Chantal Mourad

À bas la politique !

Attaques France

Un déjà-vu, un jeu politique, un complot, une voie vers un « Nouvel ordre mondial »??!! Qu’est-ce qui se passe dans le monde?!
Croire qu’il s’agit de simples conflits internes ou internationaux (auxquels nous nous sommes déjà habitués!), des discordes usuelles entre les différentes religions et confessions, ou d’un pure fanatisme religieux, ne serait-il pas un peu trop naïf?!
Et si les habitants de la Terre sont en perpétuel désaccord, pourquoi le sont-ils?! Qui nourrit ce désaccord?! Qui en profite, comment et pourquoi?!
Ce terrorisme venimeux, pourquoi existe-t-il, d’où provient-il, qui le finance et comment contribue-t-il à la destruction de notre monde?! Qui innonde notre planète d’informations et de données incorrectes, et pour protéger qui contre qui?!

Une multitude de questions auxquelles répondre d’une manière précise s’avère une tâche quasi- impossible!
Personne ne peut prétendre posséder les vraies réponses…!
On peut toutefois analyser les faits, suivant une logique impartiale et non-influencée par ce brouillard de fausses informations que les médias communiquent au public, en essayant tellement de le persuader et le distraire de la Vérité…!

Il existe en effet une similitude étrange et alarmante entre les évènements qui ont lieu dans le monde!
Parlons de la France pour le moment!
1789- 2016: exactement 227 ans après la Prise de la Bastille, un événement emblématique inaugurant la Révolution française, considéré comme la première intervention d’ampleur du peuple parisien dans le cours de la Révolution et dans la vie politique française, une attaque terroriste se produit à Nice durant le feu d’artifice du 14 juillet, un rituel qui rassemble les Français ainsi que des foules venant du monde entier, même des pays arabes!!
Une journée qui représente l’indépendance française, la victoire du peuple contre la monarchie absolue et la joie d’une population qui a finalement accédé à sa Liberté…!
Moins de deux semaines plus tard, une autre attaque terroriste a lieu dans une église en Normandie, près de Rouen. Une aggression qui se termine par l’égorgement du prêtre!
Évidemment, on s’attriste quand on vit, regarde ou écoute des nouvelles de ce genre! On dénonce férocement ces actes et on fait des discours et des débats infinis sur la liberté, le droit des hommes, les valeurs morales, …
On pleint aussi les familles des blessés et on prie pour celles des morts…
On allume des bougies et on leur dit que « nos coeurs sont avec elles »!
Mais regardons un peu de loin, objectivement autant que possible et avec un oeil grand ouvert:
Un attentat commis le jour de l’indépendance signifie nécessairement que cette indépendance n’existe réellement pas, que l’autonomie politique n’est qu’une illusion! Du moins, c’est le message que l’auteur (ou les auteurs!) essaie de divulguer!
De même, attaquer un lieu de prière et assassiner le prêtre qui s’en occupe, insinue que la liberté religieuse est elle aussi illusoire!
En bombardant les valeurs principales que la Révolution française essayait hardiment de mettre en place, de défendre et surtout, de conserver, ces groupes « secrets » (non pas les pauvres marionnettes qui commettent ces atrocités non, mais ceux qui les financent et les contrôlent, les prédateurs cachés « derrière les coulisses »!), qui ont réussi à maintenir leur anonymat au milieu de tout ce chaos, sont entrain de nous transmetttre un message assez clair: la démocratie, la liberté et l’égalité n’existent effectivement pas, même en Occident, même dans les pays les plus développés du monde! Ils nous montrent que le vrai chemin que l’humanité prend a été déjà tracé il y a au moins trois siècles…!
Cette réaction en chaîne laisse à désirer et nous pousse à poser des questions encore plus spécifiques: le Président Hollande, à qui exactement a-t-il déplu?! Qui est « fâché » ou déçu de lui et de son programme politique?! Quel est le message qu’on lui envoie?!
Tous les mouvements majeurs qui ont eu lieu depuis la création des premiers gouvernements, auraient-ils été pré-orchestrés?!
Quelle est le destin de l’espèce humaine?! Quelle voie est-elle la bonne?! Quelle « lumière » faut-il suivre et comment mettre fin à ces menaces globales qui ne font que s’aggraver?!
Est-il vraiment possible que l’avenir de notre planète soit décidé par un mot de dix lettres . . . ?!


Vive la Vie!!

On confond trop souvent le calvaire avec le désir de mourir…
C’est l’une des graves erreurs humaines, une erreur dont on ne se rend pas compte tout au long de notre vie, et qu’il est parfois trop tard de remarquer…
Dans ce passage, j’essaierai de décrire, avec autant de précision que possible, l’expérience que j’ai récemment vécue…

Mes tentatives de suicide ont toutes échoué, fussent-elles des accidents de voiture, de cheval ou, la plus idiote : une surdose de médicaments, celle que j’avais l’habitude d’appeler « le suicide facile »…!

