Clara Delcroix


Erasmus à Vilnius : infos pratiques

Sur l’année universitaire 2018-2019, j’ai participé au programme Erasmus qui m’a permis d’étudier une année à l’université de Vilnius, en Lituanie. Dans ce billet, vous trouverez des infos pratiques pour que votre voyage se passe dans les meilleures conditions.









Les déclinaisons latines, une chanson, la honte…

Je ne vous ai encore jamais raconté la honte de ma vie avec un grand H… C’est à propos des déclinaisons latines. Désormais j’en rigole. La honte, c’était plus au départ. Mais en tout cas, je ne m’attendais vraiment pas à un tel succès !

En seconde, âgée de 14 ans, début d’année scolaire : je dois apprendre mes déclinaisons latines. Pas que la première ou la deuxième. Non non. Toutes les déclinaisons latines. De la première à la cinquième avec les modèles pour les différents genres : masculin, féminin et neutre (oui, pour faciliter la tâche, il y a 3 genres en latin).

Déjà que le latin et moi, ça fait deux… Je ne sais vraiment pas quelle idée m’est passée par la tête pour vouloir continuer cette langue au lycée ! Bref. J’ai mes déclinaisons à apprendre par cœur. Je n’ai pas trop de problèmes avec le par cœur, je fais du théâtre depuis de nombreuses années. Sauf que quand je n’en ai pas envie, c’est une autre histoire…

Me voici à me triturer les neurones pour essayer de trouver un moyen cool de les apprendre. Et là, ça fait « ding » dans ma tête : je n’ai qu’à faire une chanson ! Brel l’avait déjà fait pour la première déclinaison, me restait à faire les 4 autres.

Réalisation de la chanson des déclinaisons latines

Pour m’amuser (et aussi un peu pour apprendre), sur un ordinateur, je commence à monter les sons en chantant par-dessus avec le micro de mes écouteurs. Il faut télécharger les musiques en MP3 et après être bien coordonnée lors du chant des « déclinaisons ». Oui, je chante faux, mais peu importe, le son est pour moi seule !

Je choisis des airs, connus pour la plupart : samba, kalinka, french cancan, etc. Ne me demandez pas comment j’ai effectué le choix des airs, je n’en ai aucun souvenir !

Le son terminé, je monte une petite vidéo. Comme ça, je vois les mots en même temps que je les entends (héhé, mémoire visuelle et auditive : y’en a dans ma p’tite tête 😉).

Tout est terminé. Au final, j’ai passé pas mal de temps là-dessus au lieu d’apprendre mes déclinaisons. Je regarde ma vidéo à plusieurs reprises et, à force, les déclinaisons commencent à rentrer. Et encore maintenant, lorsque j’oublie une déclinaison latine, j’essaye de me remémorer l’air et les « paroles ». En somme, ça fonctionne plutôt bien.

Évidemment, au bout d’un moment, mon père me demande ce que je fais. Je lui montre la vidéo et il trouve ça génial. Il trouve ça tellement génial qu’il me dit que je devrais la mettre sur YouTube. Je rechigne. Quelle idée ! Je ne vais quand même pas poster une telle idiotie sur la toile !

Et puis, après tout, ça lui fera plaisir quand même à mon papa. De plus, il n’y aura sûrement que 3 bêta qui tomberont sur la vidéo. Alors autant le faire. Voici ladite vidéo, pour que vous aussi puissiez en profiter ! 😉

Un succès inespéré…

Mais, car il y a un mais, à mon plus grand désespoir, la vidéo fonctionne un peu trop bien… J’en ai un peu honte même : je chante faux, les finitions ne sont pas géniales, le travail est un peu bâclé.

Lorsqu’on tape « déclinaisons latines » sur Google, je me retrouve en 2e page. Si on fait une requête vidéo « déclinaisons » ou « déclinaisons latines » ou encore « déclinaisons latin », je suis la 1re. Pareil dans YouTube, 1re. Pour parler nombre de vues, à l’heure où je vous écris, je dépasse les 14 500 vues. Sur les derniers 28 jours, un peu plus de 1 000 vues.

Depuis le début de la publication, en 2014, j’ai seulement ajouté une image de couverture à la vidéo et modifié la description suite à certains commentaires. C’est tout.

Explication de la réussite de cette vidéo

Encore aujourd’hui, j’ai des difficultés à savoir pourquoi cette vidéo fonctionne si bien. Le référencement joue désormais, mais à la base, elle ne devait pas être très bien référencée… Ma chaîne YouTube n’est pas fulgurante : je m’en tire avec un peu plus de 20 abonnés ! 😂.

Je pense que le format joue : 3 minutes 23. C’est un bon format, ni trop long, ni trop court. Ensuite, peut-être que les airs contribuent à ce mini engouement : plutôt joyeux, entraînants, célèbres pour la plupart. Enfin le côté ludique : la police de caractères n’est pas trop « formelle », des couleurs en arrière-plan, etc.

Oui dernière idée : c’est peut-être quelque chose de recherché, les déclinaisons latines en chanson. Les autres vidéos sur le sujet sont plutôt ennuyeuses (ce n’est pas pour me jeter des fleurs, loin de là… je vous invite à aller jeter un coup d’œil par vous-même).

Si vous avez des idées quant à la réussite de cette vidéo, n’hésitez pas à les poster en commentaires !

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Mon échange Brigitte Sauzay en Allemagne, à Prien-am-Chiemsee

Afin de valider son échange Sauzay, il faut rédiger un rapport. Voici le mien, rédigé juste après mon retour d’Allemagne, en 2015.

Cet article est le deuxième d’une série de trois, retrouvez aussi L’échange Brigitte Sauzay, pour vivre 3 mois dans une famille allemande et 5 ans plus tard, que reste-t-il de mon échange Sauzay ?.

Intentionnellement, je n’ai rien modifié de mes écrits de l’époque, même si, avec le recul, certains points me semblent peut-être à relativiser. Retrouvez donc aussi mon ressenti 5 ans après mon échange Sauzay.

Échange Brigitte Sauzay à Prien-am-Chiemsee, du 2 janvier au 29 mars 2015

Introduction

L’Allemagne est un pays qui m’a plu de suite, après y avoir fait mes premiers échanges (2 semaines en juin 2012 et le second de 10 jours en août 2012). (Re)découvrir une culture ainsi que l’idée de m’améliorer dans une langue me plaisait beaucoup. De plus, cet échange Brigitte Sauzay s’intégrait très bien dans mon parcours scolaire, étant en section AbiBac.

