KABA Madigbè

Début 2014 en dix points: 2e Partie

Crédit image: India Forum, (via Google images)
Crédit image: India Forum, (via Google images)

Après un premier exercice d’un billet récapitulatif de 15 jours, je me fais passer un deuxième et probable dernier exercice sur des faits marquants des quinze derniers jours (à partir du 16 janvier). Ainsi, comme le précédent, ce sera en dix points. Mais différemment du précédent, j’ajoute cette fois des faits marquants de certains pays non africains.

  • Renouveau?

D’abord, la République de Guinée renouvelé en cet intervalle de temps ses appareils législatif et exécutif. Le Conseil National de Transition, organe législatif transitoire, a passé la main à la nouvelle assemblée élue. Et le gouvernement de mission annoncée auparavant? Finalement connu et installé, il reste monochrome politiquement. Le premier ministre et 60% des ministres d’avant la dernière démission restent pour finir le mandat. Leur mission leur a été confiée par le Président de la République via le Premier Ministre. Mais, le changement préalablement annoncé par le Président, il y a des jours, a t-il été du changement? Les prochains mois en édifieront même si ça grogne encore au sein même du parti présidentiel pour désapprouver certains choix.
Par ailleurs, au Maroc, Sa Majesté le Roi Mohamed VI a nommé quarante et quelques Wali et gouverneurs parmi lesquels une femme accède au poste de Wali pour la première fois.
Aussi, la Centrafrique connaît après Michel Djotodia un nouveau Président de la transition, Mme Catherine Samba Panza. Cette dernière a, choisi un Premier Ministre et, formé avec lui un gouvernement de vingts ministres.
Puis, la Tunisie dispose désormais d’un gouvernement de consensus sous la direction de Mehdi Jomaa, Chef du gouvernement.
Et pour m’arrêter, le Madagascar a pu élire et investir son nouveau Président Hery.

  • Culture

C’est d’abord l’échos que j’ai eu du livre d’un étudiant guinéen Ibrahima Sanoh « Walid ou la quête du dépassement de soi ».
Aussi, je retiens l’exposition « Femmes du Sahel, femmes du monde » qui se tient à Nouakchott (Mauritanie). Aussi, le duo français Daft Punk a remporté cinq prix aux Grammy Awards. Comme aussi, à Angoulême (France), se tient le festival international de bandes dessinées dans lequel la Guinée est représentée par un de ses meilleurs artistes, Oscar. Et enfin, la prestation du pape de la sape et artiste Papa Wemba qui est prévu ce 31 janvier à Conakry.

  • Sport

Je me « défootise » cette fois pour le mieux. Autrement, je vais évoquer un peu plus d’autres activités sportives. Ainsi, la Guinée a participé pour sa première fois à la CAN Handball 2014, qui s’est tenue en Algérie même si elle n’a pu recolter que la dernière place (Catégorie des dames). Aussi en Tennis, elle a amélioré ses relations avec l’instance dirigeante africaine de ce sport qui étaient dégradées depuis des années pour non acquittement. Le tournoi national du basketball a démarré à Kindia (ville de Guinée) avec la défaite du champion en titre HAC par le FIDAK. Au niveau mondial, un autre champion Novak Djokovic a été défait en finale du grand chelem de l’open d’Australie par Wawrinka. Puis, les princesses ghanéennes (Football U-17) après leur premier mondial réussi (demi-finaliste), sont de nouveau qualifiées pour le prochain mondial. Et pour m’arrêter, la petite CAN du football, le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) verra s’affronter en finale le Ghana et la Libye en début février 2014.

  • Économie

Au coeur des débats de divers pays, s’est trouvée l’économie dans cet entre-temps. Ainsi en Guinée, le gouvernement guinéen Mohamed Said Fofana II saura-t-il faire d’ici à 18 mois (fin du mandat) du « propre » boulot?

Par ailleurs, la Côte d’Ivoire a profité de la fin de ce mois pour essayer de booster son économie à travers son forum « Investir en Côte d’Ivoire » où devrait être présents, plus de 130 pays.

Aussi le Président français François Hollande a avoué, il y a quelques jours, que son équipe n’a pas réussi à faire baisser le chômage.  Il a par ailleurs placé cette année comme celle où ils feront tout pour y parvenir.

Quant aux États-unis, le Président Barack Obama a, dans son discours sur l’état de l’union, mis l’accent sur l’intérêt que son pays accordera à l’économie cette année.

Je n’oublie pas le forum de Davos 2014 qui, a été une occasion pour des milliers de dirigeants politiques économiques et sociaux de traiter des maux auxquels font face des économies. Le caractère un peu social du forum de cette année, a été sa principale innovation, avec la participation active des sociétés civiles de par le monde. Que pourrait espérer mieux Klaus Schwab, fondateur de l’idée et de l’enceinte du forum. Ce dernier voulait que le forum soit pour « améliorer l’état du monde ». Ce n’est donc pour rien que l’emploi a dû être au centre des préoccupations du « Davos » de 2014.

  • Paix

La Centrafrique a son exécutif au complet mais la paix n’y est pas encore. Le problème, centrafricain, et qui aurait pu se résoudre entre Centrafricains (Claudy Siar), nécessite le recours in extremis des forces internationales pour essayer de ramener la paix dans ce pays où l’État avait fui des années durant. Youssou N’dour, l’artiste sénégalais, y est attendu. Par ailleurs, ce cas est l’un des points débattus, avec la guerre civile au Sud Soudan, dans le sommet de l’Union Africaine qui se tient ce 30 et 31 janvier à Addis Abeba. Le Sud Soudan, partitionné et indépendant du Soudan en juillet 2011, est en train d’être dévasté par une guerre opposant les Hommes de son  Président à ceux de son ex Vice-Président. Hormis cela, l’agenda 2063 et la position africaine à l’égard de la cour pénale internationale en sont aussi des points. Sachant que le thème central du sommet est «l’agriculture et la sécurité alimentaire», de priorité abaissée au profit des situations urgentes (Sud Soudan, Centrafrique).
La Tunisie semble aller vers la paix, après l’adoption de sa nouvelle Constitution et la disposition d’un gouvernement consensuel. Cette constitution, est l’une des plus abouties dans le monde arabe en matières du genre, de libertés, de tolérance religieuse et de droits. Les compatriotes de Bouazizi auront-ils finalement la paix avec cette avancée?
Aussi, le Président américain Barack Obama a, dans son discours sur l’état de l’union, envisagé son intention de fermeture de la prison de Guantanamo à la fin de cette année. Sera-t-il le cas au final?

  • Retour vers le Citoyen

Le terrorisme s’internationalise davantage avec le phénomène d’ados djihadistes en France. Ce sont ces adolescents qui se disent prêts à sacrifier leur vie en Syrie. Mais, cela demeure un problème social ou citoyen, français.
Par ailleurs, le Président américain Barack Obama a, dans son discours sur l’état de l’union (SOTU), insisté sur l’importance de mettre le citoyen américain au coeur des programmes mais aussi de l’apport en attractivité des autres non américains. Cela s’explique par sa proposition d’augmenter le salaire minimal horaire, point de discorde avec l’autre camp politique, les Républicains.
Le même discours, en partie, semble avoir été prononcé en Allemagne. La chancelière Angela Merkel a préféré attirer l’attention davantage sur le citoyen, dans son discours de politique générale devant la Bundestag.

  • Décès

La Guinée a perdu dans l’entre-temps deux de ses fils, travaillant dans deux domaines: journalisme et justice. Le premier est Siaka Kouyaté, fondateur du journal « le Citoyen ». Et le second est Mr Barry, avocat général auprès de la Cour suprême.
Aussi, la Côte d’Ivoire a perdu l’un de ses sages fils, Frederic Kouabré, artiste et fondateur de l’écriture bété.
Et pour m’arrêter, le monde de la musique a perdu un de ses monuments, Pete Seeger. Icone du folk, il avait su inspirer divers personnalités et événements (manifs de droit civique américain par exemple).

  • Vie privée

L’un des droits plus sujets aux atteintes actuellement est celui relatif à la vie privée. Et pourtant, à l’instar des déclarations des droits de l’homme, des textes juridiques de nombreux pays en font mention de l’importance de sa préservation. Mais au lieu de le respecter, des gens préfèrent s’en fouttre et s’introduire mal gré dans la vie privée d’autrui. Par exemple, dans le cas de ce que d’aucuns appellent vulgairement GayetGate, je trouve que le couple Hollande, même si Présidentiel, a été atteint à un certain degré dans sa vie privée.

  • Diplomatie

47 ou 48 chefs d’État africains (en ajoutant le Madagascar après l’investiture de son Président) devraient faire le déplacement en août prochain pour un sommet aux Etats-unis avec le Président américain Barack Obama, sous l’invitation de celui-là. Ils vont une fois encore discuter, en groupe, des relations entre les États-unis et l’Afrique.
Aussi, sa Majesté le Roi marocain Mohamed VI est annoncé pour une visite officielle en Guinée au prochain février pour améliorer les relations guineo-marocaine (Guinee7.com).
Et pour m’arrêter, le Président Français François Hollande était en Turquie récemment pour essayer de le soutenir dans son processus d’intégration dans l’Union Européenne. Mais bien sûr, l’économie est aussi en jeu.

  • Découvertes spéciales

Je retiens quelques éléments pour ici. Le premier concerne la danse en Guinée comme nouveauté, le Polossé Faré ou la danse de gestation (en Soussou). C’est celle, actuellement en vogue, qui fera probablement l’an 2014. La voici en vidéo.
Le deuxième concerne Edward Snowden, qui est mentionné en candidat pour le Prix Nobel de la paix 2014 par des députés norvégiens. Ces derniers le soutiennent pour son apport en paix au monde, à travers ses révélations.

Le troisième concerne le grand footballeur brésilien Ronaldinho. Mais là, ce n’est pas pour ses pieds magiques, mais  son interprétation d’une chanson avec un rappeur brésilien célèbre.

Le quatrième concerne le fait qu’un Sud Africain pourrait bientôt aller dans l’espace. Son nom est Mandla Maseko. Il a gagné une place Lynx Mark II dans une compétition internationale Lynx Space  qui lui a permis de réaliser bientôt son futur exploit.

Et pour les deux derniers, n’êtes-vous pas intéressés par l’expression de jeunes? Alors, la première vidéo concerne l’interview par le site LVC d’un jeune étudiant en Master en droit maritime sur ses études, son opinion sur l’actu guinéenne. Et la deuxième concerne deux jeunes avocats guinéens pour les enfants de rue.

Et en ce 31 janvier, débute le nouvel an chinois… année du cheval.

Djô Alou mâ (Que la paix soit avec vous en Mandingue)!

@+


Début 2014 en dix points: 1re Partie

 

Crédit image: India Forum, (via Google images)
Crédit image: India Forum, (via Google images)

Quinze jours en 2014, déjà pas mal de choses. Je ne prétends pas, comme d’habitude, traiter de toutes les actualités en ces dix points. Mais ici, c’est une sélection de quelques éléments proches ou devenus presque familiers de par leur médiatisation. Lisons donc.

  • Nouvelles années

Le calendrier n’est pas que grégorien même si plus utilisé. Ainsi la nouvelle année musulmane a commencé des semaines plutôt. La nouvelle année grégorienne est dans son quinzième jour maintenant. Celle amazigh (2967e) a commencé avant-hier au Maroc. Et d’autres sûrement.

  • Traditionnels voeux

L’année débute au moins par des souhaits, des voeux formulés et parfois du sourire. J’en ai remarqué quelques-uns sur le net et j’en ai échangé avec d’autres. Baldé en sait quelque chose, elle qui a fait un tour en Guinée pour revenir au Maroc.
Ainsi, Mamadou Oury Diallo écrivait:

« Que cette nouvelle année vous apporte santé, prospérité, réussite, joie et bonheur partagé. Qu’elle fortifie nos liens familiaux et nationaux, et qu’elle renforce notre amour pour la Guinée notre patrie. »

Mais aussi le Centrafricain Baba Mahamat lançait tout un groupe avec sa présentation des voeux. Pour ce faire, il a dû s’efforcer de faire oublier la désagréable guerre civile ravageant son pays. Camarade Mahamat, c’était une preuve de grandeur de ta part. « Que la paix revienne dans ton pays. »

  • Talents de Guinée

Tout d’abord, le Bazar qui se tient depuis quelques années le 31 décembre a débouché cette fois sur un couronnement dans la première heure de 2014. Animée par Aya Diawara, cette fête est organisée pour faire porter par une jeune Guinéenne un projet « de développement » via l’audiovisuel. La gagnante est appelée Miss RTG, suite à un concours. Pour cette année, c’est Kankou Condé. Mais le même jour, un drame avait eu lieu dans une plage à Lambanyi (un quartier à Conakry) faisant six morts et des disparus. Il y avait le concert du Reggaeman guinéen Takana Zion. Le pont n’étant malheureusement pas solide a fait ses cadavres.
En ce début d’année, j’ai pu savoir à l’instar de bon nombre de Guinéens l’existence d’un jeune génie guinéen. En effet, un jeune collégien du nom de Mamadou Saliou a fabriqué un téléphone mobile. Il a pu y arriver à l’aide de vieux matériaux (pour la plupart), assemblés. Je l’ai découvert sur ce site, Le Vrai Contact, nouveau dans le paysage guinéen. Ce site, offrant divers services, est porté par M. Saidou Touré et M. Mamadou Labo Diallo.
Par ailleurs, la Guinée a perdu récemment un de ses monuments du football. Solo Gomboté était qualifié comme le 12e joueur du Sily National de Guinée (équipe nationale). Il était un des supporters les plus fidèles du Sily. Il est décédé en ce début d’année.
J’ai aussi appris la distinction de M. Sékou K. à Kankan (ville de Guinée) pour sa cinquième fois d’un prix décerné au meilleur délégué en Pharmacie. Il aurait fait certaines choses allant dans le sens de l’organisation de la pharmacie.
En outre, l’Association des mères et enfants de Guinée, dirigée par Marthe Koïvogui, est en préparation d’une journée le 6 février 2014, de lutte contre l’excision.
Et pour s’arrêter, le mariage n’est-il pas un talent ? C’est le lieu de penser aux heureux ménages en formation des familles Condé (Ibrahima Sory Condé), Sow (Alimou Sow) et Kaba (Amara Kaba).

