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Derniers jours sur Sydney

Après la plage de Bondi Beach, les sites touristiques à l’architecture moderne tel que l’Opera House et la nature sauvage du Royal National Park, j’emmène Jade dans le centre « historique ». Même si Sydney est une ville récente par rapport à nos villes européennes, il n’en reste pas moins qu’elle possède une histoire ayant débuté au XVIII siècle.

Un peu de culture…

En 1788, le capitaine Arthur Phillip débarqua à Sydney Cove situé sur la côte ouest de la ville. A partir de cette crique, les 1ers colons britanniques bâtirent la ville de Sydney et créèrent the Rocks, 1er quartier de la ville. Ils construisirent des bâtiments en grès (roche composée de sable consolidé) qui donna le nom de The Rocks signifiant les roches en français.

Maintenant que vous connaissez l’histoire de Sydney, nous pouvons reprendre le cours de notre récit 😊

The Rocks, une ambiance vivante & chaleureuse :

Environ 1h de transport en commun plus tard, nous arrivons à Circular Quay et longeons les quais de Sydney jusqu’à l’entrée de the Rocks. A peine arrivé, je suis frappé par l’ambiance particulière de ce quartier qui ne ressemble en rien au reste de la ville. Les grands buildings et les rues bien perpendiculaires ont laissé place à des bâtiments en pierre et des rues piétonnes plus étroites. L’énergie débordante du CBD situé à quelques kilomètres de là s’est transformée en une ambiance familiale, véritable cocon de douceur.

Nous avons même la chance de visiter son fameux marché qui s’étend dans toutes les rues du quartier. Dans les airs, se propagent des odeurs d’épices, de café et autres effluves appétissantes qui me font un peu penser au marché d’Arles où je me suis promené à de nombreuses reprises. Bien entendu, nous sommes loin de la diversité de produits que nous avons en France avec nos charcuteries, fromages ou pâtisseries dont certains sont interdits sur le territoire australien.

rue piétonne the rocks
Rue piétonne dan le centre historique The Rocks
marché the rocks
Les stands du marché à The Rocks

En déambulant dans les rues, sans réelle destination, nous tombons sur une boulangerie française proposant pain, viennoiseries et autres spécialités de notre cher pays. La vitrine donne l’eau à la bouche, invitant les promeneurs gourmands à rentrer et se laisser tenter par une petite douceur. L’odeur émanant de la boutique m’attire inexorablement lorsque tout à coup je vois les prix des pains au chocolat et croissants. Environ 5$ LA viennoiserie soit un peu plus de 3€, c’est cher payé ! Je suis stoppé net et me ravise à l’idée de rentrer dans la boulangerie. Les spécialités françaises me manquent mais je n’accepte pas de débourser tant d’argent alors que j’en aurais pour 1.5€ maximum en France. Oui, contrairement à Jean-François Copé (JFC pour les intimes), je connais le prix d’un pain au chocolat et ça ne vaut pas 3€ sauf si la pâte feuilletée est composée de fil d’or… Comme Ulysse lors de ses fameuses péripéties en Méditerranée, je résiste au chant des sirènes et continue mon chemin.

Un déjeuner bien mérité à Chinatown :

Sans nous en apercevoir, nous marchons toute la matinée à travers les rues du quartier. Nos ventres qui commencent à gargouiller, nous indiquent qu’il est déjà midi. Il est temps de penser à trouver un restaurant pour nous ravitailler avant de reprendre notre balade.

C’est alors que Patricia redonne signe de vie et nous propose de la rejoindre à Chinatown pour manger un repas asiatique, pas cher et copieux. Nous la retrouvons à l’entrée du quartier et choisissons rapidement un restaurant où je commande 2 plats. Cette balade matinale m’a ouvert l’appétit voire même affamé. Pendant que nous déjeunons, nous décidons de passer l’après-midi vers Darling Harbour pour marcher sur la promenade le long des quais.

Déjeuner Chinatown
Un bon repas à Chinatown

Nous descendons les rues de Chinatown et comme ce matin avec le marché de The Rocks, nous tombons par hasard sur une grande fête juste devant les quais. Il s’agit d’une célébration en l’honneur de l’anniversaire de Bouddha où des moines et associations bouddhistes proposent aux gens de participer et découvrir la culture asiatique telle que la calligraphie chinoise. Des processions, des chants, des gens déguisés en diverses mascottes (dont Tigrou et Bugs Bunny) invitent la foule à fêter comme il se doit cet anniversaire hors du commun.

Anniversaire Bouddha
Un anniversaire en grande pompe !
Offrandes Bouddha
Offrandes en l’honneur de Bouddha

Les manèges de Luna Park :

La célébration terminée, nous partons finir cette journée à Darling Harbour où des spectacles de rue sont proposés par de jeunes artistes voulant montrer leur talent. Danseurs, humoristes ou encore contorsionnistes, il y en a pour tous les goûts.

Balade Darling Harbour
Balade sur les quais de Darling Harbour
Darling Harbour CBD
Vue sur le CBD depuis Darling Harbour

Alors que la soirée débute, Patricia décide de nous quitter pour repartir chez son amie. Ne voulant pas retourner tout de suite à notre auberge de jeunesse, Jade et moi préférons aller en sens opposé pour visiter Luna Park. Situé en dessous du Harbour Bridge, Luna Park est un parc d’attractions des années 30, ayant traversé les âges tout en gardant l’esprit des fêtes foraines d’antan.

La nuit tombée, nous arrivons devant la porte du Luna Park toute illuminée. Cette dernière, assez imposante et très étrange, représente le visage d’un personnage dont la bouche sert d’entrée au parc. A l’intérieur, nous rentrons dans un nouveau monde qui s’est figé dans l’entre-deux-guerres. Les employés, habillés avec des habits d’époque, animent les rues : les clowns avec leur maquillage et nez rouge, les échassiers faisant semblant de trébucher ou encore les jongleurs et leurs boules de toutes les couleurs. De part et d’autre, des manèges proposent aux passants de vivre une expérience hors du commun… Les manèges à sensation avec les tours, montagnes russes et maisons hantées, les stands typiques de fête foraine comme les autos tamponneuses, les fléchettes ou encore la pêche aux canards.

Entrée Luna Park
L’entrée du Luna Park
Luna Park animations
Les animations du Luna Park

Nous marchons dans le parc et observons les manèges fonctionner à toute allure. L’entrée du Luna Park est gratuite mais, évidemment, les attractions sont quant à elles payantes. Comptez une cinquantaine de dollars pour avoir le droit de monter dans les manèges du parc ce qui est assez élevé lorsque l’on est backpacker. Du coup, nous ne faisons que regarder, ce qui est assez frustrant. C’est comme être dans une pâtisserie sans pouvoir manger un seul gâteau ☹

Luna Park nuit
Une nuit au Luna Park
Toboggan Luna Park
Toboggan dans un décor rétro
Luna Park échassiers
De grands échassiers font le show dans les allées

La visite du Luna Park terminée, nous passons en-dessous du Harbour Bridge pour profiter de la vue sur Sydney avant de rentrer à Bondi Beach.

Harbour Bridge nuit
Harbour Bridge by night

Les galères recommencent…

Le jour que je redoutais tant est finalement arrivé. Il s’agit de notre dernier jour sur Sydney avant de reprendre la route de notre road trip vers le sud de l’Australie. Ce matin, branle-bas de combat ! Nous devons libérer notre chambre à 10h ce qui ne nous laisse que quelques heures pour refaire nos valises, nous doucher et ranger nos affaires dans la voiture. Par la suite, nous avons prévu de rejoindre Patricia et son amie devant les quais des ferrys pour passer la journée à Manly Beach.

Tout se passe sans problème jusqu’au moment où nous partons récupérer la voiture. En effet, nous avons la surprise de retrouver le pare-brise fissuré de bas en haut. En observant de plus près, je me rends compte qu’un impact, juste au-dessus des essuis glaces, s’est étendu sur une bonne partie de la vitre. On dirait qu’une petite pierre a été projetée sur le pare-brise… Après la batterie morte, voilà que j’ai un 2ème problème avec cette voiture, ce qui commence à m’agacer.

Je commence à réfléchir et savoir comment je peux régler ce problème qui, je pense va me coûter cher. Je décide de regarder sur Internet les sociétés spécialisées dans les réparations de pare-brise ou des garages afin d’en trouver un à proximité de notre prochaine destination, Jervis Bay. Malheureusement, ni entreprise de ce type ni garage n’ont élu domicile dans ces environs. Après 1h de recherche sur Google, 3 possibilités s’offrent à moi :

  • Rester sur Sydney où, bien entendu, je trouverai sans aucune difficulté. Cependant, cela signifie de prendre du retard sur notre programme qui est non extensible,
  • Partir sur Canberra, situé quasiment à mi-chemin entre Sydney & Melbourne. Par contre, cela implique de faire l’impasse sur Jervis Bay qui n’est pas du tout sur la même route,
  • Prendre rendez-vous sur Melbourne, une étape où nous allons y rester pour plusieurs jours. Cela nous amènerait à rester 2, 3 jours avec le pare-brise cassé, en prenant le risque que le problème ne s’aggrave.

Malgré ce choix cornélien, je décide de partir sur la 2ème solution, à savoir Canberra.

A la base, j’avais opté pour partir sur Canberra entre Sydney & Melbourne. J’ai pas mal visité la East Coast et je trouvais plus intéressant de passer par une partie du countryside. De plus, cela aurait été l’occasion de visiter la capitale Australienne (beaucoup se trompent avec Sydney mais je peux vous garantir que Canberra est la vraie capitale). Au début de notre road trip, les filles m’avaient convaincu de changer d’itinéraire et choisir Jervis Bay à la place (une plage paradisiaque comme l’on en voit un peu partout sur les côtes australiennes).  Néanmoins, la santé de la voiture a scellé l’avenir de notre voyage qui passera finalement par Canberra.

Derniers instants sur Sydney, Manly Beach :

Suite à ce problème qui nous aura occupé toute la matinée, nous partons enfin prendre le ferry pour passer l’après-midi à Manly Beach.

Patricia & son amie nous attendent depuis un bon moment à Circular Quay et nous préviennent qu’elles prendront le ferry de 11h30. Jade et moi essayons tant bien que mal d’arriver à l’heure mais le trafic entre Bondi Beach et Circular Quay nous fait rater le ferry de quelques secondes. Nous voyons sous nos yeux le bateau partir pour Manly Beach… Il nous faudra donc attendre ½ heure de plus avant que le prochain ferry n’arrive.

Avec un peu de retard, nous voilà à Manly Beach où un soleil radieux nous accueille chaleureusement. Nous rejoignons les filles sur la plage et partageons avec elles nos aventures depuis notre réveil. Puis, nous partons marcher tranquillement sur la promenade de Manly et vivre nos dernières heures sur Sydney. Malheureusement, nous ne pouvons pas rester ici très longtemps car un long trajet nous attend pour arriver à Canberra cette nuit. Le temps de se balader jusqu’à Shelly Beach où j’avais passé la journée avec Fabiolà lorsque j’habitais sur Sydney, nous devons retourner au ferry, récupérer la voiture à Bondi Beach et partir.

Soleil Manly Beach
Il fait chaud à Manly Beach !
Ferry retour Sydney
Retour sur Sydney

Cette dernière journée à Sydney ne s’est pas exactement déroulée comme je l’avais prévue. Le programme plage, bronzette et cocktail a été réduit considérablement pour régler la situation de crise de ma voiture. Mais bon, pas le temps de s’apitoyer sur son sort, nous devons quitter Sydney.

De nouvelles galères pour terminer cette journée en beauté…

Juste avant de partir, nous allons faire les courses dans un supermarché de Bondi Junction afin d’avoir de quoi manger pour les prochains jours. A peine sommes-nous rentrés dans le magasin que Jade s’aperçoit qu’elle a perdu sa carte bleue. Du coup, je refais avec Jade le chemin en sens inverse pour tenter de la retrouver, en vain. N’ayant pas d’autres choix, nous appelons la banque pour faire opposition.

