Kahofi SUY

Du « Baygon » contre les « microbes »

Comme les enfants soldats du Liberia ou de la Sierra Leone, les populations d’Abidjan découvrent le visage hideux de la criminalité juvénile précisément celle des mineurs. Il s’agit d’enfants de 9 à 17 ans rompus à l’art du maniement des armes blanches que l’on appelle sur les bords de la lagune Ebrié les « microbes ».


Abidjan : le plus grand marché de faux médicaments détruit

40 tonnes de faux médicaments saisies à Roxy

Environ 700 policiers, gendarmes et militaires ont opéré une descente à Roxy (Adjamé-forum) ce 3 Mai 2017. Une action qui a permis de démanteler le plus célèbre marché de faux médicaments d’Abidjan voir de la Côte d’Ivoire.

Après le passage des hommes en uniforme et des agents des services sanitaires qui les accompagnaient, la tristesse et la colère se lisaient sur le visage des vendeuses de Roxy. Celles-ci affirmaient lors de notre dernier passage en ces lieux que leur activité ne pouvait prendre fin en raison du soutien de haut-placés dans l’administration publique. Visiblement ces prétendus soutiens ont décidé de lâcher les pharmaciennes du bitume !

40 tonnes de médicaments illicites ont été saisies sous le regard impuissant des vendeuses et de leurs protecteurs du marché (loubards) qui ce jour ont préféré faire profil bas. Cette saisie de 40 tonnes de faux médicaments vient s’ajouter aux 50 tonnes déjà incinérées par les autorités ivoiriennes le 10 mars dernier. La valeur marchande de la première saisie était estimée à plus d’un million d’euros !

C’est donc en deux mois une perte sèche pour la filière du faux médicament qui pourrait avoisiner le milliard de f CFA ; preuve que ce secteur représente une véritable industrie criminelle. D’ailleurs en ce qui concerne le financement et la rentabilité des faux médicaments, l’IRACM (Institut de recherche contre les médicaments contrefaits) indique que pour 1.000 $ US investis, le trafic d’héroïne rapporte environ 20.000 $ US tandis que la même somme investie dans le trafic de faux médicaments peut rapporter entre 200.000 et 450.000 $ US, soit 20 à 45 fois plus rentable que le trafic de drogue !

« C’est une grande victoire du ministère de la Santé » a souligné Raymonde Coffie-Goudou, le ministre de la santé lors d’un point de presse qu’elle a animé ce jeudi (4 Mai NDLR). Mais cette victoire risque d’être une simple bataille remportée si dans les mois avenir les gros bonnets du trafic de faux médicaments ne sont pas mis aux arrêts. En effet, en détruisant Roxy, le gouvernement ivoirien touche à la partie visible de l’iceberg : il faut aller plus loin pour sortir la racine du mal profondément ancrée.

La lutte contre les faux médicaments ne doit pas s’arrêter en si bon chemin car il y va de la survie du secteur pharmaceutique légal. Celui-ci enregistre chaque année une perte de 40 à 50 milliards de francs CFA dont plus de 5 milliards destinés à l’Etat en raison de l’existence du marché parallèle des médicaments.

Est-ce la fin du règne du plus célèbre marché de médicament de rue d’Abidjan ? Seul l’avenir nous le dira… Mais dans l’immédiat, c’est désormais au passé que l’on conjugue Roxy, cet épicentre du trafic illicite des médicaments à Abidjan et même dans toute la Côte d’Ivoire. Conscients des dangers que représentent les faux médicaments sur la santé des populations et l’économie nationale, les autorités ivoiriennes ont promis de mettre fin à la vente des faux médicaments. Raymonde Coffie-Goudou, le ministre de la santé rassure donc les populations en indiquant qu’une action pérenne sera menée contre les têtes pensantes de ce négoce malsain.

SUY Kahofi


Élection présidentielle française : ce qu’en pensent les ivoiriens

Quelle sera la politique africaine du prochain président français ? (Crédit RFI.fr)

Bien qu’elle soit moins passionnante au plan international comparativement à la présidentielle américaine (USA), l’élection présidentielle française attire et intéresse quelques curieux dont des Ivoiriens. Ils ne sont pas une exception puisque cette élection semble alimenter bien plus les conversations politiques en Afrique francophone qu’en France !

Fillon, Hamon, Macron, Mélenchon…qui sera le ON à diriger demain la France à moins que ceux qui ont le droit de vote ne s’impose une peine (PEN) ? La question se pose en France mais de plus en plus dans les pays d’Afrique francophone. Si le débat de la présidentielle française intéresse autant en Afrique francophone, c’est tout simplement parce que les temps des colonies n’est pas encore aboli dans les relations France-à-Fric ! L’avenir social, politique et économique des pays d’Afrique francophone se décide à Paris. Autant donc savoir qui sera le prochain président français pour ne pas avoir de surprises.

Pour le citoyen français le fond du débat c’est le chômage, la relance économique, la question de la retraite, l’emploi jeune, le retraite, le nucléaire… En Afrique francophone et particulièrement à Abidjan les thèmes auquel l’on pense c’est plutôt la stabilité politique, le C2D, l’avenir du franc CFA, l’immigration… Chaque follower de la présidentielle française en Côte d’Ivoire tente d’avoir une réponse à ces questions en fonction de l’orientation du discours des candidats.

« L’Afrique est absente de cette campagne présidentielle française et pour moi ce n’est pas bon signe. C’est en quelque sorte la preuve que le pouvoir politique français a décidé d’abandonner l’Afrique aux prédateurs économiques que sont Bolloré, Bouygues et les autres » s’inquiète Koné Bakhary un étudiant.

Son voisin, Bamba Oumar estime qu’il s’agit d’une remarque qui n’étonne pas quand on connait « le caractère corrosif de la France en Afrique ». S’appuyant sur les cas Laurent Gbagbo et Mouammar Kadhafi, il estime que la politique française en Afrique ne changera pas peu importe celui qui sera aux affaires.

« La France comme les autres puissances mondiales – je veux parler de la Chine et des USA – reste dans une logique d’exploitation de l’Afrique. Que le prochain président français soit François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon ça ne changera jamais » indique le jeune homme.

Si la politique française en Afrique ne change pas et ne changera pas, qui donc pourrait faire – concomitamment – le bonheur des français et des africains ?

« Tout le monde sauf Marine Le Pen » martèle Douan Edouard, un enseignant.

A sa manière de dire Marine Le Pen, c’était un peu comme s’il prononçait la formule : « arrière de moi Satan ! ». Le Pen et son clan, les Ivoiriens interrogés n’en veulent pas à la tête de la France dans leur grande majorité. Elle incarne pour de nombreux ivoiriens la xénophobie, le refus de l’autre, la haine raciale, le discours politique violent… Mais au-delà de tout, elle est un frein à l’immigration et à la présence d’africains sur le sol français.

« Le dossier Marine Le Pen pour moi est un non-débat. Cette bonne dame extériorise ce que de nombreux français refusent d’assumer haut et fort : les étrangers sont un problème pour la France. Et quand on regarde les sondages son discours séduit comme celui de Trump aux USA » nous explique Guillaume Koffi comptable.

A voir la passion des ivoiriens pour cette présidentielle, Boa Alexis, cadre dans le domaine de l’électricité préfère en rire. Il indique que si les africains s’intéressent autant à cette élection c’est bien parce qu’elle ressemble à une élection africaine. « La France ne fait pas mieux en matière d’élection » indique Alexis avant de soulever les points de similitudes avec les dernières élections en Afrique. « On ne s’accroche pas au pouvoir en France » fait-il remarquer mais pour y arriver les méthodes ne sont pas différentes de celles qu’on utilise sous les tropiques. Le débat stérile sur les origines des candidats, l’argent, le financement obscur de la campagne, les promesses de croissance et de pluie de milliard sans oublier les vieux dossiers compromettants sortis ou montés de toute pièce pour casser l’adversaire.