  • Politique guinéenne

Les 113 députés guinéens ont démarré ce 13 janvier 2014 la première session de la nouvelle Assemblée nationale mettant ainsi fin à la transition politique engagée depuis décembre 2008. Le 114e député, M. le chef du Parti PEDN Lansana Kouyaté, a refusé de siéger à l’Assemblée nationale depuis l’annonce des résultats des législatives. Ce refus est lié au refus de son parti à l’égard de ces résultats les jugeant de frauduleux. Son pair, Zalikatou, ayant accepté de siéger s’est vu exclure du parti. Par ailleurs, la nouvelle Assemblée nationale est dirigée par l’honorable M. Kory Kondiano de la mouvance présidentielle, élu démocratiquement par ses pairs. Sans trop écrire pour les rappeler de ce qui les attend, je me limite à ceci: « Ils sont élus pour porter au plus haut les préoccupations quotidiennes des pauvres populations rurales et urbaines guinéennes. », Mamadou Oury Diallo.
Normalement, la démission du gouvernement actuel est attendue aujourd’hui pour un autre dit « de mission ». Ce dernier d’on ne sait quelle couleur il a pour le moment devra faire face à plusieurs dossiers importants et urgents.

  • La mort d’Eusébio

Eusebio Da Silva Ferreira, surnommé « Panthère noire », demeure pour le football portugais, le « Roi » jamais égalé en football. Il est aussi l’une des légendes européennes. Elu ballon d’or France Football en 1965 et deux fois soulier d’or européen, Eusebio a tout dans son palmarès sauf le Mondial même s’il en a disputé la finale trois fois. Une stèle, de son vivant, a été érigée en son honneur à l’entrée de son stade qui l’a fait grandir: Benfica.
La mort du buteur de 733 buts en 745 matchs a ému, au même que le Portugal, le monde du football. Cet Africain d’origine du Mozambique n’a pu laisser, par sa mort, indifférent son continent d’origine non plus. Mais il peut dormir en paix pour le fait que son « successeur » lui a rendu hommage par deux buts et un deuxième ballon d’or remporté le 13 janvier 2014 à Zurich.

  • Maroc

Des étudiants de l’École des sciences de l’information se sont lancés dans la lutte contre la corruption à travers le « Stop Rachwa« .

  • Centrafrique

La guerre civile opposant les différentes confessions dans ce pays a marqué ce Nouvel An en Afrique. Pour la gravité de cette guerre, plusieurs pays dont le Sénégal, au premier plan, ont dû rapatrier leurs compatriotes. Johnny racontait dans un billet, il y a des jours, le drame de  ce pays. La démission du président et premier ministre de la transition semblent ne pas pour le moment siffler le coup d’arrêt de cette guerre. L’inquiétude y plane encore.

  • Égypte

Les Frères musulmans sont toujours en quête de la justice pour leur frère, l’ex-président civil égyptien Mohamed Morsi déchu par l’armée dirigée par le général Al Sissy. Ce dernier a classé la confrérie parmi les « terroristes » et il s’apprête déjà à devenir le prochain président élu.

  • Mandela

Mandela en 2013 et en 2014 aussi ? Oui. J’ai appris le fait que Mandela était encore sur la liste des terroristes de la  CIA américaine durant ses 27 ans de prison, sa libération, sa présidence et son retrait politique jusqu’en 2008. Aussi ai-je appris qu’un étudiant américain s’est lancé en justice pour faire bénéficier au commun des mortels l’information sur les dossiers ouverts par cette agence sur Mandela.

  • Tchad

L’An 2014 a commencé par la réception à Rabat (et non à Ndjamena) d’un couple franco-tchadien venu passer le Nouvel An avec leur frère, un voisin Diasr et son ami Arou. Ils ont profité de leur séjour pour visiter des villes marocaines. Leur retour en France a été effectué après la célébration de l’anniversaire dudit frère. Tout autour de cet évènement, des échanges libres ont eu lieu entre le Tchad, la France et la Guinée.
@+


Ballon d’or FIFA: joies et larmes

Crédit image: FIFA
Crédit image: FIFA

2013 vient finalement de partir hier avec la remise des plus grandes récompenses en football lors de la cérémonie de FIFA Ballon d’or 2013 à Zurich (Suisse). Ces récompenses sont faites pour créer de la joie. Mais tout autour aussi il y a des larmes. Je les exprime ici en cinq points.

  • Récompenses ordinaires

Elles concernent les personnes récompensées avec des prix habituels. Ainsi, le prix Puskas du meilleur but de l’an 2013 est revenu au Suédois Zlatan Ibrahimovic. Son exception? Buteur de classe dans les différents clubs, le joueur méritait au moins un titre FIFA 2013. Aussi, l’équipe masculine type FIFA 2013 a pu enregistrer les trois prétendants au ballon d’or  2013 en compagnie d’autres.
En outre, l’ancien coach du Bayern Munich, Heynkens Jupp a remporté le prix de meilleur coach. Son exception? C’est sa quatrième récompense de 2013 (Bundesliga, coupe nationale, Champions league et maintenant meilleur coach FIFA). Sylvia Neid a remporté pour la catégorie meilleur coach féminin. Son exception? C’est son deuxième trophée du genre. Nadine Angerer a remporté le prix de meilleure joueuse FIFA 2013. Son exception? Elle est gardienne de but et elle a remporté devant ses deux prédécesseures successives pour cette récompense (Wambach et Marta). Ensuite et surtout, Cristiano Ronaldo a remporté le ballon d’or FIFA 2013. Son exception? C’est son deuxième (premier de 2008). Aussi, pour avoir réussi à faire qualifier son équipe nationale en difficultés en coupe du monde 2014 et s’imposer en maître devant les filets. Il lI a par ailleurs devancé le quadruple vainqueur successif du ballon d’or (Lionel Messi) et le joueur qui a remporté tous les titres cette année (Franck Ribery).

  • Récompenses extraordinaires

Elles concernent les personnes récompensées avec des prix « spéciaux ». Ainsi, la fédération de football afghane a remporté le Prix fair-play  FIFA 2013. Mais surtout, est plus spéciale, cette autre récompense qui a été faite « pour reparer l’injustice ». L’un des meilleurs de tous les temps, le Brésilien Pélé a remporté un ballon d’or spécial. A son époque de joueur, aucun non Européen ne pouvait remporter ce trophée. Ce qui a occasionné l’absence de l’unique triple vainqueur de la coupe du monde de football parmi les anciens « ballon d’or ». Ce trophée au moins, symbolique, répare.

  • Réactions aux récompenses

Ainsi, voici quelques réactions des trois vainqueurs du « ballon d’or »:
Pour Pélé, son trophée ira dans son futur musée.
« Etre le vainqueur m’a rendu heureux, je me sentais fier. Gagner une telle recompense requière beaucoup de travail. J’espère revenir l’année prochaine pour gagner le troisième ballon d’or de ma carrière. », a affirmé le Portugais Cristiano Ronaldo
« Je n’arrive pas à le croire, mais je suis totalement calme et je ne peux réellement le soulever. Je pense que j’aurai à dormir sur ce trophée durant deux nuits successives jusqu’à ce que ça me va. », a affirmé l’Allemande Nadine Angerer

Voici des réactions de joueurs et dirigeants sportifs
« Je veux féliciter Cristiano parce qu’il a gagné, et il le mérite. » a affirmé l’argent in Lionel Messi (Le journal As, Le Point. fr)
« Félicitations, l’ami, tu le mérites » Iker Casillas (à Cristiano, FIFA)
« C’est un vote démocratique. Il faut le reconnaître et respecter. Mais pour nous, Franck reste le meilleur. » a affirmé Matthias (Directeur sportif de FC Bayern Munich)

Ensuite, voici quelques réactions sur les réseaux sociaux.
« Félicitations à Cristiano Ronaldo pour son 2ème Ballon d’Or! Bien mérité! » Walid T.
« Félicitation CR7 , tu l’as amplement merité ! » M. Ali
« Toutes mes felicitations à CR7 pour son mérite. Merci CR7 et merci le grd Real. » Bayo
« Félicitations à Ronaldo. Il n’a pas baissé les bras même après avoir perdu 4 fois devant Messi. Voilà un bon exemple de persévérance. » Oumar
« Me Rappelle comme si cetait hier la première fois que je l’avais vu jouer a l’euro 2008… » Aïcha H.
« Ribery a joué son Joker mais il na pas eu le ballon d’or. » Fatou B.
« A la surprise générale cè le Roi Pélé qui gagne le ballon d’or. » Seydou D.
« … à l’aune des rares prestations de CR7 que j’ai suivies, je dois admettre le talent, le courage et la determination de l’homme, toujours déterminé à se depasser soi-même. Félicitations à Ronaldo pour ce titre hautement mérité.  » Kolié E.

  • Cercle des malheureux 

Il y a des joueurs, exceptionnels au moins une saison, qui n’auront jamais eu l’occasion de s’adjuger ce trophée. Ainsi, commençons par le Camerounais Samuel Eto’o. Il est l’unique joueur à remporter un doublé successif de tous les titres collectifs européens pendant deux saisons. Il est aussi l’unique quadruple ballon d’or africain, meilleur buteur de la coupe d’Afrique des nations et il en a remporté deux. Il a marqué souvent des buts décisifs pour ses clubs et ancien Pichichi du FC Barcelone.
Hormis Eto’o, il y a d’autres qui ont fait les frais. C’est le cas du Français Franck Ribery qui malgré tous les titres cette saison a raté l’occasion que beaucoup d’observateurs jugent de finale. Son cas similaire avait auparavant été réservé aux espagnols Xavi et Iniesta et au Néerlandais Sneijder. Il y a dans la même liste, Thierry Henry, Dennis Bergkamp…
A mon humble avis, la FIFA devrait réparer une autre injustice à au moins un de ces joueurs et notamment à Samuel Éto’o Fils. Parce qu’il l’aurait mérité tout simplement. Mais en attendant, félicitations aux gagnants du FIFA Ballon d’or 2013 et aussi à Yaya Touré pour son troisième ballon d’or africain remporté des jours plutôt.

  • Autres faits marquants du FIFA Ballon d’or 2013

L’émotion grandiose de Pélé et de Cristiano Ronaldo face à leurs prix a été marquante. Aussi, les hommages à Mandela et Eusébio par Cristiano a également été marquante.
@+


Eusébio, une légende du football, s’en va

Crédit image: Chrono Foot (via Google Images)
Crédit image: Chrono Foot (via Google Images)

Le 05 janvier 2014, le monde du football a perdu une de ses légendes: Eusebio. Plus que le Portugal dont il a défendu les couleurs, cette disparition a ému de nombreux sportifs mondiaux.
Né en 1942 en Mozambique (pays africain à l’époque sous la colonie portugaise), Eusébio Da Silva Ferreira a vu son destin lui pousser vers le Portugal pour une carrière dans le club lisboète FC Benfica. C’est là qu’il deviendra l’un des plus brillants footballeurs du monde plus tard. Contemporain du Brésilien Pélé, avec celui-là, ils enjolivaient le football des années 60. Ce dernier, après l’annonce du décès d’Eusébio a écrit sur son compte Twitter à propos de son « frère »:

« Je pleure la mort de mon frère, Eusébio. Nous étions devenus amis pendant la Coupe du monde 1966 en Angleterre. »

Surnommé « Panthère noire », Eusebio était l’un des attaquants les plus craints des défenseurs adverses dans les années 60. Il a marqué durant toute sa carrière 733 buts en 745 matchs. Roi du football Portugais jusqu’à maintenant indétroné, Eusébio a été élu en 1965 ballon d’or France Football. Avec cet exploit, il a été le premier footballeur Noir a remporter ce trophée.

Pour l’avoir bien connu, le coach actuel de FC Chelsea José Mourinho résume la carrière d’Eusebio en ceci: « Eusebio, c’est le Portugal ». Aussi l’ancien footballeur camerounais Roger Milla se souvient d’Eusébio car ce dernier lui aurait proposé de jouer pour le club FC Benfica. Pour l’international camerounais Samuel Eto’o fils:

« Avec la disparition d’Eusebio, l’Afrique, le Portugal, et le Monde entier vient d’enregistrer une grande perte. Eusebio était non seulement un joueur énorme… mais aussi un homme exceptionnel. Rest In Peace grand frère».

Sur le compte Twitter de Cristiano Ronaldo, il est écrit: « Eusebio, éternel à jamais. Repose en paix ». Pour le site Huffpost, Eusébio était un attaquant véloce, technique et précis.
Eusébio a joué l’essentiel de sa carrière avec le club portugais Benfica (15 ans). Avec ce club, il a remporté onze championnats nationaux et cinq coupes nationales portugaises. Conscient de ses limites, le joueur avoue n’avoir pas, dans son palmarès, obtenu une seule récompense: La coupe du monde. Mais faire autant qu’il avait pu faire dans les années 60, n’était pas donné à n’importe qui.

Eusébio est mort des suites d’une maladie. Mais sa mémoire demeure dans le monde du football. Hormis tous ses exploits footballistiques, les joueurs du ballon rond se souviendront d’Eusebio au moins à chaque match devant se tenir dans le stade qui l’a fait grandir. Car à l’entrée de ce stade, une stèle a éte faite en son honneur de son vivant. Il en est de même à Londres où une statue de cire y est faite en son honneur. Il est mort en voyant au moins un joueur portugais sur ses traces: Cristiano Ronaldo. A propos de la concurrence entre ce dernier et Lionel Messi, Eusebio avait tranché :

«Ronaldo est le meilleur du monde, mais Messi est d’une autre planète.»

Mais Cristiano Ronaldo pourra-t-il réussir à lui dédier la coupe du monde 2014 au Brésil? Saura-t-il Cristiano porter effectivement porter le chapeau laissé, un jour, par Eusébio? Avant d’y répondre, Cristiano Ronaldo a déjà offert en hommage un doublé à son mentor dans son match qu’a suivi le décès de celui-ci et il est bien placé pour son deuxième ballon d’or cette année.
Eusébio en vidéo ici.

@+


Les racines de l’Homme

battage-beurre
Via Google images

Dans l’article rétrospectif sur l’an 2013, publié sur ce blog, il était aisé de se rendre compte en partie de l’importante place accordée à la famille dans la vie d’un jeune, notamment élève. Pour ce faire, j’ai jugé mieux d’écrire un article spécial sur ce sujet. Ici donc, c’est la famille, au sens précis de père, mère et aussi de soeurs et frères. Loin d’eux géographiquement, près d’eux en pensée.

  • La mère

Il me vient souvent à l’esprit des vers, des mots, des phrases pour exprimer ce qu’est une mère. Mais j’avoue avoir eu la difficulté de l’exprimer mieux que le vieil écrivain guinéen, feu Camara Laye. Un aveu non de faiblesse mais d’admiration pour son écrit. Cet écrivain a dans son roman « l’enfant noir » résumé l’essentiel de ce qu’est une mère, notamment africaine, dans la vie de son enfant. C’est pour cela que j’en mets ici des extraits pour le dédier à ma mère. Chaque lecteur peut, ou doit, en le lisant en penser/faire autant.

« …Femme africaine, Ô toi ma mère, je pense à toi…Ô Daman, ô ma Mère,Toi qui me portas sur le dos,Toi qui m’allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,Toi qui la première m’ouvris les yeux aux prodiges de la terre,Je pense à toi…

Ô toi Daman, Ô ma mère, Toi qui essuyas mes larmes, Toi qui me réjouissais le cœur, Toi qui, patiemment, supportais mes caprices, Comme j’aimerais encore être près de toi, Etre enfant près de toi !

