Wilson FLEURIMOND

Telle JEUNESSE, telle NATION…

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La jeunesse représente la force vive de la nation. Telle est la jeunesse, tel est le pays. À jeunesse vaillante, pays valeureux. À jeunesse oisive, pays miséreux. À jeunesse négligée, pays retardé. À jeunesse sans salaire, pays sans rêveur. La jeunesse n’a pas de prix, rien ne peut la remplacer. Elle vaut beaucoup plus que les massifs d’or, les réserves de pétrole parce qu’elle est une source inépuisable, intarissable, continue, riche et féconde. Elle est la pierre d’angle à tout développement durable et pertinent ; le carrefour du passé et de l’avenir. C’est à elle-même l’ultime responsabilité de corriger le passé, bonifier le présent puis préparer l’avenir avec des ambitions magnanimes. Aujourd’hui encore, après deux cent dix ans d’indépendance la jeunesse haïtienne n’arrive pas à jouer sa partition dans la restructuration du pays, dans la fondation nécessiteuse de l’État-Nation. Elle est toujours à l’écart des grandes décisions, elle évolue dans l’oubliette des agendas politiques. Sa voix est étouffée, jugulée par les devanciers prétextant le manque de maturité de la jeunesse. On ne la donne même pas la chance d’essayer, on critiquait déjà son incapacité. Jeunesse responsable, où es-tu ? Exige, oblige qu’on te donne ce qui te revient de droit.

 

En nous laissant sans solde, ils espéraient tuer nos prodigieux rêves pour Haïti, du coup mettre la jeunesse à leur trousse puis se déclarer fort comme le lion. Pourtant, ils ne sont qu’un agneau vêtu de la peau léonine. Mais ils ne sont pas parvenus à leur fin car les plus intelligents ont bien compris leur petit jeu futile, quoique beaucoup de jeunes soient encore à leur filet. Jeunesse haïtienne, dans ta quête de jours meilleurs, sache bien que :

 

Haïti ne veut pas d’une jeunesse plaintive, pleurnicheuse qui s’égosille à l’espérance le jour comme la nuit attendant la manne miraculeuse; mais d’une jeunesse consciente, responsable qui est le véritable maitre de son destin, et qui laboure soi-même son sort.

 

Haïti ne veut pas d’une jeunesse assistante, fainéante qui ne fait que constater les dégâts; mais d’une jeunesse combattante qui est prête à s’engager à la suffragette devant déboucher au chambardement total du système archaïque, et ainsi commencera la révolution.

 

Haïti ne veut surtout pas d’une jeunesse corrompue, rippoue qui pour une modique somme oublie sa mission de contribuer au développement intégral du pays; mais d’une jeunesse exemplaire, honnête et juste qui ne cède pas aux pressions de la vie et qui est aguerri de l’esprit de sacrifice.

 

Haïti ne veut pas d’une jeunesse importée, déboussolée qui fait fie des bonnes valeurs locales et qui a la tête ailleurs, mais d’une jeunesse hattienne qui reflète le terroir, donc empêtrée dans sa culture inépuisable et son histoire somptueuse.

 

Haïti ne veut pas d’une jeunesse négligente, paresseuse qui est désintéressée aux causes de la nation; mais d’une jeunesse intelligente qui jouit de sa grande capacité à tirer les bonnes conclusions, à faire la part des choses.

 

Jeunesse, tu dois briller de mille feux partout voire dans les ténèbres. Sois boussole pour cette nation  déracinée, déraillée, déboulonnée. Bannis l’imposture, la flatterie par ta transparence. Que tes pas soient fermes sur le chemin épineux, ne vacille point, ne doute point de tes capacités quoique l’on puisse dire. Sois unie, plus qu’un devoir c’est une obligation, si tu ne veux pas subir l’avenir mais de préférence le construire de la sueur de ton front. Continue donc à rêver, tu es la jeunesse, donc le présent et le futur du pays.

 

Haïti attend beaucoup de sa jeunesse, puissent ses rêves se concrétiser un jour !

Ing Wilson LeTransparent FLEURIMOND


Au comble du désespoir, gardez espoir, malgré tout…

 

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Lorsque des quatre coins du monde, on constate un bouleversement incessant, on s’entretue les uns les autres, le vent est déboussolé, les rivières sont en crue, les mers se déversent, les océans se pleuvent, toute la terre s’inonde, de gros bruits retentissent là-haut, tenez-vous droit et ferme c’est la dernière seconde pour vous montrer responsable. Ton potentiel dissimulé peut tout renverser si vous arrivez à rendre le corps et l’esprit un. Car, l’homme digne et harmonieux ne faillira point.