Il y a trois jours, j’étais désespérée – évidemment – (il y a toujours des raisons pour l’être!!), et j’ai subitement décidé d’avaler 140 mg de mon médicament (ma dose habituelle étant de 20 mg!)…
Je sais ce que vous, chers lecteurs allez penser : « dose insuffisante pour un arrêt cardiaque! »…
Certes, je l’ai pensé aussi!!

Toutefois, environ deux heures après la prise de tous ces cachets, j’ai commencé à perdre la concentration, mon cœur palpitait, ratait des battements et m’étouffait; le sommeil s’emparait de moi, mon corps frissonnait et je transpirais, comme si j’avais 40 degrés de fièvre…

C’est à cet instant-même que je me suis dit: « mais non non non… Qu’ai-je fait??!! Je ne veux pas mourir… Je veux rester en vie… Je veux VIVRE »…
Était-il déjà trop tard??!!
Non!! Puisque j’ai eu la chance de l’écrire…!!
Mes paupières se refermaient inconsciemment, je voulais tellement dormir…
Apparemment, mon âme, elle, était très éveillée, résolue à continuer son chemin…!
J’ai lutté contre le sommeil pendant trois heures (1h jusqu’à 4h du matin!!)…

J’avais trop peur de dormir et ne plus jamais me réveiller…
Je pensais surtout à ma mère et à ma petite nièce: ma mère, comment sera sa vie après moi?! Que pensera-t-elle?! Donnera-t-elle des raisons banales à ma décision de mettre fin à mon agonie??!!
Ma nièce, que je ne pourrai plus jamais revoir: comment sera-t-elle quand elle grandira??!! Sera-t-elle heureuse?! Qu’est-ce qu’on lui dira de moi, sa tante qu’elle n’a jamais pu vraiment connaître?!

Ces idées me hantaient… Je n’arrivais plus à penser à autre chose…
J’ai envoyé des textos aux quelques rares personnes qui occupent mon coeur… Je voulais qu’ils sachent combien je les aimais, même si on a toujours tendance à considérer le suicide comme l’acte le plus égoïste de tous…!!
Puis, j’ai fermé les yeux… Je ne pouvais plus bouger…
Trop de cauchemars, trop de routes fermées, d’impasses, de personnes inconnues qui ne faisaient que me compliquer la vie…!

Sept heures plus tard, j’ai ouvert les yeux: un sourir se dessinait sur mon visage…!
Je me suis levée, j’ai ouvert la fenêtre et j’ai regardé le ciel… Il me semblait plus beau que le jour d’avant…
Même mon café était meilleur que d’habitude : je lui trouvai un goût spécial, délicieux…
J’étais fatiguée, la nausée me rendait la journée un peu plus dure mais, comment décrire ce sentiment…?!
J’étais Libre, soulagée…

Un moment après mon réveil, j’ai reçu un appel téléphonique de l’une des nombreuses compagnies auxquelles j’avais déposé une demande de travail, celle qui m’intéressait le plus d’ailleurs…
On m’avait appelé cinq fois mais… Je dormais!!
Une voix féminine, assez professionnelle mais paisible, m’a dit: « nous serions ravie de vous rencontrer le dimanche prochain »…!

Quelques heures se sont écoulées puis, au lieu de me recoucher et replonger dans la passivité, je me suis habillée et je suis partie rejoindre ma classe de danse…
La musique me semblait elle aussi plus belle, les mouvements, que je connaissais pourtant par cœur, plus intenses, même les participantes étaient plus douces…!

Je me suis sentie vraiment ravie…
Je crois que c’est ça vivre heureux, ou plutôt, en sérénité : voir les mêmes choses d’une manière différente, positive…!

Cette nuit-là, je me suis couchée plus tard, et le lendemain, je me suis réveillée bien plus tôt que d’habitude…

Le Temps commençait finalement à compter . . .


Un meurtre, une femme qui a tout perdu !