Femme simple, femme de la résignation, Ô toi ma mère, je pense à toi. …Ma pensée toujours se tourne vers toi, La tienne à chaque pas m’accompagne, Ô Daman, ma mère, Comme j’aimerais encore être dans ta chaleur, Etre enfant près de toi…

…Femme africaine, Ô toi ma mère, Merci, merci pour tout ce que tu fis pour moi, Ton fils si loin, si près de toi.

Femme des champs, femme des rivières femme du grand fleuve, ô toi, ma mère je pense à toi… »

  • Le père

A coté de la mère il y a le père, auteurs de la vie. Pour le père, il y a bien de mots, phrases… dicibles. Mais pour ce qui me concerne, il y a bien des mots particuliers et inoubliables… Car ceux-là, je les ai appris de lui pour m’en avoir enseigné à bas âge. Ces mots sont de ce qu’enfants, on appelle « récitation ». Cette récitation est de Maurice Carême, intitulée « Mon Père ». Courte mais suffisante est-elle.

« Mon Père aimé, mon père à moi. Toi qui… Que pourrais-je te dire que tu ne sais déjà. Il fait si doux quand ton sourire éclaire tout sous notre toit. Je me sens fort… quand je marche à coté de toi. »

  • La Fratrie: Frères, soeurs et cousin(e)s 

Avec la fratrie, l’enfance se partage dans les heurs et aussi malheurs. Parfois, ils sont les uns de nos « petits » maîtres. Dans des villages africains, avoir beaucoup de frères peut éloigner l’enfant de certains petits problèmes comme lorsqu’il est au milieu de ses camarades d’enfance. Mais là, cela fait partie de sa formation. Dans le monde imaginaire, tous les Hommes devaient être frères. Mais bon, full stop! Pour ici, je ne vais en dire plus.  Mais déjà penser aux miens, suffit.

Les derniers mots de famille se réservent, en Afrique et précisément en Guinée, aux nombreux oncles et tantes, neveux et nièces, grands-parents et… Eux tous font partie de nous vice versa, et on ne les oublie pas. Loin d’eux géographiquement, près d’eux en pensée.

@+


#2013 : Petit exo de nouvel an 2014

retro-twitter1
Crédit image: Live Orange (via Google images)

Entre 2013 et 2014, un fil. Au dernier jour de 2013, je n’ai été nulle part pour une quelconque célébration. Pas pire ! A des milliers de kilomètres des miens, étudiant, j’ai passé une fin d’année simple. Mais, je ne me plains guère. En ma qualité d’élève, je me permets un petit exo intellectuel. Ce billet s’inscrit donc dans l’entre-deux années : 2013-2014.

  • Petite rétro monde 2013

C’est un secret de polichinelle que de dire que Nelson Mandela est la personnalité qui a marqué l’année 2013. Même le moteur de recherche Google dans son top of trends a fait montre de cette tendance. Cet homme s’est sacrifié afin de permettre aux Afrikaners de pouvoir cohabiter pour toujours avec les Sud-Africains autochtones. Malade durant l’année de façon répétitive, le vieil homme de 95 ans a finalement rendu l’âme en décembre 2013. Ses funérailles ont servi de cadre pour réconcilier de nombreux dirigeants.

Il faut ajouter à cet évènement, l’élection du pape François Ier (Pas François Hollande) et ses sorties et prises de position différentes de celles de son prédécesseur. Aussi, la mort de Stéphane Hessel a également interpellé le monde. En plus, deux sportifs ont fait la Une de l’actualité : l’athlète sud-africain Oscar Pitorius concernant le meurtre de sa petite amie et, l’athlète Lance Armstrong qui a connu la disgrâce pour dopage. Je n’oublie pas la naissance du petit prince britannique Georges, fils de William et de Kate, une venue au monde très médiatisée…

« Toute autre chose, l’économie mondiale. La situation reste extrêmement instable et incertaine, des risques importants continuant de menacer l’économie mondiale », indique l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

A cela, s’ajoutent les insuccès face aux conflits entre l’Israël et la Palestine, et la crise syrienne. Mais tout de même un accord partiel sur le nucléaire iranien a pu être trouvé.

  • Petite rétro Afrique 2013 

On ne pourra oublier qu’au large de l’île italienne Lampedusa, des Africains en quête de meilleure vie sont morts noyés. Cela a soulevé et soulève encore la nécessité de revoir les politiques migratoires. Sur ce dossier, le Maroc a fait un premier pas en adoptant une loi de régularisation migratoire.

Frappé par une crise politique et territoriale, le Mali a pu assurer en 2013 son retour à l’ordre constitutionnel en élisant Ibrahim Boubacar Keita (IBK) comme président de la République et en organisant les élections législatives. Cela a nécessité l’intervention de la France, du Tchad, de la Guinée et d’autres pays. Il en reste encore, mais ces pas sont importants.

Au niveau du sport sur le continent, trois faits majeurs en football. Le premier concerne la Coupe d’Afrique des Nations et le  sacre du Nigeria. Le deuxième concerne les éliminatoires pour la Coupe du Monde 2014 (Brésil). Cinq (5) pays vont défendre le continent contre des adversaires, tout sauf faciles. Ces équipes africaines sont : la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Ghana, le Nigeria et l’Algérie. Et le troisième concerne le Mondial des clubs, organisé au Maroc. Cela s’est terminé sur une deuxième place remportée par le club marocain Raja de Casablanca derrière le club allemand Bayern Munich.

Durant toute cette période, la question religieuse s’est souvent hissée en première ligne avec notamment l’attaque du Westgate par des shebabs au Kenya. Au Nigeria Boko Haram et Ansaru ont fait de nombreuses victimes et ont mis le pouvoir en difficulté. Le Mali a vu son Septentrion métamorphosé par une nouvelle idéologie imposée par des groupes. Il y a également le conflit entre chrétiens et musulmans en Centrafrique, conséquence de l’après-coup d’État qui a renversé l’ancien président François Bozizé. A cela, il faut ajouter le conflit en RDC avec l’apparition continue de groupes rebelles.

L’année 2013, c’est également l’année où s’est posée de nouveau la nécessité de revoir plusieurs aspects de l’institution panafricaine, l’Union africaine africaine, à travers son cinquantenaire. Cette institution a, longtemps dirigé par des Francophones, connu un changement important: l’élection récente d’une Anglophone à sa tête. Le Sénégal a connu la présence de plusieurs personnalités  : visite à Dakar du roi du Maroc, sa Majesté Mohamed VI (aussi en Côte d’Ivoire et au Gabon), visite de Barack Obama pour discuter de la relation des États-Unis avec l’Afrique. Le footballeur argentin, quadruple ballon d’or et joueur du club catalan FC Barcelone, Leo Messi a aussi foulé le sol africain (Sénégal) dans le cadre de la promotion d’un projet qatarien d’aide à la lutte contre le paludisme. Mais avant ces deux dernières visites, plus de cinquante blogueurs francophones se sont retrouvés en avril 2013 à Dakar dans le cadre de la formation annuelle organisée par l’équipe Mondoblog de RFI, pilotée par Ziad Maalouf. Merci à Mondoblog et à tous leurs partenaires y ayant contribué.

L’École nationale d’administration du Maroc, ayant connu un changement de directeur par intérim, est dans sa dernière année académique. La fin de 2013 a connu d’intenses évènements intellectuels (séminaires, conférences…). La prochaine école sera donc l’Ecole nationale supérieure de l’administration avec de nouveaux cycles de formation. Elle deviendra par ailleurs un établissement public.

  • Petite rétro Guinée 2013

Retenons sept points principaux ici. Le premier concerne le fait que la Guinée connaît après trois années, désormais ses 114 députés.

Le deuxième est l’obtention de quelques bons résultats comme l’atteinte du point d’achèvement du PPTE, le 10e FED et des intentions financières auprès de bailleurs suite au forum économique guinée tenu en décembre 2013 à Abu Dhabi.

Mais de l’autre côté, qui est troisième, ces résultats tardent à avoir d’impacts significatifs sur la vie des Guinéens (eau, électricité, pauvreté…).

Le quatrième est le vote de la loi de finances 2014 qui a pu se faire le 31 décembre 2013.

En cinquième lieu, des Guinéens ont été valorisés. D’abord, Kabiné Komara, ex-premier ministre guinéen, est devenu le Haut Commissaire de l’Organisation de la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Parmi la cinquantaine de Mondoblogueurs qui était à Dakar en avril 2013, quatre Guinéens y figuraient. Aussi, le blogueur guinéen Alimou Sow a remporté le prix de meilleur blogueur francophone 2013 chez #TheBobs. Le prix Hadiatou Sow du journalisme a pu être décerné à Kadiatou Touré. Puis, trois autres primés que j’ai découverts en regardant la RTG (Radio Télévision guinéenne) lors de la préparation du bazar (fête) de fin d’année parce qu’ils en étaient des éléments clés. Meilleure animatrice guinéenne Aya Diawara,  meilleur Manager Tidiane Soumah et meilleur artiste Fodé Baro.

Les deux derniers points concernent deux gestes politiques importants ayant clos l’an 2013. D’un côté, il y a les voeux du Nouvel An envoyé par le principal parti d’opposition, l’UFDG, au parti au pouvoir. Et de l’autre, les bonnes intentions de l’actuel appareil législatif (Conseil National de Transition) et du chef de l’État pour le Nouvel An. 2014 en dira plus.

  • Famille forever

A ma famille, je vous dédie ces mots:

A ma mère, je lui dédie des vers de « l’enfant noir » de Camara Laye:

« …Femme africaine,

Ô toi ma mère, je pense à toi…

Ô Daman, ô ma Mère,

Toi qui me portas sur le dos,

Toi qui m’allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,

Toi qui la première m’ouvris les yeux aux prodiges de la terre,

Je pense à toi…

Ô toi Daman, Ô ma mère,

Toi qui essuyas mes larmes,

Toi qui me réjouissais le cœur,

Toi qui, patiemment, supportais mes caprices,

Comme j’aimerais encore être près de toi,

Etre enfant près de toi !

A mon père, je lui dédie une récitation qu’il m’avait apprise à bas âge, de Maurice Carême:

Mon père, aimé mon père à moi…

Que pourrais-je te dire que tu ne sais déjà?

Mes frères et soeurs, cousins et cousines, vous m’êtes inoubliables et chers.

  • Autres

A chaque fois que je parle des personnes, c’est sans arrière-pensée et du salut désintéressé. Ainsi, comme il est de tradition, bonne année 2014 au monde et surtout à l’Afrique: Guinée (Génévie, Baldé, Fatou, Dioubaté, Minthé et autres compatriotes), Tchad  (Souad et ses compatriotes étudiants en informatique Diasr, Arou, Ahmat…), Mauritanie (Behaida, le président des étudiants mauritaniens au Maroc), Liberia  (Swaray), Ghana (Chanase), Maroc (camarades de classe et profs et autres), aux responsables d’étudiants, Mondoblogueurs…

Mais surtout, je demande humblement à tous ceux qui me lisent une résolution concernant ce blog: « Proposer des modifications sinon Oublier mes erreurs d’écrit commises sûrement par inadvertance. Car l’erreur est humaine et je suis humain. ». Bonne année 2014.

Au revoir!


A la porte des yeux du football, le Raja et plus

FIFA-600x365
Crédit image: Flash Info.ma (via Google Images)

Aujourd’hui c’est le cuir rond, précisément le Mondial des clubs, et un peu plus. Le Raja de Casablanca et le mondial des clubs ont marqué la décade allant du 11 au 21 décembre 2013. Ce qui est plus intéressant encore a ce niveau est le fait que c’est la deuxième fois qu’un évènement footballistique planétaire se tienne sur le continent africain, trois ans après la coupe du Monde en Afrique du sud.
C’est par l’intermédiaire d’un camarade qu’il m’avait été donné de savoir, il y a quatre ans l’existence des deux clubs rivaux marocains: Raja et Wydad, tous de Casablanca (capitale économique du Royaume du Maroc). Il est supporter de Wydad. Par contre, un autre camarade, est de Raja (ancien membre d’un des conseils). Mais ce qui est certain, à l’instar du camarade supporter de Wydad, des supporters des autres clubs marocains étaient derrière le Raja pendant cette balade footballistique du 11 au 21 décembre 2013. Le Raja avait ainsi une grande responsabilité.
Classé au départ parmi les poussins et contrairement à l’autre représentant africain Al Ahli d’Egypte (éliminé à l’entrée), le Raja a surpris plus d’un en allant jusqu’à décrocher son billet pour la finale de ce mondial. Il faut dire aussi que le Raja a su satisfaire son public très large derrière lui. Avant la finale, le Raja a d’abord battu deux clubs asiatique et mexicain sur un même score (2-1) et un troisième en demi-finale Athletico Mineiro, le club de Ronaldinho sur 3-1. Ronaldinho était l’unique buteur pour son club sur coup de pied arrêté. La finale a été la meilleure finale possible du tournoi. Car elle a opposé les deux clubs les plus engagés du tournoi.
La finale s’est donc tenue le 21 décembre à Marrakech entre le Raja de Casablanca et le Bayern Munich. Je l’ai suivi à la télé avec des voisins. La finale a été présidée par sa Majesté le Roi Mohamed VI. Comme sur papier, le club bavarois a remporté le match sur 2-0. Les trois premiers clubs vainqueurs à recevoir les prix des mains du président de la finale, des Présidents de la FIFA, de la CAF et de l’UEFA sont donc: Bayern Munich (1er), Raja (2e) et Athletico Mineiro (3e). Trois joueurs ont reçu les prix de meilleurs joueurs du tournoi: Frank Ribery (1er), Philip Lahm (2e) et Mohsine Iajour (3e). Ce dernier, de Raja, à l’instar de ses coéquipiers figurent parmi les véritables révélations du tournoi. Le Raja de Casablanca est devenu donc le deuxième club africain à atteindre ce niveau de la compétition après le TP Mazembé.
Une des choses marquantes du Mondial des clubs 2013 est la minute de silence, que la FIFA par l’intermédiaire de son Président Sepp Blatter avait inscrit à l’ordre du jour de chaque début de match, pour l’icône sud-africaine Nelson Mandela, mort en ce mois à 95 ans. Le bâtisseur de la nation arc-en-ciel sud-africaine, a donc mérité ce signe de respect. Son long chemin vers la liberté a grandement servi à l’humanité. Tata Madiba, repose-toi.
Aussi la décade, non lié au Mondial des clubs, a connu la nomination de la camarade Kadiatou Touré comme lauréate du prix « HADIATOU SOW » du journalisme en Guinée pour 2013. Kadi, félicitation encore!
De proposition de lecture, il y en a. Le livre de M. Haddy « Interpellation des consciences citoyennes : le rôle de l’intelligentsia » est disponible. Il s’interroge sur le rôle des intellectuels dans le cadre de la citoyenneté. Je ne peux en dire plus car je n’ai lu que le résumé. Mais c’est un Prof de l’ENA.
Cet article est donc incomplet. Pour le compléter, réagissez en commentaire juste par écrit comme d’ailleurs pour tout autre article. Car « Apprenant du blogging, je suis. Erreurs, donc inévitables. Le « Je » de ce blog est du souffle et non de personne. »
Enfin, le sifflet final de cet article passe par son verbatim: la différence
@+


Au 55e Carrefour, la Guinée

Crédit image: 55independanceguinee.org
Crédit image:
55independanceguinee.org

En pleine euphorie, le 2 octobre 1958, la République de Guinée prenait sa route souveraine de la France, sous la conduite du jeune syndicaliste Ahmed Sékou Touré. Depuis lors, la Guinée devait gérer ses affaires lui-même. Le 02 octobre 2013, comme à ses cinquante quatre carrefours dépassés, la Guinée a dû s’arrêter et se contempler à son cinquante cinquième carrefour.
Elle est belle après tout, cette Guinée, le jour de sa fête. Voici quelques éléments concernant sa dernière commémoration, le 02 octobre 2013.

