chanson qui me donne vraiment envie d’assister à un « Mariage »; mais pas n’importe lequel: mon Mariage.
« Bébé oublies les soucis, n’oublies pas d’appeler la voisine oh, juste pour nous voir danser oh….. toi et moi eh, C’est une place eh, owe oh eh »
Extraite de l’album « Playlist » du groupe camerounais X-Maleya paru en 2016, cette chanson a fait mes nuits depuis plus de deux ans déjà mais plus encore depuis quelques semaines. Ne me demandez pas pourquoi, moi-même je crois que c’est parce que je cherche déjà le mariage. Lol.

En fait de façon très bête, j’ai fait des remarques que je suis sûre vous surprendront: Roger chante seul dessus; juste aidé dans les choeurs et les animations. L’autre chose inédite dans ce titre c’est la première et dernière fois que Roger (encore lui) chante exclusivement en langue française. Ca passerait vite inaperçu justement parce qu’il y a conservé sa touche personnelle, son originalité, son lui. Sur un rythme très bantou qui nous ramène dans les pays bassa chers à mon cœur, il loue « la petite de ses rêves ».
Le choix de chanter en français est certainement loin d’être une simple fantaisie ou encore un fait du hasard. J’ai donc essayé de faire ma propre observation:
Au cameroun les 3/4 de la population comprennent la langue française, les pays d’Afrique étant francophones sont innombrables sans parler du reste du monde.
Conclusion apres étude, les gars ont pensé stratégiquement. L’aspect marketing exploité autour de cette chanson lui a valu et ce jusqu’à nos jours d’être le choix premium dans les célébrations de mariage tout azimut et je dis bravo!

« Tu es mon bébé, mon unique oh, owe oh eh, toi et moi eh, c’est une place eh, owe oh eh ». Des paroles bien choisies, légères à l’écoute et faciles à retenir. Un choix fin et subtile, doux mélange les artiste. Me like.


ADNA : Une collaboration cordiale


Ça fait quelques mois que le projet ADNA a présenté au public du Cameroun et du monde le résultat de ses recherches musicales. Projet qui réunit à titre de rappel Armand Biyag, Andy Jemea, Roger Samnig et Final D.
Que n’ai-je pas entendu à la sortie du titre « Carnaval » (reprise du titre « une nuit de carnaval » de Julio Iglesias). D’aucun disaient haut et fort et avec la dernière énergie : « ils n’ont pas honte de faire des reprises des chansons des blancs ? » , les autres déclaraient : « ils ont fait trop de tapage, je ne veux même pas écouter ça ». J’ai également entendu : « comment quatre pointures de cette taille vont en studio pour chanter les vole-vole ? »
J’ai entendu tellement de choses qui ont en toute sincérité remis en cause ma confiance et mon jugement sur cette chanson particulièrement. Du coup, j’ai décidé de m’accorder un peu de temps pour voir si effectivement au bout d’un moment je serais fatiguée de l’écouter.
Ma petite Logan (ma fille de bientôt 4 ans) retient parfaitement les paroles de cette chanson même si elle ne maîtrise pas les langues chantées. Aka, j’explique quoi ? Elle connaît la chanson là. Tous les jours elle me dit « maman, on met « a Final D talobong ! » » . C’est avec un plaisir immense que je savoure de la voir se plier à danser sur ce titre qui est un régal à mon sens (au sien aussi).
Vous vous demandez sûrement ce que ma Logan vient chercher dans ma note d’écoute. Elle a justement tout à y voir. Logan aime danser et le fait mieux que moi et sur tous les rythmes. À chaque passage du titre « Carnaval » elle change de pas de danse. Voici précisément ce qui commence à m’interpeller ! En benskin (danse des pays grassfield) ça marche. Tu mets assiko de Jean Bikoko Aladin avant de casser en Makoune c’est la pâte (il paraît que ça signifie que c’est bien). Logan et moi on a même fait un ballet en danse bikutsi du centre cameroun. Là bas alors, même la guitare est d’accord; on dirait que c’est Zanzibar ou Tino Baroza qui a joué sur cette chanson. À la fin on se rend compte que chanson de blanc là peut se jouer sur balafon et autres percussions de nègre. Décoincez-vous bon sang !
Sur la performance vocale, c’est ici que Loulou (ma fille) et moi on ne se parle plus parce que je ne partage plus. Lol.
On a affaire à quatre grandes voix de la chanson camerounaise. Tous des vocalistes reconnus et salués par leur capacité à manier leur cordes vocales et à apporter des émotions avec leur voix. Par honnêteté et humilité (ce qui est souvent difficile même chez les blancs), ils se sont respecté. Ici personne n’a essayé de faire de démonstration de force au contraire, je ressens une complémentarité qui donne la chair de poule. Ils ont chanté chacun comme à son habitude et avec le tempo et les aigus qu’on lui connaît mais dans le respect des autres. Et là encore je dis tout le monde n’arrive pas à cet exploit ! Je pense que c’est la chose qui a réellement réussi à me conquérir dans cette collaboration que je dis cordiale et loyale. Finalement le tapage ce n’était pas pour rien. Il y a eu matière à en faire.
Côté cover (reprise)
Quoi de nouveau sous les tropiques ? À mon avis rien sauf si c’est moi seule qui sait que Longue Longue a repris « Let it be » des Beatles en langue Duala dans l’album « Ayo Africa » ? Ben Décca également a chanté « comme d’habitude » de Claude François au point de traduire le titre en Duala ça a choqué qui ? Et pourquoi verser de l’acide sur ADNA pour avoir repris « Une nuit de carnaval » ? À mon sens chanter Vole-vole n’enlève rien à ce quator d’enfer. Ils ont senti ce titre et ont décidé de le refaire à leur sauce, un point un trait. Si tu n’es pas content vas enregistrer ta chanson aussi on va écouter.
ADNA : Alliance Divine pour un Nouvel Art.
Acceptons les choses telles qu’elles viennent et apprenons à nous encourager.
Comme Dania Ebongue, j’ai dis.


ADNA a dévoilé sa première vidéo

Le collectif d’artistes formé par Final D., Armand Biyag, Roger Samnig et Andy Jemea sous le denominatif ADNA a livré son premier videogramme au grand public ce dimanche après-midi en simultanée à la télévision et sur les réseaux sociaux.
C’est sur une reprise du titre Une nuit de carnaval de Julio Iglesias sorti en 1980 que notre quator a illustré sa force de frappe!
La tropicalisation est au top, un texte et une histoire cohérents, des danseurs au taquet, bref un soir dans un village « moderne » en joie.
Pour une fois, des images qui ne laissent pas voir des filles dévêtues qui balancent leur postérieur. Il était temps d’y penser. Alléluia 🙌 ! Merci les gars.
Déjà plus de 5.000 vues en moins de douze heures de mise en ligne sur la chaîne YouTube du collectif. Preuve que le public avait hâte de découvrir ce qu’avait à nous offrir ce nouveau souffle dans le paysage musical actuel qui commençait à manquer de ce genre d’initiatives
Une production XM Music, et si vous entendez « ok…. we take another shot » c’est que c’est Dr Nkeng S. qui a fait le travail
Si vous n’avez pas le lien 🔗 ; keep calm! J’ai pensé à tout


« j’ambitionne ouvrir ma chaîne de télé et j’y crois dur comme fer! » dixit Tina Songue Essomba

Le paysage médiatique camerounais connait de nombreuses figures féminines depuis la CTV et ce jusqu’à présent. On dirait aisément de certaines qu’elles suivent les pas des icônes telles que Denise Epote, Michèle Ngoumou ou je ne sais qui d’autre. Je suis allé aujourd’hui à la rencontre d’une femme de média assez singulière car se sachant unique et particulière. Elle sait qu’elle a sa partition à jouer dans le milieu médiatique camerounais mais aussi du monde. Je vous invite à découvrir une petite partie du jardin secret de la singulière Tina Songue Essomba, qui je suis sure, ne nous a pas tout dit……

Qui est Tina Songue Essomba?

Je suis journaliste, animatrice radio, présentatrice TV, parfois chroniqueuse radio (récemment dans l’émission spéciale coupe du monde « Balafoot » diffusée sur radio Balafon), productrice Tv également avec « Ici chez vous » une émission que j’avais conçue et produite pendant 2 ans sur Canal 2 international à travers ma maison de production
Je suis mariée depuis quatre ans et mère de deux enfants, un garçon de 9 ans et une fille de 3 ans.