Histoire d’un meurtre sans remords, culpabilité ou regret…

« Mais tu fais quoi là ?! Qu’est-ce que tu veux ?! Je ne me rappelle pas avoir demandé à voir quelqu’un ! » me dit-elle les larmes aux yeux mais l’air beaucoup plus hautain que surpris !
Son beau visage, toujours épanoui, celui d’une femme expérimentée, indifférente, sûre d’elle même et qui semblait savoir ce qu’elle faisait, dévoilait tout ce qu’elle essayait en vain de cacher : une tristesse profonde, une amertume probablement causée par le poids des années et de leurs longues journées, un désespoir sinistre et une peur effrayante de ce qui l’attendait !
Ça y est : elle avait fait tomber le masque ! Et pourtant, ce mélange d’expressions contradictoires me bouleversait !
Dans cette chambre obscure, froide, qui sentait la moisissure, seul son visage semblait encore vivant ! La fatigue et l’éclairage blanchâtre du tube fluorescent (le deuxième clignotait!) ne parvenaient pas à dissimuler l’éclat de ses yeux !
Je ne savais que dire, par où commencer !
– « Mais pourquoi, Liana, pourquoi tout ça?! »
– « Quoi pourquoi ? Il m’emmerdait, c’est tout ! Et puis j’en avais marre !
Marre de mentir, marre de faire semblant, marre de jouer l’amante fidèle et soumise, marre d’être une autre !
Tu avais vraiment cru que je l’aimais, ce connard ?! Juste parce que je l’ai supporté pendant 42 mois ?! Allons donc mon ami, tu es censé être la seule personne qui me connaisse vraiment !
Un homme marié, un père de cinq, tout le temps pris par son travail et ses autres responsabilités. Un homme qui ne m’a rien donné : ni passion, ni affection, ni temps, ni enfants, ni stabilité, ni même sexe… ?!
Je suis restée pour l’argent, c’est tout ! Puis, quelques semaines avant l’accident, il m’a avouée qu’il s’était endetté à cause de MOI: qu’il avait dû demander un prêt, juste pour mes dépenses, qu’il payait la scolarité de ses enfants à crédit, que ses voitures étaient à crédit, et qu’il avait même récemment acheté une autre voiture -aussi à crédit- qu’il avait vendue cash en perdant 25% de son prix !!
Il m’a dit qu’il était ruiné à cause de moi, qu’il n’avait jamais eu tant de problèmes financiers depuis le début de sa carrière, en 1996 !
Il a aussi confessé que sa femme avait toujours su qu’il y en avait une autre dans sa vie, mais qu’elle n’en disait rien; chose que je lui ai répétée au moins une dizaine de fois, et qu’il niait toujours, assidûment, histoire de ne jamais me donner raison, bien sûr !!
Que veux-tu que je fasse d’un « drama king » qui ne peut plus même me donner la seule chose que je voulais de lui, la chose pour laquelle je l’ai dragué, ou plutôt « embauché », il y a trois ans et demi ?!
En plus, sa présence devenait de plus en plus insupportable, intolérable ; je n’arrivais même plus à le regarder : il me semblait vraiment un homme ruiné, misérable ! Il me donnait envie de vomir ! C’était pas le même: l’Homme différent, attirant, confiant, dont j’admirais la personnalité ! L’homme qui me rendait forte, me donnait un peu d’espoir, de sécurité, l’homme qui parlait beaucoup, me racontait ses petites aventures de chaque jour et me faisait rire ! C’était un autre ! Et cet autre me rappelait sans cesse mes erreurs ; il me culpabilisait sans rien dire ! J’en pouvais plus moi !
Pas la culpabilité, surtout pas ! Quel fardeau !!
Ses yeux me disaient : « tu crois que je n’ai pas payé le prix du choix que j’ai fait quand je t’ai aimée, quand j’ai décidé d’avoir une amante secrète ?! Tu crois que c’est seulement toi qui a payé, avec ton temps perdu, tes sacrifices, tes larmes, tes échecs…?! »
C’était trop lourd, tout ça… J’étouffais : il fallait m’en débarrasser !
Et puis, ce mec, je l’ai utilisé pour accélérer ma fin, cette fin qui avait commencé il y a 13 ans et qui ne se terminait jamais !!
C’est ici que je veux passer la fin de mes jours ! C’est ici que je veux rester !
Je suis en prison, je vais mourir très bientôt ; c’est la fin de ma fin…
Enfin ! Quel soulagement !
Tu sais ?! La seule question qui m’intrigue, c’est : pourquoi il est resté avec moi tout ce temps?! Pourquoi il a accepté de perdre tout son argent pour moi, une fille qu’il n’épouserait jamais ?! Une fille instable, une « ouf » (folle, selon lui mais il ne parlait pas français alors…!)
En tous cas, je me sens bien ! C’est drôle mais je me sens beaucoup moins coupable qu’avant ! En lui prenant la vie, j’ai payé mes dettes, j’ai tout rendu : maintenant, il se repose ; il ne sent plus rien et ne pense à rien !
En le tuant, je l’ai sauvé ; je l’ai libéré…!
Le regard qu’il m’a donnée quand il a senti le couteau s’enfoncer dans son ventre m’a attristée, je dois l’admettre ! Il ne s’attendait sûrement pas à ça ! J’avais peut-être été son bourreau pendant trois années, celle qui le torturait, le faisait souffrir, penser, s’inquiéter ! Oui, j’étais à la base de ses maux, ses soucis et ses infortunes ! J’étais la source de tous ses cauchemars !!
Mais il n’aurait jamais cru que je lui arrache la vie, que je le regarde tout froidement alors qu’il saignait, gémissait de douleur et rendait ses derniers souffles…!
Ce regard plein de surprise, de déception, d’incompréhension et aussi d’amour m’agaça tellement que j’ai continué à le poignarder jusqu’à ce que je m’assurai de sa mort!
Il fallait quand-même lui dire adieu: alors je l’ai embrassé tendrement, j’ai fermé les yeux et pris un long soupir: c’était son parfum que je voulais sentir, pas son odeur pourrie de mort!
Puis j’ai pris mon portable, tout en souriant, et j’ai appelé la police!
C’était comme ça qu’il fallait rompre! C’était ça la vraie rupture…!
Avant, je ne savais pas tout ça; je le sais à présent…!
Bon, je t’ai tout raconté! Maintenant, dégage! J’ai besoin de rester seule, de m’adapter à ce lieu, à cette nouvelle forme de solitude! J’ai besoin de penser, aussi…
J’ai peur, je dois l’avouer, pas de la mort non! La mort c’est ce dont j’ai de tout temps rêvé! La mort c’est la délivrance! J’ai peur d’avoir mal! Je ne peux plus souffrir, Julien! Tu crois qu’on me fera mal, que je sentirai tout??!

