Jallaski

FIRCA, un nouveau site web au service de l’agriculture durable

« Investir pour le futur, Anticiper, Innover »

Tel est le leitmotiv du nouveau site web du Fond Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricole (FIRCA). Son objectif est de promouvoir les bonnes pratiques culturales à travers le numérique.

Web et agriculteurs 2.0

« Village planétaire dit-on ? »

Aujourd’hui, on ne pose même plus la question tellement l’internet a réduit les distances entre nos mondes. Fini le temps où pour apporter un simple message au fond d’un coin de brousse, il fallait attendre la seule diligence de la journée. Le développement des technologies de communication a rendu le monde rural connecté au reste du monde.

Certes, certaines zones restent encore peu couvertes mais le web a conquis nos contrées lointaines. Equipés de leurs smartphones, certains agriculteurs sont devenus aussi accros à internet que les citadins.

« Nous sommes tout aussi présents sur les NTIC que les personnes vivant en ville », soutient un agriculteur venu participer au lancement du site web.

Ces nouveaux jouets sont donc en train de façonner le monde rural en créant des « agriculteurs 2.0 ».

Nouveau site web, nouvelle stratégie de communication

C’est donc devant un parterre d’invités composés d’acteurs du monde rural, des médias et de partenaires techniques et financiers qu’a été dévoilé le nouveau site web du FIRCA, ce mardi 17 septembre. L’institution veut ainsi prendre un nouveau départ en s’appuyant sur les NTIC.

Car, selon Atsin Léon, Directeur Exécutif : « le numérique est un axe prioritaire de la nouvelle stratégie de communication du FIRCA ».

L’institution utilise déjà plusieurs carneaux de communication pour diffuser ses informations. Il s’agit entre autres des flyers, des émissions radios et télés. Cependant, avec le niveau de pénétration actuel d’internet, le FIRCA entend se positionner sur le web pour accentuer la promotion des bonnes pratiques culturales et résultats de recherches. Et ce, autant en faveur des agriculteurs et acteurs u monde rural que du citoyen lambda.

Pour clore la présentation Atsin Léon, Directeur Exécutif  a tenu à préciser que : « ce nouveau site web se veut dynamique et interactif. Ainsi, la contribution de tous les acteurs est attendue pour adapter et développer de nouvelles thématiques utiles à un développement agricole harmonieux ».

 

Web
Crédit photo: FIRCA

Bonne visite du nouveau site web du FIRCA.


Climackathon Abidjan, deux jours pour comprendre et apporter des solutions en faveur du climat

La résolution des problématiques liées au climat connaissent de plus en plus d’engouement à travers le monde. Et, cela s’est encore une fois démontré au cours de la seconde édition du Climackathon organisé les 27 et 28 septembre 2018. C’est l’oeuvre de l’Agence Française de Développement à Abidjan. Retour sur ce moment d’engagement citoyen et de sensibilisation à la lutte contre les changements climatiques.

Qu’est-ce que le Climackathon ?

Le Climackathon  ou « marathon du climat » est une plateforme d’expression et d’échanges. Les échanges se font aussi bien sur le web qu’à travers des discussions en présentielle. Lancé en 2017 par l’AFD, cette plateforme permet aux journalistes, blogueurs ou simples citoyens de partager leurs témoignages, reportages, opinions, solutions ou initiatives en faveur du climat.

« L’organisation du Climackathon répond à la volonté de l’AFD de soutenir les pays dans la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat ». Souligne Emmanuel Debroise, Directeur de l’AFD Abidjan.

Déroulement du Climackathon 2018

Ce « marathon climatique » s’est déroulé sur deux jours. Une première journée, c’est-à-dire le 27 septembre, était consacrée au partage de contributions sur le site internet du Climackathon et les réseaux sociaux. L’objectif étant d’interagir avec les internautes et susciter les échanges d’idées. La seconde journée était quant à elle consacrée à des témoignages sur les effets du changement climatique, des communications et des échanges en panel. Le thème de cette édition était « La Côte d’Ivoire face aux changements climatiques, état des lieux et solutions ». Une centaine de personnes ont participé à cette rencontre qui a duré trois heures avec souvent des témoignages forts.

« A cause de l’érosion côtière accélérée, le village touristique de Lahou-Kpanda* perd environ 10 m par an et risque de disparaître d’ici quelques années. Après l’effondrement de plusieurs bâtiments coloniaux, la mer est aujourd’hui aux portes du cimetière du village. Les populations sont impuissantes et vont tout perdre ». Explique Michel Segui, Président de l coopératives des artisans pêcheurs walê de Grand-Lahou.

Initiatives présentées par les experts de panel du Climackathon

Six spécialistes locaux ont participé au panel. Ils ont présenté quelques initiatives d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique. Ce sont entre autres le système de surveillance et d’alertes météo, les cultures et pratiques agricoles résilientes. Ils proposent également les paiements pour services environnementaux et la transformation des déchets et résidus agricoles en biocharbon. En terme d’activité citoyenne, la promotion du vélo comme moyen de transport et l’appel au changement de comportement à travers les masses médias.

Lahou-Kpanda* : village situé au sud de la Côte d’Ivoire à environ 95km à l'ouest d’Abidjan.


Abidjan : les parcs à bétail de la Tabaski et leur cortège de pollution

Cet article a été écrit en septembre 2017.

C’est bien connu, la fête de Tabaski rime avec le sacrifice d’animaux. Bœufs, moutons, cabris ou volaille, tous y passent en fonction des bourses. Ainsi, dans toutes les villes, des marchés à bétail sont ouverts pour que chacun puisse se procurer une bête. Mais, tous cela ne se fait pas sans un certain risque sur notre environnement…

L’état des marchés improvisés de la Tabaski

« Les marchés au bétails que j’ai visité sont sincèrement crasseux. Les vendeurs n’entretiennent pas leurs enclos. En plus, on abat des bêtes et on les dépècent sur place, sans nettoyer les restes », déplore Abdoul, à la recherche d’une bonne bête, cadrant dans ses 60 000 fcfa de budget.

