Fatoumata CHERIF

« Il y a des sujets que les journalistes n’osent pas ou ne peuvent pas traiter » Fatoumata Chérif, observatrice

On les appelle les « obs » pour « observateurs ». Ils sont 5 000 contributeurs actifs à travers le monde. Leur rôle ? Relater eux-mêmes, à l’aide de photos et de vidéos, ce qu’il se passe dans leur pays. Depuis son lancement en 2007, près de 100 000 personnes (étudiants, blogueurs ou agriculteurs) se sont inscrites sur le site de France 24 pour alimenter le programme phare de la chaîne animé, chaque samedi, en français, par Alexandre Capron.

Dénoncer : c’est aussi ce qui a motivé Fatoumata Chérif. Cette blogueuse guinéenne, active depuis 2015, s’exclame avec véhémence, « il y a des sujets que les journalistes n’osent pas ou ne peuvent pas traiter. Quand on est observateur même si c’est parfois difficile, on a l’habitude. Puis cela nous force à faire bouger les lignes. »
En savoir plus sur https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2017/12/15/france-24-fetent-ses-observateurs_5230418_1655027.html#5ifdmvJXmujITe03.99


Dix ans des Observateurs : pour notre Observatrice guinéenne, « avec des images, on peut changer quelque chose dans sa communauté »

Pour le dixième anniversaire des Observateurs de France 24, nous avons convié à Paris quatre Observateurs historiques et représentatifs de notre travail. Parmi eux, Fatoumata Chérif, Observatrice en Guinée Conakry, qui revient sur le pouvoir de l’image et ce qu’elle retire de sa collaboration avec notre rédaction.
texte: Les Observateurs de France24
https://www.youtube.com/watch?v=6Cs9ZFdU2zE&t=26s

 


L’#UNCCDCOP13 organise le 1er forum des jeunes sur la lutte contre la désertification à Ordos

Du 08 au 10 septembre 2017, s’est tenu à Ordos, le 1er Forum des jeunes sur la lutte contre la désertification sous le thème «terre, jeunesse et durabilité». Ce forum qui a réuni des jeunes de 25 pays et de 10 organisations internationales, avait pour objectif d’initier et de renforcer les capacités des jeunes sur des thématiques telles que la dégradation des terres, la sécheresse, la  désertification, la neutralité en terme de dégradation (LDN), objectif 15.3 de l’Agenda du développement durable. Il s’agissait également de mettre en place une plateforme qui permet aux jeunes:

-d’exprimer leurs engagements en vue d’atteindre la neutralité de la dégradation des terres;

-de Renforcer leurs capacités et leurs possibilités de lutter contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse;

-de Partager leurs expériences dans la lutte contre la désertification.

Le Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULD) reconnaît les rôles importants que jouent les jeunes dans la lutte contre la dégradation des terres et la promotion de la gestion durable des terres (SLM).  D’où l’organisation de ce forum qui a été  un tremplin pour amener  les jeunes à protéger et à restaurer les écosystèmes dégradés, favoriser l’innovation et la création d’emplois  verts.

Le représentant du Ministère de l’environnement Chinois Zhang Yongli a rappelé à l’ouverture du Forum, l’importance de la contribution des jeunes  dans la lutte contre la désertification car elle permettra de sauver la vie des futures générations. En ces termes, il a indiqué  » Des plans d’actions doivent être mis en œuvre. Il faut préparer les jeunes aux futurs problèmes environnementaux, partager les opportunités, financer les technologies pour attirer beaucoup plus de jeunes ». Il a encouragé les jeunes à proposer des suggestions au gouvernement local en fonction de leurs connaissances professionnelles.

Plus loin, il a indiqué qu’en impliquant les jeunes dans la protection de la nature, ils seront à l’avant -garde de la lutte contre la dégradation des terres.  »Les jeunes vous êtes le futur. Travaillons ensemble pour atteindre l’objectif 15.3 ».

Pour Monique BARBUT, secrétaire exécutive de l’UNCCD, la terre joue un rôle vital dans la vie des populations car 90 % de la nourriture provient de la terre. D’ici 2050, la demande alimentaire augmentera de 70%.  » Environ 71 millions emplois pourraient être fournis dans le secteur de l’alimentation et de l’agriculture d’ici à l’horizon  2030 si les jeunes sont consacrés aux questions foncières. » a t-elle souligné.

Poursuivant, elle a indiqué que 1.5 milliards de terres sont dégradées dans le monde  avec un potentiel de restauration. Cette question de dégradation des terres créent des conflits. C’est un cercle vicieux qui impacte les cultures.

La secrétaire exécutive a affirmé que  »les jeunes aiment la planète. Ils pourront donc renverser la tendance et sauver la planète ». S’adressant aux jeunes, elle a sollicité leur engagement  »Si vous vous impliquez dans la sauvegarde des terres, vous contribuerez à un challenge globale car la LDN est un accélérateur des autres ODDS.  »Nous avons besoin de votre leadership pour sauver la future génération ».

Pour terminer, elle a lancé un appel à travers trois mots clés : Protect, manage and restore land (protéger, gérer et restaurer les terres).

Xu Xiao, responsable de la Fédération des jeunes de toute la Chine après avoir rappelé les efforts des autorités chinoises dans la lutte contre la désertification,  a indiqué que pour faciliter l’implication des jeunes, il faut promouvoir des idées de technologies vertes développées par des jeunes.  Dans son allocution, il a mis l’emphase sur les termes:  Social mobilisation, Youth Contribution, Green Life, Green construction, Ecologic civilization, comme pour affirmer que pour protéger la nature, il faut plus de mobilisation, plus de technologies, plus de résilience, plus d’adoption de bonnes pratiques durables qui réduisent notre empreinte sur la terre.

Zhang Yongli, Directeur adjoint de l’administration forestière d’Etat de la Chine, a salué la contribution des jeunes à la lutte contre la désertification en déclarant que leur engagement et leur capacité à innover des solutions est nécessaire. Il a ajouté que les jeunes devraient respecter et protéger la nature tout en luttant contre la désertification. Il les a encouragé à proposer des suggestions au gouvernement local en fonction de leurs connaissances professionnelles.

Jiří Hlaváček du programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP/PNUE) a souligné l’importance des jeunes dans la protection de l’environnement. ‘’Près de 50% de la population mondiale est composée de jeunes, il est donc important d’inciter les jeunes à s’impliquer dans les programmes mondiaux et nationaux afin qu’ils façonnent le monde’’.

Pour le représentant de l’instance des Nations Unies en charge de l’Environnement,  La chine a la seconde plus grande population de jeunes au monde. ‘’Nous apprécions et soutenons le rôle qu’ils peuvent jouer dans cette transition verte’’

Il a également rappelé le rôle d’influenceur que peuvent jouer les jeunes dans les prises de décisions. ‘’Vous êtes des changeMakers, vous devez développer une vision écologique –EcoFriendly Civilization’’.

Avant de terminer, il a souligné la disponibilité de son Institution à renforcer les capacités des jeunes, le partage de connaissances, l’introduction de cours d’éducation à l’environnement. Il a souhaité l’implication des jeunes à la prochaine assemblée de l’UNEP qui se tiendra en décembre prochain à Nairobi.

Enfin, il a déclaré que l’ONU coopérerait avec les gouvernements partout dans le monde pour encourager davantage de jeunes décideurs à contribuer au contrôle de la dégradation des terres.

Après la cérémonie officielle, l’agenda du forum a été décliné en des tables rondes et des sessions de partage de bonnes pratiques.

Au sortir du  Forum, les participants ont adopté une déclaration intitulé ‘’ “Global Youths in Combating Desertification” (les jeunes du monde entier dans la lutte contre la désertification), un document qui insiste sur le rôle majeur des jeunes dans l’éradication de la pauvreté au moyen d’idées, de technologies et de méthodes novatrices.

La déclaration préconise que les jeunes initient des solutions créatives pour la neutralité de la dégradation des terres; participent activement aux activités de communication en ligne et hors ligne pertinentes.

La proposition fait également appel aux engagements des gouvernements, des associations et des organisations pour aider les jeunes à relever ces défis: mobiliser des fonds spéciaux pour offrir une éducation de qualité égale aux jeunes; aider à mettre en place une forte sensibilisation à la protection de l’environnement dès l’enfance; subventionner et aider les jeunes chercheurs à faire des recherches novatrices et à faire le vide dans l’étude des problèmes fonciers; partager les connaissances avec les jeunes, demander leurs conseils et les impliquer dans les affaires environnementales; encourager les jeunes à entamer des dialogues aux niveaux national et international, lancer des campagnes de médias sociaux et effectuer des travaux de bénévolat par le biais de plates-formes en ligne et hors ligne, accorder l’admission des jeunes femmes à la gestion durable des sols et de l’eau.

Depuis Ordos,

Fatoumata CHERIF

Pour en savoir plus sur la convention désertification, cliquez ici: https://www2.unccd.int/

Pour en savoir plus sur la COP 13 à ordos, rdv sur le site: https://en.unccdordos.org/index.html

Pour être informé sur les actions de la société civile à la #UNCCDCOP13 : cliquez sur https://www.csopanel.com/



De la rue à l’entreprenariat : les handicapés du groupement Wakilarè, ont relevé le défi

Wakilarè-Une cliente essaie une chaussure conçue par les coordonniers-handicapés

Wakilarè-Une cliente essaie une chaussure conçue par les coordonniers-handicapésA terre,  les uns tannant le cuir, les autres colorant ou assemblant les différentes pièces des chaussures, le groupement de cordonniers handicapés wakilarè prouve que le handicap physique n’est pas une fatalité.

Très tôt, dans leurs fauteuils roulants, ils traversent toutes les difficultés, parfois les intempéries pour arriver à l’atelier situé au Hangar C de la bluezone de Kaloum, qui les accueille gracieusement. Ils  y travaillent de 8h30 à 19h30, et ce, tous les jours de la semaine. 

‘’Parfois je passe des heures à rouler avec tous les risques pour arriver chez moi. Les routes ne sont pas bonnes, et la circulation est dangereuse. Les chauffeurs de taxi refusent de nous prendre même si on veut payer le transport’’ raconte un des cordonniers.

Ecoutez leurs cris de cœur en cliquant sur cette vidéo

Présidant l’association Wakilarè (autrefois dénommée Association Guinéenne pour la Promotion des Personnes Handicapées (AGUIPROMOPH) pour l’appui des personnes handicapées de Conakry dont il fut le fondateur), Bernard Tinkiano également handicapé a décidé de partager son expérience avec ses pairs. Scolarisé jusqu’au niveau 12 ième année (Baccalauréat 1), Bernard a dû arrêter les cours  par manque de soutiens financiers et à cause des difficultés de mobilité  qui l’obligeaient à parcourir  plus de 20 KM par jour  à bord de son fauteuil pour se rendre à l’école. Plus tard, il suit  une formation professionnelle en cordonnerie au centre Nimba de Matoto (conakry), puis des cours d’informatique. Aujourd’hui, en plus des cours de cordonnerie qu’il transmet, Bernard donne des cours d’alphabétisation à ses amis : ‘’Je voudrai qu’ils sachent tous articuler, lire, écrire leurs noms, les références des clients afin qu’ils soient autonomes en écriture’’. Souligne t-il.

Dans cette aventure, Bernard et son équipe (Aziz Diallo, Aboubacar Messi Camara, Mamadou Bella et Abdoulaye) sont appuyés par un Maitre cordonnier du nom de  Mamadou Alpha Tounkara avec 18 ans d’expérience assisté de Maitre Kébé,  de deux agents commerciaux et d’un coordonnateur.

Pour Maitre Kébé, Assistant du Maitre Cordonnier : ‘’La rue n’est pas une solution. Apprendre un métier est le meilleur choix’’ et de poursuivre ‘’si  j’attendais le Gouvernement pour trouver de l’emploi, j’allais rester dans la rue’’.

Ensemble, ils ont une capacité de production journalière moyenne de 30 paires par jour.

Le Groupement ambitionne ouvrir une boutique d’expositions et lancer très prochainement une application mobile dénommée ‘’Wakilarè Shop Online’’.

Facebook : @wakilarè  Twitter : @Wakilarè

Compil d’interview de l’équipe du Groupement Wakilarè à regarder dans cette vidéo

 Fatoumata Chérif

africa.mondoblog.org

#FemmeVision2030


Quand les @Observateurs s’engagent!

les_observateurs-1024x576-fr_0A  l’occasion de la 300 ième émission des Observateurs, l’équipe  de France24 a tendu son micro à quelques observateurs des quatre coins du monde. L’objectif recherché était qu’ils partagent leurs expériences avec les internautes et susciter plus de participation des citoyens dans la vie de leur nation.

Pour réaliser ces séries d’interviews, les observateurs devaient répondre à trois questions:

Vous êtes Observateur : qu’est-ce que ça vous a apporté ?

Quel sujet vous a le plus marqué ?

Qu’est-ce que vous diriez à ceux qui voudraient devenir Observateurs ?

