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Sénégal, Macky Sall annonce 4.000 logements sociaux par an

4.000 logements sociaux par an. C’est ce qu’a annoncé, vendredi à Abidjan (Côte d’Ivoire), au cours d’une rencontre avec la communauté sénégalaise, le président Macky Sall, selon un communiqué de presse.

Le Chef de l’Etat sénégalais a promis de faire du logement « un vecteur d’emplois et un moyen d’insertion sociale ».
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« Nous avions comme objectif de faire 2000 logements au 31 décembre dernier, mais il y a eu du retard. Ce sera fait en mars. Cette année encore, nous allons en faire 2000. Et dans les prochaines années, nous allons en faire 4000 par an », a dit M. Sall.

Il a précisé que ce chiffre ne tient pas compte les « promoteurs privés et de ce que nous allons faire dans le nouveau pôle urbain, autour de Diamniadio, où je suis en train de construire le Centre qui doit accueillir le prochain sommet de la Francophonie ».

Selon la même source « le chef de l’Etat a magnifié la contribution de la diaspora, qui contribue de manière décisive au bien-être des ménages sénégalais. Il a fait part de ses nombreux programmes de financement visant la diaspora, notamment les femmes qui entreprennent et qui devraient avoir accès à des financements, dans des conditions allégées ».

Macky Sall est arrivé vendredi après-midi à Abidjan, à l’invitation du président ivoirien Alassane Ouattara, pour participer à une réunion des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et de Shinzo Abe, le Premier ministre du Japon.

Le président a fait part de ses ambitions pour le Sénégal, à travers le Plan Sénégal émergent, « qui vise une croissance économique rapide suivant quelques secteurs prioritaires comme l’agriculture et les infrastructures ».

Après cette rencontre avec les Sénégalais, le président Sall a participé tard dans la soirée à la rencontre entre les chefs d’Etat de la CEDEAO et le Premier ministre japonais, selon le communiqué.


Sénégal, le championnat 2014 de basket débute le 18 janvier

Au Sénégal, la saison de basket 2014 démarre le samedi 18 janvier, selon Serigne Mboup, président du Comité de normalisation de cette discipline.
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Elle démarre avec le tournoi des champions qui mettra aux prises le DUC au SLBC chez les dames et l’UGB au DUC, chez les hommes.

« Ce sera une fête du basket à laquelle seront conviés tous les amis, les partenaires, les responsables de club, les supporters », a annoncé M. Mboup.

En appelant l’unité autour de l’essentiel, il précise que l’objectif est de montrer que le basket sénégalais est ‘’toujours’’ présent.

A en croire Serigne Mboup, les vainqueurs de ce tournoi de début de saison empocheront chacun 500.000 francs.


Saint-Louis du Sénégal, 6e édition du Festival international de poésie

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Le Cercle des écrivains et poètes de Saint-Louis (CEPS) organise la sixième édition du Festival international de poésie du 12 au 14 décembre, à Saint-Louis du Sénégal, selon un communiqué de presse.

Le festival sera marqué par un concours de poésie dont le thème est : « créons dans la diversité », renseigne la même source. L’écrivain Aminata Sow MBaye a été choisi comme la marraine de cette édition.

Outre les échanges entre poètes et public, ce festival prévoit une conférence sur « Francophonie et langues nationales », un concours de diction mettant aux prises des élèves de l’élémentaire, entre autres.


Sénégal: Ve colloque international pour le développement territorial

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Le Ve Colloque international pour le développement territorial et nouvelle forme de gouvernance dans les pays du Sud : les niveaux territoriaux dans l’action publique qui s’est tenu à Dakar, à l’hôtel Savana de Dakar, les 4, 5 et 6 novembre 2013, a dégagé plusieurs pistes afin de rendre plus compétitives les collectivités locales dans les pays du Sud.

Les panélistes ont en effet suggéré de développer une politique de partenariat offensive, une coopération avec les collectivités limitrophes afin de mutualiser les ressources et combler les lacunes respectives.
Depuis longtemps, les politiques d’aménagement du territoire des pays du Sud, ont plutôt servi à asseoir une administration d’Etat qu’à créer des pôles de croissance économique viables.

