Issaka Abdoulaye Issaka


Transhumance sans conflit : comment y parvenir dans la zone Est du Tchad

La transhumance, qui consiste à faire migrer les troupeaux de bétail d’une province à une autre ou à l’intérieur d’une même province en fonction des saisons, est une pratique courante dans ce domaine. Toutefois, cette pratique peut causer des frictions entre les éleveurs et les agriculteurs, notamment lorsque les troupeaux passent dans les zones cultivées.


Pour un Tchad sans haine tribale

Le 14 juillet dernier a eu lieu une altercation opposant un Colonel et des garagistes au marché sans-fil dans le 5ème arrondissement de N’Djamena. Suite à cet incident, un garagiste a trouvé la mort par balle et le Colonel a failli être lynché par la foule qui l’accuse d’être le responsable de ce meurtre.




TCHAD : quand le désintérêt pour la lecture bat son plein 

La lecture est considérée comme un véritable vecteur de l’acquisition de la culture. Mais au Tchad, nous constatons malheureusement ce dernier temps,  qu’il y a de plus en plus un déficit d’intérêt pour la lecture à tous les niveaux. Crédit photo: https://pixabay.com/ La lecture n’est pas exclusivement l’affaire des apprenants, mais plutôt l’affaire de tout le monde. Tant que l’on vit, on a besoin d’apprendre et de se perfectionner continuellement notamment,…


Interview de Routouang Mohamed Ndonga Cristian, Coordonnateur du Réseau des Jeunes pour le Développement et le Leadership au Tchad (RJDLT) 

​A l’heure où la plupart des jeunes Tchadiens ont leurs yeux rivés sur la Fonction Publique, il y en a d’autres qui prennent l’initiative de développer et de célébrer l’entrepreneuriat pour offrir à la fois à leurs concitoyens, une piste de réflexion, et les compétences nécessaires leurs permettant de saisir les opportunités afin que ces derniers puissent se prendre en charge. 

Ainsi, le 13 Juillet 2017 dernier, a eu lieu le lancement des travaux préliminaires de la première édition de la Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat -Tchad  (SME-TCHAD), par le Réseau des Jeunes pour le Développement et le Leadership au Tchad (RJDLT) et ses collaborateurs à N’Djaména au Tchad. 

Ce grand événement qui sera organisé pour la première fois au Tchad du 13 au 19 Novembre prochain a pour thématique : «QUEL MODELE DE DEVELOPPEMENT DE L’ECOSYSTEME ENTREPRENEURIAL POUR LE TCHAD?».

Monsieur Routouang Mohamed Ndonga Cristian, coordonnateur du RJDLT, par ailleurs, Président du Comité d’Organisation de la SME-TCHAD, nous en dit plus.

Affiche de la SME-TCHAD 2017 crédit photo https://rjdlt.org/

C’est quoi la semaine mondiale de l’entreprenariat (SME) ?Modifier

Tout au long d’une semaine, chaque Novembre, des milliers des évènements et compétitions, tout autour du monde, inspirent des millions des personnes à s’engager dans les activités entrepreneuriales, tout en les connectant aux potentiels collaborateurs, mentor et même des investisseurs. Depuis sa création en 2008, la SME étendue dans 165 Pays, crée et renforce l’écosystème entrepreneurial tout autour du monde. Parrainé par la Fondation Ewing Marion Kauffman, l’initiative a obtenu le support d’une douzaine des leaders mondiaux et d’un réseau de plus de 10 000 Organisations partenaires.
La SME, édition 2017, arrive au Tchad pour la toute première fois. A travers le RJDLT et ses collaborateurs, nous voulons amener une expérience unique au Tchad, pour la toute première fois.

Quel regard faites-vous de la situation de l’entrepreneuriat des jeunes au Tchad ?

Nous constatons depuis des années que de plus en plus de citoyens tchadiens répondent présent au rendez-vous de l’entrepreneuriat et représentent brillamment le pays au-délà des frontières. L’entrepreneuriat au Tchad connaît aujourd’hui un certain dynamisme dans une partie de la population, comme en témoin l’émergence récente des structures et d’organisation qui y sont dédiées. 

Certaines dispositions de l’Etat ne favorisent surtout pas l’entrepreneuriat dans le milieu jeune. Car au lendemain de la création de sa structure, le jeune est confronté aux taxes et impôts qui ne facilitent pas sa progression sur le chemin combien houleux de l’entrepreneuriat. 