A cette occasion, des observateurs qui ont marqué l’histoire de l’émission à ses débuts ont été mis en avant. Il s’agit notamment de Basséroutou du Burkina, le Prêtre Aurelio de la Centrafique pour ne citer que ceux là.

https://observers.france24.com/fr/20161011-300eme-emission-observateurs-temoignent

J’ai également  eu l’honneur de participer à cette émission présentée désormais par Alexandre Capron.

Cliquez ci- dessous pour voir la vidéo

Outre l’émission qui dénoncent souvent les choses négatives, la malgouvernance, les violences, les conflits, les concepteurs ont estimé qu’il y’a bien des actions qui peuvent être promues, des initiatives citoyennes qui ont un impact positif. D’où la seconde émission ‘‘Les Observateurs s’engagent ». 

Cette émission ambitionne de promouvoir des projets innovants qui favorise l’économie locale, change le quotidien des populations et favorable pour l’avenir de la planète.

Si vous voulez participer à cette initiative? Envoyez votre projet ou un projet que vous avez détecté autour des « Objectifs du développement durable » définis par les Nations unies et adoptés en septembre 2015  à l’occasion de la 77ième Assemblée Générale.

Adresse mail : obsengages@france24.com
Numéro WhatsApp : +33 6 77 13 28 73

https://www.facebook.com/FRANCE24.Observateurs/

Africa224.mondoblog.org

 

 


Art & Talent: Ali Badara Touré dit  »Akouna Matata » ou le roi du perlage

IMG_20160610_022724 IMG_20160610_022729IMG_20160610_022608hakouna-2Badara Ali Toure dit «Akouna Matata » est un créateur de bijou résident au Mali et en Guinée. Votre blogueuse tout terrain l’ a découvert à l’occasion de la Foire Internationale de Conakry.

IMG_20160610_022539Issu d’une famille de bijoutiers, dès son plus jeune âge, il exerçait  le métier de bijoutier aux côtés de son grand-père tout en suivant des cours dans un établissement franco-arabe.

A l’époque, il travaillait l’or, l’argent et des perles avant de se pencher sur de nouveaux matériels et techniques de création.

Au Mali, il est Vice-Président de l’Association pour le développement des artisans en vue de promouvoir des talents cachés.

Badara Ali TOURE fait la promotion de ses produits sur le plan national, sous-régional et International, participe à différents festivals et expositions universelles grâce à l’appui relationnel de la Chambre des métiers du Mali. Ce qui l’a donné une renommée internationale.

Au Mali, son talent lui garantit une clientèle Haut de gamme : Artistes, Femmes de Ministres, Femmes d’Affaires pour ne citer que celles-là.

En Belgique, il a pris part à la première expo dénommée ‘’Fête des mamans de la Région de Namur’’ d’où est née une relation de partenariat entre lui et une amie qui détenait une galerie ‘’Africa Collection Mali’’ sise au quartier Matongué. Séduite par la qualité et la rareté des pièces créées, cette dernière lui rachetait quelques colliers qu’elle exposait ensuite dans sa galerie.

Convaincue par le talent de l’artiste, la créatrice est spécialement venue au Mali pour passer de nouvelles commandes.hakouna

A Paris, il développe un partenariat avec le Styliste Emmanuel Kasongo, d’origine congolaise qui l’a découvert au Mali lors d’une activité culturelle en 2003.

Depuis, il collabore  à travers des créations de bijoux  pour exposition à la Galerie Lafayette  ‘’Toutes les créations sont uniques à travers la signature d’une convention d’exclusivité pour la Galerie Lafayette ‘’.

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En 2010, il participe à l’exposition universelle de Shanghai (Chine) où il vendait des bijoux africains à des femmes de la haute société chinoise.

Type de matières utilisées pour réaliser des colliers

Akouna Matata travaille les tissus –activité qualifiée de récupération– pour faire des boucles d’oreilles, des bracelets, des colliers.

Il utilise des Perles de Gaz (d’origine ghanaéenne) issues de la pâte de verre, la terre cuite, les coquillages, des graines de Rafia, des graines de dattes, des graines porte-bonheur, autrefois utilisées comme pièce de protection.

Le bronze, le fer, l’argent, le coton bio, les corrailles, les chevrons, l’ambre, le bois d’ébène, l’agathe, le nez de tigre, le turquoite, l’Ematiti, la mine fleurie, l’Amazonite encore appelée ‘’monnaie islamique’’, le Morphia tapis, les coris sont également ses pièces de prédilection pour la réalisation de bijoux.

Dans son travail de tous les jours, Ali Badara Touré met en œuvre les conseils de son Grand-père ‘’Gardez confiance en soi,  ne jamais truander ses clients’’.

Pour finir il invite tous les artisans à aimer leur métier ‘’Il ne se passe pas un jour sans que je crée. C’est mon quotidien’’.

Akouna Matata tient une galerie appelée ‘’Galerie de Perle’’ sis à Bamako (République du Mali) au Marché de N’Golonina à côté de la Boulangerie SOADF. Il est également régulier en République de Guinée où une clientèle de femmes l’adule.

@Fatiiche

@Africa224


Les jeunes comme acteurs de prévention et de lutte contre les conflits en Afrique de l’Ouest.

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Les participants avec le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire-Abidjan, 21 Juillet 2016

La capitale ivoirienne a abrité les 20, 21 et 22 juillet 2016, un atelier de renforcement de capacités des jeunes sur le thème : « La jeunesse face aux nouveaux défis sécuritaires en Afrique de l’ouest ».

Organisé par L’Institut de Gorée de Dakar dans le cadre de son programme«Consolidation de la Paix et Prévention des Conflits en Afrique de l’Ouest », cet atelier a regroupé 40 participants venus du Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo avec pour objectifs, d’amener les jeunes à une participation effective à la prévention des conflits et la lutte contre l’extrémisme violent au sein de leur pays et à travers la sous-région.

Entre autres thèmes développés, la Compréhension, l’analyse du conflit et les types d’intervention ; la transformation du conflit ; la situation des jeunes dans les contextes de radicalisation et d’extrémisme violent ; le Rôle de la société civile et de la jeunesse dans les dynamiques nationales de réconciliation en Afrique de l’ouest.

Outre les travaux pratiques, l’atelier a été mis à profit par les organisateurs pour faire intervenir des personnes ressources sur les thématiques ‘’Jeunes et leadership’’ avec  M. Mbaye Babacar Cissé, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Représentant du Pnud et Coordonnateur humanitaire adjoint de l’ONUCI, et de Mme Porquet Chef d’entreprise, Coordinatrice Régionale de REPSFECO (Réseau des femmes pour la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest) ;  et  ‘’la Charte panafricaine de la jeunesse: outil pertinent de prévention des conflits pour les jeunes ouest africains?’’ développée  par M. TRAORE Fini Wodjo de la Commission Nationale des Droits de l’homme.

A l’issue des trois jours de travaux, une plateforme de plaidoyer appelée ‘’Plateforme des jeunes pour la paix, la sécurité et la cohésion sociale en Afrique de l’Ouest’’ a été mise en place. Elle vise à la création de synergies fortes en vue d’atteindre les objectifs fixés par les instruments internationaux, régionaux et sous-régionaux relatifs à la « responsabilisation de la jeunesse et son implication dans les processus de paix et de sécurité ».

Il s’agit notamment de la Résolution 2250 adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies en décembre 2015 ; le Cadre de Prévention des Conflits (CPCC) adopté par le Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO en janvier 2008, la Charte Africaine de la Jeunesse adoptée par la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union Africaine en juillet 2006.

En marge de cette activité, les participants ont, par un système d’interview croisée, recueillis certains propos.

Dans les lignes qui suivent, la Représentante de notre ONG Femmes, Pouvoir et Développement-FEDEP, Fatoumata CHERIF (Guinée) a tendu son micro à Mme Doua Sahi Bieguy Lina de l’Association des Femmes Juristes de Côte D’Ivoire.

Sur la question relative à la mission de son organisation, Lina répond : « L ‘Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI) est une organisation à but non lucratif qui œuvre pour la défense des humains, des personnes vulnérables notamment les femmes et les enfants, à la consolidation de la paix. Aussi, nous informons, formons et divulguons les populations sur la nécessité de connaitre leur droit. »

Comme tâches accompli au sein de l’organisation, elle participe à toutes les activités au sein de l’Association particulièrement dans le domaine de la consultance juridique.

L’Atelier lui a permis d’une part de renforcer ses capacités dans les notions de prévention et de gestion des conflits ainsi que le domaine de la sécurité et du maintien de la paix. D’autre part, de partager des expériences vécues des participants de la sous-région.

Elle compte mettre en application les leçons apprises dans sa vie personnelle, dans son entourage et également dans l’Association au sein de laquelle elle milite.

Au titre des recommandations, cette juriste propose la sensibilisation des jeunes sur les questions de maintien de la paix et de la sécurité, l’accès à l’éducation et à l’emploi afin de les éloigner des conflits armés et leur éviter d’être la cible des politiques.

abidjan -goree

Légende : Photo de famille à l’occasion de la cérémonie officielle de l’atelier -le 20 Juillet 2016

Ils ont dit ! (VERBATIM)

Doudou DIA, Directeur Exécutif du Gorée Institute

« Cet atelier visait à renforcer les capacités des jeunes en matière de leadership, à contribuer à mobiliser la jeunesse africaine pour une pleine participation à l’instauration de la paix et de la sécurité dans l’espace CEDEAO. Il s’agit, pour le Goree Institute, avec l’appui de partenaires étatiques et non étatiques de créer des synergies fortes d’actions et d’efforts pour l’instauration de sociétés paisibles et autosuffisantes en Afrique ».

S.E.M. Babacar Carlos MBAYE, Représentant Permanent de la CEDEAO en République de Côte :

« Plus qu’aujourd’hui, l’Afrique de l’ouest aura besoin demain de jeunes leaders capables de conduire la sous-région à l’assaut des nombreux défis qui vont se dresser devant elle, et de lui permettre de les relever ».

M’baye Babacar CISSE, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD en République de Côte d’Ivoire :

« Les jeunes sont les acteurs clés et les premières victimes des crises en Afrique de l’ouest en ce sens qu’ils sont instrumentalisés par des groupes armés, des prédicateurs et des politiciens. Sans repères sociaux, ils deviennent ainsi des proies faciles pour les vendeurs d’illusion ».

« …Les jeunes doivent prendre toute leur place dans la dynamique sociale et être des acteurs de paix et de développement.»

S.E.M. Sidi Tiémoko TOURE, Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes et du Service Civique :

« Cette formation s’inscrit dans la vision du Président Ouattara qui veut faire de la jeunesse son cheval de bataille, comme en témoigne la création d’un ministère exclusivement en charge de la promotion de la jeunesse et de l’emploi. Ainsi que la mise en place d’un guichet unique pour l’emploi des jeunes et un accent particulier sur l’auto-emploi ».

«…  il existe un lien étroit entre le chômage, l’oisiveté des jeunes et la violence. 60 % des chômeurs africains sont jeunes. Face à ces maux les jeunes choisissent la violence, à défaut, pour se faire entendre ».

« …40 % de ceux qui rejoignent les mouvements rebelles et terroristes sont des jeunes en manque d’emploi selon la Banque Mondiale ».

« La population grandissante des jeunes (60 % de la population globale africaine), constitue un enjeu majeur et stratégique pour la stabilité de développement du continent. Il faut encourager les politiques qui tendent à prioriser l’insertion professionnelles des jeunes ».

Pr Mariatou KONE, Ministre de la Solidarité, de la Cohésion sociale et de L’Indemnisation des Victimes :

« Notre sous-région a besoin de paix pour assurer son développement et offrir les perspectives d’épanouissement à nos populations et particulièrement aux jeunes. La construction de cette paix a besoin de la participation de tous et donc des leaders de jeunesse ».

‘’…Pris dans l’engrenage et les tourbillons politiques partisans, les jeunes servent d’instruments pour détruire toutes les valeurs sociales ».

..cet atelier est l’occasion de situer la place qu’occupe la jeunesse dans la transformation de nos sociétés et de nos Etats afin de créer les conditions d’un mieux-être pour l’ensemble des populations. Il offre à la jeunesse, des opportunités de renforcement des capacités qui leur permettra d’être mieux armées pour faire face aux défis actuels et futurs ».

Bernard KONAN, Président de la Commission Nationale du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP-Côte d’Ivoire) 

« Cet atelier offre l’occasion aux jeunes d’exprimer ce qu’ils entendent faire pour leur pays et pour leur région, afin qu’ils sortent de la trappe des conflits qui compromettent leur avenir’’.

Honorable Salimata Porquet, Membre du Conseil Economique et Social de la Côte d’Ivoire et Présidente Régionale du Réseau Femmes, Paix et Sécurité de l’Espace CEDEAO :

« Il est nécessaire pour les femmes de cultiver le dialogue et de transmettre des valeurs aux jeunes générations. »

« …Il faut éviter les conflits car ils n’ont pas souvent une issue favorable.»