Après une escapade de quelques jours à travers l’Allemagne avec ma famille (visite des plus grandes villes de Bavière : Nuremberg, Ratisbonne, Munich, Neuschwanstein, etc.), je suis finalement arrivée le 2 janvier à Prien-am-Chiemsee, une bourgade d’environ 10 000 habitants qui se situe sur les bords du lac de Chiemsee, au sud de l’Allemagne, en Bavière (à environ 1 heure en voiture de Munich et de Salzbourg).

Ma famille d’accueil était composée d’une fratrie de 4 enfants : ma correspondante (Georgie, 15 ans), sa petite sœur (Gita, 7 ans), son petit frère (Jonathan, 10 ans) et son grand frère (Anand, 17 ans). Les parents étaient en mariage libre : la mère vivait avec les enfants à la maison, et le père venait de temps en temps, notamment le week-end.

Georgie, ma corres, et moi, à Salzbourg en 2014 © Clara Delcroix
Georgie, ma corres, et moi, à Salzbourg en 2014 © Clara Delcroix

Nourriture et repas

Organisation culinaire d’une journée

La répartition des repas dans une journée est très différente entre l’Allemagne et la France. De plus, dans la famille, plusieurs personnes étant végétariennes, je n’ai presque jamais mangé de viande (à part la charcuterie) et pas beaucoup de repas traditionnels de Bavière ou d’Allemagne. En complément, vous pouvez consulter l’album d’images de mes repas dans la page Facebook de mémé Moniq.

Le premier repas de la journée (le petit-déjeuner, Frühstuck en allemand) était différent en semaine ou le week-end.

En semaine, il se composait de pain (pain noir ou complet ou des petits pains ronds, des Brötchen aussi appelés Semmeln en Bavière) et de confiture, de flocons d’avoine, de muesli (Müsli en allemand) ou de semoule (Griesbrei).

Le week-end, c’était le petit-déjeuner allemand typique. En plus des pains et de la confiture (et du miel, du Nutella et autres pâtes à tartiner sucrées telles que celles aux noix de macadamia et chocolat blanc), on retrouvait différents éléments : de la charcuterie (Aufschnitt en Allemand), du fromage (la plupart du temps, du fromage à pâte dure, mais on retrouve aussi du camembert, ainsi que le fameux Frichkäse ou fromage à tartiner), divers produits à tartiner comme la pâte à tartiner aux lentilles corail, celle aux oranges-raifort ou encore betterave rouge-raifort, etc.

Niveau boissons, c’est du thé, parfois avec du jus d’orange ou du café.

Les jours d’école, à l’heure de la pause, de 9 h 45 à 10 h environ, on a le Brotzeit où chacun mange son Pausenbrot, sandwich accompagné éventuellement de fruits.

Le déjeuner (Mittagessen) se prend à midi les jours de cours. La plupart du temps un seul plat principal le compose. On y ajoute quelques fois un fruit ou un dessert. Petite curiosité : le repas de midi peut très bien être sucré (riz au lait, Kaiserschmarrn, etc.). À la maison, on le mangeait plutôt entre 13 h et 16 h.

 

Un petit-déjeuner allemand traditionnel, mélange de sucré et de salé © Clara Delcroix
Un petit-déjeuner allemand traditionnel, mélange de sucré et de salé © Clara Delcroix

Pas de goûter en Allemagne, mais beaucoup de grignotage entre les repas me semble-t-il !

Le repas de soir (Abendessen) se mange entre 17 h et 22 h, mais plus généralement entre 18 h et 19 h (une fois on l’a même mangé à 2 h du matin vu qu’on rentrait du bal de fin d’année). À la maison, il se compose généralement de sandwichs (toutes sortes de choses sur la table et chacun se sert pour faire ses sandwichs) accompagnés parfois de légumes en salade (souvent de concombre). Pour compléter le tableau, j’ai mangé à de rares occasions des gratins, des pâtes, de la quiche et de la soupe (le tout sans réelle grande variété).

Spécialités culinaires de Bavière

  • Weißwurst mit Semmel : deux saucisses blanches (saucisse de veau et de porc, épicée de persil et de citron) accompagnées d’une boule de pain et de moutarde sucrée
  • Knödel (sorte de quenelle), il en existe différentes sortes (liste non-exhaustive) :
    • Semmelknödel (au pain)
    • Spinatknödel (aux épinards)
    • Kartoffelknödel (aux pommes de terre)
  • Back-Camembert : on pourrait penser camembert égale France, mais en Allemagne le camembert pané et frit est très répandu (petite précision : c’est bon, mais j’ai jamais vraiment trouvé que ça avait le goût de camembert)
  • Krapfen : beignet (le plus courant est le Aprikosen-Krapfen ou beignet à l’abricot)
  • Leberkäse : pain de viande à base de corned-beef, de lard et d’oignons
  • Butterbretzel : un bretzel coupé en deux et tartiné de beurre
  • Currywurst : la plupart du temps découpée et servie accompagnée de ketchup au curry et de frites ou d’un Brötchen
  • Topfenstrudel : sorte de chaussons aux pommes mais pas aux pommes, au Quark (sorte de fromage blanc)
  • Spätzle : sorte de pâtes, la plupart du temps revenues avec de l’oignon et du fromage
  • Dampfnudel : pain blanc ou au lait gonflé à la vapeur (personnellement, je trouvais que ça ressemblait à un pain cuit à moitié)
  • Obazda (fromage blanc, beurre et camembert mélangés et assaisonnés de poivre et de paprika)

École

En Allemagne, je n’étais pas scolarisée dans une école publique, mais dans une école Waldorf (ces écoles privilégient les activités manuelles et artistiques en complément des activités intellectuelles). Ce type d’école est beaucoup moins présent en France qu’en Allemagne (environ 10 fois moins) : 230 écoles de ce type en Allemagne contre une vingtaine en France.

Les cours commençaient tous les jours (mais le samedi, il n’y a pas d’école) à 8 h. L’école étant à moins de 5 minutes à pieds de la maison, je me levais vers 7 h. Les deux premières heures sont consacrées à l’Epoche (un cours spécifique d’une à plusieurs semaines). Par exemple une Epoche de chimie, mais il n’y a pas d’autres cours de chimie en dehors de cette période.