Au Maroc
C’est à l’ambassade de Guinée que les Guinéens du Royaume chérifien se sont retrouvés pour la  55e commémoration. Mais surtout, c’est l’Association des Stagiaires Etudiants et Elèves Guinéens au Maroc (ASEGUIM) qui comme presqu’à chaque année a la bonne habitude de l’organiser. Cette année, c’était au tour de M. Makanera Yaya et de son équipe. Comme il est fixé sur le programme, ils ont istallé    la logistique complètement à 15 heures. Sauf qu’il fallait attendre les Guinéens, comme cela est su de nos rendez-vous où la ponctualité s’absente presque du vocabulaire. A 17 heures, l’évènement démarre. Les musiques s’échangent et se changent. Il fallait donc rappeler le programme aux personnes présentes parmi lesquels figuraient des Guinéens comme Diallo, Touré, Bah, Soumah, Keita, Fofana… le Centrafricain Rodrigue Parfait ou le Togolais Dominique, ou les Sénégalais, Tchadiens et autres présents. Ce qui a été fait par l’animateur, sur instruction du Secrétaire Général.
L’évènement commença d’abord par l’hymne nationale qui a été chanté a capella, les yeux intellectuellement fixés sur le tricolore guinéen: Rouge, jaune et vert.

Cela a été suivi par les discours. En tout , ils étaient au nombre de trois: ceux de son excellence l’ambassadeur de la Guinée au Maroc M. Aboubacar Kaba, du Président du Conseil consultatif M. Samoura et du Secrétaire Général M. Makanera. Chacun d’eux, sous divers angles, a évoqué le chemin parcouru du pays, les défis auxquels sont confrontés les Guinéens aujourd’hui et les voeux pour la Guinée.
Ensuite, ce fut par après la place aux plats bien garnis et multiples du pays. Entre amuse-gueule, plats de résistance et desserts chacun des Guinéens présents a dû à la fois se souvenir du pays mais aussi bien se régaler. Quant aux autres, cela a été une occasion pour eux de découvrir ou redéguster.
Par après, c’est la place aux quizz! M. Chérif du bureau de l’ASEGUIM a distribué des questions à des personnes volontaires présentes sur bouts de papier. Ces questions concernaient la Guinée comme: la ville de naissance du premier Président guinéen Ahmed Sékou Touré, l’âge à laquelle le deuxième Président Général Lansana Conté est mort… Les personnes à la bonne mémoire ou les meilleurs des compétiteurs ont reçu des cadeaux.
Et enfin, c’était le moment pour souffler les bougies et souhaiter à notre belle Guinée de 55 ans, joyeux anniversaire. Happy birthday to « la Guinée ».

A Ziali, Nzérékoré (ville guinéenne)
C’est là que s’est déroulée la fête nationale en Guinée et où était présent le Président de la République Alpha Condé. J’ai pu avoir des nouvelles de là-bas à travers une camarade, Kadiatou Touré:

« On se rend compte que Ziali est le grenier de la Guinée car la bouffe n’a pas manqué durant le séjour. La fête était vraiment belle avec le défilé de Théa. »

Bon… après la fête, on va encore se retourner au vilain jeu que nous habituent nos fameux disputants politiques. Les résultats des dernières élections législatives restent encore inconnus. Le ping pong entre les deux camps politiques rend confus tout. Dans tout cela, M. Diallo s’est heureusement trouvé un moyen efficace de sondage dans son bureau de vote: L’interprétation par les électeurs du surprenant soleil, encerclé par un arc-en-ciel, le jour des élections législatives. Mais malheureusement, la CENI (commission électorale nationale indépendante) n’a pas trouvé le sien pour nous faire savoir exactement qui seront les 114 députés prochains à l’assemblée nationale assez « attendue ». Entre inaptitude de bons choix des Guinéens et dechirement de politiciens, Let’s wait and see.

@+


Les Juridictions constitutionnelles en Méditerranée

Crédit image: Fondation Hanns-Seidel
Crédit image: Fondation Hanns-Seidel

« Les Juridictions constitutionnelles en Méditerranée », c’est le thème d’un colloque international organisé les 27 et 28 septembre 2013 à Rabat dans mon école: l’École nationale d’administration,avec l’appui du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, du Conseil constitutionnel, du Conseil national des droits de l’homme, de la Fondation Hanns Seidel et de l’Association marocaine du droit constitutionnel.

Participants

Pendant les deux jours, ils étaient 150 invités venus de huit pays différents : Algérie, Espagne, France, Liban, Maroc, Portugal, Tunisie et Turquie. L’ouverture de ce colloque a connu la participation du ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, Abdelaâdim Guerrouj, et de Monsieur, Président du Conseil National des Droits de l’Homme, Driss El Yazami. Il y avait aussi le Directeur de l’École des Sciences de l’Information, M. Hassan Lemaalem. Il faut ajouter aussi bien sûr la présence de mes collègues et moi, élèves du cycle supérieur de l’ENA. De messages répétitifs et attentionnés envoyés au responsable de notre promotion Ahmed, de la part de la chargée du cycle Mme Fatiha, ne pouvaient nous laisser indifférents de ce colloque qui visiblement promettait. Comme l’a dit mon collègue libérien M. Souaré:

« Tant qu’une possibilité s’offre de s’éloigner de l’ignorance, il faut la saisir. »

L’ÉNA?

Directrice de l'ENA- Crédit image: Fondation Hanns-Seidel
Directrice de l’ENA- Crédit image: Fondation Hanns-Seidel

Avant de continuer, un petit mot sur l’ENA. La promotion actuelle est la dernière. Un nouveau système commencera avec les nouvelles promotions. L’École est depuis Mai 2013, dirigée par une femme: Mme Bernoussi Nadia, également enseignante en droit constitutionnel. Je ne peux m’arrêter sans évoquer les quelques changements qu’elle apporte à cette école: travaux de rénovation de l’école… (Ma reconnaissance également aux efforts de son prédécesseur). Il y a aussi, à l’intérieur de la cour, le Centre de Recherche et d’Action Pédagogique (CRAP) dirigé aussi par une femme: Mme AGUEZNAY. La bibliothèque de l’ENA aussi est dirigée par une femme. Mais la majorité des enseignants sont des hommes. Et enfin, l’Institut Supérieur de l’administration (ISA) qui, comme l’ÉNA, prend fin avec cette dernière promotion au profit du nouveau système. Revenons maintenant au Colloque.

Signature d’une convention de partenariat

La séance d’ouverture de ce colloque a connu la signature d’une convention de partenariat entre le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) et l’Ecole nationale de l’Administration (ENA). S’inspirant de la Constitution de 2011, cela est fait dans le but de renforcer les relations de coopération entre les deux institutions.

Déroulement du colloque

Les experts en droit constitutionnel et en droit administratif ont essayé le long du colloque de montrer les réalisations juridictionnelles en Méditerranée. Ils ont procédé à une évaluation de l’état du droit et de la protection des droits fondamentaux dans les différents pays représentés. Ils ont essayé d’identifier les défis bloquant l’émergence de la nouvelle figure du juge constitutionnel. Il ont ainsi souligné la place des juridictions constitutionnelles dans des systèmes en mutation. Et enfin, ils ont essayé de montrer si ces juridictions accomplissent une mission d’accompagnement des transitions, de faire valoir ou de réel contrepouvoir. Il faut signaler que ce colloque est « une nouveauté pour les constitutionnalistes riverains de cet espace maritime qu’est la Méditerranée. », comme le résumait M. Didier Maus. Ils ont essayé de trouver le recours qui s’offre le plus bien entre partis politiques, institutions et individus. Ils ont insisté sur l’importance de ne pas faire du mimétisme. Les participants ont affirmé leur souhait de voir être représenté à l’occasion d’un autre évènement similaire, plus que huit pays représentants sur les vingt et quelques pays de la Méditerranée.

Dédicace à mes collègues et Profs

@+


On peut être héros sans ravager la terre

342
Crédit image : laprincessaworld.blogspot.com (Via Google images)

Ce titre « on peut être héros sans ravager la terre », je l’emprunte à Nicolas Boileau. Sauver des vies ou éteindre le feu en plein bouillonnement n’est pas donné à tous, et ne doit pas être oublié de tous les mortels aussi aisément qu’il se produise. La semaine passée, au Kenya et en Guinée, deux actes m’ont marqué et qui peuvent mériter le qualificatif » héroïque ».

Au Kenya: Le sauveur de vies du Westgate

Crédit images: https://laprincessaworld.blogspot.com (via Google images)
Crédit image: https://laprincessaworld.blogspot.com (via Google images)

La semaine passée, s’est opposé deux univers : l’un envahi par le besoin de faire mal au nom de sa « justice » et l’autre animé par le besoin de sauver des hommes, son pays et l’humanité. Le premier, ce sont les shebabs qui ont fait subir au peuple kényan, un attentat des plus meurtriers (véritable cauchemar), auquel il ne s’attendait pas. Comme mon confrère Daye Diallo l’a dit « Les Kényans traversent actuellement ce que l’Amérique a vécu le 11 septembre 2001. » Cet acte des shebabs n’a rien d’héroïque, peu importe les raisons qu’ils avancent. Car un héros sauve, mais ne ravage pas. Dans ce moment cauchemardesque, mérite notre attention, un acte audacieux de la part d’un jeune Kényan : Abdul Hajji. Il n’a pu sauver toutes les vies, mais il en a sauvé tout de même.
Abdul Hajji, est fils d’un ancien ministre de sécurité. Selon ses dires à des médias, il n’a été entraîné à manier l’arme que par son père. Lorsque des personnes se faisaient massacrer pendant cet attentat du Westgate, son ami lui aurait fait part d’un SMS urgent concernant la nouvelle de l’attentat. C’est là qu’il est allé intervenir avec l’aide d’autres. II a réussi à faire échapper de l’enceinte du Westgate, de nombreuses personnes, dont une fillette (photo ci-haut). Après son opération de sauvetage, il a dit avoir été horrifié à la vue des personnes, dont la plupart des petites ou vieilles personnes, mortes avant son intervention. Loin d’un film hollywoodien, bolywoodien ou nollywoodien, cet acte de sauvetage est bien réel. Il montre qu’il existe encore des personnes vivantes en Afrique qui seraient prêtes, sans être militaires, à sauver des vies au péril de  la leur.
En vidéo, suivez M. Hajji par ici https://video.fr.msn.com/watch/video/kenya-les-heros-de-westgate/13qg1xf15?from=gallery_fr-fr&sf=Relevancy#r

Guinée : le « calmeur » des violences à Conakry

Crédit image: Africa Guinée (via Google images)
Crédit image : Africa Guinée (via Google images)

Dans la même semaine, les Guinéens s’attendaient après tant d’atermoiements à se rendre aux urnes le 28 septembre 2013 pour les législatives. Mais la dernière semaine, à l’instar d’autres précédentes, a été marquée par de nombreuses violences entre militants de l’opposition et du parti du pouvoir, le RPG arc-en-ciel. A Conakry, des maisons incendiées, des magasins pillés, des actes d’incivisme de divers genres ont été les résultats connus de ces violences. Mais le bilan se serait alourdi si une personne n’était pas intervenue. C’est bien M. Kalifa Gassama Diaby, ministre guinéen des Droits de l’homme et des Libertés publiques. Un ministre ? Oui, mais qui a bien agi. Il faut aussi ajouter que son effort d’impartialité est partagé par les différents partis politiques guinéens. Cet effort d’impartialité est visible dans un de ses discours précédents, « La loi doit s’imposer à tous qu’on soit du côté du pouvoir ou de l’opposition. » C’est ainsi que sans porter l’étendard d’aucun parti, il est allé affronter sur le terrain, avec le verbe et la Constitution guinéenne, des manifestants des deux camps surchauffés de désir de violence.
Voici un extrait de son discours :

« Je suis venu vous dire, vous prier, vous rappeler à votre responsabilité de vous dire de cesser. Ne provoquez personne et ne répondez à aucune provocation. La violence c’est pour les faibles et quand vous cessez d’être violents, vous devenez forts. Alors je viens vous dire que ces violences doivent cesser. Cette situation ne peut pas continuer. Il faut qu’en Guinée on se respecte, on respecte la loi. Qu’on respecte la dignité de l’autre, qu’on renonce aux insultes, à la violence et qu’on accepte de discuter ‘’.

Il a pu réussir à calmer le jeu. De par ce geste, il a contribué ainsi à éduquer à la paix et au civisme au bon moment ceux qui semblaient les ignorer.

Malheureusement au Nigeria, il n’y a pas pu avoir au moins un audacieux pour contrecarrer les inhumains du Boko Haram. Inhumains ? Oui, parce qu’un humain ne peut assassiner des jeunes étudiants endormis (40 étudiants tués) ? Simplement, ils sont inhumains, peu importe leurs raisons.
Il en est de même au Mali où les extrémistes par leur dernier attentat- suicide (fin de la semaine passée) ne semblent pas avoir dit au revoir à leurs néfastes comédies.
Vraiment, il faut que les différents chefs d’État africains se réveillent de leur sommeil pour montrer à ces extrémistes shebabs, et de  Boko Haram et autres, que la terre d’expérimentation de leur idéologie n’est pas africaine.
Toute ma compassion aux familles des victimes!
N.B : J’aimerais bien rappeler à vous chers lecteurs que ce billet ne vise pas à exprimer un quelconque soutien aux deux personnes courageuses, mais leurs actes courageux évoqués ici méritent d’être encouragés à l’échelle du continent.

Dédicace à FBI, Nora, Fiagan, mes voisins, ma famille et à vous. Surtout, votez pour ce blog aux blog awards.