Frederick NDECKY, Coordonnateur du programme Consolidation de la Paix et Prévention des Conflits du Gorée Institute

« Le Conflit a différentes étapes. L’issue peut être positive, comme négative. C’est en ce sens qu’il est soit latent, ouvert ou violent. »

« …La Prévention d’un conflit est différente de son éradication »

Mme Woré NDIAYE, Coordinatrice du Programme « Genre, Paix et sécurité :

« Il vous revient vous jeunes de vous approprier des contextes et de l’historique des thématiques, et à cerner la géostratégie de vos différents pays. D’où la nécessité de renforcer vos capacités pour donner de la substance scientifique à votre engagement social, économique et politique ».

Mamadou SECK, Coordonnateur du Programme Gouvernance Electorale

« … L’insécurité tout comme la faim, demande une action globale »

 « …Les conflits sont parfois utiles car sont porteurs de changement de mentalités. »

PUBLICATIONS DANS LA PRESSE

ABIDJAN.NET : Prévention des conflits : le ministre Sidi Touré encourage l’engagement des jeunes de l’Afrique de l’Ouest lire ici : https://bit.ly/2awGJoM

Michelepepe.com : Un atelier sous-régional sur le leadership des jeunes dans la paix et la prévention des conflits se tient à Abidjan lire ici https://bit.ly/2a0y50C

AGENCE IVOIRIENNE DE PRESSE (AIP) : Côte d’Ivoire/ Le leadership des jeunes et la prévention des conflits au centre d’un atelier à Abidjan (Lever de rideau) lire ici : https://bit.ly/2a0xUTe

AGENCE IVOIRIENNE DE PRESSE (AIP) : Côte d’Ivoire/ Un atelier sur la prévention des conflits en Afrique de l’ouest ouvert à Abidjan lire ici : https://bit.ly/2awIC4P

LEDERNIERPOINT.INFO : Conflits en Afrique : Sidi Touré et Mariatou Koné appellent à une synergie d’action lire ici : https://bit.ly/2avndHB

AKODY.COM : Prévention des conflits : le ministre Sidi Touré encourage l’engagement des jeunes de l’Afrique de l’Ouest lire ici : https://bit.ly/2arAi6c

SITE DU MINISTRE DE LA JEUNESSE : https://bit.ly/29ZWb85

IVOIRETIMES.COM : Conflits en Afrique : Sidi Touré et Mariatou Koné appellent à une synergie d’actions https://bit.ly/2armvK6

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Reportage Télévisé RTI sur l’atelier: https://youtu.be/_TSI-B9xFhE

ARRÊTS SUR IMAGES

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 Table officielle à l’ouverture de l’atelier le 20 juillet 2016

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Des participants de la Guinée, de Côte d’Ivoire du Bénin, à l’ouverture de l’Atelier le 20 Juillet-Abidjan

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Table Officielle à la clôture de l’Atelier le 22 Juillet 2016-Abidjan

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Aperçu 1 de la salle lors de la Cérémonie de clôture de l’Atelier -22 Juillet 2016-Abidjan

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Aperçu 2 de la Salle lors de la Cérémonie de remise de l’Atelier -22 Juillet 2016 Abidjan

Remise du Certificat par Representant Minsitre de la jeunesseLa présidente de l’ONG FEDEP, Fatoumata Chérif recevant son Certificat de Formation des mains du Représentant de Monsieur le Ministre de la Jeunesse de Côte D’Ivoire-Abidjan


Avec le coordonnateur du systeme des nations unies en Cote D'Ivoirez-MBaye Babacar CISSELa Présidente de l’ONG FEDEP, Fatoumata Chérif, avec le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Côte D’ivoire-M. Mbaye Babacar Cissé

lecture du protocole d'entente (2)

lecture du protocole d'entente

La Présidente de l’ONG FEDEP, en train de lire le protocole d’entente de mise en place de la plateforme des jeunes pour la paix, la sécurité et la Cohésion Sociale en Afrique de l’Ouest-Abidjan le 22 Juillet 2016

 A PROPOS DU GOREE INSTITUTE

Le Goree Institute, Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique a été fondé en Juin 1992, par un certain nombre d’Africains concernés et engagés à promouvoir la paix et le développement sur le continent

Le Goree Institute est une organisation indépendante, une organisation panafricaine de la société civile ayant un statut juridique basé sur un accord de siège conclu avec la République du Sénégal en Novembre 1991.

Depuis sa création, le Gorée Institute a poursuivi sa vision en contribuant à l’émergence d’une Afrique indépendante, politiquement forte, d’une société civile socialement engagée avec une citoyenneté effective et responsable pour un développement durable de nos communautés.

En savoir plus :  https://www.goreeinstitut.org/index.php/fr/

A PROPOS DE L’ONG FEMMES, POUVOIR ET DEVELOPPEMENT-FEDEP 

L’ONG FEMMES, POUVOIR ET DEVELOPPEMENT-FEDEP est une organisation à but non lucratif créée dans le but de promouvoir les femmes qui constituent une partie intégrante et une force majeure du développement, mais qui, malheureusement, sont d’une faible représentativité au sein des instances de décision.  Elle vise la promotion de la femme, l’implication des femmes dans les prises décisions, la formation, le leadership et l’entreprenariat féminin. Cela pour développer leurs capacités et améliorer de façon durable leurs conditions de vie.

L’ONG FEDEP vise également la protection de l’environnement, la lutte contre les violences basées sur le genre, la promotion de la bonne Gouvernance, consolidation de la paix.

Contacts ONG FEDEP :

Site web : https://ongfemmespouvoiretdeveloppement.com/

Facebook : @ONGFEDEP

Twitter : @ONGFEDEPGUINEE

Mail : ongfedep@gmail.com

Interview de Fatoumata Chérif, Dans le Journal le Populaire du 08 Août 2016

Interview Fatoumata Chérif sur le site conakryinfos.com

https://www.conakryinfos.com/fatoumata-cherif-il-est-temps-dimpulser-le-developpement-de-notre-sous-region/

Interview sur le site radio-kankan.com

https://www.radio-kankan.com/?p=278

 

 


Fatoumata Chérif:«la femme est multitâche,elle a un esprit ouvert qui peut regrouper un certain nombre d’informations »

Fatoumat CHERIFLe 8 mars dernier, l’humanité a célébré la journée internationale de la femme instituée par les Nations Unies en 1977. Une journée qui permet aux femmes de manifester la joie d’établir le bilan et se proposer des perspectives.

Commémorée en Guinée sous le thème « Planète 50-50, franchissons le pas pour l’égalité des sexes », les Femmes Guinéennes ont mis l’occasion à profit pour mener une série d’activités qui se sont déroulées au palais du peuple de Conakry pour explorer les pistes de solution et de progrès accomplis pour le droit et l’égalité des sexes.

A cette occasion, la rédaction de votre quotidien en ligne, guineerealite.com, a rencontré Mme Fatoumata Chérif, journaliste-Blogueuse, Directrice Générale du Groupe ‘’New Business Communication’’ en abrégé ‘’NBC’’ et Présidente fondatrice de l’ONG ‘’Femmes, Pouvoir et Développement-FEDEP, pour échanger avec elle les questions liées au progrès socio-économique de la femme pour un développement durable.
D’abord, on rappelle que son ONG est créée dans le but de promouvoir les femmes qui constituent une partie intégrante et une force majeure du développement, mais qui, malheureusement sont d’une faible représentativité au sein des instances de décision.

Elle vise la promotion de la femme, leur implication dans la prise de décision, la formation, le leadership et l’entreprenariat féminin. Cela pour développer leurs capacités et améliorer de façon durable leurs conditions de vie.
Lisez !

Guineerealite.com : Bonjour Madame ! Veuillez-vous présentez ?

Mme Fatoumata Chérif : Bonjour ! Je suis Chérif Fatoumata, Présidente fondatrice de l’ONG ‘’Femmes, Pouvoir et Développement-FEDEP.

 D’accord, dites-nous, quel sens donnez-vous à cette fête des femmes célébrée le 8 mars de chaque année à travers le monde ?

La célébration du 8 mars a tout un sens pour nous les femmes. Elle arrive à un moment où toute l’humanité reconnait la place de la femme d’où le thème de cette année « Planète fifty- fifty, franchissons le pas pour l’égalité des sexes ». Donc, l’objectif du développement durable, en son objectif cinq, prône l’égalité des sexes. C’est-à-dire qu’à tous les niveaux, les femmes doivent être représentatives. Les femmes doivent être mises en avant dans les prises de décision,  dans la gestion et la résolution des conflits, comme le recommande la résolution 1325.

En Guinée notamment, nous commençons une belle année pour les femmes, parce que l’année 2015 a été concluante. Le Président de la république a tenu sa promesse. On a eu 7 femmes à des postes de responsabilité clés et non des moindres comme le Ministère des Affaires Etrangères, le Ministère de la Coopération, le Ministère de l’Economie et des finances, le Ministère de l’Agriculture pour ne citer que ceux-là.

Donc voyant que la femme se démarque de jour en jour dans cet échéquier socio-économique et politique de la Guinée, parce que même dans les partis politiques c’est vrai que les femmes ne sont pas vraiment mises à la haute sphère, mais leur place reste indispensable. Les partis politiques se basent aujourd’hui sur le leadership des femmes pour mobiliser, pour faire passer des messages. Nous accueillons donc  cette fête à bras ouvert. Elle vient à point nommé.

Un autre thème nous dit ceci : « l’autonomisation des femmes et le lien avec le développement durable. Quelle analyse faites-vous ?

L’autonomisation de la femme est l’un des objectifs du développement durable qui ont été validés en septembre 2015 lors de l’assemblée générale des Nations Unies à New York. Aujourd’hui, les femmes sont les maillons forts de la société. Les femmes sont à toutes les échelles de la société, que ce soit dans le commerce, dans l’agriculture, dans l’environnement, tout est basé sur la femme. Donc, il faut aider ces femmes à mieux vulgariser leur connaissance en alliant Autonomisation et Développement durable,

Qui parle d’agriculture, parle de développement durable. Aujourd’hui, il faut aider nos femmes dans les milieux ruraux à avoir des intrants, et à mieux développer leur commerce. Comment cela peut se faire ? C’est en ayant des techniques qui puissent leur permettre de développer  les cultures, mais tout en respectant l’environnement. Il  est bien de concevoir des projets, mais il faut que ces projets aillent dans le même sens du développement durable. C’est-à-dire au maintien des principes environnementaux.

C’est dans ce sens que je salue l’implication du gouvernement par la création des mutuels comme la MUFFA qui permet aux femmes d’avoir des prêts et d’exercer des activités génératrices de revenus. Il y a aussi la formation en  techniques de teinture, des formations au niveau des CAAF (Centre d’Apprentissage et de Formation) soutenue par le Ministère de l’Action Sociale et des partenaires techniques et financiers dont l’UNFPA.

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Les activités de teinture et de saponification polluent l’environnement, parce qu’elles demandent l’utilisation des produits chimiques. Et très malheuresement, il est le plus souvent remarqué que les femmes ne sont pas informées sur l’impact qu’ont ces produits sur l’environnement. C’est donc grâce aux formations, à des séances de sensibilisation, qu’on peut aider ces femmes à développer leurs revenus, mais tout en préservant non seulement leur santé, mais aussi l’environnement.

C’est dire donc que les thèmes d’autonomisation et de développement durable font de pair. Nous nous battons dans ce sens en tant qu’organisation non gouvernementale. C’est l’une de nos missions.

En tant que ONG, quel rôle joue votre structure dans ce sens ?

Le rôle que nous jouons est immense. Vous savez lorsqu’une femme est informée, c’est au moins 100 personnes qui sont à la fois informées. Il faut un éveil de conscience. Il faut que les femmes développent leurs capacités de leadership, qu’elles sachent aujourd’hui qu’elles ne sont pas en marge de la sphère politique, économique et socioculturelle. Les femmes, à tous les niveaux, ont un rôle à jouer, qu’elles soient au niveau local, préfectoral, national ou au plus haut niveau, l’essentiel est d’être informées et de savoir qu’on a un rôle à jouer.

De notre côté, nous organisons les femmes, nous faisons en sorte qu’elles sachent ce qu’elles valent. C’est très important de comprendre ce pour quoi on se bat, pourquoi on défend telle ou telle chose.

Nous nous réjouissons de savoir que de nos jours, les femmes au niveau local sont informées sur les violences basées sur le genre. Avant, on ne savait pas ce que c’était, mais aujourd’hui à travers les sensibilisations dans les différentes langues, avec l’appui des Institutions Internationales, les femmes sont de plus en plus informées, non seulement sur leur santé (prévention des MST/VIH SIDA, Cancer du Col de l’Utérus, fistules…), comment planifier les naissances, comment lier la vie familiale à la vie professionnelle. Donc ce sont des informations qu’on donne aux femmes. Il ne s’agit pas de rebeller les femmes comme peuvent le penser les hommes qui donnent une mauvaise connotation aux femmes qui mênent des combats.

L’idée est de les amener à comprendre le sens réel des choses. Une fois connues, ces connaissances acquises leur permettront de défendre leur droit.

Aujourd’hui avec les violences faites aux femmes, les femmes sont de plus en plus informées. Si avant elles avaient peur de dénoncer, on a remarqué ces dernières années que les femmes osent dénoncer les violences qu’elles subissent, non seulement dans le milieu professionnel, scolaire mais également dans le milieu familial.