Il y a ceux que le débat de la présidentielle française passionne et ceux qui s’en foutent royalement !

« Mon problème à moi est à la présidence ivoirienne au Plateau. J’estime que quand de nombreux jeunes ivoiriens sont au chômage, que les fonctionnaires deviennent de plus en plus pauvre, que la vie chère est le quotidien des ivoiriens, que le cacao ne se vend plus et que la misère gagne du terrain en Côte d’Ivoire…il faut plus penser à nos problèmes qu’aux problèmes des français » affirme Adingra Kouadio, jeune diplômé en quête d’emploi.

Pour lui, seuls ceux qui mangent à leur faim et qui ne connaissent pas les pénuries d’eau et d’électricité ont le loisir de s’intéresser à l’élection présidentielle française.

SUY Kahofi


Agro Business : Agrogate à la sauce Diagou !

L’actualité économique de la Côte d’Ivoire est marquée par la descente aux enfers des entreprises d’Agro Business. Il s’agit d’entreprises qui ont décidé de faire du chiffre sur la base – assez simple – d’investissement dans le domaine agricole. Le principe consiste simplement à mobiliser des capitaux et les réinvestir dans des plantations du type clé en main. Si au début de la campagne des entreprises d’Agro Business certains trouvaient l’investissement et ses intérêts trop « faciles » pour être vrai, les premiers souscripteurs ont bien empoché leur retour sur investissement. De quoi attirer un nombre sans cesse croissant d’Ivoiriens et bien sûr de gros bonnets de la finance désireux de se tailler aussi un bénéfice. La suite est connue, le Gouvernement décide de mener la vie dure aux entreprises d’Agro Business : les comptes sont bloqués et des Directeurs mis aux arrêts ! Les souscripteurs paniqués réclament leurs investissements et battent le pavé.

C’est dans ce contexte que Jeanine Kacou Diagou vient envenimer la situation avec une sortie hasardeuse sous la forme d’un tweet à la limite injurieux pour les Ivoiriens. Jeanine Kacou Diagou, figure du clan Diagou propriétaire du Groupe NSIA – prétendue leader et marraine d’un groupuscule d’acteur du web – est une bonne Dame en quête de notoriété à coup d’histoires montées de toute pièce pour présenter l’image d’une battante. Or c’est connu, elle est née avec une cuillère en or dans la bouche et ne manque aucune occasion de le rappeler. Mais cette fois ci elle a trouvé chaussure à sa pointure ! A peine son tweet pondu, que le vidéo-blogueur Daouda Coulibaly va dépoussiérer ses cours d’analyse du discours pour lui assener la réponse qu’elle mérite. Résultat, des centaines de partages et de commentaires dont certains (assez durs) demande à Jeanine Kacou Diagou d’élever son niveau de langue et d’avoir du respect pour ceux qui tentent d’entrer en possession de leur argent.

Car si investir dans un projet d’Agro Business fait d’un homme un paresseux, la famille Diagou détient la palme d’or de la fainéantise puisqu’elle vit et prospère grâce à l’épargne des autres. Jeanine Kacou Diagou sans le savoir vient de mettre le Groupe NSIA en mauvaise posture. En effet, depuis plusieurs jours des rumeurs persistances font état de la main obscure de Jean Kacou Diagou – tout puissant chef d’orchestre du Groupe NSIA – dans la chasse aux entreprises d’Agro Business. Au-delà de ce texte introductif, voici l’intégralité de l’article du blogueur Ivoirien Daouda Coulibaly, histoire de revenir sur l’aventure de ce tweet malheureux.

Jeanine Kacou Diagou : Un leader ne devrait pas dire ça ! (Daouda Coulibaly)

Le mercredi 25 janvier 2017, les entreprises d’agro business étaient à l’ordre du jour du conseil des ministres. Le gouvernement a été clair. Des poursuites judiciaires vont être lancées contre les responsables de ces sociétés. Selon Bruno Nabagné Koné, Porte-parole du gouvernement, des instructions ont été également données à l’autorité judiciaire pour veiller au remboursement des souscripteurs.

Il n’en fallait pas plus pour voir l’héritière du clan Diagou se moquer vertement des ivoiriens. Sans prendre de gants, Jeanine Kacou Diagou, celle qui nous est présentée comme un leader, s’est fendue dans un tweet à la limite du mépris.

Un tweet que je qualifie d’inique, acerbe. Pour moi, un leader ne devrait pas dire ça. Pour être franc avec moi-même, je crois que Jeanine Kacou Diagou souffre d’amnésie. Et si tel est le cas, je vais me faire un plaisir de lui rafraîchir la mémoire. Dès l’arrivée de AGRONOMIX et MONHEVEA.COM leurs différents comptes bancaires étaient logés à NSIA banque, l’empire du clan Diagou. Groupe qui est d’ailleurs dirigé de main de maître par l’héritière.

Les sociétés d’agrobusiness et NSIA filaient tellement le bon amour que le logo de NSIA trônait fièrement jusqu’à hier sur le site https://leaderinvestisments.com/. Un tuto avait même été écrit pour expliquer comment souscrire. Comment se fait-il que l’héritière des Diagou arrive à pondre un tel tweet. Malgré qu’elle et son royaume aient bénéficié de l’argent de l’agrobusiness ?

L’héritière des Diagou Va-t-elle nous dire qu’elle ne savait cela ? Je m’interroge ? Car de deux choses l’une, SI Jeanine Kacou Diagou n’était informée de cette situation,alors je mets en doute son leadership qu’elle clame haut et fort. Chose à laquelle je ne crois d’ailleurs pas. Ou soit elle le savait, mais avait un dessein inavoué, celui de voir les Ivoiriens s’appauvrir. Je le dis et l’affirme, parce que c’est ce que son tweet laisse transparaître. » je savais que c’était du n’importe quoi, mais j’attendais d’en profiter avant que cela ne capote » Je trouve cela malsain et nauséabond.

En ce qui me concerne, et qui paraît important à mes yeux, c’est que Jeanine Kacou Diagou, aurait tout simplement tirer sur la sonnette d’alarme quand il était encore temps. Jeanine ne l’a pas fait au début, au nom de quoi se permet-elle de narguer les Ivoiriens. Jeanine Kacou Diagou, un leader ne devrait pas dire ça ! Un leader doit avoir de la profondeur. Même quand on veut tout dire, Il faut savoir nuancer ses propos en tant leader.

Car si vous ne le savez pas, sur les 23 millions d’habitants, il y eu seulement que 36 699 souscripteurs. Mais la toute puissante Jeanine Kacou Diagou a préféré traiter tous les Ivoiriens d’adeptes de la facilité. Moi je vous remercie pour ce conseil. Au-delà de votre tweet insultant, vous me démontrez juste que votre banque n’est pas digne de confiance.

NB : Ce n’est pas un crime d’avoir le nom d’un homme riche et puissant. Mais c’est un crime de mépriser les autres quand on sait que notre seul mérite c’est d’avoir un Nom.


Noël avant l’heure à l’UFI d’Agboville

La joie des enfants handicapés sensoriels et intellectuels de l’UFI

L’Unité de formation intégrée pour les enfants handicapés sensoriels et intellectuels (UFI) d’Agboville était en fête ce 17 décembre à l’occasion de la 3ème édition de son arbre de noël. Un moment de partage rendu possible grâce au club Tosseta.