@+


Le premier musée virtuel du monde est gabonais

Crédit image: AGC63
Crédit image : AGC63 (Via Google images)

Dans mon billet précédent, j’ai évoqué divers éléments de dix pays dont le musée virtuel des arts et traditions du Gabon. Celle que des Mondoblogueurs appellent affectueusement « notre soeur » ou « Dr » Nathyk, m’avait évoqué son envie de découvrir ledit musée. A elle comme à vous chers lecteurs, je vous ouvre grandement la porte aujourd’hui de  ce musée, et de la culture gabonaise.

Virtuel?
Avant de poursuivre, accordons-nous sur le sens de ce terme « virtuel ». Virtuel ne veut pas dire irréel ou fictif. Mais, à peu près, ça signifie la traduction de la réalité dans le monde numérique.

Rêve de l’ex-président gabonais Omar Bongo
Avant de passer l’arme à gauche, l’ex-président Gabonais Omar Bongo avait un grand rêve par rapport à la meilleure communication autour de la culture gabonaise et bantoue en général. C’est dans ce cadre qu’il milita auprès de ses pairs pour créer le Ciciba (Centre international des civilisations bantoues), des parcs nationaux et le musée. Il pensa ainsi à une virtualisation du musée. Pour ce faire, il fit appel en 2006 aux compétences de M. Jean Louis Lesage et de sa société Novacom. Ce dernier a mis en place une équipe d’une douzaine de personnes pour travailler sur ce projet pendant neuf mois.

Qui est Jean Louis Lesage ?
Français, Il est diplômé de Paris X Nanterre (thèse d’économétrie 1976 : modèle euristique de prévision économique) et de Paris-Dauphine (1981 : thèse en stratégie commerciale et marketing international, « risques de gestion à l’exportation ») et d’autres. Il travaillait chez Renault. Cela est avant de changer de cap pour l’anthropologie. C’est ainsi qu’il créa sa société : Novacom qui devient plus tard société anonyme. Cette société travaille sur les projets de virtualisation de la nature.

Le projet présenté par Owali?
Owali, c’est la dame guide du musée virtuel. La voir bien vêtue en habillement traditionnel gabonais, cela montre déjà la beauté de la femme gabonaise. Accompagnée de musiques traditionnelles gabonaises, sa belle élocution de la langue de Molière vous permettra de suivre parfaitement et de découvrir la culture gabonaise. Vous découvrirez les salles de rites, de vie quotidienne, de culte des ancêtres et autres.
Vous découvrirez aussi des masques, des statuts, des reliquaires et des objets visuels. Vous vous rendrez compte que la femme gabonaise a toujours eu une grande place dans la société gabonaise. Vous n’oublierez pas, en voyant des traces datant de plus de 400 000 ans, que le Gabon est un des plus vieux pays du monde habités par des hommes et femmes. Pour ne pas vous laisser sur votre faim, je vous laisse avec Owali.

Juste cliquez ici, ou copiez et mettez dans le navigateur: https://m.youtube.com/watch?v=GsEHB3ZHWBU&desktop_uri=/watch?v%3DGsEHB3ZHWBU
@+


Dix pays d’Afrique en 100 pas

afrique1
Crédit image: Aprica Info (via Google images).

Absent en fin d’été sur ce blog, me voilà de nouveau. Aujourd’hui, je me permets un petit cent pas, pour vous parler de dix pays d’Afrique à travers les yeux de quelques étudiants rencontrés à Rabat pendant les vacances d’été en partie à la cité des vacances, Moulay Ismaïl. Serrez les ceintures et allons-y!

1- Soudan

C’est le pays de ce proverbe :  » Il est indigne du faucon lorsqu’il tombe dans un piège de se débattre.  » C’est aussi celui de Saleh, l’étudiant soudanais qui m’a introduit dans la communauté soudanaise. Etudiant en droit à Settat, il est à sa dernière année d’études. Il m’a donné de petites leçons aux échecs. Il sait bien coiffer. Mais, son service de coiffure est « réservé à sa communauté et à ses amis »dit-il.  Les Soudanais d’ici forment l’une des plus solidaires communautés étrangères ici au Maroc. Arabophones, à l’instar des autres non francophones, ils font à leur arrivée une année d’études de langue française. En fin août, ils ont organisé une soirée où le chanteur-animateur était Saleh. Mais aussi pendant quelques soirées, il m’invitait à partager un petit temps d’écoute assis sur la natte de leur musique. C’est là que j’ai découvert un autre Soudanais sachant bien jouer du piano et l’ayant appris ici. J’y ai découvert leur danse et leur musique dont « les sujets varient entre patrie, islam et amour », selon Saleh. Un petit frottement ralenti du pouce avec le majeur est leur mode d’invitation à la danse.

2- Gabon

C’est le pays de ce proverbe :  » Qui veut tuer son chien l’accuse d’avoir des poux « . C’est aussi le pays des Bongo, d’Aubameyang et de Jean, un étudiant. Ayant un peu du Gabonais en moi, on a échangé sur le Gabon. Comme moi, il aime aussi la voix et les musiques de feu Oliver NGoma et surtout son « Adia« . Il m’a également parlé du Musée virtuel, le premier à être réalisé au monde. Cela a été fait, il y a de cela quelques années. Dans ce monde virtuel, on peut découvrir beaucoup de choses du musée gabonais. J’ai été fasciné par la beauté de cette réalisation.

3- Guinée

C’est le pays de ce proverbe :  » Celui qui n’a pas gaffé ne craint rien.  » Si c’est bien le mien, c’est aussi celui du quatuor de mes voisins pendant ces vacances d’été leurs noms sont: Diallo, Millimono, Yombouno et Sylla. Divers sujets faisaient objets de discussions. Ça parlait et jouait un peu de musiques guinéennes, surtout. J’ai découvert avec Sylla le featuring de l’artiste guinéen Mori Kanté avec Beyoncé. J’ai pu respirer l’air de mon village et de mon pays avec mon frère Diallo. Yombouno est un de ces Guinéens maniant au moins trois langues guinéennes, aisément. Quant à Millimono, étudiant aussi, c’était lui notre Dj mais, pas un gêneur. Ça parlait de ces fameuses élections législatives, maintes fois reportées et encore celles du 24 septembre pour le 28 septembre 2013. C’est dommage qu’on fasse de cette date importante dans l’histoire guinéenne, autres choses que de commémorer le référendum : manifestations ou tueries, élections ou… Ça parlait aussi des études, vie au Maroc et autres.

4- Tchad

C’est le pays de ce proverbe :  » L’abeille voit sa ruche avant de produire le miel.  » Le pays de Déby, mais aussi d’un quatuor d’étudiants finalistes : Aliou, Hamid et les deux autres. Je pus me rendre compte de nouveau que malgré nos différences, il y a des similitudes, importantes à évoquer. C’est le cas par exemple du Too, plat décidément partagé entre divers pays subsahariens. C’est également le cas pour le thé, véritable chose pour regrouper. En matière de musique, si Mounira Moutchala chante bien , il y a d’autres chanteurs moins connus cependant forts.

5- Sénégal

C’est le pays de ce proverbe :  » Un oeuf ne lutte pas avec du caillou .  » C’est bien le pays des lions de la littérature africaine avec à leur tête, Léopold Sédar Senghor. Celui qui m’a parlé du Sénégal est aussi un Senghor de nom, Fallou Senghor, étudiant en master de physique-chimie. Il m’a fait découvrir d’autres aspects sur le résistant à la pénétration coloniale Cheick Ahmed Bamba. Surtout, le côté incorruptible et très honnête de cet homme qui a préféré se rendre plutôt que de trahir sa parole. Il m’a montré quelques-uns des nombreux écrits faits par ce respectable homme. Il m’a parlé de la prière funèbre qu’il a faite sur le résistant guinéen l’Almamy Samori Touré.

6- Guinée-Bissau

C’est le pays de ce proverbe :  »  Quand une femme dit que c’est pour son enfant le gâteau, c’est qu’elle a sa part dedans.  » C’est aussi celui de Deborah, étudiante bissao-guinéenne. Je retiens au moins d’elle que son chanteur préféré de la Guinée (son pays voisin) est Sekouba Bambino Diabaté. Mais pour le pays lusophone d’Ousmane et de Deborah, le Kuduro est surtout apprécié. Avec les Bissao-Guinéens, j’ai joué un match de football. Là, j’ai réussi à marquer un but et j’ai donné une passe décisive. (1)

7- Madagascar

C’est le pays de ce proverbe :  »  Saluez tous les passants, vous ne savez pas un jour qui sera votre belle-mère.  » C’est aussi le pays des noms longs (juste pour taquiner). Les nuits, Elosh et ses compatriotes malgaches, s’arrangeaient quelque part dans la cour. Guitare à la main et les yeux parfois fermés, Elosh animait sa communauté de beaux rythmes. Un petit « Manawana »- salut- faisais-je de passage à leur endroit. C’est également une communauté assez solidaire. J’y avais découvert durant les années passées, divers jeux et je prenais quelquefois plaisir à m’y introduire.

8- Malawi

C’est le pays de ce proverbe : « Celui qui désire la pluie doit aussi accepter la boue.  » C’est aussi le pays de Kamkwamba et de Madame Joyce Banda. Mais aussi c’est le pays de Loic. Il était là depuis 2011 pour son Master à la faculté d’Agdal. Il travaillait déjà avant de venir étudier au Maroc. Il est rentré à Lilongwe (Lilongwé de par sa prononciation, capitale du Malawi), à la fin de ces vacances. De son côté, le problème d’emploi ne se pose pas puisqu’il va se retourner là où il travaillait. Anglophone, il a sa « formation et la langue de Molière en poche, un plus pourquoi pas pour lui? », m’a t-il dit.

9- Mali

C’est le pays de ce proverbe :  » Nul ne hait un autre, il le comprend mal « . Même s’il y a un peu de Morba, mais ici c’est Moussa Traoré, étudiant et non son homonyme (ancien Président du Mali). C’est avec Moussa Traoré étudiant que j’ai échangé. Peu lecteur de romans, mais beaucoup admirateur des sciences. On a mené des discussions autour des élections maliennes. Il m’avait parlé des deux candidats maliens du dernier deuxième tour. Mais aussi avait-il prédit la victoire de M. Ibrahim Boubacar Keita en évoquant diverses raisons fondées. C’est le lieu d’évoquer M. Bakayoko Ibrahim, un jeune d’avenir pour le Mali, celui qui me fait apprendre toujours quelques choses.

10- Gambie

C’est le pays de ce proverbe:  » Le monde a beau changer, le chat ne pondra jamais ». La carte de ce pays anglophone ressemble à l’intérieur de celle du Sénégal, comme la langue du lion. C’est le pays de Yaya Jammeh (peu gentil de ma part ?), Fatou Bensouda, de Kunta Kinté, celui aussi de Yacoub, étudiant en droit. J’ai découvert avec des camarades, quelques choses qu’ils partagent avec la Guinée, les Mandingues et Peulhs, ethnies vivant aussi en Guinée. Certes, il y a des différences, mais une petite concentration permet d’en saisir. J’ai pu voir aussi des films et titres, dont je saisissais des mots. Mais aussi les réalités dégagées par ces films me montraient une grande proximité avec la Guinée.

Dédicace à tous ceux qui le souhaiteraient @+

(1) Pour ceux intéressés à mes statistiques de football des vacances d’été : J’ai joué trois matchs, j’ai marqué quatre buts et j’ai passé cinq passes décisives. Loué soit le Seigneur.


A la plage, quand des étudiants étrangers s’y rendent

Plage de Skhirat « Crédit Photo : Madigbè Kaba»
Plage de Skhirat « Crédit Photo : Madigbè Kaba»

Étudier n’est pas que rester derrière document, ordinateur ou Internet, il y a aussi le divertissement. Jeudi passé, en compagnie d’une soixantaine d’étudiants étrangers, je pris la direction de la ville de Skhirat pour aller à sa plage éponyme: Skhirat.

Jeudi passé à 10 heures, pendant que le soleil luisait et que la chaleur remportait son match sur le corps des Rabati (habitants de Rabat), les inscrits pour la plage se présentaient l’un après l’autre devant les deux bus de l’AMCI (Agence Marocaine de Coopération Internationale) chargés d’assurer le transport. Lorsqu’il fait chaud, l’esprit aussi profite parfois pour s’échauffer. Mais quoi de mieux quand on a au même esprit, qu’on n’a qu’une demie heure pour arriver à la plage, berceau de la fraîcheur?
Les bus démarrent. Pendant le voyage, les yeux essaient de choisir à gauche ou à droite, lequel des éléments du paysage importe le plus pour la mémoire. De petites causeries, entre voisins de circonstance, s’ajoutent à ce jeu oculaire spécial. Après une demie heure, nous voilà à la plage de Skhirat.

Arrivée à la plage
Dès à l’entrée, il y a des bailleurs de parasol pour qui l’été s’offre comme une période de rentabilité. Il y a aussi des personnes qui comme nous sont venues pour se distraire et se rafraîchir à la plage. Il s’agissait alors de gagner sa protection de l’intense chaleur que produisait le soleil. Après chacun se met dans son maillot de bain. Silence!

Quand deux signes contradictoires se complètent
Entre garçons et filles, c’est le bon moment de se compléter. C’est seulement la présence de deux signes contradictoires qui produit des résultats, n’est ce pas Messieurs ou Mesdames les physiciens? Dans de pareils circonstances aussi, l’esprit est vraiment créatif. Le Sanankouya retrouve vie. On se tutoie par les lettres que par l’instant de vie. Einstein se tait et regarde Michel Jackson chanter.  Barack Obama suit avec concentration Maya Angelou déclamer son poème. Quant à Samuel Eto’o, il arrête la balle et regarde avec sourire Kirikou.

Mais qui étaient ces personnes présentes?
Mes compagnons étaient de l’Afrique et d’Amérique: Guinée, Côte d’Ivoire, Guinée Bissao, Swaziland, Soudan, Grenade, Ghana, Centrafrique, Sénégal, Zambie… Mais au milieu de ce monde présent, il y avait deux capitaines de sortie choisis par le Président de la CESAM (Confédération des étudiants, élèves et stagiaires africains au Maroc) le Tchadien Samba: le Sénégalais Sadibou et le Soudanais Souleymane. En papas de circonstances, ils ont dû s’assurer qu’aucun ne s’ennuie et qu’aucun ne soit oublié à la plage. Mais, il y a le camarade burundais Manacey à qui je dois beaucoup ce jour-là.

Plaisir 1-0 ennui
On joue tant au football qu’au Volleyball. Les garçons et les filles se versent de l’eau les uns sur les autres. La galanterie occupe toute la surface de la plage. L’homme retrouve tout son être devant l’immensité: l’océan. L’arrivée fréquente des vagues met les touristes au même âge et et au même sentiment. Au même moment, d’autres personnes trouvent du profond plaisir sur les planches, pirogues et autres.
Cela fait que jusqu’au retour, hormis quelques couacs, nos nationalités ont laissé place au profit d’un seul ensemble: l’amitié entre nous, citoyens étudiants.

