Fofana Baba Idriss

Côte d’Ivoire : le match retour des va-t-en-guerre

Huit ans après la crise post-électorale de 2010 qui a fait au moins 3 000 morts en Côte d’Ivoire, les tristement célèbres politiciens ivoiriens ont enfilé à nouveau leur manteau de va-t-en-guerre. Ils tiennent des propos identitaires rétrogrades, agitent les foulards rouges et dressent les uns contre les autres. Le pays d’environ 25 millions d’habitants court-il [inéluctablement] vers une autre catastrophe? Si l’on y prend garde, les quelques conflits intercommunautaires, cette année 2019, ont déjà annoncé les signes avant-coureurs de ce qui risque d’être « irréparable » en 2020.

L’heure est grave au pays ! Félix Houphouët-Boigny, le premier président fondateur de la Côte d’Ivoire moderne (1960-1993) doit se retourner dans sa tombe. Celui qui a aboli le travail forcé en Côte d’Ivoire (1946), qui a été trois fois ministre, et non des moindres, dans des gouvernements en France (1956 à 1961), qui a rendu la Côte d’Ivoire aux Ivoiriens avec l’acquisition de l’indépendance (1960) avant de mourir, va devoir mettre fin à son “silence tombal” pour recadrer ses enfants. Ces pseudos Houphouëtistes ou héritiers d’un soir, qui ont tout appris à l’école d’Houphouët, qui se réclament de son idéologie politique, ont subitement perdu la mémoire au lendemain du rappel à Dieu du “vieux” en 1993.

La culture du vrai Ivoirien de l’Ivraie…

La perte de mémoire a tellement rendu fou certains qu’on prend le malin plaisir de basculer dans la haine, la xénophobie, le rejet de l’autre à travers des discours identitaires à l’approche de chaque élection présidentielle. Déjà en 1995, on assistait à la naissance de l’Ivoirité, un slogan politique qui distinguerait le vrai Ivoirien de l’ivraie. Un beau matin, les fils adulés sont devenus des fils adultérins, des « bôyôrôdjans » (en malinké, ceux qui viennent de loin). Le résultat était implacable : d’un coup d’État en 1999, une rébellion s’est pointée en 2002. Et, la cerise sur le gâteau, une crise post-électorale viendra boucler la boucle avec au moins 3 000 morts en 2011.

Pour ceux qui ont encore de la mémoire, tout-petits, nous avons vu pleurer à chaudes larmes nos parents le jour où « Nanan Boigny » a cassé la pipe. Cela était prémonitoire. Ils ont senti la guerre de succession entre les enfants d’Houphouët. La côte d’Ivoire, jadis terre cosmopolite et hospitalière sous Houphouët, qui a connu le « miracle ivoirien » sous Houphouët, qui était considérée comme un « Petit Paradis » en Afrique sous Houphouët, est devenu infréquentable sous les « vrais faux héritiers ».

L’étranger : l’envahisseur, le faussaire, le tueur

26 ans après la mort de Félix Houphouët-Boigny, de tous les Chefs d’État qui se sont succédé à la présidence de la République de Côte d’Ivoire, les Ivoiriens n’ont jamais connu de passation de pouvoir. Henri Konan Bédié, Guéi Robert, Laurent Gbagbo ont tous été “sautés” parce qu’ils ont voulu s’accrocher au pouvoir d’État. La plupart d’entre eux ont, à un moment donné, manipulé les populations par le canal des discours identitaires. Quel sera le sort d’Alassane Ouattara en 2020 ?

Comme le dit si bien Winston Churchill, « un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ». Les Ivoiriens semblent n’avoir tiré aucune leçon de la récente crise post-électorale. Pour preuve, toutes les initiatives entreprises en matière de réconciliation n’ont jamais prospéré. Depuis plus de 10 ans, les Ivoiriens font semblant de s’aimer. Ils se regardent en chien de faïence parce qu’ils ne se font plus confiance.

Les thèmes du genre, “l’ivoirité”, “la Côte d’Ivoire aux Ivoiriens”, “les vrais Ivoiriens”, “les jeunes patriotes”, “fraude sur la nationalité ivoirienne”, “le candidat de l’étranger”, etc. ont gangrené dans la tête de bon nombre d’Ivoiriens. Des frères et sœurs de la même patrie ont fini par étiqueter certains de leur compatriote « étranger » par la force des hommes politiques. La haine s’est emparée des cœurs, les nordistes sont devenus les ennemis jurés des sudistes. C’est ce qu’on a vécu. Je n’invente rien !

De gauche à droite : Robert Gueï, Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié – image d’archive

De Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara en passant par Henri Konan Bédié et le général Guei Robert, les Ivoiriens ont vu nos politiciens à l’œuvre. Ils aspiraient tous à diriger le pays, ils ont tous goûté le pouvoir. On connaît leur langage, on sait qui est qui désormais. Allons-nous continuer à se haïr pour faire plaisir à ces messieurs ? On ne le dira jamais assez, la vieille classe politique est un véritable danger pour l’avenir de la Côte d’Ivoire.

L’ivoirité, le nerf de la haine en Côte d’Ivoire

Pour des questions de pouvoir, ils sont prêts à déchirer la cohésion sociale sur l’autel de leurs intérêts. À l’image de l’ancien président Henri Konan Bédié qui a tenu des propos incendiaires d’une portée gravissime ces jours-ci. Le discours de quelques minutes, retranscrit ci-dessous, fait le tour du monde à travers les réseaux sociaux.

« (…) Je parlerais de faits troublants. D’abord, les conflits intercommunautaires. Ensuite, de ce que recouvre le phénomène de l’orpaillage en Côte d’Ivoire. Puisqu’on fait venir des étrangers armés, qui sont stationnés maintenant dans beaucoup de villages. S’ils sont armés, c’est pour servir à quoi ? Il faut simplement que nous soyons conscients. Car le moment venu, nous agirons pour empêcher ce hold-up sur la Côte d’Ivoire sous le couvert de l’orpaillage. Nous dénoncerons aussi d’autres qu’on fait venir clandestinement, cela se passe surtout dans la commune d’Abobo. Les gens rentrent, on leur fait faire des papiers et ils ressortent. Certains repartent, d’autres restent. Et tout cela pour quel but ? Si c’est pour venir fausser les élections de 2020, nous voulons le savoir. Mais nous traiterons de tout cela UN JOUR. Car, les précédents doivent nous servir. Nous avons fait venir des étrangers dans nos plantations de café, cacao et ensuite les gens se sont installés à leur propre compte. Et aujourd’hui, ils agressent les planteurs ivoiriens. Ils se disputent même la propriété des terres. Cela devrait nous servir. Il faut que nous réagissions pour que les Ivoiriens ne soient pas étrangers chez eux. Car, actuellement, on fait en sorte que l’Ivoirien soit étranger chez lui. Mais les Ivoiriens n’accepteront jamais cela. (…) »

Tous les déséquilibrés mentaux ne sont pas dans des centres psychiatriques. Celui-là même qui a dirigé la Côte d’Ivoire de 1993 à 1999, qui a co-gouverné (2011-2018) avec l’actuel Chef de l’État Alassane Ouattara a-t-il perdu la raison à 85 ans?

On est porté à croire que la nostalgie du pouvoir pousse le “digne héritier” d’Houphouët à tomber dans la bassesse. Sans aucune preuve, si ce n’est pour embraser le pays, le président du PDCI-RDA [parti fondé par Félix Houphouët-Boigny] prétend que l’actuel régime “fait venir des étrangers armés” à Abobo pour attaquer les “vrais Ivoiriens” en 2020. Tout feu tout flamme, en présence de chefs traditionnels, l’homme qui se fait appeler affectueusement N’Zuéba va plus loin en disant qu’actuellement, le gouvernement ivoirien “fait en sorte que l’Ivoirien soit étranger chez lui” et qu’il faut “agir pour que les Ivoiriens ne soient pas des étrangers chez eux”. Quand le monstre de l’Ivoirité nous tient ! Comment est-ce possible d’insinuer qu’un gouvernement fait en sorte que ses propres populations se sentent étrangères dans leur propre pays ?

À combien le gouvernement ivoirien achèterait-il des “étrangers” à l’extérieur de la Côte d’Ivoire? A-t-on besoin de quitter son pays pour venir se faire enrôler comme électeur ivoirien sachant qu’on n’est pas obligé d’être physiquement en Côte d’Ivoire pour voter ? D’ailleurs, combien d’étrangers supposés enrôlés pourrait participer à une élection en Côte d’Ivoire et fausser les résultats ? À entendre ce genre de discours d’extrême droite venant d’une personne du troisième âge, qui a l’intention de se porter candidat à une élection présidentielle, il faut juste réaliser que Bédié n’acceptera pas les résultats en 2020 quelle que soit toute la transparence qu’il pourrait y avoir.

Sinon, l’orpaillage, cette façon artisanale de rechercher l’or dans les cours d’eau, n’est pas né en 2019 en Côte d’Ivoire. Et qui a dit que les chefs orpailleurs ne sont pas des Ivoiriens ? Oui, l’orpaillage est devenu un véritable fléau. Mais on ne devrait pas utiliser ce problème de société à des fins politiques.

Au juste, c’est qui les étrangers ?

L’Ivoirien du Nord qui s’installe au Sud ou l’Ivoirien de l’Ouest qui s’installe à l’Est n’est-il pas étranger dans son propre pays ? Qui n’a jamais été étranger dans son village lorsqu’il part pour des vacances ? Vous, les hommes politiques, n’êtes-vous pas fiers de sécuriser vos biens à l’étranger ? Vous n’êtes pas fiers d’envoyer vos enfants étudier à l’étranger ? Vous n’êtes pas fiers de demander l’asile politique à l’étranger lorsque vous mettez le feu aux poudres ou quand vous sentez votre vie en danger dans votre pays d’origine ? À ce stade, quand ça vous touche, le terme étranger n’est pas péjoratif.

Ce “discours mortifère” prononcé par Bédié, que tout Ivoirien lucide devrait condamner avec la dernière énergie d’où qu’elle viennent, est pire et scabreuse que les propos tenus en janvier dans une phrase par le député Alain Lobognon. Pourtant, ce tweet lui a valu quelques jours de prison.

Diantre ! Au juste, c’est qui les étrangers qui vous donnent du fil à retordre ? Quand vous êtes désespérez, vos propres frères deviennent des étrangers, la cause de vos malheurs. Ah oui, vous avez fait appel à des étrangers pour vous aider à construire « votre pays ». Aujourd’hui, vous leur demandez de retourner chez eux ?