Pendant que Jade et moi nous démenons pour régler le problème, Patricia préfère, quant à elle, téléphoner à son copain resté sur la Gold Coast. Légèrement agacé, je décide de ne rien dire pour le moment. Nous partons enfin sur la voie rapide lorsque tout à coup, Jade fait un formidable contre-sens qui nous laisse comme unique choix de traverser le terre-plein central bétonné. Bien évidemment, la voiture n’apprécie pas tellement et à cet instant précis, avec la fatigue accumulée de la journée, je commence à engueuler Jade. Pour couronner le tout, Patricia, toujours au téléphone, me demande de déstresser car la situation n’est pas très grave. C’est juste une voiture que l’on peut réparer dans n’importe quel garage. Cette petite réflexion me met hors de moi et d’un ton très sec, je lui réponds qu’elle ferait mieux de continuer sa conversation au téléphone et que bien entendu rien n’est grave lorsque l’on laisse les autres payer.

Le trajet jusqu’au free camp de Canberra se fait dans le silence. Je pense que personne n’a osé parler sous peine de faire exploser la situation déjà volcanique. Aux alentours de minuit, nous arrivons à destination. En sortant de la voiture, mon corps se glace d’un seul coup à cause du choc thermique qu’il endure. Les 20°C de Sydney ont laissé place à un magnifique -5°C sur Canberra ! Fatigué et énervé, je préfère aller me coucher sans plus attendre, en espérant que le lendemain nous aurons droit à une belle journée.

Le road trip a ses moments de joie mais doit aussi faire face à des crises diplomatiques à gérer. Pour les surmonter, il est important que chaque membre de l’équipe ait l’intelligence de calmer le jeu et de réfléchir sur ses comportements qui nuisent au bon déroulement du voyage. Aujourd’hui, les esprits se sont échauffés pour la 1ère fois. J’espère que cela s’apaisera dès demain car il nous reste encore 3 semaines avant notre arrivée sur Perth.


Randonnée, réflexion et soirées festives

Après une balade très citadine au cœur de Sydney, nous avons choisi de passer cette journée au vert avec une randonnée au Royal National Park. Si vous suivez mon blog depuis son lancement, vous savez que j’y suis déjà allé le jour de Noël 2015 avec Mathieu et sa cousine Alicia.

Encore inconnu des filles et sur Sydney pour plusieurs jours, une visite du parc national me parait être un passage obligatoire. D’autant plus qu’elles auront la chance de voyager de manière un peu plus confortable avec ma voiture Furiosa. Et oui, fini le trajet en train de plus de 3h de Sydney à Otford ainsi que la marche de 30 min entre la gare et l’entrée du parc. Aujourd’hui, seulement 1h30 de voiture pour nous amener directement au Royal National Park.

A la recherche du temps perdu :

Enfin quand je dis 1h30, c’est le temps estimé sur le papier car nous avons eu un léger retard. Non, ce n’est pas le trafic autoroutier qui en est la cause. La raison est assez comique lorsque l’on y repense. Nous quittons, Jade et moi, l’auberge de jeunesse pour rejoindre la voiture garée à quelques rues de là mais décidons de prendre un raccourci. Au lieu de faire un détour par la plage de Bondi Beach et remonter vers la gare routière, nous avons trouvé judicieux de couper à travers les rues de Bondi. Ceci nous permettrait de gagner une dizaine de minutes. GROSSE ERREUR !! Perdus dans les ruelles de la ville, nous mettons bien 1/2 heure pour retrouver la voiture soit le double du temps par rapport au trajet classique…

Du coup, nous nous dépêchons afin d’essayer de rattraper le temps perdu. Patricia doit déjà attendre depuis un bon moment à la gare de Bondi Junction, lieu où nous devons la retrouver avant de partir au Royal National Park. Malheureusement, la route menant jusqu’à Bondi Junction est très empruntée le matin. J’avais oublié que beaucoup de personnes partent rejoindre le CBD pour commencer leur journée de travail. Nous ajoutons encore 1/2 heure de retard soit au final 1h de plus par rapport au temps initial, estimé via Google Maps.

Je ne parle même pas de notre circuit autour de la gare de Bondi Junction pour tenter de retrouver Patricia que je croise plusieurs fois sans m’en apercevoir. Quand je conduis, j’ai beaucoup de mal à me concentrer, à la fois sur la route, le trafic et sur le fait de chercher quelqu’un sur le trottoir.

Enfin, Patricia rentre dans la voiture et effectivement, à partir de ce moment-ci, nous mettons bien 1h30 pour nous rendre au Royal National Park malgré le nombre de voitures sur la route. Maintenant, nous pouvons nous lancer dans une longue randonnée ayant pour destination les Figure 8 Pools. Les célèbres piscines naturelles qui bordent l’océan et se trouvent à 2h de marche d’ici.

Allez hop, on y va, en route pour l’aventure !

A peine notre balade commencée, nous avons droit à une pluie fine et des nuages gris qui j’espère disparaîtront dans la journée. Si le temps reste maussade, je ne pense pas que je vais me baigner aux Figure 8 Pools, contrairement à ma dernière visite.

Plage Royal National Park
Plage du Royal National Park

Malgré cela, la balade reste très agréable. Les filles n’ayant pas l’âme d’aventurières, nous faisons un léger détour en suivant le chemin balisé, plus sûr selon elles que le raccourci que j’avais pris avec Mathieu & Alicia. Malheureusement, la dernière partie de la randonnée est assez périlleuse. Nous passons par les rochers où les vagues venues de l’océan terminent leur course dans un grand fracas et une superbe explosion avant de disparaître à tout jamais. Pour compliquer le tout, il faut faire particulièrement attention aux endroits où l’on marche car la roche est assez glissante. Sous l’effet de la marée, cette dernière est immergée une bonne partie de la journée. Le reste du temps, celle-ci est mouillée avec à certains endroits des algues vertes, transformant le sol en véritable patinoire. Si vous ne voulez pas tomber à l’eau et évitez de vous faire mal (voire mourir), il est très important de ralentir le pas et regarder à 2 fois avant de poser le pieds. De plus, vérifiez bien l’état de la marée avant d’emprunter cette voie. Cela serait dommage de se retrouver coincé au beau milieu des rochers à cause de la marée montante, stoppant net votre avancée. D’ailleurs, sur le chemin, des bouées de sauvetage, telles que l’on en voit à la TV dans « Alerte à Malibu » ou « Bondi Rescue », sont accrochées à même la roche afin d’aider les randonneurs imprudents.

Falaise danger Figure 8 Pools
Attention à la chute
Figure 8 Pools chemin
Un chemin périlleux…
Réflexion Figure 8 pools
En pleine réflexion face à l’océan

Enfin, les Figure 8 Pools !!!

Nous arrivons à bon port, juste à temps pour observer ces magnifiques piscines naturelles. La marée commençant à monter au fur et à mesure, les Figure 8 Pools risquent d’être totalement immergées et invisibles d’ici 1h/1h30. Par chance, nous avons le temps de faire plusieurs photos et de nous poser un long moment avant que cela n’arrive. Ce serait dommage de faire 2h de marche pour au final ne rien voir.

Figure 8 Pools panorama
Vue d’ensemble des Figure 8 Pools
Piscine Figure 8 Pools
Pause devant la plus célèbre des piscines naturelles

Lorsque les 1ères vagues commencent à recouvrir les Figures 8 Pools, nous décidons de rebrousser chemin et rentrer jusqu’à la voiture. Malheureusement, juste avant de quitter le site, Jade glisse et tombe juste derrière moi. Lorsque je me retourne, je la vois sur le dos n’arrivant plus à se relever telle une tortue renversée sur sa carapace. A quelques centimètres d’elle, un touriste chinois l’aide à se remettre sur ses pieds. Muni d’une trousse de 1er secours, il n’hésite pas à désinfecter la plaie et lui bander la jambe. Son genou n’est pas très beau à voir et d’après la tête qu’elle fait, cela à l’air un peu douloureux. Une fois les soins prodigués par cet ange-gardien tombé à pic, nous le remercions chaleureusement avant de reprendre notre chemin.

Une pause bien méritée :

Heureusement, le retour se fait sans déplorer un seul accident. A la voiture, je propose aux filles de partir au lac de Bundeena situé au nord du Royal National Park, juste avant Sydney. Le site est plutôt sympa pour faire un pique-nique et se reposer.

Pour ceux qui ne l’auraient pas lu, je vous invite à vous rendre sur l’article que j’ai écrit sur cet endroit lorsque j’étais venu une 1ère fois avec mes amies Fabiolà & Aricia.

Nous nous garons en face du lac et prenons le nécessaire pour cuisiner un bon repas en compagnie des cacatoes et des ibis. Ces derniers s’approchent de nous avec intérêt et n’attendent qu’une seule chose : ramasser la nourriture qui risque de tomber au sol.

Fatigue Bundeena
Traits tirés après une longue randonnée

Le déjeuner terminé, nous changeons notre plan initialement prévu. Nous devions nous rendre à une autre partie du Royal National Park pour visiter le Wedding Cake Rock, une falaise dont la forme ressemblerait à un gâteau de mariage. Malheureusement, Jade a vraiment mal à son genou. Quant à moi, je souffre d’une migraine atroce depuis environ 3/4 heure. Nous préférons donc retourner à l’auberge pour se reposer avant de sortir ce soir avec l’amie de Patricia qui l’héberge. Ayant tellement mal au crâne, je laisse le volant à Jade qui malgré son genou et plus capable que moi de conduire. Patricia n’étant pas à l’aise derrière le volant et plus particulièrement dans Sydney, nous n’avons pas tellement le choix.

Alcool, party et night-club au CBD :

Ayant dormi durant tout le trajet, je me réveille à Bondi Junction où nous laissons Patricia prendre le train qui la ramènera au CBD. Quant à nous, il ne nous faut que quelques minutes pour partir sur Bondi Beach et faire la sieste. A mon réveil, la douleur a enfin disparu. J’ai juste le temps de me laver et me changer avant de partir vers le CBD pour rejoindre Patricia à l’appartement de son amie. Nous arrivons aux alentours de 22h, 2 bouteilles de vin à la main pour discuter un peu avant de partir à l’Ivy, le plus célèbre night-club de la ville.

Ivy verres
En route vers l’Ivy !

Nous faisons connaissance avec l’amie de Patricia ainsi que ses 2 colocataires dont l’une d’elles part d’ici quelques jours sur Cairns. Elle va tenter de trouver une ferme pour faire ses 88 jours obligatoires et avoir sa 2ème année de visa. BON COURAGE !!! Souvenez-vous, c’est exactement ce que j’ai fait un peu plus d’1 an de cela. Du coup, je lui donne tous les conseils et astuces pour trouver un travail le plus rapidement possible dans cette région : les villes où il y a le plus d’emplois, les noms des grosses fermes, les agences d’intérim… En lui expliquant tout cela, je m’aperçois que je suis devenu un véritable expert de l’industrie des fermes et des usines du Nord du Queensland. Je pourrais ouvrir une boîte de conseil aux backpackers de Sydney tentés par cette horrible aventure dont j’en ai fait le bilan sur mon blog.

Vers minuit, après plusieurs verres d’alcool et de longues conversations, nous partons en direction de l’Ivy. Patricia ayant un coup dans le nez et après plusieurs arrêts aux toilettes dans différents McDonald’s, nous arrivons enfin à destination avec plus de temps que prévu. Devant les videurs de l’Ivy, je m’aperçois que j’ai oublié mon passeport et n’ai que ma pièce d’identité avec moi. Connaissant le lieu, je dis aux filles que je ne vais pas pouvoir rentrer car tous les étrangers doivent venir avec leur passeport. Les pièces d’identité étant écrites dans une langue étrangère, les videurs préfèrent pointer les personnes plutôt que de prendre 1 minute de plus à la vérification. Par chance, le videur sur qui je suis tombé étant plutôt sympa, il m’autorise à rentrer en me faisant quand même un sermon sur le fait d’avoir oublié mon passeport. Ce geste de bonté étonne fortement l’amie de Patricia qui avait été recalée quelques semaines de cela pour la même raison.