Il reste malgré tout un long chemin à parcourir à l’écosystème entrepreneurial du Tchad et c’est en réunissant nos forces autour de cette thématique, qu’est l’entrepreneuriat  que nous transformerons le Tchad en un eldorado de l’entrepreneuriat et de l’innovation.

Quels sont les objectifs que vous visez à travers cet évènement ?

L’objectif principal de la célébration de la SME – Tchad 2017, est de créer une nouvelle génération d’entrepreneurs et innovateurs du Tchad, tout en renforçant leurs capacités afin de faire face aux défis du développement. Avec le thème de cette édition : «Quel modèle de développement de l’écosystème entrepreneurial pour le Tchad ? », nous voulons trouver la configuration adéquate qui permettra à chaque jeune de se retrouver dans l’entrepreneuriat. C’est en effet l’occasion de réfléchir ensemble sur la construction de l’écosystème entrepreneurial Tchadien et donner les moyens aux jeunes d’entreprendre éfficacement.

La diversité des activités proposées lors de la SME-TCHAD visent :

  • La Promotion de la sensibilisation et le réseautage ; 
  • L’amélioration de l’accès au financement ; 
  • La facilitation de l’échange technologique et l’innovation ; 
  • Le renforcement de l’esprit d’entreprise et le développement des compétences ; 
  • L’optimisation de l’environnement réglementaire ; 
  • L’amendement de la Stratégie Nationale de l’Entrepreneuriat ; etc… 

Quelles sont les activités prévues ?

La semaine mondiale de l’entrepreneuriat au Tchad est un événement gratuit d’une semaine pour créer, développer et célébrer l’entrepreneuriat au Tchad et est célébrée à travers plusieurs évènements et activités et dans plusieurs lieux à la fois : 

  • N’Djaména Startup week du 13 au 17 Novembre ; 
  • Festival agro business au Tchad du 15 au 16 Novembre ; 
  • Forum investir au Tchad les 17 et 18 Novembre.

Plus de 150 activités auront lieu.  La programmation se concentrera sur six thématique dont: culture entrepreneuriale, technologie et innovation digitale, entrepreneuriat agricole et agroalimentaire (Agrobusiness), artisanat et le design, Investissement, Innovation Civique et social.

Quels sont les résultats attendus ?

Lors de cette cérémonie, et pour la 1ère fois au Tchad, grâce à une enquête menée auprès de 150 entrepreneurs, les grands traits du profil de l’entrepreneur Tchadien seront dévoilés et un guide de l’entrepreneur Tchadien sera publié. 

Le profilage du potentiel entrepreneurial permettra de mieux appréhender les actions à mener pour l’accompagnement des jeunes entrepreneurs, pour la promotion de l’auto-emploi et pour la dynamisation de l’emploi des jeunes en général.

Avez-vous un mot à dire à la jeunesse tchadienne ?

Le Tchad compte aujourd’hui plus de 12 628 000  habitants et connaît une croissance rapide de sa population. Près de 46% de la population sont en âge de travailler soit un taux de chômage de 22%  qui touche principalement la tranche d’âge comprise entre 15 et 30 ans, qui constitue 60% de la population. Un taux qui ne traduit pas la réalité du marché de l’emploi. D’un point de vue global, en dehors des jeunes diplômés, on assiste à une situation ambivalente de sous-emploi généralisé.  
Les jeunes sans emploi, ayant peu de perspectives et peu d’espoir dans leurs avenirs, pourraient représenter un danger pour eux et pour la société.  D’autres conséquences, au plan social et humain, sont également constatées. Il s’agit principalement de sentiment de dévalorisation, de manque de confiance en soi, de déstructuration des rapports familiaux et de dégradation des relations sociales. 
Au Vu de cette situation, l’entrepreneuriat est la solution adéquate pour créer de la valeur et lutter contre la pauvreté et, un moyen de résilience par excellence.
L’initiative de ce projet, témoigne de l’engagement de la jeunesse tchadienne à relever les défis qui s’imposent ainsi  qu’à améliorer les quotidiens du peuple tchadien et des habitants du monde par des idées innovantes. A travers cette Semaine, l’opportunité nous est donnée d’améliorer l’avenir et de forger notre propre destin. 
Au tournoi de la modernité, seriez-vous  acteurs ou spectateurs ? Le RJDLT et ses collaborateurs sont acteurs, ils vous invitent, vous tous habitants du pays de Toumaï à prendre part à ce mouvement porteur d’horizons nouveaux. Je suis convaincu que par l’esprit d’ouverture et d’initiative dont fait preuve la jeunesse Tchadienne, elle saura prendre la bonne décision qui la placera du bon côté de l’histoire.