Les étrangers ont le droit de travailler pour vous, mais pas le droit de vivre avec vous. Quand ils décident d’y rester, ils sont qualifiés d’envahisseurs, de faussaires ou d’étrangers armés. Accepteriez-vous d’être spolié d’une maison ou d’un terrain que vous avez acheté à Paris parce que vous êtes considéré comme étranger en France ?

https://www.facebook.com/LIDER.CI/videos/368872263985905/

Les vrais ennemis de la République, ce ne sont pas les étrangers mais plutôt ceux-là mêmes qui veulent vaille que vaille s’accaparer du pouvoir en poussant à l’affrontement. Il est temps que les Ivoiriens se réveillent. Il est encore temps de s’éloigner de ces hommes politiques mafieux aux discours populistes dangereux. Ces thuriféraires d’un certain âge qui font croire aux Ivoiriens qu’ils veulent le pouvoir pour les sortir de la pauvreté, leur redonner une certaine dignité, n’ont en réalité qu’un seul objectif : utiliser des populations comme du “bétail électoral” et s’enrichir une fois aux affaires. Quand le pouvoir rend fou…



Recadrée sur Facebook, Simone Gbagbo se dégonfle!

L’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, (2000-2010) fait l’actualité depuis sa sortie de résidence surveillée, au sein de l’École de gendarmerie d’Abidjan, le mercredi 8 août 2018, suite à l’amnistie accordée par le Chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara, à l’endroit de 800 détenus.


Corruption, un secret de polichinelle en Côte d’Ivoire

Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ! Visiblement, dans ce pays, les hommes passent mais les idées corrompues demeurent et la société va en pourrissant… Le gain facile s’institutionnalise, l’impunité aussi.

►Hier, les dignitaires de l’ancien régime Gbagbo ont détourné l’argent du contribuable pour, dit-on, racheter à 100 milliards de francs CFA une usine de transformation de cacao aux Etats-Unis, qui en fait n’a jamais existé. Et pendant ce temps, les fèves de cacao étaient payées à bas prix, les pauvres planteurs ne savaient plus à quel saint se vouer.

►Aujourd’hui, c’est une autre grosse arnaque qui porte sur plusieurs milliards de francs CFA, une affaire de véhicules non dédouanés. Sous le régime Ouattara, on apprend que des centaines de voitures de luxe et plus ordinaires sont passées entre les mailles du filet (sic) de la douane ivoirienne. C’est comme un braquage en douceur, sans effusion de sang où on emporte tout le pognon1.

https://www.facebook.com/visavisblog/videos/2029302700667667/

Le comble, c’est que de hauts dignitaires de l’actuel pouvoir sont aussi cités parmi les propriétaires des véhicules non dédouanés : De l’ancien président Henri Konan Bédié (qui a succédé à Houphouët-Boigny et qualifié de PCA du régime actuel) au simple artiste de coupé-décalé Serge Beynaud en passant par Janine Kacou Diago, patronne de la grosse compagnie d’assurance Nsia Assurance, ou encore à des ministres de la nation. On parle aussi du ministre de la Justice, de celui des Affaires Étrangères sans oublier des responsables de sociétés de transports… Des personnalités emblématiques figureraient sur la liste des propriétaires de véhicules dévoilée par le journal « l’Éléphant déchaîné ».

À quoi ça sert de balayer devant ta porte quand la maison est sale ?

Finalement, on n’est pas sorti de l’auberge. Comme le dit si bien Tiken Jah Fakoly dans une de ses chansons : « Il faut libérer les petits voleurs de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) et les faire remplacer par les grands voleurs qui sont dehors ». Le procureur de la République s’est saisi du dossier. Il y aurait eu une dizaine d’arrestations parmi les organisateurs du fameux réseau de faussaire et l’enquête devrait déterminer jusqu’où vont les complicités… Comme si les enquêtes aboutissaient toujours au pays des éléphants.

Dans tous les cas, cette affaire fera date dans l’histoire. Et un jour, la vérité fera jour. Les uns vont devoir rendre des comptes aux autres. C’est aussi simple que ça !

1 Pognon pour designer l’argent dans le langage nouchi.


FEMUA et MASA : Et si on fusionnait pour conjurer la honte

Un mois après un « MASA raté », le groupe Magic système d’A’Salfo a relevé le défi d’un « FEMUA réussi ». Avec imagination et créativité, au fil dans ans, ce « festival citoyen » né dans le quartier populaire de Marcory-Anoumabo (Abidjan) a « mieux conquis le cœur » des Ivoiriens et même au-delà des frontières.



Une révolution BOUBA, pour la fin des crimes rituels !

Le phénomène [crime rituel] persiste sous les tropiques parce que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Et ce meurtre de BOUBA vient une fois de plus donner raison à ceux qui pensent que « le système n’a pas changé », parce qu’il n’y a rien qui se fait pour changer la donne.


Côte d’Ivoire-Maroc: la défaite n’est pas machiavélique

Lettre ouverte aux Ivoiriens suite à la défaite de notre pays (la Côte d’Ivoire), battue par le Maroc (2-0) lors de la phase finale qualificative pour le Mondial 2018 en Russie. Un match tenu à Abidjan le samedi 11 novembre 2017.

Pour une fois, je vais vous dire que nous les #Ivoiriens devrions assumer cette défaite. Dans un match de football, c’est le meilleur qui l’emporte à la fin. Et ça, il faut reconnaître que les #Marocains ont assuré. Il faut respecter le Maroc; Mais n’ayons pas la mémoire courte. Car, en 2014 la Côte d’Ivoire était au mondial alors que le Maroc n’y était pas depuis 20 ans. Pourquoi ? Sachez qu’il y des leçons à tirer.

Disons-le tout net. Toutes les conditions étaient réunies pour la victoire de cette équipe marocaine. Personne n’est sans ignorer que la plupart de ces joueurs que nous avons vu samedi 11 novembre se connaissent mieux. Ils ont travaillé en symbiose au ‘’Felicia’’. Ils nous l’ont prouvé sur notre sol. Qu’en direz-vous de notre équipe ?

Et pourtant, nous (#Cotedivoire) avions été au mondial trois fois de manière consécutive. Notre échec permet ainsi au #Maroc de retrouver le chemin du Mondial que ce pays a perdu pendant plusieurs années. Ils ont été à hauteur en 2017, mais hier ont les avaient aussi traîné dans la boue, les qualifiant de vauriens, de nullards. Simplement, parce que l’équipe marocaine était incapable d’allée à la Coupe du Monde après 1998. Tout comme la Côte d’Ivoire a attendu 20 ans avant de prendre sa deuxième CAN en 2015.

Aussi, je tiens à souligner que notre défaite reflète aussi l’état d’esprit et le niveau d’immaturité dont fait preuve notre belle équipe nationale (sic) d’aujourd’hui. Oui, à quelques exceptions près, ce n’est pas cette équipe qui a remporté la #CoupedAfrique de 2015. Ce n’est pas cette équipe qui a été au mondial en 2006, ni en 2010, ni en 2014. Pour autant, une défaite n’est pas aussi machiavélique. Comme c’est le cas de le dire. Qu’on soit étudiant, travailleur, professionnel, entrepreneur… footballeur, la défaite ou l’échec (c’est selon) devrait permettre à chacun de (re)faire son examen de conscience pour savoir (re)bondir.

Cher.e.s Ivoiriens/nes, comprenez qu’il y a du travail à faire pour ces nouveaux jeunes joueurs ivoiriens, qui doivent apprendre à mieux se connaître ; pour mieux se battre pour le pays et non pour une hypothétique gloire personnelle. La génération des Drogba, Yaya etc. et bien d’autres j’en passe ont connu des hauts et des bas. Ce ne sont pas eux, ces nouveaux joueurs, qui seront à l’abri. Certains diront que « c’est l’entraineur Belge qui pose problème », d’autres diront que « c’est parce que Hervé Renard connaît mieux notre équipe » que nous même. Arrêtons de végéter dans le passé: 2015, ce n’est pas 2017.

Personnellement, je ne vais pas continuer à vouer l’équipe ivoirienne aux gémonies. De toute façon, il devrait y avoir un perdant. Et lorsqu’on perd, dans un jeu surtout, on ne va pas en faire un drame national, encore moins arrêter de vivre. La Côte d’Ivoire reste, malgré tout, une grande Nation de foot. Pour terminer, je dirais à ceux qui se lamentent : aucun pays n’est imbattable, aucun être humain n’est infaillible.

Comme quoi, la Côte d’Ivoire n’a pas le monopole de la victoire. C’est comme ça. Parfois on est beau, parfois on ne l’est pas. Tournons la page en restant debout, fiers, dignes, même dans la douleur. Comme on aime à le dire bien dans notre jargon : Découragement n’est pas Ivoirien.

Bravo aux #Éléphants** #CIVMAR2018

Vive la #CoupeDuMonde

#Russie2018


Catalogne-Québec, une patate chaude pour les Canadiens

Mise sous tutelle ou pas, la Catalogne n’est pas que l’affaire des Catalans ou des Espagnols. La résolution proclamant l’indépendance de cette partie du monde a sonné, vendredi 27 octobre 2017, comme un gros coup de canon au Canada, à grand retentissement au Québec.

Ce n’est un secret pour personne. Au Québec, des partis politiques issus de l’opposition actuelle – qui proclament le souverainisme, le nationalisme québécois -, militent depuis belle lurette pour l’indépendance de la province. Alors que cette région du Canada est depuis plus d’une décennie gouvernée par des Libéraux du Parti Libéral du Québec (PLQ). Qui, eux, prônent le libéralisme, le néolibéralisme et enfin le fédéralisme. Une posture qui donne du fil à retordre au parti au pouvoir lorsqu’il est sommé de se prononcer, au parlement, sur l’indépendance de la Catalogne.

Ça sonne indépendance, ça tombe en transe !

Acculé par le Parti Québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) par moments, Philippe Couillard a fini par démontrer, en septembre, que son parti, le PLQ, avait un penchant pour l’indépendance du Québec ; mais que cela pourrait diviser la province en morceaux au lendemain d’un référendum gagnant. Non sans mettre en garde sur d’éventuelles conséquences. Sauf qu’à chaque fois qu’on évoque la question d’indépendance en Catalogne, il y a un rebondissement au Québec. Comme a pu le constater le vendredi 27 octobre. Lorsque la résolution proclamant l’indépendance de la Catalogne a été adoptée, des Canadiens sont ‘’tombés en transe’’.