Cette Epoche est suivie d’un quart d’heure de pause autour de 10h, appelée Brotzeit en Allemagne, soit le temps du pain (voir la partie sur la nourriture). Après cette pause, les cours reprenaient pendant 2 Stunde (heures de cours, donc 45 minutes en Allemagne).

Nous avions ensuite la pause de midi, puis, selon les jours, 2 à 4 Stunden dans l’après-midi.

La classe est composée d’une bonne vingtaine d’élèves. Malheureusement, j’ai trouvé dommage que quasiment aucun d’entre eux n’ait tenté de discuter avec moi. Le matin, c’était à peine si 2-3 personnes me disaient bonjour. Je ne me suis donc pas fait, à mon grand regret, d’amis à l’école.

J’ai l’impression que les professeurs m’ont plutôt appréciée, vu que j’écoutais les cours et essayais même parfois de participer.

Le lac de Chiemsee, à Prien-am-Chiemsee © Clara Delcroix
Le lac de Chiemsee, à Prien-am-Chiemsee © Clara Delcroix

Loisirs

Comme ma correspondante fait de la gymnastique, je l’ai accompagnée à ses entraînements. Au début de mon séjour, on y allait deux fois par semaine, puis la fréquence a diminué à une fois par semaine pour la deuxième partie de mon séjour. Les gens étaient plutôt sympathiques, on y discutait beaucoup, mais je n’ai pas eu de nouvelles des personnes de la gym depuis mon retour.

J’ai aussi suivi un cours de danse avec l’école et ainsi participé au bal de fin d’année (Abschlussball) qui était bien.

Le soir, après les cours, Georgie allait souvent voir son petit copain s’il ne venait pas à la maison. Sinon, elle restait fréquemment dans sa chambre pour faire ses devoirs – ou autres choses – et régulièrement, elle faisait un jogging. De ce fait, je devais me trouver seule des occupations. J’avais rapporté un pull-over à tricoter, ainsi que ma guitare et de quoi dessiner.

De plus, je me suis très bien entendue avec la petite sœur de ma correspondante qui est très manuelle, comme moi. Je lui ai appris plusieurs choses en tricot et en crochet. Je m’occupais souvent d’elle le soir (vers la fin de mon séjour, aussi pour les devoirs parfois), un peu comme une jeune fille au pair devant s’occuper des enfants…

Les deux dernières semaines, je faisais parfois la cuisine, mais c’était un peu un défi pour moi avec le peu d’équipements et d’aliments que j’avais en comparaison à ce que nous possédons chez moi, à la maison.

Le week-end, nous sommes très souvent allés à Steinplatte, en Autriche. C’est une très grande station de sports d’hiver avec ses 42 km de pistes skiables, ses 13 remontées mécaniques et ses 1 120 m de dénivelée. Cela m’a permis de m’améliorer en ski et aussi de prendre confiance en moi sur la neige, car au début (par exemple) je n’osais pas sauter au FunPark (lieu avec des sautoirs), alors qu’à la fin je le faisais.

En revanche, je regrette d’avoir fait aussi peu de visites de villes, de lieux, car Munich n’était pas loin, le lac de Chiemsee, le château d’Herrenchiemsee, etc non plus. Je n’ai visité que Salzbourg, la dernière semaine, après avoir dû lourdement insister ! Mais j’ai eu raison, car c’était vraiment agréable même si le climat n’était pas de la partie. On a vu le jardin Mirabell, la maison de naissance de Mozart (ainsi que la Getreidegasse par la même occasion), la Residenzplatz, etc.

Steinplatte, station de ski autrichienne © Clara Delcroix
Steinplatte, station de ski autrichienne © Clara Delcroix

Différences France – Allemagne

  • Les passages piétons. En France, nous avons des passages piétons et des feux rouges, mais nous traversons n’importe où n’importe quand (en faisant tout de même attention à ne pas nous faire écraser). En Allemagne, on ne traverse qu’aux passages piétons et quand le feu est vert. Cette différence se remarque aussi en France lorsque je me balade avec Georgie (ou d’autres correspondantes). Elle ne fait pas attention pensant que l’on traverse réellement sans regarder (alors qu’on le fait en anticipant, sans même s’en rendre compte) et a risqué de se faire écraser à plusieurs reprises.
  • Le vélo. Le vélo est important en Allemagne. Mais quand je dis important, c’est très important. Qu’il pleuve, neige, grêle, vente ou que ce soit verglacé, on se déplace à vélo. De plus, les pistes cyclables sont sur les trottoirs, c’est-à-dire délimitées par une peinture sur le sol et interdiction aux piétons d’être sur cette zone.
  • L’eau gazeuse est beaucoup plus présente que l’eau plate. Si vous allez au restaurant et demandez de l’eau, on vous servira de l’eau à bulles ; il faut préciser si l’on veut de l’eau plate. En parlant des restaurants, l’eau est payante (et n’allez pas demander de l’eau du robinet, on vous prendrait pour un fou), ainsi que le pain (il n’y a pas de corbeille de pain sur la table).
  • Repas de midi. Les Allemands sont étonnés par notre pause de midi qui dure une heure complète et que la plupart du temps on mange pendant plus de 30 minutes.
  • Petit-déjeuner. Autre différence déjà évoquée lorsque j’ai parlé des repas : les charcuteries et le fromage au petit-déjeuner.
  • Inviter ses amis au petit-déjeuner est une coutume allemande sympathique. D’ailleurs dans ma famille d’accueil, ils sont plutôt du matin (enfin, la « grasse mat’ » le dimanche, ils ne connaissent pas, si on se lève à 10 h, c’est déjà très tard) et le soir, ils sont très vite fatigués (aux environs de 9 h, tout le monde dans les chambres et dodo !).
  • Automobiles. Sur le parking d’Aldi ou Edeka, il n’est pas rare de voir des Porsche ou des Mercedes…
  • Les bouteilles sont consignées.
  • Bises et câlins. On ne se fait pas la bise en Allemagne. Avec les personnes proches, c’est un câlin pour dire bonjour et avec les autres, on leur sert la main.
  • Les places de cinéma sont numérotées.
  • Manger des glaces en hiver, c’est normal ! D’ailleurs dans de nombreuses rues, on trouve un glacier.
  • Les Allemands ont un niveau en langues étrangères nettement supérieur aux Français.
  • Et tant d’autres…

Pour conclure, je trouve que mon séjour s’est bien passé, malgré quelques petits points négatifs dont certains sont indiqués dans les parties précédentes. Cela a enrichi mon vocabulaire allemand.