#Mondochallenge : les conditions très difficiles des femmes de ménage au Tchad 

Au Tchad, depuis maintenant quelques années, le phénomène de l’esclavage moderne fait des ravages au sein de la société. Cette pratique d’une autre époque, continue de prendre de l’ampleur et se répand partout à travers le pays sans toutefois inquiété les autorités.

 

Les victimes principales de cette pratique, sont en effet, les enfants et les jeunes filles et garçons qui quittent leurs villages dans le but de trouver des conditions de vie meilleure en ville. C’est le cas, notamment des femmes de ménage qui sont appelées communément fonctionnaires de rue de 40 mètres, qui sont les plus touchées par cette exploitation moderne de l’homme.

 D’abord pour moi, le fait d’avoir une femme de ménage n’est pas mauvais en soi. Mais ce qui est déplorable, c’est les conditions inhumaines dans lesquelles vivent beaucoup de ces femmes .
En effet, les femmes de ménage sont pour la plupart des jeunes filles qui n’ont jamais été à l’école, et qui quittent par milliers leurs villages, à la recherche de travail et de conditions de vie meilleure dans la capitale.

Celles-ci travaillent six jours sur sept et huit à neuf heures par jour pour un salaire de misère (15000 à 20000 Fcfa le mois). Le salaire qu’elles gagnent est dérisoire par rapport aux tâches qu’elles exécutent au quotidien.

Bien qu’elles sont engagées par leurs patronnes pour une activité ménagère précise, de fois ces dernières sont forcées d’exécuter d’autres tâches domestiques, comme la cuisine, la lessive, la vaisselle, la garde des enfants et autres.
En outre, même le versement de ce maigre argent, est un problème car parfois ça devient des arriérés.

Et ce n’est pas tout, les femmes de ménage subissent souvent des violences physiques, des injures et de maltraitance de la part de leurs patronnes dans le but de les intimider pour les maintenir sous cette condition.

Certaines d’entre elles, malgré qu’elles ont des enfants sont obligées de les laisser à la maison très tôt le matin, pour ne revenir que tard la nuit.
L’exploitation et la maltraitance dont les femmes de ménage sont victimes, sont à mon avis les conséquences directes de l’exode de ces femmes vers les villes.

Enfin, l’Etat doit renforcer davantage sa politique rurale, en investissant dans l’agriculture et l’élevage pour créer des opportunités d’emploi pour la jeunesse rurale ; Créer et encourager les initiatives communautaires en vue de lutter contre l’afflux massif des jeunes vers les villes ; Construire des infrastructures scolaires et sanitaires pour assurer l’éducation et la santé des populations rurales.


​TCHAD: Une fille instruite, c’est une nation qui gagne

Depuis longtemps et jusqu’aujourd’hui en Afrique en général et au Tchad en particulier, l’école est considérée par beaucoup de personnes comme uniquement réservée pour les garçons.
Du fait de cette considération socioculturelle, les filles sont réduites à l’analphabétisme et aux travaux ménagers. Privées de leur droit à l’éducation, elles sont pour la plupart dépendantes des hommes et incapables de subvenir à leur besoin et celui de leur famille.
Mais en quoi la scolarisation des filles est-elle nécessaire ?


   Éduquer une fille, c’est lui donner les outils nécessaires lui permettant de vivre dignement en tant qu’être humain mais, je suis étonné que beaucoup de parents ignorent cela. Pourtant, plusieurs avantages sont liés à la scolarisation des filles, car elle contribue à la réduction de la pauvreté et de la mortalité maternelle et infantile. Elle permet également aux filles d’être indépendantes financièrement et de participer aux revenus du ménage.

La scolarisation des filles influe sur la fécondité par une maîtrise du cycle féminin et de l’utilisation des méthodes contraceptives.
Des études ont montré que l’âge de la mère au premier rapport sexuel et à la première naissance augmente avec la durée des études de même, le nombre d’enfants qu’a une mère décroît de façon sensible avec la durée des études.
Il est démontré aussi que l’éducation a un impact sur la santé de la mère et de l’enfant.

  Une femme ayant un certain niveau d’éducation peut régulièrement faire la visite prénatale et accouche à l’hôpital. La connaissance de l’hygiène et autres permet à cette dernière de prévenir ses enfants contre des maladies. L’instruction lui permet également de prévenir contre le paludisme et le VIH/SIDA par la prise d’antipaludéens et la connaissance des méthodes de prévention du sida et autres maladies sexuellement transmissibles.