Au plan local, Québec solidaire a été l’un des premiers partis politiques à appuyer cette « légitimité catalane » par la voix de sa porte-parole féminine, Manon Massé. « La déclaration d’indépendance de la Catalogne est légitime. À Québec solidaire, nous appelons tous les démocrates à la reconnaître », a tweeté la députée de Sainte-Marie Saint-Jacques. « Face au refus de négocier de Madrid, la Catalogne déclare son indépendance, le Parti québécois la reconnaît et l’appuie », a écrit sur Twitter le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée. « La Catalogne 194e pays à l’ONU, le Québec et le Canada doivent reconnaître le nouveau pays de la Catalogne », a écrit pour sa part Martine Ouellet, chef du Bloc québécois sur Facebook.

Ce n’est pas d’être solidaire ou l’avocat du diable !

Pourtant, la Catalogne et le Québec sont deux territoires différents sur deux continents différents. Le premier est un territoire espagnol d’une superficie de 31 950 km² avec une population qui est estimée à 7,5 millions (2016). Le second est une province canadienne d’une superficie de 1 667 441 km², avec une population estimée à 8,3 millions (2017). En gros, le Québec avale trois fois la France (643 801 km²) qui a pourtant une population estimée à 67,5 millions (2016).

Comparaison n’est pas raison. Oui, mais le commun des mortels pourrait bien se poser la question à savoir : « pourquoi ce qui se passe en Catalogne touche aussi fort le Québec ? » À entendre Philippe Couillard, le Québec ne devrait pas « s’ingérer » dans une affaire qui ne le concerne pas. Or, le premier ministre reconnaît tout de même que sa province, « le Québec, partage une riche relation avec la Catalogne ». Mais la question n’est pas d’être « solidaire » ou « l’avocat du diable ». Que l’indépendance Catalane soit reconnue ou non. Le problème, c’est que la Catalogne est devenue une sorte d’arête dans la gorge des Espagnols, des Canadiens et des Québécois aussi. Tant qu’on en parlera, ça restera une patate chaude. Finalement, on se demande : entre fédéralistes et séparatistes qui va plier l’échine ?

En attendant, bonjour la république… très provinciale !

FBIYAY


Moment d’élections, période de gifles à Montréal

Certains sont allés jusqu’à comparer Montréal (une ville) à la Corée du Nord (un pays) pour parler d’une « mauvaise gestion » de celui qui dirige (au moment où j’écris) la deuxième ville la plus peuplée du Canada : Montréal. Est-ce, vraiment, la bonne stratégie pour déstabiliser l’adversaire ? Cette lettre d’opinion que vous allez lire n’est pas un pamphlet…

Pour le pouvoir, les hommes politiques sont prêts à tout. Loin de vouloir m’immiscer dans quoi que ce soit, je me permets de revenir – un tout petit peu – sur la sortie de notre célèbre avocate Anne-France Goldwater. Celle qui a comparé, le maire de Montréal, Denis Coderre, au dictateur Nord-Coréen, Kim Jong-un. Ce, alors que Me Goldwater apportait officiellement son soutien à Valérie Plante, candidate à la mairie de Projet Montréal.

D’abord, je tiens à souligner que je ne connais – personnellement – ni Denis Coderre, ni Anne-France Goldwater, ni Valérie Plante ; Mais à travers des événements, les médias et des sorties médiatiques.

Je sais que M. Coderre est l’actuel maire de Montréal, depuis le 14 novembre 2013. Qu’il a « dépensé plus de 250 000 $ pour faire rédiger des centaines de discours par des pigistes en trois ans, soit neuf fois plus que ses prédécesseurs de 2010 à 2013 ». Qu’il a « utilisé (01) milliard $ pour le 375ème, dix (10) millions $ pour illuminer le pont, vingt-quatre (24) millions $, pour deux jours de courses, – sans compter une marge de crédit de 10 millions de dollars pour l’organisme responsable de l’événement ». Qu’il est candidat à sa propre succession.

Faut-il pour autant diaboliser l’adversaire, jusqu’à ce point ?

Anne-France Goldwater. Crédit: JDM

Je sais que Mme Goldwater est une brillante avocate qui a longtemps lorgné la Mairie de Montréal. Qu’elle travaille dans un cabinet spécialisé en droit de la famille au Québec. Qu’elle tient le rôle principal de la nouvelle saison télévisée de L’Arbitre. Qu’elle « représente différents organismes – dont la coalition pour la promotion de la sécurité des personnes et des chiens (CPSPC) – et conteste devant les tribunaux le nouveau règlement animalier de Montréal, aux côtés de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) ». Qu’elle a renoncé à se présenter à la mairie de Montréal pour appuyer la chef de Projet Montréal.

Je sais que Mme Plante est la chef du parti Projet Montréal depuis 2016 et conseillère municipale du district Sainte-Marie de l’arrondissement de Ville-Marie depuis 2013. Qu’elle cumule les fonctions de porte-parole de l’opposition officielle en matière de centre-ville, de tourisme et des dossiers femmes. Qu’elle est également vice-présidente du Conseil de la Ville de Montréal. Qu’elle est candidate aux élections municipales du 5 novembre 2017. Qu’elle « propose principalement de s’attaquer aux inégalités sociales qui divisent les Montréalais, notamment en s’engageant à forcer la Ville à offrir le salaire viable de 15 $ l’heure, pour tous les employés de la ville, employés contractuels et sous-contractants ». Que son slogan électoral pour battre Denis Coderre est : « l’homme de la situation ».

Si pour certains, « tous les coups sont permis en politique’’, je m’interroge de savoir si le jeu électoral rime forcément avec l’art de la violence verbale ? Dans bien des cas, je ne suis pas contre la « virulence’’ qu’utilise Mme Goldwater contre M. Coderre, pour « certaines pratiques’’ du premier magistrat de la Ville de Montréal ; d’avoir « un faux sourire », de ne pas « écouter d’autres avis » et d’avoir jeté « à la poubelle » plus d’1G$ pour les célébrations du 375è anniversaire de ladite ville.

Affiche campagne Mme Plante pour Projet Montréal. Crédit: HUFFPOST QUÉBEC

Il est tout à fait compréhensible, pour un ou une citoyenne, de contrattaquer les actions du maire de sa ville. Certains vont le « vilipender », le « charger de tous les péchés d’Israël » – surtout lorsqu’ils doivent l’affronter dans les urnes – pour faire plaisir à l’électorat. Mais, de là, à comparer la gestion de la ville de Montréal à la gestion d’un pays comme la Corée du Nord, on tombe des nues. « Montréal est dirigée comme la Corée du Nord dans le sens où c’est une question d’obéissance totale », a martelé, lundi 17 septembre, Me Anne-France Goldwater, tout en comparant le maire de Montréal, Denis Coderre, au dictateur Nord-Coréen, Kim Jong-un. L’élu qui dirigerait Montréal « pour sa gloire » personnelle. Car, dira la magistrate, « Il veut qu’on le regarde, c’est un besoin narcissique ».

S’illustrer à travers une rare violence verbale

Alors que notre avocate de renommée avait l’occasion « en or’’ de prouver aux Montréalaises et Montréalais que Coderre ne valait plus la peine – en se mesurant à lui dans les urnes -, madame a décidé, à la dernière minute, de faire machine arrière : de ne pas se présenter aux Municipales. Sauf que, la stratégie trouvée aux côtés de Valérie Plante (qui a de belles idées au passage), Me Goldwater a choisi de s’illustrer à travers une rare violence verbale, de « vouer aux gémonies’’ l’un des gros joueurs de cette joute électorale du 5 novembre 2017, pensant sans doute pouvoir « faire le plein’’ chez le parti Projet Montréal avec de tels propos.

Denis Coderre, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’est pas « l’homme le plus parfait’’ de Montréal. Néanmoins, il a été élu sur la base d’un programme et projet de société par des citoyens de la ville. Il est le maire sortant. Il est candidat à sa propre succession. Il a encore son mot à dire. Il a, donc, une place dans le cœur d’une partie de ses administrés. Je ne suis pas en train de lui faire des éloges. Loin de moi l’idée et cette posture partisane.

Équipe Coderre, lors du lancement de sa campagne. Crédit: Sympatico

Mais, je crois savoir qu’en comparant Denis Coderre au chef communiste, Kim Jong-un qui, – en fonction depuis le 17 décembre 2011 -, succède à son père Kim Jong-il, qui lui-même avait succédé à son père Kim Il-sung ; non seulement, Me Goldwater nous renvoie 500 ans en arrière, offense également des citoyens ; mais aussi le nouveau « bras séculier’’ de Mme Plante fait la « Pub’’ d’une métropole qui ne devrait pas être digne de ces avancées en matière de politique, de démocratie, de liberté aux yeux du monde.

Je ne crois pas que la candidate de Projet Montréal ferait compagne dans ce sens. Je ne crois pas que Valérie Plante s’adonnerait, à cœur joie, à des comparaisons entre son adversaire et Kim Jong-un ou Donald Trump pour gagner le cœur des citoyens de la Ville de Montréal au soir du 5 novembre.

Je sais que Mme Plante a des « arguments solides’’ pour convaincre les électeurs sur la « vision’’ que présente Projet Montréal pour la métropole. Que son parti peut mieux faire que l’Équipe Coderre. Qu’elle saura faire une campagne électorale qui sera concentrée sur le « quotidien des Montréalais » pour finir par « briser le plafond de verre ». Oui, c’est bien sur ce terrain qu’on verra « la vraie différence’’ entre Mme Plante et M. Coderre et la compagne que veut mener Mme Goldwater (dont j’adore, au passage, son rôle dans la série télévisée).


Du Canada à la Mecque, le retour des pèlerins

Considéré comme le plus grand rassemblement au monde, les portes du Hajj 2017 se sont refermées le 4 septembre. Plus de deux (02) millions de personnes ont été enregistrées cette année, quelques 3 000 canadiens ont pu effectuer ce voyage en terre sainte (Arabie Saoudite). Parmi eux, il faut compter plusieurs membres de la communauté musulmane montréalaise, québécoise ou canadienne. À l’occasion de leur retour, j’ai été convié à une cérémonie à Repentigny (30mn de Montréal) dans Lanaudière (région de Québec/Canada).

Il est 14 heures 10 minutes ce samedi 23 septembre à Ville de Repentigny. Sur la rue de l’Harricana, un domicile attire du regard par le nombre impressionnant de véhicule stationné. Fait inhabituel, oui; mais rien de grave. En effet, c’est la famille de Boubacar Doukouré qui, – lui-même revenu de la Mecque – reçoit un beau monde chez elle pour non seulement célébrer son « retour en bonne santé parmi les siens » mais surtout parler du « caractère sacramental du Hajj ». Dans la cour arrière, le décor est tout planté. Sous un hangar aménagé pour la circonstance, les invités arrivant au fur et à mesure s’y installe. L’ambiance est bon enfant. Dans la cuisine, la joie se lit sur les visages. Des femmes concoctent des mets et des friandises devant servir pendant et après les exposés qui seront faites.