Votre formation académique ne vous prédisposait pas aux métiers de la communication et pourtant vous êtes une brillante journaliste aujourd’hui. Comment comprendre cela?

Je parlerais davantage d’un concours de circonstances. J’ai participé au concours du meilleur présentateur TV (in the street à l’époque) en 2009 je pense, j’ai été sacrée vainqueur et après les choses se sont très vite enchainées.

Justement abordons la question de votre carrière professionnelle. Commençons par vos débuts pour en arriver à votre dernière actualité

Après le concours du meilleur présentateur cité plus haut, j’ai effectué un bref stage à Canal2 international, puis j’ai fais un autre stage à radio balafon où finalement je suis recrutée et j’y passe six formidables inoubliables années. Après c’est vrai que parallèlement j’ai produit mon émission télé « ici c’est chez vous », diffusé sur canal2 pendant deux ans et en prime time tous les samedis. Sacré défi mais que j’ai pu relever grâce à Dieu, à ma petite équipe et ma détermination.

Vous avez certainement au bout de ces années d’expérience un moment que vous n’oublierez jamais car fort marquant. Et si vous le partagiez avec nous.

Oui, la première fois que le teaser de « Ici c’est chez vous » est diffusé sur Canal 2 International, il était six heures du matin, je ne m’y attendais pas, Collins Wontchouang réalisateur chez Canal 2 m’avait dit, ca passera à un moment, faut juste rester scotché. J’étais dans la chambre et j’ai suivi le son du teaser, j’ai couru au salon, j’ai regardé en criant, j’ai pleuré. C’était magique, exceptionnel, inoubliable… C’est là que j’ai vraiment réalisé que mon premier bébé audiovisuel était né!

En interview avec Loic Nkono

Aujourd’hui une page tournée après votre départ de la radio balafon ou vous n’étiez pas que journaliste. Vos valises sont désormais posées chez Créative Com. Racontez nous comment arrive cette transition?

Alors Créative Com est la maison de production qui fait désormais la première émission télé au Cameroun consacrée aux médias et Hommes de média: Travelling. Plusieurs fois j’ai dû donner mon humble avis par rapport à un certain nombre de sujets au cours de l’émission. Par la suite, l’équipe de Travelling m’a sollicité pour poser des voix off (Bandes annonces, sommaires et reportages) et lorsqu’elle a su que je devais m’installer à Yaounde, un contrat m’a été proposé, j’ai tout de suite dit oui parce que c’est un concept que j’apprécie et j’aime ce métier je ne pourrais vivre sans…

Creative Com, parlons en. Quelles sont leurs activités, depuis quand est implante cette structure au Cameroun et quel est son siège?

Creative Com est basée à Yaounde, quartier Mendong. C’est une maison de production qui au delà des émissions, s’illustre dans la couverture de cérémonies en tout genre, dans le domaine de la photo et de la vidéo. En plus de Travelling, Créative Com prépare en ce moment une émission cette fois entièrement dédiée à la culture. Just wait and see…

Vous y occupez quel poste précisément? Votre planning professionnel vous permet il de vivre une vie de maman et d’épouse épanouie?

Je suis responsable de la communication, média et relations publiques. Mon emploi du temps a été aménagé de manière à ce que je puisse être à la maison pour m’occuper des miens assez souvent. Je suis parfois surbookée je l’avoue mais quand on fait ce qu’on aime c’est moins difficile.

Aujourd’hui pour chuter, quelles sont vos aspirations tant professionnelles que personnelles?

Concernant mes aspirations personnelles, je pense les avoir remplies, tout le monde ou presque aspire à avoir une famille qui comprend ce qu’on fait et nous y accompagne, avec ou sans guillemets. J’ai un manager exigeant sur le plan professionnel et ça aide.
Sur le plan professionnel j’ai deux nouveaux défis que je prépare et vous les « verrez » bientôt! Je rêve, j’ambitionne ouvrir ma chaîne de télé et j’y crois dur comme fer! Oui j’aimerais bien avoir un groupe média mais j’y vais lentement et sûrement

Le dernier mot de Tina…

Bye oooooh (Sacrée Tina,rires. C’était juste pour moi mais comme je ne vous cache jamais rien…)


« Dime Lambe »: Jamesy voit mieux dans le noir, assurément!

<ahref= »https://culturamag.mondoblog.org/files/2018/06/IMG-20180627-WA0119.jpg »>
Le paysage musical camerounais ne cesse de s’agrandir et de voir éclore des pétales de talents. Dans tous les styles et toutes les variétés, on en rencontre.

Aujourd’hui je vous invite à la découverte d’un artiste pas comme les autres. Un artiste singulier car disant tout haut ce que tous pensent tout bas et sans jamais l’énoncer ouvertement. Il s’appelle Jamesy! Je l’ai découvert grâce à mon ami Boris (journaliste et animateur de radio).
À la première écoute, je me suis dit: « ok, un de plus dans la galerie!« . Deuxième écoute, et Bim, et bam, et boum! Coup de foudre!
Coup de foudre, pas pour l’artiste, je vous vois venir (rires). Le texte de la chanson « Dime Lambe » qui dénonce les vices de la société camerounaise. Il survole entre autres les relations illicites (infidélité): « on adore les femmes d’autrui, et les femmes adorent les maris d’autrui » ; peut-on entendre dans la chanson. Jamesy évoque également le lobbying (…de jour en jour en jour on est corrompu, pour avoir les dos il faut sacrifier…), la prolifération des fausses églises et le favoritisme. Des mots bien choisis pour soigner des grands maux. La sensibilisation subtile, la dénonciation décalée et le tout mixé à un rythme afro pop qui fait bouger et danser même le pire danseur que vous êtes.
L’auteur du titre « Dime Lambe » choisi des paroles peu choquantes et bien placées dans son oeuvre. Il n’est pas sauvage et encore moins vulgaire et marque ainsi son respect pour ses fans et les mélomanes qui viendraient à écouter sa musique.
« Dime Lambe » dans les langues du centre Cameroun signifie « éteints la lumière ». Éteints la lumière afin qu’on ne voit pas ta crasse, afin que tes tares ne soient pas exposées au monde. Eteints la lumière surtout pour que tes malfaisances ne soient pas dévoilées au peuple que tu gouvernes et que tu pilles depuis plusieurs décennies déjà. Voici ce que moi je décode dans ce message certainement plus profond que mon intelligence.
Vidéogramme assez sympathique et en adéquation tant avec la thématique du titre qu’avec que le contexte de vie (la réalité) local.
Un seul mot, bravo l’artiste.
https://youtu.be/Ru-GZGqyvXU


Un Don Juan est né, il s’appelle « Casanova »

Le « King Kong » du rap camerounais, Stanley Enow; après son premier album Soldier like ma papa qui a rencontré un franc succès planétaire fait un peu languir ses fans.
En effet il enchaîne les singles, l’un après l’autre et à chaque sortie, c’est un tube! Après les titres tels que « Caramel » en duo avec la star nigériane Davido, ou encore « elle est là » pour ne citer que ceux-là, Stanley Enow fait preuve de ce que « lui-même est là » et pas pour peu de temps.

Cover « soldier like ma papa »

« Casanova », son dernier Hit est déjà connu des mélomanes adeptes ou non de Rap. Le vidéogramme également.
La chanson pour la petite histoire, raconte l’histoire d’un couple épris l’un de l’autre mais seulement deux choses essaient de les séparer. D’un côté la nature curieuse et jalouse de la femme. De l’autre, l’addiction au cumul des conquêtes des hommes. Madame a fouiné dans le téléphone de Monsieur et a trouvé ce qu’elle cherchait, bingo! Du coup tension entre le couple qui souffre l’un loin de l’autre. La femme traite son homme de Casanova mais fini par revenir auprès de lui. Les hommes, finalement, on les aime malgré leur nature papillon.

Un vidéogramme réalisé par Stephen Ekeng. Pas grand chose à redire sur la qualité de ce dernier qui est quasi-parfait. La vérité c’est que je n’en sais rien, mais mes yeux ont aimé et je suis sûre que les vôtres aussi.

En exclusivité sur culturamag


Lj fait « Tombée » la petite

Artiste musicien camerounais et résidant à cotonou au Bénin, Lj nous propose son nouveau titre : « tombée ».
Après ses singles « cacao café » et « The tears of a son », Lj revient dans les bacs sous un autre air. Un air frais et bougeant qui lui sied plutôt bien. L’afro pop revisité par cet artiste qui nous dévoile qu’il a à son arc des milliers de cordes.

