Armel ZEOUNKPE

Abc des mauvaises pratiques de gouvernance à proscrire en Afrique

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Chez nous en Afrique, certaines mauvaises pratiques bien connues de tous gangrènent l’environnement politique et entravent le développement. Toutefois, même si ces pratiques constituent en elles-mêmes de vrais problèmes, le plus dramatique reste la passivité des peuples qui se contentent d’être spectateur plutôt qu’acteur, de subir les circonstances au lieu de les changer, de blâmer les dirigeant au lieu de prendre en main la responsabilité de leur propre destinée. Du fait de cette passivité, ces mauvaises pratiques s’érigent de plus en plus en des normes au point où il est presque inconvenant de nos jours de dire que l’Afrique va mal.

Soyons clair dès le départ. Je ne suis pas de ceux qui clament partout que rien ne va en Afrique. Mais j’ai récemment été en contact avec certaines populations de mon pays (pays où la paix règne pourtant depuis bientôt 25 ans). Au milieu de ces populations, c’était extrêmement humiliant pour moi d’être simplement ‘‘bien habillé’’ alors qu’eux n’avait même pas le strict minimum pour survivre bien qu’ils se lèvent comme vous et moi chaque matin pour aller travailler. Après une pareille expérience, je me dois d’être la voix de ces sans voix mise à l’écart par notre société trop occupée par ses politiques de sous-développement.

Des experts nationaux comme internationaux qui n’ont jamais connu la pauvreté et ses affres (ou du moins ne l’ont connue qu’à travers des livres et des documentaires) se permettent d’apprécier le niveau de pauvreté dans nos pays. En effet disent-ils, l’apparition d’une classe moyenne en Afrique est une avancée dans la lutte contre la pauvreté. Je suis d’accord, mais apparition d’une classe moyenne à quel prix ? s’il faut fabriquer des supers riches, des pauvres et des supers pauvres puis considérer les pauvres comme étant la classe moyenne alors à quoi bon ? Je n’ai pas rencontré des pauvres dits de cette fameuse classe moyenne mais des hommes, des femmes et des enfants qui ne demandent que le strict minimum pour être des PLUS HEUREUX SUR TERRE mais qui en sont délibérément privés parce que chez nous les principes d’équité sont prohibés.

L’hospitalité et la générosité légendaires des plus pauvres de notre continent ne doivent plus nous faire banaliser la misère dans laquelle ils croupissent. Aussi, leur misère ne doit plus faire l’objet d’un tourisme ou tout ce qu’ils y gagnent c’est d’être pris en photos (c’est quand même hallucinant que nous soyons tombés si bas au point où même la misère des populations est commercialisée dans leurs dos). Pour que chacun de nous puisse bousculer ses zones de confort et prendre ses responsabilités pour que notre Afrique rayonne de l’intérieur, voici juste un petit rappel de ces pratiques honteuses qui tuent dans l’œuf le développement de notre continent, de nos nations.

Abus et avidité du pouvoir

Blocages administratifs délibérés

Corruption légalisée

Déshumanisation du politique

Emprisonnements arbitraires

Fraudes massives

Gabegie financière généralisée

Hypnose des populations par des promesses

Insurrections folkloriques

Je-m’en-fichisme flagrant

Kleptomanie au sommet des Etats

Libertinage politique

Monopolisation des médias

Narcissisme excessive

Opposition opportuniste

Peur du développement

Querelles inutiles

Révision opportuniste des constitutions

Sabordage des projets de développement

Tâtonnements sans précédent

Usurpation des biens communs

Violation violente des législations

Whist malicieux entre institutions

Xérus dans les caisses nationales

Yoyoter sur des sujets sensibles

Zizanie au cœur des gouvernements

C’est triste et regrettable n’est ce pas ? Et pourtant nous en sommes tous responsables d’une certaine manière. Peut-être le sommes-nous à des degrés différents mais quand même chacun à sa manière y participe.

Maintenant, n’est-il pas temps de passer à autre chose ? Si les mauvais choix d’hier ont façonné notre aujourd’hui tel que nous le subissons, la nature et la qualité de notre demain quant à elle repose essentiellement sur les choix que nous faisons tous AUJOURD’HUI. Ce sont nos choix, nos décisions, et nos actes d’aujourd’hui (si insignifiant qu’ils puissent paraître) qui détermineront le genre d’Afrique dont hériteront les jeunes générations (nos enfants). N’attendons donc pas demain car il serait peut-être déjà trop tard, agissons MAINTENANT.