« Tout action ne vaut que par l’intention »

Crédit: Aboubacar Doukouré

Et c’est l’Imam Moussa Abdoulkarim qui donne le ton aux environ de 15 heures. Dans exposé liminaire, le conférencier islamique parle d’abord de l’acte d’adoration qui nécessite, avant tout, une ‘’intention’’ formulée. « Tout acte d’adoration nécessite une intention. Tout action ne vaut que par l’intention », soutien Oustaz Adoulkarim tout en évoquant l’obligation pour tout musulman d’accomplir le 5è pilier de l’Islam : le Hajj. « Le pèlerinage est une obligation notoire en Islam. Il est recommandé de s’empresser pour le faire au moins une seule fois. Si on n’a pas d’excuse, de contrainte rien ne devrait retarder le Hajj pour tout musulman », fait valoir l’Imam d’origine Tchadienne.

Toutefois, il rappelle que le pèlerinage a des conditionnalités, comme tout acte d’adoration en Islam. Au nombre de ceux-ci, selon Oustaz Abdoulkarim, « il faut être musulman, être adulte, être libre, avoir l’esprit saint ». Avoir l’esprit saint, « sous-entend qu’un fou n’est pas obligé de faire le Hadj parce qu’il n’est pas conscient de ses actes » indique-t-il. Non sans mentionner qu’il faut également « avoir les moyens physiques et financier », faute de quoi le Hajj serait impossible pour tout musulman.

Parlant de finance, Kassoum Samaké (Ivoirien) a fait savoir à la communauté qu’elle n’a pas à « avoir peur » de payer 10 000 ou 12 000 $ pour se rendre à la Mecque. Ayant obtenu son doctorat en théologie en Arabie Saoudite et pour y avoir vécu dans le pays durant plusieurs années, Dr Samaké a annoncé avoir mis en place la structure ’’Yatrib Voyage’’ pour faciliter le Hadj à ses « frères et sœurs » de la communauté musulmane vivant au Canada.

« Mettre le Hadj en priorité comme nos dépenses quotidiennes »

Crédit: Aboubacar Doukouré

« Nous avons besoin de planification pour avoir les moyens qu’il faut pour pouvoir accomplir le Hadj. De fois, lorsqu’on regarde la somme de 10 000 $ ou 12 000 $ on se dit incapable d’avoir cet argent pour faire le Hajj. Cette année 2017, j’ai accompagné 60 personnes du Canada pour le pèlerinage. Certains parmi eux sont venus s’inscrire le premier jour avec seulement 1000 $, pourtant ils ont pu effectuer le pèlerinage. Pourquoi? Simplement, parce qu’ils avaient planifié leur voyage. Nous ne devons pas avoir peur de la somme. Il faut juste mettre le Hajj en priorité comme bon nombre de nos dépenses quotidiennes », conseil Dr Kassoum Samaké, Imam d’une mosquée à Longueuil.

Prenant la parole, Diakité Adam a exhorté les Musulmans à « ne pas attendre de finir la belle vie ou la fin de leurs jours » avant de songer faire le Hajj. Au dire de ce chef d’entreprise, également enseignant d’école islamique, « beaucoup parmi nous ont de l’argent, ont les moyens d’y aller; mais beaucoup parmi nous n’ont pas la volonté d’accomplir le Hadj ».

Une raison de plus pour Oustaz Adam (Ivoirien) de mettre en garde. « Beaucoup vont mourir avec leur argent, laisser leur fortune derrière eux. Ni leur femme, ni leurs enfants, ni personne n’aura accès. Qui va en bénéficier ? c’est la poussière », martèle l’homme de Dieu, avant de poursuivre : « On peut accomplir 5 fois le Hajj sans qu’il ne soit agréé par Dieu. Certains prient, mais Dieu n’accepte pas leur prière ».

À l’en croire, de retour de la Mecque, « il faut qu’on sente un changement sur le comportement du pèlerin, dans son travail, dans sa manière de parler, dans sa famille, dans ses prières etc. ». « Celui qui va à la Mecque pour revenir faire du m’as-tu-vu, prévient Diakité Adam, son Hajj ne sera pas agréé par Dieu». Tout comme « on ne revient pas du Hajj pour mener une vie renfermée sur soi, une vie d’égoïste, une vie d’hypocrisie ».  

« On peut éffectuer le Hajj 5 fois, échouer 5 fois » !

Crédit: Aboubacar Doukouré

Abondant dans le même sens, l’hôte du jour s’est dit « heureux et fier » d’être passé sur ‘’les traces du prophète Mahomet (s.a.w)’’ et d’avoir pu accomplir tous les rites du hajj… de Djeddah à Arafat en passant par Mina, Mouzdalifa et Jamarat. Au Canada depuis quelques années, ce banquier originaire de la Côte d’ivoire exerçait auparavant en Tunisie. Alors qu’il a longtemps caressé l’ambition de se rendre ‘’un jour’’ à la Mecque, plus de 10 ans après son arrivée au Québec, Boubacar Doukouré réalise enfin ce rêve.

« Mon expérience a commencé à l’aéroport Trudeau de Montréal. (…) Nous avons fait 11 heures de vol, de Montréal à Jordanie. Après une escale de 1h 30, on a pris le vol pour Médine. À Médine, la chaleur était extraordinaire : il faisait environ 50 degrés. De toute ma vie je n’ai jamais vécu une telle chaleur. C’était la première fois. Mais une fois à l’hôtel, on était bien logé dans des chambres ou il faisait 16 degrés. Après, j’ai passé six nuits dans la mosquée du prophète (s.a.w) à Rawda. C’est un paradis sur terre (…) », raconte en substance M. Doukouré désormais Hajj Doukouré, qui dit avoir prié pour toute sa famille, la communauté musulmane et pour la paix dans le monde.

Pour ce nouveau pèlerin, toutes ces épreuves – pénibles soient-elles – du Hajj permettent au Musulman d’être sage et de raffermir sa foi, tout en restant sur le « droit chemin ». Hajj Doukouré a encouragé les jeunes et les couples de la communauté a planifié leur voyage en terre sainte afin de « goûter » à cette « belle aventure d’adoration », qui reste selon lui une « expérience inédite ».

Baba-Idriss Fofana, De retour de Repentigny


Afrique, quand la solidarité claque la porte !

Freetown, capitale d’un ‘’petit’’ pays d’Afrique de l’ouest – qui est la Sierra Leone avec 6,3 millions d’habitants – s’est transformé en ‘’tombeau’’ à ciel ouvert le 14 août 2017. La raison, des pluies torrentielles accompagnées de coulées de boue et de glissements de terrain ont surpris en pleine nuit les habitants, faisant plus de 300 morts et laissant plus de 2000 personnes sans-abris. Alors que l’Indicateur de Développement humain (IDH) fait état de ce que ce pays serait l’une des nations les plus pauvres de la planète, face à l’ampleur d’une telle catastrophe naturelle, les autorités ne pouvaient qu’appeler au secours. Ce qui est tout à fait légitime.

Malheureusement, j’ai été choqué de voir que la mobilisation – pour venir en aide à la Sierra-Leone – ne se faisait qu’en occident. En Afrique, la plupart des pays dit riches faisaient la sourde oreille. C’est à peine si on en parlait sur les réseaux sociaux ! Et pourtant, dans la même semaine, lorsqu’il y a eu l’attentat de Barcelone (qui a fait 13 morts), aussitôt le monde entier en parlait et le lendemain tout l’Europe apportait sa solidarité à l’Espagne.  Et pourquoi pas nous ?

Cette indignation, que je n’ai pu contenir, m’a amené a écrit un billet sur le réseau social professionnel ‘’Linkedin’’ pour crier mon ras-le-bol afin de susciter une prise de conscience:

« Quel contraste ! Pendant que l’Europe s’unit, dès le lendemain, autour de Barcelone, suite à l’attentat qui a fait 13 morts. L’Afrique se détourne de Freetown, là où les pluies diluviennes ont fait plus de 300 morts, depuis le 14 août. Et dire que le pays appel à l’aide… Malheureusement, ces riches africains, ces milliardaires, ces pays, se montrent incapables… C’est peut-être l’affaire de l’occident encore ? Quelle indifférence !!! Le mal est profond ! ».

Tout comme j’avais eu a dénoncé (sur ce blog) – la marche à Paris en janvier 2015 – les Chefs d’Etats africains allés soutenir Charlie Hebdo en laissant leur population aux mains assassines de Boko Haram. Bref, ma publication sur le drame sierra-léonais a quand eu un grand intérêt à travers plusieurs réactions et commentaires. J’ai décidé de partager la majorité des commentaires que j’ai pu copier depuis ‘’Linkedin’’ et coller sur mon blog… ci-dessous :

 

Senator AMADOU THIAM

Vous avez parfaitement raison. Toutes nos condoléances à nos frères et soeurs de la Sierra Leone. Que le Bon Dieu les accueille au Paradis!

  

Baba-Idriss FOFANA

En tout cas, il faut s’en remettre à Dieu. C’est lui qui devra prendre pitié de tous ces morts qui ne demandaient pas à mourir dans ces conditions lamentables. Mais bon… Merci pour ta compassion. Ça fait chaud au cœur !

  

Nour Bouakline

Une vérité qui fait. Si mal au coeur… Deux poids, deux mesures

  

Bertrand Sintes

Toute ma compassion et mon soutien à ces pauvres familles. Je suis révolté par l’indifférence des grands de ce monde face à cette détresse. N’étant pas croyant en dieu, je ne puis clamer une aide divine, pensant que seuls les hommes ont la faculté d’être bon ou mauvais, et le pouvoir d’aider ou pas. Tout mon soutien du cœur.

  

Baba-Idriss FOFANA

Je suis d’accord avec votre avis.

  

Jean Cédric MASSOG ESSOMBE

Il a fallu que l’aide arrive d’Israel alors que ce pays est entoure de voisins. Que fait l’UA? A quoi ca sert?

  

Yacine SAWADOGO, MBA

Hélas…mille fois hélas…Constat CRUEL!!

