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« Foulpointe »: 50, long, kilomètres vers la plage

Une eau tranquille, une mer apaisée, une plage de sable s’étendant à des kilomètres, c’est un des lieux de vacances de prédilections de la population des villes de Madagascar : Foulpointe. Site historique pour la défense de la frontière de Madagascar, aujourd’hui c’est beaucoup plus un site de vacances, de fêtes, de tourisme… de farniente quoi.

Tout ceci, c’est la carte postale qui est vendue au seul nom de Foulpointe, petite localité excentré du poumon économique de la ville Toamasina. La quasi totalité du trafic maritime passe par cette ville ou dirais-je par ce gros port… et donc confère à la ville de Tamatave, nom non malgache, un intérêt très important dans le devenir du pays.

Ce n’est pas un blog économique et encore moins un post sur la finance, vous me connaissez pour ne pas m’épancher sur ce genre sujet, donc parlons plutôt du trajet Toamasina/Foulpointe.

Foulpointe et la route ne font pas la paire

Vas-y que je démontre encore une fois l’importance des routes dans le développement d‘un pays, vas-y que je te démontre encore une fois l’importance du tourisme à Foulpointe, à Madagascar, vas-y que je te démontre simplement un calcul mental évident pour tous que 6,281+1,826 = 8,107… et tout ceci me conduit à la conclusion qu’au mieux tes moyens sont à la hauteur de tes richesses, au mieux tes richesses seront valorisées et généreront plus de valeur dans le temps, cqfd, non ?

Oui, 50 petits kilomètres séparent les deux points et ce n’est pas totalement une ligne droite mais cela y ressemble tout de même et on aurait souhaité que cela le soit, bien qu’en réalité cela ne le soit pas. Vous me suivez ? Donc 50 kilomètres vers Foulpointe, sur une route soit-disant bitumée, se parcours en 2h30 ou 3h00, oui, une moyenne de la vitesse du véhicule de 20 km/h ou 17 km/h, c’est un marathon ? Une course à pieds ? Vous ne rêvez-pas, c’est normal, c’est difficile à croire, mais c’est normal dans nos contrés dites du mora-mora.

Je vous ai dit que la route était bitumée ? Bon c’est un peu fort comme définition mais en tout cas c’est beaucoup moins fort que de dire que c’est une route secondaire, en terre, en pavé… 2h30 de trajet et il faut le vivre pour y croire, comme j’y suis allé plus d’une fois et que cela doit être rapporté en haut lieux car c’est une question de vie ou de mort, n’est-il pas ? je me porte volontaire pour râler à vos yeux ces faits.

Un petit trou et puis s’en va pas

D’abord le tronçon est truffé de trous, de bouts de route plein de crevasse et de travaux. J’ai dénombré au moins 4 endroits où des travaux sont en cours. Vas-y que je perde du temps à faire passer le véhicule sur le coté droit ou le côté gauche de la route. Et qui dit route, dit double sens minimum, et vas-y qu’une queue se fasse en plein milieu de la forêt.

Comme le bord de route n’est pas fait pour le passage incessant de véhicule vers Foulpointe, il est normal que le chemin se creuse. Les voitures s’engouffrent tout en confiance dans ces trous, faut dire qu’il n’y a que des connaisseurs, même les yeux fermés, ces chauffeurs de taxi-brousse ne craignent rien. Leur voitures ne sont pas des bijoux de 4*4 mais au moins ils connaissent le moindre bruit de leur monture, bien que extrêmement polluant pour les tympans, pour eux, leur véhicule est normal.

En parlant de bruit, c’est tellement un tintamarre que de voyager en taxi-brousse qu’il est impossible de passer un coup de fil sans que la quinzaine de personne autour de toi, ne soient au courant que tu prépares le hold-up du siècle pour dévaliser le vendeur de bonbon coco du coin.

Ainsi, tu perds nonchalamment du temps pour dévier de la route en mauvais état, tu ne gagnes pas non plus de temps pour faire la queue sur les tronçons où des travaux sont en cours.

Le gang des képis ? non des pickpokets

Ce n’est pas tout, eh non, t’imagines pas que seuls ces petites déviations vont rallonger de plus d’une heure le trajet de Foulpointe ? En fait, non, il y’a aussi les flics ou bien les gendarmes ou bien les policiers… je ne sais plus comment les appeler ni comment les reconnaître. Je suis sûr d’une chose, en taxi-brousse, ils passent par la case STOP. Pas moyen d’y échapper, ils, se sont les pauvres camions et les pauvres taxi-brousse qui ne peuvent s’y soustraire à ce stop et le plus étonnant c’est que les papiers des véhicules ne semblent pas être au centre des attentions. Des billets d’ariary savamment dissimulés, vont de pomme de la main à pomme de la main. Le tout d’une manière normale, sans états d’âme pour le donneur comme pour le receveur.

Ayant vu le manège, c’est 2 billets de 1,000 ariary pour le chauffeur de taxi-brousse. Et la précision est de taille, 2 billets, pas un billet de 1,000 ariary ou bien un billet de 2,000 ariary mais je dis bien 2 billets de 1,000 ariary. Pourquoi ? Je n’en sais rien, parce que les flics sont comme les bras, ou les jambes ou comme les couilles ou les yeux… il vont toujours par paire. Pourquoi 2 billets de 1,000 ariary ? Je n’en sais rien, pour être que c’est agréable au toucher ? Ou bien c’est pour compter rapidement le montant sans pour autant y jeter un œil ?

Car cela se passe bien évidement au moment de la transmission des papiers du véhicule et les voyageurs ont tous les yeux rivés sur le flic qui retarde notre arrivée vers les plages de Foulpointe, vers le calme apaisant de la mer sans vague, du farniente… etc

Imaginez la route de 50 kilomètres, 6 points quasi obligatoire de halte police, de soit disant point de contrôle, de versement d’un péage su de tous et pourtant non inscrit dans la loi routière du coin.

Un petit calcul qui ne servira à rien est à faire. Le coût d’un ticket en taxi-brousse est de 6,000 ariary, à raison de 15 passagers maximum sur tout le trajet, ce péage bizarroïde vaut à lui tout seul 2 passagers. Le chauffeur devra l’inclure dans ses frais, au même titre que le carburant 15,000 ariary l’aller, donc cela équivaut à un passager. Parle t-on du salaire journalier de l’aide chauffeur que l’on appelle gentiment le receveur ? Et parle t-on des intermédiaires qui contribuent au remplissage du taxi-brouse ? Ce sont les crieurs et les rabatteurs, ils ne vont pas travailler pour les beaux yeux du chauffeur, même si, ici, le paiement en nature n’est pas interdit, mais bon, cela ne nous regarde pas.

Finalement en une journée, ce commerce ne rapporte pas beaucoup, et là tu commences à comprendre les raisons de la pauvreté en général et en particulier de la non réparation apportée au véhicule, à l’outil de travail.

C’est beau et c’est loin en heure, pas en kilomètre

Est-ce que le charme d’une destination touristique, est conférée par le coté sauvage ou bien naturel du chemin qui y mène ? Je ne peux pas être d’accord et en même temps je le suis.