Lorsque la solitude s’empare de vous, ne vous préoccupez guère, car on peut manquer de quelqu’un d’autre, de la personne désirée mais on est jamais seul parce que l’esprit divin nous accompagne depuis notre conception dans nos bonheurs comme dans nos malheurs. Faites-lui part de vos intentions secrètes, il est toujours là, montrez votre componction.

Lorsque la tristesse imbibe toutes vos pensées et toutes vos actions, ne pensez point que vous êtes fait pour vivre le désarroi et l’angoisse. Il se peut bien que vous êtes vous-mêmes l’artisan de vos souffrances, de vos peines. Apaisez vos douleurs d’un grand sourire aux lèvres, essuyez vos larmes. Créez au tréfonds de votre être des plaisirs sains combien nécessaires et parfois personnels, on ne les achète pas et ne les paie non plus. Point de resucée fracassante, car en nous le potentiel d’action de l’allégresse devance celui de la tristesse. Ainsi, avons-nous beaucoup  d’intérêt à être jovial qu’à être triste, car la vie a grandement horreur de la profonde tristesse, agent destructeur de la vie.

Lorsque tous vos désirs se dissipent en fumée, ne dites point que vous jouez à la malchance même si votre cœur s’immerge profondément dans l’océan radieux des sanglots et des amertumes. Majorez de plus en plus vos capacités intérieures et physiques, nourrissez votre corps de la substance-verbe de sensation et incarnez-la sur votre visage, ne doutez point. Voici l’élu de votre cœur, touchez-le de votre paume inconstante avec son ardeur de glace, susurrez à ses oreilles votre gracieuse voix, il connaitra votre angoisse ; offrez-lui le premier sourire et il sentira vos désirs, vos passions voire ta flamme. Car, dans le labyrinthe clos il y a toujours une issue où surgit un baiser de réconfort.

Lorsque, à vos pauvres yeux, il vous semble que tout a fini, ne blasphémez point le nom de Dieu… sortez vite de vos illusions et il vous esquive parfaitement de cette léthargie. En ce moment-là, votre fardeau sera plus léger que l’air que nous inhalons, sous vos pieds guériront les zébrures sanglantes,  vos chemins redoutants seront voie de bonheur, sur votre visage qui expiait la pitié de plus d’un gravera l’autel du sourire, du pur plaisir et de la bonne vie. Votre corps éreinté, fatigué, perclus et abattu connaitra l’éternel repos, et la nature vous sourira.

 

A ne point faillir, demandez sans cesse le soutien du Très-Haut, et revêtez-vous de la volonté solennelle. Ainsi, vous trouverez la force de réussir, et vous serez source de vie, de paix et d’amour.

Ing Wilson FLEURIMOND LeTransparent


Nelson Mandela, l’icône est passée de l’autre coté …

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            Ecce homo ! Un patrimoine du monde ! Un modèle remarquable ! Un combattant inoxydable! Un leader inéluctable! Un lutteur dévoué! Un patriote inébranlable! Un citoyen exemplaire! Une source de richesse inépuisable ! Un livre sans fin ! L’encyclopédie de tout militant ! Une constitution vivante ! Un dictionnaire de savoir-vivre ! Un rêveur accompli ! Un berger qui sait prendre soin de ses brebis ! L’homme qui a donné le gout de la liberté aux africains ! L’homme qui a brisé les verrous de la discrimination raciale,  et du coup a enterré l’Apartheid.  L’homme qui a enseigné l’égalité entre les hommes, l’amour du prochain et la bonne action au détriment de la vengeance au monde contemporain. Le citoyen que tout pays veut nourrir en son sein. L’homme dont nos actions doivent suivre son orientation.  Un grain de blé qui s’est multiplié mais sa moisson s’annonce encore difficile. Pour l’histoire et pour la vérité, il est la plus avérée image de ‘’Toussaint Louverture’’ et de ‘’Jean-Jacques Dessalines’’ en un seul homme.

Le 18 juillet 1918 est un jour béni où l’Afrique a vu sortir de ses entrailles un homme du haut du pavé. Certainement, il n’est pas issu du ‘’pays de la grande démocratie’’, non plus du ‘’pays des droits de l’homme’’  mais d’un pays tiraillé par l’inégalité abusive entre les hommes, la discrimination raciale chronique, une exploitation non distribuée des ressources, une mauvaise répartition des richesses. De ce statu quo inextricable, il a su se distinguer comme le poisson se défait, si formidablement,  de la salinité de la mer. De son intelligence éclairée, il a pu transformer cette masse d’énergie négative  en bonté et de son grand cœur humaniste, il a propagé le virus d’amour et de la tolérance dans les cœurs.