  Une fille instruite peut avoir un emploi bien rémunéré dans le service public ou privé. Elle peut avoir les compétences requises pour être son propre patron en créant sa propre entreprise.
Ainsi, une fille instruite peut jouer un rôle économique important en investissant ses ressources pour l’éducation et la santé de ses enfants et dans les besoins de sa famille toute entière.

  L’instruction d’une fille aura de l’incidence sur celle de ses enfants car ayant acquis un ensemble des valeurs, elle leur transmettra à son tour. Les enfants dont la mère est instruite vont étudier dans des bonnes conditions et réussissent mieux par rapport à ceux dont la mère est non instruite.

  En somme, l’éducation des filles joue un rôle important pour le développement d’un pays, car aucun pays ne peut se développer uniquement par les hommes. Pour ce faire, les filles doivent avoir le même droit d’accès à l’éducation que les garçons. Elles doivent être soutenues et encouragées par leurs parents pour qu’elles aient une chance égale de réussite. Enfin, l’Etat doit s’investir davantage pour combattre les préjugés et les pesanteurs socioculturels qui freinent la scolarisation des filles par de sensibilisation des parents car une fille instruite, c’est une nation qui gagne.


Tchad: ce sont nos enfants qui errent 

Ils n’ont pas plus de 12 ans pour la plupart et ils sont abandonnés dans la rue. Confrontés à l’épreuve de la vie, les enfants de la rue, n’ont au quotidien, comme seul souci, d’avoir quelques choses à manger et où dormir la nuit dans les rues ou dans les marchés de la ville.

 

En effet, il suffit de faire un tour dans la ville de N’Djaména, pour se rendre à l’évidence du nombre des enfants de la rue qui va croissant de jour en jour.

On les croise souvent grimper pieds nus et habillés en guenilles, les dépôts des ordures, pour trouver de quoi manger.  Ces enfants livrés à eux-mêmes, plongent à leur jeune âge, dans la consommation de stupéfiants de tout genre et, parfois,  maltraités et violés par des adultes se trouvant dans la même situation qu’eux.

Du fait des situations difficiles qu’ils vivent, ils sont exposés parfois à des maladies graves qui leur coûtent la vie.

Ces enfants, sont pour la plupart des orphelins, des enfants issus de grossesses non desirées et qui sont par la suite abandonnés par leurs mères et des enfants issus de familles instables et très pauvres. Ces pauvres gamins, ne viennent de nul part, ils sont tous citoyens tchadiens.

Alors pourquoi cette indifférence ? 

Étant citoyens, au-délà de sentiment de pitié que nous pourrions avoir à leur égard, nous devrions en principe par tous les moyens défendre leur droit, en tant que personnes  et enfants.

Il y a certes, L’État(qui intervient, peu soit-il) ; certaines ONG ; des associations et des personnes de bonne volonté qui oeuvrent en faveur de ces enfants en détresse. Mais bon nombre de la population banalise la situation de ceux-ci  comme, s’ils l’avaient bien mérité.

Pourtant, comme tous les autres enfants, ceux vivant dans les rues ont le droit d’être soignés, protégés des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée. Ils ont aussi le droit d’être éduqués, le droit d’avoir une famille, d’avoir un refuge et le droit d’être protégés contre toute forme de discrimination.

Pour ce faire, le ministère en charge de questions d’enfants, doit s’impliquer davantage pour favoriser le droit et l’insertion sociale et professionnelle des enfants des rues pour qu’ils soient utiles pour la société.
Enfin, la population dans son ensemble, doit être solidaire vis-à-vis de ces innocents laissés sans assistance à la merci de la nature.


Tchad : la crainte d’une année blanche

 

universite-ndjamena

Le Tchad traverse une crise économique sans pareille. Pour juguler cette crise, le gouvernement a décidé d’opérer des coupes budgétaires dans tous les secteurs. Pour ce faire, 16 mesures dites d’urgence ont été adoptées. Ces mesures ont été suivies  d’un bras de fer entre le gouvernement et les syndicats qui qualifient ces dernières d’impopulaires.

De cela quelques mois, l’administration fonctionne au ralenti, les portes des écoles ainsi que celles des universités sont fermées à cause de la grève de fonctionnaires.

En effet, les enseignant-chercheurs sont en grève depuis 6 mois pour exiger à l’État le paiement des arriérés de salaire, de primes de recherche, des arriérés de vacation, des heures supplémentaires, des primes d’encadrement, de soutenance, de jury et autres.