La présence des enfants handicapés sensoriels et intellectuels au sein d’une famille est une situation souvent difficile à gérer. Ces enfants sont bien trop souvent considérés comme un poids pour leur parents et un nombre important sont marginalisés dans le cercle familial. Heureusement qu’il existe des structures de prise en charge de ces enfants. C’est le cas de l’Unité de formation intégrée pour les enfants handicapés sensoriels et intellectuels (UFI) d’Agboville. Un centre aux missions très nobles mais qui manque cruellement de moyens.

En effet le centre qui accueille 13 enfants handicapés sensoriels et 12 enfants handicapés intellectuels manque de tout. Le centre fonctionne sur fond propre et les modestes frais de scolarité versés par les parents ne suffisent vraiment pas pour prendre soin des enfants en difficultés qui ont des besoins importants. Une réhabilitation totale du centre s’impose indique Dédou Annick, éducatrice spécialisée et responsable de l’UFI d’Agboville. Ce cri de cœur a été entendu par le Club des femmes Tosseta qui depuis quelques mois accompagne l’UFI par des dons et autres actions visant à redonner vie l’UFI d’Agboville. Le samedi 1er octobre Tosseta a offert du matériel d’entretien à l’unité suivi de la première couche de peinture. Le samedi 8 octobre, Tosseta réitère son action avec un don en fourniture scolaire et matériel didactique. Les membres de Tosseta lors de ce deuxième don avaient promis célébrer la fête de noël avec l’UFI d’Agboville.

Les femmes du Club ont donc tenu leur promesse en revenant à l’UFI pour un arbre de noël ce 17 décembre. Cette 3ème édition de l’arbre de noël repose sur un principe de parrainage. Les membres de Tosseta ont chacune une filleule ou un filleul à qui elles ont pu offrir un cadeau. Un rayon de bonheur en cette fin d’année très apprécié les pensionnaires de l’UFI, le personnel enseignant et les parents. Marie-Laure Dagault, présidente de Tosseta a indiqué que le Club de femmes qu’elle a l’honneur de diriger s’est fixé pour objectif la rénovation de l’Unité de formation intégrée pour les enfants handicapés sensoriels et intellectuels (UFI) d’Agboville. Un important challenge qui s’il venait à être relevé serait un pas important dans la prise en charge des enfants de l’UFI.

SUY Kahofi


The Voice Afrique : Claudy Siar au micro !

The Voice Afrique francophone débarque sur VoxAfrica
The Voice Afrique francophone débarque sur VoxAfrica

The Voice est une émission de divertissement considérée comme le plus grand show de télévision musical au monde arrive en Afrique francophone. Le format de production reste le même, des coaches qui encadrent des talents de la chanson sélectionnés sur la base (seule base) de leur voix. The Voice Afrique francophone débarque sur la chaîne de télévision panafricaine VoxAfrica. La toute première saison sera diffusée en Afrique de l’Ouest et du centre. Dans cette interview réalisée à Lomé au Togo, Claudy Siar revient sur les conditions dans lesquelles The Voice Afrique Francophone a été concocté. Il répond surtout aux préoccupations des téléspectateurs africains qui espéraient voir une déclinaison pays de l’émission de divertissement devenu culte dans l’espace francophone.

SUY Kahofi


Les jeunes se forment sur la réforme constitutionnelle

Professeur Martin Bléou et Docteur Kouao Geoffroy Julien face aux jeunes activistes
Professeur Martin Bléou et Docteur Kouao Geoffroy Julien face aux jeunes activistes

La Côte d’Ivoire doit se doter d’une nouvelle Constitution avant la fin de l’année 2016. Afin que les jeunes ivoiriens puissent opérer un vote éclairé, une ONG de jeunesse a organisé un meet-up à leur intention.

Le Centre ESD a réuni ce 1er octobre des blogueurs, des jeunes de la société civile et des partis politiques (pouvoir et opposition) pour s’informer sur le processus de réforme constitutionnelle et discuter du contenu de l’avant-projet de loi portant Constitution de la République de Côte d’Ivoire. La session de formation qui réunissait 25 participants a été animé par deux conférenciers bien connus pour leur prise position dans le débat sur la réforme constitutionnelle. Il s’agit du Professeur Martin Bléou et de Docteur Kouao Geoffroy Julien.

Dès l’ouverture du meet-up, Magloire N’déhi du Centre ESD a indiqué que l’objectif de cette session de formation « est de susciter l’intérêt des jeunes et de leur donner les outils d’expression et de participation dans le processus de réforme constitutionnelle ». La formation s’est faite grâce à deux exposés. Docteur Kouao Geoffroy Julien a eu la charge de décortiquer le thème processus de réforme constitutionnelle : souveraineté populaire ou souveraineté exécutive ? Il ressort de l’argumentaire l’enseignant et écrivain que tout processus de réforme constitutionnelle repose sur la volonté du peuple. En effet, la souveraineté dans une République appartient au peuple. Et cette souveraineté populaire est au-dessus de la souveraineté exécutive. Le peuple est donc en aval et en amont de tout projet d’élaboration d’une nouvelle Constitution ou d’une réforme constitutionnelle. Le peuple est le rédacteur et l’auteur de sa Constitution.

A la suite de Docteur Kouao Geoffroy Julien, le Professeur Martin Bléou a donné un véritable cours magistral sur le thème : révision et élaboration d’une constitution, quelle nuance ? Loin de voir une simple nuance entre les deux terminologies, le constitutionnaliste va indiquer qu’il y a une véritable opposition entre les deux notions à la lecture du droit. La réforme constitutionnelle suggère une modification du texte fondamentale quand l’élaboration vise à doter un pays d’une nouvelle constitution. C’est aujourd’hui le cas de la Côte d’Ivoire mais l’initiateur de cette nouvelle constitution n’est pas le bon.

Dans la République, il appartient au peuple de décider s’il veut d’une nouvelle constitution. Le Chef d’Etat n’a donc pas le droit de dicter une constitution à son peuple. Dans le schéma ivoirien, la démarche du président Alassane Ouattara revêt bien plus de celle d’un monarque qui décide d’offrir à son peuple une constitution.

« Nous sommes dans la République et ce n’est pas à un seul individu d’imposer sa volonté à la majorité » a fait remarquer le Professeur Martin Bléou.

De riches échanges sont venus clôturer les deux exposés et le meet-up qui n’a hélas pas vu une grande mobilisation des jeunes des partis politiques. Pour lire et comprendre l’esprit du processus de réforme constitutionnelle en Côte d’Ivoire, nous vous invitons à télécharger l’intégralité de l’avant-projet de loi et l’exposé des motifs. L’avant-projet de loi passera sur la table des députés ivoiriens ce 05 octobre pour analyse.

Avant-projet de loi portant Constitution petit fichier avant-projet de loi portant de Constitution.pdf

Exposé des motifs petit fichier EXPOSÉ DES MOTIFS.pdf

SUY Kahofi


Des blogueurs à la Fabrique Nestlé de Yopougon

Amani Laëtitia, application-specialist explique l’importance du contrôle qualité aux blogueurs
Amani Laëtitia, application-specialist explique l’importance du contrôle qualité aux blogueurs

Nestlé Côte d’Ivoire a organisé ce jeudi 29 septembre une journée portes ouvertes à l’intention des blogueurs ivoiriens. Ces acteurs des nouveaux médias ont pu découvrir les secrets de fabrication des bouillons Maggi bien trop souvent au cœur de préjugés.

