Hippolyte Batumbla


Maroc, une journée à la découverte de Rabbat

Il fait douze degrés en ce matin du 13 mars. L’horloge affiche neuf heures pile. Malgré le soleil de printemps, l’air si glacial cajole mes joues. De Salé à Rabbat, au rythme du tram, ma promenade commence à la Tour Hassan, ensuite au Jardin Nouzhat et finalement à la Kasbah des Oudayas. Salé est la ville jumelle de Rabbat, où se trouve Hay Karima, le terminus du tramway reliant ces…


En Guinée, les femmes à la croisée des chemins

Les femmes mettent les bouchées doubles pour revendiquer leurs droits. Elles fustigent les violences conjugales dont elles sont victimes au quotidien en Guinée. Des villages jusque dans la capitale Conakry, ces travailleuses silencieuses sont sur tous les fronts pour une société guinéenne plus équitable et paisible.



La communication politique ou le pouvoir des mots

La place des mots est autant fondamentale dans les rapports humains que dans les secrets de la politique. Ils ont un pouvoir. Et les politiciens mettent un point d’honneur pour se cacher derrière ce labyrinthe de mots taillés sur mesure dans leur communication.


Au domicile d’une femme réfugiée au Maroc

Anny Marie MANGUMBE est une congolaise engagée pour la cause  des femmes subsahariennes au Maroc. Elle figure parmi les 7 138 réfugiés et demandeurs d’asile. Entre vie associative et débrouillardise, elle parvient tant bien que mal à joindre les deux bouts.

Il est midi. Dame Anny passe la journée à la maison, en ce mardi 4 juin, veille de la fête de l’Aid El Fitr au Royaume chérifien. A Sidi Moussa, ce quartier populaire au bord de la mer, à Salé, le soleil est mi-figue mi-raisin. La brise marine caresse le visage des milliers de jeûneurs. Le marché du coin tonne de mille bruits. Cet endroit de commerce jonche les deux côtés de la route. Les bruits s’intensifient au fur et à mesure qu’on s’y approche.

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Anny MUGUMBE sort les poulets dans le four de sa cuisine à Sidi Moussa. CP: Hippolyte Batumbla

Des appartements de Sidi Moussa se dévoilent au visiteur après une petite distance parcourue sur la bretelle droite de la chaussée. Et c’est dans une de ces modestes maisons que logent Anny et son mari. Une cuisine, une douche, un petit salon et une chambre à coucher forment le logis. Elle apparaît avec un foulard de tête et des habits qui se marient avec sa corpulence. Visage tendre et sourire aux lèvres, la quadragénaire avance au milieu de la maison. Elle prend place à même le sol sur le tapis rouge et la causerie commence. Dame Anny hésite un instant puis articule le mot ‘’bienvenue’’ avec le ton d’une mère attendrie. Cette hospitalité qui ne passe pas inaperçue se noue parfaitement avec celle du Maroc des émirs, pays du phosphate et du tourisme.

A 12 heures 30 minutes, le muezzin de la mosquée fait un appel aux nombreux musulmans du coin pour la prière.  Cette heure coïncide à l’instant même où d’un geste maternel, dame Anny Marie indique le salon. Les précisions sont faites pour l’entrevue. Elle donne son aval par un sourire suivi d’un signe d’acquiescement par la tête. Elle entame donc la causerie.  Elle aborde directement son insertion sociale au Maroc qui est un parcours du combattant. Présidente de l’Association de femmes réfugiées et migrantes au Maroc, elle encadre et forme les femmes réfugiées subsahariennes aux activités génératrices de revenu. L’association compte 10 membres dans le bureau et a formé plus de 50 femmes récemment. « Les femmes subsahariennes souffrent le martyr au Maroc. Nous voulons les aider avec les moyens du bord. Nous voulons également qu’elles connaissent leur droit et surtout qu’elles parviennent à se prendre en charge », dit-elle en renouant son foulard de tête.

Elle ajoute que les femmes réfugiées en général ont du mal à s’intégrer sur le marché du travail marocain même avec un diplôme. La plupart d’entre elles étant des femmes de ménage ; bon nombre ne faisant pas forcément partie  des 7138 réfugiés et demandeurs d’asile reconnus par le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR). Pour elle, les femmes subsahariennes sont nombreuses à faire encore la mendicité ou la prostitution.

Entre temps, son mari M. Jean, veut se rendre utile. Il s’assure que tout va bien puis s’arrête un moment avant de sortir de la maison. Son épouse sourit légèrement. Ensuite, elle croise les jambes au sol, jette le regard sur ses documents, avance la main, tire finalement le terroir de la table. Elle y sort sa carte de présidente d’association. Elle montre par la suite une lettre écrite en arabe classique. C’est elle qui officialise la mise en place de sa structure au Maroc.  La dame se positionne sur le côté droit et continue sa causette.

Une battante rompue à la tâche

Sur la petite table du salon, dame Anny soulève des colliers rouges, blancs, bleus… C’est elle qui les confectionne au prix de 20 à 25 dirhams selon la qualité. Toujours pour mettre un point d’honneur, elle part sur Casablanca, achète des poulets, les fume au four puis les revend à domicile, souvent aux étudiants au prix de 30 dirhams l’unité. Ces poulets fumés se vendent par commande. Elle vend aussi du poisson et des légumes, des feuilles de manioc ; des mets prisés par les subsahariens.  Des fois, elle fait des faveurs aux apprenants pour qui, elle prépare lors de ses temps libres. Sinon dans une journée ordinaire, cette femme tente le tout pour le tout. « Je vends tout ce que je trouve pour ne pas attendre de quelqu’un », confie celle qui a fui la guerre dans son pays d’origine, la République démocratique du Congo.

