Elhadj Boubacar

Guinée : la peur des coupeurs de route

En Guinée, le problème des coupeurs de route est un phénomène endémique, il apparait très souvent à des moments précis de l’année, comme par exemple à l’approche des fêtes musulmanes de l’Eid El Fitr marquant la fin du ramadan ou de l’Eid El Kebir, mais aussi en période de fin d’année. Je vous raconte là mon voyage de N’Zérékoré au sud du pays vers Labé au nord. Réveil, 6 h…




Le Syli inquiète à Conakry

Le Syli national de Guinée entre en jeu dès samedi 22 juin avec une rencontre contre les Barea de Madagascar, qui jouent leur première CAN.

Ce billet a été publié sur samantan.mondoblog.org.

A Conakry, le Syli de Guinée ne rassure pas et les raisons de ce pessimisme sont nombreuses. En préparation de la compétition, l’équipe nationale a disputé trois matchs amicaux qui se sont terminés par trois défaites : 1-0 contre les Scorpions de Gambie, 1-0 face aux Écureuils du Bénin et 3-1 face aux Pharaons d’Egypte.

Certains observateurs expliquent cette suite de mauvaises performances par l’absence de la vedette de l’équipe, le milieu de terrain de Liverpool Naby Keita, qui soignait une blessure aux adducteurs. Mais bien qu’il soit aujourd’hui rétabli et est en liste pour la CAN, un footballeur n’est jamais à 100% de sa forme en retour de blessure.

Une équipe du Syli bancale pour entamer la CAN

Le principal attaquant de l’équipe, José Kanté, est forfait pour les deux premiers matchs de la Guinée contre Madagascar et le Nigeria à cause d’une blessure. Au cours du même match amical contre l’Egypte, le milieu de terrain Baissama Sakoh a aussi été blessé aux cuisses. Face à cela, le sélectionneur Paul Put a fait appel à Lass Bangoura qui lui aussi revient de blessure.

C’est donc une équipe du Syli bancale qui affrontera les Barea de Madagascar le 22 juin, les Super Eagles du Nigeria le 26 et les Hirondelles du Burundi le 30 dans le groupe B de la CAN.

En prime, un problème de primes

Après le premier match amical de préparation du Syli, les joueurs s’étaient mis en grève pour réclamer le paiement de l’intégralité de leurs primes des matchs amicaux. En Guinée, c’est une habitude : les joueurs ont beaucoup de peine à obtenir leurs primes. Cela n’encourage pas le onze national, mais malgré tout, nous comptons sur le Syli !

A L L E Z   L E S   E L E P H A N T S !


CAN 2019 : le Syli inquiète à Conakry

La Coupe d’Afrique des Nations 2019 débute ce vendredi 21 juin avec le match Egypte – Zimbabwe à 20 heures TU. Le Syli national de Guinée entre en jeu dès samedi 22 juin avec une rencontre contre les Barea de Madagascar, qui jouent leur première CAN.

A Conakry, le Syli de Guinée ne rassure pas et les raisons de ce pessimisme sont nombreuses. En préparation de la compétition, l’équipe nationale a disputé trois matchs amicaux qui se sont terminés par trois défaites : 1-0 contre les Scorpions de Gambie, 1-0 face aux Écureuils du Bénin et 3-1 face aux Pharaons d’Egypte.

Certains observateurs expliquent cette suite de mauvaises performances par l’absence de la vedette de l’équipe, le milieu de terrain de Liverpool Naby Keita, qui soignait une blessure aux adducteurs. Mais bien qu’il soit aujourd’hui rétabli et est en liste pour la CAN, un footballeur n’est jamais à 100% de sa forme en retour de blessure.

Une équipe du Syli bancale pour entamer la CAN

Le principal attaquant de l’équipe, José Kanté, est forfait pour les deux premiers matchs de la Guinée contre Madagascar et le Nigeria à cause d’une blessure. Au cours du même match amical contre l’Egypte, le milieu de terrain Baissama Sakoh a aussi été blessé aux cuisses. Face à cela, le sélectionneur Paul Put a fait appel à Lass Bangoura qui lui aussi revient de blessure.