Cependant, au lieu de résoudre le problème des enseignants, le gouvernement va plutôt réduire leurs primes et indemnités jusqu’à 50% puis supprimer la bourse de subside des étudiants  à travers ces mesures d’austérités.

Depuis lors, les portes des universités sont fermées, et les étudiants qui ont longtemps attendus en vain la reprise des cours de l’année académique 2015-2016 ne savent à quel saint se vouer.

Cette crise qui perdure a amené plusieurs milliers des étudiants Tchadiens à quitter le pays pour aller étudier dans les pays voisins, dont la majorité d’entre eux se sont inscrits dans les universités du Cameroun.

Par ailleurs, le bureau de l’Union Nationale des Étudiants Tchadiens (UNET), est vachement divisé. Et pourtant, il est censé entreprendre de démarche auprès des autorités en charge en vue d’obtenir de solution aux problèmes des étudiants.

Ainsi, plus d’un semestre de cours perdu, mais les questions qui demeurent préoccupantes à mes yeux sont: quand et dans quelle condition les cours reprennent-ils ? Comment les programmes de l’année académique 2015-2016 seront-ils achevés ? Que fera-t-on de nouveaux bacheliers ?

Bref, plusieurs problèmes demeurent jusqu’aujourd’hui irrésolus, et le gouvernement semble être moins préoccupé. Alors, ne craint-on pas une année blanche dans nos universités ?


Tchad : une rentrée scolaire incertaine

Alors que les cours débuteront bientôt pour le compte de l’année scolaire 2016-2017, visiblement beaucoup d’établissements primaires et secondaires de la capitale tchadienne ne sont pas prêts à accueillir les élèves qui attendent impatiemment la reprise des cours. En effet, après avoir effectué un tour dans plusieurs écoles primaires et secondaires de la capitale, le constat est presque le même dans les établissements publics. Ces derniers sont complètement inondés par…


TCHAD : « coup de gueule » d’un usager du transport en commun à N’Djaména

N’Djaména : l’énigme des usagers du transport en commun

A partir du moment où la ville de N’Djaména s’agrandit, le transport en commun devient un véritable problème pour la population qui est bien obligée de l’utiliser, soit pour se rendre sur son lieu de travail, soit pour se rendre à l’école ou autre. A N’Djaména, le transport en commun est en effet très mal organisé, la plupart des taxis et mini-bus utilisés pour ce transport sont inadaptés et en mauvais état. À cela s’ajoute l’entassement dont les usagers sont victimes.

Dans une ville en pleine croissance démographique, le transport en commun joue un rôle essentiel pour le déplacement des personnes et contribue à la croissance économique du pays. Il est du devoir de l’État d’organiser ce secteur de façon à ce qu’il soit profitable à tous. Pourtant, ce domaine très important est tenu par des individus qui fixent sans aucune inquiétude les prix et le nombre de passagers selon leur volonté ! Ainsi, les interventions des autorités pour tenter de réduire le nombre des passagers dans les taxis et mini-bus sont totalement vaines.

Le nombre des passagers dans les taxis et mini-bus a augmenté et le prix aussi. Le nombre de passagers, fixé à 14 pour le mini-bus, monte en réalité jusqu’à 22 ! De même, le nombre de passagers dans les taxis est passé de 3 auparavant à 5 aujourd’hui.

Dans tout cela, ce qui m’étonne le plus c’est le comportement irrespectueux des apprentis conducteurs de mini-bus. En effet, ces derniers sont pour la plupart très jeunes et psychologiquement inconscients, ils grondent, ils profèrent des injures sur les passagers et parfois harcèlent les jeunes filles. Cela cause souvent la bagarre entre passagers et apprentis conducteurs. En outre, si on emprunte le mini-bus pour se déplacer d’un endroit à un autre dans la ville, il est très difficile d’arriver à l’heure, on arrive parfois avec 30 ou 40 minutes de retard en raison des très nombreux arrêts au cours du trajet.

Devant cette situation déplorable, l’État doit se soucier d’assurer un transport de qualité à la population ; il doit créer des infrastructures pour le transport urbain et organiser le transport en commun. Il devrait aussi contrôler les véhicules destinés au transport en commun, et aussi fixer le prix et le nombre des passagers. Enfin, la population qui paye, doit logiquement exiger un certain confort en se déplaçant ; mais je dois dire qu’en tant que citoyen usager il me semble que la population dans son ensemble est indifférente à toutes ces questions. Pourtant elle devrait prendre conscience du problème et dénoncer l’entassement et le manque de confort qu’elle subit au quotidien dans le transport en commun.