En outre, les populations, leurs mobilités et leurs activités ont rarement été prises en compte par ces politiques publiques territoriales. Progressivement, on a assisté à un « aménagement sans le territoire ».
Aujourd’hui, il y a de profondes mutations territoriales dans les pays du Sud, telles que les dynamiques institutionnelles en cours, symbolisées par les processus de décentralisation et d’intégration régionale.

Il s’agit désormais d’organiser l’action publique selon une vision fondée sur la négociation, la contractualisation, l’horizontalité avec le dialogue entre divers acteurs privés et publics situés à différentes échelles, du local au supranational.
Cependant, il faut matérialiser toutes ces conclusions par des actions concrètes et ne pas se limiter à la théorie.


Sénégal : recensement 2013, les populations priées de fournir des informations « vraies et fiables »

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Fournir « des informations vraies et fiables ». C’est ce qu’a suggéré, mardi, le directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), Babakar Fall, aux populations, pour la réussite de l’opération dont la première phase a démarré en ce jour.

« Au-delà du bon accueil, j’invite les populations à fournir aux agents recenseurs des informations vraies et fiables pour la réussite de cette opération de dénombrement », a souligné M. Fall, au cours du point de presse de lancement du recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE).

Il a en outre garanti que les renseignements fournis seront strictement confidentiels et serviront exclusivement à des fins statistiques.
Selon lui, la phase de dénombrement du recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage sera conduite, prévu du 19 novembre au 9 décembre, sera conduite « par une équipe de 17.164 agents recenseurs, 2.566 contrôleurs et 633 superviseurs répartis sur l’ensemble du territoire national ».
« L’ANSD lance ainsi le quatrième recensement, après les expériences de 1976, de 1988 et de 2002. Elle s’est engagée dans la modernisation de ces outils de collecte en adoptant des ordinateurs de poche, communément PDA (20.150 au total ) en lieu et place des questionnaires papier », a expliqué son directeur général.

Quant à l’introduction de l’agriculture et de l’élevage dans le recensement général, le directeur de l’ANSD a estimé qu’il répond à un souci « de rationaliser et d’économiser les moyens tel que défini dans la stratégie nationale des statistiques’ ».

Pour arriver à cette phase de dénombrement, « deux ans et demi de préparation ont été pris, en plus de la cartographie censitaire qui a permis d’identifier les lieux d’habitation et les infrastructures publiques, une opération bouclée depuis le mois de juin », a-t-il a soutenu.
Pour répondre au slogan du recensement « tout le monde compte », un numéro vert 800 810 812 est mis à la disposition des populations pour leur permettre de se signaler en cas de non passage des agents recenseurs.


Sénégal, trois morts dans le crash de Notto

Trois morts et 17 blessés ont été enregistrés dans l’accident d’avion survenu mardi matin à Notto, à une vingtaine de kilomètres de Thiès, a indiqué le préfet du département, Mamadou Oumar Baldé.

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S’exprimant à la presse, à l’issue des opérations de secours, M. Baldé a signalé que le crash donnait un bilan de trois morts et 17 blessés, dont sept graves avec des brûlures à 70% de leur corps.

Les blessés graves ont été évacués d’urgence sur Dakar par un hélicoptère espagnol et un autre appareil de l’Armée de l’air du Sénégal. Les 10 autres blessés ont été transférés à l’Hôpital régional Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès.

Les trois corps sans vie ont été déposés à la morgue dudit hôpital, qui a également recueilli la dépouille mortelle qui était à bord de l’appareil.
En provenance de Tambacounda, ce Fokker 27 avait à son bord 20 passagers et un corps sans vie, avant son crash signalé vers 9h40.


Paix au Moyen-Orient: Mordehay Rodgold préconise l’Etat d’Israël à côté d’un Etat palestinien

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Pour garantir une paix durable, le directeur du Département de l’information au ministère israélien des Affaires étrangères, Mordehay Rodgold, a préconisé la reconnaissance de l’Etat d’Israël, à côté d’un Etat palestinien, avec leurs peuples respectifs, ainsi que la tolérance notamment à l’endroit des minorités vivant dans chaque pays.

C’était devant la délégation musulmane sénégalaise invitée à prendre part aux activités (3-8 novembre), du Département de L’Etat d’Israël, pour la lutte contre l’antisémitisme du ministère israélien des Affaires étrangères.