C’est donc une équipe du Syli bancale qui affrontera les Barea de Madagascar le 22 juin, les Super Eagles du Nigeria le 26 et les Hirondelles du Burundi le 30 dans le groupe B de la CAN.

En prime, un problème de primes

Après le premier match amical de préparation du Syli, les joueurs s’étaient mis en grève pour réclamer le paiement de l’intégralité de leurs primes des matchs amicaux. En Guinée, c’est une habitude : les joueurs ont beaucoup de peine à obtenir leurs primes. Cela n’encourage pas le onze national, mais malgré tout, nous comptons sur le Syli !

A L L E Z   L E S   E L E P H A N T S !


Comment intégrer un fil d’actualité Twitter sur votre blog [mis à jour]

Les widgets Twitter sont très importants en matière de blogging, et ils permettent de mettre en place une plage variée de widgets. Dans ce tutoriel, je vais vous montrer comment ajouter sur votre blog un widget Twitter avec un fil d’actualité de votre choix à partir du Dashboard (tableau de bord) de WordPress.

Nous allons dans un premier temps voir comment afficher sur votre blog un widget de votre compte Twitter qui affiche ainsi une liste de tout vos tweets et retweets comme vous pouvez le voir sur la barre latérale droite de ce site.

Fil d’actualité d’un compte

Pour mettre en place un widget qui affiche le fil d’actualité d’un compte Twitter quelconque, allez à cette adresse publish.twitter.com, au dessous de la question « What would you like to embed » dans la case « Enter a Twitter URL« , entrez votre nom d’utilisateur Twitter (@samantangn par exemple) cliquez sur la flèche de droite, descendez en bas, choisissez « Embedded Timeline », votre code HTML appairait au dessous, copiez le en cliquant sur Copy Code.

 

 

Rendez-vous maintenant dans le tableau de bord de votre blog, dans vos l’onglet « Apparence » ensuite « Widget », créer un widget « Texte », à l’endroit où vous voulez afficher le widget. Spécifier un titre et dans la case « contenu », entrez le code que vous avez déjà copié et cliquez sur « enregistrer ».

Et le tour est joué, vous avez votre fil d’actualité Twitter sur votre blog. Testez et posez vos questions aux commentaires. 🙂

widget-twitter-ma-guinee-pour-tous-2

Pour les fils d’actualités d’un hashtag, Twitter a supprimé cette fonctionnalité et donc n’est plus disponible pour intégration à votre blog.

 


La prorogation du mandat des députés guinéens provoque un tollé sur internet

A l’occasion de la fin du mandat des députés guinéens ce 13 janvier 2019, le président de la république a, dans un décret, prorogé leur mandat jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection législative prévue pour 2019. Cette prorogation de mandat ne passe pas inaperçue sur les réseaux sociaux. Sur Facebook et Twitter, les internautes réagissent.

Pour dénoncer cette prorogation de mandat, les internautes guinéens y vont de leurs commentaires, on s’autoproclame députés en se faisant appeler « Honorable » qui est le qualificatif utilisé pour designer les députés.

Appréciez vous-même les réactions :

 

 

 


Guinée : les 7 infox d’Alpha Condé sur TV5 Monde

Invité dans l’émission « Internationales » de TV5 Monde, le 30 septembre, le président guinéen Alpha Condé a brillé par ses erreurs, exagérations et allégations non vérifiées.

Dans cet article, nous allons revenir sur certaines de ses fausses informations véhiculées par le chef de l’Etat guinéen dans cette interview accordée à Christophe Chatelot du journal Le Monde, Sophie Malibeaux de RFI et Françoise Joly de TV5 Monde.

