Gilbert LOWOSSOU

Étiquettes d’un togolais authentique : Généralités

Un togolais, un vrai et authentique est une honnête et modeste personne qui cultive la simplicité en toute chose. Il est discret, et préfère se cacher pour mieux vivre. Il n’aime pas s’afficher comme les guinéens et camerounais aiment le faire tout le temps quand ils sont quelque part.

 

« Togolais » n’est pas synonyme de vêtement. Que le fait que j’ai mis étiquettes ne vous embrouille pas. Vous savez bien que nous sommes dans un monde devenu un village planétaire.Et puis, nous togolais sommes un peu plus d’un million et demi à vivre à l’extérieur de notre territoire –je ne sais même plus si cette stat est toujours d’actualité-. La probabilité est donc élevée qu’il y ait un togolais dans votre entourage, excepté si vous vivez en Russie, Pologne, Turquie, Estonie, Madagascar,  les  pays de ces genres-là, ne nous attirent pas vraiment sans que vous  ne le sachiez. Il vaut mieux savoir à qui on a affaire! Tout comme une étiquette permet de connaitre l’origine, la  nature, la composition et les qualités, les performances, points forts ou défauts d’un produit, ce  billet et les suivants doivent vous permettre de reconnaitre facilement un Togolais parmi mille hommes. Grace aux les caractérisques sociales, culturelles, et même physiques que je vais ici vous filer ce sera simple. Sinon, c’est sûr que vous n’êtes pas togolais, puisqu’ un togolais,  est un individu qui comprend très vite. Lisez donc !

Le Togo d’abord….

Le Togo du Togolais,

Pour ce qu’il est simple à savoir, le Togo est un  petit pays pris en sandwich entre le Ghana et le Bénin ; Deux pays voisins démocratiquement évolués où le mandat présidentiel est limité à deux et ou les élections présidentielles se font à deux tours. Le Togo, c’est donc ce pays de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) qui ne copie pas tout de ses voisins. Comprenez.

Charcuté d’une bonne partie de sa superficie pendant la colonisation, il aurait pu être aussi rayonnant aujourd’hui que SINGAPOUR, mais hélas. Très vite dans son histoire, il a commencé à battre plus les mauvais que les bons records et cela ne cesse jusqu’à ce jour. Le premier coup d’Etat en Afrique noir, c’était nous. Assassiner  un président en exercice ! Un exploit digne de vrais précurseurs à l’époque! Transformer un simple député en président de la république en une nuit, ça aussi, c’était nous : la loi, on la maîtrise quoi. Encore, en pleine journée, voir des militaires s’en fuir avec des urnes remplies de bulletins électoraux, c’était encore nous : bref, nous sommes experts en matière d’innovations, et de surprises. Les ivoiriens doivent plaisanter quand ils disent à cor et à cri « y a pas l’homme pour nous ».

Le Togo du Togolais a pour capitale, Lomé. Appelée jadis « Lomé la belle », devenue laide, elle aujourd’hui renaît de plus belle. Nouvelles routes, échangeur-ponts comparé à ce qu’on trouve ailleurs– ; Nouvelle aérogare splendide merci au génie chinois, Nouveau Terminal à Conteneurs ultra moderne, immeubles qui poussent, paysages magnifiques, Plages privées, boites de nuit huppées et puis…Radisson Blu Hôtel 2 Février !

Hotel le plus classe de Lome
Hotel le plus classe de Lome

TOGO ROUTES CHANTIER Lome container terminal LCT

Superficie : 56600 km2

Population : 6.500.000 Habitants

Devise : Travail-Liberté-Patrie

Monnaie : FCFA

Hymne National : Terre de nos aïeux

Indépendance : 27-04-1960

Le Togo du Togolais c’est aussi six cents kilomètres de long, sur cent cinquante à deux cent de large si je ne me trompe pas. Ça date ! Le temps des cours d’histoire et géographie sur le Togo ! Faune et flore très riches, sites touristiques à couper le souffle entre cascades, monts, vestiges ancestraux, et tu citeras, et je citerai ainsi de suite….

Cher lecteur, Si après tout ceci tu n’as toujours pas un aperçu du Togo, tape Adebayor dans Google, un lien te redirigeras surement vers du contenu plus précis et plus riche en informations. J’avais prévu parler du Togolais et non du Togo ! Désolé de paraitre comme si je ne connaissais pas grand-chose sur mon pays mais bon, si tu veux en savoir plus, prends un billet et viens ! La vie est pas chère ici et on est très hospitaliers! Mais appelle d’abord hein +228 c’est l’indicatif téléphonique !

Le Togolais du Togo

On peut évidemment être togolais d’origine, de nationalité, de naissance, ou de souche. On peut le devenir par alliance, par adoption ou je ne sais quoi, ou en étant un simple habitant du Togo ; Naître togolais relève du hasard. On ne choisit pas là ou on vient au monde. Le devenir est très simple ; on est assez souples sur l’octroi de notre nationalité;on la donne à  qui veut l’avoir. La déchéance de nationalité, ce n’est pas trop notre truc ; ce sera à vous de demander.

Le Togolais donc

Souvent, laisse à Dieu le soin d’intervenir, même un siècle après s’il le faut, pour changer  les choses qui ne lui plaisent pas.

Le togolais n’est pas colérique ; il est craintif. Il est humble mais il est parfois avare et calculateur, bien qu’il ait bon cœur. Il donne quand il en a en surplus, mais ne coupe pas dans sa part, qui est bête !?

Le togolais c’est celui-là qui ne connait pratiquement rien de son pays; ne croyez pas que c’est mon cas, moi je suis un togolais pas comme les autres. Il connait déjà très peu le village d’où il est originaire ; la plupart du temps quand vous lui posez la question, il vous dira que la dernière fois qu’il y est allé, c’était pour les obsèques de son grand père, et que cela doit faire déjà cinq ans au moins. Si vous lui demandez de vous y emmener, vous pouvez être certain qu’il demandera son chemin en cours de route à des passants pour ne pas se tromper de village.

Le Togolais est cet individu qui ne connait pas la recette des mets de chez lui ; quand vous êtes à table, demandez a tout le monde de vous parler des spécialités gastronomiques authentiques de son terroir ; le togolais c’est celui qui vous dira qu’il mange beaucoup plus du couscous, des spaghettis, des frites et qu’il préfère du pain au raisin et du friand viande au petit déjeuner pour éviter de faire mauvaise impression. Très peu de chances qu’il vous parle de la sauce gombo, ou de la sauce Adémè car il ne pourra pas vous dire quels ingrédients entrent dans la cuisson.

Le togolais est patient, soyez patients ! La suite c’est pour bientôt ! Il ne s’agira plus de Généralités mais de spécificités.

Je suis togolais !

Quand je parle de vous, c’est de nous qu’il s’agit.


A celle que je n’ai pas pu mériter

Bonjour ma chère,

J’espère que tu vas bien aujourd’hui et que les préparatifs vont bon train pour ton mariage prochain ?

Vois-tu ? Il y a de ces moments où le silence, bien qu’étant une option souhaitable, devient tellement bruissant de paroles qu’il constipe, consume de l’intérieur et oblige à ne point se taire.

Je n’en ferai pas toute une histoire. Je n’en ferai pas un mémoire ; d’ailleurs j’aurais souhaité que de cet échange, il ne reste aucune trace…On aurait peut-être dû simplement avoir de vive voix, une petite discussion ; Cela m’aurait peut-être mieux fixé.

Tiens ! Que ce texte-ci ne t’émeuve même pas. Qu’il ne suscite ni émotion, ni compassion. Il n’en a pas la vocation, et ne devrait en aucun cas en avoir le bénéfice. Qu’il ne sème aucune mauvaise herbe. Que ce texte n’ait le moindre effet à court, moyen ou long terme. De préférence, efface, oublie, juste après. Je l’ai dit, j’aurais souhaité qu’il n’y en ait pas de trace.

J’aurais voulu aussi ne rien demander, mais certaines interrogations persistent en moi et si, tu aurais des réponses, cela me ferait plaisir de les connaitre. Je sais que ce n’est pas un moment conventionnel, quasiment à la veille de ton mariage, ni une démarche très correcte de t’écrire tout ceci. Mais rassure-toi, je n’ai rien à déclarer. Je veux juste comprendre, et passer. Je te garantis que c’est à jamais l’ultime fois où je me permets la largesse de t’écrire sur des sujets pareils.

……………………………………………

De mémoire, il m’en souvient qu’il y a deux ans, peut-être un peu plus je ne sais plus ; je t’ai laissé entendre que je te verrais bien à mes côtés dans quelques années ; que tu correspondais bien à l’idéal que je me m’étais construit dans ma tête ; j’ai même fait référence à Obama et Michelle, si ma mémoire est bonne pour illustrer le destin que je nous peignais. Moi qui étais convaincu, à telle enseigne que j’ai parlé de toi à un ami à moi que tu ne connais pas et lui ai confessé que « si cette fille un jour me dit « oui », juré je ne vivrai que pour elle », je dus me contenter de ton simple silence…

Tout étant communication et même le silence étant un message, j’ai tiré mes conclusions, mais toujours sans aucune certitude. Les choses étant ce qu’elles sont, ce n’était peut-être pas vraiment ton kiff ;

Ce n’était peut-être pas le bon moment pour en parler ? Je n’étais peut-être pas ton genre, l’idéal de tes rêves ? Je n’étais peut-être pas le bon ? C’est surement ça. Je ne pouvais rien te promettre, ni rien te garantir, je n’avais pas le statut qu’il fallait. Tu étais peut être-trop bien pour moi. On était pas de même confession religieuse, je ne t’inspirais pas suffisamment confiance ; je ne semblais pas pouvoir te garantir un futur agréable ? Tu ne serais probablement pas encore sur le point d’avoir la bague au doigt si tu avais essayé avec moi…Certainement.

J’ai donc essayé de passer à autre chose, mais au fond quelque part, j’espérais encore un tout petit peu.

Alors honnêtement il y a quelques mois quand tu as souhaité qu’on discute, je me suis laissé reprendre par un espoir, petit mais solide ; je me suis demandé, avait-elle mieux réfléchis ?changé d’avis ?voulait elle essayer ? Me laisser une chance ? Rien n’y fait, tu ne m’a rien avoué.

Erreur, égo démesuré, je n’ai pas eu le courage de te demander clairement quelle était maintenant ta vision des choses ?

Alors aujourd’hui que la nouvelle de ton mariage prochain me prend au dépourvu, je ne peux m’empêcher de me poser toutes ces questions et hypothèses. Ton désir pressant de discuter :

Etait-ce un signe ? Une chance que je n’ai pas su saisir ? Ai-je jamais eu une chance avec toi ? T’ai-je jamais plu ? Ai-je une fois retenu ton attention ? As-tu une fois envisagé une relation avec moi ? Me suis-je fait trop et juste des idées seul, à ton sujet ? Y avait-il à un moment donné une possibilité ? Cette envie de causer, était-elle une porte que tu laissais entrouverte ? Une occasion que je ne devais pas rater ?

Parce qu’il m’en souvient que nous avions beaucoup parlé de mariage…tu ne semblais pas encore même en ce moment très convaincue…

Etais-tu dans une phase dubitative ? Voulais-tu des réponses ? Une déclaration peut être ? Aurais-je du insister davantage ? Ou plutôt était-ce un avertissement au fait que tu prenais déjà une autre voie et voulais régler les « petits détails en jachère » ? T’ai-je convaincu de te marier d’une manière ou d’une autre ?

Tu disais que tu n’aurais pas dû laisser mes avances sans suite mais tu ne m’a jamais dit s’il y avait ou aurait une suite ou pas.

……………………………

Quelques mois à peine se sont écoulés, tu seras bientôt Madame.

Pourquoi si jeune ? Pourquoi peut être si pressée ?

Par amour ? Par convictions religieuses ?

Je me pose ici des questions que beaucoup peuvent se poser.

As-tu subi des pressions de ta famille, de ta communauté religieuse ? Est-ce entièrement ta volonté de te marier si jeune ? De fonder une famille ?

Es-tu amoureuse ? C’est bête cette question ! Je sais. Bien sûr que tu l’es sinon, tu ne te marierais pas !

Mon souhait est que tu m’expliques. Libère-moi ; je ne veux point qu’il reste des abcès non crevés ; je voudrais que tu me répondes de la façon la plus véridique possible ; sans crainte de me blesser si je me faisais des idées ; ni celle de te montrer vulnérable, en étant franche ; je te l’ai dit, cette conversation sera la dernière du genre ; il vaut mieux qu’il ne subsiste aucun non-dit ; Certes, tu n’as pas de compte à rendre ni n’avais de permission à demander à personne. Tu es libre de tes choix et actes.

……………………………………..

Rassure-toi, tu n’as pas brisé de cœur, tu n’as pas trompé ou en rien donné de faux espoirs. Tu n’as fait que silence. Tu n’as pas de peine à te faire, ni de culpabilité à ressentir autre peut-être que celle de ne pas avoir informé, prévenu plus tôt.

Cela ne t’étonnerait certainement pas si je te disais que l’annonce de ton mariage est une nouvelle que j’ai mis quelques heures à comprendre. J’ai pensé à raison que ce n’était pas prévu que tu m’en parles avant mais que tu y as été contraint en quelque sorte. Je réalise simplement encore difficilement, mais ce n’est que temporaire.

Puisqu’il n’a jamais été question de sentiments d’amour, rien n’a éclos ; il n’y a rien eu entre nous mais il y aurait peut-être pu y avoir quelque chose, je ne suis sûr de rien. Le poussin des sentiments que j’aurai pu éprouver et qui n’ont jamais vraiment pu naitre parce que n’ayant eu aucun écho favorable était surement mort depuis l’œuf.

Dieu seul sait lesquels ils auraient été, ces sentiments et l’intensité qu’ils auraient pu avoir.

……………………………….

Mais je suis certain d’une chose, c’est qu’une perle, tu es. De valeur, inestimable tu es et seras ; le meilleur, tu mérites.

Si je prends la peine d’écrire autant à ce sujet, c’est parce que je sais que rares sont celles comme toi qu’on rencontre dans sa jeunesse ; celles avec qui le pronostic est toujours favorable, le pari toujours gagné d’avance.

Tu peux en être certaine, de bons amis, nous resterons ce n’est même pas négociable ! Mais en moi, subsisteras encore pour quelques temps au moins, le regret de ne pas avoir pu te mériter.

Le fait est que tu as choisi ton homme. Celui qui partagera ta vie, tes peines et joies, tes réussites et épreuves, ton bonheur comme ton malheur pour le meilleur et le pire jusqu’à ce que la mort vous sépare et Dieu t’en est témoin. Tu seras bientôt une femme, une dame, une vraie, félicitations.

Je ne viendrai peut être pas à ton mariage que tu comprendrais que je n’aurai pas encore assez digéré tout ça. Ou peut-être que si, mais rien que pour te voir heureuse et voir l’heureux homme qui aura l’honneur de t’avoir comme épouse.

Je suis aujourd’hui avec une fille de valeur exceptionnelle, et j’espère que si Dieu nous donne vie, et qu’il le souhaite, à mon mariage à moi, tu seras là.

J’ai trouvé cette citation quelque part….

« Le mariage est comme un voyage. Vous ne choisirez pas toujours la route à suivre, ni les circonstances, mais chacun a choisi l’autre. Puisse ce voyage ensemble vous apporter beaucoup de satisfaction, de joie et de succès présentement et aussi dans l’avenir. »

Qu’il te soit fait selon la volonté du tout puissant et que l’homme ne sépare point ce que Dieu aura unit.

Je te souhaite le meilleur. Je suis sûr qu’il te rendra heureuse. C’est mon souhait ; que tu sois heureuse, heureuse et encore et toujours heureuse.

J’aimerais en dire beaucoup plus mais autant que dire ce peu.

Celui qui n’a pas eu la chance d’avoir une chance avec toi

Heureux mariage.


A Dakar, nous avons croisé la peur!

Je devais me rendre dimanche matin à quatre heures à l’aéroport afin de rentrer chez moi à Lomé, après la formation Mondoblog de Dakar 2015. Laquelle formation a représenté tellement de choses pour moi personnellement que pour en parler, je n’ai toujours pas les mots, certainement que j’ai besoin d’un peu plus de recul. Néanmoins laissez-moi vous raconter cette aventure marquante que j’ai vécue à Dakar. Peut-être que si les mots me viennent plus facilement pour la décrire, c’est parce que la peur qu’elle a suscité en moi en a été la source d’inspiration.