« Tombée » est un hymne à l’amour, une histoire de drague, ou plutôt d’un jeu de séduction orchestré par un garçon pour attirer une « Séniorita » dans ses filets. Un pari qu’il remporte sans grande peine parce qu’ayant bien préparé son coup. La preuve il lui dit : « Je t’ai déjà, cerné, tu es déjà, piégée il faut te rendre à l’évidence. Arrêtes de te mentir tu es déjà tombée, je sais que de moi tu as envie. Un peu prétentieux ; mais bon ! C’est un beau gosse on peut le lui accorder.
Une mélodie à la fois dansante et sensuelle. Un parfait accord de séduction lorsqu’on sait y coller sa voix. C’est le cas pour cet artiste qui a su faire de l’afro pop son cheval de course. Ici il chante en langue française et en langue duala (langue camerounaise originaire du littoral).

Une musique dont l’arrangement est une plus-value pour cet hymne à l’amour qui nous rappelle le mythe de la séduction et du flirt. Oui encore et toujours l’amour me diriez-vous. Même s’il est vrai que le monde n’est pas une industrie d’amour ou encore une terre de bisounours, on a toujours besoin d’un peu de douceur pour oublier et attendrir toutes ces tensions qui nous accompagnent au quotidien. Faisons donc l’amour ; car sans amour il n’y aurait pas de monde.
S’il fallait donner une note sur 10 à cette chanson, moi je donnerai la note de 10/10. Et toi ?


« Je dirai c’est divin car personne ne m’a jamais dit lève toi et chante »: déclare Lj

Le Cameroun, Berceau des ancêtres des ses enfants et descendants. Nation riche en ressources tant minières, financières qu’humaines. Pays tout aussi riche culturellement. Nous sommes allés au Benin aujourd’hui à la rencontre de ce talent qui ne tardera à exploser aux yeux du monde. Il est Camerounais, expatrié dans le pays des stars telles que Zeynab, Dibi Dobo sans oublier Angélique Kidjo qui a fait ses classes de musique au Cameroun. Lj, auteur des titres « Cacao café » ou encore « The tears of a son » s’est livré à nous pour vous chers internautes……

Lj, cover « cacao café »

Qui est Lj?
LOBE Jean François H. À l’état civile aka Lj je suis née le 30 septembre 1985 à douala. Dernier né d’une cour de quatre autres garçons.

D’où vous vient cette passion pour la musique ?
Je dirai c’est divin car personne ne m’a jamais dit lève toi et chante (sourire)

Vous avez un diplôme académique, exercez-vous dans le milieu professionnel ? Si oui comment conciliez-vous travail et passion ?
Oui j’ai fais des études et il faut bien justifier l’investissement des parents et payer ses factures alors j’ai trouvé un boulot comme tout le monde après mes études. « chassez le naturel il revient au galop ». la musique m’a rattrapée bien évidemment c’est pas facile tous les jours je suis obligé de perdre un peu en sociabilité pour avancer entre ma musique et mon boulot en informatique

En dehors de la musique que faites-vous de votre temps libre ?
Bah… de mon temps libre hors musique et boulot je m’occupe des activités de L’ONG dont je suis membre fondateur avec mon frangin Wad et d’autres amis. On essaye de redonner un peu de ce que nous avons reçu de la vie. Pas besoin de rouler sur de l’or pour le faire c’est avec le cœur et la raison (sourire)

Installé à cotonou, au Bénin depuis de nombreuses années maintenant ; cette expatriation a-t-elle une quelconque influence sur votre musique ?
Forcement oui! Mes mélodies sont un métissage car chaque pays a sa culture musicale et mélanger les sonorités d’ici et celles de mes origines apporte une certaine richesse à ma musique

Le Bénin, le pays de légendes vivantes; Angélique Kidjo pour ne citer qu’elle apportera t-il un plus dans votre carrière en terme de visibilité et de notoriété d’après vous ?
Le papa sangbohan Daniel, le légendaire yonas Pedro pour compléter la liste… Je dirais que oui parce que exporté la musique ce n’est pas évident la concurrence est rude. Vivant ici, les gens d’ici s’intéressent à ma musique originaire du Cameroun mes gens de là-bas seront forcément curieux de savoir mais c’est qui ce kamer qui fait du bruit en Afrique de l’ouest donc oui une visibilité plus large forcément

Et si on parlait un peu de vos influences musicales ; de qui Lj est-il fan ? Qui vous fait rêver musicalement ?
Sans hésitation le roi de la pop le légendaire Michael Jackson. Après j’écoute beaucoup d’autres rythmes de pays divers

Déjà trois singles sur le marché ; à quand l’album ?
j’aime bien prendre le temps pour proposer à mes supporters de la musique de qualité. L’album; il se prépare si tout va bien courant 2019 il sera disponible nous sommes au charbon

S’il fallait vous décrire en trois mots ; que diriez-vous de votre propre personne ?
Peace, love And respect

De nos jours il est rare de trouver un homme aussi charmant encore célibataire. Etes –vous un cœur à prendre ?
(sourire) Merci pour le compliment. Je suis très amoureux de ma musique et les demoiselles ont du mal à s’accrocher à mes ailes quand je vole vers elle (ma musique) du coup c’est compliqué.

Un dernier mot ?
Merci à vous Culturamag pour cette interview. Merci à tous ceux qui me suivent depuis le début le nombre de supporters grandit chaque jour; continuez de vous abonner à mes différents comptes Facebook Instagram et tweeter pour suivre mon actualité. Mon dernier single #Tombée est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement légal. Le meilleur reste à venir toujours, c’est vous ma vraie force tchao tchao

Quelques liens utiles:

https://www.facebook.com/Ljdu237/

https://www.instagram.com/mister_lj_officiel/


Senge – « Tabala Lyrics »

Something dem deh weh I no fit cancel I’m so happy about the reason that I wanna talk Nah how you deh, Nah how you deh Di make me fall You be the, the only reason that I wanna live and grow old

My cheri I just like me your ways You put our future in the frame And I just want to display ohhh yes My cheri you take my heart exact and pound it just up and down And I promise never for be like Theresa

My heart di go Tabalalalala for you Yi di go Tabalalalala I di fly I di fly I di float Take me go Tabalalalala I want to go tabalalalala yes

Eru for my lips di make me chapalaka chala chapalachala But your lips on my lips di make weak so weak Come make me I told you come make I hold you close to me I no fit express weti I mean yes

My cheri I just like me your ways You put our future in the frame And I just want to display ohhh yes My cheri you take my heart exact and pound it just up and down And I promise never for be like Theresa

My heart di go Tabalalalala for you Yi di go Tabalalalala
I di fly I di fly I di float Take me go Tabalalalala I want to go tabalalalala yes

The love weh you give am for me Weh you give am for me, I no di lie You don make me lose my mind In every word and every sense Your love I want to go Make me go Make me float Make me go I want to go Hold me close
I di fly I di fly I di float Take me go ohhh oh yeah My heart di go eh eh oh oh oh oh oh I di go oh oh oh oh Take me go take me go yeahTabalalalala Tabalalalala I want to go tabalalalala yes


Serial friend

« Mon coeur est déjà malheureusement pris, mais je désire que nous restions amis »