Dédicace à Lanciné, aux Mondoblogueurs, à mes co-voyageurs et à tous les étudiants étrangers au Maroc

Salam Aleikoum (Paix soit avec vous) chers lecteurs!

@+


L’électricité en Afrique, un problème majeur de développement : analyse et explications selon des Mondoblogueurs

« Nous avons tous ou presque, les mêmes problèmes, les mêmes douleurs, les mêmes aspirations. L’électricité demeure un défit indéniable dans nos différents pays, surtout en Afrique mais insurmontable ? Personne ne peut nier les causes et les conséquences de ce problème».Telle est la substance du mail que le blogueur centrafricain Baba Mahamat nous a envoyé  en sollicitant la contribution des Mondoblogueurs pour ce billet collectif qui donne le point de vue ainsi qu’une analyse de la situation de l’électricité dans quelques pays d’Afrique.
Photo(Credit:jlgagnaire.com)
Photo (Credit: jlgagnaire.com)
Le Roi Soleil
Je pense qu’on ne saura jamais assez remercier Dieu pour toutes ses merveilles. C’est justement parce qu’il a fait des choses inexplicables qu’on dit qu’il est au dessus de tout. Oui je reconnais, il est très fort, car j’imagine un seul instant si cet astre nommé soleil appartenait aux hommes, ce que nous serions devenus.
Morts depuis longtemps sans doute. Il en est de même pour l’air, vous imaginez une société Aes-air ou Cam Air ou je ne sais comment la nommer, mais une société qui serait chargée de nous fournir de l’air quotidiennement pour notre survie ? Nous serions tous morts par manque d’air (une sorte de délestage de l’air). Par « nous » je parle des pauvres car je pense que les riches se feraient un plaisir énorme d’acheter des réserves d’air et tant pis pour les autres.
Y a qu’à voir comment ils sont insensibles aux cris de la population face aux nombreuses coupures intempestives d’électricité. Insensibles face à la fourniture insuffisante en énergie électrique dont une majeure partie de la population est victime. Nous pensions être enfin sauvés quand le groupe AES-sonel est venu au Cameroun. C’était la promesse pour nous : des factures moins chères, d’un réseau constant d’électricité, une équipe à notre écoute, bref une société rien que pour nous. C’était un leurre. Aes/sonel nous a fait découvrir un nouveau mot : « Délestage » finalement devenu « détestage »tellement la rage montait peu à peu.
Aes coupait le courant quand elle voulait sans nous prévenir. Aes nous faisait payer un entretien de compteur pendant des années sans trop savoir pourquoi. Aes augmentait le prix du kilowatt quand cela l’enchantait, Aes c’était finalement plus investit dans le business des mines que dans sa mission première : nous fournir de l’électricité. Elle est partie par la petite porte et rien n’a changé.
« Energizing Cameroon » un slogan fort qui vous pousse à apprendre la langue de Shakespeare, mais vous perdez vite votre enthousiasme et préférez de loin la formule populaire « Obsurizing Cameroon » quand vous revenez à la réalité. Avec ça,  nous parlons chaque jour de développement au Cameroun, je pense que ce n’est pas pour demain en tout cas (2035, peut-être) et de nombreux camerounais seront sans doute morts avant que le reste n’atteigne le bout du tunnel, un tunnel obscur (prenez vos bougies s’il vous plait).
Comment penser au développement quand suite à des coupures d’électricité, des congélateurs ne fonctionnent pas et que trois jours voire une semaine après, quand c’est rétabli, les commerçants nourrissent les populations avec du poisson ou de la viande faisandée ? Comment penser au développement quand, lorsque l’Etat veut encourager les PME et qu’un jeune ouvre une scierie, elle ne fonctionne pas pendant des semaines, alors qu’il a des employés à payer ? Comment vouloir s’arrimer au reste du monde et l’usage des nouvelles technologies par la jeunesse quand par manque d’électricité, une salle d’informatique dans un établissement X ne peut fonctionner pour que les élèves en profitent ? Comment, comment,
J’ai vu des choses, des parents désespérés qui devaient forcer leurs enfants à apprendre sous l’éclairage d’une bougie ou d’une lampe tempête. Parlant de la lampe tempête, je me rappelle que durant mon enfance, on en achetait pour mes grands parents aux villages. Mais de nos jours, elle est devenue bien plus utile en ville qu’ailleurs « ancienne sonel » c’est son nom chez nous. J’ai vu des enfants morts, calcinés parce qu’ils apprenaient avec des bougies et se sont endormis éternellement. Si les enfants sont l’avenir d’un pays, alors notre avenir se fera t-il avec des Machabées ?
Photo (Crédit:Samla Amadore)
Photo (Crédit:Samla Amadore)
Si la situation a ainsi dégénéré, c’est aussi la faute de l’état pas assez présent pour frapper le poing sur la table. Les membres de l’état toujours occupés à inaugurer les Barrage de X, le Barrage de Y « qui fonctionnera en 2035 ». Nous sommes en 2013, il nous reste 22ans à supporter cette situation, en tout cas l’espoir fait vivre. Les populations ont beau revendiquer mais si cela entre dans les oreilles de sourds que faire ? Comment être content de payer une facture d’électricité très chère quand on est dans le noir constamment ?
La dite société a sans doute changer d’équipe dirigeante, mais les problèmes subsistent, déjà à Bamenda j’assiste à plus de trois coupures par jour. Bizarre car je me dis que les problèmes dont je parle ne sont la réalité que d’une tranche de la société. Une tranche de la société parce que déjà un nouveau produit d’AES a été lancé il y a quelques jours : Easylight. Parait qu’avec Easylight, il est possible de voir l’évolution de sa facture en s’inscrivant et en inscrivant le numéro de votre abonnement. Le règlement des factures par le téléphone mobile est aussi possible.
Initiative louable mais qui, je le regrette ne colle pas à la réalité une fois de plus. Pour s’inscrire, voir sa facture ou encore imprimer sa facture par le net, il faut de l’électricité (ce dont nous manquons actuellement en milieu urbain, je ne parle même pas des zones rurales).
Heureusement ou malheureusement des camerounais ingénieux se sont tournés vers le Roi Soleil. Heureusement parce que désormais nous avons des lampes, des panneaux, des torches, des téléphones et même des ordinateurs solaires. Malheureusement car en saison pluvieuse il sera difficile de les utiliser vu comment le climat est instable. Ces outils quotidiens solaires nécessitent sans doute, encore des recherches approfondies pour une plus longue autonomie et une durée de vie plus grande. Quand ce sera fait, faudra revoir le prix car pour que chaque famille jouisse des technologies solaires, faut bien que  le prix de ces outils colle à la réalité de son pourvoir d’achat.
Une équation qui, j’en suis sure sera résolue, je préfère m’arrêter là, il fait nuit et vu que je suis dans l’obscurité je n’ai pas envie d’écrire sous l’éclairage d’une bougie.
Au Cameroun, tout le monde est aveugle à la tombée de la nuit
Le cargo roule à vive allure. Dans le car, une vive dispute a éclaté entre une femme bien en chair dont le large postérieur occupe une bonne partie du siège et une autre femme, plus mince. Les autres passagers s’y mêlent. La dispute devient générale. Je ne parviens plus à suivre les informations à la radio. «Mais taisez vous. Laissez-moi suivre mes infos. Depuis hier, il n’y a pas d’électricité à la maison », lance-je. Trop tard ! Mon Dieu j’ai crié ! «Que vont-ils me dire ?», me demande-je toute peureuse. Dans ma tête, je passe déjà en boucle tous les noms d’oiseaux dont on va me traiter. Dans un cargo à Douala, on est lavé d’injures. Ce n’est pas moi qui le dis. Les conducteurs de ces engins sont d’ailleurs appelés «hors la loi ». Même les policiers en ont peur. Surprise !
-Ah ma petite toi aussi ? Regarde mes bras ? Les moustiques m’ont tout mangé cette nuit. Trois jours que je n’ai pas d’électricité. Si je tiens ces hommes, je les tue. Maudite Aes Sonel (société en charge de l’électricité au Cameroun), peste le chauffeur.
J’ouvre mes yeux tout ronds. Pour une fois dans le cargo, le conducteur n’injurie pas. Il ne discute pas non plus, il accepte. Autour de moi, la vive dispute a cessé. Mes deux voisins de derrière qui parlaient avec passion du Fc Barcelone et de Messi se sont tus. Les deux femmes aussi. «Tu parles ma fille. J’ai déjà perdu des centaines de mille de F Cfa à cause d’eux ! Je suis à Douala comme si j’étais au village d’avant, sans lumière », me dis ma voisine avec colère. Et à chacun de me raconter sa petite histoire sans lumière. Et à eux de me conter leur vie d’aveugle. Et ces enfants, ces hommes et femmes qui ont péri dans un incendie. Ces commerces incendiés. Des 23 passagers, chacun avait quelque chose à dire. Dieu, en mal, en pire d’Aes Sonel. «Il n’y a pas d’électricité au Cameroun», m’a dit un vieux papa, sourire édenté à sa descente. Et il m’a regardé plein d’espoir :
-Ma fille tu crois que je peux aller là bas et leur dire (Aes) de ne plus couper ma lumière parce que je paie ma facture tous les mois ? Tu sais je n’ai jamais passé un mois sans le faire. Je préfère régler ma facture et rester affamé. Je peux ?
J’ai eu honte de répondre à mon papa. D’ailleurs, qu’aurai-je pu lui dire ? Tout le monde vit sans lumière au Cameroun. On a des barrages, le soleil et tout. On s’en vante ? Mais, on devient tous aveugles à la tombée de la nuit !
Il y a bien des années que les centrafricains ont ancré dans leur dictionnaire le mot coupure ou délestage. L’électricité en RCA, un pays ne possédant presque pas d’industries à l’exception de l’entreprise d’un libanais qui fabrique de l’eau minérale Oubangui est une denrée rare au sens propre du terme. Les problèmes de cette fameuse entreprise, l’unique et parapublique, dénommée Enerca (Energie Centrafricaine) sont légion. Les citer, on pourrait passer toute une nuit en prenant des somnifères. Mais, même si les difficultés techniques et d’organisations ne sont pas à cacher, la mauvaise gestion de cette structure a fait d’elle ce qu’elle est de nos jours : juste une silhouette et du squelette.  En plus d’un problème d’amortissement des appareils qui souvent datent de l’époque coloniale, le vol d’électricité par la plupart des consommateurs n’arrange non plus la situation. En fin de compte, tous les problèmes ont trouvé une place.
Les conséquences de ces problèmes sont indiscutables. Le délestage que le centrafricain est obligé de gèrer à la longueur de la journée n’a pas de nom. Encore au début des années 2000, on pourrait faire semblant de se vanter en regardant les séries télévisées qui passait à l’unique chaine disponible gratuitement en Centrafrique, la TVCA (Télévision Centrafricaine) en début de la soirée, un luxe qu’il faut avoir les reins solides avant de prendre maintenant avec un groupe électrogène. Mais vers les années 2003, la situation s’est considérablement détériorée.
Je me plaignais tout comme tous les autres habitants de cette heure de délestage programmé dans chaque quartier, mon quartier subissait de 18 heures à 19 heures, mais en 2003, l’électricité ne manifestait que pour quelques heures, difficilement 8 heures de temps. Avec le temps, les habitants de mon quartier et moi sommes habitués à voir la lumière apparaitre de 5 heures à 7 heures (et il faut surtout avec beaucoup de chance) et de 16 heures 30 min à 18 heures. Chaque habitant s’est imposé cette contrainte au fil de temps qui a considérablement influencé sur le niveau des élèves et étudiants, le syndrome de la baisse de niveau. Des usagers en passant par les entreprises qui se comptent sur les bouts de doigt, les bars qui ne mettent plus assez de musique à certaines heures, nul ne peut ignorer la conséquence du manque de l’énergie chez le centrafricain.
Les problèmes de la société d’énergie centrafricaine sont surmontables. Le début doit être une volonté politique des dirigeants à opter pour une gestion transparente de ladite entreprise. Il faut que l’Etat investisse dans l’achat de nouvelles turbines sans oublier la mise en marche des autres sources d’énergies dont Boali 2 et 3 en plus de Boali 1 déjà opérationnelle, et autres matériels et pièces qui ont subi des amortissements au fil du temps. Que des jeunes techniciens compétents soient formés, envoyés dans de grandes écoles d’électricité et de mécanique, que l’Etat pense à une politique de vulgarisation de l’énergie solaire qui est largement adopté dans certains pays. L’Enerca tout comme la plupart d’entreprises de gestion d’énergie en Afrique devrait être privatisée. La privatisation n’est pas une si mauvaise idée même si les entreprises telle que AES- Sonel au Cameroun peine à gagner la confiance des consommateurs qui se plaignent de la pénurie de cette denrée rare. Ainsi, privatiser l’Enerca pourrait être un dernier recours pour sauver Enerca dans sa chute inéluctable.
J’étais dans ma chambre en train de rédiger un travail de recherche, à Rabat. Soudain, le courant est parti la nuit pendant près d’une heure. Le lendemain, pendant la journée, il est parti également pour une heure. Ce sont des cas rares à Rabat où je me trouve sans électricité. En ces deux instants, je me rappelai de mon pays, la Guinée. Dans mon pays, l’électricité est avec l’eau, des denrées rares malgré l’existence de matières (château d’eau de l’Afrique de l’ouest, conditions climatiques diversifiées et favorables). L’Etat a dépensé 260 millions $ pour assurer l’électricité dans le pays. Mais cela n’a été que de la poudre dans les yeux. Que peu d’heures de courant irrégulières au cours de la semaine.
Il est aisé de faire de triste constatation. Les analystes s’accordent à dire que le déficit de la Guinée en matière d’électricité s’évalue aujourd’hui à 400 Mégawatts. On peut constater la vétusté des installations, malheureusement peu ou pas entretenues. On peut voir le détournement des fonds. Comme l’échec dans la construction du barrage de Garafiri qui reste un cauchemar dans l’esprit du Guinéen. Pour cela, des Guinéens de toutes classes avaient contribué pour sa réalisation. Mais à cause de la corruption qui était presqu’au stade paroxystique, ce projet a échoué. La dépendance des centrales thermiques fait que l’Etat continue à dépenser beaucoup avec des résultats faibles. Aussi, faut-il ajouter les faiblesses des gestionnaires de l’Electricité De Guinée (EDG) et la faible considération par elle de l’ampleur du problème. Le recours aux micro-barrages est pourtant possible mais ceci est peu pensé comme alternative.
Tout cela fait subir à l’Etat des pertes colossales et de la révolte au niveau des peuples. Les micro-entrepreneurs dont leurs sources en dépendaient entièrement  en souffrent. Le vendeur d’eau glacé ne peut plus car l’électricité a disparu. Ce qui chauffe les classes sociales basses, se trouvant anéanties. C’est pour cela, que les émeutes de Ratoma, Dixinn… étaient pas inévitables.  Cependant, on ne saurait oublier  des efforts d’amélioration de la situation d’électricité tels que le nouveau contrat signé entre l’entreprise Aggreko et le gouvernement guinéen récemment. Pour 10 millions $, cela devrait fournir 50 méga watts à la seule Capitale Conakry pendant six mois. Et aussi, la construction du barrage hydro-électrique de Kaleta. Long de 1060 mètres et devant contenir jusqu’à 23 millions de m3 d’eau, sa production devra desservir également la Gambie, le Sénégal et la Guinée-Bissau. Il y a aussi des tentatives d’électrification par le solaire tel qu’à Kankan, Labé et quelques autres villes de l’intérieur. La Guinée peut s’inspirer du Maroc par la diversification des sources énergétiques: barrages, éolien… Le Maroc s’est fixé  d’ici à 2020 pour vision d’atteindre 42% de production d’énergies renouvelables. Et il travaille dans ce sens. Espérons tout de même!
Au cours des dix dernières années, les questions de délestages n’ont jamais quitté le devant l’actualité guinéenne. Entre promesses qui ne seront point tenues, communiqués accusant la sécheresse d’avoir tari les fleuves ou les intempéries ayant causé la chute des câbles électriques et violentes protestations, notamment dans les rues de Conakry la capitale, EDG (Electricité de Guinée) ne cesse de nous faire vivre des images qui n’honorent pas du tout les appellations ‘ châteaux d’eau de l’Afrique occidentale’ ou encore ‘ scandale géologique’ que les scientifiques ont donné à la Guinée.
Si on se réfère à des centaines de millions $ que le gouvernement a investi dans ce secteur entre 2011 et ces dernières semaines pour endiguer la pénurie d’électricité, tout porte à croire que les fonds ont été mal gérés voire détournés de leur destination finale. Plus on enregistre des investissements, plus le courant électrique se fait rare dans les foyers. Pourtant la Guinée Conakry est le pays le plus arrosé d’Afrique de l’ouest  et c’est  sans compter les potentialités minières telles que la bauxite, l’uranium, l’or…dont elle dispose.
Ce triste constat n’est pas sans conséquences sur le plan économique et sécuritaire. En effet, toutes les usines, tous les bureaux des administrations publiques et privées sont alimentés par des groupes électrogènes au moment où 1 Litre de pétrole est vendu à 9 500  GNF à la pompe.
D’ailleurs, certaines PME dont le fonctionnement dépend directement à l’électricité ont fini par mettre la clé à la porte, plongeant ainsi de nombreux travailleurs dans le chômage. En marge des manifestations contre les délestages, plusieurs actes de vandalisme à l’encontre de l’EDG ainsi que les pillages des commerces ont été dénombrés.
Aujourd’hui, tenir les  points de charge de téléphones portables est devenu une activité lucrative qui permet à quelques diplômés chômeurs de joindre les deux bouts.
Comme il fallait s’attendre, le manque de lumière pendant la nuit facilite aux malfrats dans  l’accomplissement de leur sale besogne. Récemment, le ministère de l’énergie a annoncé la signature d’un contrat de location de groupes électrogène d’une capacité de 50 MégaWatt avec une entreprise britannique pour la fourniture de l’électricité à la capitale. Coût de la transaction: 11 millions $,  pour une durée de six mois  à compter du 31 août prochain. Cependant, un barrage hydroélectrique de 240 MégaWatt est en construction en ce moment à Kaleta. À en croire les experts, la mise en service de ce barrage va résoudre définitivement le problème.
BAPO : de l’énergie électrique au solaire, transition réussie
Le petit village de Bapo est situé dans le département de Jacqueville, à 6,5 Km du village de Akrou, qui lui est à 5km de la ville. Situé en bordure de lagune ébrié entre les pipelines qui drainent le gaz naturelle et les cocoteraies villageoises et faisant face aux villages de Taboth (devenu célèbre grâce au groupe Mapouka Taboth cadence et de Allaba (Sous préfecture de Dabou), Bapo était un beau village animé en raison de la présence de son bac et embarcadère à l’époque où la Société ivoirienne de coco râpé (SICOR) existait.
Aujourd’hui il se réduit à un simple village de deux rangés de maisons de fortune avec en son bout un cabanon en brique, hermétiquement fermé et dont la toiture supporte six (6) panneaux solaires. On peut lire à l’entre du village, 6,5km avant deux pancartes fières qui invitent à la découverte du village éclairé par l’énergie solaire.
Bapo, est fière de ses huit (8) poteaux électriques qui éclairent le village. Pour le moment, les ménages ne sont pas servis, mais au moins il y a de quoi éclairer les rues et les aires de jeux nocturnes des enfants, des gardiens de la nuit, des amoureux. Il y a même un hangar collectif où chacun peut profiter de la télévision et recharger son téléphone.
En optant pour cette source presque gratuite, Bapo s’inscrit dans la logique du développement durable certes, mais surtout, marque une transition très écologique et économique qui la soustrait des tracasseries d’alimentations en fuel du vieux groupe électrogène dont son électricité dépendait, et aussi de la dépendance d’une compagnie nationale, qui depuis quelques temps s’illustre par les coupures intempestives et gênantes. Ce type de projet d’électrification rural, se présente comme une alternative de remplacement à encourager dans le nord de la Cote d’Ivoire où de nombreuses zones sombrent farouchement encore dans le noir. Le Président de la République en à lui-même fait le constat et annoncé de nombreuses dispositions pour pâlier la situation à une date sine die. Paroles de politicien.
En effet, depuis 2010 la Cote d’ivoire, vit la galère des coupures intempestives d’électricité. Les motifs se résument à la vétusté de l’appareillage de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE), détenteur unique de droit de commercialisation de l’électricité grand publique dans le pays, au manque absolu de concurrence alors, à la forte demande de la poussée démographique liée aux migrations de la crise ivoirienne, aux sabotages des réseaux électriques pour les distributions et commercialisations illégales du courant…
Ces diverses raisons, doublées de l’incapacité à satisfaire tous les ménages, ont contribué en 2010 à l’exécution du politique de délestage programmé afin de satisfaire chaque région et chaque ménage. Ainsi selon des jours, des heures et des zones, l’électricité était distribuée pour que l’Etat garde sauve sa face.
Dans l’euphorie de crises électriques est né un personnage devenu célèbre de DELESTRON, l’anti héros du délestage qui se plait à couper le courant dans nos vies. Depuis 2013, de nombreux efforts de renforcements ont été effectues. Toutes fois, le malin héros de DELESTRON, n’hésite pas à frapper quand on manque de vigilance.
Photo(Crédit:Aly Coulibaly)
Photo (Crédit:Aly Coulibaly)
Ce personnage imaginé au bon moment, traduit l’indéniable malaise de nos Etats qui maintiennent les pays, sous le joug d’une dépendance d’entreprise coloniale, et du faible écho des efforts d’ONG qui s’échinent à faire comprendre et adopter les plans d’énergies alternatives. Il faut libéraliser le secteur et promouvoir les énergies alternatives. Le futur pourrait en dépendre.