   

Baba-Idriss FOFANA

C’est bien malheureux…

  

Baba-Idriss FOFANA

Justement, c’est parce qu’il n’y a pas d’Union en Afrique face ce genre de catastrophe… Même quand on peut faire face, on refuse. On se dit que, de toute façon, ça viendra d’ailleurs. On préfère se vanter de la richesse de nos pays, et se contenter de parole fleuve: dire que « l’Afrique est le continent de l’avenir ». Au final, on doit se poser la question « À qui appartient cette avenir? » S’il faut laisser mourir des gens de la sorte, s’il faut laisser des populations dans la détresse…

  

Charles Kabore

Très bon constat. Cette solidarité des pays développés à été très spontanée. Nos dirigeants Africains devraient s’en inspirer.

   

Baba-Idriss FOFANA

Oui, ils donnent toujours des leçons de solidarité aux dirigeants africains (depuis des années) mais qui tombent dans des oreilles de sourds. Ils sont prompt à participer à des marches de soutien, même pas chez eux, mais ailleurs.

 

Jean-Marc Rolland

Baba-Idriss FOFANA bonjour, nul n’est prophète dans son propre pays… Et encore moins prophète légitime quand il ny a aucune infrastructure d’assainissement ou vétuste. Inutile de faire des marches en local, il se ferait harangué par la foule…

  

Baba-Idriss FOFANA

C’est vrai…Jean-Marc Rolland« Nul n’est prophète en son pays », mais personne n’est prêt à montrer son village de la main gauche… Et pourtant, les infrastructures ne tomberont pas du ciel. Si l’Afrique n’est pas pauvre, comme on le dit, qu’est-ce qui serait sa richesse? Autrement dit, si l’Afrique n’est pas riche qu’est-ce qui la rend pauvre?

  

Jean-Marc Rolland

Baba-Idriss FOFANA la réponse est la cupidité de ceux qui vendent leur pays et eux Qui achètent en pillant.sans.vergogne

  

Baba-Idriss FOFANA

Jean-Marc Rolland merci. Tellement juste comme réponse😊

  

Adama Camara

La réponse profonde à tout cela se trouve peut être dans cette citation: « Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse ne peuvent que chanter la gloire du chasseur » nous sommes entrain de nous tromper de combat et surtout d’outils nous som epoque de la »synchronisation des emotions  » c à d un mort est mort que ce soit en Espagne en Sierra Leone, au USA, la difference c est le storytelling des les events de Barça immédiatement les editions spéciales bbc, Cnews, cnn,…avec des specialistes police justice.,questions internationales.. Ouaga est à 3h de vol de Dakar par ex. Y’a til eu des envoyés spéciaux non. RFI à été la chaine qui a le mieux couvert l’èvenement. Tant que nous comprendrons pas que un milliardaire africain a plus de point commun avec un milliardaire occidentale qu’il en a avec ses compatriotes. Nous nous tromperons toujours et verseront dans un debat de race qui n’existe pas et n’existera jamais:). Un mort africain= c’est Dieu qui l’a repris. Circulez y’a rien à voir. Un mort occidental=comment est ce possible qu’elles sont les chaînes de responsabilités? Comment nous allons faire pour que cela ne se reproduise? Enfin prions pour nous faire appellez le cardinal pour la cermonie r (modifié)

  

Mohamed Ali Kada Karkar

Tellement triste mais tellement vrai aussi

   

Baba-Idriss FOFANA

À cette allure, quand est-ce que l’Afrique va prendre conscience ?

 

Mohamed Ali Kada Karkar

Du moins pas dans l’avenir proche, c’est ce que je crois. Tant qu’on ne reconnaît pas la richesse qu’on a ainsi que le potentiel de nos jeunes qui, dans la majorité des cas, ne trouvent accès à la réussite qu’ailleurs, on prendra pas conscience. Si vous me demandez mon avis, je crois que les conséquences de ces désastres naturels ne doivent jamais avoir de tels bilans de perte humaine dans notre continent si riche. Et si ça devait arriver, on devrait trouver support et compassion au sein de nos pays voisins et confrères. Espérons une meilleure réalité dans le futur.

  

Baba-Idriss FOFANA

C’est clair. Tant qu’on ne sera pas solidaire entre nous même, tant qu’on sera incapable à gérer des choses sans l’onction de l’occident… Nous ferons face à de telles images jusqu’à la fin de nos jours.

  

Angèle VENTUGOL ONYIE MBA, MS

Une verité troublante!

   

Baba-Idriss FOFANA

Que dire de plus… Une vérité troublante, mais aussi déshonnorante !

 

Hala MAHCINE

C’est malheureux, de quelle Afrique parlons nous ? Aujourd’hui encore il y a des hommes et des sous hommes, ces derniers partent en silence, on entend personne parler d’eux, comme s’ils étaient de trop sur cette planète. Hommage à tous nos frères morts en Afrique et ailleurs, ceux que personne ne pleure, morts dans la pauvreté, la cruauté de l’autre, l’indifférence, la famine.. . . . . . . . Où va ce monde ? !!!!!

   

Bertrand Sintes

Oui Hala, vous savez combien je suis en accord avec vous. Mais nous pouvons encore résister en nous exprimant. Ne nous taisons pas, c’est la seule manière de ne pas laisser proliférer ce fléau… Restons solidaire, au nom du genre humain.

  

Hala MAHCINE

Merci Bertrand, je vous admire beaucoup car vous me donnez envie d’y croire, je mène déjà mon propre combat autant que femme et je voudrais tant apporter mon aide aux gens qui ont en le plus besoin au nom de l’humanité. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi toute cette haine ? Pourquoi ce déchaînement ? Pourquoi toutes ces guerres ? Cette indifférence envers les plus diminués ? ….il y a tellement d’espace et de richesses sur notre planète que nous pouvons tous y vivre dans aisance, la paix et la dignité. ……

 

Baba-Idriss FOFANA

C’est bien dommage… Nous sommes devenues des éternels assistés en Afrique…

  

Bertrand Sintes

Hala MAHCINE Chère Hala, Je vous rejoins, mais vous savez, il n’y a pas d’explication concrète à la cupidité, car il s’agit bien de cela. Que se soit l’argent, la domination sous toutes ses formes (politico-religieuse) la conquête des territoires, l’asservissement, tout n’est que cupidité et donc inexplicable. Je reste convaincu que le seul moyen de faire face est de rester unis face à ces décadents, car l’union des bonnes gens fait la force, même face à l’union des mauvaises personnes ; Un gros avantage toutefois pour les bonnes personnes : Il n’y a qu’une manière de l’être (bon et bienveillant), alors que pour les mauvaises gens, il y a tellement de manière et de sujets d’être mauvais, qu’ils se divisent entre eux. Mettez trois cons dans un enclos, il n’en restera qu’un car ils s’entretueront. A l’inverse les bons s’élèveront et progresseront dans le partage… Alors restons unis. Bien à vous chère sœur de Terre 🌏.

  
Amadou .

Amadou .

Malgré l’appel au secours, à ma connaissance , aucun pays africain ne s’est manifesté pour apporter ne serait ce qu’une assistance financière ou matérielle symbolique afin de soulager la population. À part quelques initiatives individuelles ca et la comme celle d’un journaliste sierra léonais basé à Dakar , le reste c’est l’indifférence totale. Même nos médias sont repassés à une autre actualité. Nos présidents n’en parlons même pas .Ainsi va l’Afrique. Ce qui s’est passé en Sierra Leone est une catastrophe naturelle et nul pays au monde n’est à l’abri et ca n’arrive pas qu’aux autres .

  

thierry Helsens

Le mal est profond, mais vous, vous êtes là et vous réagissez. Votre révolte et vos témoignages, en tant que journaliste, ne sont pas inutiles. Continuez à vous révolter, à vous indigner, à témoigner.

   

Baba-Idriss FOFANA

Effectivement… Merci de le mentionner thierry Helsens. On fait de notre mieux, tout en espérant une prise de conscience à tous les niveaux de notre société.

 

DRAME Harouna

Lorsque vous avez fait de l’aide internationale la clé de votre politique de développement depuis 60 ans, vous n’avez pas appris à vous aider ni à vous entraîder! Aussi ces tragédies frappent reurremment les États africains sans aucune mesure de préventions de révisions de la politique de construction. voire d’urbanisation. Les tragédies sont vite oubliees pour les revivre sans appliquer les mesures de sécurité relevées ! Mes condoléances aux victimes des politiques illusionnistes.

   

Baba-Idriss FOFANA

Finalement, sur quoi on se base pour dire que l’Afrique est le continent de l’avenir? Si nous devons continuer de tendre la main, si nous nous montrons incapables alors que certains chefs d’États africains sont parmis le TOP 10 des plus riches au monde.

  

DRAME Harouna

N B: lire « récurremment »

  
DERNIER GRAND RÊVE et AUDACE AFRICAIN: Vaincre la léthargie du développement et de l’unité (French Edition)

DERNIER GRAND RÊVE et AUDACE AFRICAIN: Vaincre la léthargie du dévelop…

  

Marie Angeline Babagnak

c est la faute aux occidentaux et au franc cfa s il a plu en sierra leonne. les africains ne st pas concernés ts les africains peuvent crever ca ne concerne aucun africain. ce qui les concerne c est tt ce qui se passe en france aux usa en espagne en allemagne ect…ect… lorsque ces peuples là st touchés les africains NOIR ont mal ds leur chair. pourquoi voulez vous qu ils agissent en sierra leonne alors que Barcelonne est meurtrie??? 😭😭😭 pauvre nègre!

   

Baba-Idriss FOFANA

C’est clair😅😅😅

 

Berthé Adama Ibrahima

C’est dégoûtant de voir une telle indifférence à la souffrance humaine. Quelques voyages en avions présidentiels et quelques banquets ministériels annulés auraient pu contribuer à soulager un tant soit peu ces victimes. Mais non!! On préfère regarder ailleurs et attendre la « Communauté Internationale ». Au fait je rappelle qu’on est sensé en faire partie de cette « Communauté Internationale » SHAME ON US. 😡😤😠 (modifié)

   

Baba-Idriss FOFANA

Le vrai problème de l’Afrique, ce sont les Africains eux-mêmes, ceux qui ne travaillent que pour conserver le pouvoir… Tout ce qui est politique de développement, d’infrastructures, on s’en fou. On ne pense qu’à soi😕

  

Oumar Barkai

ah oui, triste Afrique !