  • Comme le disent si souvent la gente féminine, il faut souffrir pour être belle.
  • Comme le dirais tout philosophe épicurien qui a vécu, souffrir à n’importe quel moment de sa vie donne plus de sens et de plaisir quand on atteint son but (ouaip je raconte du n’importe quoi, c’est une réflexion de mon cru).

Et donc cette petite route de 50 kilomètres qui t’amène vers la douce mer de la cote Est est semé d’embûches désagréables, pas insurmontables, pas invivables et encore moins mortelles car ce n’est pas toi mais ceux qui t’entourent qui le vivent. Toi, tu subi, ouaip, tu subi sans possibilité d’intervenir comme un féru de football qui se tire les cheveux quand son équipe manque un but, perd un match…

Au final, oui, il faut y aller à Foulpointe, ayant déjà fait le trajet à plusieurs reprise, j’y retourne autant que je le peux car on y mange bien, cuisine fait maison et fruits de mer à gogo, sur la plage et les pieds dans le sable ; on s’y repose bien sous ces parasols multicolores, bancales et fait maison, fait pour la plage ; on s’y baigne sans appréhension de l’eau car elle y est aussi calme qu’un lac avec le goût du salé en plus.

Oui, faites-y un tour comme le reste de la population, frotter-vous à la réalité sans gros véhicule privé, climatisé, à l’abri de tout le tohu-bohu dérangeant mais supportable du peuple local.


Twanapero 2018 reçoit un Booster avec G4rantie

Twanapero en est déjà à son 17ème cycle, il dépasse l’adolescence au sein de la twittosphère tananarivienne et va achever une nouvelle année.

Est-ce que nous le voulons ? Est-ce que vous le voulez ?

Preuve de sa maturité, après 17 éditions, la brasserie Star, numéro 1 incontesté des boissons à Madagascar lui fait confiance pour lancer un nouveau produit. #Twanapero c’est basiquement « je ne me sépare pas de mon smartphone, de twitter et d’internet », le fournisseur d’accès Orange était de la partie, avec sa G4rantie, c’est une autre dimension du barbecue connecté. Un merci de rigueur à la Résidence Beaulieu organisant généralement des événements festifs en son sein.

Festif dites vous ? ben oui, un nouveau produit qui a eu la primeur d’être décapsulé par la communauté #twitter. Eh oui pas sur foto-gram ni sur face-livre et encore moins sur toi-tube mais chez le petit oiseau… danse des pouces, décalage, jeux de jambes **CÉLÉBRATION**

Booster AppleMix est une boisson en petit format de 50 cl, le nouveau logo de la gamme Star se pare d’un arc en ciel de couleur : un cercle en vert, du jaune, du noir et du blanc. Qu’y a t-il à l’intérieur ?

– un liquide pétillant – gazeux pour faire court
– une couleur « or » – genre ranovola, donc vita Malagasy
– un parfun de pomme — le goût qu’Eve fit découvrir à Adam
– une petite dose d’alcool pour rendre gai — je veux dire heureux

 

La première gorgée est euphorique, oui tout le monde tient dans sa main la boisson tant teasé, tant attendue, et l’impatience prend le pas sur l’analyse… comme des gamins découvrant un bonbon au goût acidulé et qui fait des bulles dans la bouche.

Des bulles de bandes dessinés ont poussés avec les premiers questionnements au Twanapero: c’est vraiment alcoolisé ? c’est une boisson déjà existante ? est-ce du cidre ? du concentré de vitamines ? On peut diffuser des images ? … et j’en passe.

« Dangereusement pétillante », « facile à avaler », «mix d’alcool fort», plusieurs descriptifs positifs et enjoués sortent des larynx imbibés au Twanapero.

Trois catégories de personnes, ceux qui ne ressentent pas l’effet de l’alcool avant la moitié des 50cl, ceux qui sentent un réchauffement climatique dans leurs entrailles et ceux qui ne boivent pas. Unanimement, et comme un seul homme (désolé les femmes), la première bouteille est bue comme une lettre à la poste. C’est logiquement que tout le monde se rue sur la petite bassine de fortune « orange » qui accueille la « star » du jour : Boosters AppleMix glacé.

De ce Booster, nous sommes, un chouia, rester sur notre faim: la quantité n’a pas suivi la qualité. La preuve, personne n’a voulu partager une seule goutte de sa bouteille, c’était de l’or en liquide, chacun surveillant fermement son trésor ! Eh oui, tout le monde a apprécié et la demande n’a pu être satisfaite : lancement test oblige me direz-vous ! Nous conserverons ce goût pomme à 5,6 % d’alcool, tout le reste de la journée et c’est bien là le bonheur communicatif et partagé du Twanapero .

 

 

Pendant ce temps, le barbecue a encore fait une orgie de viande envahissant le grill; la teamvegan a perdue cette bataille et la teamtrafony a failli être écrasée. En fait, sans l’arrivée de dernière heure de twittas se disant teampauvre, la quantité de trafony aurait été lilliputienne.

Liliput aurait été trop petit pour accueillir les barres de rigolades sans « contest » : du sport pour nos zygomatiques et aussi nos abdos. Les adeptes de ventoline ont ouvert leur cœur pour partager ce remède aux victimes de fous rire car l’air était irrespirable de joie.

Une joie communicative qui à fait la place à teampintade dans la gamme de mots bizarroïdes que Twanapero à le don de créer, à quasi chacune de ses éditions. Qu’est ce que cela veut dire ? Pourquoi le dire ? Je vous conseille d’aller voir ailleurs car c’est secrètement conservé pour le prochain rendez-vous.

 

 

 

An 2018, Twanapero continue à vieillir, toujours bon enfant et très bientôt il va passer sa majorité.

Est-ce que nous y serons ? Est-ce que vous y serez ?


Loi routière à Antananarivo c’est par le plus fort… et pour le plus riche ?

Loi routière

Madagascar, renommé pour ses paysages préservés, sa diversité animale et du métissage de sa culture possède tout de même des voitures, des usagers, des policiers… quid de la loi routière ?

Justement, parlons-en de la loi qui régit la circulation urbaine à Antananarivo, dans notre petite jungle. La circulation routière en milieu urbain est une plaie car c’est souvent être le prisonnier de son propre véhicule (un tweet avec #traftnr pour nous tenir au courant svp). Toutefois, y’a pire encore que le pique-nique forcé dans un mètre carré : c’est quand la circulation, la loi routière et ses agents se foutent de ta tronche.

La loi routière est affaire de tous
La loi routière est affaire de tous

Une loi routière d’éternité

Dans d’autres contrés pas si éloignées de l’ile rouge, une mise à jour des choses à ne pas faire est sortie dernièrement au mois de 07/2017 (je le dis bien, en juillet deux mille dix-sept, genre comme le chèque j’écris en chiffre et en lettre). En France, « manger au volant » (voiture en marche va s’en dire) est passible d’une amende de 75 euro (270.000 Ar). Donc à toi qui aimes piocher une petite frite sur ta droite, comme si t’étais au cinéma, pendant que tu clignotes vers la gauche : ce n’est pas bien.