Piscine Ivy
La piscine de l’Ivy
Ivy soirée
En mode schtroumpf à l’Ivy

Oublions ça, il est l’heure de faire la fête et danser une bonne partie de la nuit !!! Vers 3h30 du matin, fatigué, je décide de rentrer au backpack, laissant les filles à l’Ivy et en bonne compagnie…

Repos & réflexion à Bondi Beach :

Le lendemain matin, après une grasse matinée, je pars prendre mon petit déjeuner sur la plage, attendant que Jade se lève. En observant l’océan, les gens autour de moi et l’ambiance de cette plage si particulière à mes yeux, je ressens une forte envie de faire ma vie ici et rester loin de tout ce qui est négatif en France :

  • Son stress & son climat angoissant,
  • Sa mentalité trop étriquée où tout le monde doit rentrer dans une case, ne laissant aucune place à la créativité, la liberté et l’ouverture d’esprit.

Parfois, je regrette de ne pas être venu une dizaine d’années auparavant, au moment où il était plus facile aux étrangers d’avoir un visa permanent et rester en Australie. Aujourd’hui, l’immigration est extrêmement régulée et je ne vois quasiment aucun moyen de rester sur du long terme.

Oui, je peux avoir un visa étudiant et aller à la fac de Sydney mais ce projet est très coûteux, sans être certain de pouvoir faire ma vie ici après mes études. Débourser des milliers de dollars pour ne pouvoir rester que 2 ou 3 ans, c’est un risque sur lequel je dois réfléchir avant de prendre une décision. Puis, si je ne parviens pas à avoir mon visa permanent, je reviendrais en France après plusieurs années de vie à l’étranger, sans une expérience professionnelle concrète aux yeux des recruteurs. Partir dans l’inconnu, être totalement autonome, développer un réseau par soi-même, se créer une vie confortable dans un pays étranger où l’on doit parler anglais tous les jours, c’est comme prendre des vacances au soleil pour une grande partie des responsables RH de boîtes françaises. J’aimerais bien voir ces mêmes personnes se lancer dans une telle expérience, on verrait si cela est si facile qu’ils le pensent.

Alors que le monde bouge, évolue, la France reste dans un immobilisme révoltant qui s’étonne de voir sa population partir à l’étranger. Sans parler de ces personnes, expertes en recrutement qui dans les magazines, à la télévision se targuent d’être ouvertes d’esprit et intéressées par des profils atypiques. Effectivement, ça fait bien devant les journalistes de dire cela mais encore faut-il l’appliquer et ce n’est pas le cas. La France est dans cette hypocrisie de prôner ce modèle de tolérance à l’anglo-saxonne mais n’a ni le courage de passer à l’action, ni l’envie.

L’Australie est l’inverse de tout cela. Ici les gens ne sont pas stressés par leur travail, évoluent professionnellement, peuvent changer d’emplois, d’industries s’ils sont lasses de leur travail actuel. Les antidépresseurs, les burn-outs, les grèves à répétition sont des notions quasi inconnues alors qu’en France nous en sommes les rois du monde. Le jour où la France aura compris son erreur et mettra en place un modèle à l’australienne, je pense que beaucoup d’expatriés voudront revenir dans leur pays.

J’aimerais croire à cette évolution des mentalités mais malheureusement j’en doute fortement. Il faudrait que l’ancienne génération parte tous à la retraite, que notre Président casse et libéralise ce marché du travail obsolète sans ce soucier des grèves, des révoltes du peuple. Je crois que la société française garde cet esprit de révolution acquis en 1789 mais l’utilise à mauvais escient. L’objectif de la révolution française était la liberté et l’arrêt d’une ségrégation insupportable, tuant des milliers de gens. Les « révolutions » d’aujourd’hui ne sont faites que pour garder les privilèges d’une partie des travailleurs, une vision archaïque de l’emploi et de la famille. Ces nouveaux « révolutionnaires », connus sous le nom d’insoumis, de nationalistes ou encore d’extrémistes étouffent la liberté des autres français qui n’ont qu’une solution : partir vers d’autres pays, d’autres cultures qui acceptent la différence jugée comme un véritable atout et non une faiblesse.

Assis sur la plage de Bondi Beach, je pense à tout ça, à la peur de rentrer dans mon propre pays qui n’est plus en adéquation avec ma vie, jugée oisive, sans objectif, ni futur : une vision à court terme et instable.

Au bout de quelques heures, Jade me rejoint et nous décidons de passer le reste de la journée à Bondi Beach. Ces derniers jours ont été assez chargés, il serait temps de souffler un peu et de se mettre en mode farniente.

Petit déjeuner devant la plage de Bondi Beach

Cocktail & clubbing à l’Opera House :

En fin d’après-midi, nous partons vers Circular Quay, en mode soirée citadine. J’amène Jade dans le bar situé au pied de l’Opera House où nous sirotons un cocktail à l’extérieur avec comme décor le Harbour Bridge et l’Opera éclairés de mille feux. Puis nous remontons le CBD et arrivons sur Oxford Street où nous partons faire la fête dans un night-club du quartier.

Harbour Bridge Opera House nuit
Harbour Bridge & Opera House by night
Cocktail bar Opera House
Un bon cocktail devant le Harbour Bridge

Aux alentours de 4h du matin, en repartant vers l’auberge de jeunesse, je me rends compte que notre séjour sur Sydney est bientôt terminé malheureusement… Seulement 2 petits jours avant de reprendre la route et dire aurevoir à cette ville fantastique où tout est possible.


Virée à Sydney en Australie

Deuxième jour à Sydney, je me lève assez tôt car je retrouve une amie que je n’ai pas vu depuis très longtemps. Céline, une française installée en Australie depuis des années et mon ancienne collègue de travail chez Mulberry, doit venir me rejoindre à Bondi Beach dans la matinée.

Cette dernière a eu la gentillesse de garder certaines de mes affaires depuis que je suis parti d’ici pour débuter mes 88 jours de travail en ferme sur Cairns. Venue me rapporter mes vêtements, nous avons prévu de prendre un café ensemble.

Des retrouvailles chaleureuses

Céline arrive vers 9h à mon auberge de jeunesse. Les retrouvailles sont très chaleureuses car cela fait quand même plus d’un an que nous ne nous sommes pas revus. Sans plus attendre, nous partons vers la plage pour nous installer dans un coffee shop avec Jade qui nous accompagne. Bien entendu, nos discussions portent sur nos vies respectives depuis l’année dernière.

Je lui raconte la manière dont s’est passée mon travail en usine, mon road trip sur la East Coast, mon job sur la Gold Coast, mon voyage avec Jade et Patricia ainsi que mon futur qui reste encore flou. Céline, quant à elle, m’explique que bien des choses ont changé depuis mon départ. L’équipe Mulberry a été dissoute, remplacée par un personnel parlant chinois…

Heureusement, tout le monde se porte bien, a retrouvé un travail sur Sydney ou a de nouveaux projets. Nous discutons durant 1h avant de nous quitter. Je ne sais pas quand je reverrais Céline car je ne pense pas revenir sur Sydney de sitôt.

Bondi Beach petit-déjeuner
Un bon petit-déjeuner à Bondi Beach

En milieu de matinée, Jade et moi partons pour le centre-ville. Au programme, visite des lieux incontournables de Sydney avec comme 1ère destination Circular Quay et l’Opera House. Après 1h de bus, nous arrivons sur les quais d’où partent les ferrys pour rejoindre le nord de Sydney comme Manly Beach. Nous partons en direction de l’Opera qui se trouve à quelques minutes de là. Au fur et à mesure que nous nous rapprochons, le flux de touristes est de plus en plus dense, ce qui n’est pas des plus agréable. Si vous voulez avoir une photo de vous devant un des monuments emblématiques de la ville, il faudra vous armer de patience.

Très souvent, les photos sont gâchées à cause d’un touriste qui passe juste devant vous au moment où vous appuyez sur le bouton de l’appareil photo ou du téléphone portable. Arrivés devant les marches de l’Opera, je laisse Jade prendre plusieurs photos de celui-ci sous divers angles. Cette dernière, le sourire aux lèvres, est toute excitée d’être ici. L’Opera House est très certainement le symbole de l’Australie pour les backpackers et les touristes. Ne pas être ici, c’est comme ne pas visiter la tour Eiffel si l’on voyage à Paris. Satisfaite de ses photos, nous pouvons visiter une autre partie de la ville à savoir le CBD.

Opera House
L’Opera House et ses escaliers

Nous partons vers les buildings et les grandes avenues où je me remémore ma vie passée ici au tout début de mon arrivée en Australie : Martin Place, les sièges des grandes entreprises, les boutiques de luxe, les gens en tailleur et costume qui sortent fumer une cigarette dans la rue durant leur pause…

Toute cette synergie propre aux grandes villes mais sans l’ambiance stressante que l’on peut ressentir dans les capitales comme Paris ou Londres.

CBD Sydney
Vue sur le CBD
Opera House Harbour Bridge
L’Opera House et le Harbour Bridge en arrière plan

Dans la rue, nous assistons à une scène assez comique. Un chanteur reprend la musique des Gypsy Kings pendant que derrière lui, un homme d’un certain âge danse tant bien que mal sur les rythmes de la guitare. Ce show incongru amuse les passants qui filment le vieux monsieur, le chanteur s’étant totalement fait voler la vedette.

C’est formidable de voir des personnes simples comme ça, ne se souciant pas du tout du regard de la société. Les gens qui l’observent ont pour beaucoup un regard amusé mais qui n’est ni méprisant, ni moqueur. Au contraire, tout le monde le trouve plutôt cool. Le genre de grand père déconneur que l’on voudrait avoir.

Pendant notre balade dans les rues de la city, j’envoie un message à Patricia pour lui indiquer notre position et l’inviter à nous rejoindre si elle le veut. En attendant une réponse, nous allons du côté du Westfield où se trouve mon ancien lieu de travail que je montre à Jade.

Je reste à l’extérieur de la boutique Mulberry pour observer les nouveaux employés que je ne connais pas du tout. Comme m’avait dit Céline, il n’y a que des employés d’origines asiatiques qui y travaillent et l’ambiance a l’air beaucoup plus stricte qu’avant.

Me souvenant de mes pauses déjeuner au Westfield, je propose à Jade d’aller dans un coffee shop du centre commercial où l’on peut déguster des pâtisseries, des « cinnamon rolls » au Nutella. Très motivée à l’idée de goûter cette merveille, Jade accepte l’invitation. Arrivés à la boutique, il nous faut patienter quelques instants avant d’être servis au vu du monde.

Une rencontre inattendue

Focalisé sur la vitrine où sont exposés les « cinnamon rolls » au Nutella, je sursaute légèrement lorsque j’entends une voix derrière moi me saluer d’une manière que je n’avais plus entendu depuis longtemps. Je reconnais immédiatement la voix et le style de mon ex-boss Jameely sans avoir besoin de me retourner.

Surpris de la revoir par hasard, je la serre dans mes bras à la mode Australienne et lui demande ce qu’elle devient. Cette dernière travaille toujours au Westfield mais a changé de boutique. Maintenant, elle est manager chez Fendi, une marque de maroquinerie de luxe. Elle me demande si je recherche un boulot car elle a besoin d’un responsable de vente pour son magasin. L’offre est tentante mais malheureusement, je décline la proposition et lui explique que je suis en road trip. Jameely insiste et me demande à quelle date je pourrais être disponible.