Voici plus de 130 ans que les produits Maggi sont consommés à travers le monde et la Côte d’Ivoire est aussi un pays où les consommateurs connaissent bien ces produits notamment les cubes et les tablettes. Ces bouillons sont si célèbres qu’il serait difficile de dire s’il existe en Côte d’Ivoire un habitant qui ne les a jamais consommés. Hélas cette grande popularité des bouillons Maggi a aussi son revers. Dans les rues et gares routières d’Abidjan, sur les dépliants de naturo-thérapeutes, dans les marchés ou même sur les réseaux sociaux, il est aisé de voir certaines lignes qui ne sont pas de nature à rassurer les consommateurs. Les cubes et tablettes Maggi seraient à l’origine de plusieurs maladies quand elles ne les favorisent pas.

Hypertension, faiblesse sexuelle, syndrome du côlon irrité, ulcère…autant de maux qui seraient liés au mot Maggi ! Au-delà, la rumeur a aussi doté les produits Maggi des compositions les plus surprenantes voir inimaginables. C’est pour lever tous ces doutes et appréhensions que Nestlé Côte d’Ivoire a ouvert les portes de sa Fabrique de Yopougon dans le sud d’Abidjan.

« Un bon produit n’a rien à cacher » a indiqué Patricia Ekaba Directrice de la communication chez Nestlé Côte d’Ivoire.

Aussi, l’entreprise a décidé de jouer la carte de la transparence concernant les recettes Maggi a-t-elle ajouté. Lors des différents exposés face aux blogueurs, le personnel de la Fabrique de Yopougon et celui de la Corporate sont revenus sur plusieurs aspects de la production des recettes Maggi. Fofana Bagari, manager qualité à la Fabrique de Yopougon a indiqué que le mot clé qui pousse Nestlé à veiller à un bon processus de production est le bien-être des consommateurs. Voici pourquoi la Fabrique de Yopougon construite sur 89.976 m2 se veut un creuset de la recherche qualité. Les 426 employés de l’usine y veillent à tous les niveaux. Et cette envie de proposer un produit de qualité commence dès la conception des recettes.

« L‘avis du consommateur compte pour beaucoup dans la conception des recettes » a indiqué Amani Laëtitia, application-specialist à la Fabrique Nestlé de Yopougon.

Une conception qui repose sur des ingrédients qu’elle a présentés. Sel iodé, oignon grillé, sucre, ail en poudre, cloue de girofle, piment, huile de palme, amidon de maïs…sont autant de produits qui entrent dans la fabrication des cubes et tablettes Maggi. Un cube ou une tablette étant composé de 40 à 50% de sel selon la recette, Patricia Ekaba Directrice de la communication chez Nestlé Côte d’Ivoire a souligné qu’il était important d’avoir une consommation responsable des bouillons. C’est pourquoi les équipes de promotion des produits Maggi veillent à informer les consommateurs sur les bonnes pratiques culinaires et le bon dosage des bouillons a indiqué Yanick Koffi, assistant brand manager Maggi. Ces campagnes d’information ont déjà été réalisées dans 60 villes de la Côte d’Ivoire depuis le début de l’année 2016.

Quelques ingrédients entrant dans la confection des cubes et tablettes Maggi
Quelques ingrédients entrant dans la confection des cubes et tablettes Maggi

Les blogueurs ont donc pu visiter une chaîne de production moderne et propre dont la capacité pouvait atteindre les 1100 cubes ou tablettes par minutes. À chaque opération de mélange des ingrédients de base, de calibrage, d’emballage et de mise en barquette, des tests qualité sont effectués si bien que pour chaque cube ou tablette qui sort de l’usine pas moins de 402 tests sont effectués ! Le département qualité de l’usine veille à ce contrôle et pousse son activité de suivi sur les marchés rassure Affro Koffi, analyste réglementaire assurance qualité à la Fabrique de Yopougon. Les tests physico-chimiques, microbiologiques et sensoriels sont les trois (3) principales batteries de tests réalisés par les laboratoires. Des laboratoires modernes qui sont la pièce maîtresse de cette veille qualité à l’image du Nestlé Quality Assurance Center (NQAC).

Il s’agit du deuxième laboratoire d’analyse de haute technologie installé par Nestlé sur le continent africain après celui d’Afrique du Sud. Le NQAC logé au sein du centre de recherche de Nestlé Côte d’Ivoire propose des services analytiques, une assistance à la production et une expertise dans plusieurs domaines notamment les contaminants chimiques. L’investissement autour de la production des tablettes et cubes MAGGI et le contrôle qualité omniprésent sont la preuve que Nestlé Côte d’Ivoire fait de la satisfaction et du bien-être du consommateur sa priorité.

SUY Kahofi


La formation pour relancer le tourisme ivoirien

Les acteurs des médias informés sur les métiers sur les métiers de l’hôtellerie et du tourisme
Les acteurs des médias informés sur les métiers sur les métiers de l’hôtellerie et du tourisme

Jumia Travel et son partenaire l’École Hôtelière de Grand Bassam (EHB) ont marqué la Journée Internationale du Tourisme par une conférence sur l’importance de ce secteur économique pour la Côte d’Ivoire. Une trentaine de professionnels des médias ont participé à l’évènement.

« L’importance de la formation dans le développement du tourisme et de l’hôtellerie en Côte d’Ivoire« , voici le thème retenu par Jumia Travel pour la conférence de ce 27 septembre à École Hôtelière de Grand Bassam. Ce thème cadre en tout point avec les besoins de la Côte d’Ivoire au niveau de la promotion du tourisme. En effet, après une longue décennie de crise, la Côte d’Ivoire renoue depuis 6 ans avec la normalité et une relative stabilité, faisant du pays une nouvelle destination pour les curieux du monde. Il faut donc un secteur du tourisme dynamique pour satisfaire ceux qui choisissent la destination Côte d’Ivoire a indiqué Akim Serhani directeur général de l’École Hôtelière de Grand Bassam (EHB). Le dynamisme de la filière tourisme repose en grande partie sur la formation et c’est la raison pour laquelle l’EHB a été créée.

Présentant les atouts, les missions et les formations offertes par l’École, Akim Serhani a montré l’importance d’avoir des cadres de qualité dans le domaine tourisme. Du serveur au directeur général d’un complexe hôtelier en passant par le cuisinier, chaque acteur doit avoir une parfaite maîtrise de ses tâches. Les métiers de l’hôtellerie et du tourisme s’apprennent et la Côte d’Ivoire fait office de référence en Afrique de l’Ouest.

« L’École Hôtelière de Grand Bassam (EHB) est la première école en Afrique de l’ouest qui offre une formation supérieure aux métiers du tourisme et de l’hôtellerie avec à la clé un Bachelor sous licence de l’Ecole Hôtelière de Genève » souligne Akim Serhani.

Les jeunes et les cadres opérant dans le secteur peuvent donc se former et se recycler sans toutefois quitter la Côte d’Ivoire car les besoins pour satisfaire les touristes sont importants. La Côte d’Ivoire a un potentiel touristique qui mérite d’être exploité et valorisé a indiqué pour sa part Aïssy Cynthia. Dans son exposé sur « Les nouveaux métiers du web dans le tourisme et l’hôtellerie », la directrice pays de Jumia Travel est longuement revenue sur le fait que le web apporte une valeur ajoutée non négligeable à la croissance du tourisme. Le secteur doit réussir sa migration vers le numérique pour toucher une cible plus grande et plus exigeante. Réseaux sociaux, application mobile, call center, service de suivi et de satisfaction clientèle online…voici autant de produits qui peuvent améliorer la visibilité d’un hôtel mais aussi du tourisme dans un pays.