Sa bataille a été impossible, et à cette impossibilité il a tenu jusqu’au bout du tunnel, compte tenu sa croyance immensément grande dans le bien. Il n’est pas permis à tout commun mortel, après avoir passé vingt-sept ans sous les tôles de sortir avec le cœur si conciliant, calme, froid, truffé d’amour et surtout exempt de rancunes, de revanchisme. On dirait que ces vingt-sept ans ont endurci ses convictions pour le changement dont il était persuadé péremptoire pour l’avenir de l’Afrique du Sud. Comme l’agneau immolé, il s’est livré aveuglément mais confiant. Comme président, il a encore une fois imposé sa vision profonde des choses pour redonner vie à une population majoritairement noire qui a été mourante. Il a su assurer l’équilibre de la nation en instaurant égalité et justice pour tous. Ce qui lui rend plus émérite est le fait que là où beaucoup ont échoué, il a réussit si intelligemment. Imaginez-vous qu’il n’a qu’un seul mandat à son actif !

Le cinq décembre 2013 le monde entier pleurait ce patriarche qui s’envolait dans l’au-delà. Après toutes ces années de durs et fructueux labeurs, il va se reposer et nous laisse quatre-vingt quinze bougies allumées dont leurs flammes nous laissent inspirer l’amour du prochain, la sagesse, l’amour de la vie, la bonté humaine, l’égalité, la justice, l’engagement, la paix…

Que la paix intérieure de Mandela soit avec le monde !

Ing Wilson FLEURIMOND LeTransparent


Justice aux victimes du SIDA… La maladie commercialisée et institutionnalisée

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Tout à commencer aux États-Unis vers les années 1969, les chercheurs ont constaté l’existence d’un nouveau virus, la cause d’une maladie qui va préoccuper le monde. Dès 1970, la pandémie s’est développée  de façon exponentielle, et provoque de grande mutation dans notre culture sexuelle. Beaucoup de gens pleurent encore de cette maladie funeste, de laquelle on n’arrête pas de questionner son origine douteuse. N’est-ce pas le résultat de la curiosité intellectuelle, un produit non attendu de nos laboratoires scientifiques ? Est-ce quelque chose voulu, consenti dans un objectif clair et défini visant à exterminer ou diminuer une race de la planète Terre ? Pourquoi donc, presque deux générations après, il n’existe aucun vaccin permettant de se protéger de ce virus homicide malgré les longues avancées de la médecine en complicité avec la technologie ? Pourquoi camper toutes ces institutions prétextant défendre la cause du SIDA, pourtant elles travaillent toutes pour sa pérennisation ? Pour quand un monde sans SIDA ? Qu’en est-il de cette quantité exhaustive de victimes innocentes ?

 

Je refuse aujourd’hui à croire qu’aucun laboratoire médical de la planète n’a pas en sa possession le vaccin ou l’antidote du SIDA. C’est la seule façon pour moi de comprendre la bonne forme de l’excellent basketteur Magic Johnson, sidéen depuis une génération. Et durant cet intervalle de temps, plusieurs dizaines de millions d’individus ont déjà cassé leur pipe et d’autres sont mourants. Le syndrome immunodéficience acquis reste un fléau du monde qui semble arranger un groupe de mercenaires cachés derrière des institutions, une situation qui doit interpeller la conscience de tout citoyen. Pourquoi ces malfrats profitent tant de la cause des sidéens ? Comment se sentent-ils en voyant gémir, mourir tant de frères ? C’est insensé de profiter dans le malheur des autres, parce que personne n’est à l’abri de ce mal, peut-être seuls les dépositaires du vaccin ou de l’antidote. On compte beaucoup d’institutions qui se disent lutter contre le SIDA, mais il est à remarquer qu’aucune d’elles n’envisage pas un monde sans sida. La plus remarquable institution reste et demeure l’ONUSIDA, acronyme signifiant Organisation des Nations Unies contre ou pour le SIDA. L’ONUSIDA est là pour panser les plaies béantes, mais non pas pour les éviter, donc pour essayer de prendre soin des personnes infectées, et non pas de travailler pour éradiquer cette maladie une fois pour toute. Si l’on jette un coup d’œil sur les buts de l’onusida, ce sont : réduire la transmission par voie sexuelle, prévenir le VIH chez les consommateurs de drogue, éliminer les nouvelles infections par le VIH chez les enfants, permettre à 15 millions de personnes d’accéder à un traitement, éviter les décès liés à la tuberculose, parer à l’insuffisance des ressources, éliminer les inégalités entre les sexes, éliminer la stigmatisation et la discrimination, éliminer les restrictions en matière de déplacement, renforcer l’intégration de la riposte au VIH pour une prévision budgétaire de 22 à 24 milliards de dollar en 2015. La conclusion est évidente.