Coeur sanglant

Voici ce qu’ils lui disaient tous. Absolument tous les hommes qu’elle avait aimé lui tenaient le même discours après avoir gouté au fruit du plaisir avec elle.
Le destin s’acharnait contre elle; elle qui ne recherchait qu’une chose: le bonheur.
Elle voulait être heureuse, oui heureuse avec un homme. Un seul homme lui aurait suffit. Un homme à qui elle appartiendrait, un homme avec qui elle partagerait sa vie. Un homme qui l’aimerait!
Mais hélas! Aucun de ceux qu’elle rencontrait n’était à la hauteur de ses attentes. Ils se limitaient uniquement à satisfaire leurs pulsions d’hommes avec elle.
Elle, elle qui s’évertuait à leur donner amour, tendresse et réconfort n’avait que trop entendu ce refrain: « tu es une fille bien, tu mérites quelqu’un qui t’aimera vraiment, quelqu’un qui t’aimera comme tu le mérites. Seulement je ne suis pas cette personne »
C’est toujours la réponse à laquelle elle avait droit.
Ô la pauvre! Elle a tellement entendu ces mots, et ce de différentes langues. On croirait presque que ces briseurs de coeur se passaient tous le mot. « Mais pourquoi est-ce toujours après avoir profité d’elle qu’ils se rendaient tous compte que leur histoire était impossible? ».  » pourquoi la laissait-il en plan alors qu’il lui trouvait une belle âme? ». Tant de questions lui parcouraient l’esprit. Pourquoi ne trouvait-elle pas un homme, un seul homme qui saurait l’aimer, un homme qui saurait l’accepter avec ses défauts, un seul qui saurait lui dire: « sois ma femme »! Elle a tellement pleuré, crié et imploré le ciel de lui envoyer quelqu’un de bien.
Cette fripouille sur qui elle était tombée ah oui ce malheureux irespectueux de la douleur qu’une femme pouvait ressentir lorsqu’un crétin lui brisait le coeur ne le méritait pas. Il était loin de mériter son pardon et encore moins qu’elle verse ses larmes pour lui. Il n’a pas su la rendre heureuse, il n’a pas osé lui donner sa chance de lui démontrer de quoi elle était capable en tant que femme. Elle avait mal, son coeur se déchirait en mille morceaux. Mais malgré toute cette peine, elle ne le haïssait pas. Au contraire, elle lui souhaitait le meilleur avec celle que son coeur avait choisi.
Malgré tout elle continuait de l’aimer. Elle souhaitait qu’il se rétracte. Qu’il lui dise « je me suis trompé, je ne sais pas pourquoi j’ai fais ça, je t’aime et je ne veux plus te quitter ». Cela ne s’est malheureusement jamais produit. Jamais au grand jamais!
 » Mais comment elle a fait celle là pour qui il lui a brisé le coeur? » « qu’a t-elle de plus? Truc spécial alors? ». Son esprit était tellement éprouvé qu’elle ne savait où donner de la tête.
Mais méritait-elle de se laisser submerger par autant de désespoir et d’amertume? Non! Mais elle était sous le choc et ne se remettait pas de cet échec. C’était pour elle plus qu’un échec, plus qu’une rupture, mais juste une injure! Oui, c’est injurieux de dire à une femme qu’on la quitte pour une autre!


Maternité solitaire. La prise de décision (suite et fin)

« Je ne touche pas à ces bêtises, comment peux-tu y croire ? Je suis juste un peu perdu par la perte de mon père. J’ai besoin de toi, tu es la seule, je te le jure… »

Voilà comment Thibault essayait de se justifier chaque fois qu’Inès lui reprochait de s’adonner aux drogues à leur détriment à tous.

Elle avait pourtant bien surpris des échanges entre son dealer et lui. Elle l’a interrogé sur la question. Et lui, il lui a répondu : « ce n’est pas ce que tu crois. » « Qu’en est-il donc ? », insista Inès. Mais point de réponse convaincante pour lui ôter ce doute qui la rongeait et la tuait à petit feu de la tête.

Inès se retrouve de manière inattendue avec deux bébés. Un qu’elle venait d’enfanter et un autre en la personne du sieur Thibault.

Elle devait s’occuper de Thibault. Cet homme qu’elle aimait de toutes ses forces et qui savait la décevoir à la hauteur de l’affection qu’elle lui portait. Elle devait le nourrir, le soigner, lui donner de l’argent. Oui, lui donner de l’argent. Il en avait tout le temps besoin, chaque jour un peu plus que la veille. Il avait toujours une excuse pour déposséder Inès de ses économies. Pire, il se servait dans son sac à son insu lorsqu’elle ne cédait pas à ses caprices. Quelle peine pour cette pauvre fille qui était partagée émotionnellement.

D’un côté, elle avait sa famille à dos. Ses proches la voyaient malheureuse, dévastée, épuisée, abusée. Elle maigrissait, ne prenait plus soin d’elle-même. Toutes ses pensées et prières étaient pour son homme. Elle voulait le sortir de ce vice qu’est la consommation de drogues dures. Mais lui, voulait-il en sortir ? Voici où était le véritable problème. Thibault voulait-il abandonner cette addiction malsaine qui le rapprochait plus de l’enfer qu’autre chose ?

Inès lui a proposé des activités pour l’aider à lever le pied. Rien n’y a fait. Elle lui a soumis des projets d’investissement en espérant que son argent soit dorénavant orienté ailleurs. Nada ! Pas de réaction, aucun choc. Elle a finalement menacé de le quitter. Au début ça fonctionnait, Thibault promettait de faire des efforts. Mais était-il sincère ? A t-il fait le moindre petit effort pour migrer de la médiocrité à l’excellence ? Concept plutôt complexe pour une personne qui n’a aucune réelle aspiration. Ce fut un échec difficile à assumer pour Inès ; mais il fallait faire un choix. Eh oui ! Il y avait d’un côté l’appel de la maternité. De l’autre, son côté altruiste qui l’a longtemps empêché de voir qu’elle n’avait plus d’amour pour Thibault. De façon non calculée, un seul mot de travers de la part de Thibault alors qu’ils se disputaient à suffit pour la décider à s’en séparer.

Elle s’est enfin libérée de ce virus qu’était devenu cette relation. À son grand bonheur. Sa relation avec sa fille était on ne peut plus équilibrée. Inès se sentait légère. Elle a repris le contrôle de sa vie. Elle a recommencé à travailler, à voir ses amis, à prendre du temps pour elle. Elle est revenue à la vie. Tout simplement. Elle avait plus que jamais envie de profiter la vie et d’offrir le meilleur à son enfant.

Ce n’est pas aussi facile au final de se projeter dans la vie en tant que mère célibataire. Inès s’en rendait compte. Que faire dans ce cas ? Elle était un peu perdue à bien de moments et la tentation de retourner vers Thibault lui était très souvent présente en esprit. Dieu merci, il lui était resté de l’orgueil et de la fierté. Elle poursuivait donc son chemin vers une destinée sans Thibault.

Elle a connu quelques flirts sans importante, mais elle a beaucoup travaillé pour s’offrir une meilleure vie et surtout pour être une personne meilleure qui n’attire que de belles choses et de bons êtres.


Maternité solitaire (suite)

« Je t’aime vraiment ma reine, n’en doute jamais », « toi et moi c’est à la vie, à la mort, je ne peux pas te laisser tomber. » 

(lire la première partie)

Inès connaissait cette mélodie. Thibault lui en a fait un matraquage ! Mais était-ce sincère ? Inès vivait sa grossesse avec ce genre de promesses. Promesses qui ne payaient pourtant pas les factures après consultation prénatale.

La relation de nos tourtereaux avait évolué, mais de quelle manière ? Souvenons-nous qu’Inès et Thibault sont en couple depuis un peu plus de trois ans déjà et attendent leur premier enfant. Souvenons-nous surtout que Thibault est un être animé par le nombre de victimes qui arrivent à assouvir sa soif de sexe ! Un homme avide du plaisir charnel comme on en trouve rarement !

Leur vie ensemble se portait très mal depuis la grossesse. Ils naviguaient en eaux troubles. Un tourbillon dont la profondeur était incalculable. Inès souffrait, elle pleurait. Oui ; elle regrettait son choix ! Pas celui de sa maternité à venir, mais celui du père qu’elle avait choisi pour cet enfant qui grandissait en elle.

femme-triste-pleure-mains

Et pourquoi tant de peine ?

Plus que jamais, Thibault chérissait le vice et ne s’en cachait pas. Il était loin d’avoir en souci de protéger cette femme qui l’avait tant aimé pour faire de son corps un tube incubateur et procréateur.

Notre Roméo du ghetto était devenu, en plus d’un grand infidèle, un grand drogué qui faisait de ses consommations de narcotiques sa priorité, délaissant sa belle sans aucun remord. Entre la marijuana et la thaï, Thibault ne savait plus où donner de la tête. En plus de sa drogue première, le sexe. Inès remarquait que son homme changeait sans vraiment comprendre ce qui tournait à contre-sens dans sa tête. Elle restait donc en éveil pour comprendre ce qui perturbe autant son homme.

Thibault devenait de plus en plus meconnaissable. Depuis son apparence physique jusqu’à son comportement. Il commençait à se négliger, son parfum devenait désagréable, ses attitudes détestables, sa soif d’argent incontrôlable ! « Mais que lui arrive t-il ? », s’interrogeait Inès.