« Jumia Travel acteur du tourisme en Côte d’Ivoire utilise déjà ces solutions pour proposer des services innovants à sa clientèle et ainsi contribuer à la promotion des potentialités touristiques de la Côte d’Ivoire » a indiqué Aïssy Cynthia.

Au terme de la conférence, les intervenants ont conclu que plusieurs facteurs entraient en ligne de compte dans la redynamisation du tourisme en Côte d’Ivoire. Au-delà du critère premier de la stabilité et de l’amélioration du climat sécuritaire, le tourisme repose sur la mise en valeur du potentiel de la Côte d’Ivoire par une excellente formation des acteurs du secteurs et une diversification des offres touristiques.

SUY Kahofi


Elections législatives ivoiriennes : Germain Ayaké affiche ses ambitions

Germain Ayaké, candidat à la députation à Bingerville
Germain Ayaké, candidat à la députation à Bingerville

Le renouvellement de la classe politique en Côte d’Ivoire, les jeunes ne veulent pas en faire un simple slogan mais une réalité. Alors que le calendrier électoral se précise de plus en plus, les jeunes politiciens ivoiriens se signalent déjà dans l’arène.

Le nom de Germain Ayaké n’est pas étranger dans l’univers politique ivoirien et notamment celui des jeunesses militantes des partis politiques ivoiriens. Jeune cadre et conseiller technique chargé du cadastre et des affaires domaniales à la mairie de Bingerville, il reste convaincu « que la seule manière pour les jeunes d’opérer le changement c’est par la force des idées » et par le canal des urnes. Mais ce changement se prépare sur le long terme et c’est ce que Germain Ayaké a commencé à faire il y a quelques années en posant plusieurs actions pour le bien-être des populations de sa circonscription. Il s’est surtout montré entreprenant sur les questions liées à la jeunesse.

En effet, sous sa présidence, Bingerville intègre la Fédération Nationale des Unions de Jeunesse Communales de Côte d’Ivoire (FENUJCI). Grâce à une action de lobbying il obtient un financement de 30.000.000 de francs CFA pour les activités de la jeunesse de Bingerville. Il réitère cet exploit à la faveur de la visite du Président de la république guinéenne Lassana Konté à l’EMPT (école militaire) où il fut lui-même élève. La jeunesse obtient un financement de 11.000.000 de francs CFA. Germain Ayaké a toujours manifesté le désir d’être proche des jeunes de sa commune mais au-delà de toute la population de Bingerville.

D’ailleurs, cette proximité va susciter un certain engouement autour de sa personne lorsqu’il annonce son intention d’être candidat à la prochaine élection législative. Sa candidature fera même l’objet d’un véritable consensus ! En posant autant d’actions pour le développement de Bingerville la logique aurait voulu que Germain Ayaké vise peut-être un poste d’élu local chargé du développement. L’homme à une autre vision concernant ses ambitions. Dans un système démocratique basé sur la séparation des pouvoirs, Germain Ayaké estime que de l’action de l’Assemblée Nationale découle naturellement le développement d’un pays.

« Les textes lois qui créent le cadre de la croissance sont prises par l’Assemblée Nationale » se plait-il à faire remarquer.

C’est donc dans le fauteuil de parlementaire qu’il entend agir pour le changement. Rien n’a changé dans les habitudes du jeune leader qui continue d’être au contact des populations de Bingerville. Bien sûr, lors des rencontres avec les anciens et les jeunes, il ne manque pas d’expliquer les raisons qui le poussent à briguer le poste de député non sans prendre le soin de sensibiliser les uns et les autres sur la véritable fonction de l’Assemblée Nationale et celui du bon parlementaire.

SUY Kahofi


Alternance politique : les « podemos » ivoiriens se signalent

Doumbia Kader le président du FED milite pour une alternance politique
Doumbia Kader le président du FED milite pour une alternance politique

La classe politique ivoirienne mérite d’être renouvelée, c’est l’intime conviction des membres du Forum Etat de Droit (FED), qui estiment qu’il faut rompre avec les vieilles pratiques politiques pour le bien être des ivoiriens.

Le FED est un mouvement politique créé par Doumbia Kader, un jeune ivoirien qui estime que bien trop souvent la jeunesse, dans les partis et mouvements politiques, est reléguée à des tâches secondaires. Le mouvement à caractère socio-politique qu’il lance s’est fixé un objectif : militer pour une véritable alternance politique en Côte d’Ivoire. Il s’agit pour le FED de rompre avec les vieilles habitudes politiques et de tourner la page d’une génération de politiciens qui se battent pour le pouvoir depuis Houphouët Boigny. Ceux qui méritent de diriger réellement la Côte d’Ivoire sont ceux qui étaient hier dans la rue. Les jeunes acteurs socio-politiques des années 90 qui ont été oubliés par leurs aînés, seuls quelques postes dans l’administration leur ont été donné en guise de « récompense ».

En fait, il s’agit bien plus d’un stratagème pour les éloigner du débat politique enfin de limiter leurs ambitions. Mais cette arnaque politique ne prend plus ! Les jeunes sont décidés à faire changer les choses car la Côte d’Ivoire mérite mieux en matière de gestion et d’atmosphère sociale. Ceux qui se battent pour le pouvoir depuis Houphouët Boigny « qu’ont-ils laissé à la Côte d’Ivoire ? » demande Doumbia Kader, le président du FED. L’héritage de leur gestion c’est sans doute la haine, la paupérisation et la division, semées comme des graines de désespoir au sein de la population. La longue crise militaro-politique que le pays a vécu en est le symbole.

Les jeunes doivent donc se lever et rompre avec cet ordre établi par une génération de politiciens dépassés et le FED y croit fermement. Le Forum multiplie les contacts avec les jeunes politiciens de tout bord. L’idée est de susciter une nouvelle classe politique basée sur la jeunesse, véritable espoir de la nation ivoirienne. Changer la classe politique ce n’est pas créer de la violence ou de s coups bas, il s’agit d’une guerre d’idées dans les urnes. La Côte d’Ivoire, après 4 régimes, a besoin d’une véritable politique sociale. C’est bien ce à quoi les ivoiriens ont droit. La génération 90, qui a porté la lutte pour le changement et la démocratie doit se lever comme un seul homme pour apporter ce changement aux ivoiriens.

Être jeune ne doit plus être un frein aux ambitions politiques et la crise des générations, cultivée par certains politiciens pour minimiser les jeunes, doit tourner à leur avantage.

Le peuple est pris en otage par la classe politique : il faut éviter que 2020 ne soit un rendez-vous de la violence et du retour vers les mêmes pratiques de gestion qui créent la division et la haine entre les ivoiriens.

SUY Kahofi


Nouvelles tensions sur le campus universitaire de Cocody

Véhicule incendié à l’Université de Cocody
Véhicule incendié à l’Université de Cocody

Depuis ce week-end, la FESCI (Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire) a lancé un nouveau mot d’ordre de grève. Un blocus sur les activités universitaires qui commencent sur fond de violences.

Ce lundi 18 juillet, les étudiants régulièrement inscrits à l’Université de Cocody ont débuté les cours dans le calme malgré l’appel à la grève de la FESCI. Ce calme ne sera que de courte durée puisse qu’un groupe d’étudiants va investir le campus. Selon les informations recueillies sur place, les étudiants protestent contre la présence de la police sur la cité en violation des franchises universitaires. Au-delà ils demandent l’amélioration des conditions d’études, la réforme du système LMD et le maintien des étudiants dans leurs chambres. En effet, le gouvernement prévoit de libérer la cité universitaire de Cocody afin de loger les athlètes des jeux de la francophonie.