« Ici, 20% de la population israélienne est composé d’Arabes. Nous reconnaissons la Palestine seule comme l’Etat du peuple palestinien, sans y exclure les minorités juives », a assuré M. Rodgold, plaidant devant la délégation sénégalaise l’éducation à la paix pour vaincre les résistances opposées par les extrémistes, juifs orthodoxes et islamistes.

Le directeur du Département de l’information au ministère israélien des Affaires étrangère a réaffirmé devant des représentants de khalifes sénégalais, notamment, Seydina Issa Laye Thiaw (Yoff), Mounirou Ndiéguène (Thiès), El Hadj Abdoulaye Niasse (Kaolack), Mouhamadou Habibou Hann (Omariens) et Mouhamed Fadel dit Serigne Fallou Dieng qui dirige le Cercle des intellectuels soufis du Sénégal, la volonté de l’Israël d’œuvrer pour la paixmais aussi ses difficultés pour faire la paix avec ses voisins arabes et l’Iran aussi.

Selon Mordehay Rodgold, Israël est à l’abri d’une guerre conventionnelle. Cependant, les dangers du terrorisme sont là, à côté d’eux avec l’Egypte, la Syrie, le Liban, la Palestine et l’Iran.
« Nous avons horreur de la guerre, si nous nous battons c’est pour vivre en paix. Il faut vivre en paix et partager les éléments que nous avons en commun et depuis longtemps entre juifs et musulmans », a-t-il souhaité.


XVe sommet de la Francophonie: Kinshasa a transmis le relais à Dakar

La République démocratique du Congo (Rdc), hôte du XIVe Sommet de la Francophonie, a officiellement transmis la présidence de la Conférence ministérielle au Sénégal, qui abritera le XVe Sommet de la Francophonie les 29 et 30 novembre 2014, selon un communiqué de presse.

Kinshasa a transmis le relais à Dakar à l’occasion de la 29e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF, Paris les 7 et 8 novembre). Le prochain sommet de la Francophonie est prévu au Sénégal les 29 et 30 novembre 2014 et aura pour thème : « Femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs de développement ».
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« Elle exprime son plein soutien aux diverses actions menées au service de la paix, de la justice et de l’Etat de droit, qui confortent aussi la place de la Francophonie sur la scène internationale. Les ministres ont tous salué la réintégration du Mali, par le Conseil permanent de la Francophonie, dans les instances de la Francophonie », lit-on dans le texte.

Il ajoute que tout « en se félicitant des dernières évolutions sur le terrain marquées notamment par la cessation des hostilités et l’annonce, le 5 novembre dernier, de la fin de la rébellion du M23, les ministres continuent de suivre avec attention l’évolution de la situation en République démocratique du Congo ».

Les ministres des 57 Etats et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et les 20 observateurs se sont réunis sous la présidence de Raymond Tshibanda, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie de la République démocratique du Congo, souligne le document.

Le Sénégal y était représenté par son ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.
A Paris, les ministres ont débuté leurs travaux par « une condamnation ferme » de l’assassinat des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, au Nord du Mali.

Le communiqué souligne que tout « en rendant hommage à l’action du Secrétaire général, la Conférence ministérielle s’est félicitée de l’engagement positif de l’OIF pour accompagner les sorties de crise et les processus de transition démocratique et de consolidation de la paix ».

Selon le communiqué, les ministres ont appelé « les acteurs congolais concernés à poursuivre le dialogue dans le cadre des pourparlers de Kampala, afin de parvenir à une paix durable dans cette région et d’y instaurer l’autorité de l’Etat’’. Ils ont aussi ‘’réitéré leurs encouragements à tous les signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba pour qu’ils œuvrent résolument à la mise en application de cet accord ».


Ve Colloque international pour le développement territorial

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Le et nouvelle forme de gouvernance dans les pays du Sud : les niveaux territoriaux dans l’action publique s’est tenu à Dakar, à l’hôtel Savana de Dakar, les 4, 5 et 6 novembre 2013.
A l’occasion, les panélistes ont dégagé plusieurs pistes afin de rendre plus compétitives les collectivités locales dans les pays du Sud.
ils ont en effet suggéré de développer une politique de partenariat offensive, une coopération avec les collectivités limitrophes afin de mutualiser les ressources et combler les lacunes respectives.