Je me suis alors levé, j’ai marché vers elle, l’ai serrée contre moi, lui dis que je l’aimais, qu’elle me manqueras, qu’elle n’était pas seule, …! Enfin, le genre d’absurdités qu’on crache quand on ne sait que dire…!
Elle a levé la tête et m’a adressé un regard profond, pénétrant, plein d’affection; celui d’une femme qui a tout perdu, et qui en était à la fois fière et ravie…!
Elle m’a essuyé les larmes avec le bout des doigts, m’a tapé sur l’épaule et a souri… Elle disait tout sans parler! Elle n’avait besoin de ne rien ajouter!
C’est à ce moment-là que la vérité m’a frappé telle une tempête: il fallait la laisser « partir »…
C’est ce qu’elle voulait… C’est ce qu’elle a toujours voulu…!
Je lui pris la main, la serrai aussi fort que je pouvais puis reculai, lentement, tout en la regardant…
C’était le dernier regard: je voulais qu’il dure un peu plus…!
Avec un sourire qui relevait d’une sérénité étonnante, elle a levé la main et me dit: « Bye Jij… See you on the other side! » . . .


J’aime mon papier peint!

« J’aime mon papier peint, Chantal?! Qui voudra lire un tel billet?! C’est ennuyeux, ridicule et ça n’a aucun sens! Mais on s’en fout de TON papier peint bon sang!! »…

Oui, je viens de faire la découverte la plus absurde de ma vie: le papier peint de ma chambre est devenu mon seul ami! J’y passe sans doute trop de temps, plus qu’il ne le faut…! Ma solitude, est-elle devenue incurable, fatale ou plutôt productive?!
Mais ce papier peint, à la fois serein et plein de vie, fut témoin d’une multitude d’événements, de maux, de hauts et de bas, de changements d’humeur, de cris de détresse et de larmes de solitude,… À un tel point qu’il est maintenant mon unique compagnon, confident et parfois même, un moyen de contemplation et la seule source d’espoir que je possède à la maison! C’est un peu comme si j’avais une vue splendide sur un vaste jardin de roses, avec pourtant les rideaux baissés!!
Ces belles fleurs violettes et argentées, sereines mais épanouies, donnent tellement de vie à ma chambre! Elles me font sourire, même dans les instants les plus cruels; elles me font sentir moins seule et me rappellent combien j’étais heureuse quand je les aies choisies, il y a un an et demi, avec l’homme que j’ai aimé le plus au monde…
Et ce ruban couleur argent qui les lie entre elles me fait rêver, comme s’il relevait d’une certaine magie!
Vu que ma chambre à coucher est à la fois mon Royaume et mon refuge, le seul lieu où je peux échapper aux futilités de la vie, où je peux méditer, lire, pleurer, bien dormir et écrire librement, sans restriction aucune, ce papier peint, je l’aime beaucoup plus que celui de mon autre chambre ou de ma salle de séjour! https://www.cotemaison.fr/chambre-et-bureau/une-chambre-concue-pour-bien-dormir_3601.html
Je pense même qu’il est l’une des quelques rares raisons pour lesquelles j’ai décidé de garder cette maison froide, obscure, que le soleil ne visite presque jamais:
Ce n’est pas comme ça que JE la vois…!


L’avortement : consolation ou pénitence ?!

On connaît tous l’histoire : quelques mois agréables ensemble, passion, feu, sexe, absence de contraception, faux calcul et hop, deux semaines plus tard, le thermomètre montre le signe que nous aimons tant, sauf dans ce cas : un + de couleur bleue (ou rose!), indiquant un danger imminent, celui qu’on appréhende le plus…

Phase I: la Déception

Et maintenant, « il faut faire face à la réalité, il faut lui raconter, il faut qu’il sache et qu’il me soutienne! Je ne peux pas porter ce fardeau toute seule! », me dis-je!
Comme si la « bonne nouvelle » ne suffisait pas, comme s’il fallait souffrir encore davantage, sa réaction me choque, mes mains tremblent et mon cœur bat d’une vitesse inexprimable. J’ai les larmes aux yeux mais je suis crispée, j’attends le verdict :
Non seulement il n’en veut pas et il souhaite que nous soyons « sur la même page », mais il veut que je m’en débarrasse au plus tôt, de peur que je ne change d’avis…!
C’est là que commence la souffrance véritable, le drame : comment un homme peut-il être si froid, si indifférent envers un grain qu’il a lui-même semé, envers une partie de lui, son enfant ?!
Nous étions tellement bien ensemble il y a quelques jours ; qu’est-ce qui a changé ? Pourquoi je le regarde avec tant de répugnance, avec dédain, et d’autre noms que je ne trouve plus… ?!
Les larmes m’envahissent tel un naufrage! Je sens que je me noie!
C’est comme ça que j’ai passé la première semaine…