Ce sont des évolutions qui sont dues à la sensibilisation, à l’information. Les femmes de plus en plus se soutiennent, s’organisent pour se mettre en corporation. Donc, cela a un sens dans le combat.

Citez-nous des exemples d’activités que vous menées ?

Déjà en 2015, nous avons tenu des conférences, nous avons aussi participé à beaucoup d’activités sur le plan international liées à cette thématique. Le 25 novembre dernier, à l’occasion de la journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, nous avons organisé des conférences-débat, des sensibilisations dans les écoles, pourquoi ? Parce que nous nous sommes dit que c’est depuis le bas âge que les enfants doivent être informés sur les violences faites aux femmes. Parmi les écoles ciblées, figurait l’Ecole des Jeunes filles Saint Joseph de Cluny a où  nous avons travaillé en partenariat avec l’ONG REPROSEGUI qui est le réseau des professionnels du secrétariat en Guinée. Vous savez bien que les assistantes et les secrétaires dans leur milieu de travail, subissent aussi des violences faites aux femmes. Nous avons fait des débats dans les radios, participé à des publications sur le net pour informer les femmes à tous les niveaux sur le plan local. Nous avons également participé à certaines émissions. Donc, tout cela c’est dans le but de communiquer  sur cette thématique liée à la violence faite aux femmes et non des moindres.

Il faut retenir que 2015 a été une année marquée par des séries d’activités. Donc l’ONG Femme, Pouvoir et Développement que j’ai l’honneur de présider, a participé à beaucoup d’activités liées à la thématique environnementale, parce que 2015 était l’année du climat.

COP 21 PARIS-Fatoumata CHERIF avec l'Ancienne Présidente de la Finlande, Tarja Halonen
COP 21 PARIS-Fatoumata CHERIF avec l’Ancienne Présidente de la Finlande, Tarja Halonen

Vous le savez tous, l’accord de Paris a été signé en décembre dernier pour le maintien de la température moyenne globale à 2°C. C’est une lutte dans laquelle l’ONG s’est fortement impliquée. Nous avons participé à la 12ième Conférence de la Convention de désertification qui s’est tenue à Ankara, à ce jour notre ONG a signé un partenariat avec le ministère de l’environnement dans le sens de la lutte contre le changement climatique, et la lutte contre la désertification. L’ONG est aussi accréditée au niveau du Secrétariat Exécutif de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification UNCCD. Ce sont là des actions que nous avons menées, des actions de terrain et de plaidoyers, des actions sur le plan international parce qu’il ne s’agit pas de rester sur le plan local pour penser qu’on agit. Tout ce qu’on fait doit être en réseau avec des autres pays non seulement de la sous-région, de la région d’Afrique mais également sur le plan international, parce que tous les pays ont adhéré aux mêmes conventions.

Notre mission est de défendre la place de la Guinée sur l’échiquier international. Savoir quel est le rôle que la Guinée joue dans le respect des conventions. Nous nous sommes activement impliqué dans ce sens.

Certaines femmes ont du mal à dénoncer, même si elles sont victimes de viol ou de violence. Quel conseil leur donnez-vous?

Une femme qui subit une violence devient en quelque sorte recroquevillée sur elle-même, parce qu’il est difficile de dire qu’on a été violée ou violentée. Cela reflète une image négative de la femme dans nos communautés.

Dans beaucoup de villages, dans beaucoup de préfectures, dans de nombreuses familles, les femmes qui ont été violées sont répugnées, non seulement par leurs maris mais par leurs parents, à cause de cette conception sociologique qui prétend qu’une femme violée est souillée, et que c’est sa faute si elle a été violée car on estime qu’elle a provoqué.

Il est remarqué dans certains les pays où la loi islamique est imposée, que lorsqu’une femme subit des violences ou qu’elle a été violée, c’est encore elle qui est battue. C’est à elle qu’on impose des sanctions, alors que c’est elle qui a subi des violences. Moi je pense que ce sont des mentalités qui doivent évoluer.

Aujourd’hui, à cause des jugements de la société, la femme préfère se taire en s’abstenant de dénoncer la personne qui l’a violée. Imaginez-vous vivre avec une personne qui vous a fait du mal, à supporter silencieusement les blessures que cette dernière vous a infligées. Il peut parfois s’agir d’un oncle, d’un collègue, d’un ami, comment alerter vos sœurs, comment alerter vos amis pour dire méfiez- vous de cet homme qui est dans la famille, il m’a déjà violée quand j’étais jeune.

Une femme n’oublie jamais quand elle a été violée ou violentée, l’image lui revient. Cette image récurrente peut  devenir un blocage même pour son évolution personnelle ou professionnelle, dès fois pour dans sa vie conjugale. Même une fois mariée, elle va toujours penser que cet homme qu’elle a à la maison comme mari, est un potentiel violeur. Il faut souligner que les violences que subissent les femmes, ne proviennent pas que des personnes étrangères, le plus souvent, ce sont des personnes qu’elles connaissent ou semblent connaitre.

Dès fois, on parle d’inceste dans nos communautés. Ce sont des faits qui existent mais que personne ne veut dénoncer. Il existe également des femmes mariées, qui sont violées et violentées par leurs maris. Où vont-elles se plaindre?. La communauté n’acceptera jamais qu’une femme dise qu’elle a été violée par son mari. Les gens vont en rire et le sujet sera classé. Et pourtant, nombreuses sont ces femmes qui subissent des violences conjugales. Ce sont des actes à dénoncer.

Je conseille donc aux femmes de communiquer, de créer des réseaux d’échanges. Peut-être qu’à elle seule, elle ne pourra pas dénoncer l’acte qu’elle a subi, mais si elle partage ce qui lui est arrivé avec deux ou trois personnes je pense qu’avec la communication et la vulgarisation de bouche à oreille, l’information va se savoir et les responsables de cette forfaiture, seront punis. Mais si elle se tait, qui saura qu’elle a été violée ou violenté, est-ce qu’elle aurait contribué à protéger les autres ? Non, parce que personne ne saura qu’il y a un violeur qui circule dans les environs.

C’est le conseil que je peux leur prodiguer, se libérer, échanger et dénoncer dès que quelque chose arrive, le dire incessamment sinon on ne pourra jamais arrêter le violeur.

Le 8 mars se fête par des femmes pour faire un bilan et se proposer des perspectives. Qu’en pensez-vous ?

Vous savez, on ne fête pas la femme que le 8 mars. Chaque jour de l’année est une occasion pour nous de poser un acte, une occasion pour nous d’avancer, d’entreprendre. On doit faire le bilan de notre année sur 365 jours, savoir qu’est-ce qu’on réussit à faire durant cette année. Je pense que le bilan doit être positif, le 8 mars doit juste être un jour qui puisse faire la rétrospective de toute l’année, et le plan pour la vision future. Donc, je ne souhaite pas que le 8 mars soit une journée de Mamaya comme d’habitude.

De nos jours, on organise une fête au palais, on se réunit, on partage des pagnes et on se sépare, mais quel est l’impact réel du 8 mars, quel est l’impact de sa célébration. Il faut qu’on essaie de poser des actes pour que les hommes arrêtent de penser que partout où il y a la femme c’est la Mamaya comme ils ont l’habitude de le dire.

Je conseille aux femmes de profiter de ces journées pour mieux informer ou sensibiliser. C’est vrai que c’est une fête de réjouissance, mais c’est également une occasion de montrer la contribution de la femme dans le processus de développement de la Guinée.

Personne ne l’ignore, les femmes ont leur place. Elles ont joué leur rôle dans toutes les phases de la Guinée, qu’elles soient politiques, qu’elles soient institutionnelles, qu’elles soient au niveau local. Je ne veux pas revenir là-dessus, vous connaissez l’histoire de beaucoup de femmes telles que Jeanne martin Cissé, Hadja M’Balia, Hadja Fatou Bangoura, il y a beaucoup de femmes leaders  qui ont posé des actes, des femmes leaders qui se sont battues pour le rayonnement de la Guinée. Ces grâces à ces combattantes, qu’on parle aujourd’hui d’équité, d’égalité des sexes et que les femmes sont reconnues dans leur poste de travail.

Dans le milieu scolaire, dans les classes de terminale, au baccalauréat ou à l’université, on retrouve souvent des filles Premières de la classe, si vous l’avez remarqué.

Et si avant le taux de scolarisation était réduit à partir du collège, c’est-à-dire que la tendance était que les filles ne continuaient pas les études après la classe de 6ème année, de nos jours, de plus en plus de femmes sont inscrites à l’université.

Donc c’est un combat que nous devons toutes mener, la conscientisation, la sensibilisation, l’implication des femmes. Il faut que les femmes reconnaissent qu’elles sont des êtres humains, qu’elles ne se voient pas comme des femmes, mais qu’elles se voient comme des êtres tout simplement, c’est-à-dire sortir du sens étymologique qui confère à la femme qu’elle n’est pas capable de faire des choses comme des hommes.

Je pense que la femme est multitâche, la femme peut faire doublement ce que l’homme fait, parce qu’elle a un esprit ouvert qui peut regrouper un certain nombre d’informations. Une femme aujourd’hui peut gérer son ménage et gérer son travail. Je ne pense pas qu’un homme puisse faire beaucoup de choses en même temps (sourire) à penser qu’est-ce que les enfants vont manger une fois qu’ils rentrent de l’école, à retenir tout ce qu’elle doit faire à la maison, en plus de tout ce qu’elle doit exécuter comme tâches en milieu professionnel.  Les femmes doivent être fières d’elles. Les femmes guinéennes particulièrement doivent être fières d’elles.

C’est cet appel que je lance aux femmes : soyez fières de vous et sachez que vous êtes sur la bonne voie, accompagnez-vous, soudez-vous les unes aux autres, parce qu’on manque des fois de solidarité dans nos entreprises et organisations féminines, c’est ce qui fait que nos combats n’aboutissent pas très souvent.

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Pensez-vous que la question de parité est  possible entre homme et femme ?

On peut même aller au-delà de la parité. Si l’on se refère même à la population guinéenne qui est composée en moyenne de 52% de femmes, cela signifie que partout où il y a un homme, il peut y avoir deux femmes, pourquoi pas.
Donc c’est dans ce cadre que nous nous battons. D’abord, l’égalité des sexes, l’égalité des chances, c’est l’objectif 5 des Objectifs du Développement Durable. C’est par exemple donner les mêmes chances à l’homme et à la femme sans discrimination aucune. C’est l’idéel recherché.

Quand on parle d’égalité des sexes, on parle d’égalité de chances. Mais le plus souvent les hommes comprennent mal ce concept car ils voient mal l’équilibre1-1. Alors que l’égalité des chances veut que pour telle activité donnée on ne dira pas que telle est une femme, donc qu’elle ne pourra pas le faire, dans ce cas on parle de discrimination, on parle de violence basée sur le genre.

L’égalité des sexes est un objectif que nous devons tous viser, pour lequel nous devons toutes nous battre parce qu’il y a la parité, l’égalité, il y a l’équité ce sont des terminologies différentes.

Votre mot de la fin ?

Invitation COPE-GUINEE 25 Mars 2016
Invitation COPE-GUINEE 25 Mars 2016

Je vous remercie de m’avoir tendu le micro pour parler de cette fête des femmes. Je pense que c’est une occasion aussi de faire connaitre les femmes. Donc je remercie les medias qui ont beaucoup contribué à la lutte pour les femmes. Les médias guinéens aujourd’hui se diversifient, mais heureusement qu’ils ne parlent pas que de politique.

Je remercie également le COPE- Guinée qui vient de me nominer parmi les 25 femmes guinéennes évoluant dans diverses activités, la remise sera faite                 le 25 mars prochain. Vous êtes tous cordialement invités. Cette distinction est la preuve que les actions ménées par  les femmes sont suivies. Si ce n’était pas le cas, je pense que vous les médias, les organisations de la société civile et les institutions républicaines n’allaient pas y porter attention.

Merci Madame.

C’est moi qui vous remercie

Entretien réalisé par Younoussa Sylla
pour guineerealite.com


Culture: Quand la mode NAIJA s’invite en Guinée

NAIJA MODE
NAIJA MODE

Après le boom des films et séries Nollywood, qui, depuis plusieurs années, ont pris d’assaut et monopolisés nos télévisions et lecteurs DVDs, c’est au tour de la mode NAIJA de faire immixtion, pour ne pas dire irruption dans la culture guinéenne.

Par NAIJA, entendez NIGERIA en langue vernaculaire.

Très influençables en terme de couture, et de culture, les jeunes filles et jeunes femmes guinéennes s’identifient de nos jours, aux femmes nigérianes.

Les modes sénégalaises, maliennes et ivoiriennes peuvent donc dormir tranquille dans les placards ou les males- cantines. Plus de places donc pour les Bazins (bien qu’étant un classique qui ne se démode jamais), aux Wax 3 pagnes et bonjour les Guipures, tissus en organza ou encore sous d’autres formes synthétiques.

Dans les mariages, on ne reconnait plus nos femmes, on se croirait dans un film NAIJA : Robes extra longues avec trênes, foulard très haut à atteindre le plafond, bijoux et autres accessoires typiquement nigérians, sont des accoutrements très prisés.