1- « La Guinée a eu le syli national et Hafia qui ont fait la gloire du football africain »

Dès les premières minutes, Alpha Condé a donné le ton avec les approximations. Il a annoncé : « la Guinée après l’indépendance a eu le syli national et Hafia qui ont fait la gloire du football africain », faisant allusion à l’équipe national et au club de Conakry de l’époque. Il est vrai que le Hafia a à trois reprises remporté la Ligue des Champions de la CAF en 1972, 1975 et 1977 mais le meilleur palmarès du syli national a été d’être finaliste perdant de la Coupe d’Afrique en 1976.

Donc je vois mal comment une équipe nationale qui n’a pu se hisser qu’une seule fois en finale de coupe d’Afrique peut faire la fierté du football africain.

2- « Ceux qui ont été torturés au Camp Boiro ont torturé des gens en 1985… »

Encore une fois, une approximation d’Alpha Condé avec une allure de fake news.

Au Camp Boiro, geôle du régime de Sekou Touré, plus de 50 000 personnes ont été assassinées selon Human Right Watch de suite de tortures, par exécution sommaire mais aussi par diète noire (privation de nourriture et de boisson jusqu’à ce que mort s’en suive).

Le président affirme que parmi ces victimes se trouvaient les personnes qui ont mené les opérations de répression de 1985. Après la tentative de coup d’Etat de Diarra Traoré contre le général Conté, certaines communautés avaient été lourdement touchées.

Cette fois-ci encore, l’approximation ne tient pas la route, parce que les dirigeants de la Guinée de 1985 qui, selon lui, ont « torturé des gens » n’ont pas subi de torture à Boiro… D’ailleurs, le camp a officiellement fermé en 1984.

3- « Le président Macron a 48 ans… »

Parlant du président français Emmanuel Macron, Alpha Condé affirme : « le président Macron a 48 ans, il n’était pas né, il ne connait pas [la situation post-coloniale] ». Pour cela, pas besoin de trop parler, Macron est né en décembre 1977 et donc il aura 41 ans  dans quelques semaines.

4- « Quand je suis arrivé au pouvoir l’inflation était à 28%, aujourd’hui l’inflation est à 8% »

Encore là, c’est exagéré, en 2010, à l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir, le taux de l’inflation en Guinée était de 15,5%, puis à 21,4% en 2011, selon les données de l’Institut National de la Statistique dans un rapport publié en décembre 2012.

5- « À Conakry, on pouvait rester trois mois sans courant… »

Plus tard, Alpha Condé dira « à Conakry on pouvait rester trois mois sans courant, aujourd’hui non… », il est vrai qu’il y avait beaucoup plus de délestages à son arrivée au pouvoir en 2010, mais trois mois sans électricité à Conakry, là aussi c’est exagéré.

6- « La Guinée a été après l’Éthiopie le premier pays au sud du Sahara à avoir une compagnie aérienne »

Pour la énième fois, cette information n’est pas réelle. Bien avant Air Guinée créée en 1960, l’Afrique au sud du Sahara avait déjà connu plusieurs compagnies aériennes nationales dont : la compagnie sud africaine Trek Airways (1953), la compagnie aérienne du Gabon (1951), Ghana Airways (1958), Air Namibie (1946), Nigeria Airways (1958). De ce fait, l’allégation est fausse.

7- « En dehors du Maroc la Guinée est le seul pays africain où le paysan peut sur son téléphone commander le tracteur… »

Là aussi c’est carrément une intox, en Guinée, des paysans n’ont aucun moyen d’acheter des tracteurs ou de l’engrais à partir de leur téléphone.

Cette liste est loin d’être complète et, dans ce pays, il sera vraiment difficile de lutter contre les fake news si c’est le président qui est le principal promoteur des infos non-vérifiées… Donnez aussi les fakes news que vous avez remarqué au cours de cette interview dans les commentaires.


Guinée: les images du pont de Linsan rénové tournées en dérision

Les réseaux sociaux sont de nos jours le meilleur moyen pour dire ce qu’on a envie de dire et ce qu’on ne pouvait pas dire avant cette époque. C’est aussi un moyen de saluer de bonnes œuvres et de dénoncer les mauvaises attitudes et actions.