© Clara Delcroix
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5 ans plus tard, que reste-t-il de mon échange Sauzay ?

Mon échange Brigitte Sauzay, c’était il y a presque 5 ans. Mais depuis ce temps, qu’en reste-t-il ?

Cet article est le premier d’une série de trois, retrouvez aussi L’échange Brigitte Sauzay, pour vivre 3 mois dans une famille allemande et Mon échange Brigitte Sauzay en Allemagne, à Prien-am-Chiemsee.

Relations avec ma correspondante, Georgie

Après 5 années, j’ai toujours des contacts avec ma correspondante, Georgie. De temps à autre, nous nous écrivons, plus rarement nous nous appelons. Mais depuis un peu plus de 2 ans, nous ne nous sommes plus revues « en vrai ». Et même si je suis allée en Allemagne, je ne suis jamais retournée à Prien-am-Chiemsee. 😕

En tout cas, nos discussions avec Georgie, sur le plan linguistique, sont souvent amusantes. La règle du « on parle français en France et allemand en Allemagne » ne tient plus ! Désormais, il nous arrive même de parler anglais (surtout l’année dernière, lorsque j’étais en Lituanie, et que je parlais constamment anglais). Mais en général, c’est surtout un mélange de plusieurs langues qui prédomine : on utilise le premier mot qui nous vient en tête, peu importe si celui-ci est en français, en allemand ou en anglais ! 😀

En tout cas, je peux m’estimer chanceuse, car dans les personnes que je connais ayant effectué un échange Sauzay, rares sont celles à avoir gardé le contact après plusieurs années. Nombreux sont ceux à s’être plaint de leur corres, de ses habitudes de vie… À un moment, c’était presque la compétition à qui aurait la pire…

En outre, la situation géographique n’est pas pour nous aider, Georgie et moi : à vol d’oiseau, ce sont près de 750 km qui séparent Lille de Prien-am-Chiemsee, plus de 900 km par la route…

Georgie, ma corres, et moi, à Salzbourg en 2014 © Clara Delcroix
Georgie, ma corres, et moi, à Salzbourg en 2014 © Clara Delcroix

Des trajectoires différentes

Et puis, en 5 ans, nous prenons des trajectoires très différentes. Surtout dans les années terminant le lycée et celles qui suivent. On choisi son orientation professionnelle, mais c’est aussi l’occasion de partir à l’étranger : voyager, travailler, étudier…

Depuis la fin de notre échange, j’ai intégré Mondoblog, j’ai vécu une année en Lituanie, j’ai commencé à travailler (pour les Haut-Parleurs de TV5Monde, en lien avec le Labo 148 de Roubaix, mais aussi pour Radio-Campus Tours, etc.) et, cette année, je vais terminer ma licence.

Georgie, quant à elle, vient de terminer le lycée (le Gymnasium allemand) : il y a un décalage d’un an entre la France et certaines régions d’Allemagne et elle a vécu 6 mois en Inde et 6 mois à Paris, lui faisant « perdre » une année scolaire. Désormais, elle s’apprête à partir pour 6 nouveaux mois en Équateur.

L’échange Sauzay, avec du recul, bonne ou mauvaise idée ?

De mon échange Sauzay, j’en garde un bon souvenir, et même de bons souvenirs, au pluriel. Certes, tout n’était pas parfait, mais je n’ai pas de regrets. C’est une expérience que, je pense, il faut saisir si on en a l’opportunité. 😊

Être immergé dans une autre culture pendant 3 mois lorsqu’on est âgé de 14 ans, c’est quand même assez exceptionnel ! On se rend compte que tout n’est pas comme chez soi, que ce soit sur le plan culturel, scolaire ou familial. Vivre 3 mois loin de ses parents à cet âge, ça permet aussi de grandir, de mûrir, d’apprendre à se débrouiller plus ou moins seul. De prendre confiance en soi aussi.

Et sur le plan linguistique, l’allemand ?

Concernant l’allemand, comme toute langue, si on ne l’entretient pas, on oublie rapidement !

Après ma Terminale AbiBac, j’ai complètement arrêté l’allemand. Un ras-le-bol d’une part, un manque de possibilités de l’autre : dans ma licence avec l’option journalisme, seuls les cours d’anglais était possible, pas d’autre langue vivante.

Indéniablement, mon niveau d’allemand a baissé. Mais, ayant repris l’allemand cette année, je me rends compte que tout revient quand même vite ! Avec un peu de motivation et d’engagement, j’espère bien vite retrouver « mon niveau ». 😁

Et comme je l’expliquais dans le premier article de la série, encore aujourd’hui, j’ai des restes de mon séjour en Bavière. Si on me dit « Servus » pour me saluer en Allemagne, je le comprendrais sans problème. De même, il me reste parfois des bribes de prononciation issues de Bavière (comme le -ig à la fin des mots prononcé -ik, comme dans lustig ou Honig). Mais ce n’est en rien gênant ou handicapant.

Les souvenirs de mon échange Sauzay : un chapeau, mais surtout la langue allemande ! © Clara Delcroix
Les souvenirs de mon échange Sauzay : un chapeau, mais surtout la langue allemande ! © Clara Delcroix

Une sensibilité accrue aux Allemands et à leur culture ?

Pour ce point, c’est plus au moins objectif : non seulement mon échange Sauzay a influencé ma relation à l’Allemagne et aux Allemands, mais aussi la section AbiBac.

En tout cas, il est vrai que désormais, « j’accroche » facilement avec les Allemands. Je comprends bien leur culture, et je m’entends souvent bien avec eux.

L’année dernière, en Lituanie, l’une de mes meilleures rencontres était allemande : ma colocataire Natalie, avec laquelle nous sommes restées très proches depuis nos retours respectifs. Et devinez qui cette année, à l’université, a rencontré des Allemandes dans l’amphi ?