Où sont donc passées nos femmes ? Par quoi reconnait t-on une guinéenne ? 

Nombreuses des personnes sont perdues et considèrent la femme guinéenne comme celle qui peut s’identifier à tous les pays de la sous-région. D’une part ce comportement peut être perçu comme un compliment (par notre faculté d’adaptation et d’intégration), mais d’autre part, considéré comme perte d’identité culturelle.

N’avons-nous pas de modèles, de coutures et de cultures à pérenniser, à moderniser pour les plus jeunes ?

Bien qu’il faille reconnaitre que la couture nigériane soit soignée, raffinée, d’une élégance particulière à en juger par les images qui suivent, nous devons nous efforcer à avoir une identité nationale chez nous et ailleurs, dans d’autres pays.

naijaaaaaaaaaaaaaaaaaa

naijaaaaaaa

Dans ce sens, le Groupement des Stylistes, Modélistes et Créateurs de Guinée-une association qui regroupe les doyens des couturiers guinéens tels que Maitre THEA, Maitre CUBANOS, Hadja Mama KANNY– fait des efforts pour promouvoir le textile guinéen à travers des défilés de mode, des expositions etc. Ce qui est apprécié.

Ibro Création-GSMCG
Ibro Création-GSMCG- GUINEE

Mais malheureusement, les créations coûtent chères et les clients de la classe moyenne ne peuvent s’en procurer. Cela s’explique par la qualité du tissu tissé ou teint le plus souvent, à son traitement et au design. D’où la raison du détournement de nos jeunes fashionitas vers la mode populaire : accès facile aux modèles sur Internet sans frais, tissu synthétique bon marché, et tailleur au coin du quartier pas cher.

Cliquez sur ces liens pour découvrir des créations guinéennes:

https://www.conakry-life.com/fichiers/MODE___DESIGN_253.php

http://www.conakry-life.com/fichiers/blog18.php

Comment faire revenir nos dames à nos moeurs?

Il s’agit là d’un engagement multi-secteurs et multi-acteurs. L’Etat et les microfinances doivent soutenir les artisans afin qu’ils soient plus productifs en mettant à leur disposition ressources matérielles et financières. Le soutien également à l’industrie de la mode sur le plan local, la formation et l’initiation aux astuces qui rendent les tissus traditionnels moins lourds, aux couleurs résistantes, donc plus faciles à adapter aux tenues modernes.

Mais en attendant, le marché de la mode en Guinée continue à être dompté par la mode Nigériane, trop choco pour les adeptes.

naijaaaaa

Jugez-en par cette tenue glamour.

Africa224.mondoblog


Assassinat d’un journaliste en Guinée : la goutte d’eau qui a fait déborder le vase

LOGO JOURNEE SANS PRESSE

« Des journalistes guinéens sont descendus dans les rues de Conakry, le 8 février 2016, en mémoire d’un journaliste tué dans des heurts politiques la semaine dernière » (rfi.fr)

Tué par balle le vendredi 05 février 2016 alors qu’il couvrait une réunion au Directoire du Bureau Exécutif de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) sis à la minière, principal parti de l’opposition guinéenne, El Hadj Mohamed DIALLO, journaliste du site Guinee7.com fait la Une de l’actualité.

Il a été la victime d’un conflit d’idées qui opposait le Président du parti Elhadj Mamadou Cellou Dalein DIALLO à son Vice-Président chargé de la communication et des relations extérieures BAH Oury, fondateur dudit parti (UFDG), alors qu’il exerçait son métier.

Cette mort tragique a semé une sorte de ras-le-bol chez les journalistes guinéens longtemps molestés dans les manifestations, dans les reportages et qui sont également victimes de disparition comme ce fut le cas du journaliste de la télévision ESPACE TV Elhadj Chérif DIALLO. C’est pourquoi ils demandent à ce que  »Justice soit faite ».

Dans cette optique, une marche a été organisée le lundi 8 février 2016 sur l’itinéraire allant du pont 08 Novembre au Palais de la Justice. Cliquez ici pour lire le communiqué appelant à la marche.

slogan de la marche
slogan de la marche

Au niveau du Palais de la Justice, le Ministre Maitre Cheick SAKO a indiqué ‘’Dans un pays quand on commence à brutaliser, tuer les journalistes, c’est la démocratie qu’on tue. Un pays où il n’y a pas de presse libre, des journalistes indépendants, c’est un pays qui n’existe pas dans l’échiquier de la configuration des droits de l’homme’’.

Poursuivant, Me SAKO a promis que cet assassinat ne restera pas impuni. C’est pourquoi, a t-il souligné, avoir demandé au procureur en personne, de prendre le dossier en main.  » Aucun homme politique dans ce pays ne sera à l’abri quand il viole la loi de façon exprès et inconsidérée’’ a t-il rassuré.

Sur la photo:  En lunette: Me Cheick Sako, Ministre d ela Justice Rachid NDIAYE, Ministre d ela Communication Martine CONDE, Présidente d ela HAC, Haute Autorité de la Communication
Sur la photo:
En lunette: Me Cheick Sako, Ministre d ela Justice
Rachid NDIAYE, Ministre d ela Communication
Martine CONDE, Présidente d ela HAC, Haute Autorité de la Communication

Depuis vendredi, que d’indignations de la part des Institutions Républicaines, des médias internationaux, des réactions sur les réseaux sociaux.

Le collège des Commissaires de la Haute Autorité de la Communication (HAC), a dans un communiqué, condamné fermement ce crime qui vient une fois encore endeuiller la presse guinéenne, tout en invitant les pouvoirs publics à diligenter une enquête impartiale sans délai, pour déterminer et clarifier les circonstances de ce crime, afin que les auteurs soient punis à la hauteur de leur forfaiture, conformément à la loi. Cliquez ici pour lire l’intégralité du Communiqué de la HAC

Ce mardi, une JOURNÉE SANS PRESSE a été observée par la presse publique et privée (tadio, télévision,site internet, journaux) dans le but de condamner cet acte ignoble.

Votre blogueuse a fait un tour d’horizon des radios et de quelques sites Internet pour constater l’ampleur de la mesure.

Les sites Internet d’informations générales observent la journée sans presse

Les radios observent la journée sans presse

D’où provenait la balle ? Qui a tiré ? Pourquoi ? Qui visait t-il ? Et comment la balle a atteint le journaliste ? Qui sont les témoins ?

Telles sont les questions que chacun se pose sans oser le dire ouvertement.

En espérant que ce crime ne restera pas impuni, les médias guinéens s’interrogent sur leur sort et leur sécurité sur le terrain de reportage en Guinée.

Africa224.mondoblog.org

 


La mode des Jeans déchirés: Attention à ne pas virer à la vulgarité!

jeanLe jeans reste l’habit qui résiste à tous les temps, à toutes les époques et à toutes les générations. De sa création au XVII ième siècle à ce jour, le Jeans a subi plusieurs métamorphoses en terme de tissus (des plus raides aux plus élastiques), de couleur (de l’indigo aux couleurs dégradées et synthétiques), de coupe (taille haute, bas larges, bas élastiques froncés, taille droite, taille basse, gros, slims), de modèles (salopette, culotte, jupe, robe, jaquette, robe-jupe, robe-pantalon-pantalon-jupe..) pour ce citer que ceux-là.

Pour la petite histoire, le Jeans était à l’origine utilisé comme vêtement des travailleurs manuels américains à la fin du XIX ième siècle pour s’imposer ensuite comme article fétiche et emblématique des Etats-Unis l’Amérique.  Il est le fruit d’une collaboration entre  Levi Strauss et Jacob Davis.

Après plus de 400 ans, le Jeans poursuit son voyage à travers le monde, déposant ses valises dans des pays les plus traditionnels et conformistes. Il a participé à la révolution, à la lutte pour l’émancipation de la femme qui le portait au même titre que des hommes, aux changements de mentalités dans les sociétés, au mode vestimentaire en milieu professionnel,  sur l’égalité des sexes. Un vrai parcourt de combattant.

Connu pour son style décontracté, le Jean se porte parfaitement avec des chemises, des T-shirts, des hauts, robes, des talons, des paires de sports, des sandales, des bottes et bottines…C’est l’élément parfait pour voyager léger car un seul jean peut jouer le rôle  des dizaines de pantalons.

modele de jeans
modele de jeans

Mais depuis quelques temps, un nouveau style est adulé  des jeunes: Le Jeans Déchiré.

Initialement, il s’agissait  de créer de légers trous au niveau des genoux juste idée de le rendre urbain et anti-conformiste. Puis les années ont passé, et les envies de personnalisation des utilisateurs grandissantes. Le Jeans a commencé à subir des mutilations: poches déchirées au niveau du posterieur laissant apparaitre les bas; trous au niveau des cuisses et du genou… On se retrouve alors avec un pantalon déchiré. Pourtant il ne s’est pas fait tout seul car l’on connait le Denim (tissu du Jeans) résistant aux différents  lavages et au quotidien de la vie.

Les industriels se sont lancés dans la danse pour créer des collections de Jeans Déchirés super à la mode pour satisfaire la clientèle. Mais comme si cela ne suffisait pas, l’acheteur une fois à la maison trouve que le Jean n’est pas suffisamment troué. Et c’est la qu’il commence à le ciseler.

Prenant part il y’a quelques semaines à un rassemblement de jeunes, j’ai été stupéfaite de voir des adolescentes avec des pantalons troués devant comme derrières et cela, à plusieurs niveaux. Je me suis demandé, quel parent laisserait ses enfants sortir de la maison avec des habits troués? (rire) Et connaissant le prix d’un Jeans, c’est un investissement voir un placement ou un patrimoine qu’on devrait sauvegarder. Quel gâchis me dis-je!

Pire encore, des jeunes filles se permettent de les porter même en allant au bureau. En se présentant devant son chef avec deux gros trous dans les cuisses, quel message voudrait-on faire passer?

La mode étant évolutive, une fois tous les Jeans troués, les FASHIONITAS se verront obligés de jeter tous les Jeans déchirés à la poubelle et racheter d’autres. Quelle œuvre humanitaire en voudrait bien de toute façon sachant qu’ils sont tous déchirés?

Pour ceux qui ont peur d’être des Has Been, voilà comment rester dans la mode des Jeans Déchirés sans être dans la vulgarité.

  • Choisir un jean qui correspond à vos mensurations et votre type d’habillement;
  • Choisir une partie raisonnable à trouer, de préférence le genou une partie de la cuisse juste au-dessus des genoux;
  • Trouer légèrement avec des lignes plutôt que de créer un trou carré pour éviter d’enlever le tissu déchiré. Avec un peu de chance, peut être que la mode des JEANS RECOUSUS verra jour, donc autant ne pas déchirer et arracher le tissu;
  • Pas plus de deux lignes déchirées sur un même Jean;
  • Eviter des trous multiples partout au niveau des jambes, genoux, cuisses fesses, sinon, autant porter un sous-fesse. Il passera mieux.
  • Vous voulez porter votre Jeans Déchiré? Veuillez à bien identifier l’endroit où vous devez vous rendre et juger s’il n’aura pas d’impact sur votre personnalité;
  • Choisir les chaussures et les hauts qui vont avec car en plus du Jean Déchiré si le haut l’est aussi, alors là, ça ne passe pas du tout.
  • Très important: Avant d’utiliser une lame ou une paire de ciseaux pour Déchirer votre Jeans, penser au prix ou à la difficulté traversée pour l’obtenircas par exemple des personnes qui trouvent difficilement leurs tailles ou modèles de Jeans. 

En tout cas, moi je réfléchis encore hein.

TCHIEEEEEEEEEE! Mon Jean DENIM & CO  et SKINNY, Je ne suis pas prête à le déchirer d’abord déh! Trop galérer pour les trouver.  Et toi? Prêts pour un coup de lâmes et de ciseaux?

jean dechiré

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« Coller la petite », le phénomène

Vous l’avez sans doute déjà entendu au moins une fois dans la rue. Cette expression fait le buzz ces derniers temps dans les milieux juveniles mais aussi de regroupements tout azimut: soirées, discothèques, concerts, anniversaire, show de rue…

 »COLLER LA PETITE »

A l’origine, le titre d’une chanson,  »Coller la petite » est devenu un code de communication entre jeunes. Souvent utilisée pour manifester un désir envers une fille-la petite-, cette expression considérée vulgaire par certains, s’est facilement infiltrée partout, créant ainsi un effet boule de neige.

Franko, est ce jeune artiste camerounais de 28 ans , à l’origine de ce buzz. Avec un rythme dansant, provoquant, la chanson est devenue un hymne dans la bouche des fanatiques de musiques urbaines.

Publiée officiellement le 13 septembre 2015 sur son compte Youtube, cette chanson a été visualisée à ce jour 7 483 816 fois . 

statistiques Youtube -clip coller la petite
statistiques Youtube -clip coller la petite

Le seul hic est que cette chanson présente les filles comme des objets sexuels qui doivent satisfaire les hommes et sont d’un choix libre si l’on s’en tient au refrain:  « Ici il y’a plein de petites. Mon ami fait ton choix »

« Récupère la petite, angoisse la petite, embrouille la petite et maintenant colle la petite ». 