Elle arrête momentanément de placer des mots. Le souvenir de son départ lui revient. Là, sa voix vacille. Puis elle confie ceci : « Mon pays est exposé aux guerres tribales interminables. Passant des journées la peur au ventre, j’ai fini par fuir. Je suis venue en Centrafrique où mon chemin a croisé celui d’une femme qui m’a été d’un secours inoubliable. C’est finalement en 2013 que j’ai rejoint mon mari au Maroc puisque nous étions en contact ». Toute chose qui fait que la dame s’éloigne de la politique ; selon elle, grâce aux politiques les gens s’embrasent partout dans le monde.

L’astre du jour se cache toujours dans les nuages au milieu de la journée. La météo annonçait ce temps ténébreux hier. A 13 heures 05 minutes, dame Anny soupire profondément. Puis elle enchaine avec ses difficultés au quotidien.  Le poulet qui ne se vend pas tout le temps, ou encore son mari qui souffre du cancer. S’ajoute le manque d’argent pour faire face à cette maladie qui ronge depuis des années son conjoint. Au-delà de sa nostalgie sans remède, il lui arrive de penser à ses quatre enfants qu’elle a dû laisser derrière elle au pays de Patrice Lumumba. D’ailleurs si dame Anny a quitté Hay nada pour aménager à Sidi Moussa, c’est bien pour des raisons économiques.

Soudain, son téléphone sonne. Ça y est ! C’est parti pour une conversation en lingala, cette langue de son Congo natal. Une, deux, trois, quatre minutes s’écoulent. Elle parle avec son mari qui s’assure encore une fois que tout se déroule convenablement. Finalement, elle raccroche le téléphone puis reprend la parole. Sa voix est rassurante puisqu’elle ne vacille pas du tout.

S’il y a un événement qui la choque, c’est bien la mort d’un jeune homme récemment. Tout à coup, son visage se crispe. Ce souvenir est présent.  Elle soulève la tête et fixe le plafond comme en prière ; puis confie doucement : « C’était un jeune respectueux et dévoué pour sa réussite. Mais il est mort à la fleur de l’âge. Si vous avez des enfants et vous voyez cela, forcément c’est un sentiment de tristesse qui habite votre cœur de mère ».

Il faut dire que si cette amazone surmonte des difficultés au Maroc, c’est parce qu’elle est aussi une femme de prière. Pas étonnant qu’elle s’exprime aisément : c’est une évangéliste pratiquante. Deuxième personnalité de son église après le pasteur, elle rend visite aux familles   majoritairement subsahariennes et parmi lesquelles figurent 30 mille fidèles chrétiens étrangers en terre marocaine. « Nous organisons souvent les campagnes d’évangélisation », renchérit-elle tout en montrant les photos de ces campagnes sur le mur du salon.

Maman Anny comme l’appelle son entourage, est également une femme engagée au service de la communauté congolaise du Maroc notamment pour l’émancipation des femmes congolaises.  Chaque lundi, elle les entretient sur la foi en Dieu autour des versets bibliques.

Une terre de refuge

L’horloge indique 15 heures piles. Finalement, elle enlève le foulard de tête puis se dirige vers la cuisine pour vérifier les poulets dans le four. Elle revient, s’installe à la même place.  A la question de savoir qu’est-ce qui l’a marqué au Maroc, sa réponse est sans équivoque. MANGUMBE ne regrette pas son arrivée au royaume chérifien, « sa terre d’asile et de paix ». Elle dit être réconfortée quand elle se souvient de son tragique départ à Bunia à l’Est de la RDC.  Son objectif du moment reste la quête de nouveaux partenaires et gagner un siège social digne de nom pour l’association qu’elle préside depuis 2017.

Elle reste tout de même optimiste en ce qui concerne la création d’une activité commerciale à plein temps au Maroc, compte tenu du pouvoir d’achat favorable aux affaires. Cette amazone qui allie vente de poulets, de perles et de légumes, souhaite également ajouter une autre corde à son arc si les moyens lui permettent, c’est-à-dire investir dans l’immobilier sur place.

Il est 16 heures 07 minutes. Et c’est en ce moment précis que la dame plaide solennellement pour toutes les femmes réfugiées au Maroc. « Je voudrais que le gouvernement marocain  aide ces femmes qui viennent de loin, à obtenir le titre de voyage », lance-t-elle debout avec à la main le chargeur de son téléphone.

Anny Marie MANGUMBE lance un signe d’au revoir au seuil de son appartement. A côté sur la bretelle gauche, le petit marché de Sidi Moussa grouille de plus bel.  Aussi, les bruits des vagues de la mer se mêlent-ils à ceux des véhicules sur la chaussée. Demain, c’est la fête de Ramadan au Royaume et cette ambiance grandit chaque instant.