De plus, j’essaie de garder un œil sur l’actualité allemande. J’aime aller en Allemagne et il m’arrive d’écouter de la musique allemande, de lire en allemand, livres ou journaux, et je suis une grande fan de Karambolage sur ARTE. Mais comme dit précédemment, difficile de dire si tout cela est issu de l’AbiBac ou de l’échange Sauzay… sûrement un mélange des deux. 😉

Et vous, comment avez-vous vécu votre échange Sauzay ? Quel(s) souvenir(s) en conservez-vous ?

© Clara Delcroix
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Chronique d’une française en Erasmus à Vilnius en Lituanie – n°3

On poursuit sur ces deux dernières semaines en Erasmus à Vilnius, en Lituanie. Toujours le visa russe, mais aussi des rencontres dans la rue ou au supermarché, et des températures qui descendent !

L’article précédent est ici.

Where is Drogas ?

29.11.2018

Bon je vous arrête tout de suite, Drogas n’a rien à voir avec la drogue. C’est plutôt en rapport avec les drogueries. On y trouve notamment tout ce qui a trait aux soins corporels : savon, shampoings, après-shampoings, masques en tout genre, sels de bains, crèmes hydratantes, etc.

Pour rentrer du centre ville, je prends le trolley n°2. Je peux aussi prendre le n°4, mais en l’occurrence j’étais dans le n°2. La voix du trolley (une voix de femme) annonce « Klinikų stotelė ». C’est mon arrêt !

Je sors. Je commence à partir vers ma gauche pour rentrer chez moi. Et puis non, au final, je vais à droite, je vais aller à ce supermarché RIMI où je n’ai jamais mis les pieds.

Quand soudain, une femme me tombe dessus. Elle commence à me dire quelque chose en lituanien. Mais c’est rapide, trop rapide. Et puis trop long. Je ne comprends rien !

Je sors ma phrase magique : « Atsiprašau, aš nekalbu lietuviskai. » (= excusez-moi, je ne parle pas lituanien). Et la dame semble désappointée. Elle tourne les talons mais j’ajoute « But maybe you speak English ? ». La dame se retourne : « Yes ! Hi ! Do you know where is Drogas ?
– Yes I do. Come, come, come, it’s right here. »

La dame commence à me suivre. On fait à peine deux pas qu’elle s’exclame : « But is it far ?
– No, no, really, just come here, you’ll see it ! »

Elle s’avance de quelques pas supplémentaires et aperçoit l’enseigne que je lui pointe du doigt. « Thank you very much ! Goodbye ! »

Et oui, je connais mon quartier, je peux même aider les Lituaniens à trouver leur chemin ! 😃

Un problème dont on parle trop peu : les cheveux frisés

Ceux qui me connaissent le savent : de nature, mes cheveux ne sont pas lisses. Mais je n’ai jamais pensé que je rencontrerai des problèmes avec ça en Lituanie.

Déjà, pour se fondre dans la masse des Lituaniens, c’est un peu loupé… Mais bon, ce n’est pas très important ça.

Le bon côté, c’est que tout le monde trouve ça super beau, parce que tout le monde a les cheveux lisses ici.

Mais, le mauvais côté, c’est que dans les magasins, il n’y a rien, mais alors absolument rien pour les cheveux frisés et bouclés. Je n’ai jamais vu ça.

En France, je prends limite les trucs pour cheveux afro, au moins ça hydrate bien. Mais ici… Je ne vais pas prendre un truc cheveux abîmés : ils ne sont pas abîmés ! Ils ont juste besoin d’une hydratation basique. Mais ça n’existe pas. Pas dans les supermarchés en tout cas. Et à Drogas, peut-être un ou deux produits mais c’est bien tout.

Et le problème, c’est qu’avec le froid, les cheveux dessèchent encore plus que d’habitude. Bref, nous pouvons clore cette parenthèse #ClaraSePlaint.

Les cerises congelées

29.11.2018

Suite de l’histoire précédente. Je vais donc au RIMI d’Antakalnio. C’est un supermarché pas trop loin de chez moi, mais je n’y suis jamais allée. Peut-être qu’ils vendent des produits qu’on ne trouve pas ailleurs… Qui sait ?

Petit point sur les supermarchés en Lituanie : selon si l’on va à Maxima, RIMI, Iki ou Lidl, les produits différent. Si on cherche des choses bien françaises, mieux vaut aller à Iki. Pour des produits plus allemands, Lidl, évidemment. Maxima, d’après ma prof de marketing est le plus grand supermarché en Lituanie. Mais Rimi, propose un hypermarché pas trop trop loin de chez moi (un hypermarché, c’est encore plus grand qu’un supermarché), et on y trouve vraiment de tout !

Disons qu’à côté de chez moi, les supermarchés sont très nombreux. Ce n’est pas ça qui manque. Mais dans l’ensemble, ils restent très petits (ça me fait penser aux Aldi et Lidl français) et on retombe toujours plus ou moins sur les mêmes produits, surtout en ce qui concerne les fruits et légumes !

Revenons à nos moutons. Dans ce Rimi, je commence à regarder tous les rayons. Je passe devant les bandelė (brioches et autres pâtisseries, on en trouve dans tous les supermarchés pour 3 francs 6 sous), puis le pain et j’arrive aux produits frais.

Une vieille dame m’apostrophe : « Atsiprašau ! » (= excusez-moi). Je lui réponds « Aš nekalbu lietuviskai… » (= je ne parle pas lituanien). Mais la dame me regarde avec insistance. Et moi, ça m’embête de ne pas pouvoir l’aider.

La dame me dit alors « frozen » (oui oui, en anglais 🙃) et je comprends le problème : elle n’arrive pas à attraper un paquet. Mais lequel ? Je pointe du doigt des cerises congelées et demande « Šita ? » (= ça ?). La dame répond « Taip, taip ! » (= oui, oui !). Ouf, c’est le bon paquet ! La dame est trop heureuse, elle s’exclame « Ačiū labai ! Ačiū ! » (= merci beaucoup, merci !). Je ne sais pas dire « de rien » en lituanien, donc je me contente de faire un grand sourire et je pars.

Service de traduction – épisode 2

30.11.2018

Je vais tout d’abord récupérer ma traduction au bureau de poste. Ça va, il n’a pas oublié ma tête depuis hier. Je lui demande si c’est bien 8 €. Oui, c’est ça. Je sors mon dernier billet, un billet de 5 €, puis je vais chercher le reste dans mes pièces. 1 € et 1 €. Hum. Je n’avais pas très bien vu en comptant mes sous avant de partir, j’avais vu une pièce de 2 € et une pièce d’1 €. Oups.