En Guinée, l’illustration la plus récente, c’est les images du nouveau pont de Linsan qui a été récemment rénové par le ministère des travaux publics.

Le 20 juin dernier, le pont de Linsan sur la route nationale n° 1 entre Kindia et Mamou vieux de 86 ans s’est effondré. Le ministère de tutelle s’est mis en branle pour organiser la rénovation de l’ouvrage. Après un mois d’intenses travaux, le ministre Moustapha Naité des Travaux Publics a annoncé la fin des travaux et la mise en service du pont dans trois semaines.

L’ouvrage est visiblement très mal fait, et, depuis, est devenu la risée des internautes. Certains l’assimilent à un hôtel, avec des trous ressemblants à des fenêtres. Des images retouchées circulent sur les réseaux sociaux où on aperçoit un toit au dessus du pont, que certains assimilent ironiquement à une villa que le ministre se serait faite construire.

Pour certains, le prix annoncé par le ministère est dérisoire pour ce travail bâclé : il s’élève à 10 milliards de franc guinéen (soit 1 million d’euro), selon le ministre Naïté.

Réactions des internautes sur la situation du pont de Linsan

 


« Le chinois est mort » la bourde du PM guinéen qui devient la plaisanterie type des réseaux sociaux

Dans un communiqué publié ce 24 juillet 2018, le bureau de presse de la présidence de la république a annoncé la mort du « Chinois » qui devait s’occuper de l’électrification de la Haute Guinée.

Suite à cette mort du chinois, l’électrification de cette région de la Guinée aurait donc été annulée selon le communiqué du bureau de presse de la présidence de la république et comme l’a annoncé le Premier ministre au cours d’une rencontre avec les jeunes ressortissants de la dite région.

Depuis cette annonce, les réseaux sociaux guinéens se sont enflammés, chacun y va de sa plaisanterie avec des dérisions qui dépassent l’entendement.

Lisez ici quelques réactions des internautes !

 

Vous trouverez encore plus de réactions en suivant ce lien #LeChinoisEstMort.


Prix du carburant : c’est faux 8 000 Leones ne font pas 11 553 francs guinéens

Dans une optique de se défendre face à la révolte populaire qui a éclaté après l’augmentation du prix de carburant à la pompe, le gouvernement guinéen use de tous les moyens pour convaincre l’opinion nationale et internationale que leur décision est bien fondée.

Après les propos du porte-parole du gouvernement guinéen Aboubacar Sylla qui a annoncé que le gouvernement perdrait chaque mois plus de 100 milliards de francs guinéens s’il continuait de subventionner le carburant, et ceux du ministre des hydrocarbures qui lui, parlait du prix du baril de pétrole avec des chiffres erronés. « Le cours de baril oscille actuellement entre 75 à78 ISD soit un pourcentage d’augmentation d’environ 58% par rapport à mars 2015 où le cours de baril se situait entre 46 à 48 USD. Ces préalables sont satisfaits légitimant ainsi toute décision d’augmentation du prix du carburant en adéquation avec les prescriptions budgétaires » disait Zakaria Koulibaly dans la presse, alors que le prix du baril de pétrole n’a jamais atteint 75 USD depuis février 2018.

Evolution du prix du baril de pétrole de février à juillet 2018 avec prixdubaril.com

Donc, après toute cette gymnastique verbale pour faire avaler la couleuvre aux populations guinéennes, c’est le ministre de la communication Amara Somparé qui, après une augmentation du prix du carburant en Sierra Leone a dans un tweet joué à l’intox avec la conversion de la monnaie léonaise avec celle guinéenne, pour lui 8000 Leones valent 11553 francs guinéens :

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Sur toutes les plateformes spécialisés dans la conversion de monnaie, nullement les 8 000 leones n’atteignent les 11 500 du ministre, que ce soit sur Boursorama, XE, Oanda…, les 8 000 SLL varient entre 8 700 et 8 900 GNF.