Je ne voulais pas en parler ; ou bien peut être seulement après avoir laissé s’écouler le délai de prescription, tellement elle me fait rire, chaque fois que j’y pense. Mais bon, à rien il ne sert de tout cacher…

Il devait sonner vingt-deux heures et quelques, le samedi cinq décembre au soir, je ne m’en souviens plus exactement. C’était la veille de mon départ. L‘humeur maussade déjà à l’idée de quitter la belle ville de Dakar, je voulais coûte que coûte copier la majeur partie des photos que nous y avons prises durant notre séjour. Au moins, celles-ci alimenteront mes instants de nostalgie à mon retour à ma réalité habituelle. Ecclésiaste Deudjui était en train de créer un dossier pour les images récupérant, collant les images que les uns et les autres avaient prises justement.
Tiens, Benjamin allons chez Ecclésiaste, copions les photos puis au retour, passons acheter du Dibi.

Crédit: Gilbert LOWOSSOU
Un exemple de Dibi mangé à Dakar! Crédit: Gilbert LOWOSSOU

A l’auberge…

Attendez-moi cinq minutes les gars et on y va ; je repars avec vous pour que benjamin récupère lui aussi toutes les photos sur son disque dur.; dans dix minutes ce sera bon, etc. Etc…Le temps qu’on ne s’en rende compte, Ecclésiaste nous fit perdre une heure et demi, peut-être un peu plus…

Benjamin m’avait proposé de partir acheter le Dibi et de revenir ensuite chercher Ecclésiaste, supposant qu’il aurait fini de copier les photos d’ici là, je fis la moue. Si seulement je l’avais écouté plus tôt ! J’acceptai finalement de suivre son conseil, mais les choses s’étaient déjà mises en branle pour notre malheur, hélas…

Direction, la Dibiterie

Crédit : Gilbert LOWOSSOU
Crédit : Gilbert LOWOSSOU

Sur la voie qui menait à la dite dibiterie, la même que nous empruntions chaque matin pour aller prendre le bus pour l’AUF, il se passait une chose intéressante. Juste en face de ce lycée (dont j’ai oublié le nom), une danse autour du feu ; avec tam-tams, et chants. Quel beau spectacle nous sommes nous dits ; benjamin eut le temps de filmer un peu, moi je m’autorisai à esquisser même quelques pas et capturer une ou deux photos.

Crédit : Gilbert LOWOSSOU
La fameuse danse autour du feu Crédit : Gilbert LOWOSSOU

Bon, ça va, allons acheter notre viande nous fîmes, contents d’avoir été témoin de ce spectacle ; encore une particularité de Dakar, peut-être !
Nous avons commandé notre viande, qui ne s’est pas faite prier pour cuire sur ces brases ardentes.

Du Dibi en pleine cuisson Crédit:Gilbert LOWOSSOU
Du Dibi en pleine cuisson
Crédit:Gilbert LOWOSSOU

Quinze minutes plus tard on était servis.

Nous devions maintenant retourner chercher Ecclésiaste, de l’autre côté. De la dibiterie, cents ou cent-cinquante mètres faits plus tard, nous nous retrouvions à peu près en face du lycée, à l’endroit même où se passait le beau spectacle décrit tout à l’heure. C’était bizarre, le feu était toujours allumé, mais les gens ne dansaient plus autour. La foule s’était éclatée, des petits groupes s’étaient formés par ci, par là. Et puis, un mouvement de panique ; jets de pierre, des gens qui se cachent, mais que se passe-t-il enfin ?!

Nous avancions toujours ; « nous sommes étrangers ici, y a pas de raison que ce qu’ils font là nous atteigne ; on n’est pas concernés » me suis-je dit à tort, un peu pour me rassurer face à la peur qui se faisait grandissante dans mon esprit.

A peine quelques mètres de plus et la raison de la panique générale de tout à l’heure était à présent face à nous.

A peu près à quoi ressemblait les hommes masqués mentionnés dans le billet Crédit : Google
A peu près à quoi ressemblait les hommes masqués mentionnés dans le billet
Crédit : Google

Ce n’était ni plus ni moins, qu’un type avec un accoutrement pareil qui se tenait à une trentaine de mètres de nous !
Seigneur ! Il y a ça ici aussi ? Le Sénégal n’est –il pas un pays musulman ? Comment se fait-il qu’ils aient de telles pratiques animistes ici ?? Un nombre incalculable de question me traversèrent l’esprit en une fraction de seconde. Elles étaient incalculables parce qu’à peine je commençais à me les poser que j’aperçu que le gars déguisé là, (ce n’était surement pas un esprit à l’intérieur) avait une machette dans chacune de ses mains !

A peine eu-je le temps de laisser ma peur prendre possession de mon corps (sans que je n’y puisse rien), que je fus réveillé par un bruit déclencheur ; il venait de frapper ses machettes les unes contre les autres ; panique générale, encore ! Et il arrivait dans notre direction !

Benjamin était là, à côté, un peu derrière. Quand la foule, curieuse mais visiblement habituée à ce spectacle prit ses jambes à son cou, nous l’avions suivie. On se retrouvait maintenant dans une épicerie, entassés, avec des gens que nous ne connaissions point dans ce qui ressemblait à l’arrière-boutique. J’avais tellement peur, que je piétinais les cartons, les sachets plastiques qui contenaient je ne sais quoi.Mon rythme cardiaque avait presque doublé!

Merde ! C’est quoi cette histoire ?! Quelques instants après, le calme semblait revenu ; un pas après l’autre, nous sortîmes nos têtes de l’épicerie, pour prendre le pouls de la rue… Misère ! Le gars revenait encore dans notre direction ! Demi –tour dans l’épicerie ! À cet instant le propriétaire serein, derrière son comptoir nous demanda énergiquement, le visage ferme, de sortir de sa boutique « s’il vient ici et qu’il vous trouve, il va casser mes choses ici ! » nous lança-t-il !

Oh ?? Comment pouvait-on être aussi méchant ?il veut que nous on fasse comment ? La peur, de la peur et encore de la peur, c’est tout ce qui nous animait. Dieu merci, il eût encore une petite accalmie dans la rue. Benjamin et moi avons donc décidé de sortir ; il fallait qu’on rentre de toute façon à notre auberge ; Il n’était plus question d’aller chercher Ecclésiaste pour copier quelles photos même?! le Dibi ne devait pas refroidir non plus hein.

Nos pas étaient effrayés, tâtonnants ; nous les comptions presque ; nos yeux étaient fugaces, on regardait de gauche à droite, on se surveillait les épaules, et on avançait, toujours par tâtons. Et puis merde ! Misère ! Par tous les dieux, nous devions être malheureux ! Il y en avait un deuxième, sortit de nulle part, d’une ruelle à gauche un peu devant ; on était seuls, face à lui, la foule derrière nous. A gauche, il n’y avait pas d’issue, à droite non plus, nous étions face à face. Derrière, nous avions semé le premier homme masqué, devant le deuxième venait de faire claquer ses deux machettes !

A cet instant précis, mon instinct de survie prit le dessus ! Comment allais-je retourner chez moi et raconter que j’avais été victime d’un homme masqué avec des machettes, Moi un togolais ? Avec des origines un peu béninoises ; ce Bénin où le vaudou est roi ; moi dont ces pratiques devaient être plus parlantes qu’à ces sénégalais, certainement novices en la matière !? Quelle honte ça aurait fait !

Benjamin était toujours là, à côté, un peu derrière ! Quand le gars avec les machettes fit son premier pas, je fis un créneau sur moi-même, marche arrière, un grand tour sur ma droite et paff ! Il arrivait vraiment, cette fois il nous pourchassait pour de vrai. Je vis la porte ouverte d’un immeuble d’habitations juste à côté de nous. Il était question de survie. Je courrais sans regarder derrière, ni me demander ou était Benjamin ? Il me suivrait certainement. ! La course continuait. La porte donnait sur des escaliers, que je montai à pas de géant ; A chaque enjambée, je laissais au moins quatre marches derrière moi, benjamin fit pareil ; et puis on s’arrêta, un peu essoufflés…

Nous ne savions pas où nous allions, on venait de rentrer dans une maison inconnue, on était au deuxième étage, mais toujours dans les escaliers d’un immeuble dont on ne connaissait ni les occupants, ni les attitudes… On s’était arrêtés pour voir, entendre un peu ce qui se passait dehors.

Encore « kplaakkkk » cette fois le bruit des machettes venait juste de résonner devant la porte par laquelle nous sommes rentrés. Pouvait-il monter lui aussi ? En avait-il le droit ?? Peu importe, il fallait survivre d’abord ! Nous reprîmes la course dans les escaliers, nous étions maintenant sur le toit de cet immeuble de quatre ou cinq étages qu’on venait de monter sans même s’en rendre compte ; A notre arrivée, tout essoufflés et apeurés, il y avait un monsieur qui regardait depuis là-haut ; ne le connaissant pas, nous lui avons adressé un « bonsoir » auquel il a répondu sans commentaires ; il devait avoir un peu peur de nous, et nous encore plus de lui. Il faisait nuit, on voyait à peine son visage. Quelques secondes après, il se retourna et disparut dans la noirceur d’un couloir ;

Je dis à ce moment-là à Benjamin, « mon frère, ici nous sommes en territoire inconnu, faut pas qu’il entre dans sa chambre et ressorte avec un couteau sur nous, allons-nous –en » .Depuis le toit, on voyait maintenant toute la rue. Elle était beaucoup plus calme que tout à l’heure.

Nous sommes redescendus…

Benjamin était toujours derrière, le dibi fermement tenu dans sa main ! On regardait à gauche et à droite à chaque mètre pour être sur de ne pas être suivis ou surpris encore par ces hommes masqués. Toute la distance parcourue entre l’immeuble et notre auberge, nous étions paranos, sur nos gardes ; chaque mouvement, chaque silhouette inconnue nous semblait suspecte. Une des peurs que vous ne ressentez que quand votre vie est vraiment en danger.

Ce dont ces hommes masqués étaient capables, nous ne le savions pas. Les lames de leurs machettes étaient-elles tranchantes ? Pouvaient-ils nous agresser ? Nous étions des étrangers, et n’avions normalement rien à faire à pareille heure, dans la rue à Dakar, au quartier patte d‘oie ! C’était peut-être le Dibi de trop dont nous avons eu envie !

Une fois rentrés à notre auberge, nous nous sommes allongés sur les chaises longues de la terrasse, fatigués, les pieds sales, témoins d’une course exceptionnelle ; Ce Dibi là, nous l’avons déchiré sur nos dents devenues très incisives parce qu’ayant survécus à une expérience de mort imminente hein…

Ecclésiaste était finalement revenu à notre auberge avec James dont nous avons sollicité de l’accompagner. Nous ne leur avons ni raconté ce qui nous était arrivé plus tôt ni demandé s’ils ne leur était rien arrivé à eux. Ecclésiaste, se permit de venir sans son ordinateur pour qu’on copie les fameuses photos à cause desquelles nous avons failli…hum !

Nous avons bravé notre peur ; nous sommes ressortis pour aller chez lui, copier les photos, créer le buzz autour de la valise de Guy Muyembe, nous faire sermonner par Ziad, réveillé par les rires aux éclats de Jeff Ikapi, avant de nous faire des adieux chaleureux.

Une histoire que nul n’était censé connaitre…

Je ne sais pas avec quelle clé de lecture Benjamin Yobouet décryptera cet épisode de notre séjour à Dakar mais je suis certain qu’il ne me contredira pas quand je dis qu’à ce sprint pour la vie, il était derrière, et que même si Usain Bolt était concurrent, face à moi, ses jambes ne lui auraient servit à rien !

Jusqu’à maintenant, je me demande encore ce que c’était ? Était-ce du vaudou ou quoi? J’en ris, j’en ai un peu froid dans le dos, mais je préfère en conclure que c’était une histoire de plus pour renforcer des amitiés naissantes qui je l’espère, ne seront pas évanescente, ni face au poids du temps, ni devant fossé de la distance.

Ecclésiaste Deudjui, Gilbert LOWOSSOU (moi) et Benjamin Yobouet  Crédit: Je ne sais plus!
Ecclésiaste Deudjui, Gilbert LOWOSSOU (moi) et Benjamin Yobouet
Crédit: Je ne sais plus!

Vous savez que quand je parle de moi, c’est de nous qu’il s’agit. !


Allez-y, mariez-vous pour la forme !

Régulièrement, il m’arrive de voir ou d’entendre parler de certaines unions. Je me demande parfois ce qui motive certaines personnes au mariage ? Quelle est leur vision pour l’avenir, quelles sont leurs perspectives ? Que veulent-ils construire ?

Beaucoup rêvent du mariage, mais faire les choses de la bonne façon n’est pas ce qui les importe le plus. L’essentiel, c’est d’être marié (e); la légèreté et la pression sociale sont le moteur des envies et décisions.

M’inspirant des publications récentes de mes confères, je suis arrivé à conclure que les gens souvent se marient pour des raisons pas très rationnelles. Les foyers sont de plus en plus fragiles ; sans fondations, oscillant au gré de chaque vent.

A ceux qui veulent aller loin mais ne ménagent pas leur montures et qui mettent la charrue devant le bœuf,

A ceux qui laissent aux autres la largesse de décider de leurs choix de vie  je dis : faites ! Mariez-vous  à l’envie.

Hâtez-vous !

Prenez le mariage comme une compétition, un sprint sur 100 m avec Usain Bolt comme concurrent : déterminez-vous à franchir à tout prix la ligne d’arrivée sous la barre de vos trente ans ! Parce que la fille de votre voisine, ou votre amie intime du même âge que vous s’est déjà mariée, refusez de faire correctement les choses étape par étape ; faites tout pour changer de statut également : sautez dans les bras du premier venu !

Mariez-vous pour le plaisir des autres

Même si vous n’êtes pas prêts, mariez-vous quand même ; faites-le parce que vous êtes le seul enfant de la famille à être encore célibataire ; Ou simplement parce que vous êtes l’aîné et que pour être respecté, vous devez fonder une famille.

Que vous soyez, votre partenaire et vous-même sans le sou ou pas, mettez-vous ensemble et dites-vous que Dieu ne laisse pas crever ses enfants.

Mariez-vous parce que dans votre communauté religieuse, on perçoit mal les hommes célibataires ou parce qu’ainsi il vous sera accordé plus de crédit dans votre milieu professionnel et votre entourage. Mariez-vous parce que ça fait « branché » ; « responsable ».

Mariez-vous juste pour le superficiel

Crédit Pixabay.com
Crédit Pixabay.com
Crédit : Pixabay.com
Crédit : Pixabay.com

Rien que pour le plaisir de porter une bague aux doigts ; simplement pour le souhait d’être appelée Mme Ceci épouse Tel, casez-vous !

Si vous voulez, mariez-vous simplement parce que vous aimez les robes de mariées, ou alors désirez reproduire la partie de la cérémonie ou après un compte à rebours, les mariés jettent un bouquet de fleur dans la foule des invités amassée dans leurs dos. Allez-y mariez-vous juste pour cela !

Vous voulez arriver à bord de voitures luxueuses, couper avec votre homme un gâteau à sept étages, faire des vidéos, des séances photos, recevoir des cadeaux, partir en lune de miel comme dans un conte de fée ou un feuilleton. Bonne chance ; mariez-vous juste pour cela !

Mariez-vous parce que vous voulez savoir ce que ça fait de se tenir devant l’autel, d’embrasser votre conjoint dans la chapelle en présence vos parents, puisqu’on ne vous le tolèrera que cette fois.

Si vous le désirez, mariez-vous parce que vous aimez organiser des fêtes, recevoir des invités, voir du monde autour de vous. Même si après ils s’en iront comme ils sont venus, rien que pour l’euphorie de ces instant ou vous avez toute l’attention sur vous, mariez-vous !

Uniquement parce que vous voulez qu’on vous doigte (sens propre) ; « la voilà qui passe avec son mari » ,  » regardez, c’est lui et son épouse qui arrivent » ; rien que pour recevoir les honneurs dus à toute femme mariée, ou pour vous attirer la curiosité et susciter l’admiration de ces femmes avides d’hommes avec la bague au doigt et vous distinguer au sein du cercle de vos amis à peine assez matures pour respecter votre intimité de couple, mariez-vous !

Allez-y

Engagez-vous parce que vous avez envie de disposer de réconfort en temps réel. Parce que vous voulez pouvoir sentir la chaleur d’un corps, chaque fois que l’envie vous prendra. Même si cette envie peut être évanescente, que ce soit pour vous une raison suffisante pour vous engager dans la voie de l’union sacrée.