Une nouvelle fois, je lui explique que mes projets futurs sont encore incertains pour le moment. Je ne sais pas si je reste en Australie ou si je repars en France pour revenir aux sources et réfléchir un peu à la suite de mes aventures. Je suis flatté de voir que mon ex-boss veuille à tout prix que je retravaille pour elle. Je ne devais pas être si mauvais que ça bien au contraire 😉 Suite à cette conversation, nous nous quittons car Jameely doit repartir travailler. En partant, cette dernière me fait promettre de l’appeler le jour où je reviens sur Sydney. Elle serait ravie de m’employer de nouveau, comme au bon vieux temps.

L’incident diplomatique

Installés à une table du « coffee shop », je reçois enfin un message de Patricia me demandant où nous sommes et proposant de la rejoindre avec son amie à l’Opera House. Y étant déjà allés ce matin, nous déclinons l’offre. Nous lui expliquons que nous préférons rester du côté du CBD mais qu’elle est la bienvenue si elle souhaite nous rejoindre.

Vexée, Patricia nous reproche de ne pas l’avoir informé de nos plans et de faire bande à part. En lisant son message, je ne peux m’empêcher d’être énervé. Je la trouve gonflée de nous faire des reproches alors que celle-ci ne nous a pas non plus dit ce qu’elle comptait faire. Nous ne sommes pas à sa disposition et son comportement égocentrique m’insupporte de plus en plus. Au fil du voyage, je me rends compte que je ne connais pas du tout cette fille alors que nous avons été colocataires pendant 6 mois. Elle dévoile un nouveau visage et je commence à douter de la suite des événements. Je ne sais pas si je vais être capable de voyager avec elle jusqu’à Perth si elle continue son cinéma et ses caprices. Du coup, je lui réponds assez sèchement et lui propose de nous voir dans la soirée.

Cet incident diplomatique terminé, nous reprenons la suite de notre visite de Sydney. Nous descendons George Street et passons devant le Queen Victoria Building (QVB). Evidemment, nous entrons à l’intérieur du bâtiment pour admirer son architecture particulière avec ses portes et vitres en arc de cercle ainsi que ses grands escaliers et ses rambardes en bois. Nous laissons ce bel édifice pour changer totalement d’ambiance avec le quartier de Chinatown. Le style Victorien du QVB a laissé place aux marchés fourre-tout et aux restaurants chinois avec leurs canards laqués exposés en vitrine.

Le jour commençant à tomber, nous partons rejoindre Patricia dans un bar où elle prend un verre avec une amie. Préférant oublier la crise qu’elle nous a faite, j’arrive comme si de rien n’était. Nous discutons de nos journées respectives avant de planifier le programme du lendemain. Nous décidons d’aller au Royal National Park pour voir les fameuses Figure 8 Pools que j’avais déjà visiter le jour de Noël 2016 avec Mathieu et sa cousine. Une fois que tous les détails ont été réglés, Jade et moi repartons sur Bondi Beach. Demain, une grosse journée de randonnée nous attend. Il vaut mieux aller dormir afin d’être en forme pour affronter les chemins du Royal National Park.


Sydney : là où tout a commencé

Après avoir respiré l’air pur des montagnes des Blues Mountains, il est temps de repartir à la civilisation. Rien de mieux que Sydney pour assouvir cette envie dévorante de buildings, d’activités diverses et variées, de plages et monuments renommés à travers le monde. Sydney, coeur économique de l’Australie, n’est pas une ville comme les autres, elle représente beaucoup plus pour moi. Cette grande métropole m’a permis d’être ce que je suis aujourd’hui : une personne épanouie, bien dans ses baskets. J’ai acquis bien plus que je ne le pensais. Sydney m’a rendu plus fort, plus sûr de moi et de mes choix de vie. Sans compter l’aspect « touristique » avec ses nombreuses plages, les différents quartiers ayant une ambiance, un environnement qui leur sont propre et tous les lieux pour faire la fête, prendre un verre entre amis ou apprécier la beauté de la ville. Je ne parle même pas de Bondi Beach & Manly Beach, mes endroits favoris où le surf est bien plus qu’un sport. C’est une véritable religion, une manière de penser et voir la vie d’une autre façon.

En parlant de Bondi Beach, nous avons décidé Jade & moi de poser nos affaires là bas durant notre séjour. La veille, j’avais trouvé sur Booking une auberge de jeunesse pas très chère qui fera grandement l’affaire. Concernant Patricia, celle-ci a trouvé une vague connaissance ayant accepté de l’héberger dans le CBD. Je suis content qu’elle ait trouvé un lieu gratuit où dormir mais je ne peux m’empêcher d’être un peu déçu par sa manière de faire. Pour moi, la conception d’un road trip à plusieurs est en partie bâtie sur la cohésion de groupe, le fait de trouver tous ensemble des solutions afin que personne ne reste sur le carreau, à devoir se débrouiller seul. Bien entendu, si j’étais elle, j’aurais accepté la proposition du logement gratuit. Cependant, j’aurais fait les choses autrement. Tout d’abord, j’essaierais de demander s’il serait possible d’héberger mes 2 amies de road trip. Evidemment, ceci est compliqué car, généralement, les gens ont des appartements un peu petit ou en colocation ce qui demande l’approbation des autres. Dans le cas où ce ne serait pas possible, j’aurais alors discuté de la situation avec les autres afin de savoir si cela ne les gênaient pas de les quitter au niveau de l’hébergement. Enfin, je les aurais aidées à trouver une location ou une auberge de jeunesse pour m’assurer que personne ne dormirait à la belle étoile.

Patricia ayant choisi une autre manière de faire, cette dernière nous a mis sur le fait accompli, 2, 3 jours avant notre arrivée sur Sydney. De mon côté, j’avais également trouvé une amie qui pouvait m’héberger mais n’ayant qu’une place, j’avais décliné la proposition. Ce ne serait pas correct vis-à-vis de Jade, cette dernière se retrouvant alors seule. La situation m’aurait fortement gêné et je me serais senti coupable de la laisser tomber au dernier moment. Du coup, je commence à voir Patricia d’un autre oeil que je n’apprécie pas tellement mais passons, chacun est libre de faire ce qu’il lui plaît. L’égoïsme ne fait pas partie de mon caractère, contrairement à d’autres.

Du coup, nous voilà parti pour Bondi Beach directement. Je ne vais pas faire un crochet par le CBD pour déposer Patricia chez son amie avec qui elle n’a pas parlé depuis des mois soit dit en passant. Demander une faveur à quelqu’un dont je me fichais complètement de savoir ce qu’elle devenait, je ne trouve pas ça correct non plus… Avant d’arriver à destination, il nous faut traverser Sydney en voiture ce qui ne m’enchante guère. Si vous pensez que conduire à Paris est compliqué, essayez Sydney. La densité du trafic, les nombreuses sorties dont les panneaux vous informent de l’embranchement au dernier moment et les péages que vous pouvez payer plusieurs fois si vous vous trompez de chemin, la conduite ici est loin d’être une partie de plaisir. Ne voulant pas passer par le Harbour Bridge, payant, avec son trafic infernal et ses millions de sorties, j’avais programmé sur le GPS un itinéraire gratuit.

L’entrée dans Sydney se fait sans encombre mais comme vous pouvez vous en doutez au bout d’un moment, je me trompe de chemin. D’ailleurs, je ne pouvais pas faire cela au pire endroit, juste avant de passer le Harbour Bridge. Pour couronner le tout, je le prends, dans le sens opposé à Bondi Beach ! Nous voilà bon pour payer le péage et chercher un moyen de faire demi-tour ce qui n’est pas une sinécure. Cette petite erreur nous coûtera bien 1h de plus par rapport au temps initialement programmé par notre GPS. Mais l’essentiel est d’arriver à bon port, sans aucun dégât, ce qui est le cas. Par chance, je trouve une place de parking juste en face de l’auberge de jeunesse, idéale pour sortir nos affaires et les déposer dans notre chambre.

A la réception du backpack, nous faisons le check-in et avons droit à une agréable surprise. Nous avons réservé une chambre de 2 personnes seulement. Moi qui pensais la partager avec 3 voire 4 autres personnes, je suis enchanté et Jade l’est tout autant ! Sur le chemin de notre chambre, j’en profite pour regarder un peu l’hôtel dans lequel nous allons dormir plusieurs nuits. On ne peut pas dire que ce soit un 4 étoiles. Ce n’est pas la vétusté du lieu qui me gêne mais plutôt la propreté, principal problème des auberges de jeunesse généralement. Je crois que le pire est la cuisine en sous sol, mal éclairée et peu accueillante où j’ai vu passer 3 cafards sur les murs. Je ne pense pas que je viendrai souvent ici. Mais bon, pour le prix et le fait d’avoir une chambre de 2 avec le WIFI, je ne vais pas me plaindre.

Les affaires rangées, je propose aux filles de repartir à la voiture et essayer de trouver dans les environs une place où le stationnement est gratuit, ce qui va s’avérer être une autre difficulté à surmonter. Comme dans toutes les grandes villes, 90% des places de parking sont payantes et plus particulièrement dans les lieux touristiques comme l’est Bondi Beach. Nous empruntons toutes les rues que nous voyons devant nous sans grand succès. Puis nous passons à une autre stratégie, demander aux habitants du quartier s’ils ont la connaissance d’un pareil endroit. Le 1er essai n’est pas concluant, Jade se fait rembarrer par un couple de personnes âgées très désagréables. Au bout d’un moment, Patricia souhaite se garer dans une petite rue avec peu de trafic même si l’emplacement est payant ce que je refuse catégoriquement. Comme à son habitude, pour elle tout est simple mais ce n’est pas sa voiture qui recevra un PV ou se fera embarquer par la fourrière. Du coup, à mon refus, un léger froid s’installe. Celui-ci est balayé en un instant par une personne qui nous indique une rue gratuite près de la gare routière de Bondi Beach. Connaissant le quartier, je vois à peu près où cela se situe grâce aux indications de notre ange gardien. Néanmoins, au moment où je me lance dans les rues, Patricia m’indique que je me trompe de route. Je lui explique gentiment que je sais où je vais mais celle-ci n’est pas d’accord avec moi. Du coup, après avoir tourné dans la mauvaise partie du quartier, je décide de suivre mon instinct et aller à l’opposer de notre position ce qui s’avère payant ou plutôt gratuit (je sais la blague est nulle, pour ceux qui l’ont comprise, mais il fallait que je la fasse). Par contre, comme je le craignais, je me vois obliger de faire un créneau avec ma grosse Furiosa… Après plusieurs essais et l’aide des filles pour me guider, j’arrive à me garer parfaitement entre 2 voitures.

créneau bondi
Maîtrise totale du créneau

Maintenant que l’installation à Bondi Beach est terminée, il est temps de profiter de l’après-midi. Nous décidons de marcher le long de la plage la plus célèbre du monde où j’ai passé de nombreuses heures à bronzer, nager et surfer bien évidemment. Durant cette balade, j’ai comme un sentiment de nostalgie qui m’envahit. C’était le bon vieux temps et ce moment de ma vie me manque terriblement. Mon quotidien se résumait à surfer, aller à la salle de sport, travailler au Westfield et boire un verre avec mes amis. Depuis, bien des choses se sont passées mais rien n’a réussi à égaler Sydney. La vie sur la Gold Coast était sympa avec des rencontres inoubliables notamment Rafaela & Peiling, de véritables amies sur qui je peux compter. Cependant, le quotidien n’était pas aussi cool et intéressant qu’à Sydney. A la vue de Bondi Beach, je n’ai qu’une envie, rester ici pour la vie. Dans ma tête, je commence à échaffauder des plans, trouver une solution me permettant de rester après la fin de mon visa qui se termine dans quelques mois. Et je ne vois qu’une seule possibilité, le visa étudiant qui me tente de plus en plus. Par contre, ce visa, plus contraignant et largement plus cher que le Working Holiday, m’incite à mettre cette idée de côté et de ne pas s’emballer par le simple fait de fouler de nouveau le sable de Bondi Beach.