 
  

Baba-Idriss FOFANA

C’est quoi « CCA » ? cher Marius TIEBI

 

Marius TIEBI

Baba-Idriss FOFANA# C’est ça l’Afrique #CCA

  
 

Simon Gerard Mbondo

Triste réalité, mais nous avons intérêt à faire un choix. Apprendre à choisir des dirigeants responsables et capables de créer de la valeur sociale et morale de nos sociétés. C’est au peuple que revient le choix. Levons nous, décrions et refusons d’accepter qu’être noir c’est être un sous homme

   

Baba-Idriss FOFANA

 » La fortune et l’humeur gouvernent le monde.  » La Rochefoucauld

 

Nourai Badis

It’s really sad

 

Baba-Idriss FOFANA

Comme le dit si bien Albert Einstein, Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. Une citation qui permet de mieux comprendre le tableau peu reluisant en Sierra-Leone en ce moment.

  

José SOLOFOHARIJAO

La Décadence… le Destin de l’Afrique… God bless…

   

Baba-Idriss FOFANA

Sauf que Hermann Hesse ne croyait pas si bien dire: le destin ne tombe pas sur nous de l’extérieur, il prend racine et se développe en nous-mêmes…

  

José SOLOFOHARIJAO

Baba-Idriss FOFANA , c’est bien dit, et de surcroît les 2 hypothèses générales du Pessimiste et de l’Optimiste…

  
  

Elie Michel KEDJO

Elie Michel KEDJO On peut vraiment reprocher à l’Afrique de ne pas avoir fait son devoir vis-à-vis de la Sierra Leone. Pourtant, nombreux sont ceux qui continuent de croire que la solidarité est l’apanage des africains. Soyons honnête, les occidentaux sont aujourd’hui les champions en matière de solidarité… Vous avez parfaitement raison!

   

Baba-Idriss FOFANA

Cette solidarité légendaire, autrefois reconnu à l’Afrique, n’est plus d’actualité.

  

mohamed kaci

PAUVRE AFRIQUE TIER MONDE

  

Baba-Idriss FOFANA

À force de lui coller cette étiquette, elle ne s’en tirera que vaincu😉 Y a rien qui tombera du ciel. Tout est dans nos actes… nos actions à entreprendre, qu’on entreprend! (modifié)

 

Baba-Idriss FOFANA

Euh… c’est donc votre commentaire qui serait à la hauteur? Je ne vais pas descendre dans la gadoue avec vous. D’abord, vous n’êtes pas plus intelligent que toutes ces personnes qui ont fait des commentaires sur cette publication. Bien, on vous sent frustrer de cette publication, qui n’a d’autre objectif qu’une prise de conscience. Je n’ai pas les moyens d’envoyer des médicaments ou de me déplacer à Freetown. Au moins, avec ma plume, j’arrive à attirer l’attention sur un drame, une détresse humanitaire. C’est aussi mon cela mon rôle de journaliste. La preuve, des initiatives commencent à voir le jour avec une communauté de soutien pour récolter des fonds à l’endroit des Sierraleonnais. Voir cet tweet… d’un ministre. Et vous, qu’avez vous fait? Pourquoi un tel sujet vous frustre? (modifié)

  

Baba-Idriss FOFANA

Comme je l’ai dit tantôt, on attend les bonnes volontés… ceux qui viennent d’ailleurs. Pourtant, nous avons aussi des stars (à l’image de Rihanna) qui se disent également interplanétaires. Où sont-elles?

  

Joseph SENE

Je n’ai vraiment pas de mot pour qualifier cette indifférence bien Africaine.

  

Baba-Idriss FOFANA

Oui, c’est vraiment inqualifiable…

 

Joseph SENE

Le mal est plus que profond, mais que tout le monde sache qu’à chaque fois que nous nous détournerons de cette solidarité Africaine qui doit être de mise, nous creusons nos propres tombes, parce que nous nous affaiblissons davantage. Triste, vraiment triste.

   

Baba-Idriss FOFANA

Très juste ce que vous dites. Votre parole est tout aussi profonde…

 

Bertrand Sintes

Enfin une parole sage ! Avec quelques autres tout de même… Je vous suis dans cette solidarité ! Bertrand, citoyen de la terre 🌏.

  

Abdoulaye Diallo

Ls chats n font pas des souris, les dirigeants nous respectent pas, et comment veut ton qu il nous prenne au serieux.

   

Baba-Idriss FOFANA

Pourriez-vous « decoder » votre message SVP.., ça nous aider dans la comprehension…Rires.. lol

 

Abdoulaye Diallo

Je dis juste que nous avons a la tete de no ETA T des dirigeants qui n comprenn pas la conception de la solidarité africaine… ya des attenta un peu partou en afriq, on dirai qu ici qua chaq attenta c sont dzs arbees qu on abattent, c dplorabl. …

 

Baba-Idriss FOFANA

Je comprends ce que vous voulez dire… dommage que ce soit mal écrit😕 Mais bon.

 

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Suivez la discussion via ce lien… https://bit.ly/2wx4BlR



Côte d’Ivoire : 5 ans après les 3000 morts, rien…

11 avril 2011-11 avril 2016, il y a cinq ans, jour pour jour, nous étions sous le feu des balles assassines en Côte d’Ivoire. Une crise post-électorale née de l’intransigeance des hommes politiques ivoiriens au soir de l’élection du 28 novembre 2010. Résultats : 3000 morts de part et d’autre… [une publication actualisée]

Le monument des Martyrs, Abidjan, 2004 © fx-photo.com
Le monument des Martyrs, Abidjan, 2004 © fx-photo.com

Je ne reviendrai pas sur ma souffrance vécue – en tant que citoyen, journaliste, blogueur ‘’activiste’’ sur les médias sociaux – pendant ces moments de guerre fratricide qui ont mis la Côte d’Ivoire en lambeau et à genoux. Du plus simple des violations des droits humains… à la plus grave des violations du Droit internationale humanitaire (DIH). Ceux qui n’ont pas fui savent de quoi je parle. Mais, je me souviens des personnes tombées sous les balles des tueurs.

Officiellement, on nous a annoncé 3000 morts dans les deux camps qui se faisaient face. Des gens étaient chez eux, des balles perdues venaient mettre fin à leur vie. Des femmes étaient au marché, des obus venaient les exterminées etc. Bref, c’était la déchéance, l’horreur était à son comble.

Je me rappelle bien du 1er discours du président Ouattara après l’arrestation du président Gbagbo : « Je réitère ma volonté de mettre en place une commission vérité et réconciliation qui fera la lumière sur tous les massacres, crimes et autres violations des droits de l’homme ».

Cinq ans après, les Ivoiriens essayent de tourner l’une des plus sombres pages de leur histoire. Avec la mise en place de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) beaucoup a été fait. Mais le plus dur n’a pas été réalisé. La réconciliation est au point mort. Le mot clé est devenu un vain mot. Pendant ce temps, des cadavres sont encore dans des fosses communes… Alors que des coupables jouissent d’éventuelle retraite dorée, des victimes sont laissés pour compte !

En attendant, je demande qu’on se souvienne de nos morts. Même si nous ne pouvons pas les ressusciter. S’il est vrai que « les morts ne sont pas morts », nous avons l’obligation de construire un mémorial pour ces 3000 morts de la crise post-électorale de 2010 en Côte d’Ivoire. C’est un devoir de mémoire !

Kigali genocide memorial centre. © Weblizar thrillingafrica.com
Kigali genocide memorial centre. © Weblizar thrillingafrica.com

A l’image du « Kigali Genocide Memorial », à travers lequel les rwandais ont dit «plus jamais ça au Rwanda», faisons en sorte que les Ivoiriens disent aussi « plus jamais en Côte d’Ivoire ». Ce n’est pas le lieu d’organiser des conférences pour louer les mérites d’un camp sur un autre à fortiori célébrer l’arrestation de celui qu’on qualifiait, autrefois, de « dictateur de la lagune« . Nous devons plutôt être au recueillement, parce que 3000 personnes ont été tuées !

Je sais que la dernière phase du processus de réconciliation entamé était la mise en place d’un ‘’Mémorial’’, pour la constitution d’un symbole de la mémoire collective des Ivoiriens. Ce mémorial devrait nous permettre, ainsi qu’à nos enfants, de savoir ce qui s’est réellement passé à un moment donné dans ce pays phare de l’Afrique francophone. Nous devons toujours avoir en mémoire que c’est suite à une élection présidentielle que nous nous sommes entre-tués. Et prendre conscience des actes que nous allons poser dans le présent comme dans le futur.

De grâce, comme l’avait souligné l’ex-CDVR, « sortons du sentiment d’appartenance ethnique et communautaire pour déterminer un nouveau mode de coexistence pacifique fondé sur le développement de la démocratie et de l’esprit citoyen en Côte d’Ivoire ».

FBI


Attaque de Grand-Bassam : ne tirez pas sur l’ambulance !

Difficile de le dire. Mais hélas… cet attentat a été prémédité après l’attaque de Ouagadougou. Et, finalement, le plan funeste à été mis en exécution le dimanche 13 mars 2016 – au lendemain de la clôture du MASA – dans la cité balnéaire de Grand-Bassam. 19 personnes ont été froidement assassinées, et plusieurs grièvement blessées par une bande de terroriste, au moment où la Côte d’Ivoire sort d’une grave crise-post-électorale qui a fait plus de 3000 morts.

Scène de crime, étoile du sud, Grand-Bassam (Ph EPA - E.Koula)
Scène de crime, étoile du sud, Grand-Bassam (Ph EPA – E.Koula)

Un dimanche noir, une scène atypique à Grand-Bassam, où la deuxième session de formation Mondoblog avait posé ses valises, il y a deux ans, en compagnie d’une soixantaine de blogueurs francophones. Cette ville touristique, première capitale de la Côte d’Ivoire qui attire du beau monde de part ses plages et complexes hôteliers, a été frappée en plein cœur par des hommes armés, sans foi ni loi. Au dire des informations, l’attaque a été revendiquée par Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) : « ces assaillants puissamment armés et portant des cagoules ont tiré sur les occupants de L’Etoile du sud et des personnes en bordure de plage ». Pour s’en rendre compte, il fallait être présent sur les réseaux sociaux pour voir les images macabres et choquantes que des gens ont osé publier, crûment, sans crier gare. Liberté d’expression n’est pas libertinage.

                 Face aux conséquences…

Alors que nous ne sommes pas encore totalement sortis de la crise – puisqu’il n’y a pas eu de véritable réconciliation –, voilà qu’une autre vient de voir le jour. Et patatras… les commentaires vont bon train. Dans les rues, sur les réseaux, des gens sont en train de politiser le ‘’drame national’’. Pour certains, c’est un « coup préparé » de l’actuel régime, qui serait en perte de vitesse. Pour d’autres, « ce sont les occidentaux qui attirent les terroristes en Côte d’Ivoire et partout en Afrique », ou encore que « c’était une délégation américaine présente à Bassam qui était visée ». Pour moi, on ferait mieux d’arrêter toutes ces élucubrations et de gagner en maturité ! Car nous ne devons pas oublier que les populations sont traumatisées, avec, in fine, des familles endeuillées.