Si vous le voulez, mariez-vous parce que vous vous ennuyez dans votre vie ; parce que vous avez envie de dépenser votre fortune, ou de faire profiter à « certains », la fortune de quelqu’un d’autre. Mariez-vous parce que celui ou celle que vous avez rencontré est un bon parti qu’il ne faut surtout pas laisser filer; Mariez-vous de guerre lasse de briser des cœurs.

Ne vous mariez pas parce que vous êtes amoureux. Dites-vous que choisir un mari ou une femme, c’est comme essayer des chaussures ; quand une paire ne vous pas, on en essaye une autre. Allez-y !

Ne vous mariez pas parce que vous êtes en âge de le faire. Oubliez le fait que le mariage est sacré. Omettez d’accepter que la vie de couple est faite de hauts et de bas ; Laissez de côté les moments où vous devrez lutter mutuellement pour l’épanouissement de chacun. Ne pensez même pas au fait qu’il vous faudra vous séparer de vos vices apparents ou cachés pour être pour vos progénitures des exemples et modèles à suivre.

Mariez-vous parce qu’il faut le faire,

Mariez-vous parce que se marier, c’est à la mode !

A bon entendeur……….


Pour que prospère un couple…

Pour qu’un couple ait une chance de réussir sous nos cieux ; du moins pour qu’il y ait une paix relative dans le foyer, la règle de base est simple : le beau-fils doit plaire à la belle-mère, la belle fille au beau-père et inversement.

C’est souvent ainsi parce que nous sommes profondément attachés à nos familles : « C’est à l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle » dit-on.

En réalité, l’amour entre deux personnes n’est pas une raison suffisante pour leur bonheur conjugal. Le couple chez nous, c’est « un homme qui quitte son père et sa mère pour faire un avec sa femme, et en faire coépouse à sa mère ! ».

Ailleurs, peut-être qu’on se soucie peu des desiderata des uns et des autres et que chacun est libre de faire sa vie. Mais à l’ombre de nos coutumes, pour que réussisse un couple, il va de soi qu’il faut d’abord recevoir le quitus familial de part et d’autre ! Parce que si tel n’est pas le cas, le jour où vous aurez des problèmes, vous serez les seuls à en pâtir. Les jeunes qui s’aiment passionnément et sont prêts à se battre pour rester ensemble coûte que coûte bien souvent finissent par s’essouffler et revenir à la raison de peur de devenir des parias.

Autrefois, à nos pères et mères et aux leurs, on choisissait et imposait l’épouse ou le mari sans qu’il ne leur soit laissé aucune latitude pour « choisir ». A nous, à l’inverse il est offert la liberté de faire nos « propres choix » mais bien souvent, pas sans contraintes diverses : on n’épouse pas qui on veut ; on ne se marie pas uniquement par amour.

Entre autres choses à faire pour que votre couple réussisse, il faut dès le départ:

1-Faire un choix qui correspond au canevas familial

Ceci est indispensable. Je le disais plus haut, on n’épouse pas qui on veut.

Dans certaines familles, on n’accepte pas tout le monde. J’ai des exemples. Même moi, on m’a laissé entendre : « Tu es beau ? On fait rien avec ça » et comprendre que si je n’étais pas métisse, Blanc ou fils de Crésus, je ferais mieux de l’oublier rapidement…

C’est clair que pour devenir le beau-fils ou la belle-fille de certains messieurs et dames, il faut soit avoir un CV impressionnant, un statut social intéressant, un compte en banque fanfaronnant ou un arbre généalogique très attirant (c’est votre père le grand avocat renommé que tout le monde connaît ; votre oncle est le directeur de cette société-là, votre grand frère est le grand importateur de tel produit que tout le monde consomme), parfois être le cousin direct d’Aphrodite ou tout ceci à la fois.

Vous devez savoir ce qui « plaît » dans votre famille. Si vous savez que chez vous, on supporte difficilement les chauves, évitez de ramener à la maison, le jeune homme qui déjà à vingt ans voit sa chevelure perdre son poids ; de peur que d’ici au jour de votre mariage, il n’ait le crâne rasé !

Vous devez savoir aussi si vous êtes un homme par exemple, que pour passer et réussir le test de compatibilité dans votre famille, il faut que la fille que vous fréquentez ait les yeux bleus, le teint jaune, les cheveux blonds, le corps gracieux et la tête bien pleine. Sinon, après le jour où elle mettra pied chez vous pour la première fois, vous ne l’inviterez plus jamais, tellement on vous aura raillé !

L’origine ethnique est un critère parfois déterminant. Si vous vous en passez, on risque de vous demander dans votre famille « c’est jusqu’à cinq cents kilomètres de chez toi que tu es allée trouver ton homme-là ? Toi tu n’as trouvé aucune femme plus près ? Le jour où ton beau-père décèdera, nous ne pourrons pas t’accompagner jusque-là bas pour les obsèques !»

Vous devrez donc gentiment dire un « non merci » sec au ressortissant de la région des savanes qui vous fait la cour avec fougue, « un désolé » ferme au descendant de kotokolis (qu’on dit êtres sales et peu hygiéniques) ou « un dégage militaire » à l’originaire de la préfecture des lacs (nous autres dont on dit que nous sommes avares, ne traitons pas bien nos femmes, et pourtant !).

Si votre conjoint ne plaît à personne d’autre à par vous-même, soyez certains que vous aurez tous les problèmes du monde ! Vous serez seul à porter votre croix.

2-Séduire sa belle-mère

Cette règle-ci s’applique aussi bien pour l’homme que pour la femme. Vous devez savoir qu’une belle-mère comblée, c’est l’assurance que vous aurez un foyer paisible. Elle veut être sûre que vous êtes ce qu’il y a de mieux pour son fils/sa fille. De temps en temps, passez lui dire bonjour ; n’arrivez pas toujours les mains vides. Elle risquerait de se demander si vous n’êtes pas pingre, ou si vous pourrez lui donner de quoi se nourrir, un jour. Pour faire bien, une fois sur quatre pensez à lui amener des carpes rouges fraîchement pêchées (je connais des adresses à Lomé), accompagnées de quelques vivres (riz, tomates, huile végétale, etc.) pour sa sauce ou le cas échéant, une enveloppe avec au moins un billet vert de francs CFA (faut pas laisser deux mille et partir sinon, les insultes n’en seront que multiples). Discutez de temps à autre avec elle, laissez-la voir que vous êtes bien éduqué, gentil, amoureux de sa fille et prêt à tout pour elle. Ceci doit perdurer même après avoir obtenu la main de la fille.

3-Devenir ami avec son beau-père

Dans beaucoup de maisons, le papa ne plaisante pas. Depuis longtemps vous venez chez sa fille. Vous le saluez, il vous répond toujours sagement, sans broncher. Jusque-là il vous voyait venir. Le jour où vous rentrerez dans la maison soi-disant pour « le voir » lui-même, au sujet de sa fille, vous saurez s’il se chauffe au bois de chêne ou au teck ! Alors, pour préparer le terrain, dès le départ, soignez votre apparence. Ne débarquez pas n’importe comment, faites l’effort d’envoyer par le biais de la fille ou par vous-même, quelques bouteilles de vin ou de scotch (de grande qualité s’il vous plaît). Montrez-vous toujours serviable et disponible à son égard. Au moment venu, avec l’appui de votre belle-mère déjà conquise, il cèdera sans trop vous chercher des poux.4-Se rééduquer aux manières de sa belle-famille.

Soyez sûr d’une chose : après votre départ de la maison de votre belle-famille après chaque visite, les gens peuvent se réunir en conclave pour apprécier vos comportements. « Lui il ne sait pas qu’avant d’entrer chez les gens on enlève les chaussures ? Tu ne lui as pas dit qu’on ne s’assoit pas n’ importe où chez les gens? Il ne sait pas qu’on ne vient pas chez les gens à midi ? Il calcule l’heure de la bouffe pour débarquer ou comment ? On ne lui a pas appris qu’une fille ne reste pas assise quand elle voit son futur beau-père faire sa lessive ? Pourquoi eux ils parlent *wouya wouya comme ça chez eux ? Ils ont une tare dans leur famille ou comment ? »

5- Se hâter de donner un enfant !

Ce point est crucial d’ailleurs ; que l’enfant soit un don de Dieu ou pas, les gens s’en moquent. On conçoit mal une femme qui vient au foyer « manger l’argent de l’homme » et ne pas être en mesure de donner un enfant. C’est souvent ce que pensent les belles familles. Comme souvent, c’est « la femme qui ne donne pas d’enfant ! » croit-on.

Sinon, vous verrez la mère de l’homme débarquer un matin à cinq heures sans prévenir pour donner à la femme un ultimatum ! : « Si dans trois mois tu n’es pas enceinte, tu fais tes valises ! » ou celle de la femme (ce qui arrive le moins souvent si l’homme est riche au moins hein) accourir pour dire à sa fille : « prends tes choses on s’en va, moi je veux des descendants ! on va te trouver un homme qui puisse tirer à balles réelles ! »…

Tant d’histoires d’interventions familiales et sociales qui fragilisent les couples…

Beaucoup de parents demandent aux jeunes de faire des choix aujourd’hui qu’ils ne regretteront pas demain (se basant sur leurs propres expériences), certes pour leur bien ; mais les jeunes ne voient pas toujours aujourd’hui le mal qu’eux ont mis toute une vie à déceler. Le sucre ne sert à rien quand c’est le sel qui vous manque…

Rien ne garantit qu’épouser celle ou celui qui à vos parents aura plu fera votre bonheur. Qui se marie d’ailleurs ? Les parents ou les jeunes ? De qui doit-on considérer les désirs ?

Sommes toutes, n’oubliez pas que le mariage est sacré; que l’homme ne sépare point ce que Dieu aura uni… Qu’il soit fait à chacun selon sa volonté !

Quand je parle de vous, c’est de nous qu’il s’agit !

 

*Parler wouya wouya : parler sans retenue, sans contrôle, en désordre et parfois sans aucune logique.


Ce qui fait devenir géniteur par accident …

Récemment, j’étais convaincu qu’une grossesse accidentelle n’avait que deux causes possibles : le fait d’être bête ou ignorant !

Dans le panier des « bêtes », je classais :

  • ceux qui savent qu’un homme et une femme, une verge et un vagin conjugués au temps sexuel de l’intimité, cela donne du plaisir qui libère du sperme qui, contient des spermatozoïdes qui fécondent une ou des ovules qui donnent un œuf, qui forme un fœtus qui au terme d’un long processus devient un enfant.
  • Ceux qui savent qu’une femme à des périodes d’ovulations, un cycle de menstrues, des moments propices pour les relations sexuelles et d’autres peu favorables pendant lesquelles la probabilité de tomber enceinte est forte.
  • Les gens à qui on a fait le chapitre sur la reproduction chez l’homme et appris le fonctionnement des appareils génitaux , les méthodes contraceptives et tout ce qui y a trait mais qui quand même sortent à découvert et viennent crier après pour se justifier, c’est arrivé par accident ; on voulait voir comment ça serait si on faisait comme Adam et Eve… le corps de la femme est imprévisible. Les sujets liés à la sexualité sont trop tabous. Il ne nous a pas été donné une vraie éducation sexuelle, etc.

Ce n’est même pas une question d’école puisque même nos grands-mères comptaient les jours, les lunes pour savoir quand il fallait ou pas ! Ceux-là sont bêtes ! Je maintenais….

Dans la calebasse des ignorants, je plaçais :

  • Ceux qui pensent qu’une fille vierge ne peut pas concevoir dès « sa première fois ».
  • Ceux qui comptent sur le fait qu’on peut toujours essayer d’empêcher l’éjaculation dans le sexe de la femme à temps.
  • Ceux qui pensent que le port du préservatif ne protège que contre les IST-MST, ou est un aveu de méfiance et que si leur partenaire n’est pas séropositif, c’est inutile d’en utiliser.
  • Ceux qui ne savent pas qu’une seule tentative peut suffire à mettre une femme en cloque.
  • Ceux qui pensent que les grossesses arrivent par hasard, et qu’avec un peu de chance ils peuvent tirer leur coup et y échapper même sans avoir pris la moindre précaution.
  • Les femmes ou filles à «  risques » qui ne connaissent rien du fonctionnement de leur corps
  • Les adolescents impubères trop pressés de grandir

En clair pour moi, vous deviez savoir ce que vous étiez en train de faire en étant préparés à ce qui en découlerait. Si vous me dites que c’était un accident, eh bien c’est que vous êtes bêtes ou ignorants ! Je persistais…

J’exclus bien sûr de ma définition de grossesse accidentelle, celles qui sont la conséquence d’un abus, un viol ou de l’inceste ; des phénomènes que je rejette totalement.

J’exclus également celles qui se situent dans le contexte d’une vie de couple légalement constitué, marié. Parce que l’excuse de l’accident pour un couple, c’est pire que l’ignorance…  Je ne m’attarderai pas sur cet aspect.

Mes opinions sur le sujet étaient catégoriques à telle enseigne que j’avais même prévu servir ces répliques à celui ou celle de mes amis qui se présenterait face à moi pour me soumettre un cas pareil :

AMI X : Eh Gilbert tu te souviens de la fille là que je t’ai présentée l’autre fois-là ?

Moi : Oui bien sûr, pourquoi ? Elle va bien j’espère ?

AMI X : Eh Gil, elle me dit que ça fait cinq jours que ses règles sont en retard. Que cela ne lui était jamais arrivé auparavant. Eh mon frère ! Tu sais ce que ça veut dire ?

Moi : Eh, Djo ! Je crois que là, seul Dieu peut te sauver. Commence par jeûner.

AMI X : Dieu va faire quoi dans ça Gil ? Hein, dis-moi ? Si elle tombe enceinte, ce sera le début de ma fin. Nous sommes encore trop jeunes.

Moi : Eh ? Djo ! Tu veux que moi je fasse comment maintenant ? Tu es allé dans cimetière, tu as croisé fantôme, pourquoi tu cris maintenant ? Quand vous-même vous faisiez la chose sans vous protéger, vous pensiez à quoi ? Tu es suffisamment adulte pour bander, mais trop immature pour assumer la conséquence, c’est ça ? Est-ce qu’on vous a dit que la pratique de l’abstinence est mortelle ou comment?

AMI X : Gilbert, tu es cruel, ce que moi je te dis sérieusement, regarde ce que tu me réponds ? Au lieu de m’aider à trouver solution, regarde ce que tu me dis ! C’est dans palabre qu’on reconnaît vrai ami, c’est ça je vois. Ton tour viendra Gilbert!

Moi : Arrête ça ! Tu m’as vu faire la queue et tu me parles de mon tour ?! Quand tu l’effeuillais culotte après débardeur, ceinture après soutien-gorge là, j’étais là ? Quand tu récitais les noms de Dieu en araméen, hébreu, latin, espagnol, arabe parce que tu prenais ton pieds j’étais là ? Maintenant c’est moi je dois solutionner ton problème ?

Capote là même on vend plus. C’est gratuitement ça se distribue. Vous deux-là vous n’en avez pas trouvé une ? Anh je vois, fatigué de latex, voyons voir façon ça caille en vrai et capoté ça a ! Ou  bien ?

Enfin bref,

A ces arguments se limitait mon raisonnement jusqu’à récemment, quand il m’a été donné de constater après une brève analyse qu’une grossesse accidentelle pouvait aussi avoir deux causes supplémentaires:

  • Une condamnation divine

Le ciel peut décider de vous mettre à nue. N’est-ce pas Dieu qui donne les enfants ? Bah voilà ! Ça fait longtemps que vous faites la chose dans l’ombre ; Peut-être à l’insu de qui sait ? Vous aimez trop ça, autant vous unir pour de bon. Là, tout le monde saura qu’entre vous deux-là ça a collé et vous n’aurez plus besoin de vous cacher. Peut-être que c’est seulement l’un d’entre vous deux qui est fautif et que Dieu a choisi de surprendre ! Vous aurez beau prendre toutes les précautions, les plans de Dieu ne sont pas ceux des hommes ; nul ne peut rien face à sa volonté. Mille jours pour le voleur, un jour pour le propriétaire !