#MondoChallenge : en Guinée, le vin de palme entre tradition et alcoolisme

Dans la société traditionnelle africaine, tout le monde ou presque l’a goûté, ne serait-ce qu’une seule fois. Les uns pour s’enivrer, d’autres pour la coutume : la Guinée ne déroge pas à cette tradition séculaire. Le vin de palme y a traversé le temps et l’espace, entre tradition et alcoolisme. 

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Le vin de palme à domicile

Sur les côtes maritimes guinéennes, depuis des lustres, une goutte de ce vin extrait de sève de palmier est une pépite de saveur. Beaucoup par chez moi vous diront que « Bangui » (en jargon populaire guinéen) a une myriade de vertus thérapeutiques. Sa consommation est même encouragée chez les enfants, le sucre naturel qu’il renferme étant supposé développer leur intelligence.

Bien que ses bienfaits ne soient pas prouvés scientifiquement, le vin de palme reste au cœur des habitudes.

Dans bien des cérémonies de réjouissance populaire, dans les centres-villes en Guinée tout comme en rase campagne, parmi les vins qui coulent à flot, le vin de palme ou vin blanc figure en bonne place. Ceci pour deux raisons.

Premièrement, en plus d’être local, naturel, il n’est pas coûteux comparativement aux autres vins produits par les industries de la place ou ceux importés. C’est une aubaine pour les  »pauvres » qui cherchent à fêter sans avoir à débourser une fortune considérable. D’autant que tout le monde est servi en bonne et due forme.

Deuxièmement, le vin de palme est une partie intégrante de la tradition Guinée. En pays Baga par exemple, un acte nuptial n’aura tout son sens que lorsque le vin de palme aura été tiré jusqu’à la lie. Une goutte versée au sol pour les ancêtres scelle le mariage pour toujours. De manière générale, cette conception traditionnelle de la boisson (de vigne ou de palme) est expliquée par le géographe français Alain Huetz :

« Pour de nombreux groupes ethniques d’Afrique Noire, la boisson est au centre de la convivialité et des relations sociales et devient parfois l’élément central des manifestations rituelles et des cérémonies religieuses. »  Cette pratique s’observe également en Guinée forestière où la tradition est de mise.

Un vin à différents visages

Par ailleurs, ce dérivé de la sève de l’Elaeis guineensis (nom scientifique du palmier à huile) ne va pas sans problèmes du fait de son caractère alcoolique. Les coins de vente se multiplient partout au bord de la mer, dans les quartiers de Conakry ; et les jeunes s’en désaltèrent au point de perdre la raison. Le vin de palme n’est plus bu à l’état naturel ; il faut l’associer à d’autres alcools pour le rendre efficace, dit-on.

L’usage abusif soutenu par sa commercialisation non réglementée est un danger qui prend forme en Guinée, 45e pays le plus consommateur d’alcool au niveau panafricain. Dans son rapport de 2017,  l’Organisation mondiale de la Santé a fait état de l’augmentation du taux d’alcoolisme en Afrique. Ce rapport indique que la consommation de l’alcool sur le continent est la plus importante au monde.

Il y a lieu de préciser qu’une quelconque consommation du vin blanc n’est pas reconnue par les préceptes islamiques. Raison pour laquelle une bonne partie de la population guinéenne, même désireuse, n’en consomme pas.

La destruction abusive de la flore du fait de la récolte de ce vin est aussi considérable que sa consommation. Des palmiers sont élagués puis finalement coupés sans le moindre reboisement. Encore et encore, le vin de palme est tiré jusqu’à la lie et la nature s’en plaint.

Comme on dit par là : « Et n’oubliez pas de boire avec modération ! »  Autrement dit,  »Un verre ça va, deux verres, bonjour les dégâts ».



Bamba, le mentor des nouveaux étudiants guinéens au Maroc

A 20 ans, il rame contre le courant hors de la Guinée. De Ghana au Maroc, les compétences autant linguistiques que professionnelles s’assemblent.  Alexis Bamba Tokpa cherche une licence en marketing à Institute for Leadership and Communication Studies (ILCS) de Rabat. Déjà, sa proactivité ne peut être égalée que par son sens du service à l’égard des milliers d’étudiants guinéens de la capitale et des autres villes du Royaume chérifien. Tenez-vous bien !  Ce n’est pas tout.

Entre Bamba et Pierre Corneille existe un océan de générations. Mais qu’à cela ne tienne, ce jeune homme confirme l’une des citations populaires du poète français : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ».

« Alex »,  le volontaire dévoué

De l’ambassade guinéenne en passant par l’Agence marocaine de coopération internationale (Amci), ses pas de guerrier se posent partout où les papiers administratifs sont demandés à ses amis étudiants.  « Je suis là pour apprendre, c’est vrai. Mais cela ne m’empêche pas de faire quelque chose pour les autres. Se rendre utile est fondamental à mes yeux », laisse entendre Bamba alias ‘’Alex’’ pour les intimes.

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Bamba avec des étudiantes au siège de l’Amci à Rabat (Maroc) pour régler leurs papiers universitaires. CP: Alexis Camara

Ainsi, cette affirmation s’entrecoupe-t-elle avec les propos d’Abdourahamane Touré qui fait licence 1 en économie et gestion à l’université Mohammed V de Rabat. « Je n’avais jamais rencontré Alexis auparavant. Or, il était là pour nous accueillir à l’aéroport de Casablanca. Grâce à lui, j’ai rejoint sans problème ma faculté ».