Phase II: les symptômes

Comme tout ce qui est mouillé et ne tarde pas à sécher, mes larmes ont cessé!
J’ai cédé… Il fallait penser à la prochaine étape! Je suis seule, tant mieux! J’ai de tout temps préféré être seule dans les moments les plus critiques!
Deux ou trois jours après la fin de la première semaine, c’est le ballonnement, le mal de seins, la fatigue et la nausée qui remplacent les pleurs! Bon la fatigue, j’y suis habituée! Je me couche, je lis, je m’endors…!
Le manque d’appétit, la nausée, ça, c’est terrible, c’est incroyable! Moi qui avalais tout, comme un tube, un aspirateur ; je commence à vomir, chaque jour, et d’un rien!
C’est bizarre : je n’arrive plus à manger et boire ce que j’aimais le plus auparavant (exemples : mon nescafé matinal, le chocolat, le fast food!).
Je n’arrive même plus à sentir mes parfums préférés!
J’essaie de ne pas rater mes cours de danse, l’une des quelques sources de motivation pour moi, mais je ressens un vertige assommant! Je ne sais pas ce qui me tient debout et m’empêche de m’évanouir!
Évidemment, j’ai perdu deux ou trois kilos (le seul bon côté je crois!).
C’est là que la pénitence m’est tombée dessus!

Phase III: l’élimination

Le curetage. Le vacuum… On trouve toujours des synonymes à ce qu’on ne veut pas!
Je prends l’avion! J’ai aussi besoin de ma mère, il faut l’admettre!
Mon gynéco me rassure: « ce n’est rien, je ne te ferai pas mal, juste un pincement, une piqûre, tu verras, tu ne sentiras rien, dix minutes et ce sera fini »!
Mais, si je ne voulais pas que ce soit « fini », au fond??!
La plupart des médecins sont des connards : ils comprennent peut-être le corps, pas l’âme…!
Il m’est indispensable de mentionner ici que je vis dans un pays où l’avortement est illégal. Le gynéco « opère » dans sa propre clinique. Un bon moyen pour lui de faire un peu plus d’argent. Et du coup, l’anesthésie générale n’est pas une option!
Il FAUT avoir mal. Je n’ai pas l’embarras du choix. Le dispositif qu’il insère après l’anesthésie locale me fait sentir qu’il m’arrache les ovaires, comme si un serpent s’enroulait en moi et m’écrasait tous mes organes inférieurs! C’est tout ce que je ressens.
Je crie, je pleure. Le docteur croit que c’est juste le mal. Il continue de me rassurer en jouant le sympa! Evidemment, je ne comprends rien de ses plaisanteries!
Je m’écrie « God », pourtant je sais qu’il n’a rien à faire avec tout ça et que je suis la seule à reprocher mais, qui d’autre implorer?!
Je refuse de regarder l’écran. Je ne veux pas LE voir… Je ne veux rien voir! Je veux juste partir…
Les dix minutes se sont écoulées. Je tremble de mal et d’émotion. Je me lève, me rhabille difficilement, avale une gorgée d’eau, lui jette la somme, saisis l’ordonnance et quitte ce lieu infernal!
Je pleure durant tout le trajet jusqu’à ma maison…

Phase IV: le Prix

J’essaie de me calmer, en me répétant « it’s over now »! Je dors toute la journée! Le mal s’est calmé grâce aux analgésiques que le médecin m’avait administrés!
Le lendemain, je ne ressens plus rien ; tout était redevenu normal. Juste un peu de sang ; c’était tout! Deux ou trois jours plus tard, mon cycle recommence et je reprends ma vie d’avant. Je me sens soulagée, libérée!
Je me dis que j’ai bien fait, que je ne veux pas d’enfants, que je ne pourrais jamais supporter cet enfer qui dure neuf mois, moi qui de nature, me sens fatiguée presque tout le temps! J’ai eu assez de mal à tolérer trois semaines!
Bref! J’ai presque oublié! C’est ce que j’aime le plus chez la nature humaine : tôt ou tard, on oublie!
Une dizaine de jours ont passé sans que je ne fus gênée de quoi que ce soit! J’étais un peu distraite par autre chose aussi, les détails de la vie quotidienne, la famille puis la rentrée…
C’est curieux : une fois seule, chez moi, là où je devrais me sentir vraiment bien, le mal recommence de plus bel!
J’avais cru que je pourrais reprendre ma vie, mon travail, la danse et les quelques rares choses que j’aime toujours…!
Eh bien non! Je ne pouvais rien faire, aller nulle part ; je demeurais dans le lit, recroquevillée telle une femme de quatre-vingt ans! Je me tordais de douleur, j’avais froid tout le temps, je faisais une bouillotte toutes les deux heures et prenais quatre cachets par jour!
Le sang liquide s’était transformé en caillots… Je ne m’avais jamais imaginée que de telles horreurs pouvaient sortir d’un corps féminin, d’un corps « sexy » et attirant!!
Avec toutes ces saletés, je me sentais comme l’une des zombies de la série The Walking Dead…! Il ne manquait plus que ça!
J’avais surtout mal, chaque jour, tous les jours, pendant un mois entier!
C’était comme si la Providence devait sans cesse me rappeler, comme si je n’avais pas le droit d’oublier, de continuer, d’avancer ; comme si on avait appuyé sur la touche « pause » de ce chapitre, cette scène ; comme si le Prix que j’ai payé pendant deux mois n’était pas assez! Il fallait payer encore plus, par le mal, la solitude, les pensées mornes et sinistres du genre « c’était peut-être ma seule chance, ma dernière chance d’avoir un enfant », etc…!
En réalité, la femme n’a nul besoin de douleurs physiques pour garder un tel évènement dans sa mémoire, le graver pour toujours…!