Les concours de recrutement à la fonction publique au Bénin : la jeunesse se méfie

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Le chômage, cette affligeante réalité infligée à la jeunesse béninoise par des aînés mal avisés serait-il par surcroit devenu un fonds de commerce visant à combler les déficits de la caisse nationale privée ? Difficile de répondre mais voici le constat.

Sur décision prise par le gouvernement, en conseil des ministres, le 26 mars 2014, les concours de recrutement au profit des administrations des impôts, du trésor et des douanes, sessions des 28 juillet et 25 août 2012 ont été annulés faute de dysfonctionnement dans le processus d’organisation et de fraudes massives.

Quelques mois après, sans même s’être donné la peine de tirer des leçons du concours annulé, le ministère de la fonction publique lance un autre concours de recrutement de 4234 agents contractuels de l’Etat. Ce fut un brillant fiasco et déjà le lendemain des épreuves, certains observateurs se sont soulevés pour prédire et exiger son annulation.

Au moment où la jeunesse attend avec exaspération le dénouement de cette situation, au grand étonnement de tous, le ministère de la fonction publique lance le 23 septembre dernier un nouveau concours de recrutement de 1090 agents contractuels de l’Etat. Finalement, il aurait fallu attendre plus d’une semaine après ce lancement pour que soit publié les résultats hypothétiques du précédent concours. C’est à se demander si le système d’organisation des concours dans notre chère patrie commune le Bénin est réellement en panne ou si c’est à dessein que ce cafouillage est organisé depuis plusieurs années déjà.

Ce qui est certain, les seuls vrais perdants dans cette histoire sont les milliers de jeunes en situation de chômage qui à défaut du mieux se jettent sur ces concours illusoires et y investissent de leur misère sans suite.

Par conséquent, c’est à juste titre que dans le rang des jeunes, plus personne ne croit vraiment en ces concours (excepté la classe des favorisés), mais que tous soupçonnent plutôt une arnaque légalisée. Il est de plus en plus difficile de continuer à accorder une confiance aveugle à un système qui ne cesse de démontrer toute sa compétence dans son incompétence et en matière de fraude massive. Toutefois, la jeunesse doit maintenir allumé la flamme de l’espérance, continuer de se battre et croire vivement qu’un beau jour les choses finiront par retrouver leur cour normal.


Ebola, une réalité mais pas une fatalité

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L’épidémie d’Ebola qui secoue actuellement les pays d’Afrique de l’ouest (Guinée, Liberia, Nigeria, Sierra Leone) est l’une des plus grandes au monde. Dans son rapport du 23 septembre 2014, le CDC (Centre pour le contrôle et la prévention des affections) affirme que si les tendances se poursuivent sans mise à l’échelle des interventions efficaces ou des modifications dans le comportement de la communauté, le 20 janvier 2015, la Sierra Leone et le Libéria aurontun total d’environ 1.400.000 cas d’Ebola (estimation corrigée avec un facteur de sous-déclaration de 2,5). Toutefois, si à la fin de décembre 2014, environ 70% des patients ont été placés soit dans les unités de traitement Ebola ou dans un milieu communautaire, tel qu’il existe un risque réduit pour la transmission de la maladie, l’épidémie dans les deux pays serait presque terminée avant cette date. Une fois que 70% des patients sont efficacement isolés, le déclenchement diminue à une vitesse presque égale à la vitesse initiale d’augmentation.

Nous sommes donc tous interpellés. La communauté internationale aurait beau mobiliser des sommes colossales, si individuellement nous n’adoptons pas de saines habitudes et des comportements responsables face à cette épidémie, cela ne servirait à rien.

Le virus Ebola peut se transmettre de deux façons à savoir : l’infection initiale d’un être humain par une chauve-souris ou un animal sauvage infecté ou par la transmission interhumaine. Cette dernière est le principale mode de transmission de la maladie. Dans ce cas, la transmission du virus a lieu par contact entre une personne infectée présentant déjà les symptômes de la maladie et une personne saine. Les vecteurs de transmission sont les liquides corporels : la salive ; les larmes ; la sueur ; le sang ; les selles ; le sperme et le vomi.