Depuis longtemps, les politiques d’aménagement du territoire des pays du Sud, ont plutôt servi à asseoir une administration d’Etat qu’à créer des pôles de croissance économique viables. En outre, les populations, leurs mobilités et leurs activités ont rarement été prises en compte par ces politiques publiques territoriales. Progressivement, on a assisté à un « aménagement sans le territoire ».

Aujourd’hui, il y a de profondes mutations territoriales dans les pays du Sud, telles que les dynamiques institutionnelles en cours, symbolisées par les processus de décentralisation et d’intégration régionale.
Il s’agit désormais d’organiser l’action publique selon une vision fondée sur la négociation, la contractualisation, l’horizontalité avec le dialogue entre divers acteurs privés et publics situés à différentes échelles, du local au supranational.
Cependant, il faut matérialiser toutes ces conclusions par des actions concrètes et ne pas se limiter à la théorie.


PARC « NADIO » : LES PETITES MISÈRES D’UN BIDONVILLE DAKAROIS

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La pauvreté, le chômage, la pestilence, sont des difficultés auxquelles les habitants de Parc « Nadio » font face. Malgré les nombreux maux, les populations de ce bidonville vivent cordialement.
Mercredi, en début de matinée, une chaleur d’étuve s’étale sur parc « Nadio » et environs. L’insalubrité allèche l’attention du visiteur. L’odeur méphitique et les eaux usées caractérisent l’endroit. Le calme règne sur les lieux. Seul le gazouillement des oiseaux, mêlé au bruit des passants, rythme le secteur.

Le matin, un silence de cathédrale règne donc sur les lieux. Cela s’explique par le fait que la plupart des locataires travaillent le jour et ne rentrent que le soir. Dans tout le périmètre, ce sont des baraques à moitié en mur et en bois qui servent de domicile. L’intérieur des maisons se particularise par l’état délabré des toitures et des murs. Trente hivernages dépassés, Khady, en taille basse, discute avec ses frères.

Avec un sourire enjoué, cette dame noire de teint soutient qu’elle est sans emploi depuis un moment. Cependant, elle avoue ne pas se plaindre car les conditions de travail sont souvent difficiles et précaires. « Je travaillais dans une maison à Castors. Mais, je ne gagnais qu’un petit quelque chose. En plus, j’étais comme une marginale dans ce domicile », justifie-t-elle. Quatre hommes, la trentaine dépassée, originaires du Saloum, sont dans l’inactivité. L’oisiveté se lit sur leur visage pensif. L’un d’eux avance que la volonté est là, mais c’est le travail qui manque. Ils ont cherché partout du boulot. En vain. Tout près de là, des jeunes désœuvrés jouent au babyfoot. Aux alentours, les populations vaquent à leurs occupations.

Quelques heures plus tard, le soleil brille de mille feux, en cet après-midi d’hivernage. Avec la forte canicule et le jeûne, les piétons se font rares dans les dédales du quartier. Des femmes font la lessive à l’intérieur d’une maison. Des enfants sautent, crient, jouent au lido. Leur tranche d’âge doit être comprise entre 7 et 10 ans. Certains d’entre eux sont confinés aux tâches ménagères. C’est le cas de Diémé, 8 ans. Torse nu, sans chaussure, balayant la cour de leur demeure, révèle : « Je ne vais pas à l’école. Mon père m’a dit qu’il ne peut pas me nourrir et en même temps payer ma scolarité ».