Tabaski
Parc à bétail à Abobo-Abidjan. Crédit photo: Jallaski

Les marchés aux bêtes ne sont effectivement pas très salubres, mais, cela semble déranger personne. Chaque jour, vendeurs et acheteurs s’y côtoient pour essayer de faire une bonne affaire. Les déchets produits par les animaux sont parqués sur place, aussi, le ballet incessant des grosses mouches noires attirées par l’insalubrité n’est pas facile à supporter. Cette forme de pollution semble  ignorée par les populations, quant aux services d’hygiène, ils sont aux abonnés absents sur ces marchés. Mais ce n’est pas tout, il y a pire…

Des vieux pneus comme sources d’énergie…

La plupart des marchés dégagent de grosses fumées noires. Il ne s’agit pas d’incendies, mais de feux qui sont allumés pour nettoyer les animaux. Pour 1000 fcfa ou même moins, des jeunes offrent leurs services aux acheteurs. Ils nettoient et dépècent les bêtes. Un business plutôt lucratif vue l’affluence sur certains marchés. Mais les feux sont alimentés en vieux pneus usagés ! Quel triste constat ! Cela crée une pollution énorme. Négociés à 100 ou 200 fcfa, ces vieux pneus sont utilisés car ils brûlent plus longtemps. C’est donc une meilleure source d’énergie pour ces dépeceurs que le bois qui coûte plus cher.

« A l’heure-là, s’il faut acheter du bois et le transporter ici, ça va prendre du temps et nous coûter cher.  Avec les pneus, c’est rapide et ça dure plus longtemps. Un pneu peut aider à faire plusieurs moutons en même temps », explique Diomandé, un jeune d’à peine 15 ans.

Du temps et de l’argent, voilà l’avantage des pneus sur le bois…

Plusieurs questions se posent : Quels risques guettent ces jeunes qui inhalent ces fumées noires toute la journée ? Quels impacts ces fumées continuelles créent-elles sur les riverains et l’environnement ? Enfin, une viande nettoyée dans ces conditions est-elle saine à la consommation ?

Rappelons que l’incinération des objets plastiques dégage des composés toxiques, comme la dioxine par exemple. Or ce composé est reconnu cancérigène pour l’homme. En plus, il s’accumule facilement dans les graisses animales lorsque le caoutchouc est utilisé de la sorte. La viande n’est donc pas saine lorsqu’elle a été au contact du caoutchouc brûlé.
Dans tous les cas, les débats restent ouverts.

Bonne fête de Tabaski à tous !


Campagne « RISE FOR CLIMATE », les jeunes s’engagent pour le climat !

Climate
L’équipe de l’ONG Jeunes Volontairess pour l’Environnement et les ONG partenaires. Crédit photo: Jallaski

Abidjan, Yopougon terminus du bus 37, il est 14h. Le petit terrain de maracana du quartier est particulièrement animé. Et pour cause, les jeunes se sont donnés rendez-vous pour une campagne de sensibilisation dénommée « RISE FOR CLIMATE ».

Qu’est-ce que l’action « RISE FOR CLIMATE » ?

Cette action est née suite à la déclaration du président des Etats-Unis de se retirer de l’accord de Paris sur le climat signé en 2015. Ce 08 septembre a donc été choisi par les mouvements écologistes du monde pour se mobiliser. Elle se tient en marge du sommet mondial sur l’action climatique prévu du 12 au 14 septembre à San Francisco. En effet, cette action se base sur le fait que les vrais engagements en faveur du climat dépendent des citoyens et non des entreprises. Cette mobilisation mondiale permettra d’exercer une pression sur les décideurs. Car, il est plus qu’urgent de mettre en place un véritable leadership climatique avant 2020, date d’entrée en vigueur de l’accord de Paris. « RISE FOR CLIMATE » prône un monde Zéro Fossile où l’humain passe avant le profit. Un monde où les énergies renouvelables sont accessibles à tous.

« RISE FOR CLIMATE » à Abidjan-Yopougon

Cette action citoyenne est conduite par l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE) autour du thème :

« Engageons les citoyens ivoiriens notamment les jeunes, les élus locaux et les hommes de médias dans la lutte contre les énergies fossiles ».

Aussi, plusieurs organisations partenaires de JVE ont pris une part active à cette sensibilisation. Il s’agit notamment des ONG BOAZ Développement, AJELEC, AGROECOLOGIE, AFHON et REMECC-CI. Plusieurs communications ont été faites par les membres de JVE et les organisations présentes. On retiendra de ces communications :

« Notre mission est de porter la bonne information aux populations sur le climat. Il y a urgence. Alors, les jeunes doivent résolument s’engager dans les actions de lutte contre les changements climatiques », soutient Larissa Yapo, responsable éducation-environnement à l’ONG JVE.

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Intervention de Larissa Yapo, Responsable Education-Environnement de l’ONG JVE. Crédit photo: Jallaski

 

« Les énergies fossiles polluent l’atmosphère. Il est temps que nous passions tous à un usage à 100% des énergies renouvelables », conclut Salomon Koffi, chargé de projet à l’ONG JVE.

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Intervention de Salomon Koffi, Chargé de projet à l’ONG JVE. Crédit photo: Jallaski

Ce moment riche d’échanges a pris fin à 15h. Il a été ponctué par plusieurs séries de questions-réponses entre les membres des organisations présentes et les participants.

« RISE FOR CLIMATE », une action citoyenne à renouveler

« Je ne savais rien des changements climatiques et des énergies fossiles. Mais, je repars satisfais de ce moment d’échanges qui m’a beaucoup appris. Je souhaiterai bien participer aux prochaines rencontre de sensibilisation », explique Hervé Amani, un participant.