Puis un bon matin, je me suis réveillée, il n’y avait plus rien, ni sang ni maux!
Un long cauchemar qui s’est finalement terminé…!
Une autre expérience qui m’a appris non seulement à faire plus attention et rester en contrôle, mais notamment, que l’être humain possède une capacité étonnante à accepter, affronter, résoudre, survivre et continuer…!
J’étais résolue à ne pas écrire sur ce sujet, en pensant que ça m’aiderait à oublier…!
Puis j’ai changé d’avis : écrire nous repose l’Âme et nous aide à faire la paix avec nous-mêmes et tout ce qui nous entoure!
Maintenant, je me sens vraiment soulagée . . .


Michael Jackson: dans nos coeurs pour toujours

Michael Jackson

Michael Jackson : Un enfant, un gosse, un Roi, une star qui ne s’éteindra jamais…

« Billy Jean, Beat it, Thriller, Dirty Diana, They don’t care about us, Smooth criminal, Man in the mirror », … Et la liste continue!
Qui d’entre nous ne connaît pas ces chansons par coeur?!
Des chansons qu’on chante dans la voiture ou sous la douche, qu’on soit content, triste ou en colère; des chansons qu’on a apprises dès notre plus jeune âge et auxquelles on ne peut s’empêcher de claquer les doigts, bouger la tête ou danser quand le beat commence!
Des chansons qu’on accompagne sans même le sentir…!
Chacune a une histoire, un thème, un message qu’il essayait de transmettre à travers les paroles, la musique et les vidéoclips!
Chacune nous rappelle quelque chose, quelqu’un…
Michael Jackson est l’une des quelques rares figures qui nous manquent vraiment dans l’univers de la Musique!

Il avait seulement six ans quand il a commencé à chanter on stage avec ses frères aînés: Jackie, Tito, Jermaine et Marlon. On les appelait les « Jackson 5 »!
Une étoile montante, sa carrière en tant qu’artiste solo a débuté en 1971. En 1980, à l’âge de 22 ans, il était déjà devenu l’un des symboles de la musique populaire!
Un vrai militant, un humanitaire luttant contre le racisme, la guerre, la pollution, l’inégalité et les quelques groupes superpuissants visant à dominer le monde, que ce soit en économie, en musique, en politique ou en religion, Michael a connu beaucoup de hauts et de bas, dans sa vie professionnelle et personnelle.
On a trop essayé de détruire sa réputation et de metttre fin à sa gloire, son succès et même sa vie…!
Néanmoins, par son style différent, sa voix unique, ses chansons, ses techniques de danse (notamment le robot et la moonwalk) et la façon dont il s’habillait, MJ demeura une influence, une inspiration au public ainsi qu’à un grand nombre d’artistes et de genres musicaux!
Thriller, seul, fut qualifié de best-selling album de tous temps, avec environ 65 millions de copies vendues à travers le monde!
Parmi beaucoup d’autres accomplissements comme les nombreux prix Grammy et son induction dans le Rock ‘n Roll Hall of Fame, Michael Jackson figure dans les records mondiaux Guinness comme l’artiste le plus réussi de toujours!
Avec la Musique comme son arme et sa défense principale, il a pu gagner la bataille!

Le 25 Juin 2009, durant la préparation de son concert longtemps anticipé, This is It, un retour gigantesque et selon lui, le dernier, Michael meurt, à l’âge de 51 ans, d’un arrêt cardiaque plus tard attribué à une surdose intoxicante de Propofol.
Sa mort soudaine fut une affliction, un choc véritable, peut-être pas pour sa famille mais sans doute pour ses fans qui s’empressaient de le revoir sur scène! Un décès qui a attristé des populations entières!!
Des centaines des milliers de personnes ont assisté à ses funérailles, ont versé des larmes de chagrin  et ont déposé des fleurs sur sa tombe…!