Alex affirme que son objectif premier au Maroc, est d’obtenir sa licence en marketing et par la suite mettre en place une agence de communication. Mais ces projets ne sont en rien irréalisables. Il souhaite tout de même acquérir plusieurs expériences pour atteindre cet idéal ici, à Rabat.

Cependant, cet écolier de la prestigieuse école Sainte Marie de Dixinn à Conakry, tient son engagement de loin. Il faut rappeler que de passage à Coyah dans son pays, il s’inscrit comme membre du Centre d’Ecoute, de Conseil et d’Orientation (Cecoje) pour combattre comme ses pairs, la maladie à virus Ebola qui avait décimé des vies en Guinée notamment dans cette localité en 2014.

Légitimer ses actes  au Maroc

On peut dire que cette confrontation à la vie associative a largement porté fruits en centaine de milliers. Puisque le jeune Bamba en déposant ses valises à Accra (Ghana) pour parfaire son anglais le 31 décembre 2016, intègre l’Association des Etudiants Guinéens au Ghana (AEGG).

Aujourd’hui à Rabat, il ne nie pas avoir des difficultés dans ce volontariat avec ses pairs. Le retard et souvent le changement de filière à la dernière minute des nouveaux étudiants, constituent des problèmes majeurs qu’il gère de connivence avec le l’ambassade guinéenne au Maroc.

Il étudie dans une école privée, l’ILCS de Rabat. Mais il entend par volontarisme, aider tout le monde sans la moindre exception.  C’est pourquoi dans les jours à venir, Alexis Bamba Tokpa veut se présenter à la présidence de l’Association des Stagiaires et Etudiants Guinéens au Maroc (Aseguim). Une belle manière selon lui, de légitimer ses actes afin que la communauté estudiantine s’épanouit davantage sur tout le territoire marocain qui compte  à ce jour 16 000 étudiants africains.



Mondial 2018 : l’espoir de l’Afrique repose désormais sur les épaules des Lions

Pour son retour en Coupe du monde, le Sénégal a battu la Pologne 2-1, mardi 19 juin à Moscou, dans le groupe H du Mondial 2018. C’est la première victoire d’une équipe africaine en Russie, les Lions de la Teranga permettent ainsi aux Sénégalais, mais aussi aux millions de supporters africains, de rêver…

Ce billet a initialement été publié sur  guineeverdure.mondoblog.org

Après 16 longues années d’absence au Mondial, l’équipe du Sénégal jouera donc le deuxième tour de la Coupe du monde. Le Japon et le Sénégal prennent conjointement la tête du classement de leur groupe avec leurs victoires respectives sur la Colombie et la Pologne, (le groupe H = Sénégal, Japon, Pologne et Colombie). Les Lions sont aujourd’hui deuxième, avec trois points, ils doivent maintenant affronter le Japon puis la Colombie.

Selon Aliou Cissé, entraîneur du Sénégal depuis mars 2015, c’est une grande fierté de représenter l’Afrique toute entière : « tout le continent est derrière nous, je reçois des coups de fil de partout, les gens  croient en nous », a-t-il dit sur lequipe.fr  avant d’ajouter que son équipe a gagné grâce à la discipline, mais aussi grâce à sa force dans les transitions offensives et défensives en première période de match.

Les réactions…

Cette déclaration du sélectionneur sénégalais a tout son pesant d’or sur les réseaux sociaux. Des milliers de supporters africains se sentent sauvés par le bâton magique du football sénégalais grâce à la victoire des Lions. En tous cas, l’espoir est permis…

Un autre internaute plante le décor en rappelant les exploits des poulains d’Aliou Cissé lors des qualifications pour ce mondial au pays de Vladimir Poutine.

Le sort bien connu des autres

Heureusement que le Sénégal a battu la Pologne, sinon le début de cette Coupe du monde aurait été bien triste pour les cinq équipes africaines.
Le Sénégal porte seul l’espoir de l’Afrique dans la mesure où le sort des autres équipes africaines est déjà scellé. Mis à part le Nigéria, qui connaîtra son sort après sa rencontre avec l’Islande vendredi, et la Tunisie qui doit encore gagner ses deux prochains matchs (contre la Belgique et contre l’Angleterre), le Maroc et l’Egypte ont déjà rangé leurs drapeaux…

Le Maroc doit plier bagage après ses deux défaites, d’abord contre l’Iran, puis contre le Portugal de Christiano Ronaldo sur un score d’un but à zéro.

Les Pharaons d’Egypte ont eux aussi été battus deux fois, par l’Uruguay (0-1) et par la Russie (3-1). Ils espéraient se frotter les mains en misant sur une défaite de La Céleste uruguayenne face à  l’Arabie Saoudite. Hélas ! Le groupe A réservait ses surprises… et l’Uruguay a fait la différence ce mercredi 20 juin contre l’Egypte (1-0). Malheureusement pour les Pharaons, les carottes sont cuites.

La Tunisie a échoué en fin de match contre l’Angleterre (2-1), elle a fait face à une équipe anglaise déterminée pour les huitième de finale et a perdu en toute fin de course. Il n’y a désormais plus une lueur d’espoir pour la Tunisie.

Quant aux Super Eagles du Nigéria, ils n’ont pas su tenir tête à la Croatie (2-0), ils n’ont malheureusement pas été à la hauteur de leur niveau en qualification. Il leur reste un match à jouer contre avec l’Islande.