Ici à Madagascar, la loi routière n’est pas une priorité, nous sommes fiers des makis, des zébus, des orchidées, des baobabs, des plages, des forêts, des sourires… et donc y’a pas la place pour la réflexion à propos des moyens terrestres de locomotion. De l’an 1962 à l’an 2016, tel est le grand écart que les grands au pouvoir sur l’ile rouge ont opéré pour, enfin, rajeunir la loi routière !

Ce que dit la loi de 2016

Quand les usagers passent, la loi routière trépasse

La nouvelle rocade (entre Ambodihady et le marché d’Arts Malagasy), belle, sinueuse, longue, libre… sert désormais de raccourci avec infractions pour tous les cons de la terre (un tweet avec #traftnr pour nous tenir au courant svp) qui ne connaissent ni le :

Dans la loi routière, les signalétiques ne sont pas pour les aveugles
Dans la loi routière, les signalétiques ne sont pas pour les aveugles
  • marquage au sol

  • panneau de signalisation

  • respect de leur concitoyens en voiture

Quelques fois, des policiers se positionnent juste après cette « non bifurcation » pour sanctionner les contrevenants et leur faire passer le goût amer de l’infraction. Mais cela reste une histoire que nous ne connaitrons jamais ; On peut toujours supputer des trucs toutefois, faisons un peu de calcul selon la loi en vigueur:

  • franchissement d’une ligne continue = 1.000 Ariary

  • non respect de flèche directionnelle = 2.500 Ariary

  • défense de tourner = 2.500 Ariary

  • non observation de panneau de signalisation = 2.500 Ariary

  • pas de clignotant en tournant = 2.500 Ariary

  • total à payer pour ce non virage = 11.000 Ariary

Question à plusieurs Ariary (sans réponses dans ce billet), combien de voitures enfreignent la loi routière à cet endroit ? combien de cette somme est réellement demandée aux contrevenants ? combien de cette somme atterrie réellement dans les caisses de l’état ? un PV est-il émis pour traquer les récidivistes de la loi routière ?

Cette dernière question en soulève une autre : une base de données, centralisée et à jour existe-t-elle pour ces agents de la route ?

Ce que dit la loi jusqu'à ce jour !
 Infractions à la loi routière selon le site du Bianco

Les VVV-VIP et la loi à Madagascar

Avez-vous remarqué le nombre de grosse cylindrée qui circulent dans nos rues, routes ? et que dire du nombre toujours grandissant de véhicules aux vitres fumés ?

Eh bien, oui, ils ne se foulent pas les doigts mais pourraient se les foutrent (izy dimy an) bien profond à des endroits de leur anatomie. Faisons un petit calcul démographique, simpliste, qui amène beaucoup de questions :

  • Nombre de ministres = 30

  • Nombre de leur conseiller = 60 (à raison de 2 par ministre)

  • Nombre de députés = 150

  • Nombre de sénateurs = 60

  • Nombre de maires = 1.400 (soyons pas discriminant, comptons-les tous)

  • Et puis qui encore ? rajoutons un petit 17.647059% (oui, précision à 6 chiffres svp, trop fort quoi) = 300

  • Total 2.000, à tout casser.

Je rajoute encore autre chose, juste pour information car je l’aie et la distribue : mon calcul revient au même chiffre pour un semestre d’émission d’immatriculation de véhicule sur Madagascar (faites ce que vous en voulez de cette info).

Dans la loi routière, les vitres fumées sont un mauvais tuning
Dans la loi routière, les vitres fumées sont un mauvais tuning

Est-ce que nous comptons les « richards riche » dans ces chiffres ? non, ce n’est pas une catégorie de personnes autorisée par la loi routière pour avoir des véhicules à vitre fumée. Et pourtant, ces « riches cons ou ces riches sans respect » se pavanent avec ce type de voiture ; Et pire encore, ce sont leurs enfants qui sont au volant pour des nuits arrosées.

Alors pourquoi cette impression que la moitié des voitures circulant à Antananarivo ont des vitres fumées ? N’importe qui en fait usage et personne parmi les agents qui font respecter la loi routière ne voudrais les envoyer en fourrière ? (un tweet avec #traftnr pour nous tenir au courant svp). Tout le monde est intouchable, se croient au-dessus de la mêlée, ne pensent qu’à sa panse… J’ai plusieurs solutions pour ces personnes qui veulent se cacher en déplacement dans la ville des milles :

  • Ne vous déplacer plus jamais, simple et radical

  • Arrêter, journalièrement, d’enfreindre la loi et changez vos vitres fumées

  • Sécuriser votre maison plutôt, aucune loi ne l’interdit

  • La timidité est un vilain défaut, prenez plutôt des cours

  • Faites de la téléportation, sangoku le fait bien à ma connaissance

J’ai vu des grosses cylindrées, des bus, des mini-bus, et aussi des petites voitures à 3 portes, c’est quoi le délire des vitres fumés pour ces dernières 4 roues ? qu’on me réponde !

Ce que dit la loi de 2014

Cerise sur le gâteau de mon billet, les klaxons à fond, signaux de détresse et vitesse à forte allure deviennent communes dans les embouteillages (un tweet avec #traftnr pour nous tenir au courant svp). Pourquoi foncez-vous ainsi dans les rues d’Antananarivo ? Est-ce que la logique frôle vos cerveaux de moineau ? ou comme la statue de la liberté vous avez un creux en pleine tête ?

  • Si tu n’as pas la patience d’attendre, respectes les autres qui attendent déjà

  • Si tu veux arriver à l’heure à ton rendez-vous, il faut partir à point, simple et radical

  • Si tu aimes conduire à vive allure va t’inscrire au rallye de Madagascar sur des routes balisées

  • Si tu es pressé de rentrer chez toi car la journée fut longue, nous t’informons que nous aussi nous le voulons mais on reste tranquille dans la file

Ce qui a été dit dernièrement à ce propos


zébuland: l’histoire d’une escorte omelette, des glands quoi !

les glands de zébuland
Halte gendarmerie de zébuland, venez glander avec nous

Le coup de gueule hors zébuland

Grosse bêtise, débilité profonde, irrespectueux xxl et summum de la connerie… aucun autre mots pour qualifier la stratégie de gestion du banditisme sur les routes de zébuland.

Punaise quoi, tu bloques 2 sens de la circulation, en pleine nuit, pour de la prévention sur un hypothétique holdup. Tu as fais tes classes sous un soleil de 50 degré ou quoi ? parce qu’au final tu es frappadingue et déconnecté du ciboulot.

Sun’tzu ou même Attila n’avaient a disposition aucun moyen contemporain de soumettre l’ennemi, pourtant leur taux d’efficacité est historique; Bien entendu, cela est sans commune mesure par rapport aux omelettes (masculin de femmelette) en treillis de zébuland.

Les faits qui ne me plaisent guère chez zébuland !

Faire poirotter 4 heures, des usagers afin de les protéger d’une attaque est un mauvais film commando. Oui, Rambo à leur place, n’en demanderais pas autant pour déclencher à lui tout seul la guerre aux méchants de tout genre.