Après une carrière musicale qui a duré 45 ans, Michael Jackson a laissé un héritage de 13 numéro un « singles », plus de 400 millions de ventes mondiales d’album, des centaines de prix, un ranch de paradis (Neverland) ainsi que trois enfants qui, on espère, continueront à glorifier le nom de leur père…!
En 2014, sa chanson posthume avec Justin Timberlake, « Love Never Felt So Good », a connu un immense succès et a atteint la neuvième position sur le Billboard Hot 100!
Paru quelques mois après sa mort, le film This Is It, dont l’objectif fut d’offrir au public une fraction de ce qu’il attendait avec impatience,  une sorte de substitut à l’événement qui n’a jamais eu lieu, en montrant les interviews, les répétitions ainsi que les autres préparatifs du concert, en accentuant aussi le perfectionnisme de Michael, a atteint la première place sur le Box Office et a fait un revenu brut de 261 millions de dollars à travers le monde!

Qu’il fut assassiné suite à une conspiration visant à l’éliminer, qu’il mourut d’un suicide, d’un homicide ou qu’il soit toujours en vie mais caché quelque part dans le monde, comme le suggère de nombreuses théories, la disparition de Michael Jackson fut incontestablement une tragédie, une perte énorme dans le monde de l’art et de la musique…!
Une seule chose est certaine: ses admirateurs sont toujours fidèles à lui! Ils ont même augmenté, avec la nouvelle génération qui l’écoute et les chansons récemment parues, en solo ou en duo!
Preuve en est: la fortune actuelle de Michael est estimée à deux milliards de dollars, une somme accumulée pendant les six dernières années suivant sa mort!

Oui: Michael Jackson nous a quittés il y a sept ans; mais dans nos cœurs, il sera toujours vivant…


Plastomanie


« Plastomanie », ou manie de la chirurgie plastique: une obession dont les effets peuvent être beaucoup plus néfastes que bénéfiques…!

Oui je sais: ce terme n’existe dans aucun dictionnaire de langue française!

Mais il fallait quand-même m’ingénier à inventer un mot qui puisse décrire cette morbide obsession dont la majorité de la société féminine est atteinte: la frayeur de veillir et les moyens de s’en évader…
J’ai souvent remarqué que chez beaucoup « d’êtres d’élite » il y avait une sorte de snobisme existentiel à croire que la veillesse, voire la mort, est un phénomène auquel on peut échapper: c’est bête, c’est faux, et dans une immense mesure, c’est lâche!!
Avec tout le progrès scientifique, toutes les inventions médicales, toutes les découvertes, cures et méthodes visant à guérir, empêcher, limiter les maladies et même, parvenir à créer un être vivant, les humains se sont illusionnés qu’il serait possible d’éviter ce qu’ils appréhendent le plus: la Mort…
C’est assez ridicule, absurde et paradoxal, le temps que nos compatriotes perdent à penser à la mort alors qu’ils sont toujours en vie, et les efforts épuisants qu’ils prodiguent pour la remetttre…!
L’un de ces immesurables efforts c’est notamment la chirurgie plastique, ces tentatives incessantes de rajeunir la peau, le corps, le visage, …
On utilise le terme « réjuvénation » dans ce contexte, mot qu’on a inventé il y a quelques dizaines d’années pour donner un peu d’espoir aux femmes, une petite dose de morphine!

Dans ce processus réjuvénateur, nombreuses sont les personnes qui deviennent victimes d’abomination; qui, au lieu de se rendre plus jeunes, plus belles, surtout après avoir versé des sommes d’argent exorbitantes, tombent dans les ténèbres de la monstruosité, de l’horreur et de la répugnance! https://lookdamngood.com/15-shocking-plastic-surgery-fails/?singlepage=1
Ces pauvres créatures qui, non seulement enlaidissent, mais souvent, se défigurent et finissent par perdre leur identité, leur unicité, tout ce qui les différencie de leurs semblables… Tout cela sans même s’en rendre compte, au début bien-sûr…!
C’est à ce moment-là que le pouvoir qu’elles avaient cru salvateur devient destructeur… C’est là que commence leur chute spirituelle, psychologique et intellectuelle… C’est la qu’elles deviennent des marionettes sociales…!!