Vêtues de robes assez courtes, les filles dans ce clip se déferlent sur la piste de danse comme des abeilles libérées de leur cage: Bonjour la déboche.

Au cameroun, pays d’origine de l’artiste, le clip avait fait objet de censure  en novembre dernier dans le département de la Mifi. Le préfet de la localité  Joseph Tover Twanga signait alors un arrêté « portant interdiction de la vente, la diffusion et la promotion de l’œuvre de l’artiste Franko » voir ici un article de jeuneafrique

coller la petiteeeeeeee

Malgré cela,la chanson a transcendé les lois et a su franchir les frontières pour devenir  Numero 1   du TOP 30 AFRICA N°1 des musiques africaines qui cartonnent.  Il devance ainsi la legende Koffi OLOMIDE avec son tube« SELFIE ».

Coller la Petite N°1 du TOP 30 Africa N°1
Coller la Petite N°1 du TOP 30 Africa N°1

En Côte d’Ivoire, des associations de femmes se sont  manifestées pour interdir la prestation de l’artiste considérant que cette chanson ne voue aucun respect à la femme et contribue de ce fait, à dépraver la jeunesse.

Pourtant le footballeur ivoirien Didier DROGBA, est lui même piqué par le virus de la chanson pour l’avoir fait écouter à de jeunes apprentis footballeurs dans un vestiaire à Montreal.

La Guinée quant à elle s’apprête à recevoir l’artiste en début janvier pour un concert géant sur l’esplanade du Palais du peuple à  l’initiative d’une nouvelle agence de spectable qui est à sa première édition.

Le hic est que cette initiative semble être soutenue par les autorités car l’annonce ne cesse de passer en boucle à la télévision nationale RTG KOLOMA. Surêment qu’elles kiffent aussi la chanson pour l’avoir écouter dans les nombreuses manifestations de campagne électorale.

A quoi doit-on s’attendre le jour de ce concert? Patience, vous aurez des nouvelles.

Banderole d'annonce sur l'arrivée de Franko
Banderole d’annonce sur l’arrivée de Franko

Cette musique sème apparement un conflit générationnel et sociétal. Le choix devient donc difficile entre ceux qui préfèrent sa censure et ceux qui préfèrent la danser en toute ambiance.

Avec les phénomènes de viols, d’abus et de précocité sexuelle qui se propagent chez les adolescents, l’on se demande si de telles chansons doivent être promues dans nos sociétés.

En attendant de trouver une réponse, les fans sont en train de  »Coller la petite » et FRANKO s’apprête pour une tournée internationale et de nombreux featuring (remix) avec des artistes de la hit parade comme le nigérian DAVIDO.

Même un mondoblogeur s’y met. Rire

Cartoon-JEFF Formation Mondoblog Dakar 2015
Cartoon-JEFF Formation Mondoblog Dakar 2015

rire

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Les téléphones intelligents, contraires aux ODDS

Un modèle de smartphone dernière génération
Un modèle de smartphone dernière génération

Internet, géolocalisation, jeux, musiques, interfaces de mails, logiciels de montage photo, vidéo et audio… sont tous des applications nécessaires à l’utilisation des téléphones du 21e siècle.

Ce qui fait de ces machines, de véritables consommatrices d’énergie, car il faut en moyenne 10 heures pour charger à 100 % certains modèles. L’ampérage peut varier de 2 000 à 4 000 mAh. Il nécessite par ailleurs plusieurs cycles de recharge par jour. D’où l’utilisation quasi permanente des banques d’énergie (Power Bank) pour leur recharge mobile.

Une fois connectés, ces boulimiques d’énergie dégagent beaucoup de chaleur. Ce qui, à long terme, aura un impact sur l’utilisateur.

De l’analyse de certains scientifiques, les smartphones pourraient même perturber la résonance et modifier l’ADN de l’organisme. Ils sont également cause de plusieurs types de cancer notamment celui du sein et des reins lorsqu’ils sont souvent en contact avec ces parties du corps. C’est pourquoi le téléphone mobile a été classé comme cancérigène possible par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).

Les adolescents sont la frange la plus touchée par l’utilisation de ces appareils mobiles parce qu’ils restent souvent scotchés à leur téléphone toute la journée. En plus de la connexion de données, ils utilisent simultanément le lecteur de musique (écouteurs avec volume maximum à l’appui), les jeux et les réseaux sociaux.

Avec l’avancée des nouvelles technologies, les connexions sans fil (WIFI) et LIFI (connexion par la lumière) sont de plus en plus utilisées et les appareils électroniques et électroménagers (télévision, micro-ondes, réfrigérateur, baignore…) de plus en plus interconnectés.

Conséquences : nous vivons avec des ondes radioactives dans nos maisons.

Au moment où le monde entier est confronté au réchauffement climatique, les appareils électroniques jouent un rôle négatif dans l’atténuation du fléau.

Quelles solutions nouvelles et renouvelables pour consommer moins d’énergie dans un monde interconnecté ?

Objectif 12 des ODDs Vision 2030
Objectif 12 des ODDs Vision 2030

Si on s’en tient aux Objectifs du développement durable Vision 2030 votés en septembre 2015 lors de la 70e Assemblée générale des Nations unies, aux points 7 et 12 qui recommandent l’utilisation de nouvelles formes d’énergies respectueuses de l’environnementune consommation et une production responsables, il est du devoir de chaque utilisateur d’adopter des attitudes éco-responsables.

Il s’agit entre autres :

  • D’éteindre les téléphones lorsqu’ils sont en charge pour accélérer la charge ;
  • D’éviter de laisser les téléphones et les tablettes connectés lorsqu’ils ne sont pas utilisés ;
  • D’émettre des appels que lorsque nécessaire ;
  • De veiller à déconnecter les applications inutiles ;
  • De ne pas utiliser les jeux, en même temps que les applications de réseaux sociaux qui intègrent également des fonctions d’appels et de géolocalisation ;
  • Eviter de dormir avec un appareil connecté sous l’oreiller ;
  • Eteindre et débrancher toute source d’énergie la nuit : Réseau Wifi, télévision, prise, ordinateur fixe ;
  • D’utiliser des sources d’énergies renouvelables comme des chargeurs solaires ou des prises qui utilisent l’énergie mécanique (exemple : des vélos qui produisent de l’énergie en pédalant) ;
  • Ne surtout pas laisser les smartphones à la portée des enfants et des adolescents ;

Vous verrez qu’une fois ces bonnes pratiques adoptées, vous serez moins ADDICT à votre téléphone, retrouverez une vie sociale vivante en lieu et place de celle virtuelle, cela en prevenant votre santé tout en respectant l’environnement.

 Quoi de mieux ?

Notes : L’ampère-heure ou ampèreheure (symbole : Ah) est une unité de  charge électrique. C’est la quantité d’électricité traversant une section d’un conducteur  parcouru par  un courant  d’intensité  de 1 ampère pendant 1 heure. L’unité du système international  (SI) est le Couloumb, mais l’ampère-heure est toléré pour indiquer la capacité  des piles et batteries.

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Expression d’ici et d’ailleurs: « Saké, Saké ! »

legende: Un voleur arrêté par la police
legende: Un voleur arrêté par la police

Saké Saké ! C’est le terme  le plus utilisé au Sénégal pour crier au voleur.

Aux dires des gens, cet épisode est le plus redouté des voleurs.
Lorsqu’un citoyen volé s’alarme en criant « Saké, Saké ! », c’est toute une population qui sort de part et d’autre pour arrêter le voleur: enfants, femmes, vieux, jeunes… tous munis du premier projectile qu’il trouve. Les uns lui font un croc-en-jambe, les autres le frappent ou le ligotent.

Les « saké » les plus futés, avertis du sort qui pourrait leur arriver, sont les premiers à crier au « Saké Saké » pour éviter qu’ils de se faire lynchés. C’est le moment pour eux de se faufiler dans la foule ou prendre le large. D’autres pour sauver leurs têtes et pour ne pas être battus à sang par les jeunes, préfèrent se rendre à un Commissariat ou se confier au premier policier qu’il rencontre.

Une Sénégalaise vivant hors du pays depuis plusieurs années, a, lors de son séjour, été témoin d’un cas. Selon elle, c’est le moment qui l’a plus marqué lors de son voyage car elle revivait la convivialité, le mouvement d’ensemble qui démontre l’esprit de solidarité africaine.
Alors les saké, attention à ne pas être sacqué !
Fatoumata CHERIF
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Publié en 2013 sur : https://fatoumatacherif.blogspot.com/2013/09/sake-sake.html

 


CampClimat21: Un engagement de la jeunesse guinéenne pour l’éradication du réchauffement climatique.

Camp climat jeunes

 Avec comme concept ‘’CAMPCLIMAT21’’, le camp national des jeunes sur le climat s’est tenu les 13, 14 et 15 Novembre à Boffa (une préfecture située à l’ouest de la République de Guinée), à l’initiative de la Plateforme Nationale de plaidoyer Post 2015 (PPP-2015). Une plateforme rassemblant diverses organisations de la Société Civile en vue de développer des propositions concrètes sur les nouveaux Objectifs du Millénaire pour le Développement ODDS Vision 2030. Avec comme référence ACTION 2015, le PPP 2015 travaille à éradiquer la pauvreté, les inégalités et le changement climatique.

D’où l’organisation de ce camp qui a servi de tremplin pour les jeunes et femmes, pour avoir des connaissances approfondies sur les négociations en faveur du climat, de tisser une solidarité climatique pour les quinze (15) prochaines années, d’acquérir des notions sur le modèle Climat21 et d’accéder  aux outils de plaidoyer en faveur du climat auprès des autorités locales, nationales, internationales,  et de développer des mécanismes efficaces pour un environnement durable.

Outre ces objectifs, cette action citoyenne permettra à terme, de mettre en place une communauté d’Ambassadeurs du climat pour le suivi des accords de la COP 21 (Vingtième conférence des Parties pour le climat)  par l’engagement volontaire.

A leur arrivée le 12 Novembre, les participants venus de Conakry, Kankan, N’Nzérékoré, ont été accueillis dans la palmeraie de la famille KATTY où des tentes ont été aménagées pour servir de toits. Une occasion de vivre dans la nature et au plus naturel possible avec pour slogan ‘’Pas de luxe, gardez le sourire’’.

Tentes aménagées pour les campeurs
Tentes aménagées pour les campeurs

Dans ce camp, une équipe managériale appelée ‘’MAITRISE DU CAMP’’ avec à sa tête, un Directeur issu des scouts, était chargée de diriger les participants (près de quatre-vingt) qui se sont soumis aux règlements. Notamment, le réveil matinal à 5h30, les corvées, le couvre-feu, les activités annexes liées aux thématiques développées. Tout cela dans la convivialité, la fraternité, l’humour et l’esprit d’équipe.

Avant l’entame des travaux, le Directeur du camp Joseph Kognon GUILAVOGUI  a procédé à la répartition des participants en groupes de 5 ou 6 personnes. Chaque groupe a pris l’appellation d’un nom d’arbre.

Journée du vendredi 13 Novembre

La mairie de la ville de Boffa a servi de cadre pour la tenue des sessions de formation des participants sous la présidence d’honneur des autorités de la préfecture.

Dans son allocution de circonstance, le chargé de communication de la plateforme nationale de plaidoyer Post 2015, Amadou Tidiane BAH, a souligné que le but de ce modèle est de faire des jeunes, des acteurs incontournables de développement des mesures d’atténuation des changements climatiques et des technologies respectueuses de l’environnement; accélérer une transition à 100% d’énergie renouvelable pour un environnement protégé et une économie viable.

Au  nom de Madame le Préfet, le Maire de la commune de Boffa a souhaité un bon séjour aux participants avant d’ajouter que la thématique ‘’Environnement’’ est une question primordiale pour la mairie et figure désormais dans le plan de développement local.

 Le premier thème (appelé TOPO dans le jargon du camp) abordé dans cette journée portait sur ‘’L’introduction aux négociations sur le climat CNUCC –Enjeux et attentes de la COP21 à Paris’’ développé par Dr Selly CAMARA, Directeur Nationale de l’Environnement.

Pour une meilleure édification des participants, le conférencier a commencé par définir la notion de changement climatique comme un phénomène d’augmentation des températures moyennes des océans et de l’atmosphère Observées depuis une soixantaine d’années, au niveau planétaire. Ce qui entraine la multiplication des catastrophes naturelles.

Pour cet expert de l’environnement 2005, 2010, 2014, 2015 sont reconnues êtres les années les plus chaudes que l’humanité ait connue avec une  température moyenne mondiale de 18°C  occasionnée par les gaz à effet de serre.