Au final, les yeux restent braqués sur l’équipe du Sénégal qui semble bien partie pour le deuxième tour de ce Mondial 2018. L’espoir de l’Afrique repose donc désormais sur les épaules des Lions.

 

 


Mondial 2018 : les Lions ou l’espoir de tout un continent

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Crédit photo: Diomandé Sékou avec son aimable autorisation

Pour son retour en Coupe du monde, le Sénégal a battu la Pologne 2-1, mardi 19 juin à Moscou, dans le groupe H du Mondial 2018. C’est la première victoire d’une équipe africaine en Russie, les Lions de la Teranga permettent ainsi aux Sénégalais, mais aussi aux millions de supporters africains, de rêver…

Après 16 longues années d’absence au Mondial, l’équipe du Sénégal jouera donc le deuxième tour de la Coupe du monde. Le Japon et le Sénégal prennent conjointement la tête du classement de leur groupe avec leurs victoires respectives sur la Colombie et la Pologne, (le groupe H = Sénégal, Japon, Pologne et Colombie). Les Lions sont aujourd’hui deuxième, avec trois points, ils doivent maintenant affronter le Japon puis la Colombie.

Selon Aliou Cissé, entraîneur du Sénégal depuis mars 2015, c’est une grande fierté de représenter l’Afrique toute entière : « tout le continent est derrière nous, je reçois des coups de fil de partout, les gens  croient en nous », a-t-il dit sur lequipe.fr  avant d’ajouter que son équipe a gagné grâce à la discipline, mais aussi grâce à sa force dans les transitions offensives et défensives en première période de match.

Les réactions…

Cette déclaration du sélectionneur sénégalais a tout son pesant d’or sur les réseaux sociaux. Des milliers de supporters africains se sentent sauvés par le bâton magique du football sénégalais grâce à la victoire des Lions. En tous cas, l’espoir est permis…

Un autre internaute plante le décor en rappelant les exploits des poulains d’Aliou Cissé lors des qualifications pour ce mondial au pays de Vladimir Poutine.

Le sort bien connu des autres

Heureusement que le Sénégal a battu la Pologne, sinon le début de cette Coupe du monde aurait été bien triste pour les cinq équipes africaines.
Le Sénégal porte seul l’espoir de l’Afrique dans la mesure où le sort des autres équipes africaines est déjà scellé. Mis à part le Nigéria, qui connaîtra son sort après sa rencontre avec l’Islande vendredi, et la Tunisie qui doit encore gagner ses deux prochains matchs (contre la Belgique et contre l’Angleterre), le Maroc et l’Egypte ont déjà rangé leurs drapeaux…

Le Maroc doit plier bagage après ses deux défaites, d’abord contre l’Iran, puis contre le Portugal de Cristiano Ronaldo sur un score d’un but à zéro.

Les Pharaons d’Egypte ont eux aussi été battus deux fois, par l’Uruguay (0-1) et par la Russie (3-1). Ils espéraient se frotter les mains en misant sur une défaite de La Céleste uruguayenne face à  l’Arabie Saoudite. Hélas ! Le groupe A réservait ses surprises… et l’Uruguay a fait la différence ce mercredi 20 juin contre l’Egypte (1-0). Malheureusement pour les Pharaons, les carottes sont cuites.

La Tunisie a échoué en fin de match contre l’Angleterre (2-1), elle a fait face à une équipe anglaise déterminée pour les huitième de finale et a perdu en toute fin de course. Il n’y a désormais plus une lueur d’espoir pour la Tunisie.

Quant aux Super Eagles du Nigéria, ils n’ont pas su tenir tête à la Croatie (2-0), ils n’ont malheureusement pas été à la hauteur de leur niveau en qualification. Il leur reste un match à jouer contre avec l’Islande.

Au final, les yeux restent braqués sur l’équipe du Sénégal qui semble bien partie pour le deuxième tour de ce Mondial 2018. L’espoir de l’Afrique repose donc désormais sur les épaules des Lions.

 

 


Que faut-il savoir sur le vote contesté de la Guinée contre le Maroc ?

C’est déjà connu : la coupe du monde de Football  sera organisée en 2026 par le trio Etats-unis-Canada-Mexique. Un vote effectué en Russie le mercredi 13 juin 2018, lors du 68ème congrès de la fédération internationale de Football (FIFA). Malgré ce résultat, la Guinée et le Liban soutiennent mordicus avoir donné leur voix au Maroc et non à United 2026. Explications.

Cet article a été publié sur guineeverdure.mondoblog.org.

Le vote guinéen en défaveur du Maroc a fait couler beaucoup d’encre et de salive, tant sur les réseaux sociaux que dans les médias nationaux et internationaux. Antonio Souaré, président de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), est traité de tous les noms d’oiseaux par plusieurs internautes guinéens pour avoir trafiqué son suffrage pour United 2026. Mais M. Antonio, lui-même ambassadeur de la candidature du Maroc, nie en bloc un quelconque marchandage de voix au détriment du royaume chérifien.

Le Liban n’est pas resté en reste, et a lui aussi remis son vote en cause. Sur Football Lebanon, le secrétaire général de la fédération locale Jihad El Chohof a ainsi soutenu que son pays a voté pour le Maroc, au contraire du résultat dévoilé par la FIFA.