Une soixantaine de Blogueurs francophones ont eu l'occasion de faire une formation Mondoblog à Bassam, dans ce complexe hôtelier (Tereso) en mai 2014. Ph: Thelyson Orélien
Une soixantaine de Blogueurs francophones ont eu l’occasion de faire une formation Mondoblog à Bassam, dans ce complexe hôtelier (Tereso) en mai 2014. Ph: Thelyson Orélien

En vérité, nous étions habitués aux bruits de bottes et à des attaques de positions des militaires ivoiriens depuis la crise des 3000 morts. Mais cette attaque terroriste, la première du genre à laquelle nous venons de faire face, risque de nous créer beaucoup plus de problèmes que nous n’imaginons, si l’on n’y prend pas garde, que ce soit au plan politique, diplomatique, économique, social, etc. Nous nous réjouissions, hier, que la Côte d’Ivoire (1er producteur mondial de cacao), soit de retour dans le concert des Nations et qu’elle ait repris sa place de locomotive en Afrique de l’Ouest francophone. Elle venait même d’être désignée 1er pays d’Afrique subsaharienne le plus attractif pour des investissements, devant le Nigéria.

Une image démontrant également la gravité de l'attaque © AFP par SIA KAMBOU
Une image démontrant également la gravité de l’attaque © AFP par SIA KAMBOU

Désormais, on pourrait dire que ‘’rien ne se fera comme par le passé’’. La peur gagne de plus en plus les cœurs. Des entreprises, écoles, commerces, bureaux et bien d’autres vont vouloir mettre la clé sous le paillasson pour ne pas être une cible potentielle, suite à cette attaque terroriste qui s’est introduite à partir de la banlieue abidjanaise. La psychose est devenue trop réelle. Des intentions d’attaques dans certains coins de la capitale ou du pays se font entendre de la part d’AQMI. Selon des informations rapportées par Alakhbar, une agence de presse mauritanienne, « AQMI met également en garde la Côte d’Ivoire et les autres pays en alliance avec la France contre ‘’la colonisation de nos terres et l’agression contre notre peuple et nos symboles sacrés’’. Le groupe djihadiste menace encore de ‘’poursuivre les croisés’’ dans leur lieu de refuge et notamment de rassemblements de touristes ».

                                                                                              …Rester debout !

C’est à croire qu’il n’y aura plus d’attroupement comme on le voyait récemment au Marché des Arts du Spectacle Africain (MASA), qui aurait enregistré la participation de près de 2000 internationaux venus de 37 pays des quatre coins du monde. Que dire alors des prochains 8ème Jeux de la Francophonie en 2017, censés accueillis plus de 4000 personnes en Côte d’Ivoire ?

C’est pourquoi nous ne devons pas tirer sur l’ambulance. Car c’est cette ambulance qui sortira le pays des crises interminables et de la division pour nous mener vers des lendemains meilleurs. En pareille circonstance, seule l’union des filles et fils du pays peut nous remonter le moral, en montrant à ces tueurs qu’ils ne peuvent pas nous vaincre, parce que nous pouvons et allons continuer de vivre non pas la peur au ventre mais dans une totale quiétude. Grâce à notre union, nous pourrons décourager les forces du mal. Si nous avons connu un coup d’Etat, une rébellion, une crise post-électorale, ce n’est pas une attaque terroriste qui doit nous désarçonner. Pour l’heure, il nous faut une mobilisation autour de la mère patrie. Nous souhaiterions voir nos députés, nos hommes politiques, les autorités et les populations ivoiriennes dans les rues, main dans la main, comme c’était le cas en France et au Burkina, pour dire non au terrorisme quelque soit sa forme. Il faut déjà saluer la procession effectuée par les députés ivoiriens à Bassam et la campagne ‘’On n’a #MêmePasPeur sur la toile.

L'une des publications désobligeantes sur l'attaque terroriste de Bassam.
L’une des publications désobligeantes sur l’attaque terroriste de Bassam.

Ce n’est donc pas le lieu de réitérer les vieux discours du genre « nos frontières sont poreuses », ou que « nos hommes ne s’y connaissent pas en matière de renseignements ». Sinon, la ‘’grande France’’ n’aurait jamais été l’objet d’attaques terroristes le 7 janvier et le 13 novembre 2015, ou encore les ‘’puissantes USA’’ le 11 septembre 2001. Voyons plus loin ! #JeSuisBassam #CivYako

FBI, Fier d’être un Bon Ivoirien…

#CivYako #JeSuisBassam
#CivYako #JeSuisBassam


Attaque de Bassam, ne tirez pas sur l’ambulance !

Difficile de le dire. Mais hélas… cet attentat a été prémédité après l’attaque de Ouagadougou. Et, finalement, le plan funeste à été mis en exécution le dimanche 13 mars 2016, – au lendemain de la clôture du MASA – dans la cité balnéaire de Grand-Bassam. Environ 20 personnes ont été froidement assassinées, et plusieurs grièvement blessées par une bande de terroriste, au moment où la Côte d’Ivoire sort d’une grave crise-post-électorale qui a fait plus de 3000 morts.

Scène de crime, étoile du sud, Grand-Bassam (Ph EPA - E.Koula)
Scène de crime, étoile du sud, Grand-Bassam (Ph EPA – E.Koula)

Un dimanche noir, une scène atypique à Grand-Bassam où la deuxième session de formation Mondoblog avait posé ses valises, il y a deux ans, en compagnie d’une soixantaine de Blogueurs francophones. Cette ville touristique, première capitale de la Côte d’Ivoire, qui attire du beau monde [chaque samedi et dimanche, des convois sont organisés par des populations venants des quatre coins du pays] de part ses plages et complexes hôteliers, a été frappé en plein cœur par des hommes armés sans foi, ni loi. Au dire des informations, l’attaque a été revendiquée par Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) : « ces assaillants puissamment armés et portant des cagoules ont tiré sur les occupants de L’Etoile du sud et des personnes en bordure de plage ». Pour s’en rendre compte, il fallait être présent sur les réseaux sociaux pour voir de visu les images macabres et choquantes que des gens ont osé publier, cru, sans crier gare [liberté d’expression n’est pas libertinage].

                 Face aux conséquences…

Alors que nous ne sommes pas encore totalement sortis de la crise – puisqu’il n’y a pas eu de véritable réconciliation –, voilà qu’une autre vient de voir le jour. Et patatras… les commentaires vont bon train. Dans les rues, sur les réseaux, des gens sont en train de politiser le ‘’drame national’’. Pour certains, c’est un « coup préparé» de l’actuel régime qui serait en perte de vitesse. Pour d’autres, « ce sont les occidentaux qui attirent les terroristes en Côte d’Ivoire et partout en Afrique » ou encore que « c’était une délégation américaine présente à Bassam qui était visée». Pour moi, on ferait mieux d’arrêter toutes ces élucubrations et gagner en maturité ! Car nous ne devons pas oublier que les populations sont traumatisés avec à la clé des familles endeuillées.

Une soixantaine de Blogueurs francophones ont eu l'occasion de faire une formation Mondoblog à Bassam, dans ce complexe hôtelier (Tereso) en mai 2014. Ph: Thelyson Orélien
Une soixantaine de Blogueurs francophones ont eu l’occasion de faire une formation Mondoblog à Bassam, dans ce complexe hôtelier (Tereso) en mai 2014. Ph: Thelyson Orélien

En vérité, nous étions habitués aux bruits de bottes, à des attaques de positions des Militaires ivoiriens depuis la crise des 3000 morts. Mais cette attaque terroriste, la première du genre, à la quelle nous venons de faire face risque de nous créer beaucoup plus de problèmes que nous n’imaginons, si l’on n’y prend garde, au plan politique, diplomatique, économique, social etc. Nous nous réjouissions, hier, que la Côte d’Ivoire [1er producteur mondial de cacao] est de retour dans le concert des Nations, qu’elle a repris sa place de locomotive en Afrique de l’Ouest francophone et que même, elle vient à peine d’être désignée 1er pays d’Afrique subsaharienne le plus attractif pour des investissements, devant le Nigéria.

Une image démontrant également la gravité de l'attaque © AFP par SIA KAMBOU
Une image démontrant également la gravité de l’attaque © AFP par SIA KAMBOU

On pourrait dire désormais que, ‘’rien ne se fera comme par le passé’’. La peur gagne les cœurs de plus en plus. Des entreprises, écoles, commerces, bureaux et bien d’autres vont vouloir mettre la clé sous le paillasson pour ne pas être une potentielle cible, suite à cette attaque terroriste qui s’est introduite à partir de la banlieue abidjanaise. D’autant plus que la psychose est devenue trop réelle, des intentions d’attaques dans certains coins de la capitale ou du pays se font également entendre de la part d’AQMI. Car, selon des informations rapportées par Alakhbar, une agence de presse mauritanienne, « AQMI met également en garde la Côte d’ivoire et les autres pays en alliance avec la France contre ‘’la colonisation de nos terres et l’agression contre notre peuple et nos symboles sacrés’’. Le groupe djihadiste menace encore de ‘’poursuivre les croisés’’ dans leur lieu de refuge et notamment de rassemblements de touristes ».

                                                                                              …Rester debout !

C’est à croire qu’il n’y aura plus d’attroupement comme on le voyait récemment au Marché des Arts du Spectacle Africain (MASA), qui aurait enregistré la participation de près de 2000 internationaux venus de 37 pays des quatre coins du monde. Que dire alors des prochains 8ème Jeux de la Francophonie en 2017, censés accueillis plus de 4000 personnes en Côte d’Ivoire?

C’est pourquoi nous ne devons pas tirer sur l’ambulance [celle qui devrait sortir le pays des crises interminables, de la division vers des lendemains meilleurs]. En pareille circonstance, seule l’union des filles et fils du pays peut nous remonter le moral, en montrant à ces tueurs qu’ils ne peuvent pas nous vaincre, parce que nous pouvons et allons continuer de vivre non pas la peur au ventre mais dans une totale quiétude. De notre union, nous pourrons décourager les forces du mal. Si nous avons connu un coup d’état, une rébellion, une crise post-électorale, ce n’est pas une attaque terroriste qui doit nous désarçonner. Pour l’heure, il nous faut une mobilisation autour de la mère patrie. Nous souhaiterions voir nos députés, nos hommes politiques, les autorités et les populations ivoiriennes dans les rues, main dans la main, – comme c’était le cas en France, et à l’endroit du Burkina – pour dire non au terrorisme quelque soit la forme [Il faut déjà saluer la procession effectuée par les députés ivoiriens à Bassam et la campagne ‘’On n’a #MêmePasPeur sur la toile].