Conversion de 8000 SLL en GNF avec Boursorama
Conversion de 8000 SLL en GNF avec Oanda
Conversion de 8000 SLL en GNF avec XE


Bac 2018 en Guinée, une partouze de fraudes à web ouvert

Nous sommes en fin d’année scolaire 2017-2018 en Guinée et c’est la période du BAC, cet examen qui donne accès aux portes de l’université, après un remaniement gouvernemental, le nouveau ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation a réaménagé le calendrier des examens en ne laissant aucun jour de repos aux élèves et aux enseignants.

Ce bac 2018 a connu des cas de fraudes sans précédent. Dès la veille du BAC qui a commencé le 27 juin dernier, des fuites de sujets ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook Messenger où élèves et professeurs ont créée des groupes de chat à travers lesquels ils se transmettent des sujets, mais aussi des traités.

Le pire dans cette histoire, c’est que ces groupes de chat fonctionnent à temps plein même pendant les épreuves, ce qui signifie que les candidats rentrent dans les salles avec des smartphones, mais aussi des montres connectées (smartwatches).

La surveillance est donc laxiste à 120%, comment comprendre que des candidats qui, normalement doivent être systématiquement fouillés à l’entrée des salles d’examen, puissent s’y introduire avec des téléphones et pire, qu’ils aient le temps de communiquer en présence des surveillants (photographier les sujets, les envoyer par Messenger, écrire des messages, attendre des traités…)

« Nous avons créé des groupes sur Messenger et sur Whatsapp, nous photographions les sujets avec des smartwatches que nous avons, et même des téléphones, pour les envoyer dans ces groupes et des professeurs qui y sont aussi les traitent pour nous et les renvoie par le même biais » a expliqué un candidat à la presse.

Le nouveau ministre de l’Education Nationale Mory Sangaré, qui est venu mettre en cause tout le dispositif, mais aussi le calendrier qu’avait mis en place son prédécesseur, les trois examens (Entrée en 7e, BEPC et Baccalauréat) se sont tous déroulé sans aucun jour de repos et sans aucun intervalle entre les examens.

Outre ces décisions malsaines du ministre, les surveillants qui laissent les élèves frauder sont à identifier et à sanctionner même si apparemment le problème est général (dans toutes les villes du pays, la situation est pareille).

Sur les réseaux sociaux, on s’indigne de cette fraude massive.

Capture d’écran vidéo filmé par un candidat au Bac 2018

 


Pourquoi #DeleteFacebook n’aura pas d’effets en Afrique

Depuis que le New York Times et le Guardian ont mis à nu le 17 mars dernier le scandale de Cambridge Analytica, qui est accusée d’avoir collecter les données personnelles de plus de 50 millions d’utilisateurs du réseau social, la firme de Zuckerberg a de sérieux problèmes.

Sur Twitter, le hashtag #DeleteFacebook qui appelle à supprimer Facebook a enregistré plus de 700 000 engagements, aux États-Unis, en Europe, plusieurs utilisateurs ont entendu ce message et ont supprimé leurs profils.

De simples anonymes à des géants, les suppressions de compte se multiplient, le milliardaire sud-africain Elon Musk a supprimé les pages Facebook de ses entreprises Tesla et Space X après qu’un internaute lui ait lancé le défi de supprimer le compte s’il était « un homme ». Musk a répondu qu’il ne savait pas que SpaceX avait une page Facebook.


Autre géant qui a appelé à quitter Facebook, Brian Acton, le co-fondateur de Whatsapp qui a été racheté par Facebook en 2014. Sur son compte Twitter, il a brièvement annoncé « Il est temps », faisant allusion à la suppression de Facebook et à se soucier de sa vie privée.


Le cas de l’Afrique

Pour le grand public

Bien que toutes ces révélations fichent vraiment la trouille, en général, en Afrique « on s’en fout vraiment » que nos données personnelles soient à la portée de tout le monde et cette campagne ne fera pas grand effet.

Chez les internautes africains, il n’y a rien de dangereux ou de gênant que tout le monde sache où ils ont passé la journée, s’ils pratiquent du football ou pas, c’est quoi leurs passe-temps favoris.