Du coup, une question mérite d’être posée : que s’est-il donc passé en Russie pour que le Maroc se retrouve à la touche avec 65 voix contre 134 ?

Pour Guinéenews, les causes de cette malheureuse situation sont à rechercher au niveau du système de vote électronique instauré pour la première fois par la FIFA.

Le rêve marocain

Tout le monde sait que le football génère de l’argent. On dit même que l’organisation du championnat mondial 2026 va engendrer plus de 14 milliards de dollars. Une bonne raison pour jouer du lobbying. Et justement, beaucoup de langues s’accordent à dire qu’il y aurait eu une sorte de « foot business » au Congrès de Moscou,

Dans le dossier  de candidature du royaume chérifien, il faut le reconnaître, les projets sont ambitieux et les maquettes inspirantes : des TGV, des stades modulables, des infrastructures de santé… Il y avait de quoi rêver en livrant cette bataille pour le prochain Mondial.

« L’histoire aurait été belle : un pays en développement en Afrique du Nord remportant la partie face à trois géants américains et défiant tous les pronostics  », peut-on lire dans les colonnes de Le Monde Afrique.

Selon la même source, en livrant main nue une bataille contre la première puissance économique mondiale, le Maroc voulait s’affirmer comme acteur d’influence sur le continent africain. Car, sous l’impulsion du  roi  Mohamed VI, le pays a multiplié nombre d’investissements et des projets de coopération depuis 2010.

Une relation historique

Il est à souligner que les relations guinéo-marocaines ne datent pas d’hier. Faut-il rappeler qu’il n’existe pas de visas d’entrée pour les passeports officiels depuis une décennie entre ces deux pays ? Ou rappeler le rôle joué par la compagnie Royal Air Maroc, qui a ravitaillé la Guinée lors de l’épidémie Ebola, en 2014 ?

Pendant cette période tragique, tous les matchs officiels guinéens se sont d’ailleurs opérés sur le territoire marocain. Aussi, quand le Pr Alpha Condé était à la tête de l’institution, la Guinée a joué un rôle dans la réhabilitation du Royaume au sein de l’Union Africaine.

Et récemment encore, le Maroc et la Guinée se sont engagés dans une entraide mutuelle notamment dans le secteur de l’assainissement et de l’agriculture.

En fin de compte, il reste à savoir si l’organisation de la coupe du monde de Football nécessite une immixtion politique derrière chaque candidature, ou si elle reste réellement réservée aux pays les plus offrants.


Mondial 2026 : que faut-il savoir sur le vote contesté de la Guinée contre le Maroc ?

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Crédit photo: Hippolyte Batumbla

C’est déjà connu : la coupe du monde de Football  sera organisée en 2026 par le trio Etats-unis-Canada-Mexique. Un vote effectué en Russie ce mercredi 13 juin 2018 lors du 68ème congrès de la fédération internationale de Football (FIFA). Cependant la Guinée et le Liban soutiennent mordicus avoir donné leur voix au Maroc et  non à United 2026. Les explications…

Le vote guinéen en défaveur du Maroc (qui est officiel) a fait couler  beaucoup d’encre et de salive tant sur les réseaux sociaux que dans les médias nationaux et internationaux. Antonio Souaré, président de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), est traité par plusieurs internautes guinéens de tous les noms d’oiseaux pour avoir trafiqué son suffrage pour United 2026.

Mais M. Antonio, lui-même ambassadeur de la candidature de ce pays, nie en bloc un quelconque marchandage de voix au détriment du royaume chérifien. Le Liban n’est également pas resté sans remettre en cause son vote. Sur  Football Lebanon, le secrétaire général de la fédération locale Jihad El Chohof, soutient que son pays a voté pour le Maroc à la différence du résultat dévoilé par la FIFA.

Du coup, une question mérite d’être posée, c’est-à-dire que s’est-il donc passé en Russie pour que le Maroc se retrouve à la touche avec 65 voix contre 134 ?

A en croire Guinéenews, les causes de cette malheureuse situation sont certainement à rechercher au niveau du système de vote électronique instauré pour la première fois par la FIFA.

Le rêve marocain

Tout le monde sait que le football génère de l’argent. On dit que l’organisation de ce championnat mondial 2026 va engendrer plus de 14 milliards de dollars. Une raison de plus pour jouer le lobbying. En tout cas, beaucoup de langues s’accordent pour dire qu’il y aurait eu une sorte de « foot business » à ce Congrès de Moscou,

Dans le dossier  de candidature du royaume chérifien, il faut le reconnaître, les projets sont ambitieux et les maquettes inspirantes : des TGV, des stades modulables, des infrastructures de santé… Il y avait de quoi rêver en livrant cette bataille contre leur puissant adversaire.

« L’histoire aurait été belle : un pays en développement en Afrique du Nord remportant la partie face à trois géants américains et défiant tous les pronostics  », peut-on lire dans les colonnes de Le Monde Afrique.

Selon la même source, en livrant main nue une bataille contre la première puissance économique mondiale, le Maroc se voulait être un acteur d’influence sur le continent africain. Car le pays a multiplié nombre d’investissements et des projets de coopération depuis 2010, sous l’impulsion du  roi  Mohamed VI.