Des jeunes qui se parlent et s’organisent pour construire un monde où il fait bon vivre, voilà des images qu’on aimerait voir se répéter dans toutes les contrées de la planète. Le réveil de la jeunesse pour la lutte contre le changement climatique, c’est aujourd’hui et maintenant. Demain, il sera trop tard. Alors,

« Tous debout pour le climat », « RISE FOR CLIMATE ».


Les BADs poubelles à Abidjan, on en reparle ?

Elles ont pris place dans notre environnement il y a un peu plus de huit mois maintenant. L’idée était superbe. Mais sont-elles adaptées à nos réalités ? Loin vouloir susciter la moquerie ou des accusations inutiles, je voudrais juste savoir quel bilan les promoteurs du projet font-ils des BADs poubelles ?

Nous disions…

Dans un précédent billet sur les BADs poubelles, nous relevions déjà le fait que ces poubelles offertes par la Banque africaine de développement (BAD) étaient assez inadaptées aux réalités du terrain. Dans des communes populaires comme Adjamé, la quantité de déchets produits par cette commune marchande ne saurait être supportée par ces petits box de fer.

L’état des BADs poubelles aujourd’hui

Il n’est point besoin de s’attarder à écrire de longues phrases. Constatez par vous-même.

Poubelles
Une « BAD poubelle » neuve, don de la Banque Africaine de Développement (BAD) à Adjamé, Abidjan. Crédit photo: Ladji Siratigui

 

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« BAD poubelle » servant de support d’affichage.
Crédit photo: Jallaski

 

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Tas d’immondices devant une « BAD poubelle ».
Crédit photo: Jallaski

 

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« BAD poubelle » hors d’usage 1.
Crédit photo: Ladji Siratigui

 

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« BAD poubelle » hors d’usage 2.
Crédit photo: Ladji Siratigui

 

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« BAD poubelle » hors d’usage 3.
Crédit photo: Ladji Siratigui

Bref, aura-t-on un jour un bilan sérieux de ce gâchis ? Néanmoins, le rêve est permis, mais je pense qu’il est plutôt temps de se réveiller et de poser les bonnes questions…


Une belle expérience de live chat avec les U-Reporters Côte d’Ivoire

Le blog a toujours été pour moi un moyen efficace pour attirer l’attention de mes lecteurs et leur partager mes avis et mes expériences. Mais, je viens également de découvrir avec l’équipe des U-Reporters Côte d’Ivoire, une autre facette du partage interactif d’idées. Une belle expérience que je vous relate dans ces quelques lignes.

Mes premiers pas avec les U-Reporters

J’ai été invité à participer à un live chat le mercredi 28 février dernier avec les U-Reporters ivoiriens. Ce live chat était consacré pour ce mois de février à l’écologie et l’environnement. Plusieurs spécialistes de la question venant du ministère de l’environnement, des ong et associations étaient présents. En effet, il s’agissait pour nous de répondre par messages aux différentes préoccupations des U-Reporters sur le sujet. Les échanges se sont déroulés à travers une plate-forme en ligne qui rassemble les questions des U-Reporters envoyées via sms ou via les réseaux sociaux. Après un petit moment d’explication et de prise en main de la plate-forme, nous voilà lancé à l’assaut des questions.

Un exercice difficile mais passionnant

« Quand parler de sa spécialité n’est pas toujours évident ! »

Et oui, cela paraît étrange. Lorsqu’il s’agit d’expliquer ce qu’est l’écologie, la couche d’ozone, la pollution atmosphérique ou autre au cours d’un colloque scientifique, c’est plutôt rigolo. Mais, l’expliquer à des enfants ou à des personnes qui n’ont pas forcément un niveau scolaire élevé, ce n’est pas toujours simple. Le maître mot du live chat était que les U-Reporters qui sont des profanes du domaine de l’écologie et de l’environnement comprennent bien le sujet. Au départ, c’était un peu difficile. Mais, on se laisse vite prendre au jeu. Ce fut vraiment sympathique de sentir cette interaction avec ces jeunes qui veulent en savoir toujours plus.

Deux heures d’horloge, c’est le temps qu’ont duré les échanges. Chaque spécialiste derrière son ordinateur donnait le meilleur de lui-même pour satisfaire aux interrogations des U-Reporteurs. Pour les questions complexes, une réflexion collégiale permettait d’apporter une réponse satisfaisante. Aussi, un petit challenge était ouvert entre les cinq binômes formés pour savoir l’équipe qui allait réponde au maximum de questions. A ce petit jeu, mon binôme Stéphane et moi avons raflé haut les mains la première place du nombre de réponses aux questions. Au final, nous avons obtenu un total de 156 réponses, loin devant le second binôme avec 139 réponses.

Mais, c’est quoi concrètement un U-Reporter ?

U-Report est une plate-forme mise en place par l’Unicef. Cette plate-forme a pour objectif de susciter l’engagement des jeunes de tout âge sur des questions qui les touchent directement et inciter un changement dans leur communauté. Les échanges se font par sms ou à travers les réseaux sociaux. Tous les faits de société sont donc abordés avec les U-Reporters qui sont les personnes abonnées à la plate-forme. Toute personne qui le souhaite peut s’abonner pour participer aux sondages, poser des questions et recevoir des informations.

U-Reporters
Pour rejoindre l’équipe des U-Reporters Côte d’Ivoire. Crédit photo: Equipe U-Report Unicef Côte d’Ivoire

La plate-forme des U-Reporters existe déjà dans 44 pays. En Côte d’Ivoire, on parle aujourd’hui de mouvement des U-Reporters avec plus de 170 000 abonnés. Des comités U-Reporters s’organisent même dans les villes et régions du pays pour poser des actions bénévoles. Il s’agit entre autres de sensibilisations communautaires diverses et d’activités de ramassage d’ordures. Pour rejoindre le mouvement en Côte d’Ivoire, il suffit d’envoyer le mot « JOINDRE » soit par sms au 1366, soit dans la messagerie Facebook U-Report Côte d’Ivoire ou sur Twitter à @UReport_CIV. Viens t’engager pour ta communauté, l’équipe n’attend que toi !