Est-il possible de payer par carte de crédit ?
– Non…
– Vous savez où il y a un distributeur dans le coin ?
– À GO9, le gros centre commercial de Gedimino. [C’est à deux pas.]
– Je peux laisser mon sac et tout ici, je reviens dans un instant ?
– Oui, oui, pas de problème. Vous pouvez m’apporter un billet de 10, j’ai 2 €.

Hop hop hop, me voici à chercher le distributeur, montant au 1er étage, demandant à des commerçants… en fait il est au -1. Je retire de l’argent et retourne à mon bureau de traduction. Je récupère ma traduction.

Ils ont traduit mon nom par « Клара Мариеке Эдвиге Делкройх« . Si vous savez lire le russe, vous comprendrez que c’est une traduction lettre pour lettre et donc qu’à l’oreille ça ne sonne pas trop pareil… Soit.

Direction le centre de demande de visa.

Visa pour la Russie – épisode 2

30.11.2018

La dame d’hier n’est pas là. C’est un monsieur. Je lui présente mes documents. Il est étonné : j’ai tous les documents, je n’ai rien oublié ! (Pour une fois…)

On discute un peu. Une dame le rejoint. Elle ne parle pas anglais (le monsieur traduit en russe pour elle). On commence à discuter sur les prénoms en français. Oui, en Lituanie, ça les étonne toujours que j’ai trois prénoms : Clara, Marieke et Edwige. Même dans mon adresse mail pour l’université, il se sont plantés : marieke.delcroix@université machin truc chose…

Donc à chaque fois, j’explique que c’est la tradition en France, nous recevons les prénoms de nos grand-mères. Mais dans mon cas, ce sont juste des prénoms comme ça, parce que mes grand-mères s’appellent en réalité Monique et Jeanne.

Voilà. Le monsieur m’explique que la Russie est un très beau pays. Et que je pourrai même perfectionner mon Russe là-bas parce que Moscou et Saint-Pétersbourg, ce sont des villes où on tombe facilement amoureux (ah, Nathalie de Bécaud)… Quoique, Paris n’est pas mal non plus pour tomber amoureux.

30 minutes après mon arrivée, je paye les 56 € de frais de visa et je repars. Je pourrais récupérer mon passeport avec visa à partir du 10 décembre, c’est ouvert de 9 h à 17 h.

Quand je récupérerai mon passeport, je ne dois pas oublier un document spécifique. Le monsieur se souviendra de moi, mais bon c’est la procédure, alors ne pas oublier le document !

Et le froid s’empare de Vilnius

30.11.2018

Depuis plusieurs jours, le mercure est descendu à -7°C. Par contre, la température ressentie, elle, est à -14°C. Brrr… Et dire que ça va encore descendre. -20°C, voire -30°C…

La neige recouvre les trottoirs et s’ils ne sont pas assez salés, on manque de déraper. Alors on adopte un style pingouin pour marcher. 😅

Par contre la Néris (la rivière qui coule dans Vilnius), s’est parée de blocs de glace pour un effet des plus beaux.

Les blocs de glace dans la Néris © Clara Delcroix
Les blocs de glace dans la Néris

Visa pour la Russie – épisode 3

04.12.2018

9 h 40. Je suis en train de prendre mon petit déjeuner, sur le point de partir en cours. Mon téléphone sonne. *Imaginez l’accent russe* « Clara Marieke Edwige ?
– Yes, it’s me.
– Yes, the embassy is asking us some documents to prove that you’re really going to Kaliningrad.
– Bus ticket, is it okay ?
– Yes, sure !
– I also have the booking confirmation from the hostels.
– Yes, bring everything that you can ! »

~ Interlude : le cours de marketing ~

Je me dépêche de partir du cours, et pars vers le centre de demande de visa. En chemin, j’imprime mes documents à Copy1 (Antakalnio g. 50, à côté de Šilo tiltas). 0,56€.

Au centre des visas, je présente tous mes papiers (toutes les réservations de bus et d’auberges de jeunesse), le monsieur (avec son accent russe) me dit : « Yes, it’s perfect. Everything is here. And it was really quick. Perfect ! We’ll bring it to the embassy right now ! »

Tout est ok, je me dépêche pour ne pas être en retard à l’école française.

Et un peu de nourriture pour finir

Les découvertes de la semaine en terme culinaire.

  • Želė tortas : littéralement, un gâteau de gelée. En gros, du varskė (lait caillé) gélifié avec des morceaux de gelée aux fruits dedans
  • Varškės apkepas : à mi-chemin entre le cheesecake et le gâteau, à base de varskė (lait caillé)
  • Varškės pyragas : gâteau à base de varskė (lait caillé)
  • Grybukai : des biscuits en forme de champignon
  • Kūčiukai : des petits biscuits au pavot, spécifiques pour la saison des fêtes de fin d’année (on peut les manger dans du lait, comme des céréales)

On se retrouve la semaine prochaine pour de nouvelles aventures. 😉


Chronique d’une française en Erasmus à Vilnius en Lituanie – n°2

Oups, petit mea culpa pour commencer : je n’ai pas écrit ma chronique la semaine dernière ! Qu’à cela ne tienne, me revoici cette semaine. Par contre, écrire deux semaines en un article, ça fait un article… très long ! Donc je divise en deux parties.

Tout d’abord, le lien de la chronique précédente.

Panne d’appareil photo

22.11.2018

Depuis mon voyage à Riga, mon appareil photo est en panne. Il me dit « erreur carte mémoire ». Soit. Je vais à FotoFoto (Švitrigailos g. 11b), une boutique de photo où ils ont vraiment de tout. J’y étais passée samedi 17, mais le réparateur n’est là qu’en semaine. Aujourd’hui, c’est jeudi soir. J’arrive vers 18 h 40, je viens directement après mon job d’animatrice à l’école française.

« Ah bah en fait le réparateur est déjà parti. Il part à 17 h. » Ils regardent quand même mon appareil photo. « Ça peut provenir de ci ou de ça… On peut le mettre sur la file d’attente du réparateur. Pour l’instant c’est au plus deux semaines d’attente. Ça coûte 20 €. S’il y a une pièce à changer, on vous déduira cette somme du montant total. » Marché conclu. Je paye. Je pars.