Une relation historique

Il est à souligner que les relations guinéo-marocaines ne datent pas aujourd’hui. Faut-il rappeler qu’entre ces deux pays, il n’existe pas de visas d’entrée pour les passeports officiels depuis une décennie. Sans oublier le rôle joué par la compagnie Royal Air Maroc, qui a ravitaillé la Guinée lors de l’épidémie Ebola, en 2014.

Pendant cette période tragique, tous les matchs officiels guinéens se sont opérés sur le territoire marocain. Aussi, quand le Pr Alpha Condé était à la tête de l’institution, la Guinée a joué un rôle dans la réhabilitation du Royaume au sein de l’Union Africaine.

Et récemment encore, le Maroc et la Guinée se sont engagés dans une entraide mutuelle notamment dans le secteur de l’assainissement et de l’agriculture.

En fin de compte, il reste à savoir si l’organisation de la coupe du monde de Football nécessite une immixtion politique derrière chaque candidature, ou si elle reste réservée aux pays les plus offrants.

 


Le Nimba, image expressive de la femme en Guinée

En Guinée, en dehors des textes de loi qui lui sont consacrés, la société traditionnelle offre aussi une place importante à la femme. Surtout dans la communauté baga, où c’est elle qui assure presque toutes les activités visant le bien-être familial. C’est pourquoi le Nimba, ce buste incarnant le portrait imagé de la femme, cesse désormais d’appartenir seulement à ce groupe ethnique pour rejoindre la culture de tout un pays.

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Le Nimba (D’mba). Crédit photo: Muséum Toulouse avec son aimable autorisation

Le masque est un porteur de message en pays baga, une ethnie minoritaire qu’on retrouve dans la capitale guinéenne et au Bagataye (Boké), à plus de 300 km au nord. Il est craint et sacré dans la mesure où les populations le comprennent comme un élément spirituel incarnant les génies, les divinités, les esprits ou mieux, les âmes des ancêtres.

Pour ce qui est du Nimba ou D’mba, c’est un masque qui met la femme en exergue, lui donnant une place de choix dans la société traditionnelle baga. Ce buste fait de fibre de raphia ou de feuilles mortes idéalise la würan (femme en baga), une nourricière aux seins tombants (voir photo).

Elle est la déesse de la fertilité et de la fécondité. Pour la célébrer, on danse le d’mba à pas carrément lents, avec de légères inclinaisons du corps, en temps de récolte et en dehors. C’est souvent accompagné par des jets de riz dans tous les sens. A travers cette danse, considérée comme le plus beau spectacle du milieu, le D’mba présente la femme qui s’applique à faire de ses enfants des citoyens et des individus conscients de leurs responsabilités.

Toutes ces valeurs alignées derrière ce bois merveilleux font de lui une fierté nationale. C’est pourquoi, le président Alpha Condé, en visite au Vatican le 16 janvier 2017, avait offert au Pape François la reproduction en métal du Nimba. Ce symbole a été apprécié du pape, qui a déclaré « C’est bien, parce que l’Italie a tant besoin de fécondité ».

Récemment, le Nimba a été l’emblème du journal papier des 46 ème assises de la presse francophone organisée à Conakry par l’Union de la presse francophone (UPF) du 20 au 26 novembre 2017.

Le premier président guinéen Ahmed Sékou Touré l’avait  également bien saisi. C’est pourquoi en 1960 à la foire internationale des œuvres culturelles aux Etats Unis, le premier masque Nimba avait voyagé et représenté la jeune nation guinéenne.

Loin de mettre les hommes à l’écart, il est difficile de ne pas considérer la femme qui est représentée par ce masque à la fois mythique, sacré et symbole culturel dans la société moderne guinéenne.


En Guinée, les propos haineux sur la toile sont réprimandés par la loi

Dans cette dernière décennie, la connexion en Guinée n’est plus un luxe : l’affluence sur les plateformes de discussions se passe de tout commentaire. Cette pratique alimente à sa façon la situation sociopolitique du pays, dominée par les manifestions populaires ainsi que de multiples propos incitant à la violence sur la toile.

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L’utilisation des  réseaux sociaux, notamment Facebook a pris de l’ampleur en Guinée. Si, dans les années 2000, on pouvait compter  au bout des doigts les utilisateurs d’Internet (encore plus les utilisateurs des réseaux sociaux) dans ce pays ouest africain de 13 millions d’habitants, ils se comptent de nos jours par centaine de milliers.

Et c’est là que tout se passe, se voit et se dit, surtout. Avec la situation sociopolitique du pays très tendue,  plusieurs propos à caractère ethnique, haineux, dominés par l’incitation à la violence, ont été émis par bon nombre d’internautes guinéens.

C’est pourquoi, l’Association des blogueurs de Guinée (Ablogui), dans son communiqué de ce lundi 19 mars 2018, a levé le ton pour condamner cette violence numérique et a appelé à la prise de conscience sur la toile. « Nous appelons les utilisateurs des réseaux sociaux à plus de responsabilité. La jouissance de nos libertés individuelles est subordonnée à la paix et au respect de l’intérêt supérieur de la République.» Autrement dit, Ablogui invite tous les internautes en Guinée à faire attention aux contenus publiés sur les plateformes de discussion.

Le ministre guinéen des Télécommunications est ferme sur la question. Invité de l’émission ‘’Les Grandes Gueules’’ de la radio Espace fm, Moustapha Mamy Diaby explique que la responsabilité de tous est en jeu.