bondi
Welcome back to Bondi Beach

Après avoir pris plusieurs photos, nous partons nous balader sur la Coastal Road qui part de Bondi pour rejoindre Coogee Beach, avec une vue incroyable sur l’océan, les falaises et les plages dont ma préféré Tamarama. 1h de marche plus tard, nous repartons à notre backpack pour prendre une douche bien méritée et partir dans le CBD où j’ai proposé à Jade de dîner dans l’un de mes restaurants favoris. Patricia, quant à elle, préfère rester la soirée avec son amie, ce que je comprends totalement. Direction Bondi Junction où nous prenons le train pour nous rendre à Kings Cross, mon autre ancien chez moi après Bondi Beach. Nous quittons Patricia pour nous rendre dans le quartier de Surry Hills où se situe le restaurant Italien que vous connaissez déjà normalement. Mais siiii, souvenez-vous, j’avais dédié un article à cette soirée où j’y étais allé avec Fabiolà, Eliza & Kaylie à mes débuts à Sydney. Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, je vous invite à lire l’article en question : https://fabienaupaysdoz.com/2015/12/13/une-soiree-a-litalienne/

coastal road
Coastal Road de Bondi à Coogee
restaurant italien surry hills
Calzone & Spritz à Surry Hills

Notre dîner se passe merveilleusement bien. Nous avons droit à une table en terrasse où je commande un apéritif, un spritz, ainsi qu’une délicieuse calzone. Après quelques bouchées, Jade me confirme que ce restaurant est excellent avec des prix raisonnables pour Sydney. Pendant cette soirée, nous en profitons pour organiser un peu les journées suivantes dans la ville. Ayant vécu 6 mois ici, je me permets de faire un programme qui convient parfaitement à Jade mais bien entendu rien n’est figé. Nos plans pourront très bien évoluer au fil de nos visites. Nous finissons notre repas et décidons de repartir à l’auberge pour nous coucher, fatigués par la journée bien remplie une fois de plus. Je ne veux pas être trop crevé car demain je dois me lever assez tôt. Oui, je vais avoir le plaisir de retrouver une amie que je n’ai pas eu l’occasion de voir depuis mon départ de Sydney. Mais ça, vous le découvrirez lors de mon prochain article.


Retour aux Blue Mountains

Après avoir quitté Port Macquarie et rouler une bonne partie de la soirée, nous arrivons au nouveau free camp, un parking situé juste en face d’un lac. A peine installé, je ne me fais pas prier pour rejoindre mon lit dans la voiture qui sera beaucoup plus « confortable » que la tente. Néanmoins, on ne peut pas dire que le sommeil ait été réparateur. La proximité du lac promettait une nuit paisible avec pour seul bruit de fond les mini vagues qui s’échouent sur le rivage. Malheureusement, juste à côté de nous, des travaux sur la voie publique ainsi qu’un chemin de fer (très emprunté) ont chamboulé tous les plans et m’ont tenu éveillé une bonne partie de la nuit.

Du coup, je me lève encore plus tôt que d’habitude, juste avant que le soleil ne fasse son apparition. En ouvrant la portière de la voiture, le froid me saisit et me fige littéralement malgré les couches de vêtements que je porte. Après quelques secondes d’hésitation, je décide de rester dehors afin de profiter du lever du soleil qui est tout simplement magnifique ! Une lumière jaune orangée envahit et éclaire le lac bleu nuit. Les rayons du soleil qui se reflètent dans l’eau mettent en évidence les ondulations du lac d’un calme olympien. Les ombres des mâts des bateaux sont totalement symétriques par rapport à la proue, donnant l’impression que ces derniers sont transpercés de part en part. Je m’assois sur les rochers face au soleil pour profiter du spectacle avant que les filles ne se réveillent.

Lever soleil
Lever du soleil sur le lac

A quelques pas de là, j’aperçois une sculpture représentant les lettres d’un scrabble et le mot « Imagine » où il manque le 2ème « i ». En l’observant de plus près, je me rends compte que ce lieu est parfait pour prendre une photo inoubliable. Je me mets à la place du « i » manquant et demande à Jade de prendre plusieurs clichés avec le lever du soleil en arrière plan. Après avoir pris la pose, je regarde les photos et suis très satisfait du résultat qui est bien mieux que ce que je ne me l’étais imaginé.

Imagine
Just imagine…

Ce shooting photo terminé, nous prenons notre petit-déjeuner sur une table de pique-nique avant de tout remballer dans la voiture et de partir vers notre nouvelle destination : les Blue Mountains. Si vous suivez mon blog depuis le début, vous savez que j’y ai déjà fait un tour au début de mon aventure en Australie. Ces montagnes proches de Sydney offrent une vue incroyable et tout à fait singulière qu’il ne faut rater sous aucun prétexte lorsque l’on voyage dans la région. Les filles n’y étant jamais allées, il était donc évident de faire un crochet par les Blue Mountains. Elles pourront ainsi être spectatrices de ce phénomène naturel, la teinte bleutée de cette chaîne de montagnes due aux essences d’eucalyptus.

Direction Katoomba, la ville principale des Blue Mountains et point de départ de nombreuses randonnées. Même si ma dernière visite remonte à plus d’1 an, je me souviens parfaitement des rues de ce petit village de montagne ainsi que l’emplacement « Echo Point ». C’est là que l’on peut admirer un panorama incroyable, une forêt qui s’étend sur des milliers d’hectares à perte de vue. En bon touriste que nous sommes, nous prenons de nombreuses photos avant de nous lancer dans une longue randonnée qui nous amènera aux sites principaux des Blue Mountains.

Panorama Echo Point
Magnifique vue des Blue Mountains depuis « Echo Point »

1er arrêt, les « 3 sisters ». Je ne vous rappelle pas l’histoire de ces 3 rochers provenant d’une légende aborigène (si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à cliquer sur le lien suivant où je raconte ma 1ère visite ici https://fabienaupaysdoz.com/2015/10/22/les-blue-mountains/). Sur le chemin de randonnée nous amenant aux « 3 sisters », je remarque qu’il y a toujours autant de monde que la dernière fois malgré le froid hivernal qui commence à se faire sentir en cette saison.

Juste après, nous partons vers une partie du trek que je n’avais pas encore empruntée. Un minimum de condition physique est nécessaire pour descendre les « Giant Staircase ». Il s’agit d’un immense escalier de pierre, composé de marches gigantesques partant du sommet des « 3 sisters » jusqu’au début de la forêt des Blue Mountains. Durant la balade, nous sommes contraints d’enlever les couches de vêtements sur notre dos. Le froid de Katoomba a laissé place à la chaleur produite par cet exercice physique. Nous terminons même les « Giant Staircase » en t-shirt, essoufflés, accompagnés de quelques gouttes de sueur. En bas, nous rencontrons des groupes de randonneurs amorçant la montée de ces marches, prenant une grande bouffée d’air frais avant cette ascension qui sera certainement plus dure que la descente. A cet instant, je suis heureux et soulagé d’avoir pris le chemin en sens inverse mais attendons de voir le reste de la randonnée.

Randonnée Blue Mountains
Sur le chemin de randonnée
Cascade Blue Mountains
Cascade dans la forêt des Blue Mountains

Nous traversons une partie de la forêt durant bien 3/4 d’heure avant de nous arrêter au « Scenic Railway » qui offre aux touristes une nouvelle vue des Blue Mountains. Pour les plus paresseux, il est possible d’arriver ici via un téléphérique qui effectue à votre place la descente et la montée. Pour les sportifs ou les personnes à petit budget (ne voulant pas dépenser plusieurs dollars pour utiliser le téléphérique), ils ne restent plus qu’à emprunter le sentier afin de rejoindre les hauteurs et repartir en direction d’Echo Point. Vous l’aurez compris, en bon backpacker, nous choisissons la 2ème option, plus économique permettant également de perdre quelques grammes et d’améliorer notre cardio. Mais pour le moment, nous préférons profiter des installations mises en place aux alentours du « Scenic Railway ». Juste à côté du téléphérique, un petit détour propose aux voyageurs d’en connaître plus sur les Blue Mountains qui étaient un site minier quelques siècles auparavant. Par ailleurs, des œuvres d’art ont été disséminées tout au long du chemin. Cela n’a rien à voir avec l’histoire des Blue Mountains mais l’idée est très intéressante. Les artistes ont utilisé l’environnement naturel pour sublimer leurs œuvres via des jeux de lumière, le souffle du vent ou encore le reflet du ciel.

Mines Blue Mountains
Les mines des Blue Mountains
Oeuvre d'art Blue Mountains
Une œuvre d’art représentant une toile d’araignée en 3D
Sculpture Scenic Railway
Une autre œuvre d’art du « Scenic Railway »

Nous restons bien plus d’1/2 heure avant de nous décider à remonter le sentier et revenir à notre point de départ. L’ascension est tout aussi intense que la descente des « Giant Staircase ». Arrivés au sommet, nous sommes récompensés par la vue sur « Katoomba Falls », les fameuses cascades de la région que j’avais eu l’occasion d’admirer lors de ma dernière visite. Emerveillées par la beauté du site et voulant aussi reprendre leur souffle, les filles préfèrent rester quelques instants ici avant de terminer la dernière partie de la randonnée jusqu’à « Echo Point ». Voilà, la boucle est bouclée. Il nous aura fallu plusieurs heures pour finir le principal trek des Blue Mountains.

Katoomba waterfalls
Les Katoomba waterfalls

Avant de partir de Katoomba pour nous rendre au free camp situé non loin d’ici, nous décidons de visiter la ville et profiter des derniers rayons du soleil. On pourrait comparer Katoomba à l’une de nos stations de ski en France. Un petit village de montagne composé avant tout de magasin d’équipements de randonnée, de boutiques souvenir, de bars/restaurants et de petites supérettes. Après avoir traversé Katoomba en long, en large et en travers, nous nous arrêtons dans un mignon petit café ressemblant à un chalet. La décoration intérieure est composée de meubles en bois massif et de petites lumières donnant un aspect chaleureux à la pièce. Pour nous réchauffer, nous commandons des boissons chaudes, servies par le propriétaire du bar, un Canadien avec une chemise de bûcheron et une grosse barbe, vrai cliché ambulant. Comme très souvent en Australie, ce dernier entame la discussion et nous demande d’où nous venons, ce que nous faisons ici. Lorsque je lui réponds que je suis français, il ne peut s’empêcher de parler ma langue mais d’une manière assez hésitante. Il m’explique qu’il vient de la partie anglo-saxonne du Canada et que durant toute sa scolarité, il a essayé d’apprendre le français, obligatoire à l’école jusqu’aux études secondaires. Le français étant l’une des langues les plus difficiles à apprendre selon les étrangers, la majorité des Canadiens « anglo-saxon » l’abandonnent à partir de l’université. C’est dommage car je trouve qu’à l’époque actuelle il est important de savoir parler plusieurs langues (au moins une de plus que la notre). Ne serait-ce que par curiosité des autres cultures. A travers la langue, nous découvrons d’autres us et coutumes, états d’esprit, points de vue que nous n’imaginions même pas. Malheureusement, je constate que dans la plupart des pays où l’anglais est la langue maternelle, les personnes ne font aucun effort pour en apprendre une autre. Beaucoup partent du principe que l’anglais est la langue internationale et que par ce fait, il n’est pas nécessaire de savoir parler français, italien, espagnol, allemand… Bien entendu, le début de l’apprentissage est compliqué mais il faut réussir à dépasser cela. En revenant en arrière, l’anglais était l’une des matières que je détestais le plus avec le sport à l’école. Pourquoi apprendre une autre langue si je vis uniquement en France ? Les touristes qui viennent ici n’ont qu’à parler le français, un point c’est tout ! Puis, l’évolution de la société avec la mondialisation ainsi que l’âge font que l’on se rend compte à quel point les langues sont riches et nous en apprennent beaucoup sur l’autre ainsi que sur soi-même. J’espère qu’un jour cette façon de penser sera partagée par les Anglo-saxons qui seront capables de communiquer dans une autre langue que la leur.