5 minutes me séparent de l’arrêt de bus. Je suis presque arrivée et m’apprête à prendre le trolley. Mais un pressentiment. Je vais vérifier que j’ai ma carte de transport au cas où il y a des contrôleurs… Pas de portefeuille… Tête de linotte, tu as dû l’oublier au magasin !

Retour à la boutique de photo. Pourvu que ce ne soit pas fermé, il est très peu après 19 h. Ils ferment à 19 h. Ouf, il y a encore de la lumière. J’entre. « Hi ! It’s me again. I think I forgot… » Je regarde vers le comptoir. « Yes, I did. I forgot my… my wallet. Thanks, bye ! »

Ah là là, quand on n’a pas de tête…

Et un appareil d’occasion

J’en ai profité pour demander au monsieur où acheter un appareil photo d’occasion. Il m’a conseillé de regarder sur skelbiu.lt (le bon coin local, c’est génial !). Je trouve un Pentax K20D pour 150 €. Je contacte le vendeur. Le lendemain, 23 novembre, je récupérerai l’appareil.

Les services d’immigration, encore et toujours

23.11.2018

Le 22 novembre, je reçois un mail en lituanien. « Jums siunčiamas dokumentas Nr. […] Data 2018-11-22 » Oui, j’ai coupé le numéro de référence de mon dossier, ce sont les trois petits points entre crochets. Trois pièces-jointes sont attachées. Évidemment tout est en lituanien. Je demande à une amie lituanienne si ça veut dire que je peux récupérer le papier aux services d’immigration. Elle me dit que oui.

Le 23 novembre, je me rends à nouveau au central de police (Naugarduko g. 100), qui abrite aussi les services d’immigration. Je récupère mon document. La dame m’explique quelque chose en anglais. Je ne comprends pas tout. Je comprends « in two weeks » et « Antakalnio ».

Du coup, je lui demande si elle parle des services d’immigration près d’Antakalnio (oui, il y a deux trucs différents pour l’immigration, je n’ai toujours pas compris pourquoi). Elle confirme. Je lui demande si je recevrai un mail. Non, pas de mail. Je rendrai donc visite aux services d’immigration d’Antakalnio à partir du 7 décembre.

Mémé a compris comment mon adresse fonctionne en Lituanie

23.11.2018

Ah, une lettre dans la boîte aux lettres : c’est pour moi ! C’est la carte d’anniversaire de mes grands-parents. Avec près d’un mois de retard. Il faut dire que mémé a eu quelques difficultés avec mon adresse lituanienne. Mais bon, mémé n’a pas été la seule à avoir du mal avec mon adresse en Lituanie. Donc je vais vous expliquer comment les adresses fonctionnent.

En gros, l’adresse se compose comme suit (non, ce n’est pas mon adresse, ni celle de quelqu’un que je connais) :

Prénom Nom
Antakalnio g. 45-12
Vilnius 10325
LITHUANIA (en anglais pour un courrier international, mais LIETUVA dans une adresse en lituanien)

Prénom, Nom, ça se passe d’explications.

Antakalnio c’est le nom de la rue. Le « g. » signifie « gatvė » (= rue). Mais on peut aussi trouver « pr. » pour « proskpektas » (= avenue), par exemple Gedimino pr. pour Gedimino prospektas (la grande avenue de Vilnius, les Champs-Élysées locaux à une moindre échelle), et sûrement d’autres choses.

Mais quand on parle avec des Lituaniens, on dit tout simplement Gedimino, Trakų, ou Konstitucijos. Inutile de préciser si c’est une rue, une avenue ou autre. Et c’est aussi valable pour les adresses postales. On pourrait écrire « Antakalnio 45-12 » sans problème.

Nous arrivons aux numéros. Dans mon exemple, 45 c’est le numéro du bâtiment. Et 12 correspond au numéro d’appartement dans le bâtiment. Donc, oui, il faut écrire les deux numéros – et dans le bon ordre ! Sinon le courrier a quelques difficultés pour arriver, en effet.

À noter : un bâtiment peut avoir plusieurs entrées. Une entrée pour les appartements 1 à 30, une deuxième de 31 à 60 et une troisième de 61 à 90 par exemple.

Ensuite le nom de la ville, le code postal, le pays. Rien de bien spécifique.

Et les étages ?

Tant qu’on est dans le bâtiment, un autre élément très perturbant : les étages. Si on se donne rendez-vous au 1er étage, et bien on parle du rez-de-chaussée en Lituanie ! Donc un Lituanien qui se plaint de devoir aller au 3e au étage va uniquement au 2e étage. Et quand au début, j’ai dit à tout le monde que j’habitais au 4e étage sans ascenseur, c’était le 5e étage sans ascenseur pour les Lituaniens. Ils ont vraiment du se dire que je ne savais pas compter. 😅

Je ne vous raconte pas la galère dans les ascenseurs ! Quel numéro choisir ? Ça demande toujours un instant de réflexion (bon, après 3 mois, je commence quand même à m’y faire). Mais a priori, dans ces mêmes ascenseurs, il n’y a pas d’étage 0, on passe du 1 (le rez-de-chaussée, donc 0 en France) au -1 (1er sous-sol). Je n’ai jamais vérifié, je devrais le faire.

Et Decathlon débarque en Lituanie

24.11.2018

Bon, c’est pas l’événement le plus important du siècle, mais à mes yeux ça compte. Decathlon, MA boutique, débarque en Lituanie. Dire qu’en France j’habite à quelques kilomètres du Decathlon Campus de Villeneuve-d’Ascq, qui est un très très gros Decathlon, l’un des plus grands du monde, si ce n’est le plus grand. 😌

Le 24 novembre, Decathlon a donc ouvert ses portes pour la première fois en Lituanie, à Vilnus. L’adresse : Vikingų gatvė 5 (c’est pas loin d’Ikea). Il faut que j’y fasse un tour. Ce n’est pas encore fait. Mais c’est sur ma « to do list » (une « to do list » longue comme le bras, mais bon…).

Une ampoule à changer, c’est si compliqué

27.11.2018

Mes bailleurs (1home) ne sont pas très efficaces. Nous avons pour contact une dame pas très compétente.