À 20H passées de quelques minutes, une foule attire l’attention : deux jeunes, habits déchirés, se battent sans que personne n’essaye de les séparer. L’ambiance est vive à cette heure. Des cris, des hurlements fusent de tous les côtés. Dans une maison de 30 chambres, les miasmes émanant des toilettes enivrent les locataires. Ses occupants semblent coupés de l’ambiance chaude qui règne dehors, occasionnée par la bagarre. Des bols remplis de bouillie, de « thieboudiène » sont posés dans la cour. Le linge est encore juché sur des câbles ou « lignes ». En body noir, pagne bleu-blanc, assise sur son lit rapiécé, Bintou Kane, domestique de son état, accuse les employeurs de les maltraiter.
« Ils nous considèrent comme des moins que rien et nous traitent de tous les noms d’oiseaux », explique-t-elle, dans un ton amer. Cette native de Touba travaille à Scat Urbam et gagne 30 000 FCFA par mois. Cet argent n’arrive pas à couvrir tous ses besoins, mais elle ne peut pas avoir mieux que ce travail. A ses côtés, Sohou Pouye, mariée, née à Ngoundiane, le visage morne, soutient: « je sens la suspicion, l’arrogance là où je travaille. Mes patrons n’ont pas confiance en moi. Ils me tendent des pièges. Mais, Dieu merci, car je reste toujours digne ».

Entassées comme des sardines dans les chambres, ces femmes vivent difficilement. La présence massive d’insectes, de moustiques, l’état de délabrement des domiciles, confinent ce monde dans une vie triste. « Nous avons des moustiquaires pour nous protéger. Mais, ils ne peuvent pas nous préserver de ces monstres. En plus, notre environnement est malpropre », confie Sohou Pouye. Selon cette dame, aux yeux pétillants de tristesse, il faut que la mairie essaye d’assainir le quartier pour protéger les populations contre les maladies.
Cependant, elle reconnaît que les acteurs ne font rien pour assainir le quartier. A côté d’elle, Awa Ngom, assise sur un vieux tapis, boit de l’eau pour se ressourcer après une dure journée de jeûne et de travail. Cette locataire loge avec huit autres filles du même village. Neuf au total dans une chambrette ! Un paillasson déchiré à moitié, posé sur des briques, sert de lit. Awa affirme que la vie est difficile dans cette pièce : « On travaille dur la journée. La nuit, on ne dort pas bien, car il y a un surnombre. On se serre pour s’en sortir. Et, pourtant on paye le loyer à 6 000 francs le mois ».
« On travaille dur la journée, la nuit on ne dort pas bien »

Dans une autre chambre, deux matelas sont rangés vers la gauche de la porte d’entrée. Des photos de marabouts mourides comme Ahmadou Bamba, Mame Cheikh Ibrahima Fall, sont accrochées sur le mur. Des habits sont posés ça et là dans toute la chambre. Un nourrisson, sans doute tenaillé par la faim ou la chaleur, fait son show. L’état de dégradation de la toiture montre qu’en cas de pluie, ces personnes restent éveillées toute la nuit.
La chambre est trop étroite pour accueillir plus de cinq personnes.Tout juste derrière cette chambre, un groupe d’hommes communique en sérère. Cigarette entre les doigts, en sous-vêtement blanc, un homme, la vingtaine entamée, originaire du Saloum, déclare qu’il est chauffeur à Hann. Depuis quelques années, il vit dans cette maison, mais il n’a jamais vu un voisin gravir les échelons pour se retrouver avec un « travail intéressant et bien payé ».

Dans la ruelle d’à côté, les va-et-vient des locataires sont notables. Des vendeurs de « café Touba », de sandwichs, de bouillie, entre autres, occupent les lieux. Les habitants se regroupent par petits groupes, selon les affinités. Sur la route menant à la cité TP SOM, des Peuls, des Soussous de Guinée Conakry, discutent dans leur langue maternelle. Certains travaillent au marché comme porteurs de bagages. D’autres sont coiffeurs, commerçants ou « journaliers » dans certains chantiers de Dakar. « On vit en harmonie avec les autres communautés.
Chaque groupe respecte et soutient l’autre. On prie le bon Dieu pour que cela continue », indique le plus âgé du groupe. Il dit être dans la zone depuis plus d’une dizaine d’années. Il n’a jamais relevé un quelconque problème entre les différentes communautés. A Parc « Nadio », chaque demeure peut compter jusqu’à trente chambres ou ce qui en tient lieu. Ce baraquement vit nuit et jour au rythme des habitants et de leurs petites misères. Ce bidonville a réussi à favoriser une cohabitation conviviale, malgré la précarité, le chômage et la puanteur.