Rue Katoomba
Dans les rues de Katoomba
Coffee Shop Katoomba
Le café de Katoomba
Café Katoomba
De délicieuses boissons chaudes pour se réchauffer

Suite à cette courte conversation, nous dégustons nos boissons chaudes et nous réchauffons tant bien que mal. La nuit faisant son apparition, nous décidons de nous rendre au cœur des Blue Mountains où j’ai trouvé un camping gratuit avec des avis plutôt positifs sur Wikicamps. Une petite route sinueuse nous amène sur une aire où l’on aperçoit plusieurs voitures qui se sont sûrement arrêtées pour dormir. Nous tournons un peu avant de trouver l’emplacement idéal à côté d’une table de pique-nique et non loin des toilettes. En parlant de toilettes, comment dire… J’en ai rarement vu d’aussi répugnantes ! Déjà pas de lumière, ce qui me contraint à prendre une lampe torche, pas très pratique. A l’ouverture de la porte, une odeur âcre et malodorante envahit le cabanon. Je définirais celle-ci par un subtil mélange d’ammoniaque et autres composants nauséabonds. En relevant la cuvette des toilettes, l’odeur est encore plus intense, me giflant littéralement le visage (enfin surtout le nez). Là, devant moi, un énorme trou sans fond me fait paniquer. Si la bouche de l’enfer existait, je pense que ça ressemblerait à ça ! Avant de faire ma petite commission, j’essaie d’estimer la profondeur de ce puits digne d’un film d’horreur où le serial killer balancerait les corps de ses victimes. Muni de ma lampe torche, je me penche pour n’apercevoir pas grand chose. La lumière n’est pas assez forte pour éclairer le trou jusqu’au fond. Bon, je décide de ne plus perdre de temps et avant que je ne m’évanouisse, je fais ce que j’ai à faire en retenant ma respiration tout du long. Puis, tel un candidat de Fort Boyard voyant les derniers grains du sablier tomber, je me précipite à la sortie et reprend mon souffle.

Free camp Blue Mountains
Bienvenue au free camp des Blue Mountains
Diner free camp
Préparation du dîner au free camp

Suite à cette aventure où mon sens de l’odorat a été mis à rude épreuve, je rejoins les filles pour le dîner avant de m’écrouler sous la tente frigorifié malgré les 2 couvertures, la veste, le pull, les grosses chaussettes et le jogging. Je sens que la nuit va être glaciale mais peu importe, le road trip continue dans la joie et la bonne humeur !


Port Macquarie

Les adieux à Coffs Harbour faits, nous partons vers notre 2ème destination, Port Macquarie, une station balnéaire, située à environ 390km au nord de Sydney. Mais avant de nous lancer pour 4h de voiture, un arrêt à des douches publiques ne serait pas du luxe. N’ayant pas eu l’occasion de nous laver ni la veille, ni cette journée, nous avons comme une envie de nous savonner un peu, nous sentir frais, revigorés, bref dans les meilleures conditions possibles avant que la nuit ne tombe. Pour palier à cette situation, je me munie de mon meilleur ami durant ce road trip à savoir mon smartphone et ouvre l’application « Campermate ». Ni une ni deux, mon Samsung nous géolocalise sur la map de l’Australie et affiche toutes les douches publiques dans les alentours. Après avoir lu les avis des autres utilisateurs, j’en sélectionne une à quelques kilomètres de Coffs Harbour sur une plage un peu isolée, lieu parfait pour ne pas être trop dérangé par les gens.

C’est ainsi que nous arrivons à Hungry Head Beach où nous trouvons des douches à l’intérieur du Surf Club de la plage. A cet instant, un sentiment de bonheur nous envahit, je ne me serais jamais douté que le paradis sur terre pouvait ressembler à ça : un jet d’eau froide, sans rideau bien entendu, avec comme déco du carrelage blanc usé par le temps et un tag rouge à moitié effacé. Pour couronner le tout, une petite odeur d’urine s’échappe des toilettes, placées juste derrière, et embaume l’ensemble de la pièce. Malgré tout cela, je peux vous assurer que vous remercier Dieu de ce magnifique cadeau ! Au moins, la douche n’est pas à l’extérieur et il n’y a personne dans un rayon de plusieurs kilomètres. J’attrape mon savon, ma serviette et mon rechange pour courir vers la « salle de bain » où je me lave rapidement dû à l’eau glacée qui jaillit du pommeau. La douche est assez spartiate mais bon ce n’est rien par rapport à ce que les vrais spartiates devaient endurer. C’est vrai, comparé au fait de passer un hiver entier à devoir vivre (ou plutôt survivre) loin de tout, à seulement 12 ans afin d’être reconnu et accepté par sa tribu, se laver à l’eau froide dans un endroit peu accueillant, c’est le Club Med !

Douche Hungry Head Beach
La fameuse douche de Hungry Head Beach

 

Les ablutions terminées, nous profitons d’être ici pour visiter les alentours. La plage de sable fin est totalement déserte. Non loin de là, nous apercevons une falaise où l’on devrait avoir une vue sur Hungry Head Beach. Sans hésiter, nous nous y rendons et avons droit à un spectacle splendide : sous un ciel dégagé et ensoleillé, une plage s’étend sur des kilomètres avec l’océan à perte de vue. Après avoir admiré ce paysage pendant une dizaine de minute, il est maintenant temps de partir pour éviter de devoir rouler dans la nuit qui va tomber d’ici 2h.

Hungry Head Beach
La plage de Hungry Head Beach
Vue Hungry Head Beach
Vue sur la plage de Hungry Head Beach

 

Je prends le volant mais fatigué, je laisse très vite ma place à Jade. J’en profite alors pour chercher un free camp où passer la nuit aux abords de Port Macquarie. La tâche n’est pas facile et 2 possibilités s’offrent à nous :

  • Une aire d’autoroute, trop proche de la voie rapide, où le bruit est paraît-il insupportable,
  • Une clairière, au calme, à l’intérieur d’une forêt un peu angoissante quand la nuit tombe.

Exténué, je choisis la clairière où je pourrais dormir sans être dérangé par les moteurs de voiture. Cependant, lorsque nous nous engageons dans la forêt, je me rends compte que le lieu est beaucoup plus effrayant que je ne l’avais pensé. Le décor est digne d’un film d’horreur : un petit sentier que nous devons emprunter très prudemment au vu des trous disséminés un peu de partout, des arbres immenses où des cris d’oiseaux émanent des branches et une clairière située devant l’entrée d’un terrain de paintball. Cerise sur le gâteau, nous sommes seuls, ce qui n’est pas du tout rassurant.

Trop tard pour changer d’avis. Nous déballons les affaires nécessaires pour passer la nuit ici et discutons autour de notre table de camping, allumée par une simple bougie. Au bout d’un moment, un camping car s’arrête devant nous. Aveuglés par les phares, j’aperçois une silhouette s’approcher tout doucement. C’est parti, le film d’horreur peut commencer : qui va être la 1ère victime ? Je ne sais pas mais j’espère que ce ne sera pas moi… Au bout de quelques secondes, nous voyons qu’il s’agit simplement d’un backpacker comme nous, oufff… Ce dernier nous demande si nous sommes bien sur un free camp et soulagés nous lui répondons par l’affirmative. Hésitant à l’idée de s’arrêter ici, nous lui supplions pratiquement de rester, ce qu’il accepte. Comme on dit, plus on est de fous, plus on rit !

Maintenant, nous pouvons partir nous coucher l’esprit tranquille. Cette fois-ci, c’est à mon tour de dormir dans la tente et je ne peux pas dire que le sommeil ait été réparateur. Malgré le calme du lieu (étrangement trop calme), je passe ma nuit à chercher la position la plus confortable possible sans grand succès. Pire, je suis réveillé par des bruits de pas qui se sont arrêtés juste à côté de notre tente. Mon cœur commence à battre de plus en plus vite, je retiens ma respiration et mon imagination envisage les scénarii les plus fous. Je commence à avoir en tête les visages les plus horribles des serial killers de film tels que Freddy et sa peau complètement brûlée, muni de ses griffes rouillées ou encore Jason Voorhees avec son masque de hockey et une hache à la main. Au bout de quelques minutes (qui m’ont paru des heures), les bruits de pas lourds s’éloignent de la tente. Je reprends alors mes esprits, il devait s’agir d’un kangourou tout simplement.

Levé à l’aurore, je sors de la tente et observe le campement à la lumière du jour, totalement différent et moins effrayant que la veille à la nuit tombée. Les filles se réveillent peu de temps après, ce qui nous permet d’être prêt assez rapidement. Pendant que nous terminons notre rangement, le camping car des jeunes backpackers reprend sa route, nous laissant une fois de plus seuls. Les affaires rentrées dans la voiture, j’allume le contact pour rejoindre la voie rapide mais surprise, le moteur ne démarre plus… D’après le bruit que fait Furiosa, j’ai comme l’impression que la batterie a rendu l’âme. 3ème jour de road trip et les galères commencent. Je ne pensais pas que cela arriverait aussi vite. Après avoir râlé quelques minutes, je réfléchis afin de trouver une solution à notre problème mécanique. Je n’en vois qu’une, appeler la RACQ (Royal Automobile Club of Queensland), mon assurance afin qu’un garagiste vienne nous aider.

Au téléphone, je tombe sur une dame très désagréable avec un fort accent australien qui me pose je ne sais combien de questions. Ayant beaucoup de mal à la comprendre je lui fais répéter plusieurs fois, en la suppliant de parler plus lentement. Bien entendu, cette dernière ne fait aucun effort et excédée, crie pour se faire entendre. Pour couronner le tout, elle a le même problème que moi et n’arrive pas à déchiffrer ce que je dis à cause de mon accent français. Au même instant, une voiture s’arrête à côté de nous. En ayant marre de ce dialogue de sourd avec la RACQ, je décide de raccrocher et demander plutôt de l’aide à la conductrice, qui n’est autre que la propriétaire du terrain de paintball. Je lui explique notre problème et très gentiment, elle essaie de nous aider avec notre panne. Afin de redémarrer la batterie grâce à celle de son 4×4 , nous avons besoin de câble qu’elle n’a pas en sa possession. Pas de chance ! Cependant, elle nous informe que des clients ne devraient pas tarder à arriver. L’un d’entre eux aura peut-être l’équipement nécessaire et pourra nous dépêtrer de cette situation qui dure depuis plus d’1h.

Au bout de 30 min, des voitures se garent et là miracle, nous tombons sur un groupe de garagistes munis de câbles ! Ils arrivent à faire redémarrer notre voiture au bout de plusieurs minutes. Nous avons aussi droit à un conseil de leur part à savoir changer la batterie qui est quasiment morte. Voilà, 1er coût que je n’avais pas forcément prévu dans mon budget initial… Préférant la jouer « safe », je décide de suivre leur conseil. Je trouve un magasin « Supercheap Auto » (équivalent d’un « Norauto ») qui sera le 1er lieu que nous visiterons à Port Macquarie. Durant le trajet, j’ai droit à une réflexion de la part de Patricia qui me conseille d’être moins stressé, que la solution n’était pas si compliquée. Il suffit juste de payer les réparations et aller de l’avant. Facile à dire lorsque l’on ne participe pas aux frais… Je préfère ne pas relever ce commentaire totalement inutile et surtout ne pas lui dire le fond de ma pensée (ses réflexions, elle peut se les mettre où je pense) surtout lorsque l’on n’a pas forcément aidé au moment de la panne.

Après m’être délesté de 190$, nous pouvons profiter de la journée et visiter les lieux incontournables de Port Macquarie. 1er arrêt, le phare de la ville. Nous partons sur les hauteurs de Port Macquarie pour profiter également de la vue sur les plages ainsi que de la route côtière que nous avons prévu d’emprunter plus tard. Devant la falaise, se dresse fièrement le phare, gardien des transports maritimes de la ville. L’architecture et les couleurs (blanc et bleu) me font tout de suite penser aux maisons des îles grecques comme Mykonos ou Santorin. Contrairement aux phares que j’ai eu l’occasion de voire en Australie, celui-ci est beaucoup plus petit et atypique.