Ils s’en foutent que leurs photos, données personnelles soient utilisées, vendues à telle ou telle société et pour quelqu’utilité que cela puisse être. Donc il ne faut pas s’attendre à ce que ce scandale vraiment sérieux puisse faire effet sur le Facebook africain.

Les médias et autres grandes entreprises

Demander par exemple à un média en ligne africain qui tire plus de 80% de son trafic de Facebook de supprimer sa page est un rêve qui ne se réalisera pas sitôt.

Comme on le dit, Facebook c’est le réseau social grand public surtout en Afrique, donc pour une entreprise qui veut se faire une présence en ligne, Facebook est un outil indispensable. « Moi, je ne suis pas Elon Musk » comme le disait le CEO d’un média en ligne à un internaute.

 


Ce ministre qui ne sait pas lire et qui devient la risée des réseaux sociaux

Ibrahima Kalil Konaté, alias K au carré, est le ministre guinéen de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation. La semaine dernière, à l’assemblée nationale, ce ministre a brillé par son incapacité à lire les chiffres du budget de son département qu’il était pourtant venu présenter aux députés.

Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, le ministre Konaté a tâtonné plus d’une minute pour lire les chiffres du montant total du budget de son ministère – celui-ci s’élève à des milliers de milliards de franc guinéen.

« Le présent budget qui vous est soumis s’élève à mille.. à … mille cent trente trois… c’est un enseignant qui parle hein, je ne suis pas beaucoup affronté aux montants, … à mille cent trente trois…. à un million cent trente trois milliards neuf cent mille cinq cent quarante cinq mille… » affirme le ministre avant d’ironiser « Monsieur Fodé Oussou (député de l’opposition) tu ne me diras pas le contraire« .

Sachant que son chiffre était erroné, il réessaie : « Mille milliards… quatre cent soixante-seize… mille quatre cent soixante-seize milliards sept cent vingt neuf millions huit cent soixante-douze millions repartis comme suit » a conclu le ministre pensant que c’était le bon chiffre alors que non.

Depuis ce passage, les réseaux sociaux se sont enflammés avec des moqueries de tout genre sur le ministre, avec une remarquable ironie, un internaute justifie la mort de l’artiste Johnny Hallyday et de l’académicien Jean D’Ormesson par cette mésaventure du ministre Konaté.

Lisez plutôt les réactions des internautes sur les réseaux sociaux.

 

L’incapacité du ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation a même dépassé les frontières nationales : la vidéo du béninois Axel Merryl, dans laquelle il se fout pas mal du ministre Kalil Konaté, a fait près de 100.000 vues sur les réseaux sociaux.

Et après Ibrahima Kalil Konaté, c’a été au tour du ministre de la Culture et du patrimoine historique (qui normalement devrait être pétri de talent et de culture). M. Bantama Sow, sur son compte Facebook, publie des posts avec des fautes d’orthographes qu’un bon élève de l’élémentaire ne ferait jamais.

Suivez le buzz sur Twitter

 

 

 


Et président fondateur péta un plomb !

Dans le far west du Gondwana, président fondateur ne semble plus savoir ce qu’il dit ou fait, on se croirait dans cette autre république où celui qui dirige depuis un an maintenant, dit à coup de tweet tout ce qui lui vient à la tête. Mais même lui, n’oserait pas s’aventurer dans cette aventure que commence président fondateur.

Au Gondwana, depuis deux semaines maintenant, le secteur de l’éducation est paralysé par une grève des enseignants. Président fondateur au lieu de calmer les ardeurs, s’essaie à un exercice des années 60 en décrédibilisant les syndicalistes et en qualifiant la grève d’illégale et de sauvage.

Pire, il menace tout journaliste et tous médias qui donnerait la parole à un des syndicalistes qui ont appelé à la grève.

Le week-end dernier, président fondateur a, lors de l’Assemblée générale du parti État, le RPG (Rassemblement du Peuple Gondwanais) menacé de fermer toute station de radio qui diffuserait un communiqué ou une quelconque communication des syndicalistes qui ont appelé à la grève des enseignants.