  • Oui, l’attaque sur le propre terrain de ces « pas gentils » est la solution idéale.
  • Non, l’armada lémurienne fait une autre réflexion: l’attente et la non action.
les glands de zébuland
Police ou gendarme sont là pour notre sécurité, à zébuland c’est la glande avant tout

Soyons pas vaches, un peu zébu mais mais vache

D’accord, d’accord, il y’a des contraintes autour d’actions contre le banditisme mais la communication avec la populace alors ?. Celle-ci se lasse à attendre, prisonnière dans ses propres voitures alors qu’être informé n’est pas un luxe hors de portée. Quitte à perdre du temps, autant le dépenser en informant et attirer la sympathie du public sur leur travail. Dire ce que l’on fait plutôt que de rester dans un mutisme d’incompétence est une stratégie pour la confiance vis à vis du peuple.

Non, ils sont là, préférant tourner en rond et pire encore rester assis sur des bancs de fortune… devant leur herse de fortune. Même pas certain qu’à zébuland des pneus peuvent crever en passant dessus (ils devraient occuper leur temps à limer les pointes pour que la herse remplisse son job).

De nouveau sur la route de zébuland, pas trop tôt !

Après 4 heures de glanderie, dans le froid, sans resto, prisonnier de sa propre voiture, la cavalerie sans rantanplan débarque, enfin. Quoique pas de grande cavalerie, mais une escorte omelette surgit d’un bus de voyageur. Une personne, oui, une, fusil en main, dans un véhicule civil est l’armée tant attendue. Aucun moyen de transport propre, pas de démonstration de force pour impressionner ces brigands des routes. Nous ne saurons jamais combien de personne constituait finalement l’escorte omelette (secret professionnel diront-ils chez zébuland). L’information et sa communication aux usagers n’est pas leur priorité, alors que les premiers payeurs de leurs salaires à ces semblants applicateurs de la loi, c’est nous.

C’est avec une tête mi-endormie, mi-énervée et mi-affamée (oui, ma tête s’exprime en trois moitiés différentes) que nous nous dirigeons vers le reste de la route. Animé par un grand courage et une forte envie de décapitation de l’escorte omelette originaire de zébuland.


« Préhistoire »: Pourquoi j’ai mangé mon père ?

 

 

Homme des cavernes
Cartoon of caveman

Rien que par le titre tu sens l’obligation d’aller plus loin dans la lecture de mes lignes de textes et c’est tout à fait compréhensible; Même moi je me lis et me relis, je fais genre schtroumph coquet de la préhistoire.

Là, subitement, une vision d’horreur, de but en blanc, te prends par la gorge et mets ton père au centre d’une situation que tu avais espéré dans tes moments de colères. Pire encore dans des moments où il te sermonnes sur ta vie, ce que tu as mangé… et blablabla

En fait, je n’aurais jamais connu ce livre, oui je peux lire et je recommence à lire depuis quelques temps (depuis l’année dernière, si je ne m’abuse) et c’est une sensation assez agréable. Et donc de l’eau a coulée sous les ponts de ma paresse « lecturaire » remontant à la préhistoire (fusion entre lecture et littéraire, à vous d’en trouver la définition).

Lire un livre, une paresse hors du temps de la préhistoire

Ancetre de l'homme
Couverture livre de Roy Lewis

Ainsi, je disais, qu’en fait un ami m’a proposé la lecture de ce bouquin de poche sorti par Roy Lewis aux Editions Actes Sud, Labor Lemeac, en 1990. L’oeuvre originale fut éditée en 1960, cela ne nous rajeunit pas du tout, oh que non.

J’en parle aussi, parce que cette préhistoire bizarroïde, est dans l’air du temps vu qu’un film réalisé et interprété par Jamel Debouzze (la bande annonce est ici #Youtube) vient tout juste de commencer sa vie dans les salles obscures de l’hexagone. D’autant que le titre y est accrocheur, totalement similaire et rigoureusement copié dans son intégralité: pourquoi, je n’ai PAS mangé mon père. Je vous laisse le soin d’aller apprécier ou non l’œuvre cinématographique mais je vais plutôt vous « blablater » (verbe du énième groupe commençant en blabla) un peu ma lecture de cette bizarre idée du préhistoire « Pourquoi j’ai mangé mon père »

La lecture en elle-même, m’a coûté beaucoup de temps de réadaptation, je n’avais plus lu de livre papier depuis des lustres et le sommeil me gagnait à chaque demi-paragraphe que j’osais exposer à mes yeux. Oui, cette paire d’œil qui n’a plus de concentration que pour les fichiers .rtf, les fichiers .pdf, les fichiers .epub,… un ensemble de support digital que je qualifie de sans « efforceurs » (mot d’inaction en référence à l’interaction du sujet face aux objets extérieurs).

En résumé, j’ai profité de mon temps d’éveil en #btax (mot banal pour qualifier les transports en commun a Madagascar) pour grignoter et ensuite dévorer ce livre. Comme le disait, l’ami qui me l’avait refilé (plusieurs mois auparavant tout de même), « vas-y, tu verras, c’est pas une lecture difficile, cela va couler rapidement ». Et je confirme ses dires, une fois imprégné du style de l’auteur, la lecture était fluide et mes déplacements en #btax semblaient de plus en plus court au fil des jours.

Ainsi de ces nombreuses pages de la préhistoire qui le compose, le livre à 21 chapitres et ma lecture était tout simplement de faire 3 chapitres tout les matins entre la maison et le boulot (je vous défends d’esquisser des sourires condescendants sur ma vitesse de lecture… je réapprends à lire vous disais-je).

A présent, pour ceux qui n’ont jamais lu,… je veux dire, jamais lu ce livre « Pourquoi j’ai mangé mon père » (disponible ici #Amazon) vous allez entrer dans la partie révélation, la partie spoiler, la partie je te racontes ce qu’il y’a dedans, la partie raccourci pour ne plus lire quoi ;

La préhistoire c’est quoi ? tu ne le sauras pas ici

C’est donc l’histoire d’un mec (non c’est pas un sketch de Coluche) qui vit au cours des premiers temps de l’aventure humaine (le pléistocène ou préhistoire pour les intimes) sur Terre et tout au long des pages, on y découvre l’évolution de ce dernier. Ce sont des récits sur les changements qui s’opèrent au sein de la horde, les découvertes fortuites ou provoqués, l’évolution de leurs manières de vivre, les nouvelles techniques améliorants leur confort de vie… Et le ton du récit y joue un rôle très important, car il emprunte les vocabulaires et situations des temps contemporains en faisant des péripéties de cette tribu d’homo-primate (cherches pas dans le dico ! cela n’existe pas) une transposition quasi miroir de la vie actuelle que nous menons comme homo-renforcé (cherches pas dans le dico ! cela n’existe pas).

Un patriarche menant d’une patte de fer sa tribu vers un confort de vie toujours plus simple, toujours meilleur. En commençant par le feu, oui le feu, qui fut d’abord transporté d’un volcan vers la famille ; un feu qui ne fut tout d’abord que décoratif et devint après plusieurs chapitres (incluant un accident avec un semblant d’animal de compagnie) une ressource non négligeable pour rendre la mastication de la viande moins longue.