Lighthouse Port Macquarie
Le phare de Port Macquarie
Lighthouse Beach
Vue sur la plage Lighthouse Beach

 

Le vent étant assez fort, nous prenons quelques photos puis partons rapidement pour rejoindre la plage « Lighthouse Beach ». Nous nous installons sur l’herbe et déjeunons en toute tranquillité, abrités des rafales qui donnent à l’eau une couleur blanche écume. Après ce repas frugal, nous partons faire un peu d’exercice pour éliminer tout ça. Nous empruntons un chemin de randonnée qui longe toute la côte de Port Macquarie. Nous marchons de plage en plage toutes aussi magnifiques les unes que les autres.

Coastal Road Port Macquarie
Le chemin côtier de Port Macquarie
Plage Port Macquarie
Plage de Port Macquarie
Coastal Road Port Macquarie
Plage de Port Macquarie sur la Coastal Road

 

Au bout de plus d’1h de marche, nous décidons de rebrousser chemin afin de récupérer la voiture et nous rendre à notre 3ème arrêt, le « Breakwall ». Situé à l’entrée d’un bras de mer, commencement de la rivière Hasting, le Breakwall est célèbre pour ses rochers peints à la main par des touristes ou les habitants des alentours. Chaque rocher a une peinture qui lui est propre et témoigne d’un message que les personnes ont voulu laisser. Certains sont uniquement une trace du passage d’un groupe d’amis ou d’une famille à Port Macquarie. D’autres, sont des œuvres d’artistes qui ont voulu représenter une plage, un surfeur sur une vague, un dragon… Ils utilisent intelligemment la forme du rocher pour donner vie à leur peinture, donnant l’impression que celle-ci va jaillir de la roche. Enfin, certains sont des hommages à des personnes chères, disparues trop tôt et deviennent ainsi des pierres tombales exprimant la tristesse mais aussi l’amour des auteurs envers leur proche décédé.

Breakwall
Les rochers du Breakwall
Breakwall beach
Vue sur la plage du Breakwall
Rochers Breakwall
Moi posant sur les rochers du Breakwall

 

Cette petite balade terminée, nous avons encore une fois l’envie de nous doucher, d’autant plus que le soleil et la marche nous ont fait quelques peu transpirer. Juste devant nous, nous apercevons un camping payant dont les entrées sont totalement ouvertes, sans aucune surveillance. Une idée me vient alors à l’esprit… Qui dit camping, dit douche ! Je propose aux filles de partir à la voiture prendre nos affaires de toilette et rentrer dans le camping afin de profiter gratuitement d’une douche qui ne sera pas glacée cette fois-ci. Les filles approuvent cette suggestion et nous mettons notre plan à exécution. Nous rentrons dans le camping le plus naturellement possible pour nous diriger vers les douches. Ici, nous avons droit à des cabines individuelles avec réglage de la température de l’eau. Des prises électriques à disposition, nous branchons nos téléphones et batteries externes afin de faire le plein. Oui avec les campings, les douches et les toilettes, les prises électriques font partie des biens et services indispensables pour notre road trip. En effet, sans un téléphone chargé, je ne peux pas accéder aux applications « Wikicamps », « Campermate » ou encore « Fuel Map », ce qui rendrait notre voyage plus compliqué. Bien entendu, j’ai une prise USB qui se branchent sur l’allume cigare de la voiture mais que nous devons partager à 3.

Bizarrement, la douche prend beaucoup plus de temps que la veille. Après avoir pleinement profiter de la salle de bain du camping, nous nous dirigeons vers la voiture pour nous rendre au 4ème et dernier arrêt de la journée, l’hôpital des koalas. Comme son nom l’indique, cet hôpital est réservé aux koalas malades, handicapés ayant été trouvés par des gens en forêt ou sur le bord de la route. Ces petites boules de poil sont alors envoyés à Port Macquarie où des bénévoles en prennent soin. En fonction des blessures ou de l’avancée de la maladie, les koalas restent dans cet hôpital plusieurs jours ou mois avant d’être relâchés dans la nature. Certains resteront toute leur vie ici, leur état, handicap, rendant impossible leur survie à l’extérieur des murs de cet hôpital. L’entrée étant gratuite, nous pouvons accéder directement aux cages où les koalas dorment et mangent paisiblement. A leur vue, nous fondons littéralement. Le koala doit être l’animal le plus mignon du monde ! C’est impossible de ne pas craquer devant cette peluche vivante avec ses petits yeux.

Hôpital des koalas
L’entrée de l’hôpital des koalas
Koala dort
Un koala en pleine sieste
Koala mange
Si les koalas ne dorment pas, ils mangent

 

Durant notre visite, nous croisons un groupe qui suit une bénévole de l’hôpital. Cette dernière présente les différents résidents, expliquant les raisons de leur présence ici. Certains ont été heurtés par une voiture, d’autres ont été brûlés lors d’un « bushfire » (feu de forêt). D’autres encore ont attrapé une maladie dont la plus dangereuse et la plus répandue, les chlamydias. Cette MST (maladie sexuellement transmissible) cause des ravages chez les koalas, les rendant totalement aveugles et incapables de survivre dans la nature. Pauvre petite bête ! Heureusement qu’il existe des endroits comme celui-ci pour prendre soin d’eux jusqu’à leur bon rétablissement. La bénévole finit son discours en nous expliquant les différentes étapes avant la remise en liberté des koalas totalement rétablis. Tout d’abord, durant leur passage ici, les bénévoles essaient de ne pas rester trop proche d’un koala afin d’éviter de les apprivoiser, ce qui les rendrait incapable de vivre à l’état sauvage. Les interactions sont uniquement réservées aux soins de l’animal, au nettoyage de sa cage et le remplissage de leur « gamelle » d’eucalyptus. Une fois que le vétérinaire estime qu’un koala est guéri, il faut alors le « mettre en quarantaine ». Ils le déplacent dans une cage à l’abris des regards des touristes qui viennent visiter l’hôpital afin de les déshabituer à la présence de l’Homme. Au bout d’un certain temps, les bénévoles relâchent l’animal dans la nature, en espérant ne plus jamais le revoir ici !

La visite terminée, nous décidons de mettre un peu d’argent dans l’urne pour les dons. L’hôpital ne fonctionnant que comme cela, je me vois mal sortir d’ici sans rien donner. Les actions que mettent en œuvre ces personnes sont d’utilité publiques et doivent être récompensées ! Sans argent, l’hôpital fermerait sûrement ses portes et avec eux la vie de centaines de koalas seraient en danger. Il est également possible d’adopter un résident permanent pour environ 150$. Non, vous ne repartirez pas chez vous un koala dans les bras, si c’est ça que vous pensez. En adoptant un koala, vous aurez régulièrement de ses nouvelles par voie postale avec des photos bien évidemment. Je trouve l’idée assez sympa.

Voilà, avec l’hôpital des koalas, la visite de Port Macquarie est déjà terminée. Avant de partir, nous faisons un barbecue dans le parc de la ville, se trouvant face à la mer. Je me charge de faire griller les saucisses tandis que les filles coupent les légumes et préparent le riz. Cette fin de journée ne pouvait pas mieux se passer ! Ce moment de partage nous permet de nous poser un peu car nous n’avons pas arrêté un seul instant. Après avoir fait la vaisselle, il est l’heure de quitter la belle ville de Port Macquarie et continuer notre aventure vers le sud où nous attendent de somptueux paysages et des surprises plus ou moins agréables…

Barbecue Port Macquarie
Jade en plein épluchage d’oignons
Barbecue Port Macquarie
Le roi du barbecue !


Un nouveau départ, mon road trip en Australie

C’est parti, je me lance dans mon 1er article « Mondoblog ». Tout d’abord, pour ceux qui n’ont pas lu mon profil (ouhhh les petits coquinous), laissez moi me présenter. Mon prénom est Fabien, je suis Français et j’ai 30 ans déjà… J’habite en Australie depuis un certain temps grâce au Working Holiday, un visa provisoire pour les étrangers de moins de 30 ans, permettant de rester au pays des kangourous pendant 1 voire 2 ans (sous certaines conditions).

Souhaitant garder le contact avec mes proches et graver à jamais cette expérience exceptionnelle, j’ai décidé depuis mon départ de France (en septembre 2015) d’ouvrir un blog pour relater mes aventures. Pour ceux que cela intéresse, je vous invite à lire mes articles passés sur mon autre site https://www.fabienaupaysdoz.com où vous aurez une idée plus précise de qui je suis. Sur ma page Mondoblog, je préfère commencer à vous raconter mon histoire à partir du début de mon road trip qui s’est étalé sur environ 2 mois entre Avril et Juin 2017.

Maintenant que vous avez fait plus ample connaissance avec moi, je peux commencer mon récit qui a connu de nombreux rebondissements mais chuttt je ne vous en dis pas plus pour le moment. Asseyez-vous confortablement et laissez-vous emporter par le récit de mon périple digne de celui d’Ulysse (bon j’exagère un peu mais je suis Marseillais, chez nous, nous aimons bien en rajouter, ça donne plus d’intensité à nos propos).

Après 6 mois de bons & loyaux services à travailler sur la Gold Coast (grande ville au sud de la région du Queensland), j’ai décidé de partir pour un road trip et traverser une bonne partie de l’Australie. Ce sera la dernière ligne droite avant mon retour en France après environ 2 ans à fouler les terres australiennes (le temps passe tellement vite).

Depuis des semaines, j’organise ce périple de plusieurs milliers de kilomètres où j’ai dû trouver une réponse à différentes questions essentielles au bon déroulement de ces 2 prochains mois d’aventure.

1. Partir seul ou accompagné ?

Seul, le temps risque d’être long… En effet, certains jours, il me faudra conduire 7 ou 8h durant avant d’arriver à la destination suivante. De plus, en cas de galères (ce qui risquent d’arriver dans ce genre de voyage), il est toujours préférable d’être accompagné et d’avoir un autre avis et des idées différentes pour résoudre les problèmes. J’ai donc décidé de trouver des partenaires de road trip.

Après plusieurs « castings », mon choix s’est porté sur 2 personnes, me paraissant les plus adaptées à mon rythme de vie, mon profil & mon caractère qui peuvent, parfois, être difficile à supporter, je dois l’avouer. Voici, les heureuses élues :

  • Patricia, ma colocataire espagnole sur la Gold Coast,
  • Jade, une française d’Annecy, rencontrée via Facebook suite à mon annonce de recherche de compagnons de voyage sur la page « Les Français sur la Gold Coast ».

2. Quel sera l’itinéraire ?

J’ai décidé de voir les choses en grand ! Au programme, descente de la East Coast puis traversée de la South et West Coast avant de faire une partie du Northern Territory pour finir à Darwin. En tout, environ 9 000 km de trajet ! C’est ambitieux, peut-être un peu trop au vu de l’état de ma voiture… Pour l’instant, je ne me soucie pas trop de cela et préfère me focaliser sur les étapes à court terme. S’il y a des problèmes en chemin, nous les règlerons au fur et à mesure.

3. Où dormir & se doucher ?

Afin d’économiser au maximum et réduire les coûts, nous avons décidé de privilégier les free camps. Rester en auberge de jeunesse pendant 2 mois, c’est un budget que nous ne pouvons pas nous permettre. En effet, à 25$ la nuitée en moyenne, rien que pour dormir nous en aurions pour 1 500$ sans compter les autres frais à savoir la nourriture et l’essence (oui, étonnament, un Homme et une voiture ont besoin de s’alimenter s’ils veulent avancer, ce qui n’arrange pas notre budget assez serré).