Entre 120 et 150 étudiants vêtus de rouge ont perturbé les cours dans l’objectif de se faire entendre. Pour rétablir l’ordre sur le campus, la police est intervenue avec des jets de gaz lacrymogène. Les étudiants ont riposté avec toutes sortes de projectiles notamment des pierres. Très vite, la situation va se dégrader provoquant des scènes de pillage. Laboratoires, salles de TD et bâtiments administratifs ont été vidé !

« Les manifestants se sont attaqués aux véhicules, aux bâtiments administratifs et aux policiers. Le bilan que nous avons est le suivant : deux véhicules ont été incendiés et sept autres caillassés, deux policiers blessés et des vitres de véhicules caillassées. En moyenne, 40 étudiants ont été interpelés » souligne le Commissaire divisionnaire Youssouf Kouyaté, directeur de la sécurité publique.

Les policiers sont arrivés à rétablir l’ordre sur le campus et l’espace universitaire leur a été littéralement abandonné ! Sur les origines de ces violences, les avis sont partagés. Certains étudiants estiment qu’il s’agit d’un groupuscule d’étudiants se réclamant de la FESCI qui ont fait appel à des badauds pour semer la zizanie. La FESCI de son côté reconnait avoir lancé un mot d’ordre de grève mais n’a jamais appelé à des violences. D’ailleurs, la grève est maintenue pour une semaine, indique le bureau exécutif national du syndicat étudiant.

SUY Kahofi


Abidjan à l’heure du drive avec Yaatoo

Yaatoo.ci, 1ère interface du drive en Côte d’Ivoire
Yaatoo.ci, 1ère interface du drive en Côte d’Ivoire

C’est désormais possible à Abidjan de choisir ses produits alimentaires et d’entretien sans être présent dans un supermarché. Un site de E-commerce innove en optant pour le drive comme solution pour permettre à la clientèle de faire des économies.

Le drive est une technique de vente propre au E-commerce. Au sens étymologique, il repose sur le principe assez simple d’une course sans sortir de sa voiture. Drive pour service au volant ou collecte à un point retrait permet un gain considérable de temps et d’argent pour le client. En Côte d’Ivoire, le site yaatoo.ci se positionne comme le leader du drive avec plus de 4500 produits que le consommateur peut commander depuis son domicile. Yaatoo.ci s’appuie sur l’expérience et le savoir-faire du Groupe PROSUMA, leader de la grande distribution en Afrique francophone. Dans cette première phase d’approche de la clientèle, le site de E-commerce offre une large gamme de produits alimentaires et d’entretien.

« Bien sûr nous allons nous ouvrir à d’autres produits comme l’électro-ménager » souligne Dougnan Coulibaly managing director de yaatoo.ci.

L’interface entre le client et son supermarché a été conçu de façon simple pour lui permettre de faire ses courses en ligne sans prise de tête. En effet le client passe commande sur yaatoo.ci et conserve son numéro de commande. En deux (2) heures minimum sa commande est prête et l’attend au supermarché (PROSUMA zone 4). Il ne lui reste plus qu’à s’y rendre et à régler sa course via mobile money ou en cash. Le client à même la possibilité de décaler à sa guise l’heure de retrait de ses courses en fonction de son emploi du temps. Concernant les innovations pour faciliter les achats par la technique du drive, « yaatoo.ci ambitionne de proposer d’ici peu le paiement par carte VISA et Master Card » indique Dougnan Coulibaly. A cela s’ajoutera un service de livraison pour satisfaire une autre frange de la clientèle plutôt soucieuse de recevoir son panier à domicile.

SUY Kahofi


SOROGANG : et si le guide éclairé éduquait sa jeunesse ?

Guillaume Soro doit se passer d'un certain type publicité
Guillaume Soro doit se passer d’un certain type publicité

A l’heure des générations connectées et de la e-réputation, l’homme public doit s’efforcer de soigner son image en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance. Cela est encore plus vrai pour l’homme politique au moment où les masses font preuve d’une certaine maturité démocratique.

Il y a environ une semaine j’ai assisté à une véritable guerre ouverte sur les réseaux sociaux entre un homme politique et un journaliste. Par tweets et posts Facebook interposés, le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro et le patron du quotidien ivoirien l’Intelligent d’Abidjan Wakili Alafe se sont empoignés publiquement. J’ai lu avec un certain amusement et une grande déception les propos violents et en dessous de la ceinture qui ont été échangés. Comme un boxeur acculé dans un coin du ring, Wakili Alafe a eu « le mérite » de tenir tout seul face aux membres de la Sorogang déchaînés comme jamais. Des injures, il y en a eu… des propos orduriers également ! Là où le débat d’idées aurait pu faire l’économie de salves verbales d’un autre âge, deux hommes ont décidé de faire baisser le niveau du débat politique. Celui qui insulte et celui qui répond sont tous deux fautifs…

Analyse politique et injures

Dans son rôle de journaliste et d’analyste politique, Wakili Alafe a tenté de décrypter la dernière sortie médiatique de Guillaume Soro. C’est bien son rôle : sinon à quoi servirait le journaliste dans un monde en quête perpétuelle de liberté d’expression ? Je ne partage pas à titre personnel tous les arguments que Wakili Alafe fait ressortir dans son papier. Mais irais-je l’insulter ? Non ! Pourquoi ? Simplement parce qu’une logique de bonne communication propose que l’on utilise la forme et le fond d’un discours pour le déconstruire. A une analyse politique, on répond par une analyse politique, peu importe le support utilisé. Loin d’épouser cette démarche, le clan Soro va se jeter sans calcul dans la boue en commettant l’erreur de sortir en premier les injures. La riposte si spontanée a-t-elle été orchestrée depuis le cabinet du président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire ? Je ne sais pas. Cependant, l’internaute de passage va noter que loin de s’inscrire dans un débat de gentleman, les échanges vont virer aux injures. Tout y passe. Enfant malade, épouse sans bague au doigt, présumé prostituée dans le lit conjugal, affiliation douteuse, nationalité entre guillemets sans compter les injures touchant à l’intimité de femmes, de mères et de pères de famille qui ne sont pas forcément des acteurs politiques.

Une pluie d’injures…
Une pluie d’injures…

Qui sort perdant ?

Pour tous ceux qui aiment les débats d’idées, le clash Wakili Alafe vs Guillaume Soro aura montré encore une fois que sur les réseaux sociaux, certains sont prêts à pondre des injures sans prendre le temps de parcourir les écrits qui sont sous leurs yeux. Je suis convaincu que tous les partisans de Guillaume Soro qui s’époumonaient sur Facebook n’ont pas tous lu l’analyse de Wakili Alafe. C’est un mouvement de groupe, une attitude de jeunes de quartiers défavorisés dans laquelle certains se sont lancés : « on nous a insulté, on se bat et après on cherche à savoir qui a raison ». Cette logique ne marche pas là où l’intelligence doit s’exprimer. Être partisan de Guillaume Soro ne donne pas le droit à quelqu’un de manquer de respect à un autre peu importe sa frustration. Le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire est assez grand pour se défendre ! Au demeurant, tout bon observateur reconnaîtra que celui qui sort avec des plumes en moins de ce débat de chiffonniers est Guillaume Soro. Wakili Alafe, le « simple » journaliste a fait son travail et pour se dédouaner s’est fait seppuku pour sortir par la grande porte laissant les autres dans la boue !