Et comme dans toute famille qui se respecte, il eut aussi en son sein au moins un insensé ou bien « empêcheur de tourner en rond » ; Ce dernier était aux aguets des moindres évolutions apportés par le patriarche, son frère, et il sermonnait ce dernier afin de faire reculer l’amélioration des conditions de vie. Tout était sujet aux critiques négatives de la part de ce frère, cet oncle, avec bizarrement un langage du corps diamétralement opposé à celui de son organe vocal.

Il n’y pas que le feu dans la vie, il y’a la fesse aussi; la reproduction de l’espèce est une donnée répétitive de toutes les civilisations, de tout être constitué en fait.

Ainsi, la recherche de sa moitié se faisait au pas de course (oui, courir, vous lisez bien courir dans le sens propre du terme), en bravant plusieurs obstacles naturels (boue, lianes, nuit, pluies, animaux…). Ce jeu de séduction primaire et physique pouvait s’étaler des jours durant, selon le bon vouloir de la femelle et surtout de sa condition physique. Les mâles avaient pour ainsi dire comme pouvoir « le choix » de leur future moitié, et les femelles avaient elles, le pouvoir de « se laisser » prendre.

Un automatisme instinctif pas le moins du monde, lointain des us actuels, mis à part, bien entendu, le cas de ces femmes dites libérées (non, non, non ne me chantez pas ce #Disney qui résonne en moi comme une seringue intrusive et excéssive).

ça c’est le bouquet final de la préhistoire ? non, du livre, banane !

Toute chose ayant un commencement, a une fin (expression cultisme de Matrix ça, héhéhé) même la mort en est une, irrémédiable, obligatoire et implacable direction de la vie.

Les membres de la famille que décrit ce roman, partent et grandissent sans trop de philosophie, il n’est aucunement question de se casser la tête à savoir le pourquoi du comment sur l’absence d’untel ou autre homo-primate. Et c’est là où ce bouquin va nous conduire sur une voie empruntée encore, et encore par la nature vils et réfractaire de l’humain, à toute forme de partage harmonieux de la connaissance. Un partage gratuit sans l’attente d’une offre équivalente, d’une rétribution à la hauteur du bien, jalousement conservé.

Le patriarche, malgré son besoin d’innover, d’aller au delà des sentiers battus, de se remettre en question, va être enfin mis dans la situation qui suscita le livre, dont je reprends le titre dans ce post.

Oui, il aura fallu attendre plus de 160 pages, quelques heures en bus, des gens qui vous bousculent pour s’asseoir, des coups de soleil, des yeux qui piquent d’avoir veillés tard la veille,… et j’en passe pour enfin connaitre la raison à la question qui nous animes tous depuis le début (à vous de choisir votre commencement, le mien c’est la lecture) : pourquoi j’ai mangé mon père ?
Le fils intello va pour ainsi dire s’opposer à son père et ne trouvant plus d’argumentaire pour raisonner le paternel, il va tout simplement organiser le meurtre (tir d’arc) et le nettoyage (grillé au bûcher et repas du dîner) de son géniteur.

Meurtre d'amour
Illustration de Chouk R.C

Je dirais en finissant que la femme, eh oui, toujours elle, avait plantée cette idée nouvelle de meurtre dans l’esprit de son époux, donc en résumé le coupable est… Griselda. Eh oui, cette femme que la religion chrétienne donnait dès les premiers instants le rôle de fautive (vous, vous souvenez de la pomme ?). Cette femme que ce roman pseudo darwinien met encore en avant pour ses pensées destructives nous invite à une conclusion des plus sombres, et sorti du plus sexisme des cerveaux : aimons-les dans la préhistoire ou dans la future histoire personnelle de chacun et surtout ne les contrarions point.

No Man Was Ever Sure of Her
Vieux et cultissime film: La dame de Shangai


Un trou par ici, un trou par la… #traftnr

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Avec un tel titre de billet, je vais créer un buzz, ou bien une chanson avec ? Un trou par ici, un trou par la… « Un lavaka par si »

Et puis, n’est-il pas bien ringard comme il faut mon trou de titre (mon titre au trou, diraient certains) ? Des nids-de-poule partout en ville, oui, nous ne voyons que des trous sur les routes : bienvenue en pays du trou cyclique (euh, non, pas le tour cycliste, loin de là)

La saison cyclonique avec son lot de longues pluies en prime n’est pour ainsi dire pas le meilleur moyen de conserver sans trous (oui je parle de plus de cent trous aussi) les ruelles et routes de Madagascar. Aujourd’hui, circuler via les transports en commun (btax), les voitures privées, les motos (il y’en a qui n’ont pas froid aux yeux) n’est pas de doux repos. Les bouchons à rallonge montrent leur potentiel ravageur auprès des usagers et par corollaire, le retard au boulot devient une composante non négligeable pour justifier :

son retard de réveil,
sa coquetterie matinale,
son langoureux câlin pour la route,
son copieux petit-déjeuner sans doute,
sa gueule de bois de la veille,

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Tu es donc en ville et tu fais (pour les autres #SmDF, sans moyen de déplacement fixe, *fais* doit être remplacé par *subis*) coup de volant par ici, coup de volant par la, « coup de volant par si »… un slalom digne des courses de rallyes, entre les nids-de-poule avec une voiture qui entre nous soit dit, n’est pas du tout faite pour ce genre d’actions. Au fait, juste en passant, « nids-de-poule », pourquoi un nom si peu barbare pour qualifier ces trous qui gangrène ton budget en réparation, ton moyen de locomotion, ton support de travail, ton bien tout court.

Ne changeons pas de sujet et restons donc en ce trou, cette plaie que représente toujours ces trous pour l’automobiliste, on ne compte plus leur nombre dans la ville des milles, on ne compte plus également le nombre de trous (…bbbiiip…) qui n’ont pas eu la culotte assez épaisse pour déféquer (le synonyme de ce mot est … bbbiiip…) sur les pots-de-vin et donc de choisir les meilleurs matériaux de réparation de ces voies, qui je vous le confirme, ne sont pas royales du tout. Combien d’entreprises ayant pignon sur rue, se sont succédé dans des appels d’offres, et au final, nous gratifier d’un travail garanti jusqu’à la prochaine pluie; genre, tu vends de l’électroménager et tu dis à tes clients que l’utilisation normale de l’appareil pourra l’abîmer avant même que ta propre progéniture ne puisse l’utiliser dans les jours qui suivent l’achat.
Oui, le concept de « routes à jeter » vient de naître en pays Africain. Ces derniers se battent tous entre eux pour déterminer celui qui sera en queue de peloton, celui qui portera le bonnet d’âne (mais qui est donc cet âne ? ou est passé âne ?).