  • Un défaut de fabrication

Sans date de péremption, faible résistance à la pression ; fabriqué en Chine ou en Inde, sans aucune inscription, aucun nom ou logo. Ou au contraire, acheté en pharmacie, homologué « de qualité », granulé ou renforcé, lubrifié ou parfumé, mais hélas ! Vous est tombé sur la mauvaise chaussette: résultat des courses, elle s’est déchirée au mauvais moment. C’est imprévisible. Le préservatif protège pas à cent pour cent ! De la malchance simplement.

Si j’ai hésité à employer le terme « indésirable » à la place d’accidentelle, c’est pour la difficulté qu’il y a parfois de situer la présence ou l’absence de  consentement non pas que  pour poser l’acte sexuel, mais surtout pour en assumer les conséquences. Lorsque deux partenaires posent l’acte librement et de façon concertée, il est préférable de parler « d’accident » quand survient la conséquence inespérée (grossesse quand ils ne s’y attendaient pas 😉 même si « indésirable » n’est pas inapproprié ; tandis que si la conséquence survient alors que l’un des deux avait manifesté une opposition à l’acte, on peut mieux parler « d’indésirable ». On ne peut pas toujours assimiler le consentement à l’acte, à celui du désir de procréer car on pose l’acte sexuel pour des raisons variées (pour le plaisir, tuer l’ennui, rompre la monotonie, etc.). On peut devenir géniteur en voulant l’être, tout comme en ayant juste voulu le plaisir…   Enfin, c’est mon point de vue et tout ceci est largement discutable.

Les accidents par définition (la mienne hein ?) sont des évènements qui se produisent indépendamment de nous et dont la survenance est hors de tout contrôle. On n’en est jamais totalement à l’abri.

Bon alors, Abstenez-vous tant que vous pouvez. Si vous ne pouvez pas, assumez-vous ; Ne soyez surtout pas bêtes et ignorants à la fois ! Et priez que Dieu et la chance soient de votre côté. Sinon, vous risquez de vous plaindre de bien pire qu’une grossesse…

 

Quand je parle de vous, je parle de nous !

 


Cet étrange rêve…

Ce matin-là, j’avais du mal à me lever. Je digérais encore mal la voix avec laquelle il m’avait dit la veille : « Demain, frappe à ma porte à cinq heures, j’ai à te parler ».
De quoi ? Je ne sais. Cela faisait quelque temps déjà que je me tenais à carreau depuis la dernière fois où il m’a listé les précautions que je devais prendre quant à mes fréquentations, mes sorties nocturnes et mes comportements parfois quelque peu irrespectueux. C’était un autre petit matin il y a quelques mois à peine.

Avec rage et dédain pour ce quart d’heure avec lui que j’anticipais difficile à supporter, je déchirai la couverture sur mon corps et sortis du lit : «Va écouter ce qu’il a à te dire » me confia une voix intérieure ! J’ai à peine attendu le temps de refroidir (vous savez, ce truc de tous les matins quand on est encore jeune) pour enfiler un pantalon et un tricot sale…

Toc Toc, Papa, c’est moi !

  • Entre; c’est ouvert

Assieds-toi.

Si j’ai demandé à te parler ce matin, c’est parce que j’ai quelque chose de très important à te dire :

Tu n’es plus un enfant. Tu ramènes depuis longtemps des filles à la maison ; tu as maintenant le même âge que j’avais quand j’ai épousé ta mère. Tu es un adulte; tu connais la différence entre le bien et le mal. Je constate que tu as désormais tout ce qu’il faut pour être un homme responsable.

Avoir la chance de vivre gratuitement sous le toit de ses parents est une bénédiction; dans ton cas, je vois que cela te rend malheureusement paresseux. Tu ne veux plus te battre pour quoi que ce soit. Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as. 

  • Il faut que tu sois autonome : quand on continue de vivre sous le toit de ses parents au-delà d’une certaine limite, c’est mauvais.
  • Il faut que tu te prépares à fonder ta famille : vivre sous le même toit que sa belle-famille (pour une femme) ou dans la maison familiale (pour l’homme) est toujours désagréable à long terme. Je sais de quoi je te parle. Tu as tes petits frères derrière toi.
  • Il faut désengorger la maison : je ne veux pas que tout le monde s’agglutine dans la seule maison que j’ai construite. Si chacun de vous fait des enfants avec tout ce que cela entraîne, ce ne sera plus vivable.

Je ne te chasse pas mon fils, mais pour que tu sois un homme mûr, il faut que tu te trouves un « chez toi ».

Quand il prononça ces mots, mon cœur bâtit d’un coup si fort que je l’entendis à mes oreilles. Je sentis les poils sur ma peau se hérisser et une chaleur dont je ne connais l’origine s’empara de moi. La peur et encore la peur commencèrent à m’envahir.

A cet instant précis : Toc Toc ! Toc ! J’entendis un, deux, trois coups sur ma fenêtre :  « Gil, tu ne vas pas au boulot ce matin ?» C’était la voix de ma mère. Cette fois-ci je m’étais réveillé pour de vrai. Ce fut la délivrance d’un rêve qui n’était que trop réel.

Je me suis senti béni de voir que j’étais encore dans ma grande chambre, dans la maison de mon père. J’ai de suite, comme oint par l’esprit saint, compris que le bonheur ne s’appréciait que lorsqu’on l’a perdu. Ce bonheur que j’ai failli perdre dans mon rêve.

J’ai récité « Un nôtre Père », une dizaine de  » Je vous salue Marie  » par Action de grâce comme jamais auparavant. Quand je mis les pieds dehors, j’aperçus mon père, assis sur la terrasse comme à son habitude tous les matins. Je me suis empressé d’aller lui dire : « Bonjour Papa ! tu as bien dormi ? », comme jamais je ne l’avais fait. Il était surpris et étonné. Seul moi, je sais que toujours je prierai pour que ce rêve jamais ne se réalise. !

Quand je parle de moi, je parle de vous.

Fiction


Miss Togo : un concept à revoir !

L’enjeu chaque année est de taille. Il y a un chèque de plusieurs millions FCFA, une voiture de luxe d’une valeur d’au moins dix millions de FCFA, un ou des séjours  en Europe
billets d’avion, hébergement et tous frais payés. Des voyages dans la sous-région, la participation à certains voyages diplomatiques (La miss est l’ambassadrice de la beauté togolaise tout de même !), des crédits de communication et smartphones offerts, des mèches et tout le bataclan. Bref, tous les partenaires et sponsors de l’évènement apportent leurs lots de cadeaux et de générosité. Voyez un peu ce qui a été a offert par le passé.

Crédit: Google.com
Crédit: Google.com

Pour cet évènement-là, le budget sponsoring de la plupart des entreprises du TOP 15 du Togo est secoué un soir par an. Cela en vaut la peine ! Il y a de quoi changer le cours de toute une vie. Participer et surtout remporter le concours MISS Togo, ça change la vie! Aie! surtout de gagner une voiture comme ça!

Crédit Google.com
Crédit Google.com

On se fait un nom, du réseau et du cash ! C’est certainement ce qui motive les candidates qui s’y présentent !

Les filles les plus jolies, les vraies miss de tous les jours, celles que l’on croise aux feux rouges, à la plage, ou à la messe, rarement s’y présentent. En plus d’être belle, il faut avoir un brin d’audace et de cupidité pour participer à ce genre de choses. Il faut être convaincu que se trémousser, moitié nue en maillot de bain devant un public avide de sensations fortes; se dénuder le temps qu’un public de vicieux à la mémoire photographique immortalise pendant cinq minutes sa silhouette n’est rien comparé aux cadeaux et à l’avenir que la couronne réserve !

  • Tel public, tel concours

Il y a toujours dans la salle du palais des congrès de Lomé un soir de Miss Togo, une panoplie de personnes. Vous remarquerez toujours à l’écran que tout le monde brille. Normal, c’est une soirée classe. Chacun se prépare à l’avance. Beaucoup font spécialement les boutiques ou sortent de leur armoire et garde-robes un costume rarement utilisé, celui réservé pour les grandes occasions. Il est impératif d’apparaître pimpant et ça doit faire « in » si par vœux exaucé une caméra de la Télévision togolaise venait à se poser sur Moi !

Le soir de Mis Togo, tout le monde veut monter qu’il est quelqu’un d’important; qu’il fait partie de la crème des Togolais. Beaucoup y vont juste pour se montrer. Cette soirée c’est le gratin de la moyenne bourgeoisie togolaise qui semble y aller. Madame telle, Monsieur tel; un peu de show par-ci, par-là.

Les dames sont spectaculairement étincelantes ! Rouge à lèvre, maquillage, mascara, faux cils, coiffure spéciale, décolleté plongeant, sac assorti !

Crédit : Page Facebook Miss Togo
Crédit : Page Facebook Miss Togo
Crédit : Page Facebook Miss Togo
Crédit : Page Facebook Miss Togo

Il y a les amis des partenaires, les gros bonnets, ceux qui ont du réseau et qui dénichent des cartes d’invitation à tout va, la famille et les amis et soutiens de chaque candidate et le public général togolais et ça fait salle comble : trois mille spectateurs !

  • Il y a ceux qui viennent voir le spectacle du ridicule

Chaque année il y a toujours une candidate selon la légende qui est là pour égayer le public. En effet, face à 3000 Togolais (moqueurs nous sommes), il y en a toujours une qui perd ses moyens ! Une erreur grave de français, ou une phrase dénuée de tout sens et logique sortira et naturellement le public réagira ! Cela fera la une de toutes les conversations le lendemain, sur les réseaux sociaux.

  • Il y a ceux qui sont là pour apprécier la quasi-nudité !

La sortie des candidates en maillot de bain est sans doute ce qui attire certains spectateurs. On appelle ça communément la tenue de vérité (de quelle vérité il  s’agit) ? Celle qui révèle les couleurs des fesses des candidates ? Ou celle qui montre leurs zones dépilées et le moulage de leur forme ? A vous de juger.

Crédit : icilome.com
Crédit : icilome.com

Il y a le sponsor officiel qui chaque année réserve pas moins de cent millions de francs CFA  tout au moins (en dehors des cadeaux précédemment mentionnés) pour financer le projet social de la Miss. Projet dont presque jamais nous ne voyons clairement les bénéfices apportés ?

Crédit : Google.com
Crédit : Google.com

Rappelons que cet opérateur n’est pas encore mesure de fournir un accès internet haut débit mobile 3G ou 4G à ses abonnés !

Et puis il  y  a nous autres :

Le plus grand nombre d’entre nous qui chargeons nos téléphones à bloc pour commenter en direct l’évènement. Nous ne sommes en rien fautifs hein ?

  • De la nécessité de revoir les candidatures acceptées et les critères de sélection

Tout le problème à mon avis vient de là. Le concours Miss Togo doit représenter ce qu’il y a de mieux en matière de beauté et surtout d’intelligence. Le minimum serait de n’accepter que des filles qui sont en mesure de vraiment s’exprimer de façon claire et intelligible en français au minimum (il faut que ce soit un critère disqualifiant dès les phases de présélections). Je veux voir des gens à même de réagir avec courage et lucidité face à n’importe quel public et quelle que soit la question posée ; je veux voir des filles qui quand bien même n’auraient pas grande idée sur le sujet de leur question, feraient de leur mieux pour se défendre.

Ces candidates qui viennent se glorifier d’être en année de licence, de master dans tel ou tel autre domaine et qui ne sont même pas en mesure de faire une phrase correcte en français sont à écarter.

Je ne veux plus voir ces spectacles ridicules, entendre ces phrases vides de tout sens et de logique. Quand il y en a parmi les candidates qui disent dans leur spot de présentation vouloir devenir cinéastes alors qu’elles font des études de comptabilité, quelle est la ligne ? A l’avenir, je ne veux plus voir des candidates qui n’ont pour seul atout que le charme forcé de leur plastique déjà très peu naturel.

L’interview doit avoir plus de points. Le passage en maillot de bain absolument ne sert à rien ! Je ne veux pas une miss au beau Q, mais au bon QI !

On accepterait plus facilement une miss moyennement belle mais intelligemment splendide ! D’ailleurs nous savons tous que les plus jolies filles du Togo sont tranquillement chez elles à la maison. Elles n’ont pas forcément besoin d’aller montrer qu’elles sont belles. Elles le savent. Ce n’est donc pas la plus belle fille du Pays qui sera élue ; alors de grâce, qu’elle soit intelligente. La beauté plastique doit aller de pair avec l’intellectuelle. Il ne sert à rien de choisir une fille dont chacun craint qu’elle dise une sottise chaque fois qu’elle ouvre la bouche !

Ça fait quelque temps déjà que ce spectacle dure ! Faut que ça cesse. Je ne veux plus voir Miss Togo avec l’espoir de voir une candidate démontrer une tare en public et se faire ridiculiser dans tout le Togo et au-delà !


Dis-moi où tu vis, je te dirai qui tu es

Se loger fait partie des besoins primaires de l’homme ; tout comme se nourrir, se vêtir et se soigner. Avoir accès à un logement décent est aussi un critère de considération sociale, d’estime de soi. Là où on vit, là d’où on sort tant d’intérêt que cela participe du crédit que l’on vous accorde dans votre entourage. Vivre dans sa propre demeure est une preuve de réussite ; vivre sous le toit de quelqu’un d’autre hélas, donne par contre matière à insatisfaction si cela devait s’éterniser.

Si j’ai décidé d’écrire ce billet, c’est parce que j’ai jadis vécu une expérience unique et inoubliable.

Il m’est arrivé il y a maintenant deux ans alors que je franchissais une étape de ma vie personnelle et professionnelle de devoir couper le temps d’un semestre, le cordon ombilical entre ma famille et moi. J’étais jeune, tout plein de rêves et d’ambitions. Je finissais fraîchement les semestres de cours théoriques. J’étais à peine sevré de l’insouciance dans laquelle nous plongeaient les quelques moments de nos délires d’étudiants (Soirées dansantes, beuveries, drague et tout le bataclan). Je devais m’éloigner pour la première fois des miens, vivre seul, autonome et indépendant. Il me fallait vivre dans une maison de location.

J’ai donc loué une chambre dans une ville située à 160 km de Lomé où je n’avais pas de famille. C’est fort de cette expérience que je veux vous parler de la vie commune dans les maisons de location, de la question de l’accès des populations togolaises aux logements décents, de la difficulté d’accès à la propriété foncière. Tout d’abord, il est important de savoir que chez moi,

Il y a en général, trois types de location possibles
3-Les soldier lines – une pièce
  • La configuration

C’est la forme de location la plus répandue, la plus accessible parce que la moins chère de toutes. Le seul avantage qu’il y a avec ce mode de location, c’est une forte présence humaine dans la maison. Soldier line est une référence métaphorique faite à une ligne militaire. C’est-à-dire que les chambres à louer sont alignées les unes après, en face ou derrière les autres. On peut même compter jusqu’à quinze ou vingt chambres toutes ouvertes sur une cour commune. Généralement ce sont des pièces de quatre ou cinq mètres carrés. Toutes sont mitoyennes. Parfois, tout (absolument tout) ce que fait un locataire dans sa chambre, son voisin d’à côté peut l’entendre. Tout le monde est témoin des visites que chacun reçoit. Le seul élément qui peut offrir un peu d’intimité ce sont des terrasses personnelles que peut avoir prévues ou pas le propriétaire devant chaque chambre.

Vues d’en haut, les toitures sont presque de véritables bases de captage de données de la NSA. Il y a des paraboles et antennes de tous types. Chacun est libre de placer celle qui lui donne accès à ses programmes favoris.

Crédit : Gilbert LOWOSSOU
Crédit : Gilbert LOWOSSOU

Dans ces maisons-là, il faut se lever tôt pour vite se laver afin de pouvoir vaquer à ses occupations à temps le matin. Chaque fois que la nuit sera un peu trop mielleuse et le réveil naturellement plus timide, Il faudra faire la queue et attendre son tour pour entrer sous la douche. Pour savoir celui qui l’occupe, il faut mémoriser la couleur des serviettes de chacun ; serviettes que l’on pose généralement au-dessus de la porte d’entrée.

Crédit: Gilbert LOWOSSOU
Crédit: Gilbert LOWOSSOU

Quand vous ne reconnaissez pas une serviette, il n’y a que deux explications : quelqu’un en a acheté une nouvelle, ou quelqu’un a ramené « quelqu’un » passer la nuit, vous comprenez n’est-ce pas ?

Ah ! J’allais oublier ! Il n’y a pas toujours de robinet. D’ailleurs la Togolaise des Eaux ne dessert pas tous les environs. Il faut soit tirer l’eau du puits de la maison, ou se débrouiller pour s’approvisionner ailleurs avec des bidons.