« Nous avons des outils juridiques, nous avons la loi 37 relative à la Cyber sécurité. Cette loi a été portée à la disposition de nos magistrats, de nos officiers de police judiciaire », peut-on lire sur MosaiqueGuinée.com.

La loi à laquelle le ministre fait allusion légitime en Guinée la censure en ligne. Son article 29 stipule que l’émission d’injures, d’une expression outrageante, tout terme de mépris ou toute parole violente qui ne renferme l’imputation d’aucun fait sont passibles de six mois à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende allant de 20 à 30 millions de francs guinéens.

Pour éviter de mettre de l’huile sur la braise en passant par la toile, Moustapha Mamy Diaby a interpellé les procureurs de la République à faire respecter ces nouvelles dispositions juridiques sur la Cybercriminalité dans tout le pays.


La crise sociopolitique en Guinée prend de l’ampleur

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    Les femmes de l’opposition républicaine
    dans les rue le 07 mars 2018. Crédit photo: Naby Elma Camara

L’heure est grave. Pendant toute la journée d’hier lundi 12 mars 2018 et aujourd’hui, la capitale guinéenne,  notamment Kaloum, le centre ville, est en ébullition. Femmes, enfants et jeunes manifestent pour exiger la reprise des cours dans tout le pays. Une conséquence de la grève des enseignants déclenchée le 12 février dernier.

Partout sur le trottoir, des barricades, des pneus brûlés par endroit et bon nombre de voitures caillassées. « C’est une nuit agitée que les populations de Conakry et environ s’apprêtent à passer. À Kaloum, le centre administratif et des affaires, les manifestants sont redescendus dans les rues cette nuit, brûlant des pneus et bloquant toute circulation…», peut-on lire sur le Déclic.info.

Cette vague de manifestations sur un fond de colère continue jusque dans la haute banlieue paralysant toutes les activités. Selon toujours le Déclic.info, la même atmosphère règne à Lansanaya Barrage, où les jeunes survoltés jettent des pierres sur tout ce qui bouge. Une scène de panique qui s’est poursuivie jusqu’à Tombolia. Mais là, le mouvement de manifestants a été très vite dispersé par les forces de l’ordre.

« Sortis depuis la nuit d’hier, lundi 12 mars 2018, les jeunes manifestants de la commune urbaine de Boké maintiennent toujours leurs barrages au niveau du carrefour Dembaya, situé au cœur de la ville. Après de longues échauffourées (entre 9 heures et 12 heures) avec les forces de l’ordre qui tentaient de libérer la route, les jeunes manifestants ont pour le moment réussi à faire fuir les hommes en uniforme et renforcé les barrages » rapporte le correspondant local de Guinéematin.com qui est sur les lieux.

Mais depuis le 7 mars dernier, les femmes de l’opposition républicaine, vêtues de blanc-rouge, ont battu le pavé sur l’axe le Prince. Elles fustigent les injustices faites aux femmes dans le pays et exigent surtout le retour des enfants du secondaire à l’école.

Pour l’heure, l’opposition elle-même maintient la « ville morte » demain mercredi 14, rejointe par le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA) qui prévoit également de partir en grève jusqu’au jeudi 15 mars, cela en fermant toutes les boutiques des commerçants affiliés à leur organisation.


Se battre et triompher

Oui il m’arrive de douter. Il est des jours où je veux tout lâcher, voire arrêter de me battre dans cette vie égoïste et injuste. Dans ma tête, les neurones soulèvent très souvent des questions d’ordre prioritaire. En tout cas plus  que les guerres nucléaires entre le pays de  Kim et de l’Oncle Sam. Tellement que j’ai peur de tout perdre par endroit: pourquoi ça ne marche toujours pas? Pourquoi ce que je veux, ne se réalise pas ?

En réalité, je ne suis jamais parvenu à trouver une réponse. A chaque fois que je me rapproche de ce que je crois être la solution véritable, tout s’écroule et se dissipe comme de la poussière.

Mais je reste convaincu que ma force réside autour de moi. Mes frangins qui me tiennent compagnie à toute épreuve.

Je crois en l’avenir. Je sais que le bien-être est personnel et s’invente progressivement. Par le geste d’un bâton magique, il ne sortira pas tout de même. Aucun miracle ne se fera. Il faut s’y mettre pour créer ce que nous appelons bonheur qui est la somme des efforts accumulés.

Et je sais une seule chose, l’unique d’ailleurs : en chacun  sommeille une foulitude de dons; aux nombres desquels figurent le sourire et la paix du cœur, ces luxes gratuits arrachés à beaucoup de personnes. En éveil, ils forment la crème de la vie. Il suffit de les  transmettre pour que le monde avance. Pour que mes rêves plus grands que l’Afrique soit une réalité.

 « Quand une multitude de petites gens dans une multitude de petits lieux, changent une multitude de petites choses, ils peuvent changer la face du monde », souligne l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano.

Enfin, j’arrive à la conclusion selon laquelle pour toujours, je me dois de réussir. Il faut que ça marche. C’est pourquoi tous les jours, je réalise qu’il faut mettre à profit ce que nous avons de meilleur, pour finalement trouver ce trésor. Si vous venez de commencer à y voir clair ou du moins à en prendre conscience, c’est normal. Bienvenue!