L’orpaillage clandestin en Côte d’Ivoire, un phénomène aux multiples conséquences

D’Est en Ouest, plusieurs localités de la Côte d’Ivoire sont envahies. Un seul but : la pratique de l’orpaillage clandestin. La ruée anarchique des assoiffés du métal jaune n’est pas sans conséquence pour les localités dans lesquelles ils posent leurs valises. Plusieurs voix s’élèvent timidement. Certaines populations essaient tant bien que mal d’empêcher les chercheurs d’or de s’installer, mais sans grand soutien des autorités administratives. Pourra-t-on au moins éviter le pire ?

Après les nombreuses terres agricoles fertiles détruites par les chercheurs d’or, plusieurs fleuves et rivières sont maintenant dans leur ligne de mire. Cette catastrophe naissante semble pourtant peu attirer l’attention des décideurs. Les quelques actions menées pour faire déguerpir les orpailleurs sont loin de pouvoir résoudre le problème.

« C’est vraiment étrange que les autorités ne réagissent pas convenablement à cette situation », déplore Georges, agriculteur à Bouaflé au centre du pays.

 Mon précédent billet sur les conséquences de l’orpaillage

Il y a un an environ, nous attirions déjà l’attention sur les conséquences de l’orpaillage dans l’un de nos billets. Celui-ci était intitulé « Côte d’Ivoire : vers une catastrophe écologique dans le fleuve Bia, à l’est du pays », publié le 22 février 2017. Nous présentions le cas de la petite localité de Bianouan. La station de traitement d’eau installée sur la rive du fleuve Bia avait dû arrêter de fonctionner à cause de l’aspect extrêmement boueux de l’eau. Mais rien n’était fait pour soulager les populations, qui devaient se débrouiller seules pour avoir un peu d’eau pour les besoins quotidiens. Résultat, les activités économiques pratiquées sur ce fleuve sont à l’arrêt.

Généralisation du phénomène d’orpaillage clandestin

Le manque de contrôle et de réglementation stricte encourage certains clandestins à s’installer à leur gré. La population, souvent victimes de ces filous, se retrouve menacée et harcelée pour leurs propres terres. Il n’est pas rare d’entendre dire que ces orpailleurs sont organisés en gangs et armés. il est vrai que le phénomène s’est accentué pendant la période de crise qu’a traversé la Côte d’Ivoire, de 2002 à 2011. Les zones qui échappaient alors au contrôle gouvernemental étaient abusivement exploitées. Mais, aujourd’hui  cela persiste encore. Ce qui laisse penser que certains des orpailleurs clandestins ont des parrains haut placés.

« Ces orpailleurs sont intouchables car ils sont couverts par des parrains bien placés », explique Hubert, un jeune cadre.

Orpaillage incontrôlé, futur en pointillé…

Avec la pratique incontrôlée de l’orpaillage, la quiétude des populations est menacée. De nombreuses terres fertiles sont d’ores et déjà détruites, avec pour conséquence directe l’insécurité alimentaire. Les tranchées et perforations béantes laissées par les foreurs d’or ont également déjà fait de nombreuses victimes. Plusieurs fleuves sont pollués par cette activité, les fleuves Cavally à l’ouest, Bandama et N’zi au Centre et Bia à l’est du pays, entre autres. La perturbation des activités économiques menées sur ces fleuves est une vraie catastrophe pour les riverains.

Orpaillage
Station de traitement d’eau de Bianouan à l’arrêt. Crédit photo: Jallaski

Enfin, plusieurs localités installées le long de ces cours d’eau sont dorénavant privées de leur source d’approvisionnement en eau potable. Car après le passage des chercheurs d’or, les coûts de traitement de l’eau deviennent difficilement supportables. Le cas de Bianouan, que nous avons traité dans un précédent billet, en est la parfaite illustration. Aujourd’hui, c’est la petite ville de Dimbokro, au centre du pays, qui commence à ressentir les effets de la pollution du N’zi. Le système de traitement d’eau n’arrive plus à épurer efficacement l’eau du fleuve. Pour l’instant, les autorités en charge de l’hydraulique humaine assure que l’eau est potable et saine, malgré son aspect pas très clair. Mais, pour combien de temps encore ?

Quand on connait tous les métaux lourds qu’utilisent les orpailleurs, les risques d’intoxication semblent vraiment augmenter.


Changement climatique, de biens gros mots (maux) !

L’expression « changement climatique » revient de plus en plus souvent dans les discours. Tous les programmes et autres actions ont toujours un volet climatique ! Les bailleurs de fond ne respirent que « changement climatique ». Mais que comprend réellement le citoyen lambda de ces termes qui semblent aujourd’hui si importants ?

Pas besoin d’allumer le poste de télévision pour entendre parler de changement climatique. En effet, la plupart des discours sont emprunts d’un parfum de changement climatique. Certains semblent avoir trouvé une nouvelle brèche pour se faire de l’argent rapide.Tous annoncent lutter contre ce fléau. Cependant, sur le terrain, au quotidien, c’est plutôt le changement de discours que l’on constate.

Que savent les populations sur le changement climatique ?

« J’entends souvent cette expression mais je ne sais pas trop comment l’expliquer. C’est une affaire liée à l’augmentation de la température sur la terre », lance Ester, étudiante en licence de droit à l’Université Houphouët Boigny de Cocody.

« Changement climatique là c’est pour les blancs. Nous on veut manger c’est tout », ironise le chauffeur d’un wôrô wôrô emprunté à Yopougon.