  • Un intérieur très sobre et peu confortable

Dans cette seule pièce qui sera la vôtre, vous aurez la liberté de faire les décorations à votre guise. Grâce à un rideau épais et large (c’est à vous de l’acheter hein ?) qui divise la pièce en deux, vous pourrez avoir d’un côté un salon avec quelques meubles et une table centrale en face d’une table à télé. De l’autre côté se trouvera le dortoir, avec le lit, les vêtements, les ustensiles de cuisine et tout le reste. Pas facile de gérer l’espace, surtout s’il faut y vivre à deux ou plus (avec femme et enfants) ! Les chaussures seront rangées sous le lit, le linge sale au bas derrière la porte et le bidon d’eau de boisson à droite à l’entrée. Difficile de circuler sans croiser les fronts si vous êtes plus d’un. Pas trop convenant non plus d’inviter ses nouvelles conquêtes chez soi si on est célibataire, mais bon, chacun est libre de faire ce qu’il veut.

Vous n’aurez rien dans la pièce à votre arrivée .Il y a au moins, toujours un revêtement de ciment au sol. Mais il faut en voir l’état. Les locataires qui vous ont précédé avaient peut-être des pieds en fer ! Vous pouvez donc coller vous-même un tapis ou une moquette. Remerciez le ciel si en levant la tête, vous voyez un plafond qui cache les tuiles de couverture certainement déjà  très sales.

Si vous habitez une maison ou les chambres sont en soldier-line, les jours où vous serez diarrhéiques feront certainement partie des plus mauvais souvenirs de votre vie. Imaginez-vous, l’envie pressante au point que vos muscles risquent de lâcher à tout moment ; vous arrivez devant la douche, elle est occupée. Vous récitez la litanie des saints, ils vous donnent la force de tenir cinq minutes encore. Vous retournez dans votre chambre, entendez le claquement de la porte des toilettes, y accourez et surprise ! Quelqu’un d’autre à pris le tour !

Parfois néanmoins, si vous avez de la chance il y aura  deux ou trois douches et toilettes, en fonction du nombre de chambres que compte la maison et de la volonté du propriétaire. Pour vous installer dans une de ces chambres, il peut vous être demandé de verser une avance de loyer de trois, six mois ou un an maximum.

Je parlerai de vous, je parlerai de moi !

Allez découvrir d’autres secrets de polichinelle pour l’instant.

A très bientôt pour la suite !


Les sorciers d’aujourd’hui

Mère Afrique a toujours été appelée le continent noir. Tout ce qui est noir, vous savez a une connotation négative, allez comprendre pourquoi ? Le marché noir, le chat noir, la bête noire, la messe noire, le mouton noir, la magie noire et que sais-je encore ? 

L’une des pratiques auxquelles on identifie le plus l’Afrique spirituellement parlant, c’est la sorcellerie. A croire qu’à Pentecôte, nous autres avons reçu l’esprit « mal-saint ». Qu’importe nous l’assumons, parfois même le revendiquons.

Une représentation presque standard

Il y a plusieurs manières de caricaturer le sorcier ou la sorcière. En Occident par exemple, on identifie presque toujours la sorcière à une vieille et vilaine femme, les dents de travers, les oreilles longues, le nez écorché, les cheveux hérissés blancs ou grisonnants et les yeux globuleux. Les sorcières portent souvent un chapeau pointu et ont la capacité de marcher la tête à l’envers et aussi de voler sur un balai. Allez voir le film « les sorcières de zugarramurdi », vous comprendrez beaucoup mieux.

Crédit: dreamstime.com
Crédit: dreamstime.com

Chez moi en tout cas, pas besoin de balais. Leurs jets privés ici, ce sont les hiboux à bord desquelles elles voyagent la nuit. L’image de la vieille femme est toujours la même. Ici seulement, en plus des traits du visage que l’Occident leur attribue, on leur ajoute souvent des seins pendus vers le bas, une canne et une démarche à tâtons. Karaba est trop belle et trop bien parée pour être une sorcière pour de vrai. A partir d’un certain âge, beaucoup de vieilles femmes rentrent dans les catégories suspectes de sorcellerie. On défend aux enfants de s’en approcher ou de recevoir d’elles, quelque petit cadeau que ce soit.

La plupart du temps, la pratique est une spécialité féminine. Les sorciers masculins là, il y en a mais leurs motivations sont spécifiques. Ils partagent même leur troisième œil bien souvent avec leur femme, dont ils la reçoivent presque toujours d’ailleurs. C’est toujours vous les femmes, la source du mal (n’oubliez pas la pomme que votre aînée Eve a servie à Adam au commencement) !

Bien que généralement ce soient les vieilles femmes qui sont les plus suspectées de cette pratique, elle est commune à tous les âges, à toutes les générations. Dans certaines régions de mon pays, je n’ai cité personne la sorcellerie est même un héritage de famille auquel on ne peut se dérober. Dare-dare dès la naissance, c’est le premier cadeau qu’on offre au bébé !

Les indices qui préfigurent l’intervention d’un (e) sorcier (e)

Tout est bon pour penser à l’œuvre ou à la présence d’un (e) sorcier (e). Il suffit que tu croises une femme âgée bizarre et que plus loin, ton orteil gauche heurte une pierre, même si au lieu de regarder devant tu plonges ton regard dans ton téléphone pour que tu te demandes, ne serait-ce pas la vieille-là qui m’a jeté un sort maintenant ?

Le chat noir du voisin qui débarque dans la maison pour chercher la source de l’odeur de la sauce gombo que vous avez préparée, un chat quelconque qui miaule la nuit au-delà de minuit, un chien qui se met à hurler comme un loup-garou (allez chercher le bruit que ça fait ) à deux heures du matin, un nouveau-né qui pleure sans cesse au milieu de la nuit ;

Le fait de se réveiller la nuit sans raison et de voir qu’il sonne minuit pile ; le fait de rêver d’un chien ou de tout animal de couleur noire, ou de revoir dans votre sommeil une pauvre vieille dame que vous auriez aperçue un peu plus tôt dans la journée et dont les traits vous auraient marqué ;  tout cela peut être d’origine maléfique, un indice de sorcellerie. Parfois même, les interprétations sont à la limite de la paranoïa.

Comme on reconnaît un arbre par les fruits qu’il porte : quelques-unes des œuvres maléfiques
Crédit : Google.com
Crédit : Google.com

Par ici, le sorcier c’est celui-là qui tue l’enfant des gens, qui boit le sang humain et mange la chair humaine ; c’est celui qui toujours fait tout pour que jamais les autres n’avancent. C’est celui qui mine vos commerces pour que votre clientèle se disperse.

Le sorcier est identifié à celui qui empêche les femmes de tomber enceintes ; c’est celui qui prive les enfants d’intelligence, qui voile leur mémoire et les fait échouer aux examens ;

Le sorcier c’est celui qui fait fuir les prétendants autour d’une jeune fille, l’empêchant de se marier et de fonder une famille.

Le sorcier c’est celui qui subtilise votre chance, empêche vos dossiers de candidature, vos demandes d’emploi de tomber entre de bonnes mains, et d’avoir une suite favorable. Il empêche votre étoile naturelle de briller.

Le sorcier c’est celui qui quand vous avez de l’argent, vous le fait dépenser à tort et à travers sans rien en faire de concret. C’est celui qui vous empêche d’acheter ne serait-ce qu’un paquet de ciment pour fabriquer les briques qui serviront à construire votre demeure. C’est celui qui vous empêche de vous réaliser et de vous épanouir pleinement dans la vie.

Je tiens tout ceci de ce qu’on m’en a dit et de ce  dont les gens témoignent. Par quels moyens arrivent-ils à faire tout ça ? Je n’en sais que trop peu pour vous en dire davantage.

Mais les sorciers aujourd’hui sont beaucoup plus subtils dans leurs interventions

Tellement que pour les reconnaître, il faut être initié aux nouvelles méthodes de discernement. Vous ne les verrez plus forcément dans vos rêves ni ne les entendrez poser les pâtes de leurs hiboux voyageurs sur vos toits la nuit. Voici quelques exemples de leurs façons d’agir maintenant.

Le sorcier d’aujourd’hui, c’est celui qui t’envie et espère sagement de te voir échouer dans tes entreprises, quelles qu’elles soient. C’est celui qui se sert même des paroles de la Bible du genre « Les premiers seront les derniers » pour justifier son souhait de voir tes activités infructueuses.

Le sorcier d’aujourd’hui, c’est le type qui espère que ta copine te largue. Au lieu de prier que tout aille mieux pour vous deux, et quand la tienne est trop belle il se dit : non, forcément ils ne vont pas faire long feu ensemble. Il te dira même ouvertement : mon frère, cette fille n’est à toi que quand elle est avec toi, ne lui donne pas tout ton cœur ; je l’ai vue marcher avec un gars l’autre soir ; tu es sûr qu’elle n’a que toi ? Tout ce qu’il faut pour semer le doute dans ton esprit. Genre, c’est lui le bon ami qui s’inquiète pour toi, aors qu’en réalité, il ne veut pas te voir heureux.

Le sorcier d’aujourd’hui, c’est celui à qui tu ne peux rien confier sans que cela ne se sache à l’autre bout du quartier dans les vingt-quatre heures. Ah, mon frère Koffi ! Dieu merci je commence à bosser à l’ONU (les plus grands succès partent d’un rêve hein) ; demain, Kodjo t’appellera pour te dire qu’il a entendu que c’est toi qui fais la loi aux Nations unies. C’est celui qui ne veut pas comprendre que pour vivre heureux tu veux vivre caché quoi.

La sorcière d’aujourd’hui, c’est la jeune dame de ton quartier qui te croise dans l’ascenseur d’un grand immeuble en ville, tout en costard cravate, te salue à peine comme si vos tronches ne s’étaient jamais croisées et qui après demande à ton ami Kossi, « ton ami Gilbert, qu’est-ce qu’il fait au juste? Je l’ai aperçu dans une condition aujourd’hui ! ». Comme si tu lui faisais trop peur pour qu’elle te pose directement la question.

La sorcière d’aujourd’hui c’est la demoiselle qui arrive à convaincre sa camarade de l’accompagner dans un bar pour s’asseoir à une table avec des inconnus dans le but de les « charcuter un peu de leur argent ».

Une sorcière aujourd’hui, c’est une nana qui te demande de lui faire un enfant alors que ni elle ni toi n’avez encore de quoi payer vos dessous. Vous ferez, comment pour acheter des Pampers pour le bambin ? Elle veut te clouer au sol c’est clair.

Le sorcier aujourd’hui c’est ton ami qui jamais ne sort un sou de sa poche pour toi, mais qui toujours chante à tes oreilles, « l’argent sort de corps ! » pour que tu le gères à chaque occasion ! C’est le même qui veut savoir quel type de contrat te lie à ton employeur et estime même avoir le droit de connaître ton salaire net, toutes tes sources de revenus.

C’est celui qui veut toujours que tu te ramènes au volant de ta voiture ou au guidon de ta moto pour faire le tour de la ville, mais ne propose jamais, même par simple courtoisie (même si vous savez tous les deux qu’il ne donnera pas un rond) de contribuer aux frais et qui fait semblant d’ignorer que récemment le prix de l’essence a augmenté. Peu importe comment tu fais pour que ton réservoir soit rempli, il s’en fout.

La sorcière aujourd’hui ce n’est pas plus la vieille dame qui te mendie cinquante francs dans la rue que cette fille qui te demande un mardi après-midi de quoi payer la nouvelle collection de Vlisco parce que lundi soir, elle a vu traîner dans ta chambre un bordereau de versement d’espèces sur ton compte épargne-logement. Elle ne veut pas que tu réalises tes rêves, elle veut boire ton sang celle-là.

Pour être plus sérieux, je crois qu’il faut soit être un sorcier soi-même pour les reconnaître, avoir été témoin d’une œuvre de ces derniers pour en parler vraiment ou mieux encore, avoir reçu de l’Esprit saint, le don du discernement. Je ne commencerai donc pas ici, un livre que je ne pourrai certainement pas finir sur un tel sujet. Une chose est sûre, la sorcellerie est une pratique bien réelle qu’il ne faut pas toujours pendre à la légère.

Alors, surveillez vos arrières et vos bouches et ouvrez maintenant grands vos yeux : le malin est juste à côté.

Vous savez que quand je parle de vous, c’est de nous qu’il s’agit !

A bientôt !


Le prix de l’essence…

 

Il y a maintenant deux semaines,  la rumeur se fit grandissante sur la pénurie, et une probable augmentation des prix du carburant à la pompe. Je décidai de sortir m’acheter par précaution quelques litres de boudê, ce carburant frelaté bon marché en vente au bord des routes.

Crédit: legendefmtogo.com
Crédit: legendefmtogo.com

Surprise, on me dit que le litre était à 800 francs CFA. Tché !!? Quand on le vend à 580 francs, raffiné à la station ? Non ! Je fis le gros dos sur mon deux-roues et décidai d’aller là où c’est moins cher et de meilleure qualité. Je me rendis ce soir-là, dans trois stations-services différentes. Dans deux d’entre elles, il n’y avait pas de carburant. Les pompistes me  firent simplement nonchalamment un signe de la main. On aurait presque dit qu’ils avaient du plaisir à me renvoyer. Les stations et leurs réservoirs étaient vides.

Crédit: légendefmtogo.com
Crédit: légendefmtogo.com

Dans la troisième station, du carburant il y en avait, mais il fallait voir la queue pour se procurer quelques litres.

Crédit : Google.com
Crédit : Google.com

On racontait dans les queues qu’un peu partout en ville, certaines stations avaient délibérément restreint la vente du carburant par crainte d’une prochaine augmentation des prix. On disait qu’officiellement, les queues observées étaient le résultat de la raréfaction du carburant frelaté, poussant les gens à se ruer vers les stations. C’était donc pour cela que dans ces dernières, il n’y avait pas de carburant. Cette pénurie n’était pas que dans ma zone. C’était ainsi un peu partout en ville et à l’intérieur du pays. Le boudê se fit rare, le raffiné se fit donc naturellement désirer. Sur place, je secouai ma moto et entendis un bruit de liquide à l’intérieur. Je retournai alors chez moi en me disant que j’avais encore de quoi tenir un peu pour mes petites courses…

Ce lundi-là, officiellement il n’y avait pas de pénurie, les prix n’augmenteront pas !

Ce soir-là sur le site d’informations republicoftogo.com on pouvait lire : Pas de pénurie d’essence dans le pays. Le ministère du Commerce était monté au créneau en affirmant « il n’y a ni pénurie ni quelconque projet d’augmentation des prix de l’essence ». Vous voyez quand je disais que mon pays est parfois atypique ? La pénurie était là, réelle, constatée par tous et pourtant officiellement il n’y en avait pas ! Paradoxe ? Même pas. Ici, c’est Togo. Si les officiels disent qu’il n y a pas pénurie, c’est que c’est vrai. Peut-être que le sens du mot « pénurie » a évolué chez nous et ne désigne plus simplement « le manque du nécessaire ». Espérons alors que les stations soient vite réapprovisionnées, ai-je pensé.

Mardi, 24 heures après, tout le contraire se produisit !

Dans la nuit de lundi à mardi, il y a eu un Léger réajustement des prix.  Un arrêté du gouvernement est tombé annonçant simplement les nouveaux tarifs. Les prix ont augmenté !Presque’ aussitôt la pénurie cessa, les réservoirs étaient à nouveau pleins. Quand il s’agit de surprendre, ici nous sommes maîtres. Ailleurs, cette énorme boulette aurait coûté quelques têtes, valu quelques démissions ou du moins, nécessité des explications publiques ! Honnêtement, je suis fier d’être Togolais, mais si on considère certains aspects, je sais aussi que mon pays est un peu atypique. Ce qui ailleurs est suffisant pour déclencher un tsunami médiatique, ici ne produit même aucune vague. Ici, c’est Togo. On s’en moque. Personne n’a de compte à rendre aux citoyens.

Le cours du  baril de pétrole est à la baisse, mais le dollar a grimpé face au franc CFA ; les coûts de transport maritime sont à la hausse. Ce sont les raisons avancées en lisant « La vérité sur la hausse du prix de l’essence. »

Les prix ont augmenté, c’est un fait, mais de combien ? Une affaire de petits sous…

L’essence super sans plomb est passée de 580 à 592, 12 francs de plus.

Le diesel est passé de 630 à 638  francs. Seulement un à deux pour cent d’augmentation en général. Les prix auraient même augmenté plus que cela si le gouvernement ne pratiquait pas une politique de subvention des produits pétroliers selon les informations officielles. Nous devons dire merci.