Rendez-vous donc dans l’unité de traitement Ebola la plus proche de vous dès que vous avez connaissance que vous avez été en contact avec un malade confirmé atteint d’Ebola pour vous faire diagnostiquer (dès que vous ressentez les premiers symptômes). N’ayez pas peur d’être isolé et ne vous laissez pas intimidé par les combinaisons du personnel soignant (ce ne sont que des mesures de sécurité pour leur propre santé). Surtout, comprenez qu’il n’y a pas de risque pour une personne non porteur du virus Ebola de contracter la maladie dans ces unités de traitement spécialisées. Quand bien même vous êtes confirmé souffrant d’Ebola, il n’y a pas de raison de vous affoler. Ebola n’est pas une fatalité, d’autres personnes en guérissent alors pourquoi pas vous !

Les symptômes de la fièvre hémorragique Ebola sont semblables à ceux d’autres maladies bien connues à savoir : fièvre ; maux de tête ; douleur corporel ; fatigue ; diarrhée ; saignement et vomissement. Toutes les fièvres ne sont donc plus systématiquement symptomatiques du paludisme comme il est coutume de le croire en Afrique par exemple. Pour cette raison, dès que vous présentez l’une quelconque des symptômes ci-dessus cités, évitez d’essayer de vous soigner vous-même par l’automédication mais rendez-vous dans un centre de santé (prenez garde aux centres de santé clandestins). Aussi, abstenez-vous de tout contact avec d’autres personnes, même avec les membres de votre propre famille (par mesure de sécurité). Ce serait pour ces derniers, une belle preuve d’amour de votre part. On peut guérir d’Ebola. Plus le dépistage est vite fait, plus vous avez de chance d’en guérir.

Par amour pour vos proches que vous suspectez être atteint de cette fièvre hémorragique (parce qu’il en présente les symptômes), ne les aidez plus à se cacher. Contacter le centre spécialisé Ebola le plus proche de vous pour les tenir informé et réclamer leur assistance puis éviter surtout tout contact avec la personne suspectée ou avec leurs liquides corporels car vous risquerez de vous infecter vous aussi. Cacher un malade d’Ebola pour éviter qu’il soit mis en isolement et en prendre soin soi-même, c’est mettre sa propre santé et celle des autres en danger. C’est manquer d’amour pour soi-même, pour le malade et pour la société : c’est œuvrer pour l’expansion de l’épidémie.

Respectez les règles élémentaires d’hygiène comme se laver fréquemment les mains à l’eau et au savon (en évitant de le faire en plongeant directement sa main dans un bol d’eau commun qui a servi ou servira à d’autres personnes comme cela se fait dans certaines régions d’Afrique), se garder de partager sa brosse à dents avec d’autres personnes.

Par mesure de prévention, gardez-vous des pratiques funéraires dangereuses et de tout contact non protégé avec les corps de personnes retrouvées morts ou décédées d’Ebola car même morts, les corps de ces personnes demeurent toujours très contagieux.

On peut vraiment guérir d’Ebola. Arrêtez de stigmatiser ceux qui guérissent de cette maladie car en vérité, ils ne représentent plus aucune menace pour le bien être de la société. Un malade d’Ebola qui guérit est une lueur d’espoir pour le monde entier, un rayon de soleil qui vient réchauffer le cœur de tout le personnel soignant (qui par amour met quotidiennement sa vie en danger pour sauver celle des autres) et les encourage à se donner davantage pour les malades restant. Ces hommes et ces femmes qui jour et nuit sont aux chevets de nos parents, amis ou proche malade nous donne déjà par leur comportement la clé pour venir au bout de cette épidémie : C’est par l’amour que nous aurons les uns pour les autres que nous vaincrons Ebola. C’est par amour pour nos enfants, notre famille, nos amis, nos voisins, nos collègues de travail et tous ceux avec qui nous passons du temps que nous devons adopter dès à présent des comportements sains afin de ne pas être ou devenir une menace pour leur santé.

Maintenant que vous êtes informé, faites passer le message autour de vous et arrêtr de diffuser par SMS, Email, réseaux sociaux ou tout autre support de communication, des messages à contenu prohibé visant à semer la psychose ou propageant de fausses techniques de prévention ou même de faux remèdes miraculeux.

Ensemble nous pouvons vaincre Ebola.