Fort heureusement, avec les nouvelles technologies, il est plus facile de trouver des lieux gratuits où dormir. Une application smartphone, « Wikicamps », plutôt bien foutue, répertorie tous les campings gratuits en Australie avec en prime la liste des douches, toilettes et autres endroits facilitant le confort des voyageurs itinérants à petit prix, voire gratuits.

Pour réduire les frais d’essence, là aussi, une application, « Fuel Map », affiche toutes les stations services avec leur prix. Merci Internet & les smartphones, je ne sais pas ce que je ferais sans vous.

En faisant la liste ci-dessus, je me rends compte que ce voyage risque d’être fort en émotion, avec des moments assez épineux à résoudre. Malgré tout, la joie, la bonne humeur et la visite de lieux improbables et magnifiques feront oublier tous les hypothétiques coups durs. Trêve d’organisation, il est temps de se lancer dans le grand bain et partir sans plus attendre sur les longues routes australiennes.

C’est ainsi que par une belle matinée chaude et ensoleillée de la Gold Coast, nous quittons, Patricia et moi, notre maison pour nous rendre à la 1ère étape, Coffs Harbour, situé à 320km de distance, au sud de la East Coast.

Nous installons nos affaires dans la voiture et à ce moment-là, je me rends compte que celle-ci est bien plus chargée que je ne l’avais prévu. Malgré sa profondeur, ma grosse Furiosa n’a plus aucun espace de libre. Il a même fallu réfléchir plusieurs fois afin que tout rentre convenablement. Un vrai Tetris !! Après avoir récupéré Jade et son énorme valise, nous partons pour 3h30 de voiture, sourire aux lèvres, mêlé d’excitation, sûrement dus à cette aventure hors du commun.

Rangement de la voiture
Voiture prête, c’est parti !
Le road trip commence
En voiture, l’aventure commence

En début d’après-midi, nous arrivons à Coffs Harbour et quittons par la même occasion le Queensland pour la région du New South Wales. Le trajet nous ayant ouvert l’appétit, nous nous arrêtons sur la plage de Charlesworth Bay pour un pique-nique bien mérité. La plage est splendide mais le temps beaucoup moins. Nous qui étions habitués au soleil brûlant de la Gold Coast, nous sommes accueillis à Coffs Harbour par les nuages et une légère pluie. Portant un débardeur, un short et des tongs, je me vois contraint de changer de garde-robe et m’habiller plus chaudement. Et ce n’est qu’un début : l’hiver arrive à grand pas et le froid risque d’être rude au fur et à mesure que nous descendons la côte. A la différence de la France, plus vous allez vers le sud, plus il fait froid voire glacial ! Je n’imagine même pas les nuits à l’extérieur dans la tente Quechua avec des températures proches des 0°C avec si l’on a un peu de « chance » (bien entendu ironique) la pluie et/ou le vent… Un vrai bonheur ! Pour l’instant, ne pensons pas trop à cela et organisons plutôt les 1ères visites de la ville. Après une dizaine de minutes de recherche sur Google, nous trouvons les principales attractions à ne pas manquer pour nos 2 jours ici. Suite aux conseils de « Trip Advisor », nous partons visiter les hauteurs de la ville où la vue est, parait-il, incroyable.

Charlesworth Bay, Coffs Harbour
Charlesworth Bay, plage de Coffs Harbour
Pique nique à Charlesworth Bay
Notre premier pique nique
Oiseau à Charlesworth Bay
Un nouvel ami, attiré par l’odeur du pique nique

Nous empruntons une petite route sinueuse avant d’arriver à notre destination. Devant nous, le panorama nous permet d’apprécier tous les environs de Coffs Harbour, la ville, bien entendu, mais aussi les différentes plages ainsi que les vallées boisées vert émeraude. Cerise sur le gâteau, la nature nous offre un bel arc-en-ciel qui semble se jeter sur la marina de la ville que nous avons prévu de visiter le lendemain. Nous immortalisons ce moment par de nombreuses photos avant de redescendre et nous rendre au « big banana ». Aussi étonnant que cela puisse paraître, le « big banana » fait partie du top 5 des attractions à ne pas louper sur Coffs Harbour. Pour faire simple, il s’agit d’une sculpture représentant une banane gigantesque. Pourquoi une banane ? Eh bien, l’activité agricole de la région repose principalement sur ce fruit. Les habitants ont donc voulu rendre hommage à la culture de la banane qui emploie et fait vivre des milliers de personnes. Bon, je vous avoue que nous ne nous sommes pas éternisés, une simple photo et hop nous partons en centre-ville.

Les hauteurs de Coffs Harbour
Vue des hauteurs de la vallée de Coffs Harbour
Les hauteurs de Coffs Harbour
La vallée de Coffs Harbour
The Big Banana Coffs Harbour
Le fameux Big Banana de Coffs Harbour

Nous faisons quelques courses avant de nous diriger vers le free camp que j’ai choisi pour la nuit. Se situant à l’extérieur de Coffs Harbour, le site est plutôt bien noté sur « Wikicamps » par les autres voyageurs qui se sont arrêtés à ce camp de fortune. Propre, disposant de toilettes et d’un évier pour faire la vaisselle, le free camp obtient une note de 4/5 avec un seul bémol : le bruit du fait de sa proximité avec la route nationale. Le choix étant assez limité dans les parages, je n’ai pas hésité un instant.

Nous arrivons dans la nuit noire et trouvons par chance une place parmi un certain nombre de voitures ayant la même idée que nous. Nous sommes sur le point de passer notre 1ère nuit à l’extérieur et je sens que cette expérience va être assez cocasse. Dans un 1er temps, il va falloir préparer les lits avec, pour nous aider, la lampe de poche afin de pouvoir installer la tente quelque parts à côté de la voiture. Heureusement, il s’agit d’une tente dépliable que nous n’avons pas besoin de monter ce qui va nous faire gagner du temps et de l’énergie. Je vais passer les détails mais il nous a bien fallu un peu plus d’1/2 heure avant d’être prêt. Maintenant, question existentielle, qui dort où ? La tente ne peut héberger que 2 personnes et la voiture 1 seule. Ayant conduit toute la journée, je demande aux filles si je peux avoir la voiture pour la nuit. Bien entendu, nous ferons des roulements car je pense que dormir en tente est beaucoup moins confortable qu’en voiture, protégeant du froid et des intempéries. Le dîner vite expédié, nous partons nous coucher avant de commencer une nouvelle journée de road trip.

Comme je m’en doutais, je suis réveillé au petit matin. Je sens que les grasses matinées ne vont pas être très fréquentes. Entre le bruit des voitures qui remballent tout avant de reprendre la route, la voie rapide et les rayons du soleil, il faut être très fatigué et sourd pour ne pas se lever aux aurores. En ouvrant la portière, des frissons m’envahissent le corps et mes poils se hérissent au contact de la fraîcheur matinale. Je rentre dans la voiture rapidement et m’habille plus chaudement avec grosses chaussettes, pull, veste et jogging. Une vraie gravure de mode ! Je pourrais défiler pour la Fashion Week sans aucun problème… Il va falloir que je m’y fasse, ce nouveau style de vie laisse très peu de place aux vêtements tendances, le plus important étant le confort et l’apport de chaleur.

Les filles se réveillent peu de temps après moi, elles aussi, saisies par le froid que nous ne connaissions pas sur la Gold Coast. Le petit-déjeuner, plutôt rapide, sera suivi par un moment que je redoutais tant, le rangement de la voiture. Il nous aura bien fallu 3/4 heure pour être prêt à s’en aller. Le mystère reste encore entier : les valises, matelas et cartons déplacés la veille ne rentrent plus dans la voiture. Nous sommes contraints de nous séparer de quelques affaires après avoir essayé par tous les moyens de faire rentrer ce joli barda dans la voiture. Je ne vous parle même pas de la tente Quechua qu’il a fallu replier afin qu’elle puisse rentrer dans sa housse. Lorsque l’on voit les publicités où les campeurs, frais comme la rosée du matin, ne mettent que quelques secondes à déplier et replier la tente, je peux vous dire que la réalité est tout autre. A 3 dessus et malgré la notice d’utilisation, nous avons galéré plusieurs dizaines de minutes… Je crois que démonter une tente classique nous aurait pris moins de temps que celle-ci. Après un acharnement sans limite, nous parvenons finalement à la replier de manière à ce qu’elle tienne dans sa housse.

Maintenant que tout est en ordre, nous pouvons repartir sur Coffs Harbour, visiter le centre-ville. Nous arrivons à la marina, accompagnés d’un beau soleil qui ne nous quittera pas de la journée. La ville a construit un port de plaisance très agréable où les familles, touristes, habitants aiment passer du temps. Entre la vue sur le port, l’océan, les îles alentours, la baignade près du ponton ou encore une balade sur les quais, il y a de quoi faire. Nous commençons notre promenade par flâner près de la plage et prendre des photos de l’océan. A l’extrémité du ponton, nous remarquons juste en face de nous, un petit îlot accessible à pieds, en passant juste derrière le port. Il s’agit d’une réserve naturelle, Muttonbird Island, où des oiseaux migrateurs s’arrêtent tous les ans durant leur période de nidification.

Promenade à la marina
Promenade sur le ponton du port de plaisance de Coffs Harbour
Plage de Coffs Harbour
Plage près de la marina de Coffs Harbour
Port Coffs Harbour
Le port de Coffs Harbour

Nous décidons d’aller y faire une petite visite. Ce sera l’occasion d’en apprendre plus sur la faune environnante mais aussi d’avoir une vue panoramique sur la ville et la vallée de Coffs Harbour. L’ascension de Muttonbird Island est plutôt sportive, d’autant plus que la chaleur du soleil devient de plus en plus intense. Nous sommes tenus de rester sur le chemin balisé car il s’agit d’un endroit protégé qu’il ne faut pas déranger. Les oiseaux creusent des nids dans la terre pour y pondre leurs oeufs donc en se baladant n’importe où, nous risquons de détruire l’écosystème par inadvertance. De partes et d’autres du chemin, nous voyons des centaines de terriers abandonnés (la période de nidification étant terminée) qu’ont dû creuser les oiseaux plusieurs mois de cela.

Muttonbird Island
L’île de Muttonbird Island
Balade à Muttonbird Island
Balade sur le chemin de Muttonbird Island

Arrivés au sommet, nous reprenons notre souffle et profitons de la vue magnifique sur Coffs Harbour. Juste devant nous le port de plaisance avec ses bateaux amarrés sur les quais puis les plages où barbotent les touristes et tout au fond, la vallée verdoyante où nous y avions fait un tour la veille. C’est exactement ça que j’attendais de mon road trip : être spectateur de ce que la nature et l’Homme peuvent nous offrir de plus beau. Cette ambiance paisible, zen se fait ressentir dans le comportement des gens. Tout le monde est détendu et profite de cette belle journée où seul le bruit de l’océan est perceptible depuis Muttonbird Island. Bien que nous apprécions cette vue splendide, toutes les bonnes choses ont une fin.

Plage de Coffs Harbour
Vue sur la plage de Coffs Harbour depuis Muttonbird Island
Sur le chemin de Muttonbird Island
Moi, en pleine réflexion à Muttonbord Island

Il est temps de retourner à la voiture pour nous rendre à notre seconde destination qui nous rapproche de Sydney, une ville chère à mon coeur que je n’ai pas vu depuis plus d’un an déjà. Je me rends compte que le temps passe vite. Je m’étais fait la promesse de revenir dans ma ville d’adoption après avoir fini mon travail en usine mais des occasions et des rencontres m’ont éloigné de mon projet initial. Je ne regrette pas mes choix, bien au contraire, mais je dois avouer que je suis impatient d’y revenir. Ce n’est qu’une question de jours maintenant. En attendant ces retrouvailles, je vais profiter de chaque instant de ce road trip qui est une aventure où l’inconnue, la découverte et l’émerveillement seront mon quotidien. Coffs Harbour m’a donné un aperçu de ce que sera le reste de mon voyage et je dois vous dire que je suis impatient de voir ce que l’Australie va m’offrir.