Jean Marc YAO

La résolution SOGI : analyse du non de la Côte d’Ivoire

Cette résolution n’est en aucun point contraire à la législation ivoirienne.

En effet, le SOGI rappelle seulement que l’orientation sexuelle et l’identité de genre ne font d’aucun homme un sous-citoyen. Pour cette raison, tous les êtres humains ont droit à la même protection des lois. Cette résolution dénonce alors les discriminations et les violences basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

Dans cette mesure, elle est conforme à la constitution en vigueur en Côte d’Ivoire. Effectivement, la loi fondamentale ivoirienne n’autorise ni les discriminations ni les violences à l’égard de qui que ce soit et, ce, quels que soient les motifs.

Le refus de soutenir la résolution SOGI est d’autant plus incompréhensible que cette résolution ne fait que rappeler les Etats à leurs engagements internationaux, car il rappelle que l’essence humaine d’une personne est plus fondamentale que son orientation sexuelle et son identité de genre. A ce titre, tous les hommes sont égaux, ainsi que le précise d’emblée la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) du 10 décembre 1948. Cette résolution ne vise donc pas à créer de nouveaux droits, mais tout simplement à appliquer l’égalité et la non discrimination, les principes fondamentaux de la Charte des droits de l’Homme, aux droits d’êtres humains qui souffrent de violence et de discriminations à cause de leur différence, notamment l’orientation sexuelle et/ou l’identité de genre.

Alors, qu’est-ce qui pourrait justifier ce refus de l’Etat ivoirien de soutenir la résolution SOGI?

Peut-être l’envie de se mettre à cette mode africaine consistant à s’appliquer à l’homophobie. L’objectif inavoué de cette manie est d’afficher une démarcation d’avec l’Occident, l’ex-colonisateur. Les dirigeants africains se figurent ainsi faire illusion de souveraineté. C’est à pleurer de rire…


Jean Marc Yao, défenseur des droits fondamentaux de tous en Côte d’Ivoire

L'activiste Jean Marc Yao

Membre de la Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO), Jean Marc Yao est un activiste des droits humains depuis une dizaine d’années. Diplômé de l’Université de Genève en Droits humains, santé et discrimination, il est chargé des études et de la formation à l’Interafricaine pour la Promotion de la Santé et des Droits Humains (IPSDH).

A ce titre, lors du projet WETEMINAN, il forme les membres d’Alternative Côte d’Ivoire (ACI), une ONG de lutte contre le SIDA au sein des communautés LGBT en Côte d’Ivoire. Cet atelier d’une semaine est le déclencheur de son activisme en faveur des droits des minorités sexuelles, car interpellé sur les multiples violations des droits fondamentaux de l’Homme dont les homosexuels, et les personnes supposées l’être, sont victimes en Côte d’Ivoire.

Quelques actions de Jean Marc Yao en faveur des droits des LGBT en Côte d’Ivoire :

– La saisine de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) pour l’interpeller sur les violations des droits humains dont les LGBT sont victimes en Côte d’Ivoire.

– L’organisation d’un déjeuner-débat pour sensibiliser les organisation de la société civile ivoirienne sur la question des droits fondamentaux des LGBT en Côte d’Ivoire.

– Une requête adressée au Ministre ivoirien des Affaires Etrangères l’invitant à soutenir la résolution sur les droits de l’Homme, l’orientation sexuelle et l’identité de genre, présentée au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies proposée par le Brésil, le Chili, la Colombie et l’Uruguay.

– L’assistance juridique apportée aux LGBT victimes de violence à Abidjan

– La publication d’article de presse dans Fraternité Matin, le quotidien gouvernemental d’Abidjan, pour éduquer au respect des droits humains des homosexuels en Côte d’Ivoire.

Actuellement, Jean Marc Yao est consultant en droits humains auprès d’Alternative Côte d’Ivoire et correspondant du site 76crimes.com. Il est élabore aussi la politique de la LIDHO pour la défense et la promotion des droits des LGBT en Côte d’Ivoire.

Jean Marc Yao est en instance de défense d’une thèse de doctorat en philosophie à l’Université Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan Cocody.

yaokjmarc@gmail.com

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@yaokjmarc1