Wakili Alafé se lave…
Wakili Alafé se lave…

En tentant de répondre à une analyse politique par des injures pour défendre leur leader, les partisans de Guillaume Soro ont produit l’effet contraire. Ils ont tout simplement réussi à attiser le sentiment de rejet et de haine que certains Ivoiriens ont toujours envers le guide éclairé. N’oublions pas, que si pour ses partisans l’honorable Guillaume Soro est un homme politique respectable, pour une frange non négligeable d’Ivoiriens, il reste le chef rebelle, le leader de la meute qui aura porté le glaive dans le flan de la mère Patrie. Un homme avec une image aussi contrastée auprès du peuple mérite autre chose qu’une bande de partisans excités à sa solde. S’ils le sont, il est du devoir de Guillaume Soro d’éduquer ses jeunes qui se réclament de lui. Les éduquer à participer au débat où son nom est évoqué de façon plus civilisée. Oui c’est possible et c’est même faisable puisque les groupes constitués qui se réclament officiellement de lui sont connus. L’ancien secrétaire général de la FESCI qui avait l’art de formuler en des phrases parfaites les mots d’ordre peut encore le faire. Ce mot d’ordre de discipline sera suivi car « on entre chez le chef avec ses idées et on ressort avec les idées du chef ».

SUY Kahofi


L’affaire TSA pour « couler » Souleymane Méïté ?

L’affaire TSA, l’interface pour s’attaquer à Souleymane Méïté ?
L’affaire TSA, l’interface pour s’attaquer à Souleymane Méïté ?

L’affaire TSA fait couler beaucoup d’encre depuis une semaine. De nombreux journaux ont relayé une information qui loin d’éclairer leurs lecteurs a tenté de diaboliser le premier responsable de cette compagnie d’assurance.

Au regard des difficultés qu’ils ont connu, nombreux sont les chefs d’entreprise qui auraient tout donné pour que la crise de 2002 n’éclate pas. Hélas, cette crise fait partie de l’histoire de la Côte d’Ivoire mais elle continue de faire l’actualité de nombreuses entreprises. Les plus chanceuses existent toujours, les autres ont mis la clé sous le paillasson. La compagnie d’assurance TSA (Tropical société d’assurances) fait partie des entreprises qui doivent encore se battre pour effacer le préjudice causé par la crise ivoirienne. Une situation de repositionnement qui donne visiblement du grain de mauvaise qualité à moudre à certains canards.

Les faits

Tous ceux qui s’intéressent à l’économie savent que le secteur de l’assurance est l’un des plus réglementé dans un pays aux côtés des banques et des compagnies de téléphonie mobile. C’est ainsi qu’en 2014, la CIMA, la Conférence interafricaine des marchés d’assurance, va interpeller la TSA pour des manquements observés sur l’une de ses branches via le ministre Adama Touré de l’économie et des finances. L’œil averti de tout lecteur notera que l’actuel ministre ivoirien de l’économie et des finances est le Premier Ministre Daniel Kablan Duncan secondé par Abdourahmane Cissé. L’affaire TSA n’est donc pas une question d’actualité. Le montant de 3,6 milliards de « trou » dans les comptes de l’entreprise remonte à 2014. La réalité des comptes et de la gestion de l’entreprise TSA en 2016 sont très différents.

Souleymane Méïté, le patron de TSA souligne que conformément aux recommandations de la CIMA, son entreprise a pris toutes les dispositions pour régler une situation qui n’est en rien le fruit d’une mauvaise gestion. TSA a été placée sous surveillance au même titre que 6 autres entreprises. Ironie du sort, TSA est à la 7ème sur la liste ! Tropical société d’assurances est sous surveillance comme cela peut bien arriver à toutes les entreprises. Cependant Souleymane Méïté calme le jeu en indiquant qu’être sous surveillance n’est en rien synonyme de faillite, de redressement encore moins de recapitalisation.

De l’affaire TSA à Souleymane Méïté

Les nombreux écrits relatifs à l’affaire TSA n’ont pas seulement présenté les faits. Plusieurs phrases ont été orientées vers la personne de Souleymane Méïté. L’homme est classé au rang des brebis galeuses de l’assurance en Côte d’Ivoire, un adepte de la mauvaise gestion, celui qui a poussé des entreprises à la faillite ! Cet acharnement nous amène à nous demander pourquoi Souleymane Méïté fait l’objet de propos aussi injurieux ? La réponse nous apparait évidente ! Souleymane Méïté est candidat à la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI). Voici une belle occasion pour lui faire de la contre-publicité en sortant des cadavres de son placard.

Souleymane Méïté appelle au fair-play et à un débat de gentleman
Souleymane Méïté appelle au fair-play et à un débat de gentleman

Là où les débats d’idées doivent être d’actualité pour l’avenir de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, certains ont choisi encore une fois de dénigrer et de pousser l’opinion à haïr un autre ivoirien. Tout ça pour ça ! C’était donc une simple cabale visant à porter un coup dur à la liste « Union pour une chambre forte ». La Côte d’Ivoire est tellement habituée aux promoteurs des traquenards et des coups bas que leurs actions produisent aujourd’hui un effet contraire. Les hommes et femmes d’affaire de Côte d’Ivoire sont bien plus préoccupés par les projets et programmes pour leur Chambre que des problèmes de personnes.

SUY Kahofi


23 partis d’opposition disent NON à la réforme constitutionnelle

L’opposition appelle Alassane Ouattara à retirer le projet de révision de la loi fondamentale
L’opposition appelle Alassane Ouattara à retirer le projet de révision de la loi fondamentale

Malgré les consultations initiées par le président Alassane Ouattara sur la réforme constitutionnelle en Côte d’Ivoire, une coalition de 23 partis politiques ivoiriens vient de rejeter le projet dans sa forme actuelle.

23 partis d’opposition réunis à l’hôtel Belle Côte (Abidjan-Cocody) ont signé ce 30 juin une déclaration commune pour dénoncer le caractère illégale et illégitime du processus de réforme de la constitution en Côte d’Ivoire. Il s’agit là d’un revirement de situation assez inquiétant alors que les dates du référendum et des élections locales sont déjà connues. Au nombre des signataires de la déclaration figurent entre autres le Front populaire ivoirien (FPI d’Affi N’guessan), Liberté et Démocratie pour la République (LIDER de Mamadou Koulibaly), le Congrès pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP de Charles Blé Goudé) ou le Mouvement des Forces d’Avenir (MFA, version Anaky Kobénan).

Pour ces différents partis de l’opposition la voie choisie par le Chef de l’Etat ivoirien n’est pas légale encore moins légitime « parce qu’elle porte atteinte à la souveraineté de l’Etat ». Ils estiment par ailleurs que l’élaboration d’une nouvelle constitution nécessite un « large débat politique consensuel ». Cet appel au consensus a été réitéré à plusieurs reprises par les organisations de la société civile pour éviter que certains acteurs se sentent frustrer et se braquent. Dans leur déclaration conjointe, les 23 partis soulignent que « les dispositions annoncées constituent la négation des acquis démocratiques majeurs obtenus de haute lutte par le peuple » non sans prendre le soin de demander au Président Alassane Ouattara « de tout mettre en œuvre pour éviter les erreurs du passé et épargner notre pays d’une nouvelle crise socio-politique aux conséquences imprévisibles ». L’opposition ivoirienne semble bien déterminée à faire obstacle au projet de réforme constitutionnelle si ses exigences et recommandations ne sont pas acceptées par le pouvoir.