Je peux dire, sans grand risque de me tromper, que le changement climatique et tout ce qui va avec est plutôt mal connu des populations. Quoi qu’il en soit, même les scientifiques n’arrivent pas à s’accorder sur ce concept. Il y a différentes écoles. On entend souvent parler de changement global, de variation climatique… d’un côté, quand d’autres pointent la mauvaise appréciation de leurs pairs jugés trop alarmistes. En fait, le climat change depuis des millénaires, il n’a jamais été constamment le même. Jusque aujourd’hui, ce sont tous ces changements qui ont définis les différentes ères et qui ont servi de ferment à la vie. Pourquoi donc s’alarmer sur le changement climatique ? A moins que l’on fasse allusion à autre chose : la vitesse à laquelle ces changements ont lieu, changements bien plus rapides (et donc importants) de nos jours qu’il n’ont jamais été auparavant.

Que doivent savoir les populations sur ce concept ?

Assis devant la télévision, ma mère m’a demandé un soir : « Quand les gens parlent de « changement climatique », qu’est-ce que cela veut dire exactement ? ».

Embêté que j’étais, j’ai cherché un moyen tout simple de faire passer la pilule. Parce que, franchement, gaz à effet de serre, couche d’ozone et autres, ce n’était pas évident. Enfin, j’ai trouvé cette métaphore :

« Le changement climatique, c’est quand l’homme rend progressivement la vie impossible dans sa maison (la terre) à cause des conséquences de ses mauvaises actions (déforestation, pollution, etc.) ».

« Eh !, donc c’est nous mêmes qui sommes en train de préparer notre mort ? », interrogea-t-elle.

« Oui, malheureusement. Sinon qui d’autre ? », répondis-je.

L’avenir de la planète bleue semble incertain. Mais il faut toujours agir. Agir, même dans l’incertitude. #climackathon


La culture de café reprend des couleurs en Côte d’Ivoire

Le café, une l’une des boissons les plus consommées dans le monde. Certains iront même jusqu’à dire que c’est la boisson la plus consommée après l’eau. Ces statistiques cachent mal les réalités de la pratique de cette culture en Côte d’Ivoire. Chaque année, plusieurs centaines d’hectares de café sont détruits afin de mettre en place des cultures jugées plus rentables. Comment se porte la culture à la base de cette boisson très prisée en Côte d’Ivoire ?

Avec la promotion de plusieurs nouvelles cultures jugées plus rentables auprès des agriculteurs ivoiriens, la culture du café a perdu beaucoup de terrain. Les plantations de café se sont progressivement muer en plantations de palmiers à huile, de cacao, d’hévéa ou d’anacarde. De 380 000 tonnes dans les années 2000, la production de café vert robusta est passée à moins de 100 000 tonnes en 2013. Le Ministère de l’Agriculture annonce 400 000 tonnes d’ici 2020.

« Les superficies de la culture de café ont énormément baissées en Côte d’Ivoire. Néanmoins nous avons bon espoir de revoir cette culture reprendre la place qu’elle occupait dans l’économie du pays. Nous entreprenons plusieurs actions pour y aboutir effectivement », soutient Yapi Yapo, chargé du développement du Plan Nescafé à Nestlé Côte d’Ivoire.

Les actions de multinationale

Aux côtés de l’État ivoirien, cette multinationale spécialisée dans la transformation de cette matière première mène des actions pour assurer le maintien de cette culture. Le plan de développement et de remise à flot de la culture de café conduit s’articule autour d’un concept appelé Creating Shared Value (CSV). Cette approche de création de valeur partagée prône à travers cinq axes stratégiques une production et un approvisionnement durable : la santé, le développement rural, l’eau, l’environnement et le respect des droits humains.

Café
Parcelle de café – Station expérimentale Nestlé de Zambakro/Yamoussoukro. Crédit photo: Jallaski

Pour atteindre ces objectifs, il importe de mettre à la disposition des exploitants agricoles, des plants leur permettant d’accroître leur rendement. Nestlé en plus de son centre de recherche et développement à Abidjan, a ouvert depuis 2013, un nouveau centre de d’expérimentation. Celui-ci, d’une superficie de 30 ha se trouve à Zambakro, à 18 km de Yamoussoukro. Plusieurs parcelles d’expérimentations de variétés de café robusta y sont élevées. L’objectif est l’amélioration du matériel à mettre à disposition des planteurs. Tout ceci, en collaboration avec le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA).

La vulgarisation des résultats sur le terrain

Café
Parcelle de démonstration des bonnes pratiques agricoles à Yamoussoukro. Crédit photo: Jallaski

Plusieurs agriculteurs ont déjà commencé à bénéficier de ces plants améliorés de café. En fait, ces plants entrent en production à partir de la troisième année de plantation, contrairement à plus de cinq ans pour les anciennes variétés. En outre, des parcelles de démonstration de la nouvelle variété ont été mises en place dans plusieurs villages. C’est le canal utilisé pour montrer les bonnes pratiques de cultures aux producteurs.

Dans ces parcelles pratiques, les agriculteurs peuvent voir et appliquer les méthodes développées par les chercheurs. Les producteurs qui mettent en pratiques les différentes recommandations sont certifiés ou vérifiés selon un standard appelé 4C. Ces derniers bénéficient d’une prime liée à la production. Environ 29 000 producteurs de café partenaires de Nestlé sont vérifiés 4C en Côte d’ivoire.

Qu’en pensent les producteurs de café ?

Zedouai Michel, producteur dans le village de Toumbokro, à Yamoussoukro fait partie des producteurs qui ont adopté la nouvelle les bonnes pratiques de production. Aussi, il bénéficie déjà des retombées de sa parcelle replantée avec la variété améliorée. Sa jeune plantation de trois ans lui donne entière satisfaction au niveau de la production.