Cette hantise anti-âge qui, toutes générations confondues, dissimule le reflet des âmes sous une fausse jeunesse inexpressive. Elles ressemblent aux autres parce qu’elles ne se ressemblent plus…
Ce « développement personnel » dont les médias leur bourrent le crâne n’est en fait qu’une altération du corps et une dégradation de l’esprit.
Quarante ans passés, ces poupées commencent à souffrir d’une crise d’identité, comme si le changement hormonal annonçant la ménopause ne leur suffisait pas!
Bien sûr, elles veulent toujours plaire, séduire! C’est là qu’elles détériorent leurs ménages sous prétexte qu’elles ont besoin de plus, que leurs chers maris ne les écoutent plus, s’en occupent plus, ne les satisfont plus, ne leur offrent ni soutien ni tendresse, etc!
C’est d’ailleurs toujours la faute de l’homme, quoi qu’il fasse!!
Il en a assez, lui aussi; il souffre d’ennui et de solitude! Il se sent abandonné! Il choisit alors de sortir chaque nuit, passer plus de temps dehors, avec ses ami(e)s, boire, jouer aux cartes; n’importe quel échappatoire pour éviter tout contact avec sa femme ou encore pire: quitter définitivement la maison!
Réaction de la femme: sanglots, crises de panique, hurlements, anti-dépresseurs, boisson ou drogue (tous ensemble parfois!).
Si elle travaille, elle réussit à se faire virer! Elle somnole tout le temps, dort jusqu’à midi, délaisse ses enfants, sa maison et néglige ses devoirs envers elle-même et ceux qui l’entourent…!
Elle se victimise; elle ne sait toujours pas qu’elle fut victime d’elle-même, de ce qu’elle croyait aller réussir et lui procurer une dose supplémentaire de « bonheur »…!
C’est l’ultime sacrifice: pour ajourner la mort physique, on choisit de tuer notre Âme, notre humanité…! On regarde, de près, la fin de tout ce qu’on était auparavant et tout ce qu’on pourrait être dans les deux ou trous décennies qui nous restent! On enterre nos ambitions et ce qu’on aurait pu achever durant notre existence, pour un masque qui ne durera que quelques années…!!
Quelle décadence!!
Je ne suis pas certaine que mes semblables approuveront ce que je viens de dire… Je leur laisse la liberté d’analyser profondément les faits et surtout, je vise, à travers cet article, les femmes conscientes, réveillées; celles qui connaissent, comprennent et absorbent. Je m’adresse à un « public averti » (c’est ce que ma psy disait de moi!).
C’est sur ce Public que je compte…


Un matin pas comme les autres

(« Un matin pas comme les autres »: Le billet qui m’a permis de devenir Mondoblogueuse… Mon premier billet…!)

Pour des raisons qui m’échappent en ce moment, je me sens parfaitement, plutôt terriblement moi-même ce matin… Je me sens bien, transparente, lucide, à un tel point que j’ai peur d’être dévoilée…
Depuis quand être soi-même était-il devenu tant effrayant?! J’avais toujours cru qu’être sincère et spontanée fut une bonne chose, un trait qu’il fallait conserver, une forme de supériorité psycho-sociale même!
Quelques longues années ont du s’écouler avant que je ne me rende compte qu’il ne faut jamais, jamais faire tomber le masque, quelles que puissent être les circonstances.
Il fallait le coller à mon visage, comme un uniforme éternel, un hologramme quoi…!
Une besogne qui s’est avérée difficile, je dois l’avouer. Car au départ, il fallait garder ma main sur le masque afin qu’il ne tombe pas.
Étant droitière, j’utilisais ma main gauche qui ne servait pas à grand-chose auparavant! La technologie terrifiante du 21ème siècle n’a pas réussi à inventer une colle faciale, qui ne nuise pas à la peau en l’empêchant de respirer!
Je n’avais surtout pas envie d’avoir des boutons et des rides précoces! Mieux valait alors utliser ma main, histoire de maintenir mon visage singulièrement attirant, que je considère toujours comme l’un des quelques rares atouts qui me restent…!!
C’est tellement curieux, tout ce que l’instinct de survie nous pousse à faire, toutes les atrocités qu’il nous oblige à commettre! Curieux et horrible parfois, ne trouvez-vous pas?!
D’un côté, un instinct qui laisse libre cours à toutes sortes d’abominations; de l’autre, un monde dégueulasse dominé par le matérialisme, le mensonge, l’hypocrisie personnelle et professionelle, la perversion, l’avarice, l’égoïsme et l’insatiable soif de posséder plus que l’on a…
Avec l’immoralisme à son apogée et la bonté noyée au fin-fond de l’océan, comment une personne lucide, honnête et dont le coeur est encore pur, peut-elle le rester?? Est-il possible d’échapper à toutes ces vicissitudes et d’avoir une existence saine et affinée?!
Je l’ignore toujours…
Aujourd’hui, je me sens libérée, fragile sans mon masque mais libre.
Aujourd’hui, je n’ai ni honte ni peur d’exprimer ce que je ressens, de dire ce que j’ai à dire… Il me semble que l’agonie chronique est dotée d’une force libératrice! Ça, je le sais maintenant; ça, c’est la vérité… MA Vérité…! Je ne sais pas jusqu’à quand je parviendrai à rester moi-même: deux ou trois heures, quelques jours, une semaine peut-être?!
Une chose est certaine: je me sens bien!
Pendant les quelques jours à venir, j’essaierai d’éviter les futilités de la vie et des hommes; je resterai seule avec moi-même et ferai de mon mieux pour positiver cette isolation, pour admettre, ne serait-ce qu’une seule fois, que la solitude n’est pas toujours destructrice…
Elle pourrait même parfois libérer l’Âme, pas n’importe laquelle, mais celle qui mérite de l’être…!
Quand une épidémie frappe une ville et qu’on s’en éloigne volontairement, pour ne pas tomber malade, cela signifie sans doute qu’on n’a pas encore perdu la volonté de Vivre, qu’on aspire toujours à une meilleure vie, à une existence saine, dépourvue de mal, de vice, de médiocrité…
Ce matin, je me sens reconnaissante d’être toujours en vie, ravie d’être moi-même, heureuse que j’existe et que je puisse encore essayer . . .