En gros, dès notre arrivée dans l’appartement, nous remarquons deux éléments qui clochent avec mes colocataires :

  • le support de douchette est cassé (le truc qui permet de chanter « Il pleut, il pleut bergère… » sous la douche parce que la douchette est en l’air donc ça fait comme de la pluie)
  • notre boîte aux lettres est ouverte, elle n’a pas de serrure et nous n’avons pas de clef pour la fermer

Mon colocataire estonien avait déjà envoyé un mail en arrivant, en juillet, pour signaler ces problèmes. L’agence ne bouge pas le petit doigt.

À notre arrivée, ma coloc allemande, mon coloc allemand et moi-même décidons d’envoyer un nouveau mail à la dame (notre contact). « Le réparateur va passer. » Bien. Nous attendons. Mais le réparateur ne donne pas signe de vie.

Les problèmes durent

Le 10 septembre, je reçois un mail des supérieurs de la dame : une enquête de satisfaction. Je ne me démonte pas : je dis que c’est bien, mais qu’il y a ces deux problèmes. Ils me répondent, demandent plus de détails, et me disent que ça va être réglé (18 septembre).

5 novembre. Toujours rien de réparé. Je relance la supérieure. Le 8 novembre, je reçois une réponse : ils ont rappelé à notre contact (la dame incompétente) qu’il fallait réparer notre support de douchette.

Par contre, pour la boîte aux lettres, je suis obligée de vous copier-coller la phrase réponse : « The letterbox lock is open so that all of you can get access to the mail:) ». C’est du foutage de gueule ou bien ? Je veux dire… il y a d’autres moyens pour que nous ayons tous accès à notre boîte aux lettres. Je ne sais pas moi… Installer une serrure et nous donner la clef ? Ça peut être une bonne option, non ? Parce que là oui, c’est sûr, on n’y a tous accès, mais pas que nous en fait : tout l’immeuble y a accès !

Finalement, le 15 novembre : oh magie, le réparateur est là et il répare le support de douchette. La boîte aux lettres reste un mystère non élucidé.

On revient à l’ampoule

Pour en arriver au 27 novembre. Je fais la cuisine et je vois la lumière qui commence à clignoter, puis s’éteint. L’ampoule a claqué (je ne suis pas électricienne, mais je peux garantir à 99,9% la véracité de cette affirmation). J’envoie un mail à notre charmante dame incompétente. « Le réparateur passera dans la semaine. »

J’ai demandé à ce que ce soit plus rapide qu’avec la douche.

4 décembre. La semaine est passée, le réparateur non. Je renvoie un mail, un peu plus énervée, expliquant que ce n’est pas très pratique de cuisiner dans le noir (on n’a pas de fenêtre dans notre cuisine). J’attends la réponse.

ISIC, carte étudiante internationale

28.11.2018

Je me suis enfin décidée à acheter mon ISIC (carte étudiante internationale) parce que ma carte étudiante lituanienne n’arrive pas (oui, ça fait 3 mois que j’attends, ils ont quelques soucis de production).

Je me renseigne auprès de ESN Vilnius University. Ils s’occupent des étudiants internationaux et sont vraiment géniaux. Ils sont très rapides à répondre et sympas qui plus est.

Je reçois donc ma réponse : « ISIC you can buy in Gedimino str. 1. 2 floor, the company is called Kiveda. Also you can visit ISIC site. There are more options for sure. »

Je me rends donc sur le site et complète un formulaire en ligne. À l’écran, il s’affiche que je peux récupérer ma carte à Kiveda. Je vais à Kiveda.

Les gens sur qui je tombe sont désagréables au possible. En fait, la carte n’est pas prête, ils doivent la produire. Je n’ai pas tout compris. J’attends et quelques minutes plus tard, voici ma carte. La dame me dit « Ten euros ! ». J’explique que je n’ai pas besoin du titre de transport donc que normalement je dois payer 9 €. Elle me rabroue « Yes, it’s what I said : 9 €. ».

Je paye et me dépêche de partir. Au moins j’ai une carte pour prouver mon statut étudiant.

Visa pour la Russie – 1er épisode

29.11.2018

C’est décidé, au mois de janvier, je pars en Russie. Au programme : Moscou, Saint-Pétersbourg et Kaliningrad (si quelqu’un a des conseils sur ces destinations, c’est bienvenu 😊).

Mais pour aller en Russie, il faut d’abord obtenir son visa. Partout, tout le monde dit que c’est très compliqué de rassembler tous les documents soi-même. Bah, en réalité, ce n’est non plus pas la mer à boire.

La liste des documents, pour moi, française en Lituanie, en 2018 :

  • Mon passeport avec minimum 2 pages vides et une copie de la page avec ma tête, mon nom, etc.
  • Un formulaire en ligne, rempli, imprimé, daté, signé et où on colle une photo d’identité
  • Une lettre d’invitation en Russie, ou « voucher »
  • Une assurance qui couvre les frais médicaux et le rapatriement
  • Et comme je suis française : le document qui certifie que j’ai le droit de résider en Lituanie jusqu’au mois de juin (celui que j’ai récupéré aux services d’immigration)

J’apporte tous mes documents au centre de demande de visa. La dame du guichet regarde mes documents. Tout est bon, sauf celui qui certifie mon droit de résider en Lituanie. Il est en lituanien, il faut le traduire en russe.

Le bureau de traduction

Je vais donc directement au bureau de traduction situé dans la Poste Centrale (Gedimino pr. 7), à gauche après l’entrée. Une Lituanienne me l’a conseillé. Oui, la 1re fois que j’ai dû traduire des documents du français en lituanien pour les services d’immigration, j’ai payé 49 € pour 2 pages. Un peu abusé.

Je présente mon document à traduire en russe au monsieur. Il le regarde. Il me demande si je suis française (à cause de mon nom, Delcroix), puis si j’ai déjà une traduction de mon nom en russe. Euh… pour le coup, non !

Moyennant 8 €, je pourrais récupérer ma traduction le lendemain.

Je demande s’il a besoin de ma carte d’identité ou de mon passeport pour mon nom. « Non, non, je me souviendrais de vous, c’est bon. »

Et le lien vers la chronique suivante. Si vous avez des questions, n’hésitez pas, les commentaires sont là pour ça ! 😉