« Cette nouvelle parcelle donne plus de café que les autres. En plus, les caféiers sont moins hauts que les anciennes variétés dont on utilisait des fourches pour la récolte », nous apprend-t-il.

De nouvelles variétés plus productives et des approches durables de production et une meilleure distribution des ristournes liées aux cultures, telles sont les actions que nous encourageons et voulons voir se multiplier pour le bien-être des populations dans le milieu rural.


Les poubelles « BADs » dans les rues de la commune d’Adjamé à Abidjan

Depuis quelques années, le gouvernement a entrepris de nombreuses actions pour assainir le visage d’Abidjan. Cela commence à faire long et à agacer les populations qui ne voient aucune avancée, alors que les budgets engloutis eux avancent bien. Ainsi, ces derniers mois les choses se sont ré-accélérées, avec la libération des espaces publiques auparavant anarchiquement occupés par les ordures et des opérations « villes propres ».

C’est dans ce remue-ménage que, des BADs* poubelles (don de la BAD*) viennent d’être installées sur quelques artères de la commune d’Adjamé, au nord d’Abidjan. Pourquoi les populations les trouvent-elles plutôt BADs ?

Les BADs poubelles, un usage inadapté pour Adjamé

Ces poubelles fièrement estampillées « BAD » sont belles dans leur robe verte. Peut-être trop belles pour cette commune dont les rues n’ont plus jamais été propres depuis plusieurs décennies. N’allez surtout pas demander des comptes au maire qui semble avoir d’autres préoccupations. Mais, le plus grand inconvénient des BADs poubelles, c’est qu’elles sont assez petites et difficiles à entretenir.

Adjamé produisant des tonnes d’ordures à la seconde, je ne vois pas comment ces petites poubelles pourront jouer leur rôle. Sinon, elles devront être vidées plusieurs fois dans la même journée. Ce qui, selon moi, ne se produira jamais, les éboueurs étant aux abonnés absents. De nouveaux points de dépôts sauvages d’ordures viennent d’être créés. Si les BADs poubelles sont pleines, les ordures seront déposées juste à côté, le temps que les services de ramassage viennent faire leur boulot.

Il est vrai qu’elles ont l’avantage d’être solidement fixées au sol, mais certains craignent déjà qu’elles disparaissent très vite.

« Avec l’installation de ces poubelles, les voleurs de fer de la commune d’Adjamé vont se frotter les mains », ironise un riverain.

En fait, ces poubelles sont superbes. Mais elles conviennent plus à des sites déjà salubres. Par exemple, les artères de la commune du Plateau, la cité des affaires ou encore dans les universitaires. Les populations d’Adjamé préfèreraient probablement de grands bacs à ordures régulièrement entretenus. Bref, ne serait-il pas judicieux d’aller le leur demander ?

Quel coût pour ces poubelles ?

On imagine bien que ces BADs poubelles ne sont pas tombées du ciel. Quelque part, la planche à billet a dû fortement tourné. L’institution financière qui les offre gracieusement a sûrement mis un sacré pactole dans la commande, le transport et l’installation. Les spécialistes en projet diront : sortie d’argent justifiée = bonne santé du projet. Pour le reste, on verra plus tard. Quoiqu’il en soit, on nous cache toujours tout. Ce n’est donc pas étonnant qu’on n’obtienne jamais de réponse à cette interrogation.

Pour les idées, ils n’ont qu’à demander. On peut faire tellement mieux avec peu d’argent. Ci-dessous, un exemple plutôt simple et surtout moins cher dont on pourrait s’inspirer.

BADs
Vieux bidons transformés en poubelles, gare de taxi au Plateau, Abidjan. Crédit photo: Jallaski
BADs
Vieux bidons transformés en poubelles, gare de taxi au Plateau, Abidjan. Crédit photo: Jallaski

Malgré tout, notons que c’est déjà une action très appréciable pour assainir Adjamé. Cependant, il serait plus souhaitable de faire de meilleurs choix stratégiques dans ce genre de contexte. Aussi, pourquoi ne pas associer les populations à qui sont destinés ces ouvrages. Elles pourraient mieux se prononcer sur leur utilité. Je parle bien d’associer les populations hein, pas vos réunions avec trois invités dans les ministères là-bas.

 

BADs* : Anglicisme pour caractériser ce qui est mauvais (« bad » = mauvais).

BAD* : Banques Africaine de Développement.


À Abidjan, les inondations charrient de la m*rde dans nos maisons

Dans la métropole abidjanaise, certaines personnes préfèrent ouvrir les vannes de leur m*rde lorsqu’il pleut. Leur objectif est d’éviter le coût de l’opération de vidange des installations sanitaires. En effet, ce genre d’installations autonomes nécessite un curage périodique. Dans les quartiers populaires de la métropole, on en rencontre énormément. Mal gérées, elles causent d’énormes désagréments pendant les inondations et participent à la pollution dans les villes.

« Cette nuit-là, nous n’avons pas dormi. En plus de l’eau de pluie, quelqu’un situé en amont avait profité pour vidanger ses toilettes. Toute cette boue malodorante a stagné plusieurs jours dans ma maison. J’y ai perdu toutes mes affaires puisqu’il était difficile de descendre dans cette m*rde pour récupérer quoi que ce soit », explique Jules, un ami.

D’où provient cette m*rde charriée par la pluie ?

La situation vécue par Jules est plutôt récurrente dans certaines communes d’Adidjan. En plus des inondations multiples, il faut supporter ça aussi, la galère ! Le plus souvent, ce sont les habitants des domiciles dits « cours communes » qui commettraient ce forfait. Et cela, sans que des mesures concrètes ne soient menées pour les inquiéter. Comme argument, certains évoquent le coût élevé des services de vidange. En effet, une vidange des eaux usées coûte en moyenne 20 000 fcfa (environ 30 euros) à Abidjan. Ce coût varie en fonction des communes et de la distance à parcourir par le service vidangeur.