Le petit dépôt devenu un bidonville
Né à la suite d’une délocalisation du marché de Tilène, « Parc Nadio », est situé à un jet de pierre du marché de Castors. Si l’on en croit le vieux Aladji Ablaye Guèye, « c’est en 1970 que les Lébous avaient loué cet espace à 20 000 FCFA à un vieux guinéen du nom de Doubiam, qui fera de cet endroit un dépôt de « nadio » (courges). Il importait son produit de la Casamance et de la Guinée. Mais, progressivement, il y a eu un peuplement anarchique de gens venus d’ailleurs, à la recherche d’un travail et d’un toit ». Assis sur une chaise en bois, en boubou blanc traditionnel, M. Guèye, originaire de Touba, vit à « Parc Nadio » depuis 1970. Selon lui, cet espace a progressivement changé de statut. D’un dépôt de « Nadio », la zone est devenue un bidonville.
Ibrahima KANDE


Sénégal, 590 nouveaux enseignants recrutés

sSelon le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, l’Etat du Sénégal a décidé de recruter 1.398 enseignants cette année, soit 590 de plus sur le nombre (808) fixé dans un premier temps.
De l’effectif total d’enseignants formés aux frais de l’Etat, il restera 234 non recrutés, a précisé M. Thiam, sur les ondes de Radio Sénégal, ce vendredi.
Le gouvernement aura une « concertation » avec l’enseignement privé, pour que ce dernier emploie les 234 enseignants non recrutés par l’Etat, dans le cadre d’une « convention » liant l’Etat aux acteurs éducatifs privés, a-t-il annoncé.

Au fur et à mesure que l’Etat aura besoin d’enseignants, il recrutera parmi les 234, a-t-il ajouté au terme d’une réunion avec de nouveaux diplômés d’établissements publics de formation, dont la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF).

C’est ensuite que les diplômés de ces établissements ayant suivi une formation payante pourront être employés par l’Etat, selon Serigne Mbaye Thiam.
Depuis quelques jours, des diplômés de la Fastef et de l’Institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport (Inseps) manifestent à dans les rues de Dakar, pour réclamer leur recrutement dans la fonction publique. Vendredi dernier, avec le soutien de leaders de syndicats d’enseignants, ils ont battu le macadam, entre la Place de l’obélisque et la RTS.


Une foule nombreuse accueille la dépouille de Metsu

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Des centaines de personnes se sont déplacées, hier, en début de soirée, pour assister à l’arrivée de la dépouille de Bruno Metsu, ancien sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, décédé dans la nuit de lundi à mardi en France.
Dimanche, aux environs de 20 heures, une foule nombreuse mais silencieuse, a accueilli la dépouille mortelle de Bruno Metsu, à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. Sportifs, supporters, autorités gouvernementales, entre autres, ont tenu à rendre un dernier hommage, à l’ancien sélectionneur des lions de la Téranga.
L’émoi et la tristesse se lisaient sur les visages des nombreuses personnes présentes sur les lieux. Certaines d’entre elles ne pouvaient se contenir et versaient des larmes.
Sous une mine crispée, Moussa Ndiaye a fait état de l’amour incommensurable que son défunt sélectionneur portait pour le Sénégal. « Il a tout donné au Sénégal et c’est maintenant à nous d’être à la hauteur de l’amour qu’il portait à ce pays », a-t-il dit, la voix meurtrie.
En plus de Moussa Ndiaye, il y avait des joueurs que Metsu avait entrainé en sélection nationale en l’occurrence son ancien capitaine Aliou Cissé, Elhadj Diouf, Khalilou Fadiga, Ferdinand Coly. Tous, ont rendu hommage à celui qui a écrit avec sa tanière les beaux jours du football sénégalais.
Joseph Ndong, ancien ministre des Sports a magnifié cet amour du Sénégal qui a fait que Metsu a décidé d’être enterré en terre sénégalaise, après sa disparition. Un geste plus que symbolique, qui aux yeux du président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), Saer Seck, « est plus important que ses victoires sportives ».
« Adieu Metsu, le Sénégal te dit bravo et ne t’oubliera jamais, tu resteras à jamais graver dans les annales du foot du pays du poète Léo », ont soutenu en chœur les anciennes gloires de 2000/2002 que le défunt sélectionneur avait dirigé en équipe nationale.