Thibault, très jaloux par nature, devenait plus qu’aggressif avec sa belle. Il contrôlait ses faits et gestes, il voulait savoir qui l’appelle, qui lui écrit, interprétant tout comme de la tromperie vis-à-vis de lui. Pfff! Mais Thibault voyons, qui pourrait être plus infidèle que toi sur cette terre?

La situation se dégradait chaque jour un peu plus. Inès investiguait calmement et discrètement pour comprendre ce qui se passait dans la tête de son amoureux. La femme ! Malgré tout, elle reste soucieuse de ce qui turlupine un homme qui la battait alors qu’elle était enceinte, qui la traitait de tous les noms alors que lui-même n’arrivait pas assumer ses responsabilités envers elle. Un épouvantail que même six années de prières de délivrance ne pouvaient ramener à la vie et encore moins à la raison. Inès voulait l’aider.

Alors qu’ils avaient décidé de passer la nuit ensemble, Inès déjà à sept mois de grossesse. Monsieur ayant certainement pris sa dose, fatigué, il s’est endormi comme l’épouvantail qu’il était. Inès, comme à l’accoutumée, veillait sur lui. Et tout à coup, très tard dans la nuit, un message fit retentir le téléphone de cet impitoyable Thibault. Inès l’a lu. Elle n’aurait pas dû ! « Thibault réveille toi ! », lui a t-elle ordonné, sous le choc de lire ses correspondances avec son dealer.

Inès a donné naissance à une fille deux mois plus tard. Leur vie a profité des étincelles de cette nouvelle venue le temps que cela a pu durer. Mais Thibault, fidèle à lui-même, a vite repris le cours de sa vie… Entre drogue, sexe et violence en tout genre, Inès ne savait plus où se mettre.

Cette relation survivra-t-elle à autant de vent ?


Harry Youmbi C.E.O de la plate-forme bmeet dit: « la jeunesse africaine prend conscience de son rôle dans le changement et se munit d’armes solides »

« Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre d’années »; ne dit-on  pas? Preuve est faite ici à travers la maturité dont fait preuve Mr Youmbi Harry, co-fondateur de BMeet lorsqu’il parle de son entreprise. Celle-ci axée dans la mise en relation B2B en Afrique. Nous avons couru à sa rencontre pour en savoir plus sur ce projet pas des moins audacieux…..

Harry Youmbi à gauche et Jean-Philippe aussi co-founder Bmeet

Présentez-vous votre plate-forme :

Bonjour, et merci pour cet entretien que vous nous accordez. Bmeet est l’abréviation de Business Meeting. Nous partons d’un constat très simple : plus de 85% des entreprises africaines n’utilisent pas internet pour développer leurs activités. Les raisons sont très simples : elles ne maitrisent pas les technologies numériques et les prestations sont très coûteuses.

Alors Bmeet est une plateforme d’une très grande simplicité d’utilisation, qui donne aux PME/TPE africaines une présence sur internet. Chaque entreprise a une page, structurée comme un site web, dans laquelle elle décrit la mission de son entreprise, ses produits, ses services, ses références et tout autre élément pouvant convaincre les visiteurs de la crédibilité de celle-ci. Leur visibilité en est alors boostée.

Quels sont les moyens que vous employez pour convaincre vos partenaires / clients pour souscrire à votre plate-forme ?

Beaucoup d’entreprises se sont retrouvées dans ce besoin de se faire connaitre un peu plus dans le monde des affaires. Ils voient en Bmeet une réelle opportunité de mieux se vendre, de se faire connaître, et également d’acquérir de nouvelles opportunités d’affaires. Ce qui est comme vous l’aurez constaté, l’objectif premier de notre plateforme. Il nous suffit alors de faire arriver le message où ils se situent.

Lors d’une présentation au forum Davoc 2014 en France

Au début cela a-t-il été facile de vous introduire dans leurs habitudes de fonctionnement ? Quelle était votre stratégie de négociation ?
Comme toute activité pionnière dans son environnement, il n’est jamais facile de s’insérer dans les habitudes de fonctionnement. Cependant, les entrepreneurs ont l’intelligence de comprendre l’importance des nouvelles solutions qui naissent et pourquoi l’investissement en vaut la peine.
Au niveau de la mise en relation B2B que vous faites entre les entreprises qui vous sollicitent ; quelle est la garantie que le demandeur trouve satisfaction auprès de l’entrepreneur vers qui vous l’orientez ? En cas de non satisfaction quelles sont les mesures que Bmeet adoptent pour rattraper le tir ?
L’environnement économique africain est encore très jeune, donc il n’y a pas de risque 0. Cependant, nous sommes déjà très sélectifs sur les fournisseurs que nous proposons à nos clients (qualité des produits/services, réactivité, la facilité de livraison, leur appartenance à la plateforme). Dans un second temps, nos entreprises collaborant entre elles se notent mutuellement en tant que client et fournisseurs.
A notre niveau de développement, nous sommes garant de moyens lors de la mise en relation entre deux entreprises, et non de résultat (ce qui est notre objectif dans les mois à venir). En cas de collaboration insatisfaisante, nous ne proposons plus le fournisseur dans notre liste de partenaires jusqu’à une amélioration de cette dernière.
Depuis la création du site Bmeet à nos jours sentez-vous un changement positif dans votre activité ? Un exemple concret ?

Oui comme exemple concret, c’est l’impact que nous pouvons avoir dans la société qui est la diminution de l’économie informelle en Afrique. En effet, beaucoup d’entrepreneurs (jeunes ou pas) comprennent l’effet positif que peut avoir Bmeet dans leurs activités quotidiennes. Mais confronté à notre condition d’être une entreprise légale, les entrepreneurs qui sont motivés à s’inscrire vont aussi dans la foulée légaliser leur activité. Il y’en a quelques-unes dans la plateforme actuellement. Ceci constitue une petite fierté pour nous.

Quels sont vos challenges quotidiens ?
Nos challenges quotidiens sont de trouver les fonds nécessaires pour accélérer la croissance et booster notre capacité d’acquisition. D’un autre côté, nous voulons également apporter plus de rigueur dans les collaborations professionnelles, et ceci pour garantir la qualité des services proposés.
Pourquoi vous si jeune ne pas avoir opté pour être simplement employé comme la plupart des jeunes sorti d’école ?

Si vous voulez entreprendre, faites-le au plus tôt, lorsque vous avez peu à risquer, et peu à perdre.
Je tiens déjà à préciser que Bmeet n’est pas le premier projet de notre équipe. Nous avons lancé dans le passé d’autres projets d’entreprenariat même étant encore étudiants. C’est la voie que nous avons choisi depuis plusieurs années, car loin de vouloir simplement faire de l’argent, nous voulons avoir un réel impact sur notre continent.

Votre activité suffit-elle à nourrir son homme et ses employés ou associés ?

Bmeet est une nouvelle activité, comme tout projet entrepreneurial, elle prendra quelques années avant d’être entièrement profitable.

Êtes-vous fier de ce que vous faites ? Vous sentez-vous épanoui en tant que chef d’entreprise ?

Bien sûr que j’en suis fier, L’aventure entrepreneuriale est une aventure dans laquelle, il n’y a pas d’ennui. Chaque jour est un combat, les challenges sont nombreux et ils demandent à chacun des membres de notre équipe de se surpasser au quotidien.

Pourquoi cette activité plutôt qu’une autre ? Et comment vous est venu l’idée de créer Bmeet?
L’idée nous est venue après un précédent projet de notre équipe. Le père d’un membre de l’équipe avait pour ambition de monter une industrie d’huile aromatisée de piment, et nous devions l’assister dans cette tâche. Ce projet nous demandait d’avoir des partenaires, notamment pour la fourniture de piment de bonne qualité, d’huile, de packaging etc… or, étant tous installé en France, nous avions des difficultés pour trouver des partenaires qu’il nous fallait sur internet. Ceux-ci ont une faible présence sur internet et ce parce qu’elles ne maitrisent pas les technologies numériques et ça coute cher. Nous avons par la suite étudié la question de fond en comble pour nous rendre compte à quel point, une plateforme simple d’utilisation qui donne une présence sur internet aux PME/TPE africaines, leur apporte des opportunités d’affaires peut être une réelle solution non seulement pour booster l’activité des entreprises, mais aussi pour créer des interconnexions entre les différentes économies d’Afrique.
Votre mot de fin
Comme mot de fin, je ne peux que transmettre un fort optimisme pour le développement de notre continent, la jeunesse africaine prend de plus en plus conscience de son rôle à jouer dans le changement et elle se munit d’armes solides. Entreprendre est une réelle aventure qui mérite la peine d’être vécue au moins une fois.