Nul n’est besoin d’être radin ou expert-comptable pour faire cette analyse simple. Depuis des lustres maintenant, la BCEAO ne frappe plus la petite pièce de 1 franc. Elle a complètement disparu de la circulation

Crédit : Google.com
Crédit : Google.com

La pièce de 5 francs existe toujours, mais ce n’est pas une pièce qu’il faut réclamer. C’est la plus petite valeur monétaire dans nos portefeuilles. Acheter quelque chose et demander la monnaie de 5 francs, c’est limite… honteux à vrai dire. Avec 5 francs, tout ce qu’on peut faire, c’est acheter un chewing-gum ou aller faire un gris-gris ! Mais c’est quand même de l’argent. S’il manque cinq francs dans un million, ce n’est plus un million !

Voyez ou je veux en venir : l’essence super sans plomb le plus utilisé est à 592 francs. Si je tends 600 francs au pompiste après avoir acheté un litre là, il va trouver les 8 francs où pour me remettre comme monnaie ? C’est 5 francs je vais attendre et réclamer maintenant et lui laisser 3 francs ? C’est pareil pour le litre du diesel qui est à 638 francs.

Pour espérer avoir une monnaie raisonnable il faut donc que le nombre de litres de carburant acheté soit multiple de cinq

Exemples : 592*5 = 2960 si je remets 3 000 je prendrai 40 francs

592*15 = 8 880 si je remets 9 000 je prendrai 120 francs

Si les prix étaient fixés à 595, 600 ou 640 francs, ce serait un peu plus simple, mais les gens auraient un peu trop jasé. L’augmentation aurait été trop répercutée sur les prix des produits de première nécessité. Le pouvoir d’achat du Togolais moyen aurait encore diminué. Donc autant laisser les Togolais perdre quelques francs eux-mêmes.

Finalement le coût réel de l’essence nous reviendra plus cher que les prix officiels ! Pour faire simple, achetez des montants et non des litres d’essence. Il vaut mieux acheter 2 027 litres de carburants à 1 200 francs CFA que de laisser 16 francs en disant vouloir acheter deux litres tout rond sinon qui prendra nos monnaies ? Le pompiste ou la station ? Si ce n’est pas un pourboire, c’est quoi ?

 


Le sexe, la Bible et la religion

Je sais que par les temps qui courent, aller à la messe le dimanche, c’est parfois la croix et la bannière aussi bien pour moi que pour vous. Alors je n’attendrai pas qu’on soit le jour du Seigneur, ni le temps de porter une soutane. L’espace de ce billet, permettez que je me meuve en pêcheur d’âmes ou plutôt en confesseur de vos péchés…

Bien aimés dans le seigneur « Schalom ! », que la paix soit avec vous.

De nos jours, la moralité et les valeurs sociales régressent malheureusement. Ce qui est mauvais aux yeux du Seigneur devient la mode. Demeurer vierge jusqu’au mariage est désormais plus honteux que glorieux, et se revêtir de tuniques impudiques procure plus de respect que le fait de s’habiller décemment. Il est désormais permis par endroits sur la terre aux personnes de même sexe de se marier et l’infidélité est plus facilement tolérée qu’auparavant ; je ne citerai que ces exemples.

Pourtant il est écrit dans Esaïe chapitre 5 versets 20, « malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres (…) ». Vous ne connaissiez sans doute pas ce passage de la Bible ? Maintenant, votre ignorance ne pourra plus être une excuse !

Bien aimés, il ne fait nul doute aujourd’hui que les jeunes ont de plus en plus de difficulté à concilier modernité et respect des principes bibliques et religieux. Je veux parler plus précisément d’amour, de pulsions corporelles, de relations charnelles.

  • L’amour quand il vous prend !
Crédit: Google.com
Crédit: Google.com

Au tout début, vous vous quittez difficilement. Vous avez envie de vous voir tous les jours. Vous multipliez les rendez-vous nocturnes. Les ruelles mal éclairées deviennent le théâtre de vos scènes dignes de spectacles de contorsionnistes de haut niveau. Il arrive même qu’on voit  des gens nés de différentes mères se coller et avancer en rasant des murs comme s’ils étaient des frères et sœurs siamois, au nom de l’amour. Vous devenez sourds et aveugles, enfermés dans une bulle dont vos sentiments sont une serrure inviolable. Plus rien ne peut vous contrarier. Quiconque veut se mettre en travers de vos chemins déchaîne vos foudres. Vous avez l’impression d’être seuls et souverains sur la terre.

Il se passe deux, trois mois ou plus. Vous finissez de vous dire toutes les belles paroles du monde. « Jeux thèmes » ? Vous êtes devenus polyglottes rien que pour vous dire cette seule phrase dans toutes les langues. Les proses d’aucun poème d’amour ne vous sont désormais inconnues.

  • « Cette libido qui réduit l’amour au sexe »

Soudainement, sans rien voir venir, vous avez l’impression d’avoir fait le tour du pot. Vous commencez à vous ennuyer. Il faut qu’on « passe à la vitesse supérieure, qu’on pimente notre relation ». La fameuse phrase : « Si tu m’aimes, faisons l’amour » finit par sortir.

Voyez-vous, il est souvent difficile à concevoir pour les jeunes de rester chastes jusqu’au-delà d’une certaine limite de nos jours. Quand ils sont célibataires, le problème se pose peut être moins. Mais en couple ?

Tiens, tenez cet exemple : un jeune homme de vingt-quatre ans, une jeune dame de vingt-deux. Ils sont tous deux amoureux l’un de l’autre. Chrétiens, il leur est interdit de commettre la fornication avant de s’être mariés. L’Eglise catholique par exemple est officiellement contre l’usage du préservatif. Si un homme et une femme doivent se frotter les muqueuses, il faut qu’ils le fassent légalement et sans craindre de procréer  parce qu’ils seront mariés. En clair, ou vous vous mariez et le faites librement ou soit vous vous abstenez purement et simplement !

Crédit : atasante.wordpress.com
Crédit : atasante.wordpress.com,

Pour revenir à notre exemple ; Nos jeunes en question ont certes atteint l’âge nubile. Mais ils ne peuvent se marier, du moins pas avant quelques années encore. Qui attend de finir ses études, qui de trouver un travail et d’avoir une bonne situation sociale et financière etc. Quel parent accepterait de donner sa fille à un jeune homme qui ne serait pas en mesure de subvenir à ses besoins ? Ne se marie pas qui veut, mais qui peut. D’ailleurs le mariage, c’est l’une des plus grandes décisions que l’on prend, c’est pour toute la vie. Alors mieux vaut ne pas trop se presser, se disent les jeunes.

Quand dans ce couple il y a obstruction de la part de la fille pour passer à l’acte par exemple, le jeune homme est censé faire comment pour vider ses bourses ? S’ils devaient finalement se marier à trente ans, ils passeraient encore six ou sept ans, à se voir et se renifler tout court ? Si le jeune homme jette l’éponge et s’en va tremper son biscuit ailleurs, vous direz qu’il a tort ? Bien sûr que non. Dans vos cœurs, vous direz honnêtement qu’il a raison, la fille là exagère ! L’amour platonique n’est plus possible ! L’abstinence est une prison. Mais pour faire bonne impression, vous me direz ouvertement que s’il aimait la fille, il l’attendrait n’est-ce pas ? On vous connait !

Mais même quand il y a promesse de mariage il semble difficile parfois, permettez la métaphore « d’acheter le produit sans l’avoir essayé ».Et si ça ne marchait pas bien, on fait comment ? Il n’y a pas de garantie.

  • Le monde ou le ciel, un choix des plus difficiles pour les jeunes

Jésus a dit : celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas digne de moi ;  il faut être chaud, ou froid ; que ton OUI soit OUI et que ton NON soit NON ; la branche qui ne produit pas de fruits sera coupée et brûlée au dernier jour. Etc… Elles sont nombreuses, ces paraboles qui vous invitent à rester fidèles à vos engagements.

Mais que pouvons-nous y faire ? Vous demandez-vous. De part et d’autre vous êtes tiraillés. Influencés par l’éducation reçue, les phénomènes de groupe et par le monde extérieur.

Pour ceux qui sont « nés dans une religion », baptisés depuis l’enfance avant même de connaître le sens du signe de la croix; ceux qui ont adopté une croyance et qui ont au fil des ans ont affermi leur foi, il est encore plus difficile de concilier le spirituel et le charnel, de vivre dans le monde et en même temps vivre pour le ciel.

Vous avez à la fois envie de respecter les paroles du Christ, vous aspirez à la sainteté, mais de l’autre côté vous avez bien envie de goûter aux délices de la chair.

Ceux-là qui n’ont de dette ou de devoir envers aucun principe ou dogme religieux, ont parfois tout l’air d’être bénis. Ils sont libres de leurs faits et gestes. Ils ne seront pas jugés par rapport à leurs croyances, mais plutôt à leurs actes. Mais à vous à qui il a été prescrit de ne pas faire le mal mais qui le faites quand même, on demandera plus de comptes qu’à ceux qui ne savent pas. Je parle comme si j’étais Dieu ou savais les critères sur lesquels il se basera pour juger quiconque.

Bon, en fin de compte pour vous autres catholiques, vous pourrez toujours « confesser » vos péchés charnels après. Le prêtre sera obligé de vous donner une pénitence à faire et voilà. Vous reviendrez le prochain mois pour dire la même chose, sans honte. Vous êtes même libres de changer de paroisse pour vous confesser, de peur de vous faire repérer par votre curé finalement. La confession est juste perçue comme une formalité d’absolution. Jésus a donné ce pouvoir à l’apôtre Pierre qui l’a transmis, « tous ceux à qui vous remettrez les péchés sur la terre, ils leurs seront remis dans les cieux » vous n’hésitez pas à en faire usage. D’ailleurs sa miséricorde est infinie, vous dites-vous.

La volonté manifeste de changer et de se débarrasser du péché disparaît. Vous ne vous confessez même plus avec la foi et la conviction que vos péchés seront vraiment pardonnés. Vous omettez même sciemment d’en citer quelques-uns.

Entre vivre sainement sa vie terrestre pour préparer celle céleste et la vivre sans penser à l’au-delà, le choix reste basé sur le principe de la foi. Laquelle beaucoup n’ont plus dans ce bas monde. Mais pour paraphraser cet auteur dont le nom m’échappe, « Il est préférable de faire du bien sur la terre et se rendre compte après la mort que Dieu n’existe pas, que de vivre sans bornes et de se retrouver en sa face pour le jugement dernier ». A chacun de choisir sa voie, même s’il est souhaitable qu’on se retrouve tous dans l’allégresse infinie du paradis.

  • La nécessité pour la jeunesse de revenir à de meilleures conceptions
  • La patience est un chemin d’or

J’ai dénoncé le fait de ne réduire l’amour qu’au sexe. Pour le besoin de revaloriser le mariage, il est nécessaire pour les uns et les autres de faire preuve de dignité. Les privilèges de la vie de couple sont à conserver pour le futur. Il y en a qui se livrent gratuitement à leurs partenaires tellement de fois pendant leur copinage que finalement l’homme se lasse et finit par ne plus trouver d’intérêt à se marier. Pourquoi se marier quand on a ce qu’on veut quand on en a envie ?

Je ne vous conseillerai pas simplement d’attendre de vous marier uniquement pour libérer votre libido. Autrement ce serait comparer la vocation au mariage à l’aspiration à un exutoire sexuel.

  • L’importance de la redéfinition de l’amourcouple

L’amour ne doit pas être confondu à une simple quête du plaisir. On aime l’autre et on est prêt à tout faire pour qu’il ou elle soit heureux (se) .Le sexe ne doit être qu’une partie des agrégats de la relation amoureuse et non la finalité, le but recherché. Si votre volonté d’aimer une personne est simplement mue par le désir sexuel, autant vous rendre dans une maison close. Cela vous évitera de perdre trop de temps.

Aimer quelqu’un, doit aller de pair avec faire des projets d’avenir avec lui. Lutter ensemble pour bâtir un futur dans lequel vous pourrez tous les deux vous épanouir pleinement. Jeunes, même si l’abstinence n’est pas un long fleuve tranquille et qu’il arrive des fois naturellement à cause de la faiblesse de la chair de glisser, pensez à porter aussi les fruits de l’esprit plutôt que seulement ceux de la chair.

Pour faire court, je crois que ce n’est pas étonnant si beaucoup disent, et cela est peut-être vrai que le fruit que Dieu aurait défendu à Adam et Eve dans le jardin d’Eden ne serait rien d’autre que le sexe ; ce fruit qui est à la base de la naissance du péché et la condition humaine telle que nous la connaissons. A ce sujet, il y en a tellement à dire, mais pour l’heure autant vous dire ce peu.

Je sais bien qu’il écrit dans l’Evangile selon St Luc au chapitre 6 verset 41 : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois tu pas la poutre qui est dans ton œil ? ». Soyez sûrs que je n’en disconviens pas. Je ne vous ferai pas le coup du «  faites ce que je dis et pas ce que je fais ».Vous savez bien que quand je parle de vous, c’est de nous qu’il s’agit.

 Mais n’oubliez pas : il est écrit dans Lévitique  chapitre 26, verset 21 : « Si vous me résistez et ne voulez point m’écouter, je vous frapperai sept fois plus selon vos péchés » ! N’ayez crainte. Ce n’est pas moi qui parle. Rires…

Alors chantez le psaume 25, 7 : « Ne te souviens pas des fautes de ma jeunesse ni de mes transgressions ; souviens-toi de moi selon ta miséricorde, à cause de ta bonté, ô éternel ! »

 Laissez un mot si vous vous êtes sentis concernés !A bientôt !


La ferme ! Vous avez un excellent gouvernement

Si j’étais un griot du pouvoir en place, je vous dirais certainement : dégagez ! Votre gouvernement est le meilleur qui soit. Ouvrez les yeux et regardez les signes :

Primo : l’annonce est tombée un dimanche, jour du Seigneur. Le président a choisi pour vous ses apôtres. Ils ne seront tout de même pas douze comme pour Jésus mais plutôt vingt-trois. Vous voyez ? Il est conscient que la tâche est largement plus compliquée. Diriger le Togo ce n’est pas qu’une histoire de prophètes.

Deuxio : si le président avait attendu des semaines pour nommer le premier ministre, pur produit du parti RPT-UNIR; s’il a attendu encore trois semaines avant de nommer les ministres du gouvernement, c’est pour votre bien ! Qui veut aller loin ménage sa monture, vous savez n’est-ce pas ? Vous devez être fiers qu’il prenne son temps pour prendre les bonnes décisions!

Tertio : sachez que pour former ce gouvernement, la parité homme femme, on s’en  moque !

L’Assemblée nationale avait adopté une loi visant à encourager la féminisation de la vie politique ; leur présence dans les institutions et hautes sphères de la République est très importante. Le discours officiel est sans équivoque. Bon, alors vous direz que sur les vingt-trois ministres que compte ce gouvernement, quatre portefeuilles seulement sont détenus par des femmes. Comprenez, chaque chose en son temps. Les cinquante-cinquante, ce n’est pas pour maintenant. Jésus lui-même n’avait pas de femme parmi ses apôtres. Notre président en a quatre. En plus, nous avons un ministère dédié à la promotion de la femme. Nous leur avons fait confiance. Elles gèrent les portefeuilles des Postes et de l’Economie numérique, le Commerce et le Tourisme, le Développement à la base et l’Emploi des jeunes aussi. C’est déjà quelque chose. Vous les Togolais, appréciez un peu les efforts qui sont faits pour vous !

Crédit : Gilbert LOWOSSOU
Crédit : Gilbert Lowossou

Vous avez dit les mêmes sont encore là ! Oui mais pourquoi changer une équipe qui gagne ?

Vous savez, il y a des ministres qui sont intégrés à la carte mère de notre système au pouvoir. Ils sont Indéboulonnables, irremplaçables. Ils doivent conserver leur poste quoi qu’il arrive! Il en va même de la stabilité du pays. Les deux colonels sont toujours présents, l’armée est servie. Presque toutes les ethnies majoritaires du pays sont représentées, l’unité nationale est sauvée. Il y a même un ministre-inamovible, véritable pierre angulaire. Tiens voyez, le  ministre de l’Economie et  des Finances qui pour son mérite est toujours présent, preuve que les meilleurs élèves sont toujours récompensés. Pourquoi changer les hommes qui font bien ? A la rigueur, acceptez qu’ils changent de portefeuille, mais quitter l’exécutif là, oubliez. Les ambassadeurs des grandes puissances commencent par féliciter le travail que nous abattons. Ils disent que le pays est en bonne voie et que nous serons un modèle de démocratie pour les autres pays d’Afrique. Tout cela grâce à ceux que vous ne voulez plus voir au gouvernement. Le fait que notre président ait succédé à son père après trente-huit ans ou qu’il entame déjà lui-même son troisième mandat, ce sont des détails négligeables. Dites-moi, pourquoi vouloir se lancer dans des sauts vers l’inconnu ?