« J’ai déjà vidangé mes toilettes au cours d’une grosse pluie et personne n’a rien senti. Cela permet d’éviter le coût exorbitant des entreprises qui viennent enlever les eaux usées », confesse un habitant du quartier Port-Bouët 2 à Yopougon.

En plus, il n’est pas rare de voir des installations sanitaires directement reliées et déversant leur m*rde dans les caniveaux. Ainsi, point besoin d’installer un regard ou d’avoir besoin de services de vidanges. Les eaux usées coulent directement et c’est ok ! La pollution créée n’est pas du tout négligeable et certains endroits de la ville sentent vraiment la m*rde. Cela nuit incontestablement à la santé des riverains. Généralement, tous ces déchets coulent tout droit vers la lagune Ebrié, en plein cœur d’Abidjan. C’est un vrai réceptacle de m*rde qui accueille parfois même des baigneurs téméraires.

Les services de vidanges également pointés du doigt

Aussi, certains services de vidanges seraient coupables de ce même forfait de pollution. Très souvent, au lieu de conduire leurs camions pleins de m*rde vers les lieux appropriés pour le déversement, ils se déchargent directement en ville. A l’abri des regards indiscrets, ils déversent leurs cargaisons dans les égouts ou caniveaux pour économiser en frais de transport. Ce sont de vrais filous. Vivement que les services d’assainissement et tous les services compétents sévissent pour faire cesser ces pratiques.


Nancy-France : A la redécouverte du compostage

D’hier à aujourd’hui, quel compostage ?

Eugène Poubelle avait déjà prévu, en 1884, une collecte différenciée des déchets ménagers. Mais, il faudra attendre le choc pétrolier pour que soient mises en place les premières campagnes de tri sélectif des déchets recyclables et de compostage.

Notons que, dans la ville de Nancy et ses alentours, une designer a conçu un dispositif. Il expérimente un îlot de compostage urbain pédagogique et paysager. En fait, il s’agit d’une zone de compostage à usage collectif en ville.

Lire la suite sur défi-écologique.com


Côte d’Ivoire : les chimpanzés du parc national de Taï, attractions de recherches, menacés de disparition

Une étude récente dans le parc national de Taï en Côte d’Ivoire attire l’attention. Un grand danger guette les chimpanzés de cette luxuriante forêt primaire.

« Selon nos projections, l’anthrax pourrait mener à l’extinction la population de ces singes du parc national », estime Roman Wittig, Directeur du projet chimpanzé de Taï pour l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutive de Leipzig (Allemagne).

Le parc de Taï, un riche patrimoine naturel

Le parc national de Taï, situé dans la région ouest, fait la fierté du pays en termes de conservation de la biodiversité. Cette forêt primaire de 5364 km2 a été désignée réserve de biosphère en 1977. En plus, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1982. Sa particularité est que, les chimpanzés qui y vivent montrent une certaine habileté à utiliser des outils dans leur recherche de nourriture. Par exemple, ils utilisent des brindilles pour capturer des fourmis et ouvrent des fruits avec des pierres. Cette faculté intrigue les chercheurs, ce qui a valu la création d’un centre de recherche sur ces chimpanzés dans le parc.

D’où vient ce danger qui menace les chimpanzés ?

Une maladie mystérieuse appelée Anthrax pourrait bien faire disparaître ces précieux primates du parc. Et, elle pourrait même s’en prendre aux êtres humains, selon les résultats de recherches du Max-Planck Institute.

Cliquez ici pour lire l’intégralité des résultats de la recherche sur les chimpanzés de Taï.


02 août 2017: #JourDuDepassement #OverShootDay

La date fatidique de l’épuisement des ressources allouées à une utilisation annuelle est qualifiée de « JourDuDepassement« . Aussi, cette date est-elle toujours plus précoce d’années en années.

Mais, comment cela a-t-il évolué jusqu’à aujourd’hui?

 

« JourDuDepassement », évènement largement médiatisé, mais aucune décision concrète

D’abord, on a les gros titres comme : « Depuis mercredi 2 août, l’humanité vit à crédit », A lire sur le site LeMonde

 

Ensuite, par exemple : « Le 2 août, le jour où une seule Terre ne suffit plus à l’humanité », A lire sur le site LeFigaro

Mais, les actions pour contrecarrer ce phénomène laissent encore à désirer. Même si ça et là quelques idées mûrissent. Nous sommes plutôt à l’ère de la sur-exploitation et du sur-équipement, dommage pour notre planète !

 

En effet, il nous faut en ce moment un peu plus de la moitié de l’année (7 mois) pour consommer toutes les ressources annuelles. Ainsi, qu’en sera-t-il dans les décennies à venir?


« Mondo-blog », une marque d’équipements sportifs ?

Mondo + Blog = Mondoblog
Où quand une idée simple se transforme en idée cocasse

Les équipements de courses, de saut en hauteur, de saut à la perche, de lancer de poids, de lancer de javelot et j’en passe, sont tous estampillés de la marque Mondo (une marque italienne).

Du coup, dans mon cerveau de Mondoblogueur, l’idée n’a pas mis longtemps à faire son chemin. Je bidouille rapidement une petite affiche sur laquelle est inscrit « Blog » sur mon ordinateur. Ensuite, je l’imprime et hop !

Me voilà sur la pelouse pour joindre Mondo à Blog. Mais, difficile d’avoir toute l’attention des athlètes en plein échauffement. Cependant, certains se prêtent au jeu, celui de se faire photographier avec l’affiche « Blog » à côte de la marque « Mondo ». On obtient alors la nouvelle marque d’équipements sportifs MondoBlog.

Et, voici ce que cela donne…

Blog
#Abidjan2017: Joe, athlète de saut à la perche, Luxemboug
Blog
Edna, athlète de saut à la perche, Luxemboug

Grand merci à tous les participants à notre petit jeu!