« Nous ferons campagne pour dire de ne pas aller au référendum. S’il ne retire pas le référendum, nous ferons campagne pour dire NON et le NON le remportera » a prévenu Anaky Kobénan du Mouvement des forces d’avenir (MFA). Une phrase qui sonne comme un véritable avertissement au pouvoir et qui pourrait dans un futur proche être une source de tension et d’instabilité en cas d’appel à un boycott actif du référendum.

Voici l’intégralité de la déclaration de la coalition des partis d’opposition lu par Henri Niava, président de l’USD, l’Union des Socio-démocrates.

SUY Kahofi


Bienvenue au pays des voleurs de permis de conduire

L’alcool, la fatigue, la drogue…mais aussi le manque de formation sont à l’origine des accidents de la circulation (crédit photo : Rita Dro)
L’alcool, la fatigue, la drogue…mais aussi le manque de formation sont à l’origine des accidents de la circulation (crédit photo : Rita Dro)

Il ne se passe pas un seul jour sans que les images insupportables d’accident de la route n’inondent les réseaux sociaux. Des images chocs de corps sans vie et de blessés qui sont le fruit de la bêtise humaine.

La route en Côte d’Ivoire tue dit-on… Pourtant elle ne tient pas le volant ! Ceux qui tuent en réalité sont ces alcooliques et ces drogués au volant qui chaque année endeuillent de nombreuses familles. Au moment où vous parcourez ces lignes, vous avez certainement un membre de votre famille, un de vos amis ou une de vos connaissances victime d’un chauffard. Il s’agit sans doute de quelqu’un qui est dans le coma, qui se retrouve avec un membre fracturé, des doigts sectionnés ou une partie du corps qui ne répond plus aux ordres du cerveau ! Autant de vies brisées qui se convertissent chaque année en statistique de plus en plus inquiétantes. En 2015 en Côte d’Ivoire, les accidents de la circulation ont fait 7 836 victimes dont 689 morts. Il s’agit d’un chiffre en hausse puisqu’en 2014, 530 personnes ont perdu la vie sur les routes ivoiriennes. Les causes évoquées la plupart du temps sont hélas trop connues des Ivoiriens. Mauvais état de la route, alcool et drogue au volant, fatigue des chauffeurs et véhicules en mauvais états sont les principaux arguments avancés. Cependant, l’une des causes majeures des accidents de la circulation est rarement évoquée lors de la présentation annuelle des statistiques.

Des conducteurs pas très bien formés

La Côte d’Ivoire est un pays merveilleux… Merveilleux et à la fois magique car voici un pays où sans mettre les pieds dans une auto-école vous pouvez avoir votre permis de conduire ! Il ne s’agit pas d’une blague mais d’un phénomène qui existe depuis des années. Une véritable mafia appelé communément « circuit ». Un circuit pour obtenir un permis de conduire sans avoir vu le volant d’une voiture ! Ne vous y méprenez pas : tous ceux qui tuent ou blessent au volant ne sont pas tous des drogués ou des alcooliques. Une proportion importante sont bien lucides ! Soit le chauffard a obtenu son permis de conduire de façon frauduleuse soit il ne l’a même pas. Souvenez-vous de l’histoire de Malicka Guindo, finaliste Miss Côte d’Ivoire 2015 condamnée le 31 mars 2016 pour avoir tué un jeune homme de 24 ans alors qu’elle chevauchait une voiture sans permis de conduire. La majorité des permis de conduire attribué aux chauffeurs en Côte d’Ivoire n’ont aucune valeur. Rien qu’à regarder le profil des chauffeurs des doutes sérieux s’installent. Comment un chauffeur de gbaka* qui ne sait ni lire ni écrire peut-il décrocher un permis de conduire ? Comment un apprenti mécanicien qui n’a jamais mis les pieds dans une salle de classe est-il arrivé à apprendre le code de la route ?

La réforme du permis de conduire un pétard mouillé

La réforme du permis de conduire aurait dû être une opportunité unique pour assainir le milieu du transport et celui des détenteurs du précieux sésame. Car pour ceux qui l’aurait oublié, le permis de conduire est un diplôme. Et comme tout diplôme obtenu dans de mauvaises conditions, il finit tôt ou tard par trahir le corrompu. Hélas, le gouvernement ivoirien est bien plus obnubilé par l’argent qu’engendre la réforme du permis de conduire que par la volonté de débusquer les brebis galeuses. Au fond, et si cette attitude cachait quelque chose de plus profond ? En effet, il se raconte dans la capitale économique ivoirienne que ceux qui sont censés faire la police sont en réalité les barons de la mafia des permis de conduire volés ! Des cadres du ministère du transport à la tête de « circuit » visant à offrir au premier illettré qui se pointe un permis…non pas de conduire…mais un permis de tuer ! Ceux qui nous tuent chaque année sont des voleurs à cols blancs.

SUY Kahofi


Abidjan aux couleurs du Jazz avec la BICICI

La série de concerts marquant la 5ème édition du festival « Abidjan Jazz by BICICI » a débuté ce 3 juin à l’espace Latrille Events. Pour ce premier rendez-vous, Mina Agossi était face aux amoureux du Jazz.

L’objectif que s’est assigné la BICICI en initiant le festival « Abidjan Jazz by BICICI » est de réaffirmer l’engagement de la banque à promouvoir les arts et la culture en Côte d’Ivoire. C’est une manière pour la banque de se rapprocher encore plus de ses clients et surtout de les célébrer à travers une passion commune : le Jazz. Et du Jazz, il y en a eu ce vendredi pour les oreilles, les yeux et le corps ! Les amoureux de ce rythme musical né à la fin du XIX siècle en Louisiane (Nouvelle-Orléans) ont fait le déplacement pour apprécier un beau live. Yao Kouassi, le directeur général adjoint de la BICICI a indiqué que le festival de Jazz devient une habitude que la banque installe avec ses partenaires. D’ailleurs, les filiales de la BNP-Paribas « dupliquent » aujourd’hui cet évènement dans plusieurs autres villes comme Dakar ou Conakry. Pour l’année 2016, la BICICI offre aux Ivoiriens trois noms bien connus de la scène Jazz africaine. Il s’agit de la franco-béninoise Mina Agossi, le chanteur et instrumentiste ivoirien Luc Sigui et le batteur et percussionniste émérite Paco Sey.

Mina Agossi ouvre le bal

Conformément au calendrier communiqué au public abidjanais par les organisateurs du festival « Abidjan Jazz by BICICI », Mina Agossi était sur scène ce 3 juin. Avant la prestation de la chanteuse, Eva Sita – un espoir certain du Jazz ivoirien – était en levée de rideau pendant une bonne vingtaine de minutes. La jeune chanteuse a captivé le public avec des reprises de grands classiques du Jazz. Elle a certainement surpris plus d’un avec une reprise très jazzy du célèbre tube Batonga de la triple Grammy Award Angelique Kidjo. Juste après Eva Sita, Mina Agossi a entrainé le public dans une longue et passionnante balade musicale avec une voix tantôt forte et roc, tantôt douce et câline pour partager sa passion du Jazz à travers ses compositions. C’est un premier concert réussit de l’avis Tony Kouassi la voix du Jazz sur les antennes de Radio Côte d’Ivoire. Le critique espère que la suite du festival sera tout aussi passionnante. Elle le sera certainement avec les deux autres affiches annoncées lors du lancement du festival « Abidjan Jazz by BICICI ». En effet, ce 10 juin Luc Sigui sera en prestation et le Paco Sey Group suivra le 17 juin pour le bonheur des jazzmen mais aussi des jazzwomen de Baby !

SUY Kahofi