Vous avez dit contraction de portefeuilles ?! Certes, mais pour votre bien !

C’est vrai. Il y a trois ministres de moins que dans le précédent gouvernement, preuve que le chef de l’Etat veut travailler avec une équipe restreinte. La contraction des portefeuilles a pour but de permettre au pays de faire des économies substantielles. Quelques véhicules officiels au garage, des frais de missions épargnés au contribuable, tout cela peut acheter quelques bouteilles de champagne de plus pour la présidence.

Nous savons que :

  • Nous avons de sérieux problèmes dans le domaine du sport. Plusieurs fédérations de sports différents existent et survivent difficilement. Nous sommes même en période des éliminatoires pour la CAN de football 2017. Vous attendez toujours les comptes que la commission chargée d’organiser la CAN 2013 ne vous rendra pas de sitôt. Bon, nous allons gérer ; ce n’est pas si grave que cela. Le ministre de la Communication va chausser ses crampons et s’occuper du sport, des loisirs et de la jeunesse aussi ! C’est un athlète! Attendez de le voir à l’œuvre.
  • Par ailleurs la ministre du Commerce va s’occuper du tourisme aussi ; ce sont deux secteurs connexes. Dans d’autres pays du monde, le tourisme est l’une des principales sources de revenus pour l’Etat. Chez nous, combien le touriste nous rapporte ? Les gens sont fatigués de venir voir les tatas tambermas de toute façon.
Des vestiges d'une architecture ancestrale du nord du Togo Crédit : Google.com
Des vestiges d’une architecture ancestrale du nord du Togo
Crédit : Google.com

Alors, la dame là pourra gérer ce secteur aussi. Il n’y a pas de grande difficulté à cela. Les femmes sont douées pour faire plusieurs choses à la fois.

Regardez ! Encore, nous avons mis un ancien président d’université, un professeur au ministère des Enseignements primaires et secondaires. Il pourra donc bien s’entendre avec les enseignants. Comme il est un enseignant de classe exceptionnelle, spécialité physique, il a un bon QI, c’est sûr. Donc il va gérer en même temps le ministère de la Formation professionnelle et technique là.

Contentez-vous de la même explication pour tous les autres portefeuilles dont les ministres en charge cumulent plusieurs titres et secteurs. C’est toujours vous ! Qu’il y ait trente ou vingt ministres, vous en trouverez toujours à redire ! Togolais !

Nous avons même trouvé des coursiers officiels aux grands du gouvernement. Il y a des ministres délégués auprès du premier ministre et auprès d’autres ministres. Ceux-là vont se charger d’accélérer un peu les choses quand il le faudra. Vous voyez ? Tous ces efforts ont été faits pour vous.

Si on considère le fait que ceux qui ne sont plus au gouvernement n’ont pas été reconduits pour des raisons justifiées, exemple :

Le réformiste bien trop intelligent ministre de la Prospection, aimait trop le changement. Lui qui a même ouvertement dénoncé le franc CFA qui ne servait pas le développement de nos pays selon ses dires. Ah ! Sa bouche lui aura coûté son poste. Refuser de rester dans les rangs, vous voyez où cela mène ?

Voyez, le président a pris en considération les désirs du peuple. Pour preuve le tant décrié ministre des Enseignements primaire et secondaire est éjecté ! Celui-là qui avait demandé la liste des enseignants grévistes et une proposition de nouvelles têtes pour les remplacer. La loi du talion sera plus conseillée maintenant ; le « pardonner soixante-dix fois sept fois » encourageait l’impunité cela explique le départ du pasteur du ministère de la Justice.

Si on ajoute à tout ceci le fait qu’il fallait aussi faire entrer de nouvelles personnes au sang neuf pour gouter un peu aux délices du pouvoir et en même temps travailler pour le pays, on peut dire In fine que le gouvernement tel qu’il est, répond parfaitement aux attentes de la majorité. Ce sont les vainqueurs qui dirigent, vous savez. Vos ministres sont costauds, et gèrent pour certains plusieurs portefeuilles en même temps. C’est un gouvernement de combat. Bon, de toute façon les dés sont jetés, vous n’avez plus qu’à la fermer.

RFI togo gouvernement

 

Attendez de les voir à l’œuvre. Vous ne serez pas déçus. Pour le moment, il n’y a plus de temps à perdre. A l’ordre du jour, nous avons des passations de services et de faveurs.

PS : ce texte est une parodie de défense du gouvernement ! Comprenez, tout ceci n’est que de l’ironie.


Une histoire de peau et de couleur…

Une nouvelle sur l’importance d’être soi-même.

Alfred revenait d’un voyage. Depuis maintenant deux ans, il était en mission quelque part dans la sous-région. A la faveur d’un congé bien mérité, il décide de rentrer au bercail, lui qui y a laissé femme et enfants.

Parlons de cette femme ! Aussi radieuse que rayonnante, belle que séduisante. Elle était toujours toute simple. Elle avait le charme naturel et incontestable de ces femmes à qui on décerne toute couronne. Elle avait cet éclat qui ne sied qu’à ces dames qui jamais n’ont essayé de confronter leur peau aux mélanges de  glycérine, de nitrate, de magnésium et de methylchloroisothiazolinone (j’ai été fidèle à l’orthographe hein).Elle était noire, belle et fière. Ah ! Il en était encore plus fier cet Alfred ! Un sacré veinard.

Crédit: www.ateliermagique.com
Crédit: www.ateliermagique.com

Alors imaginez qu’il ait dû la laisser pendant vingt-quatre mois, sevré de ces instants à nous interdits : des touchers de cette peau presqu’aussi douce que la soie et dont la pression sur une autre était comparable au contact entre un mouchoir en coton et un disque vinyle. Tout pressé de la retrouver ainsi que toute sa famille, Alfred sauta alors dans un avion…

Des retrouvailles inattendues…

Aéroport International Gnassingbé Eyadema de Lomé ; l’atterrissage du Vol 711-4B de la compagnie ASKY en provenance de Dakar, Sénégal vient d’être annoncé. Il sonnait seize heures.

Alfred venait de rentrer. Quelques instants après, on voyait clairement de là les « revenants » sortir, bagages à la main. Alfred était tout impatient, le regard sagace, à la recherche des siens. Tout à fait normalement ils étaient tous là, dehors juste à côté du parking. Ah tiens ! Les voilà ! Son frère, sa mère, sa sœur, Philippe et Jean ses deux enfants. Bizarrement, il y avait aussi une femme qui ressemblait trait pour trait à sa charmante épouse. « Mais non, se dit-il. Cela ne peut pas être ma Binta. Celle-ci est rouge ou blanche plutôt. Aurait-elle une sœur jumelle ? Non… j’en aurai forcément connaissance », se murmurait-il dans sa tête….

A peine fit il  quelques pas de plus que cette dernière l’ayant reconnu, accouru  pour se jeter à son cou ! « Awo ! Alfred, mon chéri ! Woézon, Woézon kakaaa* ! Bienvenue ! Qu’est-ce que tu m’as manquée !  Muuuuaaahhh ! » Les lèvres charnues et douces d’une femme presque inconnue venaient de se coller aux siennes.

En ce moment précis, Alfred comprit tout ! Elle n’était plus exactement la même, mais c’était bien sa femme. Elle avait juste changé de thème, comme un téléphone. Elle était encore sa femme, ses courbes étaient restées les mêmes mais telle une voiture, seule la couleur de la carrosserie avait changée.

Un changement décevant

Il fallait voir ! La nouvelle peinture n’était pas très réussie, vue de près. Cela ressemblait à un tissu multicolore. Contrairement aux zones  des coudes, des joues, de la cheville, des genoux, des  orteils et des doigts, Le reste du corps était plus clair. Son dos était parsemé de couleurs nuancées ; ce n’était pas joli. On pouvait presque voir des traces de la couche précédente. On percevait facilement et distinctement ses veines. Sa peau était devenue transparente. Elle ne pouvait plus résister longtemps sous le soleil. Ses vieilles cicatrices refirent surface, et sa peau était devenue beaucoup plus sensible maintenant. Son  agréable odeur corporelle naturelle avait disparue, confondue maintenant à celle d’un poisson tout fraîchement pêché. (Rassurez-vous, je n’ai pas reniflée la femme d’Alfred, je tiens ces infos de lui hein). Je vous épargnerai le reste des détails.

Crédit :  www.environnement-afrique.com
Crédit : www.environnement-afrique.com

Alfred n’en revenait pas. Mais il avait le cœur lent à la colère. Tout sagement, il retint ses pensées et commentaires jusque dans l’intimité de leur chambre conjugale. Cette nuit-là, Il ne la toucha point. Il était tout déçu, lui à qui l’envie était plus soûlante que n’importe quel breuvage alcoolisé.

« Redeviens noire…« 

Le lendemain au petit matin, d’un ton à la fois sec mais doux, d’une voix sage mais impossible à interrompre,  Alfred dit à Binta : « J’ai épousé une belle femme noire, maintenant j’en ai une rouge ou blanche. Crois-tu que si je voulais épouser une femme claire, je serai venu vers toi ? Je ne t’ai jamais dit que je voulais que tu changes. Tu m’as plu telle que tu étais et je t’ai aimée comme telle. A présent, je ne reconnais plus en cette nouvelle chose que tu es devenue, celle qui était mienne. Si tu veux rester ma femme, refais tout ce que tu peux, mais redeviens noire »…..

Ce qui a poussé Binta à se teindre en rouge ou blanche, c’est sans doute l’envie d’être vue, regardée, et plaire. Elle n’était plus célibataire certes. Elle ne le faisait sans doute pas pour attirer d’autres hommes mais certainement pour ne pas passer inaperçu.

Une femme à la peau claire a toujours été un objet de convoitise. C’est l’exception, le prestige ; même une obsession pour certains hommes. Si elle n’est pas claire là, leur cœur ne battra jamais la chamade. C’est une marque de respect que d’avoir une femme au teint ensoleillé. Un homme qui en a est envié. Qui chez moi me diras le contraire ? Nous disons même « C’est le rouge qui gagne »  (La phrase perd son vrai sens en français).

Dans certains milieux ou le phénomène est plus accentué, et ou la mentalité des hommes est plus verrouillée,  l’équation est encore plus dure pour les femmes : soit tu es claire et tu trouves un mari ou tu es noire et restes célibataire. Comme cela les femmes sont poussées à ne plus voir aucune valeur en leur couleur de peau noire naturelle. Elles n’y voient plus ni  la beauté, ni les vertus et qualités.

Et pourtant, toutes les couleurs de peaux se valent ! Qu’elles soient  blanches, noires, jaunes, café ou métisses autant que noires, toutes les femmes sont belles !

N’ayons pas honte de ce que nous sommes

Le débat sur les dangers de la dépigmentation, j’ose croire que vous en connaissez certainement les thèses et antithèses,  causes, avantages (si vous en trouvez) et inconvénients, risques, dangers et conséquences. ; le coût que cela engendre, des dégâts irréversibles qu’elle entraîne sur votre peau. Etc. Vous en avez d’ailleurs lu, là plus haut, quelques-uns.

Les dames étant en majorité les plus concernées, (certains hommes n’y étant pas étrangers non plus), je vais vous dire ce que j’en pense : chaque homme et chaque femme est fait à l’image de son créateur. N’ayez pas honte de comment vous êtes, mais plutôt, valorisez-vous telles que vous êtes. Entretenez-vous autant que vous voulez mais ne changez votre apparence pour rien au  monde. Qu’aucune pression extérieure ne vous fasse prendre cette décision. La dépigmentation est une mauvaise chose. Si quelqu’un doit vous aimer, qu’il vous aime telle que vous êtes, et non pour celle que vous deviendrai après cela. C’est une forme de rejet de soi que de vouloir changer la  couleur de sa peau. Que le temps et l’énergie que vous employez à vous farcir le visage et la peau vous serve plutôt à remplir vos têtes (excusez la violence).

Aujourd’hui, Binta a cessé de s’enduire des différentes pommades et lotions qui ont dénaturée sa peau. Elle n’est plus toute blanche, mais elle ne redeviendra plus jamais la belle et radieuse femme noire qui faisait la fierté d’Alfred, malheureusement. Il s’en  contente désormais, non sans mal.

Note de l’auteur : L’histoire d’Alfred et Binta était de la pure fiction. Toute ressemblance avec des faits ou personnages réels ne serait que pure coïncidence. J’espère que la lecture vous aura été agréable ? Laissez un mot, dites ce que vous en pensez !


Togo élections : Mon analyse de l’électorat !

 

C’est encore repartit ! Quinze jours durant, chaque candidat va sortir tous les tours qu’il a dans son sac. Les discours mielleux rivaliseront de douceur ; les promesses de campagne se feront par centaines ; ils joueront à qui ment le mieux même si tout le monde sait qu’elles ne seront pas tenues, ces promesses.

Sur ce point justement :

A chaque échéance électorale, je n’arrive toujours pas à comprendre. Il y a comme une sorte de voile qui couvre la volonté réelle de beaucoup de mes concitoyens. Oui parce que presque tous les jours, on ne cesse de les entendre dire : « on en a marre », « ce pays est mal gouverné » ; « il n’y a que ceux-ci qui s’accaparent de toutes nos richesses « ; « il n’y a pas de boulot, les choses doivent changer » et tout le chapelet ou plutôt les litanies du calvaire quotidien du togolais.

 

urne

Pourtant ils votent toujours de façon paradoxale. « Je ne veux pas ici dire qu’on détourne leurs votes ». J’ai essayé de justifier par la fameuse citation « la religion est l’opium du peuple » mais je n’ai point trouvé de satisfaction. Ce n’est pas ici le cas.

Je crois qu’ici plutôt, c’est « la misère qui est l’opium de peuple ». Sinon comment expliquer que  les mêmes qui critiquent le pouvoir en place, qui s’indignent même d’être togolais quand on fait cas de leur situation,

Comment justifier que des gens qui sont prêts à marcher dans les rues pour réclamer le changement, les réformes et qui sont prêts à prêcher les insuffisances des pouvoirs publiques dans la gestion du pays se retrouvent du jour au lendemain à être de vrais griots pour le candidat qu’hier ils ont désavoué ?

credit: pixabay.com
credit: pixabay.com

Tellement ils sont faciles à berner ; que des votes influencés

En réalité l’équation est très simple : pendant la période électorale, tout le monde veut manger un peu. C’est une période durant laquelle les générosités sont monnaies courantes. On ouvre un peu les vannes des ressources de l’Etat. Même moi je n’aurai aucune honte à ouvrir la main si on venait à me tendre une liasse. Parce que celui qui me la tend, n’a en rien souffert pour l’avoir certainement. Elle provient à coup sûr des recettes nationales qui toutes nous appartiennent et dont j’ai aussi légitiment droit !

Que le vote coûte cinq  ou dix mille, les gens sont partants ! Au moins pour un ou deux jours, ils mangeront quelque chose.

Beaucoup ne demandent même pas autant : il suffit de leur remettre quelques gadgets : un t-shirt  et une casquette à l’effigie du candidat hier critiqué, et un billet de mille franc pour le carburant. Les voilà en tête des cortèges sans fin ! Leur zèle ne vient guerre de leu détermination ou d’une quelconque foi en ce candidat.

Plus vous allez vers l’intérieur du pays, plus la misère des populations est grande et donc plus ils sont susceptibles de monnayer leurs votes. Des bicyclettes par ci, des sacs d’engrais par là ; des brouettes et des houes pour le champ, tout est bon pour amadouer le pauvre togolais.

Ce qu’ils oublient, c’est qu’à chaque fois qu’ils se laissent berner, ils retardent encore la réalisation du changement qu’ils veulent voir se produire.