N’est-ce pas dans les facultés de droit qu’on enseigne que la liberté d’expression et d’opinion est un des principes sacro-saints de l’Etat de droit ?

Président fondateur n’a t-il pas prétendu avoir été professeur de droit dans le pays des droits de l’homme (la République de M’bengue) ?

N’est ce pas la constitution du pays qui donne à tout citoyen de ce pays, la liberté d’expression et d’opinion ?

Menace de fermeture qui a été ensuite mise à exécution dès ce lundi 26 novembre 2017 après qu’une radio privée ait appelé un des syndicalistes pour une interview, quelques minutes après l’interview, la fermeture de cette radio à été ordonnée et exécutée.

La HAC interpelle président fondateur

Après la fermeture de cette radio, la Haute Autorité de la Communication rappelle président fondateur à l’ordre et réaffirme qu’elle est la seule institution nationale à avoir le pouvoir de sanctionner un média, ce qui veut dire que président fondateur fait usage d’abus de pouvoir.

« L’article 40 de la Loi Organique L/2010/002/CNT du 22 juin 2010 portant Liberté de la presse et l’article 51 de la Loi Organique L/2010/003/CNT du 22 juin 2010 confèrent à la HAC et à elle seule la prérogative de sanctionner les médias par un avertissement, une mise en demeure, une suspension ou une annulation de la licence d’autorisation » indique le communiqué.

Cette tentative de musellement s’inscrit-elle dans une logique d’une présidence à vie de président fondateur?



Où en est la planification familiale en Guinée ?

La planification familiale permet aux populations d’atteindre le nombre souhaité d’enfants et de déterminer quel sera l’espacement des naissances. La Guinée est particulièrement en retard dans ce domaine.

Selon l’OMS, 225 millions de femmes dans les pays en développement souhaiteraient retarder le moment d’avoir un enfant ou ne plus avoir d’enfants, mais n’utilisent aucun moyen de contraception.

En cette période de grande croissance démographique en Afrique, il est primordial de se planifier et de porter haut la planification familiale pour limiter et contrôler les naissances. Le déséquilibre entre l’accroissement démographique et la croissance économique est important, et si la croissance démographique n’est pas contrôlée, la précarité ne fera qu’accroître et avec elle, tout un tas de problèmes.

Planification familiale, quels enjeux en Guinée ?

En Guinée, le taux de prévalence de la planification familiale est très faible et évolue de façon lente. Selon une étude du ministère de la santé intitulée « Enquête sur la démographie et la santé », le taux de prévalence de la planification familiale était de 6% en 2005 contre 7% en 2012. Avec un indice synthétique de fécondité estimé à 5,1 enfants par femme, il est primordial de militer en faveur de la planification.

Autre facteur à cause duquel la planification familiale doit être mise en avant : le taux très élevé de mortalité maternelle. En Guinée, il était de 710 pour 100 000 naissances vivantes, en 2012, selon le ministère en charge de la santé.

Planification familiale, une chose à fuir ?

Des méthodes de contraception traditionnelle permettant aux couples d’espacer leurs naissances de trois ans ou plus existent dans la société guinéenne, dont entre autres l’allaitement maternel pendant deux ans. Dans la tradition guinéenne, il est dit que pour qu’un enfant soit robuste et sain, il faut que sa maman l’allaite pendant deux ans minimum et qu’elle évite, pendant cette période toute relation sexuelle avec son mari.

En Guinée où la population est à majorité analphabète (seulement 30% de la population savait lire en 2015), les Guinéens et les femmes en particulier sont très réticents à la planification, notamment aux méthodes occidentales de contraception. Dans les régions rurales, un contraceptif est considéré comme un produit importé par les Occidentaux pour que les femmes africaines ne procréent plus. Alors que le préservatif est considéré comme une affaire de pervers. Si on voit un homme marié avec un préservatif, on le  soupçonne d’adultère.