Le contacter: harry.youmbi@bmeet.co

www.bmeet.co


« Oui. Ce projet a une valeur ajoutée pour l’économie du Cameroun, de l’Afrique et aussi de la santé à 360¤ »: déclare le promoteur de Minerva; Yannick Meka

Yannick Meka; promoteur Minerva

À peine la trentaine efleurée, ce jeune entrepreneur rêve déjà de classer son entreprise au top des porteurs du label « Made in Cameroon ». Un luxe que ce jeune talent 237 peut se permettre car en juste quelques mois d’existance, ses produits ont déjà séduit plus d’un et en l’occurrence des footballeurs professionnels à l’instar de Moumi Ngamaleu Brice ou encore Alexandre Song. Nous sommes allé à sa rencontre afin de satisfaire notre curiosité sur la marque mais surtout les produits Minerva. Lisez plutôt. ..

Qui est Yannick Meka en quelques lignes ?
Je suis Yannick Meka, Originaire du Sud Cameroun, j’aurais 30 ans dans quelques jours, je suis encore célibataire mais…… je suis ingénieur en systèmes informatiques et réseaux et même mon oncle qui est celui qui a monté le projet dans lequel nous sommes associé aujourd’hui est aussi Informaticien comme moi. Alors pour mon expérience ça risque d’être très long.

Présentez-nous vos produits et votre marque (matières principales, moyen d’approvisionnement, méthodes de transformation)
Notre produit phare dérive de ce qu’on appelle communément l’huile de vie dans les îles, le cocotier, et notre second produit n’est autre que la pâte d’arachide pour cuisson, tous nos produits sont fait de manière éthique sans ajout de conservant et en plus notre huile de coco ne subit aucune influence du feu, de chaleur artificielle, tout le processus est fait à froid, elle est claire, avec un parfum sans pareil.
Notre marque Minerva représente l’originalité, l’amour et la pureté de la déesse qui porte son nom.

Séance de travail MINERVA

Les moyens de ravitaillements en matière première est un véritable problème au Cameroun, car il n’existe pas en tant que tel des véritables plantations de cocotiers au Cameroun à part quelque plantations de fortune, ce qui nous amène à nous ravitailler selon la disponibilité, et difficile de trouver les bonnes noix mature qui répondent à nos conditions afin de réduire les coûts et maximiser les entrées.
Présentez-nous votre PME (quand est-elle née, nombre de salariés, localisation, etc.)
C’est une PME qui travaille pour l’instant sur un projet innovant avec pour ambitions de rester longtemps sur le marché avec des produits de qualité. Pour l’instant, nous avons un personnel réduit à la plus simple expression. Nous sommes une dizaine de jeunes. La structure est basée à Mimboman (Yaoundé) après Don bosco. En fonction de notre plan d’affaire nous allons étendre notre unité de production vers les bassins de production de la matière première
Notre ambition c’est de produire en respectant l’environnement immédiat de notre marché tout en offrant de l’emploi aux jeunes camerounais
Nous avons l’ambition d’étendre notre offre à d’autres sous-produits
MINERVA FOOD4YOU a Été créée en février 2016, dans le but d’améliorer les conditions de vie de la population en fournissant les produits transformés du terroir

Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face au quotidien ?
Les difficultés majeures, comme tout entrepreneur, ce sont les finances, car il n’est pas facile de lancer une activité comme la nôtre en utilisant exclusivement ses propre fonds, la seconde difficulté réside sur la disponibilité de la matière première, tant des noix que de l’arachide du village et d’autres produits de future transformation. Pour la simple raison que les fruits à la base de nos produits obéissent à des critères rigoureux de sélection afin d’avoir des huiles de qualité
Quel est votre réseau de distribution pour vos produits et quel est le contact si besoin de passer commande ?
Le réseau de distribution est encore en structuration, pour le moment nous sommes en train de travailler sur la communication et signer les accords pour rendre nos produits plus accessibles à Yaoundé et à Douala, mais pour l’instant nous exploitons la grande surface qu’est Internet pour écouler nos produits en attendant la finalisation des contrats
Nous avons aussi des restaurants et des hôtels de la place qui requièrent nos produits afin de les intégrer à la carte de leurs offres

Le footballeur Alexandre Song soutient le projet MINERVA

Des salons de beauté, aussi nous passent des commandes
Vous pouvez nous appeler ou alors passer sur notre page Facebook MINERVA FOOD4YOU – VIRGIN COCONUT OIL (VCO) – ABSOLUTE NO HEAT (ANH)).

Êtes-vous ouverts à former d’autres jeunes dans votre domaine?
Je ne répondrai pas à la question d’ouverture à la formation mais plutôt à la disponibilité d’épauler tous ceux qui ont un peu de capitaux à développer des idées liées au développement de notre terroir, je m’explique, nous avons catalogué dans nos PC 150 projets dans tous les secteurs confondus dont 70% liés à notre secteur actuel, L’objectif c’est de faire des consultations en investissement de ces jeunes, proposition de l’idée, étude du projet, achats des machines, installation, formation et lancement de la production . Avec le temps nous allons octroyer des formations, car la redistribution du savoir et des richesses est une valeur importante

Pourquoi le choix de votre activité et pas une autre?
Effectivement il y avait l’embarras du choix du secteur d’investissement, il Était plus facile de faire du « buy and sellam » comme on dit au Cameroun, acheter en Europe et revendre au Cameroun, mais nous avons voulu donner un élan à la jeunesse et démontrer que nous avons du potentiel que nous même ignorons, la terre ne trompe jamais, les produits liés à l’agriculture dépérissent chaque jour, rendez-vous dans un marché de la place et évaluer la quantité de denrée alimentaire gaspillée et vous comprendrez pourquoi c’est le secteur majeur qui nécessite Le plus grand d’attention des investisseurs. Pourquoi importer des produits que nous pouvons transformer sur place ?
Et nous avons choisi de travailler sur les produits locaux pour promouvoir d’abord le made in Cameroon

Pâte d’arachide du village MINERVA

Avez-vous bénéficié d’une aide financière quelconque pour lancer ou pour agrandir votre affaire? Si oui précisez la provenance des fonds.
Comme déjà mentionné plus haut lorsque je parlais des difficultés, les fonds sont exclusivement familiaux, mon oncle et moi avions misé toutes nos économies pour lancer cette activité. Mais sommes ouverts à toute démarche visant à faire grandir ce que nous faisons
Dans notre Afrique actuelle et au Cameroun en particulier ; pensez-vous que votre innovation soit une valeur ajoutée pour le développement économique?
Oui. Notre initiative vise à montrer que les bonnes choses peuvent se faire localement par de petites mains au résultat excellent.
Nous ne cherchons pas forcément à gagner un maximum de sous. Mais de faire que nos clients trouvent dans nos produits un service de qualité qui ne change pas avec le temps. Nous avons conscience que le marché attire plus que ce que nous sommes en mesure de produire. N’empêche, le souci de qualité nous habite.
Il faut noter qu’un peuple en santé travaille mieux, et permet de développer des pays, en utilisant les aliments bio, nous éliminons plus de la moitié des maladies issues de notre alimentation
Bien sûr, la production de l’huile de coco est une valeur ajoutée tant dans la L’alimentation car notre huile est comestible, essayer de faire une salade ou du riz ou du ndolè ou n’importe quel plat avec notre huile !!! Tant dans la cosmétique, l’esthétique et dans la santé, car elle contient de l’acide laurique, substance très rare qu’on trouve exclusivement dans du lait maternel, ce qui lui confère des propriétés antivirales, antibactériennes et antimicrobiennes. C’est d’ailleurs l’acide laurique qui produit la défense immunitaire aux bébés. Elle est optimale comme anti inflammatoire contre les rougeurs dues aux urines sur les fesses des nouveaux nés, c’est un intégrateur alimentaire, un régulateur du taux de sucre dans le sang, un excellent atténuant pour la tension artérielle responsable de les AVC, ELLE EST UTILISÉE CONTRE L’OBÉSITÉ, donc pour la perte de poids.
Quant à l’arachide, imaginer que vous avez grillé les arachide et vous êtes prêt à les écraser et avec des nombreuses coupures de courant qui dure 24h, vous ne pouvez pas préparer à cause de cette inconvénient. De deux, vous vous rendez au marché écraser les arachides dans une machine dans laquelle du piment a été préalablement écrasé, cette arachide est contaminée, et si par malheur vous êtes allergique au piment, on accusera votre femme d’avoir attenté à votre vie, oui ce projet a une très grande valeur ajoutée, non seulement sur l’économie du Cameroun et de l’Afrique, mais aussi dans la santé à 360 degré.
Qu’est-ce qui d’après vous fait de votre marque / produits un objet singulier?