Ce constat m’est apparu si réel et vérifié, à telle enseigne que j’ai voulu donner pour titre à  ce billet cette brillante conclusion de la bible : « mon peuple périt faute de connaissance ». Une juste conclusion pour ne pas parler d’achat de consciences. Oui parce que combien sont-ils savoir quel est le projet de tel ou tel autre candidat ? combien se demandent quelle vision ils ont pour les étudiants, les artisans ? Les médecins, les enseignants ? Combien demande comment tel ou tel candidat voit le pays dans cinq, dix ans. ? Beaucoup votent à l’aveugle.

Il vaut mieux s’abstenir que de voter inutilement. Parfois je ne méprise pas ceux qui décident de rester à la maison le jour du vote, mais je crois toujours que c’est laisser les autres décider à votre place. Vous n’aurez pas votre mot à dire après, parce que quand il s’est agi de vous exprimer, vous vous êtes tus.

Beaucoup de mes concitoyens j’en suis persuadé voteront en fonction des influences dont ils font l’objet. Le raisonnement est tel qu’on vote pour quelqu’un non pas pour ses projets, mais juste parce qu’on est de la même ethnie ou qu’on partage une même langue.

Le togolais donne mandat à un candidat juste parce que c’est toujours à son parti politique que toutes les générations de sa famille ont toujours voté par le passé.

Certains quartiers ont même reçus des étiquettes pour ça et ils en pâtissent. Il n’est alors pas rare de se rendre dans une zone du pays et de se demander pourquoi ceux-là sont si oubliés ? On vous dira : « c’est parce qu’ici, ils sont fidèles à l’opposition ». Certes il n’y a pas de mal à ce qu’un quartier, une ville ou une région entière soit fidèle à un parti politique ou une tendance. Chaque force politique à son fief, c’est normal. Mais ce n’est pas une raison qui oblige automatiquement tout le monde à se ranger dans la même logique ! Le contraire est courant au Togo !

Entre se mettre cinq mille dans la poche et se muer en griot pour un candidat qu’on se mettra à critiquer le mois suivant et voter utile, pour celui en qui on a foi, celui dont le projet de société cadre avec notre volonté, que choisissons nous de faire ?

Ma consigne de vote!

Tout ceci pour attirer un peu l’attention de mes chers compatriotes. Ne votons pas pour voter, votons utile. Ne  salissons pas nos doigts avec des encres dites indélébiles, qui s’effaceront quand même avec tous nos souhaits dès le lendemain du vote.

Faites campagne, militez pour vos candidats mais de grâce, que vos consciences ne valent pas moins cher que vos idées. Le vote est un devoir citoyen sacré et puissant. C’est une force souveraine dont il faut faire usage à bon escient.

Que la préservation de la paix prévale dans vos esprits.

image : google.com
image : google.com

Togolais viens, bâtissons la cité,

Que Dieu bénisse le Togo.

 


Ce plaisir que nul ne déclare…

 

Beaucoup me prendront pour un pervers, ou me confondrons avec un obsédé à cause de ce (s) billet (s).

Puisque ce secret-là est trop mal gardé, pourquoi ne pas en dévoiler les contours ? Cette question me tient assez à cœur. D’autant que j’ai pensé mon blog pour parler de ces sujets que tous nous connaissons, mais que trop souvent nous choisissons de taire. Pour m’immuniser contre toutes critiques acerbes, je demande tout d’abord que celui qui jamais n’a eu de pensées malsaines ou fait usage de cette méthode (…) me jette la première pierre.

Je ne jugerai personne. Je ne suis moi-même pas saint. Mais parlons – en, chers tous : combien n’êtes-vous pas à vous satisfaire vous-même ? Et combien plus n’êtes-vous pas à jouer aux hypocrites ?

Aussi bien l’homme que la femme ont la notion du plaisir, je sais que dans la tête des hommes, il se passe quantité de choses. Nous ressentons notre plaisir de façon pressante; le désir monte vite et beaucoup n’attendent pas toujours « l’autre ».

Le plaisir sexuel devrait, je crois être la résultante d’une fusion de désirs entre deux êtres.

Un jour, un ami m’interpellait : « Comment puis-je moi-même me procurer un plaisir, qu’une femme est censée me faire ressentir ? » Oui ? Pourquoi les hommes se soulagent-ils eux-mêmes ?

On peut dire que c’est une habitude qui la plupart du temps naît pendant l’adolescence. Cette période ou les hormones et pulsions ne cessent de croître et pendant laquelle  les fantasmes se suivent et se multiplient. Quand on n’a ni la patience ni les armes nécessaires pour se lancer dans des conquêtes amoureuses fructueuses, on finit par prendre le raccourci solitaire vers le plaisir.

Une autre raison probable, c’est l’environnement dans lequel on grandit. Il peut favoriser les individus à se laisser aller dans n’importe quelle direction pour se procurer du plaisir. De même, un environnement trop pudique, dans lequel les sujets d’ordre sexuel sont des tabous, peut aussi pousser les individus à se recroqueviller sur eux-mêmes pour  se soulager.

Je ne peux aller en profondeur sur les causes de ce phénomène ; je n’en sais que trop peu à propos. C’est un sujet presque aussi vieux que le monde. L’idée ce n’est d’ailleurs pas d’en déterminer ici la genèse.

J’avais un autre ami, « paix à son âme » qui en disait que se soulager était de l’art tout simplement. Qu’il fallait savoir s’y prendre, avec ou sans les mains, avec une ou deux, la droite ou la gauche. (Juste un peu d’humour).

Se soulager serait une mauvaise chose selon certains. Ce serait indirectement une forme de faiblesse sexuelle, une incapacité à faire l’effort pour aller vers l’autre sexe. C’est incontestablement une forme de punition psychologique à laquelle on trouve un plaisir malsain.

Pour d’autres au contraire, c’est un acte naturel qui fait suite à un besoin tout aussi naturel et justifié. Ce n’est plus seulement une question ne concernant que les célibataires endurcis ; même mariés, m’a-t-on dit, certains hommes éprouvent plus de plaisir à se soulager que celui que peut leur procurer une chaleur naturelle des entrailles féminines !

Une corruption de l’esprit

C’est de loin la plus fâcheuse des conséquences de cet acte. ! L’on est plus toujours en mesure de rester concentré. On peut d’une part se targuer d’avoir une imagination productive, mais quel en est le sens ? Si toujours à chaque silhouette féminine qui passe, on s’imagine des scènes érotiques ? Si on s’intègre dans sa tête une caméra embarquée, pour enregistrer  un nombre incalculable d’images par seconde de ces corps et courbes, pour ensuite se repasser le film la main sur le troisième manche ?

J’ai  lu une fois sur un forum quelqu’un dire à son ami pour se moquer, que s’il devait perdre un jour ses empreintes digitales, il n’aurait pas  à s’en faire, puisque ces dernières se seront collées à son sexe

Ces hypocrites qui font semblant de ne pas savoir du tout de quoi on parle ; ceux qui critiquent les semblables qui avouent poser cet acte et qui sombrement se liment solitairement dans leur espace clos. Comment vous vous y prenez ?

Je vous reviens bientôt…

* Se soulager : Se masturber

 

 


Infidélité masculine : le Feu vert des femmes !

Mes chers, bonjour !

Je vous espère en bonne forme ?? Quoique pas très étincelant ces derniers temps, je reviens vous exposer une histoire d’hommes et de femmes et ce sans détours ni raccourcis…

Elles savent pertinemment que nous sommes de nature infidèle ; elles sont persuadées que nous sommes faits pour aimer la variété. Nul n’est besoin de les convaincre que nous aimons aller voir « ailleurs » ; relever d’autres défis. Nous aimons exhiber nos conquêtes nouvelles, tels des trophées arrachés pour flatter et gonfler nos égos, toujours démesurés.

Le pire c’est qu’elles se savent incapables d’y faire grand-chose Elles consentent et même encouragent parfois dans ce sens. J’entends souvent des dames dans leurs conversations se dire : « Ma sœur, si ton homme aime courir les jupons, s’il a cela dans le sang, tu ne peux que croiser tes doigts et prier pour qu’il ne te ramène pas une maladie à taux forfaitaire à  la maison ! (…) Il vaut mieux que tu saches qu’il a une copine ; que tu la connaisses et saches même où elle habite. Comme cela au moins, tu sauras que s’il n’est pas chez toi à la maison, c’est qu’il est de l’autre côté. » Un homme polygame est préférable à un autre infidèle  dans ce cas.

Au moment où certaines femmes préparent des tonnes d’insultes à débiter le soir une fois rentré à leurs hommes qui découchent, d’autres souhaitent simplement la bienvenue et réclament juste, un équilibre du partage de temps entre « elles ». Elles sont d’accord ! Feu vert les hommes !

 

Crédit : Pixabay.com
Crédit : Pixabay.com

La question a même fait l’objet d’une chanson par ici. Mes compatriotes confirmeront. Un collectif d’artistes masculins a simplement pris les micros pour chanter que « les femmes étaient en colère contre les hommes ; que les femmes « titulaires » réclament plus de droits, veulent conserver leurs souveraineté et légitimité et exigent d’être mieux traitées que les petites gazelles de dehors » ! Quel défaitisme ! Que d’admettre et de cautionner qu’on arrive plus à rendre son homme heureux et qu’une autre dehors le satisfasse ?!

Bon, comment prendre pour faire * ? Ils sont tous du pareil au même, c’est comme cela. Disent-elles.

Moi-même je ne suis pas encore marié, je ne sais rien de ce qu’est la vie de couple ! Mais pour le peu que j’entends, le mariage c’est la croix et la bannière, surtout par les temps qui courent ! les infidélités se justifient.

Je m’inspire de quelques discours récents auxquels j’ai été témoin de la part de personnes ressources, expérimentées. Difficilement j’y ai trouvé quelque chose à redire. En substance, voici les messages :

  •   l’Amour avec grand A n’existe plus !
  • On ne sert que les intérêts.
  •  Les hommes qui sont prêts à s’engager sont à compter au bout des doigts. Tous veulent tirer leur épingle du jeu et s’en aller ! point barre.
  • L’infidélité est une pratique aussi vieille que le monde ! Tiens d’ailleurs elle est même régularisée, car pour tout simplifier, la loi permet la polygamie !
  • Un homme, ça reste un homme ! Quatre-vingt ans après sa naissance, il peut encore être viril ; il peut encore séduire. : Vérité absolue 

Et puis quoi encore ??

C’est vrai que si vous imaginez Ce qui nous passe par la tête en voyant une femme,  vous comprendrez que tout n’est pas de notre faute, que nous sommes tentés de tous les côtés. Mais Madame, pourquoi devrait-il aller voir ailleurs s’il t’a choisie toi ??

Dans tous les cas  Mesdames ! :

Je sais, qu’un homme a besoin de paix. Cela partout autour de lui. Alors si vous voulez tout le temps faire votre loi, réciter les sourates de vos corans personnels, ajouter un « B » à chaque « A » de vos hommes, vous les ennuierez et les fatiguerai.

Il faut plutôt nous étudier, nous connaitre de fond en comble.  Il faut toujours nous faire ce que nous aimons, surtout dans les moments où nous allons le moins bien. Il faut aussi connaitre nos états d’humeur et savoir quand il ne faut pas se la ramener avec les  « commandes inutiles de fournitures » par exemple!

Vous devez aussi savoir que parmi les hommes les plus infidèles on retrouve ceux qui exercent des métiers de contact. Cela est d’ailleurs courant : les professionnels du corps médical ou du corps enseignant, les banquiers et que sais-je encore ? Si vos hommes font partie de ces catégories, vous avez intérêt à redoubler de vigilance.

 Mais de toute façon, la fidélité est un principe personnel. Si votre homme n’y adhère pas, il ne vous restera que la prière. (Encore que je suis croyant). Vous m’en voudrez peut être mesdames, mais l’infidélité masculine est toujours mieux perçue et moins dégoûtante que la vôtre ! Vous voulez savoir pourquoi ? Lisez Homme à femmes, femme à risques !

 

Tout le monde le sait, mais c’est un Secret de Polichinelle.

Très bonne lecture à vous, et ne manquez pas de revenir souvent!

  • Comment prendre pour faire : traduction littérale de l’ EWE pour exprimer la désolation, l’absence d’autre solution.


L’âge, ce handicap insolite

 

Nous sommes censés être plus âgés que les femmes. Quelle est la loi qui l’impose ? Je ne le sais. Rencontre une dame et avoue-lui qu’elle a juste un an de plus que toi.

À moins qu’elle y tienne vraiment ou qu’elle est très ouverte d’esprit, toutes tes chances avec elles seront compromises. Combien de belles histoires d’amour n’ont pas été sacrifiées à cause d’une simple question d’écart d’âge ?

Ils limitent l’âge pour postuler à certains postes : « il faut avoir tel âge au plus au 31 décembre »etc. Toute la vie devient une course contre la montre. Passé un certain âge, il est plus difficile de réaliser certaines choses .On dit par exemple qu’une fille célibataire au-delà de la trentaine risque de terminer sa vie seule ; la ménopause n’est pas loin. Le « mieux vaut tard que jamais » ne semble plus être valable.

De toutes les formes de discriminations dont j’ai connaissance, celle liée à l’âge me paraît la plus souvent disproportionnée. Dans la vie de tous les jours, tout le monde y a été au moins une fois sujet dans une mesure ou l’autre.

Nul ne choisit quand il naît. Personne ne peut rien y faire de toute façon. Pourtant devant certaines situations, on te dit presque : tu aurais dû naitre à un autre moment. Cela devient un handicap. Je me demande comment peut-on tenir rigueur a quelqu’un juste parce qu’il est né trop « tôt » ou trop « tard » ? Cela n’a pas de sens à mon avis.

La notion d’âge selon moi devrait être reconsidérée par tous.

En fait je crois que l’âgé c’est une question à la fois chronologique, mentale, physique et même environnementale. Prendre séparément ces aspects reviendrait à fausser la considération à donner à celui que l’on a en face de soi.

  • Chronologique pour la période : on nait en une année x, telle période plus tard, on a tel âge. C’est simple. Le temps fait le reste et emporte tout sur son passage

 

Crédit : Pixabay.com
Crédit : Pixabay.com
  • Mentale parce qu’il ne s’agit pas d’avoir vingt, trente ou quarante ans pour les faire réellement. Il y en a qui ont un âge avancé mais dont les réactions, les analyses face aux situations et les comportements sont dignes de ceux d’un enfant. Parallèlement, d’autres « comme moi d’ailleurs » je me jette des fleurs je sais. (rires) ont un jeune âge, mais se révèlent être de grands sages.

 

C’est aussi souvent une question de

  • Physique : Je ne fais pas allusion aux réactions chimiques mais je croise des gens qui sont de vrais « bébés OGM », comme on le dit pour se moquer. Des gamins de seize ou dix-sept ans qui ont la carrure de vieux messieurs. D’autres vieux messieurs aussi ont inversement l’apparence de jeunes garçons. Tout peut leurrer en matière d’âge.

L’âge c’est aussi une question

  • Environnementale parce que ce dernier aspect influe sur le développement personnel de l’individu. Certains sont âgés, mais parce qu’ils ont vécu dans un environnement serré, ou ils n’ont pas eu assez de liberté et ou on ne leur a pas laissé beaucoup d’initiatives, sont recroquevillés sur eux même.

Je rencontre aussi certaines filles en l’occurrence qui sont jeunes, même très jeunes mais qui sont d’une maturité spectaculaire. A telle enseigne parfois que je ne suis pas toujours en mesure de faire valoir cette supériorité psychologique dont j’aime me prévaloir sur d’autres, pourtant plus âgées. (Rires)

Bref, j’ai voulu partager avec vous mon point de vue sur la question. Je crois pertinemment que l’âge d’une personne ne devrait en aucun cas influer sur la place qu’on lui réserve, la considération qu’on lui attribue. Ignorons l’étape ou les jeunes ne considèrent plus les personnes d’un certain âge ; c’est carrément un autre débat.

Tant que la jeunesse ou l’âge l’avancé d’une personne ne seront pas de nature à causer des désagréments aux autres, et qu’il s’agit uniquement de son évolution personnelle ou de son bien-être, il ne devrait pas être un critère de discrimination. Seuls le mérite et les capacités doivent à mon avis prévaloir.

Quelle que soit la situation, Il ne faut surtout pas refuser d’accorder aux jeunes qui le méritent la place qui leur est dû  car « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années »; Aussi parce qu ‘un peintre a lâge de ses tableaux ; un poète a lâge de ses poèmes ; un scénariste alâge de ses films. Seuls les imbéciles ont lâge de leurs artères.

 

https://bit.ly/1zkHOyQ

https://bit.ly/1vyDjGg