Aux abords de ces trous de villes, il y’a pourtant de la bonne volonté, prête a remblayer et réparer. Des gens qui y passent des journées entières plutôt que de rester chômeur chez soi. Oui, personne ne leur a rien demander, pourtant ils sont là (comme les aliens quoi) ;

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Ils sont bel et bien présents, jour après jour, ils sont là (pas les aliens, les bouche-trous ou encore boucheurs de trous, à vous de choisir) avec leur pelles, leur sacs de sable, leur briques en terre, en plein milieu de la chaussée; à faire quoi, me diriez-vous ? Simplissime voyons, à quémander un salaire, une participation de TOUs les automobilistes qui passent par ce (… bbbiiip …) de trou. Une nouvelle forme de mendicité est née et elle perdure à chaque trou, faisant de la ville un vaste territoire de trou perdu, que se partage plusieurs gangs dont certains peuvent intervenir en différents endroits le même jour qui plus est (pour palier au manque de sous d’un trou précèdent, peut être !). Au fil des jours, le constat est flagrant, les trous s’agrandissent, les trous sont partiellement bouchés, les trous et leurs boucheurs sont toujours et encore là, même en temps de pluie. Même cette célèbre société distribuant un liquide noir, gazeux et sucré envierai ce système égoïste et capitaliste de créer l’achat continuel d’un produit sans fournir une satisfaction clientèle (se faire payer pour rien, concept non révolutionnaire qui n’a jamais percé économiquement).

Pourquoi tant de trous ? Parce que la vie est ainsi faite et on y trouve de tout, car l’humain :

naît d’un trou
ne pense qu’au trou
n’est qu’un trou … bbbiiip
a plein de trous en lui
fini dans un trou


Ce courant qui ne passe pas en Afrique

Le courant ou bien l’électricité, ce mot ne correspond point à un vécu similaire entre les populations des Pays du Sud et ceux des Pays du Nord, oui je veux dire clairement que « le courant  ne passe pas » en Afrique. Cette denrée si nécessaire à notre bien être de petit urbain (caprice dirais les environnementaux), est devenu le maux de plusieurs nations de ce continent « mère ».

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De Madagascar au Congo (j’en prends deux au hasard en Afrique) c’est la même rengaine, oui, c’est nul de chez nul, délestage à outrance et jet de blâmes sans pitié sur les dirigeants respectifs des nations suscités (la préposition  « sus », prête à confusion, n’est-ce pas ?).

La fourniture constante et pérenne d’électricité est un des challenges jamais relevé et quasi jamais réussi par toutes ces structures étatiques ou semi-privées avec à leur tête un « prof de gym » (dont le sigle de ralliement est PDG) ou encore un directeur de toilettes (directeur de cabinet pour les intimes). Les pays d’Afrique souffrent depuis plusieurs décades du manque d’investissement qui améliorerait nos lendemains.

Ces sociétés nationales de courant ou d’électricité (pour les puristes), incapable de fournir le service qui leur est payé, pullulent en Afrique et donc en particulier dans les deux pays susnommés (encore ce « sus », qui prête à interprétation ?). Si chez l’un d’eux un remaniement au niveau de leurs têtes pensantes fut fait au courant de l’année 2014 (prof de gym et ministre balayés), chez l’autre par contre une stagnation de la bêtise continue. Avec en particulier, le lancement d’un projet grandiose  s’étalant sur plus d’une dizaine d’année (ainsi de l’eau, on passerait au gaz comme source à transformer).
Donc ces dirigeants successifs sont pour la plupart du temps des techniciens réduit au silence d’une vision politique de stagnation. Et comme tout politichien* qui se respectent, il faut se remplir les poches au maximum dans un laps de temps court, car le siège éjectable est toujours une menace quand son derrière atterri au plus près des hautes sphères dirigeantes d’un pays.
(*) politichien : homme se reniflant le derrière, aboyant et mordant pour son propre museau et non celui de sa meute
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Le délestage est un mot connu, détesté et jamais délesté par plusieurs millions de personnes souffrant cruellement des sautes d’humeur de l’électricité, du courant, et surtout à cette insuffisance de moyens mise en œuvre pour y palier. Je me demande même comment ce mot a pu se frayer un chemin vers le dictionnaire français (jetez-y un œil, svp et je mettrai à jour le post suscité) ; En tout cas ce délestage de courant que nous subissons, on s’en délesterait volontiers pour une constance plus lumineuse, plus gaie.
Si tu vis en milieu urbain, considères- toi comme un privilégié ayant l’électricité, je dis bien électricité ou courant pour les intimes, et non la qualité du courant électrique en question; Et encore je suis gentil quand au professionnalisme des personnes œuvrant au sein de ces sociétés. En Afrique, une surface de plusieurs milliers de kilomètre carré n’est en réalité couverte par les services électrique que de 10%, et encore je pense positif là.

indexQue font donc toutes les personnes qui sont passés aux commandes de ces sociétés nationales de courant ? Traitaient-elles les affaires courantes ? Genre pas de vision, ni d’investissement à long terme mais seulement l’encaissement et le partage du maigre butin mensuel offert par les populations dites « privilégiés d’être dans les zones électrifiées » ? En ce cas, vivement une privatisation du courant, vivement des objectifs quantitatifs et qualitatifs à atteindre sous peine de licenciement sans préavis et sans parachute doré pour les profs de gym (sigle de PDG)

Comment peut-on vivre dans une ville ou la coupure de courant est si courante que l’on suspend toutes activités pendant 12 heures dans une journée ? À Pointe-Noire, le lundi est une journée sans électricité (dans plusieurs quartiers), n’est ce pas le premier jour de la semaine dans les calendriers professionnels ? Comment trouver une motivation suffisante pour le reste de la semaine si vous vous tournez déjà les pousses le jour hebdomadaire le plus important ? Tant de questions qui ont des réponses un peu plus haut dans ce post mais d’aucun diront, encore un pavé jeté dans la marre, et bien j’en ai marre de la lassitude des pays du sud à ne pas se bouger, comment vouloir concurrencer les autres pays si des efforts ne sont pas mis en place à la base ?
Dernièrement, Antananarivo par l’entremise de #WakeUpMada a donné un coup de collier mais pour certain un coup d’épée dans l’eau, quoiqu’ il faille un début à tout car le monde ne s’est pas fait en un jour. Je tiens à saluer leur expression de ras le bol en protestant autour du lac Anosy: le courant est-il passé ?. Efforts, mobilisations et convictions sont à pérenniser aussi longtemps que dureront les coupures programmées, intempestives et intolérables manque d’électricité.index1
Et à ceux du Congo, qui continuent la passivité, prenez l’éléphant par les cornes (ceci est bien entendu non politique) en adoptant une direction vers le mieux vivre avec le courant à la maison, comme le dirais si bien un célèbre francophone « le changement c’est maintenant » dont on taira l’identité (quoique, lui aussi de son coté ce fut des paroles en l’air).
L’exploitation des terres Africaines ne doit pas être dans un sens unique, des changements radicaux et utiles devrait obligatoirement accompagnés TOUT les projets nationaux. Le bien être de la population de proximité est une chose, mais détenir des outils qui favorisent son développement de manière indépendante est beaucoup plus appréciable.
Plus la population ira en augmentant démographiquement et plus la couverture, en électricité ou en courant, des zones sera une tâche ardue. Il est temps de prendre ces fonds générés par le pétrole ou par le cobalt pour lancer de nouvelles machines productives, efficaces et surtout embaucher les ressources humaines compétentes et non celles qui continuent sans vergogne de tourner la roue de la routine et toucher un tapis salariale conséquent pour ne rien produire de concret de leur sainte vie. Faut dire que le concept de service public est une description éloignée du travail réellement délivré aux usagers d’électricités.