L'une des publications désobligeantes sur l'attaque terroriste de Bassam.
L’une des publications désobligeantes sur l’attaque terroriste de Bassam.

Ce n’est donc pas le lieu de réitérer les vieux discours du genre « nos frontières sont poreuses », ou que « nos hommes ne s’y connaissent pas en matière de renseignements ». Sinon, la ‘’grande France’’ ne serait jamais l’objet d’attaque terroriste le 7 janvier et le 13 novembre 2015, encore les ‘’puissantes USA’’ le 11 septembre 2001. Voyons plus loin ! #JeSuisBassam #CivYako

FBI, Fier d’être un Bon Ivoirien…

#CivYako #JeSuisBassam
#CivYako #JeSuisBassam


9è MASA d’Abidjan, l’OIF à la MODE des Pro..

Aux grands rendez-vous, se côtoient les grands de la scène! Et au Marché des Arts du Spectacle africain (MASA), pour cette 9ème Edition du 05 au 12 mars 2016 sur les bords de la lagune Ebrié d’Abidjan (Côte d’Ivoire), dans les valises de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) on a retrouvé son « Edition Limitée » en faveur des meilleurs du secteur de l’artisanat de luxe, la mode. De quoi s’agit-il ?

L'un des visuel du MASA 2016
L’un des visuel du MASA 2016

Ouvert le samedi 5 mars, au Palais de la Culture d’Abidjan, ce MASA 2016 a pour thème « Réinventons les Arts de la Scène ». Selon les organisateurs, cette neuvième édition enregistre environ 2000 participants internationaux. Chose que le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a qualifié de « signal fort au monde », qui dira-t-il, est une marque de repositionnement du pays dans le concert des nations aux autres : « Elle confirme que la Côte d’Ivoire a renoué avec paix et la stabilité ».

Ouverture officielle de la 9ème cérémonie du Masa 2016, avec toutes les personnalités (Ph : LifeMag)
Ouverture officielle de la 9ème cérémonie du Masa 2016, avec toutes les personnalités (Ph : LifeMag)

Au nombre des organisations ou institutions partenaires, sponsors prenant part à ce qu’on pourrait qualifier de grand rendez-vous culturel panafricain, il fallait compter le grand parrain, l’OIF. Conduite par la Directrice de la « Langue Française, Culture et Diversités », Youma Fall, un déjeuner de presse a été organisé le dimanche 6 mars au « Maquis Du Val » dans la commune de Cocody à Abidjan. Ce, en présence des journalistes étrangers, ivoiriens, un haïtien et notamment des stylistes professionnels venus du Sénégal, Cameroun, Burkina-Faso, de la Côte d’Ivoire, coiffés par des Maîtres Pathé’O et Diagne.

Déjeuner de presse OIF, Journalistes et Stylystes au MASA 2016, Abidjan (Ph: FBI)
Déjeuner de presse OIF, Journalistes et Stylystes au MASA 2016, Abidjan (Ph: FBI)

A cette occasion, la Francophonie qui, à travers l’OIF appuie la professionnalisation des créateurs de mode a présenté son programme « Edition Limitée ». Destiné aux créateurs de mode de 20 à 35 ans, résidant et travaillant dans les pays membres de la Francophonie, ce projet a pour vocation de faciliter aux professionnels émergents du secteur des arts du textile l’accès à une formation spécifique de haut niveau : « De la conception à la confection, les stylistes francophones s’appliquent à la réalisation d’une collection sous l’encadrement d’un maître d’art. Deux classes de maître successivement placées sous la Direction de l’ivoirien PATHE’O à Abidjan en 2014, puis de la styliste sénégalaise Thiané DIAGNE à Dakar en 2015 ont permis à 16 participants de 11 pays francophones d’élaborer des créations inédites ».

La prestation des maîtres d’Art, Pathé’O et Thiané Diagne
La prestation des maîtres d’Art, Pathé’O et Thiané Diagne

C’est ainsi qu’en 2015, à l’issue d’une session de formation, l’OIF a décerné le « Prix de la Francophonie Edition Limitée », sous forme d’une dotation financière, à trois d’entre eux à savoir : Abdou Lahad Gueye, Augustine Kouidou et Moussa Sambaré, afin de récompenser la créativité et les savoir-faire francophones.

Visuel d'invitation de l'OIF au défilé " Edition Limitée" du dimanche 6 mars 2016 au MASA.
Visuel d’invitation de l’OIF au défilé  » Edition Limitée » du dimanche 6 mars 2016 au MASA.

Présents au déjeuner dans le cadre du MASA 2016, les lauréats de l’édition 2015 ont donc eu l’occasion de présenter dans la soirée du dimanche 6 mars, le « défilé Edition Limitée » avec la participation de trois créateurs ivoiriens dont Isabelle Andoh, Barros Coulibaly et Patricia Ouly, non sans omettre la prestation des maîtres d’Art, Pathé’O et Thiané Diagne (Jour J Création – Sénégal).

Défilé "Edition Limitée" du dimanche 6 mars 2016, au Palais de la culture d'Abidjan.
Défilé « Edition Limitée » du dimanche 6 mars 2016, au Palais de la culture d’Abidjan.

En dehors de ce défilé, il faut souligner que l’OIF a organisé deux autres évènements dans le cadre de cette 9ème édition du Masa : « l’Atelier de Diagnostique d’Abidjan, Qui est l’autre de qui », le 7 mars et « la Présentation du rapport « Diversité des expressions culturelles dans l’espace francophone, Témoignages et perspectives » le mercredi 9 mars 2016, au Palais de la Culture. Nous y reviendrons sur la présentation du Rapport et les 10 ans de l’adoption de la Convention UNESCO 2005 sur la diversité culturelle.

FBI

 

 

Défilé "Edition Limitée", au MASA à Abidjan.
Défilé « Edition Limitée », au MASA à Abidjan.


Maraboutage, les brouteurs ivoiriens sont passés maîtres dans l’arnaque

La fin du « broutage » n’est pas pour demain. En Côte d’Ivoire, au moment où la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité tend à mieux maîtriser les pratiques et coutumes des brouteurs ivoiriens, ces derniers explorent, je dirai très bien, de nouvelles formes d’arnaque.

Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’arnaque aux faux sentiments. Les brouteurs ivoiriens sont dans l’innovation de l’escroquerie. Il est de plus en plus question de « maraboutage » ou de « voyance par téléphone ». Ces nouvelles voies du gain facile sont mieux maîtrisées par les adultes, ces anciens du ‘’love arnaque’’ [ceux qui ont commencé le broutage sont devenus vieux et tendent à laisser leurs anciennes pratiques à une autre génération], n’ont pas besoin de demoiselles aux voix sensuelles. Ils ont juste besoin d’un téléphone portable et des contacts téléphoniques et le tout est joué dans la vraie-fausse magie.

Des Cyber-marabouts

Généralement, ces marabouts brouteurs ne contactent pas n’importe qui. C’est après recommandation qu’ils rentrent en scène. Ce sont des personnes proches à vous – qui sont de connivence avec ces ‘’cybermarabouts’’ – qui leur file vos numéros de téléphone. Après quoi, ces derniers (ça peut-être votre fils, neveux, un ami etc.) vont faire immersion dans votre vie privé en expliquant des difficultés que vous traversée dans votre vie, dans votre foyer, en entreprise…

C’est lorsque le cybermarabout connaît votre vie, vos intentions et des projets que vous envisagés qu’il vous contacte. Il ne vous appel jamais sur son numéro personnel, mais le plus souvent sur un roaming (qui se vend sur le marché des brouteurs). Au premier coup de fil que vous recevez, votre interlocuteur vous vous béni avant de se présenter sous l’identité d’un grand marabout ivoirien, malien ou sénégalais etc. Si vous tombez sous son charme, à cet instant, il vous dira qu’il a fait un rêve vous concernant et que vous avez des sacrifices ou offrandes à faire pour conjurer le mauvais sort (à ce stade, il ne vous demande pas grand-chose à faire : offrir des noires de colas à une vieille personne ou un poulet pour un repars familiale). Si vous continuer de l’écouter, il vous mettra en confiance en parlant des difficultés que vous connaissez au jour le jour avec votre femme (si vous êtes mariés), avec votre famille ou votre employeur (puisque ces informations lui ont été transmises par le biais de quelqu’un qui vous connaît).

En Afrique, le maraboutage – différent du fétichisme – est une réalité. Beaucoup de personnes ont tendance à consulter des marabouts lorsqu’ils rencontrent des difficultés ou des barrières dans leur vie. A défaut de se suicider – comme on le voit le plus souvent dans les pays développés – les africains ont recours aux ‘’mystiques’’. Celui qui sera capable de lire dans son future en vous promettant que tout ira bien dans votre vie lorsque vous ferai des sacrifices. D’où des proies faciles pour ces sorciers-brouteurs.

Sorciers-brouteurs

Le Cyber-marabout n’est pas dupe. Lorsqu’il vous demande, au téléphone, de faire des offrandes, il vous dit clairement qu’il lui revient de faire le grand sacrifice à votre place. C’est à ce niveau qu’il vous dira de lui faire un transfert d’argent soit par Western-union, ou MoneyGram (cet argent peut avoisiner les 500.000 FCFA – en fonction du client – pour le sacrifice et la main d’œuvre du sorcier-brouteur). Là encore, il vous donnera une fausse identité pour le transfert d’argent (j’ai déjà abordé cette question dans un article).

Si vous mordez à l’hameçon du sacrifice, il rentre dans votre vie et vous bouffe votre sou à petit feu. Chaque fois, il vous appellera pour vous demander ce qui se passe ou ce qui ne va pas et vous n’hésiterai plus à vous confier au malfrat (même si votre premier souci n’est pas résolu). Des choses que vous n’oserai dire à personne, car nous savons généralement que lorsque des gens s’adonnent à ces pratiques la confidentialité est de mise. Je puis vous dire que beaucoup de personnalités et hommes d’affaires en Côte d’Ivoire ont été victimes de ‘’cybermarabouterie’’. Je n’en dirai pas plus ; mais sachez à qui vous donnez vos cartes de visite, à qui vous parler de votre vie privé ou des difficultés que vous encourez dans la vie. Je sais de quoi je parle.

FBI