L’industrialisation est la principale cause du réchauffement. Les combustibles utilisés pour les  transports  contribue au réchauffement climatique a hauteur de  15%, l’énergie thermique 13%, l’agriculture et l’élevage à 7%  (les engrais, la boue de vache) à ceux-là s’ajoutent les facteurs domestiques (Climatiseurs, appareils électriques, électroniques et électroménagers…)

Poursuivant, il a ajouté que les pays industrialisés sont de véritables émetteurs de Carbone : Le canada produit 17, 3 t/h ; les USA 19… l’Australie 18..alors que  la Guinée n’en produit que 0,58 t/h. Ce qui rend les pays moins avancés (PMA) vulnérables face à ce fléau car ils absorbent les déchets carbones émis par les pays développés ‘’l’atmosphère n’ayant pas de frontières’’.

Pour Dr Selly, le changement climatique est inévitable, mais on peut l’atténuer par l’utilisation des énergies nouvelles et renouvelables. C’est pourquoi dit-il, l’Afrique devrait se battre pour que la température que la température moyenne mondiale soit de 15°C ‘’Si la température mondiale augmente de 2°C, celle de l’Afrique va augmenter de plus de 3°C à cause du Sahel’’.

 D’où l’enjeu de la prochaine COP 21 (vingt-unième conférence des parties) de la CCNUCC(Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique) prévue du 30 Novembre au 11 Décembre 2015 à Paris (France) dans le but de stabiliser les émissions de gaz à effet de serres (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique.

CAMPCLIMAT21
CAMPCLIMAT21

Le deuxième thème abordé par le conférencier portait sur la présentation du document CPDN/INDC (Convention Prévue Déterminée au Niveau National) résultant de la décision  de la COP2O de la CCNUCCC tenue à Lima (Pérou) qui engageait les  Etats à accélérer la préparation et la transmission du document avant octobre 2015.

139ième pays à soumettre son dossier, la Guinée s’engage à réduire de 13 pour cent les émissions de gaz à effet de serre afin de contribuer le plus efficacement possible à son développement durable et à celui de ses voisins « la Guinée se veut être un pays stabilisateur de la sous-région à l’horizon 2030 en s’efforçant de rester un puits de carbone ».

Il a également souligné que la  Guinée fait partie des pays à faible émission de gaz à effet de serre s’élevant à bien moins de 0,1 pour cent en 2010 par rapport au taux d’émission mondiale : ‘’le citoyen guinéen émet 2 tonnes de carbone (co2) contre 17 tonnes par an émis par un canadien’’.

La Guinée s’est également engagée entre autres: à la diminution des sources de dégradation de la mangrove, la préservation des berges et du lit des cours d’eaux nationaux et transnationaux, la mise en place d’un système de suivi hydro-écologique des fleuves internationaux, le développement de la pisciculture agro-écologique, l’intégration de la dimension changement climatique dans les cadres institutionnels et juridiques et organismes de bassins chargés d’assurer la gestion et l’aménagement des bassins versants transfrontaliers…

A titre d’informations, le conférencier a indiqué que la Guinée vient de bénéficier d’un financement de 2 millions de dollars avec l’appui du FEM (Fonds Mondial de l’Environnement) et du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) pour l’installation de 2000 Biodigesteurs.

Il a également souligné que la Guinée avec ses 6 000 Gigawatts de potentiel hydraulique, ses 40 sites où des micros-barrages peuvent être installés, est un futur leader de l’Afrique. Le bassin du Niger à lui seul, nourrit 250 millions d’âmes de Sept pays de la sous-région, et l’étendue de la mangrove classe la Guinée la 2ième après le Nigéria.

Toutefois, ce potentiel pourrait se voir menacé si des changements de comportements ne sont pas faits : ‘’En 2100, la Guinée pourrait avoir une baisse de 40% de sa pluviométrie’’. A-t-il fait remarquer.

Toujours dans la même journée, une troisième présentation a eu lieu, cette fois-ci dans l’enceinte du camp avec comme conférencier M. Ibrahima 133 SOUMAH, Directeur Préfectoral de l’environnement, sur le thème : ‘’Changement climatique dans les zones côtières : Mesures d’adaptation’’.

Dans sa communication,  le DPE de BOFFA a indiqué que la zone côtière guinéenne subie une dégradation poussée suite à la destruction de sa flore, notamment les palétuviers qui constituent la Mangrove. La coupe abusive du bois, les feux de brousses, la cuisson du sel, la pêche des huitres pour ne citer que ceux-là contribuent de jour en jour à la destruction de notre écosystème.

Pour remédier à ces pratiques, l’orateur a indiqué que l’homme n’a plus d’autres choix que de s’adapter et atténuer son impact négatif sur la nature. Cela par l’utilisation des engrais minéraux en lieu et place des engrais chimiques, la culture de variétés différentes par la rotation des cultures, le respect des bordures de mer, le sel solaire en lieu et place du sel cuit, l’utilisation des énergies renouvelables, fossiles, géothermiques, le reboisement, une politique d’urbanisation qui tient compte de l’environnement…

Toutes ces sessions ont été clôturées par des séances de questions-réponses, de partages d’expériences entre participants et experts.

Journée du 14 Décembre :

Après une journée de travail  et d’échanges bien remplie le vendredi 13 Novembre 2015, le camp climat 21 a suivi son cours le samedi 14 avec comme TOPO du jour: ‘’Changements climatiques et Dégradation des terres en Afrique en Afrique de l’Ouest’’  développé par M. Alpha Oumar BAH, Chef de division Service Réhabilitation des Terres Dégradées au Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts.

L’exposé s’est accentué autour de trois points principaux : Le changement climatique, la dégradation de terres et la désertification.

Pour le conférencier, il existe un lien étroit entre les  trois phénomènes qui peuvent être observées chaque 10 ans comme référentiel.

Pour freiner le fléau, il a recommandé les principes :

– de vulnérabilité : qui se définit par le degré de capacités d’un système à faire  face ou non aux effets néfastes du Changement climatique ;

-d’adaptation : comme le dégré d’ajustement d’un système à des changements climatiques afin d’atténuer les dommages potentiels et de tirer parti des opportunités et enfin,

d’atténuation : comme l’intervention humaine pour réduire les sources de gaz à effet de serres (GES) ou d’énergies, cela, à travers le Mécanisme de développement propre (MDP).

Poursuivant, notre expert avec  des termes précis, a édifié l’ensemble des participants sur la notion de Dégradation des Terres  occasionnée par l’utilisation des terres ou de plusieurs  phénomènes  notamment, par  les activités de l’homme sur la nature.

Il a pointé du doigt, l’exploitation artisanale de l’or à Siguiri, le fleuve Milo qui voit sa nappe réduite, la fabrication des briques cuites  qui contribue à réduire les capacités productives des terres.

Parlant de Désertification que la Convention des nations unies pour la lutte contre la Désertification (CNULD) ou UNCCD (en Anglais) définit comme étant la dégradation des terres en zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers phénomènes, notamment les changements climatiques et l’action de l’homme, le conférencier a souligné que ce fléau est la résultante de la dégradation des terres, donc son processus final.

Comme recommandations, M. Alpha Oumar BAH a parlé de bonnes pratiques a adopté pour éviter que le changement climatique n’accentue la vulnérabilité. Cela sera soutenue par la Gestion Durables des Terres ‘’GDT’’ encore appelée SLM (Sustainable land Management) qui consiste à la gestion rationnelle des terres en vue de maintenir à long terme, la productivité et les ressources naturelles. Il s’agit entre autres de la gestion des cultures, des pâturages, la sylviculture, l’agroforesterie.

Une séance de question-réponses a clôturé cette session avec comme alerte que ‘’l’Afrique de l’ouest sera touchée par des évènements extrêmes de plus en plus fréquent qui aggraveront le processus de dégradation des terres’’.

Autre moment fort de la journée, la présentation du TOPO II sur le thème : ‘’comment engager les jeunes dans le processus d’adaptation et d’atténuation à travers la mobilisation des communautés’’  par Golota Raphael LAMAH, Journaliste spécialiste des questions des Mines et Environnement.

Après un bref rappel sur le changement climatique, le conférencier a noté que d’ici 2100, l’augmentation de la mer passera de 18 à 59 cm. Ce qui aura pour conséquence, l’inondation de certaines zones côtières, plus principalement, les deltas de l’Afrique et d’Asie.

Le dérèglement climatique que la Guinée subie cette année a été caractérisé par des pluies diluviennes. Ces manifestations sont  une des conséquences du changement climatique.

Pour cet ingénieur en développement communautaire, lutter contre ce fléau, revient à impliquer la jeunesse par l’information, la responsabilisation et l’encadrement. La jeunesse quant à elle doit prendre ses responsabilités en posant des actes en étant volontaires pour combattre le changement climatique. Cette action doit  également être soutenue par l’Etat, les institutions, et d’autres mécènes.

Pour conclure, le conférencier  a soutenu ce qui suit : ‘’IL faut faire de ce fléau une opportunité en faisant de lui un facteur d’intégration de la jeunesse africaine’’.

Dans l’après-midi, les participants ont fait une visite de terrain sur des sites situés à environs 15 kilomètres de marche (Aller – retour y compris). Il s’agissait notamment  du Port Négrier, le Port Commercial et l’Eglise  situés dans DOMINYA (Chez DOMINGO en soussou).

Visite de eglise vieille de plus 150 ans
Visite de eglise vieille de plus 150 ans

Lieux historiques et stratégiques, ces ports ont servi il y’a plusieurs décennies, de canaux pour l’esclavage.  Une histoire qui a été relaté par  un guide touristique, ressortissant de la localité. Du mythe de NIARA GBELI, la reine négrière, en passant par les guerres intestines, tout à été abordé.

Une église  implantée dans cette zone depuis 1862  ans a également fait l’objet de visite.

Le guide a noté de passage que les populations de cette localité, sont à majorité christianisées et métissées. On y retrouve des patronymes comme FABER, FERNANEZ, LIGHTBURN, GOMEZ…

Pendant la marche, les campeurs ont pu constater l’état de dégradation des terres, la destruction de la forêt par les coupes abusives du bois, des fours de charbon de bois,  un site de fabrication des briques cuites, des rivières taries, les variétés d’arbres pour ne citer que ceux-là.

Dans la soirée du samedi, une forme de veillée villageoise a réuni les participants pour l’interprétation des compte-rendus dans les langues locales. Une façon de les apprendre à communiquer aux communautés locales. Une expérience enrichissante qui a permis de découvrir de nouveaux talents que même la télévision nationale pourrait copter pour le journal ‘’KIBARO’’ version jeunes.

A noter que cet exercice a été moins contraignant pour les participants car ce qui se disait venait du cœur, résultait des faits vécus dans la journée, et divers témoignages. Ces présentations ont été suivies par des danses folkloriques  de chaque groupe de participants.

Journée du 15 Novembre

Cette journée a été marquée par le tournage du clip dédié au climat et initié par le Collectif BOSTAPE formé par deux participants au camp national. Des messages fort ont été adressées aux populations, aux institutions, aux gouvernements afin que les accords qui seront issus de la prochaine COP21, soient respectés. Une initiative saluée par les autorités préfectorales qui ont bien voulu prendre part à la représentation.

En mission dans la localité, le Responsable du Projet zone côtière du Ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts, Pr Kandet, s’est dit émerveillé que des jeunes guinéens s’engagent pour le climat. Dans son message de circonstance, il a souhaité que ce clip des jeunes ambassadeurs sur le climat soit diffusé dans la tente que la Guinée animera à la COP21, avant d’espérer que les recommandations issus de ce camp seront pérennisées et mis à l’échelle.

Cette visite a été également mise à profit par les organisateurs pour présenter aux autorités, une initiative des participants relative à la collecte de déchets plastiques.

Pour la porte –parole des campeurs, cette idée est venue d’un constat. La consommation élevée des eaux en sachets prend une proportion fulgurante en Guinée. Toutefois, ces sachets une fois utilisés sont jetés dans la nature. Ce qui pollue l’environnement.

Cet état de fait, les a amené à mesurer la production journalière de déchets plastiques en utilisant comme échantillonnage, la  population de campeurs estimée à 80 personnes.

 Une équipe a été mobilisée pendant 24H pour centraliser tous les sachets d’eau consommés. Un total de 485 sachets a été compté majoré de 5% en tenant compte des sachets qui ont pu être jetés par les participants hors du camp. Ce qui fait un total estimé à 500 sachets pour 80 personnes en 24H. Soit une moyenne de 6 sachets/jour/personne.

Déchets Plastiques
Déchets Plastiques

Ce résultat a été extrapolé sur la population de la capitale conakry estimé à près de 2 000 000 d’habitants (si on tient compte des populations des localités voisines qui y passent leur journée, des expatriés, des commercçants…).

Pour 2 000 000 habitants avec une consommation moyenne de 6 sachets par jour, le nombre de sachets consommés à Conakry a été estimé à : 12 000 000 de sachets. Ce qui fait 4 380 000 000 de sachets d’eau par an. Soit plus de la moitié de la population mondiale. Un chiffre alarmant.

Les participants ont estimé que si 4 380 000 000 de sachets d’eau sont déversés dans la nature, dans une seule ville, il y’aura plus de plastiques dans la nature que d’arbres. Quelle Pollution !

Comme recommandations aux populations, les participants ont lancé aux ménages, un appel au tri des déchets (plastiques, organique, bouteilles…); aux autorités de mettre en place une politique de gestion des déchets, aux entreprises de mettre en place une politique commerciale de récupération des sachets au niveau des consommateurs et/ou les distributeurs, la migration vers des plastiques biodégradables.