 @+


Causeries du Ramadan (4e et Fin): Réflexion sur les religions

crédit image: www.servicevolontaire.org
crédit image: www.servicevolontaire.org

Le Ramadan est fini ou du moins est parti se reposer pour onze mois. Tant mieux. Après la 3e partie, je voulais vraiment clore la série de causeries du Ramadan. Mais, en voyant certaines confrontations actuelles aux objets prétendument religieux, je trouve qu’il serait mieux de la clore par une petite réflexion sur des religions. Cela est, sans jouer le donneur de leçons, l’Imam ou le Pasteur… Loin de là.

Nombreuses ont été les causeries que j’aies pu tenir, écouter ou participer pendant ce mois musulman: Ramadan. (Tout ne peut être publié). Mais, il y a une des plus importantes que je vais me servir ici: « Guerre et paix: les fausses jumelles! ». Cela est un billet, publié sur le blog de Nora sur Mondoblog, issu des causeries entre mon esclave Nora et moi. Cette Togolaise, j’ai dû l’affranchir afin de faire ce billet.

Nora: Maître, ne trouves-tu pas mieux de me libérer maintenant?
Kaba: Hééii, depuis quand un esclave me parle-t-il ainsi?

Nora: Maître, depuis maintenant. Je veux continuer à écrire des billets et m’occuper d’autres choses.
Kaba: (interessé par le mot « billet »…) Bon… Je t’affranchis mais à une condition. (Nora, confuse…). Tu écris avec moi un billet sur la guerre et la paix.
Nora: (souriant…)Bien sûr Maître… Hihihi Kaba, voulais-je dire.

Voilà comment ledit billet est né (Là je blague!). Revenons à nos moutons et cette fois au sérieux.

Sur la carte du monde, peut-on y voir un Boko Haram en quête des victimes chrétiennes pour une prétendue défense de l’islam. Moins d’une année au Mali, des extrémistes religieux s’en prenaient aux personnes, pour une prétendue défense de bonnes conduites. Depuis plusieurs années, des Rhohingya musulmans sont sous le poids des persécutions par leurs propres compatriotes birmans. Leur crime: Être musulman. Depuis des décennies, les palestiniens sont sous l’exploitation des Israëliens, sur un territoire qui appartenait récemment aux premiers même si pour les seconds, ce même territoire leur est promis par Dieu via son Prophète Moïse, en qui ils croient. Aussi, des tentatives de brûlure d’objets ou de lieux de culte par des gens dans diverses contrées au monde, avec la conviction qu’ils le font pour leur religion. C »est le cas des brûlures récentes d’églises en Egypte ou lorsqu’un pasteur américain essayait de brûler le Saint Coran. Sans oublier les terroristes qui font disparaître d’innocentes personnes aisément. Etc.

Tous se disent: Je le fais pour ma religion et c’est bien. « Bonne guerre », selon Nietszche. Expression à laquelle il faut beaucoup se méfier. Plutôt comme l’affirment nos deux blogueurs, ils le feraient plutôt « …à cause des préjugés et des complexes d’infériorités et de supériorités entre races… »

Nos deux blogueurs ont surfé sur les vagues et plages des religions. Comme on peut lire ici:

« Il n’y a pas de chemin pour la paix, la paix est le chemin. » dira Gandhi. Comme Gandhi à travers cette citation et son existence exemplaire, l’Islam en tant que religion prône la paix. Lorsqu’en 622 de l’ère chrétienne, le Prophète Muhammad en arrivant à Médine (ville d’Arabie Saoudite), affirma: « Ô vous les gens, répandez la Paix… » Mais aussi, il affirma ceci:« Celui qui opprime un citoyennon musulman, qui lui retire ses droits,exige de lui plus qu’il ne peut supporter,et qui le contraint à une quelconqueconcession, je serai le défenseur de cet opprimé le jour du jugement dernier »Chez les chrétiens, il sera écrit dans Mathieu 5 :9 «  Heureux ceux qui font œuvre de paix: ils seront appelés fils de Dieu » et dans PS 34 :15 « Evites le mal, agis bien, recherche la paix et poursuis-la ».Le Célèbre Tibétain Dalaï Lama ajoutera: « le désarmement extérieur passe par le désarment intérieur. Le seul vrai garant de la paix est en soi ». Un surf rapide sur les vagues musulmanes, à celles bouddhistes pour accoster sur les plages chrétiennes, dégage que la recherche de la paix n’est juste qu’une conviction personnelle d’abord avant d’être collective. Il n’y a donc pas de solution à la Paix mais la Paix c’est la solution comme le dira un grand homme. Et ceci demande l’implication de chacun pour l’instauration de la paix dans les communautés, en tout temps et en tout lieu. La PAIX, n’est elle pas avant tout un comportement de vie ?

Aux lectures de ces religions, on peut cogiter ainsi:

  • Pourtant, Juifs, chrétiens et musulmans sont tous cousins et se reconnaissent tous en un homme: Abraham. Pourtant, tous ces trois ont un Dieu en commun. Mohammed (Paix et bénédiction d’Allah Soit sur Lui), le dernier des prophètes, il voit en ses deux prédécesseurs, les uns des cinq grands messagers que Dieu ait envoyé sur terre. Dans le Coran (livre saint musulman), les noms de Moise apparaissent plus de fois que Mohammed (Paix et salut de Dieu sur eux). Pourtant Jésus Christ  avait-il évoqué Moïse comme prédécesseur et l’arrivée d’un autre et dernier: Ahmed ou Mohammed.
  • Pourtant, la mosquée d’Omar (deuxième calife d’Islam) cohabite avec l’Eglise Saint Sépulcre à Jérusalem (Israël).
  • Nos deux blogueurs ont également fait référence à Gandhi et au Dalai Lama. Le Bapu Mahatma Gandhi, homme religieux hindouiste, est connu pour son combat pour une société indienne juste envers ses compatriotes musulmans. Quant au Dalai Lama, on lui fait référence souvent pour sa sagesse et ses actions. Pourtant, qu’ils soient de religions monothéistes, bouddhistes ou autres, toutes visent aussi à réguler la vie des êtres humains. Toutes encouragent à faire de bonnes actions et à des privations ou l’éloigner des interdits. Par exemple, aucune n’encourage le vol, le viol ou la corruption.
  • Pourtant, oublie-t-on que nous avons tous en commun le fait d’être cet animal supérieur doté de l’intelligence et de la raison: l’être humain. Oublie-t-on par la même occasion que nous avons tous les mêmes composantes dans nos différentes sociétés: intelligents, bons, mauvais, méchants, gentils, grands, petits, hommes ou femmes… Oublie-t-on que l’on fait partie  d’un ensemble au destin lié: l’humanité. Oublie-t-on que l’on a tous en face les mêmes obstacles. S’il y a cataclysme, il n’épargnera aucune personne parce qu’elle est de telle ou telle autre religion.
  • Pourtant, pourtant…

Nos deux blogueurs continuent:

« Mais comment juger l’autre, justement quand on ignore tout de lui ?! Aller à la rencontre de l’autre sera ainsi un autre moyen d’éviter la guerre mais plutôt d’inviter la paix. Effectivement, « on ne juge pas un livre, à cause de sa couverture ». Il faut le parcourir, le lire, détecter les secrets qui y sont cachés pour lui donner une appréciation. Sans cela, l’homme continuera de rester un loup pour son prochain. »

Il nous importe tous de mettre toute avanie à la quarantaine. Et si tout simplement on laissait le Seigneur de chacun juger. Cela allégerait le fardeau  de tous. Que le Musulman aille en paix à la mosquée. Qu’il en soit de même pour le chrétien à l’église, le juif à la synagogue, le bouddhiste dans son temple… Qu’il se convertisse, celui qui le veut en liberté. Et que l’on s’occupe des affaires d’hommes en essayant de respecter les principes de nos sociétés ou États. Ayons de ce fait, un défi commun: « toutes les confessions pour le bien-être de l’humanité ».