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S’étaler sur les déboires de la fourniture électrique ne changera pas le monde et encore moins les rouages stagnants du Congo ou de Madagascar. Quoique, bien de personnalités sont devenus charismatiques par leurs convictions sans pour autant être des génies de techniciens, des milliardaires aguerris, des philanthropes coupables…


E-mail de résiliation d’internet

Aujourd’hui, je veux résilier mon contrat mais… serais-je mieux lotis que là où je suis actuellement ? Serais-je autant à l’aise que la où j’étais depuis plusieurs années ?

Internet, c’est cet outil professionnel et pratique qui permet de communiquer et de raccourcir les distances entres les Hommes; Force est de constater que c’est désormais aussi, un outil ludique qui permet de découvrir d’autres cieux de la vie quotidienne. Pixabay.com

Je dispose d’une connexion Internet et je viens d’être notifié via e-mail (je précise e-mail, je reviendrais dessus plus bas), par mon fournisseur Internet, que le tarif de mon abonnement sera changé, pas en baisse (soupire bruyant, je pensais sourire de joie) mais plutôt en hausse.

Ainsi, je vais payer 21.000 Ar de plus, par mois, soit l’équivalent de 52 tickets de bus ou bien de 42 pains bâtard ou bien de 15 glaces en cornet ou bien de 9 bouteilles de bières ou encore d’ « une pizza + un jus »…
On peut dire que cela en fait des projets de bouffe qui devront être réduits eux aussi pour les prochains mois, surtout si je veux toujours avoir mon très cher Internet à la maison. Et j’ose encore crier, sur cette augmentation qui ne vient pas au bon moment, que la fin d’année n’est nullement propice au paiement d’un surplus de quoi que ce soit.

Avec cet e-mail (je précise e-mail, je reviendrais dessus plus bas), de mon #FAI, mon premier réflexe est : je veux poser une résiliation de contrat. Oui je veux quitter toutes ces attaches et sociétés qui véhiculent toutes ces formes de hausse du coût de la vie, par contre je ne quitterai pas pour autant mon employeur pour toute hausse de salaire sur mon travail mensuel… pas fou, non mais.
Revenons à nos moutons, je balance un petit et gentil e-mail (je précise e-mail, je reviendrais dessus plus bas) pour leur signifier mon désir d’arrêter leur service et un clic plus tard, une très bonne réaction de leur service client qui me re-balance un e-mail dans la foulée avec un contenu bien huilé du genre: « OUI vous pouvez résilier mais… »
Eh oui, une bonne entreprise ne laisse pas filer ses clients si facilement, même si cela est une conséquence directe de leur propre initiative. Je reçois donc deux propositions de rester client chez eux mais avec toutefois des conditions moins attachantes contractuellement (donnons leur ce mérite, fort louable).

Mon but n’est pas d’arrêter Internet, mais de ne pas payer plus cher un service qui ne change pas. Je veux un mieux, une proposition supplémentaire, un engagement de l’entreprise… tout ce qui peut être considéré comme une faveur d’être usagers de ce service.

Cela est, je pense une utopie dans le monde capitaliste ou l’appel de l’argent reste l’appel de l’argent et si tu n’en a pas tu peux toujours allez chanter avec les « neg’marrons – la monnaie, par ici la vidéo sur Youtube »

Maintenant viens le ras le bol, oui, je ne vais pas rester si mielleux ! Dans ce fameux e-mail (je précise e-mail, nous en parlons enfin ici). J’ai le droit de faire la résiliation de mon abonnement uniquement en suivant ces étapes :
– rédiger une lettre sur papier (mes pauvres doigts n’en reviennent pas d’écrire, ils préferent taper)
– l’imprimer (et la sauvegarde de la planète alors)
– se déplacer auprès de leur bureau (euh y’a de belles plantes pour respirer de l’air frais j’espère)
– leur remettre ce fameux papier pour confirmer ma démarche de ne plus utiliser leur service Internet.
C’est si simple à vos yeux mais ô combien bizarroïde pour ma personne si #simplette (du verbe nominatif adjectivant simplet, cf. blanche neige). Je ne suis pas partisan de la demi-mesure et des contraintes supplémentaires, et donc là je trouve que c’est un peu se moquer du monde. Pourquoi n’en finissons-nous pas tout de suite avec ce fameux outil que vous utilisez si bien qu’est l’« e-mail »

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Pixabay.com
  1. Depuis plusieurs années les factures sont émises via e-mail. Et tout les mois le montant qui y figure est payés dans vos comptes (sauf erreur de ma part). Dois-je remettre en question la véracité et la légalité de vos factures électroniques ?
  2. Cette augmentation de tarif (envoyée par e-mail, encore une fois) sera bel et bien appliquée comme vous l’annoncez à vos très chers clients (je n’en doute point), alors, je ne vois pas pourquoi, moi je dois vous faire parvenir un papier physique pour marquer l’application de mon désir de ne plus vous payer un service Internet.
  3. Depuis plusieurs années vous connaissez mon adresse e-mail et nous échangeons ainsi, vous me balancez vos pubs aussi, alors pourquoi ne pas continuer sur cette voie sans papier pour régler une banale résiliation.
  4. Vous n’êtes pas mon employeur et encore moins ma banque, je ne vais pas vous sommer de me fournir un solde de tout compte pour services rendus. Alors faisons court et prenez en compte mon e-mail de résiliation, ensuite donnez moi la date de fin du paiement selon le mois en cours.

Si ta chemise, sur tes épaules ne te plaît pas, tu peux la changer donc je vais voir ailleurs avant d’enlever totalement cet habit qui m’a si tant collé à la peau. La concurrence sur le marché est très présente médiatiquement et les offres pullulent, je vais illico me renseigner auprès du 1er #FAI que je croise sur mon chemin et donc pour quasi le même service je vais payer 20.000 Ar de plus par rapport au nouveau tarif de mon ancien FAI (je vous passe l’énumération de ce que je peux acheter avec une telle somme !! ou plutôt « up, up » comme dirais les fans de facebook gasy)

Bien entendu, ce service ne pourra pas être effectif dans l’immédiat : il faudra compter une semaine pour la faisabilité et encore beaucoup plus de semaine pour l’installation proprement dite dans mon foyer. Mais bon, je m’inscris et je vais patienter pour que ce #FAI me relance sur ma demande d’être leur futur abonné.