Pour faire court, et répondre la question posée ci-dessus, la planification familiale n’est pas à fuir, mais un programme à suivre pour pouvoir contrôler ses naissances.

Planification familiale en Guinée, où en sommes-nous ?

Peu de femmes se planifient en Guinée. La réticence est un cause, mais le principal frein à la planification familiale est le manque d’informations appropriées.

Selon le Plan d’action national de repositionnement de la planification familiale en Guinée 2014-2018 du ministère de la santé et de l’hygiène publique en collaboration avec le Partenariat de Ouagadougou, l’USAID et l’UNFPA, sur un total de 2 875 000 femmes en âge de procréer, seules 864 000 montraient de l’intérêt pour la planification en 2012.

La majorité de ces 864 000 femmes qui se disent intéressées par la planification familiale n’y a pas accès pour diverses raisons : manque de connaissances sur la planification, peur des effets secondaires, etc. D’après la même étude, en 2012 en Guinée, seulement 173 000 femmes ont eu à utiliser les méthodes de contraception modernes.

Que faire pour plus d’accès à la planification ?

Avec un si faible pourcentage d’accès à la contraception, un long chemin reste donc à parcourir pour plus d’accès des femmes à la planification familiale, pour atteindre cet objectif, plusieurs stratégies sont à mettre en place. Parmi ces stratégies, citons :

  • Organiser un plaidoyer en direction des religieux afin qu’il soit introduit dans les sermons et autres prêches des messages favorables à la planification familiale ;
  • Passer par les médias et les journalistes pour expliquer aux populations les avantages de la planification familiale ;
  • Demander aux blogueurs et web activistes, de véhiculer plus d’informations sur les méthodes de contraception ;
  • Instaurer dans les centres de santé ruraux et urbains (qui reçoivent beaucoup de femmes en âge de procréer) des programmes de vulgarisation de la planification ;
  • Insérer dans les programmes scolaires des cours relatant l’importance de la planification familiale.


Triste  ! Une montagne d’ordures tue plusieurs personnes à Conakry

On ne le dira jamais assez, la lutte contre l’insalubrité est un enjeu en Guinée. On se fatiguera jamais de le péter et répéter, Conakry est sale. On n’arrêtera jamais de le répéter l’insalubrité de Conakry tue à petit mais maintenant à grand feu aussi.

Ce mardi 22 août 2017, c’est un drame que Conakry a connu, alors que le cas des 10 morts dans l’accident de Kindia est frais dans les esprits. Que les 18 assassinés du restaurant Istambul de Ouaga nous reviennent aux méninges. Que les centaines de morts de Freetown nous fendent toujours les cœurs. Que les morts de Douentza et de Tombouctou nous ulcerisent. C’est encore plusieurs vies que nous perdons ce mardi à Conakry.

Une montagne d’ordures de tout genre, entretenue là par les autorités à quelques microns des habitations, s’est écroulé sur des maisons d’habitations et fait 8 morts selon un bilan encore provisoire.

L’indignation est forte, le président de la république s’est rendu sur les lieux, a présenté ses condoléances aux familles des victimes, mais que sera la suite ? Rien comme le dit le blogueur Alimou Sow.

 » Beaucoup d’indignation, un ruisseau de larmes de crocodile, de la récupération politico-démagogique et quelques actions bénévoles. Puis ce sera tout. Les soufflets retomberont, les morts seront enterrés, la vie reprendra son cours normal, la décharge continuera à se remplir et à empoisonner les riverains » dit-il en substance.

Sur les réseaux sociaux, la désolation est à son comble, Facebook et Twitter sont inondé par des messages évoquant ce triste drame du quartier, situant les responsabilités de ce drame mais aussi des messages montrant des images d’autres lieux de la capitale guinéenne où les ordures sont roi.

 

 

Et cette image de ce monsieur qui portant une victime dans ses mains a fait le tour du net rappelant ainsi Soweto pour certains.

 

En espérant naïvement que quelque chose sera fait pour éviter à jamais de tels drames, prions pour le repos des âmes de toutes ces victimes.