De l’or en images #Abidjan2017

Je vous propose de revivre l’exploit des Ivoiriennes et des Ivoiriens dans le 4X100 m en images. J’ai pu réaliser ces photos au plus près de nos héros. C’était un moment magique que je vous invite à découvrir et partager à votre tour.

 


La Côte d’Ivoire, un pays en or #Abidjan2017

Cinq jours après le début des VIIIe jeux de la Francophonie à Abidjan, l’hymne national de la Côte d’Ivoire n’avait pas encore retenti sur les différents sites des compétitions. Mais, c’est maintenant chose faite, avec un superbe doublé des athlètes ivoiriens !

Un doublé qui réveille le Félicia…

Les athlètes ivoiriens ont remporté ce mardi après-midi les deux premières médailles d’or ivoiriennes des VIIIe jeux. En effet, c’est d’abord les femmes qui ont donné le ton, au relai 4x100m. Les cris d’encouragement des spectateurs ont poussé Ta Lou et ses coéquipières sur la ligne d’arrivée avec une écrasante avance sur leurs poursuivantes.

Athlètes
#Abidjan2017: Les championnes du relai 4x100m femmes

Puis, moins de 30mn après, Hua Koffi relayant la parfaite course de ses coéquipiers, franchit à son tour, sous les cris de liesse des spectateurs, la ligne d’arrivée dans la même discipline.

Athlètes
#Abidjan2017: Les champions du relai 4x100m hommes

« Ce n’est qu’un avant-gout, nous sommes sereins pour la finale du 400m femmes et 400m hommes de demain », affirme l’un des entraineurs de l’équipe d’athlétisme.

Les spectateurs n’en demandaient pas moins.

Selfie n’est pas selfie

A la fin de la cérémonie de remise des médailles, les athlètes ont été assaillis par les fans, téléphones portables et appareils photos en mains pour immortaliser le moment et probablement frimer avec ces photos au quartier auprès des potes.

« Demain, je serai encore au stade Félix Houphouët Boigny pour vibrer avec nos athlètes dans les différentes disciplines. J’espère qu’on aura des moments aussi intenses », lance Anicet en plein selfie avec les champions.

Athlètes
#Abidjan2017: Pourquoi pas une petite photo avec le médaillé d’or Hua Koffi ?

Nous croisons donc les doigts pour la suite!


Les « pères fondateurs » de la Francophonie, de parfaits inconnus pour la jeunesse

Vendredi 22 Juillet 2017, l’ouverture des VIIIe Jeux de la Francophonie s’est déroulée dans une ambiance haute en son et en couleur au stade Félix Houphouët Boigny. Les organisateurs ont brièvement présenté au cours de cette cérémonie, les personnalités politiques qu’on désigne de « pères fondateurs » de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Un peu d’histoire…

Le terme « francophone » aurait été utilisé pour la première fois dans l’ouvrage « France, Algérie et colonies » publié en 1880 par le géographe français Onésime Reclus (1837-1916). Ensuite, à la fin du 19ème siècle, la francophonie est devenu un concept linguistique. La francophonie désigne alors l’espace qui regroupe tous les pays qui ont pour langue officielle le « français« .

A qui doit-on la création de l’OIF ?

Les jalons de l’OIF ont été posés à Niamey en 1970 à travers la création de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT). L’objectif des « pères fondateurs » était de favoriser la solidarité entre les Etats francophones. Dans le clip diffusé lors de la cérémonie d’ouverture, voici les quatre pères fondateurs que l’on a pu entendre :

Poète et écrivain, L. Senghor fut le premier président de la République du Sénégal (1960-1980). Il fut également le premier Africain à siéger à l’Académie française en 1983.

Après ses études d’avocat en France, H. Bourguiba revient en Tunisie pour militer dans les milieux nationalistes. En 1934, il fonde le Néo-Destour, un mouvement pour l’indépendance. Il devint par la suite le premier président de la République de Tunisie entre 1957 et 1987.

Professeur de formation, H. Diori était l’une des figures nigériennes à l’indépendance de son pays et l’un des artisans de la création de l’OIF. Il fut le premier président de la République du Niger de 1960 à 1974.

N. Sihanouk est l’une des figures dominantes de la vie politique cambodgienne. Il fut nommé en 1941 roi du protectorat français du Cambodge à l’âge de 18 ans. Il permit par la suite à son pays d’accéder à l’indépendance le 17 octobre 1953.

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Un 5ème père fondateurs ?

Pour être vraiment complet, notons que le projet de création de cette union des pays francophones a été soutenue par Jean-Marc Léger (Canada-Québec) 1927- 2011, écrivain et journaliste québécois. Il est également considéré comme l’un des « pères fondateurs » de l’organisation actuelle.

Que sait la jeunesse de ces « pères fondateurs » ?

La Francophonie des pères fondateurs a bien évolué depuis. Mais, force est de constater, que peu de jeunes francophones connaissent véritablement ces personnalités.

«Pour être sincère, je ne connais pas les pères fondateurs de la Francophonie», explique Sarah, gestionnaire de stand au pavillon de la Francophonie.

« A part le Président Senghor, les autres noms cités ne me disent pas grand-chose », avoue Eric M., un exposant au village des partenaires au Palais de la Culture.

« J’ai lu quelques documents sur la Francophonie mais il y a de cela plusieurs années. Je ne me souvient pas des pères fondateurs », affirme Patricia, une visiteuse du village des partenaires au palais de la culture.

L’OIF ne gagnerait-elle pas à mieux faire connaitre ces personnalités aux nouvelles générations ?

Mais, en attendant que l’organisation se penche sur la question, les milliers de jeunes réunis à Abidjan sont déjà dans les starting-blocks pour donner du plaisir et s’amuser.

Maintenant, place aux jeux,

Bon Jeux de la Francophonie 2017 à tous !