Dédicace à Yombouno, SYLLA, Pierre, Rodrigue, Rokia et aux Mondoblogueurs. Dédicace aussi à tous ceux qui souffrent à cause de leurs religions.

Salam Aleikoum (Paix soit avec vous) chers lecteurs!
@+


Causeries du Ramadan (3e Partie) : le Sanankouya

Crédit image: etudesafricaines.revues.org
Crédit image: etudesafricaines.revues.org

Dans la vie des peuples de l’Afrique occidentale, notamment celle de l’ancien Manding, il existait une forme de coexistence entre les personnes, familles et contrées. Ainsi, en ces dix derniers jours du Ramadan (précisément 28e jour aujourd’hui) – période clef du mois – je consacre troisième partie de la série des causeries de ce mois au Sanankouya ou cousinage à plaisanterie. Cela se vit dans notre quotidien.

Le Sanankouya?

Le Sanankouya vient de la langue mandingue, signifiant cousinage à plaisanterie. Il se fait entre les personnes de différents noms de famille: Diabaté, Diallo, Touré, Kaba, Fofana, Soumah, Camara, Condé, Tolno, Keita… Chacun de ces noms de famille a été porté par un ancêtre, qui a dû porter son nom pour diverses raisons. Par exemple, l’ancêtre Diabaté a eu son nom pour avoir réalisé un exploit. On lui a dit ainsi: « I Dianbatè » (Personne ne peut te flatter à juste degré).

Chaque nom de famille a ainsi toute une histoire propre à elle.  Chaque famille (large) avait une profession qui caractérisait son identité et sa destinée. C’est pour cette raison que les Kouyaté, ont été désignés les Diéli (griots), ou maîtres de la parole du Manding – gardiens de la mémoire du peuple.

Le Sanankouya comme « outil d’apaisement »

Le meilleur exemple à jamais obtenu dans l’histoire de l’Afrique post-indépendante est celui de l’immortel chantre africain et le grand griot guinéen, feu Sory Kandia Kouyaté. Ainsi, le journaliste guinéen Justin Morel Junior, sur demande du PDG de Syllart Productions d’établir une biographie de ce grand griot, rapportait des extraits de l’ouvrage « Cousinages à plaisanteries » de l’auteur Siriman Kouyaté :

«Sory Kandia Kouyaté sut en (id est cousinage à plaisanterie) faire bon usage en 1975, entre les présidents Sangoulé Lamizana de Haute Volta (actuel Burkina Faso) et Moussa Traoré du Mali dont les deux pays étaient en guerre. El Hadj Sory Kandia fut un des artisans, et pas des moindres, de la réconciliation. Grâce à sa voix et à sa connaissance de l’histoire africaine, il sut dans une version extraordinaire de la geste des braves « Djandjon » (1), inviter les deux chefs à dépasser les querelles intestines et à voir en grand l’avenir d’un continent uni et fort. Kandia n’hésita pas un seul instant, devant Sékou Touré et de nombreux invités, à exhorter les deux présidents à s’embrasser, après avoir narré avec une inoubliable éloquence, la force des liens historiques entre les deux hommes et les deux pays, en minimisant et en ironisant au passage, les contradictions et rivalités présentes ».

Le cousinage à plaisanterie est le moyen de pacifier par excellence les relations. Il a été institué ainsi comme une meilleure forme de coexistence entre les familles, tribus voire royaume dans la charte de Kouroukanfouka.

La charte de Kouroukanfouka

La charte de Kouroukanfouka est l’une des premières déclarations des droits de l’homme au monde. Elle a été admise lors d’une grande assemblée générale sous la direction de l’empereur de l’empire du Mali, Soundiata Keita (1236). Elle comprend quarante-quatre articles. Elle traite de l’organisation de la vie sociale, des biens, de la préservation de la nature et autres régissant le Manding. Parvenu par voie orale, elle a été transmise fidèlement de génération en génération par l’intermédiaire des Diéli (griots), depuis Balla Fassali Kouyaté (le chantre de Kouroukanfouka).

 

Les Sanankoun ou cousins à plaisanterie

Le plus souvent, je taquine mes confrères Diallo, Cissé, Fofana, Ba ou Sangaré par Sanankouya. Parfois, je l’utilise envers d’autres Mondoblogueurs pas forcément ouest-africains. Il en est de même entre mes voisins Keita, Traoré, Diaby et Soumah. Nous sommes dans un sens moins strict, des cousins à plaisanterie. Sinon, au sens plus strict, le Sanankouya se fait entre des groupes de noms de familles jusqu’à s’étendre toute la société. Certains sont Sanankoun avec certains mais pas avec d’autres. J’ai privilégié ici le sens large.

Ce que n’est pas le Sanankouya

Le Sanankouya n’encourage pas l’inimitié ou l’aversion envers les autres. Il n’encourage pas non plus à un enfermement communautaire. Il n’incite pas à une supériorité d’une communauté sur une autre. Elle n’exclut pas mais au contraire inclut. C’est peut-être sa mauvaise compréhension ou la volonté délibérée de certaines personnes, d’afficher leur haine envers d’autres, en lieu et place du Sanankouya. Même quand on utilise le terme « esclave », ce n’est pas au sens littéral mais au sens de plaisanterie.

Enfin, Peuples du monde, privilégiez le Sanankouya, vous vivrez mieux.

 

(1)    Djandjon, type de musique mandingue chanté pour les braves personnes.

Dédicace à Nora, Dr Kangami, Ameth, Baldé, Gueye, Diané, Mondoblog et à ma famille.

Salam Aleikoum (Paix soit avec vous)

@+


Causeries du Ramadan (2e Partie): Mon mercato du Ramadan

Crédit image: 419.bittenus.com
Crédit image: 419.bittenus.com

Le Mercato, ce n’est pas que dans le football. Moi, j’ai failli vivre un mercato pendant ce Ramadan. Deux « individus » plutôt deux comptes électroniques m’ont fait des offres mielleuses. Tous les deux: des femmes ou plutôt des visages de femmes. L’une prétend m’offrir un poste dans un hôtel canadien et l’autre, son amitié. De causeries extraordinaires, que je les ai permis afin de mieux les découvrir.

Première offre: Gestionnaire d’hôtel au Canada

Je mets ici son appât. Ce par lequel  ma  chère directrice Rose Christina Grand, voulait m’attirer.

« Welcometo Omni Mont-Royal Hôtel canadien Offre d’emploi Hôtel Omni Mont-Royal 1050 Sher Brooke Street West Montréal, H3A 2R6 CA. Bonne journée, Je suis passé de Canada, le directeur de l’hôtel Omni canadien, pls je tiens à vous informer sur les postes vacants dans notre hôtel, la direction a besoin d’hommes et de femmes, mariés et non mariés, qui vont travailler et vivre au Canada. L’hôtel paiera pour son billet d’avion et de l’aider à traiter son visa dans son pays, si vous êtes intéressé contactez-nous par e-mail: omni. montroyalinternationalhotel@yahoo.ca Et les informations d’hôtel seront envoyés immédiatement. Merci. A partir du gestionnaire d’Hôtel. »

Son courrier suivant, après que j’ai répondu au précédent. Veuillez le lire ici:

« Dear Applicant, Thank you for your mail to us, we have send to you the hotel and job vacancies information please go through it properly and know the work you can fit in and get back to us immediately for immediate process of your visa Thank you Hotel Management. »

Voilà ma dernière réponse à elle et à son offre: « Chère Madame Rose, Comme ton nom, tu prétendais colorer ma vie de Rose. C’est pas mal essayé de ta part de vouloir envoyer un pauvre, étudiant pauvre comme moi vivre au Canada. C’est pas mal essayé que tu prétendes vouloir m’offrir en plus du visa gratuit, une prise en charge totale, un salaire oscillant entre 2.400 et 10.000 $ par mois. Mais je refuse d’être parmi une de tes nombreuses victimes. J’ai heureusement une tête qui me permet de comprendre que tu n’es qu’un arnaqueur. Ton mercato? Non. »

La deuxième offre: « Amitié » avec une « réfugiée »

« Elle » s’appelle Ciata Sando. Après avoir repondu à son premier mail dans lequel elle me demandait amitié et me promettait son amitié, je vous mets in extenso son second mail:

« My Dearest, I am happy to see your mail, thanks for writing to me please i am sorry for my late reply. I hope all is well with you over there in your country. As my heart directed me to contact you, I believe that i have find a good friend in you. my name is Ciata Sando. I am 23 years old and never married. I am a citizen of Ivory coast in Africa, but i am now residing in Dakar Senegal because of the civil war that was fight in my country and all my families was killed during the war. I am the only one that is alive now because i was in the school for my first year in social science in University of Ivory coast when it happened to my families. I managed to run away to this country Dakar Senegal where i am now residing as a refugee. So my dear i am looking for a good friend that i can share with all my life, because it is not easier for me to coping up with my situation here where i am staying now as a refugee. my late father Dr. Sando Ndaye was the director of (Ndayes construction company Ltd) in Abidjan (the capital city of Ivory coast in my country) before the rebels attacked my families one early morning and killed every body. Please i will like to know more about you. And i will be happy if we can keep communicating with each other and here i attached my picture for you and i will also like to see your own photo too. I like honest, reasonable people, understanding and God fearing people. my hobbies is music, reading, traveling, etc. I will tell you more about myself in my next mail. Also i will like to talk to you about many things as were going on communicating and knowing each other. Have a nice day, hoping to hear from you soon.
Yours forever friend
Miss Ciata. »

Pour résumer son histoire en Français. Cette « fille-amie ivoirienne » de 23 ans, disait avoir perdu toute sa famille dans la guerre civile en Côte d’Ivoire. Et qu’elle vit, refugiée, à Dakar. Son père, directeur d’une société, y aurait perdu vie. Elle veut ainsi devenir amie avec quelqu’un d’honnête.

Si je la répondais, elle allait m’envoyer un message où elle m’aurait dit vouloir être autonome. Elle m’aurait ainsi demandé de l’envoyer du fonds pour cette fin.

Voilà ma dernière réponse à elle:
« Chère Mlle Ciata, je peux imaginer la difficile vie que mène un(e) réfugié(e). Mais la Côte d’Ivoire, dont tu parles, a changé de visage. Tu peux tout simplement t’y retourner. Ou aussi, le Sénégal où tu résides, n’est pas si hostile envers le travail des non Sénégalais. Je ne suis qu’un étudiant pauvre. Je ne peux satisfaire ta demande de fonds. T’as su tout de même utiliser la photo d’une très jolie fille. J’ignore le sexe de ta personne réelle mais tu fais honte aux femmes. »
Je vous invite à suivre ce lien et à voir les messages de ces nombreux arnaqueurs qu’une bonne personne a bien voulu rassembler: https://419.bittenus.com/12/12/ciatasando.html

Enfin, chers Africains, il nous arrive de connaître des moments très difficiles où on ne peut vouloir accepter le mot « espoir ». Mais ne nous permettons pas toutefois de nous piéger et même perdre notre dignité par la ruse des arnaqueurs.

P.S: Je jure d’avoir rapporté fidèlement leurs propos comme je les ai reçu dans ma boîte de réception.

@+


Causeries du Ramadan: 1re Partie

RAMADAN-1
Crédit image: Serignefallou.info

« Même à sec, la rivière garde son nom ». M’inspirant de cette citation africaine, je reviens de mon silence sur ce blog, après plus de deux semaines. Cela était pour de bonnes raisons. J’invite le lecteur de confessions autres que l’islam, de ne fermer cette page pour la simple mention du Ramadan. Plutôt ce sont ici des causeries, avec mes voisins, camarades et autres, que j’exprime sous forme de thématiques.

  • Cohésion sociale

Cette expression chère à mon voisin Keita, est celle que je trouve mieux pour résumer la vie que requiert ce mois du calendrier musulman: Ramadan. Ce mois, lunaire, a débuté le 10 (09 pour certains pays) juillet 2013 et s’étendra sur 29 à 30 jours. Les journées, de jeûne, sont marquées de privation d’aliments, de sexe et d’autres interdits… Durant ce mois, des prières, lectures… Voisins et voisines préparent les mets de rupture avant le crépuscule. Au crépuscule, c’est la rupture du jeûne. On profite entre voisins et invités pour discuter de sujets sociaux, politiques… Ils sont nombreux: Sow, Diaby, Keita, Barry, Belem, Kaba…

  • Fin d’année académique

Comme elle vient sans sonner forcément, c’est l’heure des résultats pour beaucoup d’étudiants. Admis, pas admis et certaines conséquences, fini (ou pas) les études… Mais pour d’autres comme moi c’est le stage en ce moment. J’arrête ce point en notant le forum de l’étudiant guinéen au Maroc, dont les organisateurs ont enregistré largement plus de réussites que d’échecs.

  • Conditions de vie et d’études d’étudiants

Une des choses que l’étudiant guinéen subit de plein fouet dans ses études, c’est le fait qu’il soit obligé de demander aux autorités guinéennes chargées de la bourse de lui rétablir dans ces droits. On dirait comme si ce dossier de bourse est mis en quarantaine, jusqu’à ce que les Responsables des associations estudiantines, mobilisent leurs membres pour rappeler aux autorités leurs devoirs. Pour rappel, l’étudiant boursier guinéen est censé percevoir 50$ mensuel. Un simple exemple suffit à démontrer la petitesse de cette somme. Un loyer coûte actuellement entre 80 à 150 € (plus possible).

  • Guinée

On a suivi à distance mais le coeur tout près, les terribles violences interethniques à Nzérékoré (ville au sud de la Guinée). Ce conflit opposant l’ethnie Konianké à celle guerzé, aurait fait plus de soixante morts. Ce conflit a ouvert à la réflexion, d’éventuels autres latents si des mesures ne sont prises. Une occasion suffit pour réveiller de vieux démons (Pourvu que cela n’arrive!). Tout mon hommage aux victimes. Mais aussi, on a eu échos du très récent tremblement de terre à Conakry et dans d’autres préfectures guinéennes.

  • La sécurité

Les autorités subsahariennes et marocaines doivent accorder priorité, à la sécurité et à la vie interraciale au Maroc. Les agressions, le vol et le mépris envers l’homme noir, se dressent en de réels faits. Contre cela à ce propos, il y a toutefois une chose qui pourrait être bénéfique. Le Parti Authenticité et Modernité (marocain) vient de présenter au parlement un projet de loi sur la lutte contre le racisme envers l’homme Noir au Maroc. Espérons que les autorités législatives trouvent raison en ce projet en le  soutenant et validant.

Je m’offre enfin l’occasion de saluer mes coéquipiers Baldé, Fadiga, Keita, Bah, Diallo, Minthé, Touré… pour cette année de gestion.  Bonnes ruptures de jeûne et bon Ramadan à  toutes et à tous.

Assalamou Aleikoum (Paix soit avec vous)

@+