Étant donné que dans le monde, nous somme 5 sociétés à appliquer ce système de production à froid de l’huile de coco, la comestibilité des résidus de coco après l’extraction de la matière utilisée pour produire L’huile, L’attention, l’amour, le processus de production et le control de qualité font des produits Minerva Food4you une spécificité dans le domaine.
Nos produits sont Bio et ce n’est pas juste un slogan, mais une vision, une façon de faire, une réalité. Nos produits sont accrocheurs une fois que vous avez essayé. En respectant l’environnement et la santé fiable des consommateurs, nos produits obéissent à des conditions d’hygiène.
Nous soumettons nos produits à des tests avant de le mettre sur le marché

Merci


« Ils ont considéré que j’étais un enfant perdu….. je suis devenu le premier camerounais dont le nom et l’oeuvre décorent le fuselage d’un avion »: déclare l’artiste peintre Lagriffe Mboko

Boeing 737 Royal Air Maroc décoré par le peintre Lagriffe Mboko

« Ils ont considéré que j’étais un enfant perdu..… Je suis devenu le premier camerounais dont le nom et l’œuvre décorent le fuselage d’un avion » : Lagriffe MBOKO
Un artiste fin et aguerri. Voici en quelques mots comment décrire ce génie du pinceau dont la créativité et le palmarès ne sont plus à prouver. Nous sommes allés à sa rencontre afin de percer le mystère de son succès international. Même si ce dernier ne jure que par de longues heures de travail il serait injuste de nier le talent qui se cache derrière ce monument. Lisez plutôt ceci.

Depuis combien  de temps faites vous de la peinture et de l’art votre métier?  Quand se révèle votre passion pour l’art?
Je dessine depuis que je suis tout petit, à peu près à l’âge de 6-7 ans. Mais je considère ma passion comme métier dès 1991 lors de ma première exposition collective à Douala.
Est-ce quelque chose que vos proches notamment  vos parents acceptent facilement ?  Si non comment avez-vous réussi à contourner leur refus?
Mes parents voulaient que je devienne un homme « important », un haut fonctionnaire, un médecin etc…Évidemment en voyant mes cahiers de cours remplis de dessins ils étaient en colère. Face à mon insistance ils ont été déçu et ont considéré que j’étais un enfant »perdu ». Mais malgré cela, j’insistais dans mon art et un jour mon père m’entend dans une interview radio, il appelle ma mère et lui dit « notre fils passe à la radio… ». Je crois qu’à ce moment là ils ont réalisé que mon métier pouvait leur
Donner des raisons d’être fier de leur fils. J’ai du insister dans mon envie de travailler encore et encore, je crois que ils n’avaient pas le choix face à ma détermination à graver mon nom dans les annales de l’histoire de notre famille.
Quelles sont vos sources d’inspiration?
Je m’inspire de mon environnement immédiat et surtout L’Homme dans sa globalité est au centre de ma recherche artistique

Il nous a été donné de constater que vous vous intéressez également aux sujets « publics » pour avoir proposé une monnaie qui serait africaine. Pensez-vous que l’artiste peintre soit concerné ou ait un rôle à jouer pour un changement politique dans le monde actuel? Quelles seraient ses armes pour mener son combat?

Billet Mboko 500 kolo

L’ artiste est une lumière qui éclaire la société, il se doit d’inspirer par son travail de contribuer pacifiquement à l’épanouissement de son environnement. Sans être forcément un politicien ou appartenir à un parti politique, Il peut proposer des solutions et apporter des idées pour le développement de son pays, et impacter positivement le monde. Les armes de l’artiste sont sa créativité et son amour pour le prochain. Par son art l’artiste édifie, fait rêver et contribue à rendre visible sa culture, la nation entière à laquelle il appartient.
Parlez-nous de la diversité de vos créations
J’ai commencé comme caricaturiste pour la presse Camerounaise et ensuite j’ai migré vers la peinture, et constatant que la plupart de personnes ne pouvaient s’offrir des œuvres originales à cause des prix pas à la portée de tout le monde, j’ai commencé à penser « produits dérivés »: et j’ai décidé de lancer une collection de produits qu’on utilise quotidiennement dont les mugs, le textile, la maroquinerie etc…En 1996 alors que j’effectuais un stage dans une entreprise textile de la place, j’ai crée le fameux pagne « Barécolé »

Pagne Barécolé

qui a connu un succès fulgurant. D’autres dessins ont suivi et cela m’a permit d’explorer une autre facette de mon art. Cette période de trois mois a beaucoup enrichit ma peinture par la suite. En 2016 à Marrakech, je suis devenu grâce à un concours international organisé par la compagnie aérienne Royal Air Maroc, le premier Camerounais dont l’œuvre et le nom décorent le fuselage d’un avion notamment un Boeing 737. Aujourd’hui cette reconnaissance internationale a boosté mon art et me projette dans une autre dimension dans laquelle je continue d’explorer les multiples possibilités, pour proposer d’autres créations sur d’autres supports.
Au jour d’aujourd’hui,  vous sentez-vous encore la force de vous fixer des défis ?  Quels sont-ils justement vos challenges quotidiens?
On est artiste jusqu’à la mort. C’est maintenant après la quarantaine et avec de l’expérience que je vois certaines choses et je réalise que tout est possible. J’ai des projets plein la tête, je travaille tous les jours et les défis sont nombreux. Faire que les Camerounais arrivent à apprécier et à consommer l’art fait sur place, reste un de mes plus gros challenge. Sinon sur le plan international et surtout dans l’univers du design produit, j’aimerais si Dieu le veut, inscrire en lettre d’or mon nom et par ricochet celui du Cameroun dans l’imaginaire collectif mondial. La vie n’est pas facile, au Cameroun les artistes ne sont pas pris en considération, les populations sont pour la grande majorité ignorantes de ce que l’art peut apporter à une nation. Mais nous nous battons; certains d’entre nous, au jour le jour pour que les artistes soient reconnus comme des acteurs majeurs pouvant apporter une contribution efficace à l’économie, au tourisme et au rayonnement planétaire du Cameroun.

Lagriffe Mboko en pleineperformance

L’art plastique au Cameroun nourrit-il son homme? Par quels moyens vous êtes vous fait connaître ?
Tout dépend du standard de vie qu’on veut ou on a souscrit. En ce qui me concerne, oui je vis exclusivement de mon art. Une exposition a été particulièrement capitale dans mon décollage en tant qu’artiste: en 1994 au centre culturel Français, j’exposais une trentaine d’œuvres sur papier sous le titre « l’inconscience des couleurs » qui ont été vendues en moins de deux heures au cours d’un vernissage très couru. C’était ma première exposition individuelle et son succès a fait le tour des salons et demeures huppées de la ville. Voilà comment je me suis propulsé au devant de la scène et que ma signature « Mboko » devient au fil du temps une référence.
Si vous aviez un conseil à donner aux générations qui vous suivent; lequel serait-ce ?
Travaillez, travaillez encore et encore, ne vous laisser pas distraire restez concentrés sur vos objectifs. Si vous tombez, relevez-vous et apprenez à faire avec ce que vous avez sur place. Gardez la foi, il faut savoir que votre succès dépendra de votre détermination. NEVER GIVE UP.
Un dernier mot?
Jésus m’a sauvé! Son parcours continue de m’inspirer et sa grâce m’accompagne.

Le contacter: mlagriffe@Yahoo. fr

 


Ma place sous les tropiques

Cocotiers

« Ma belle villa avec vue sur la mer ». On en veut tous une. C’est sûr; c’est l’idéal! Même sans rien faire pour en mériter une, chacun se dit qu’elle lui tombera du ciel. Si seulement . ….

La peresse, l’oisiveté, la futilité. Voici pour être bref comment se caractérise et se complaît le jeune de ma cité. Il a inconsciemment fait avoeu d’échec et ne fait rien pour faire tourner la roue. Un seul coupable pour lui: l’Etat! Encore et toujours; l’Etat.