Je décide d’aller fureter encore ailleurs, vu que le 3eme larrons pour l’Internet traîne juste à coté du précèdent, oui le monde est trop petit au détours d’un parking ! On se comprend, n’est ce pas !! Dur, dur de ne pas avoir de nom de marque dans un post, on continue ?
Ce #FAI par contre, offre un un argumentaire à la limite de ce que j’ai actuellement avec un choc de poids tout de même, son tarif est 50.000 Ar plus cher que le nouveau tarif proposé par mon ancien FAI ; ce qui équivaut à un repas pour deux en tête à tête dans un super restaurant de la capitale avec du vin à table, des chandelles…ou bien 14 litres d’essence (200km de route sans embouteillages)

Aujourd’hui, je veux résilier mon contrat mais… Décidément, je reste sur ma faim, les offres ont chacunes des avantages et leurs talons d’Achille et je vais vous les résumer dans ce tableau plus qu’explicite.

Ce tableau est le mien et ne pourrait être le reflet d’un standard pour d’autres personnes ayant ou voulant avoir Internet chez eux, à la maison. Donc ma base d’utilisation est la suivante : une consommation de 30Go/mois pour 3 postes d’utilisateurs, le reste des possibilités est laissé au bon soin du prestataire pour qu’il puisse vous faire pencher vers son contrat.

B

T

O

Données mensuelles à consommer

Illimité

Illimité

30 Giga Octets (+6.150 chansons .mp3)

Matériel utilisé

Box 4G wifi

Modem Adsl wifi avec liaison filaire

Flybox wifi avec carte SIM

Vitesse Internet annoncée (million de bits par seconde)

0,512 Mbps

8 Mbps

1 Mbps

Nombre d’ordinateurs permis

2

5

10

Paiement mensuel

129.000 Ariary

149.000 Ariary

180.000 Ariary

  1. – Le prix restera toujours le plus abordable avec B, le débit et le nombre d’usagers comme désavantage par rapport aux 2 autres FAI et sur le coup t’as envi de crier ta haine comme un chat qu’on égorge « patrick bruel – casser la voix, la vidéo par ici sur Youtube »
  2. – Toutefois la promesse d’un meilleur lendemain est miroitée par T, qui fait pâlir de jalousie les autres fournisseurs d’Internet avec un débit plus que nécessaire tout en insistant que ce chiffre ne sera pas contractuel et donc le respecter est une toute autre affaire.
  3. – Et pour finir, la justesse des bénefices de O, en font une belle option d’arguments mais très limite (le e de ce mot est sans accent aigue, mais si jamais l’envie vous prends de l’ajouter, cela ne tient qu’a vous).

Au final, je ne vous dirais pas quelle offre m’a séduite car je n’ai pas la réponse de faisabilité de l’un des FAI et d’autre part, j’ai encore 15jours ;ChangeorDie-391474781_b958512ccd

Oui 15 jours car ledit e-mail de mon actuel FAI me donne un ultimatum pour exercer mon droit à résilier mon contrat d’abonnement Internet chez eux.
On nage dans le bonheur extrême de la loi du plus fort : c’est toi qui augmentes les prix et c’est encore toi qui me casses les pieds pour entrer dans tes procédures, c’est se moquer du monde.

Pas simple de faire une résiliation de contrat internet au vue de la lourdeur administrative mais aussi au vue de l’offre des concurrents qui ne te satisfont pas a 100%. Bien du courage aux non initiés et qui vont devoir aller s’abonner.


Chez moi c’est… métro, boulot, dodo

Zoma Market in TananariveIl est vrai que de part cette expression et qui plus est à #madagascar, nous ne dirons pas métro car le seul endroit qui se fait surnommer ainsi se trouve en plein centre ville, au sein du quartier qui fait la renommé de la capitale du mora-mora : Analakely.

Donc pas de métro à tana mais plutôt une station de toilettes publiques que toute personne avec une vessie rétrécie usent pendant ses courses dans le désormais fantomatique marché appelé #Zoma.

Les déplacements urbains dans la « ville des mille », sont pour le travailleur lambda un supplice de son organisation quotidienne. Les bus de transports (btax de leur surnom local) appartiennent à des coopératives privées qui font comme ils veulent à propos du service rendu, des horaires, de la fréquence et du parcage.

En effet, sur ce dernier point, 20 places sont possibles à l’intérieur, et tu t’y retrouves en sardine de 40, l’huile de maintien étant remplacée ici, par le sourire légendaire de cette gêne occasionnée par une promiscuité forcée. Ceci étant, le métro au sens machine du terme est facilement transposable aux btax qui sillonnent la capitale.

Chez moi c’est aussi le boulot qui par différence au premier paragraphe, bénéficie d’une même définition qu’au delà des frontières de l’île rouge. Un endroit où se côtoient plusieurs origines professionnelles et où la collaboration 8 heures par jour fait de votre entreprise votre seconde maison, votre famille.

Centre d'Appel

Oui, on travaille et on stress comme le reste du monde dans ce coin que les gens ont la manie de cantonner à un trou perdu de la conservation historique et environnementale. Oui, trou perdu car les clichés (au sens propre de « photographie » et au sens figuré d’ « impression subjective ») trouvent toujours échos auprès des étrangers ayant ou pas mis les pieds à Madagascar.

Faut dire que les monuments végétaux que sont les baobabs font beaucoup d’ombre au reste du pays, rajouter à cela que beaucoup de scientifiques considèrent les lémuriens comme l’une des populations animales les plus rares au niveau mondial.

Oui, nous avons un boulot semblable au reste de la planète et oui, nous faisons quasi les mêmes stratégies, planifications commerciales pour gagner notre pain quotidien dans le bruit urbain, telle une portion de ville animée par l’appât du gain.

Ce boulot que beaucoup exercent de manière informel reste toujours le moyen normal (oui, la normalité est relative) de rapporter quelques liasses de billets à la maison pour faire vivre sa famille et aussi pour se payer du bon temps les fins de mois (en particulier la soirée du premier ou du dernier vendredi, selon le calendrier, surnommé ici « zoma mahafinaritra »)

Ne vous attendez pas à un étalage profond de cette dernière partie qui se prénomme en toute logique: Chez moi c’est dodo (…si vous avez bien suivi mon entrée en matière plus haut, évidemment !)

Le dodo, cet état qui vous rend vulnérable et pourtant si délicieux pour son acteur principal ; car au delà des frontières de vos paupières vous ne vous rendez pas compte (pour certains) que l’extinction des feux de vos réflexions est une bénédiction pour vous, pour votre entourage. Oui, entourage, ne pensez-vous pas que le Monde mérite la paix ?

lemur sleep animal lemurs nature close-up

Te voir t’enfermer ponctuellement dans ton sommeil est le vœu de ses collaborateurs qui ont en assez de votre débit incessant de parole ou même de votre propre famille qui ne peuvent en placer une lorsque vous accaparez la conversation autour du sujet le moins brûlant du moment (le football par exemple, sachant que votre canapé est le seul témoin de vos exploits sportifs pour transpirer)

 

Chez moi c’est métro, boulot, dodo ; et rien n’est si différent de ce que toi tu vis dans ta partie du globe. A cela près que des détails changent selon le pays, les personnalités, les technologies… mais le maître mot est tout aussi valable pour tous : VIVRE et par simplification courir par ici ou par là, s’engager dans une activité sociale, et profiter de ses loisirs…