En guise de réponse, le Directeur Préfectoral de l’environnement M. 133 SOUMAH a informé l’assistance que des mesures viennent d’être prises pour sanctionner les entreprises d’eau qui ne respectent pas la règlementation en vigueur notamment l’analyse de l’eau, les sachets qui’’décorent’’ la ville de Boffa.

Marche pour le climat
Marche pour le climat

La marche contre le réchauffement climatique a mis fin au premier camp national pour le  climat dans la ville de Boffa. Rendez-vous est pris en 2016

Pour le Groupe JATROPHA

CHERIF Fatoumata

Collaborateurs : Mamadou Adama DIALLO, Aboubacar CAMARA, Romain Kolié, Doutty CAMARA, Ismael BALDE.

Slogan du groupe:  »L’innovation dans l’action pour le climat »

A propos de l’UNFCCC :

 La Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques jouit d’une participation quasi universelle en comptant 196 Parties. Elle a engendré le Protocole de Kyoto ratifié en 1997 par 192 de ses Parties. Les deux traités visent à stabiliser la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêchera l’interférence dangereuse de l’Homme avec le système climatique.

A propos du groupe JATROPHA

https://fr.slideshare.net/fatmatacherif/camp-des-jeunes-pour-le-climat-groupe-jatropha


Laissez-vous les superstitions influer sur vos vies ?

caurisLe monde dans lequel nous vivons est bien complexe. L’homme dans sa recherche de connaissances essaye de maîtriser les différentes facettes de l’humanité.

Dans cette quête, ô combien incommensurable, l’homme a développé des croyances pour des données qu’il ne maîtrise pas.

C’est ainsi que chaque tribu, communauté, pays, religion, développe des croyances qui peuvent devenir dogmatiques. Ces croyances ne sont-elles pas celles qui font de nous aujourd’hui ce que nous sommes ? Forgent notre comportement, nous rendent sceptiques, cyniques, méfiants ou positifs ? Limitent nos pensées, nos envies ? Finissent par avoir un impact sur notre personnalité ?

Des peuples et des signes particuliers

Dans la culture hindie (Asie orientale), une religion polythéiste, les pratiquants croient en plusieurs Dieux, vouent un respect total à la vache. Ces peuples tiennent également compte de l’interprétation des horoscopes pour savoir comment orienter leur vie, sceller des mariages ou encore des partenariats commerciaux. Cette société érigée en catégorie sociale oblige certaines castes comme les intouchables, à vivre à huis clos, et exercer des métiers du bas de l’échelle.

Les peuples d’Égypte (Afrique de l’Est) croient (croyaient) aux pharaons. Dans d’autres contrées, on croit plutôt aux scarifications, aux fleuves, aux arbres, aux rochers…

En Afrique subsaharienne, les sages pouvaient par une simple interprétation du temps, des nuages, savoir si quelque chose de mauvais allait se passer, ou si la récolte pouvait être bonne.

Les grand-mères ne nous disaient-elles pas de renoncer à une course si notre pied heurtait la porte ou un caillou, qu’un décès allait avoir lieu si on rêve de telle ou telle chose ou encore qu’un étranger allait nous rendre visite si nous clignons de l’œil ? Que certaines herbes servaient à nous protéger contre les mauvais esprits, et que d’autres lotions sacrées pouvaient nous porter chance ? Que déposer notre sac à terre est source de manque d’argent ? Que naître certains jours à certaines heures porte malheur ?

Comme illustration, au Sénégal (Afrique de l’Ouest), certaines communautés ne se passent pas de l’effigie d’un grand érudit du nom de Cheick Amadou Bamba qu’on retrouve dans les maisons, les boutiques, en amulette sur le cou.

Dans la culture maghrébine (Afrique du Nord) notamment celle marocaine, un signe particulier a retenu notre attention. Il s’agit de « La Main de Fatima ».
Ce symbole est visible dans le quotidien du Marocain. Il se présente comme une main tendue avec au centre, un œil bienveillant.
Selon les propos recueillis, « La main de Fatima » est un signe porte-bonheur. Elle aide à nous éloigner du malheur, des mauvais esprits, veille en quelque sorte sur nous.

Les Marocains, de la petite enfance à la vieillesse, sont entourés de ce signe. A tel point qu’ils en font  « un compagnon » quotidien et inséparable. Pour cela, des articles ont été adaptés à ce signe, de quoi en faire un design.

superstition
superstition

On le retrouve comme sous forme d’anneaux pour les chaines, sur les sacs, les foulards, les chaussures, les porte-clés, les brûleurs de bougies, les boucles d’oreilles, des pochettes de tablettes, de téléphones, bracelets. C’est même parfois intrigant.

Le même signe est également présent dans le quotidien des peuples turcs qui ont une double civilisation, par la position géographique de la Turquie située entre l’Asie et l’Europe.

Vrai ou faux, ces signes ont une incidence sur nos vies.

A titre d’exemple, un jeune couple souhaitant célébrer leur mariage à une période X,  a été déconseillé. Selon les sages, la période présageait de mauvaises choses, et allait apporter beaucoup de malheurs. Mais voulant poursuivre leur rêve de fonder une famille, et ne pouvant plus attendre, ces deux tourtereaux ont soudoyé d’autres sages pour célébrer leur union. Quelques temps après, l’épouse s’en est allée des suites d’une courte maladie.

Comme pour dire qu’une parole plusieurs fois répétée devient vérité.

La science pourrait-elle expliqué ces phénomènes ? Devons-nous être esclaves de ces interprétations ?

Le choix vous revient.

Chérif fatoumata

Africa224.mondoblog.org

 

 

 

 


Guinée: Les ONGS se familiarisent avec le Programme PASOC de l’Union Européenne

Atelier de Capitalisation des Porgrammes de Gouvernance-PASOC
Atelier de Capitalisation des Porgrammes de Gouvernance-PASOC

L’Unité de Gestion du Programme d’Appui à la Société Civile (UGP/PASOC) a organisé ce vendredi 30 Octobre, un atelier portant sur « La capitalisation des programmes de gouvernance » appuyés pour le compte de la Société Civile.

Cadre de dialogue entre partenaires techniques et financiers et la Société Civile, l’atelier avait pour objectif de passer en revue les différentes expériences d’appui à la gouvernance au profit de la Société Civile guinéenne. Il a regroupé une cinquantaine de participants  de la Region de Conakry et de l’intérieur du pays.

A l’ouverture des travaux, M. Babacar NDIAYE, Assistant Technique et Régisseur du PASOC, a confié que ce programme est le fruit d’une collaboration de l’Union Européenne avec la Guinée à travers une convention signée le 14 Novembre 2013. Il fait suite au Projet AISCHA (Appui aux Initiatives de la Société Civile pour des Capacités Humaines Accrues).

Une des nouveautés de ce programme est que les organisations de femmes, seront les principales bénéficiaires et le genre constituera un thème transversal des actions à financer. Il s’agira également de les aider à une opérationnalisation du Programme.

Présidant la cérémonie,le Représentant de la Délégation de l’Union Européenne, M. Abdoulaye Oumar DIALLO a indiqué que son Institution est heureuse de contribuer à la mise à disposition des ressources et d’une assistance technique dans l’accompagnement des processus de repositionnement de la société civile guinéenne, avant de saluer le rôle que joue la Société Civile sur le terrain. »Le dynamisme qui caractérise les OSCs dans la présence sur l’échéquier commence à rassurer ».

Le chef de la Cellule Gestion du Fonds Européen de Développement (CGFED),M.Alexandre COLLE, a soutenu qu’il est nécessaire d’accorder de l’importance au dialogue.’‘ La société civile, actrice sur le terrain, est mieux placée pour partager son expérience » avant de confier que la CGFED suivra avec atention, les recommandations qui seront issues des travaux pour une meilleure mise à l’échelle du programme.

Au titre des témoignages, M. Mouctar DIALLO du PROJEG (un projet financé par la coopération française à travers l’AFD) a partagé son expérience avec l’ensemble des OSCs. Un projet qui étend ses actions sur toute l’étendue du territoire national notamment dans le volet Gouvernance.

Pour l’exposant,la participation des OSCs permet de faire évoluer les lois, contribue aux changements sociaux et institutionnels. « Les OSCs doivent faire preuve d’exemplarité, de crédibilité et de légitimité tout en developpant des partenariats avec les pouvoirs publics ».

Travaux de Groupe
Travaux de Groupe

Poursuivant son intervention, il soutient que les acteurs doivent être capables de réaliser des actions pour les groupes cibles à court terme avec un impact sur le long terme avec comme instrument clé, le suivi-évaluation et la redevabilté vis-à -vis du bailleur. Pour conclure, le Président du PROJEG a indiqué qu’un des facteurs d’exemplarité de la société civile est la transparence dans la Gouvernance, le pluri-actionnisme, et la territorialité.

Le 2ième intervenant était Dr Alpha Abdoulaye DIALLO, Coordinateur du RAJGUI(Réseau Afrique Jeunessse Guinée), OCR (Organisme Correspondant Regional) du Programme AISHA, démarré en 2010. Il s’agissait de consolider la démocratie, promouvoir la bonne gouvernance et la consolidation de la paix.

Comme OCR, l’objectif était de participer à l’accompagnement des OSCs dans le montage de dossiers, des demandes de financements, le renforcement des capacités des organisations bénéficiaires du projet. Les OSCs bénéficiaires ont été formées aux procédures de gestion, une façon de les rendre éligibles face aux appels à projet et crédibles au près des bailleurs.

L’existence d’une base de données des organisations de la société civile ainsi que leur classification en famille thématiques sont des acquis du programme AISHA. Toutefois, la diversité des plateformes des OSCs entre 2011 et 2012 a eu un impact sur la clôture du projet.

Les acquis du programme ont été entre autres de: renforcer la confiance entre les OScs et les collectivités à la base, la prise en charge financière du personnel du projet, l’accompagnement financier et matériel. Ce qui a permis à l’OCR de faire reconnaitre ses activités et de renforcer son image.

Pour conclure, Dr Alpha Abdoulaye a proné l’éducation civique pour une société civile plus responsable.

Le troisième intervenant Dr Saliou CAMARA a quant à lui exposé sur la cartographie de la société civile guinéenne dont le principal commanditaire était l’Union Européenne. Une étude qui a été réalisée sur la base des focus groupes, des ateliers, des questionnaires.

L’idée était de faire une photographie de la Société Civile et non un repertoire. Mais le constat a révélé que les organisations de la Société Civile n’ont pas assez de compétences sur le plan local bien qu’elles aient des initiatives. Elles sont également confrontées à une perte d’identité depuis 2007. Il y’a donc un besoin de les réorienter, repréciser, renforcer et appuyer dans le sens de la canalisation des énergies sociales.

Le consultant a noté que AISHA était un programme test et très limité en ressources (2 millions d’Euros). Toutefois, le rôle des femmes et des jeunes a été valorisé à travers le programme.

Il a recommandé que les OSCs engagent le dialoge avec les pouvoirs publics au niveau central comme au niveau local.

Dr Dansa Kourouma, Président du CNOSCG a également soutenu que la décentralisation des actions est importante au niveau local. Le rôle des OSCs a été remarquable pendant les élections, environs 10 milles observateurs étaient sur le terrain.  »il faut générer des référentiels au niveau des OSCs, une sorte de charte doit être rédigée pour une meilleure reglementation de la société civile guinéenne ».

Avant le programme AISHA, les OSCs et les communautés locales étaient des concurrents. la capitalisation du Programme doit être effective car bien que les organisations locales aient été renforcées, les plateformes n’ont pas été redynamisées. Le PASOC doit prendre en compte les acquis de AISHA »les encrages doivent être solides pour assurer la continuité des projets ».

Pour une meilleure prise en compte des préoccupations, des séances de groupes de travail ont été constituées pour élucider les difficultés dans la mise en oeuvre des programmes de gouvernance ainsi que pour proposer des solutions et recommandations à l’attention des chargés de programmes du PASOC et des partenaires.

En autres difficultés, les OSCs présentes ont énumérées l’insuffisance des ressources, le manque de synergies d’action. Une opportunité a été ainsi offerte à l’Unité de Gestion du Projet de tirer les leçons de ces différentes expériences pour mieux orienter le programme sur le terrain.

Au sortir de cet atelier, les participants ont été édifiés sur les différentes expériences en matière de gouvernance dont a bénéficié la société civile guinéenne ainsi que sur les forces et faiblesses.

Pour rappel, le PASOC est un programme financé par l’Union Européenne dans le cadre du 10ème FED pour une enveloppe de 6 millions d’Euros. Il a pour objectif d’appuyer une meilleure participation et un repositionnement de la Société Civile dans l’espace public guinéen et en particulier, ses efforts en matière de consolidation de l’Etat de droit, de gouvernance, de promotion des principes démocratiques et de respect des droits de l’homme.

Photos de Groupe
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Chéfif Fatoumata

Africa224.mondoblog.org
ONG Femmes,Pouvoir & Développement (FEDEP)