Dans son quartier, il connaît tout le monde. Il a quelque chose à dire sur chacun de ses voisins. Ceux qui le côtoie aiment bien sa compagnie; c’est un bon orateur  (c’est important pour « tuer » le temps). Cedric c’est le garçon qui a toujours l’analyse parfaite à tous les sujets. C’est un gars « calé » et en général son avis se  discute très peu parce qu’il ne « vous demande pas il vous dit »: pour le reprendre. Bon, il faut dire que de tous ses admirateurs et pseudo amis du quartier il est le seul à avoir été à l’école supérieure. Il est titulaire d’une licence en droit des affaires.

Cedric déteste par dessus tout l’Etat. Mais pas que! Sa deuxième horreur se porte sur les footballeurs qui ont réussi qu’il traite de tous les noms d’oiseau. Le 9 alors c’est grave… Lol.

Dans ses débats ou plutôt ses conférences au quartier  (rappelez-vous que Cedric ne discute pas; il vous dit!) il soutient que c’est à cause de l’Etat qu’il n’à jamais travaillé parcequ’il n’a pas été copté après sa sortie de l’école. Le lendemain Cedric dira « les salaires des fonctionnaires sont minables, je vais porter la veste tous les jours pour aller toucher 100.000 frs ?  Mieux je reste au quartier »

« Ma place n’est pas ici les gars, les CR7 pensent que si je débarque à mbeng ils vont encore jouer un jour?, je suis plus fort que tous les soi-disant pro là »

« Eto’o c’est qui quand je vous parle, il a quoi, il est quoi? parcequ’on le laisse?  »

« Le grand frère qui habite derrière chez les Mouto là il a buy la bugna (acheter une voiture) mon frère… un gars qui galerait ici avec nous? C’est sûr qu’il est ntchele (gay). Il a pris les dos (l’argent) où ?

Voici ce à quoi Cedric accorde ses journées.

Rentabilité ZÉRO. Et c’est toujours de la faute des autres.

Nous avons chacun de nous un Cedric dans notre entourage. Mais lui avons-nous demander un jour si il pensait à son avenir et surtout au gâchis qu’il représente pour la société entière par sa façon d’être?

L’Etat: puisqu’il est très souvent cité comme objet de nos échecs. Nous a-t-il un jour empêché d’entreprendre puisque lui il ne veut pas nous donner d’emploi?

Cet Etat dont on parle nous condamnera t-il de vouloir une vie meilleure et faire ce qu’il faut pour arriver à vivre de façon décente?

Si chacun de nous orientait son temps et ses forces dans  des actions ciblées et orientées vers la réussite individuelle dans un premier temps et ensuite dans l’épanouissement collectif ne pensez-vous que nous aurions avancé depuis le temps?

Le pouvoir de Cedric commence où celui de l’Etat s’arrête. Voici la vérité que nous ne voulons pas accepter pourtant on s’en sert. Par exemple lorsqu’on accuse le Nkunkuma haut et fort de ne pas vouloir partir du pouvoir;il va nous faire quoi? Liberté d’expression oblige. Il supporte. Bon; c’était un exemple.

À un moment ou à un autre , le jeune doit prendre conscience de l’importance de son Action dans et pour sa patrie. Nous devons surtout réaliser et mesurer les conséquences de notre inaction. Ceci devrait commencer par nos habitudes de tous les jours et les plus courantes.

À titre d’illustration:

– le soir après le boulot pour les amoureux des NTIC pourquoi au lieu de fouiller des films et autres actualités People peu rentables ne pas visiter des sites spécialisés dans le conseil et accompagnement pratique pour Star-upeurs ?

-Juste pour changer ou par curiosité pourquoi à place du afterwork entre amis autour des bières vous ne vous inscrirez pas à un atelier-conference dont le thème porte sur le management?

Tout le monde n’a certainement pas la fibre manageriale et il ne faut pas s’y forcer mais il existe des concepteurs de projets. En gros il y a beaucoup de possibilités de faire sans l’Etat.

Être jeune est une force. Oui il n’y a pas de travail et quand il y en a c’est mal rémunéré. Tu as raison Cedric. Mais est-ce pour cette raison que tu vas vieillir sans jamais oter du coeur de ta mère cette inquiètude de ton lendemain après sa mort? L’Etat fait sa part de travail; faisons la notre car en fin de compte; il s’agit juste de NOUS!

 

 


Je ne suis pas MLK mais j’ai fais un rêve!

Bonheur à l’horizon

Je sais que toi aussi tu as fais ce rêve. Peut-être pas cette nuit mais un jour, oui un jour tu l’as fais. Nous l’avons tous fait ce rêve. Même si tu l’as vu avec ton paysage, ou avec tes personnages, et surtout avec tes perspectives. Tu l’as fais, un jour sans doute mais moi tous les jours je le fais ce rêve. Le mien je vais te le conter afin que tu vois que nous ne sommes pas différents en fin de compte.

Dans mon rêve nous sommes tous égaux. Oui! Pas de guerres tribales qui empêchent les uns d’aller à l’école toute une année pour que revendications soient faites ensuite sur des supports publicitaires disant: « je suis bamenda »

Quand je ferme les yeux je vois une jeunesse qui se bat et qui gagne son combat parce que supportée par qui de droit. Parce que les projets sont financés et l’auto-entrepreunariat encouragé pas seulement dans les discours mais surtout en pratique.

Dans mon idéal, les jeunes ne se jetent pas à la mer advienne que pourra pourvu qu’ils partent de ce pays « de merde » où nous avons tous pratiquement connu un seul président qui prend déjà des engagements pour l’année 2019 alors que n’ayant pas encore bravé la prochaine élection présidentielle prévu pour l’année d’avant sa promesse.

Dans mon abstrait je vois un monde où on va en vacances ailleurs, on va faire des études chez l’autre; oui absolument; s’ouvrir au monde démontre de l’épanouissement.  Mais à la fin on revient chez nous partager ce qu’on a vu chez l’autre car personne ne viendra construire pour nous.

Dans mon imaginaire, le jeune ne s’abrite pas sous l’ombre d’un feuillage en pleine nuit pour attendre le premier venu à qui il tendra son arme afin de le dérober de ce qu’il possède. Non. Certainement pas! Mon jeune à moi est chez lui, fatigué de sa journée de travail passée et excité par le challenge du lendemain.

Dans ma tête on ne nous parle pas d’horizon mensonger, nous avons des stratégies manageuriales palpables et concrètes . Nos rues sont propres et débarrassées de toutes sortes d’ordures afin que les « challenges poubelle »n’existent jamais.

La vie serait tellement belle si le coût de vie imposé chez moi correspondait à la bourse de la moyenne de la population. Si le prix du riz, du sucre, du lait et de toutes ces denrées dites de première utilité pouvait cesser de grimper de façon aussi brusque.

Mon rêve serait encore plus beau si le ministre de la santé publique ne faisait pas d’apparition média pour demander aux patients impatients de recevoir leur dialyse « d’être patients » faute de matériel adéquat.

Mon rêve est si grand et si beau que je ne finirai de citer les attentes que j’en reçois. Mais ce rêve que toi et moi faisons sans cesse connaîtra son heure de gloire. Pourquoi je le dis?

Dans ma réalité,  beaucoup sont passé du rêve à l’action. Des combats sont menés tous les jours contre la promiscuité et les résultats commencent à se voir. Il y a des #Wallbreakers chez moi; d’autres ont #venduleurlit plus de place pour le somnambulisme. Le jeune aujourd’hui ne rêve plus, il AGIT!


Tay-Ô rencontre l’amour


Après  un petit moment de silence Tay-Ô revient vers son public pour crier son amour pour sa « Mouto ».

« Mouto » en langue Duala ;  femme , fille ,  épouse. Voici qui est à l’honneur pour notre Tay-Ô. sur un air frais et pétillant; il a su trouver le rythme parfait pour rendre cette galette digestive.

Un vrai régal pour les oreilles que Tay-Ô rend également à l’oeil par ce clip qui a accompagné ce single ce 9 Août 2017. Une réalisation du sieur Régis Talla sur les plages de Kribi .  Celle qui est jusqu’ici qualifiée de « mal nécessaire » par le commun masculin trouve enfin gloire et grâce aux yeux de Tay-Ô

Merci l’artiste