Voici la réponse à toutes mes questions adressées à un fonctionnaire d’une organisation prétextant lutter contre le sida : ‘’ il est vrai que le sida tue des millions de personnes à travers le monde mais nous ne pouvons pas aussi nous passer de ces dizaines de milliards de dollar que nous récupérons chaque année des mains des donateurs de bonne foi. Outre cela, qu’allons-nous faire de ceux qui vivent du sida, de nos employés, des pharmaciens etc. ?  Et, sans le sida la délinquance va atteindre son paroxysme d’une visière levée, voilà pourquoi donc le sida doit exister pour créer du travail et limiter la délinquance.’’ Je suis resté stupéfait durant quelques minutes, j’ai pu par là suite comprendre combien le capitalisme endurci nous ronge et détruit tout ce qu’il y a d’humain en nous, et nous transforme si vite en monstre. Dommage, le sida va demeurer encore et encore, tant que ce business est rentable.

A toutes les victimes de cette je-ne-sais-quelle maladie, je partage votre affliction comme tant d’autres. Je suis désolé de n’être que spectateur durant votre agonie mais je crois le jour viendra où l’on cessera de troquer la vie d’un homme pour de vil prix. Citoyens du monde entier, rejoignons-nous, luttons pour un monde sans SIDA, rehaussons la dignité humaine et que justice soit faite à toutes les victimes innocentes et que les mercenaires prennent conscience…

Un monde sans SIDA, ensemble nous pouvons !!!!!!

Que la lumière soit avec les sidéens !

ING Wilson FLEURIMOND


Une opposition qui toujours s’oppose, qui de rien ne dispose, qui jamais ne propose……

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L’opposition politique rentre dans le dynamisme démocratique. Ca fait partie du jeu car du choc des idées jaillit la lumière et la rivalité exalte l’esprit de sacrifice. En effet, dans sa quête elle ne cherche nullement pas à détruire leur rival d’en face par contre des bonnes idées ils se donnent la main et des mauvaises ou idées contraires ils se tiennent la main pour préserver la souveraineté nationale en gardant vivante la colonne vertébrale de la politique nationale. Ainsi, les linges sales se laveront toujours en famille, et la communauté internationale ne trouvera point de brèche à exploiter pour venir s’immiscer et façonner le statu quo pour implanter sa dépendance éternelle. Malheureusement, je rêve toujours en Haïti d’une opposition politique haïtienne portant la cause nationale jusqu’au bout….

L’opposition en Haïti, à mon humble avis, cause beaucoup plus de peines à la nation. Un bilan tout à fait en dessous de zéro. Elle travaille pour qui ? Quelle est sa mission ? Ce sont des questions que leurs réponses tardent encore à connaitre. <l’ôte-toi que je m’y mette> que nous pratiquons depuis bien la mort de l’auguste général Jean-Jacques Dessalines a mis en branle la machine d’autodestruction. Depuis lors, l’haïtien se détruit soi-même, s’engorge du sang de ses frères de manière effrénée. Nous assistons aujourd’hui à une perte totale de la citoyenneté haïtienne. Ces têtes hypocrites défilent devant moi, une génération déjà. Toujours les mêmes. Leurs voix occupant l’espace médiatique, tous les jours, toutes les nuits ils s’égosillent pour accoucher leur devise mesquine < moi ou personne d’autre>. Ils utilisent toute leur ruse, toute leur méchanceté, tout ce dont ils disposent, pour parvenir a leur fin satanique qui n’est autre que . Ils planifient l’instabilité du pays, car cela renforce leur compte aux yeux de leurs fournisseurs qui luttent pour la pérennisation dans le mal. HAITI est donc la plaie incurable qui arrange beaucoup les impérialistes. C’est toujours cette même opposition qui encourage la population coupable d’innocence à gagner les rues, a piller les magasins, a faire la chasse aux vitres, a dévaliser les édifices publiques. Ils engendrent les crises en usant de la <théorie du bouc émissaire>.
Comment peut-on freiner ce système malveillant ? Haïti peut-il connaitre de jours meilleurs avec ces vautours, ces rapaces indésirables ? Quelle opposition voulons-nous ? Quelle opposition méritons-nous ? Je crois donc une opposition avant-gardiste de la souveraineté nationale et des valeurs intrinsèquement haïtiennes, qui n’a pour boussole que les intérêts de la nation exempte de mesquinerie. Nous devons faire de la politique autrement. On a assez de ces entrepreneurs politiques, de ces militants avec une formation déformante pour ne pas dire non formés. Messieurs les politiques, même pour une fois de votre vie essayez d’être haïtien. Faisons honneur à nos ancêtres, rejoignons-nous pour la cause haïtienne. Je crois fermement qu’ensemble nous pouvons arriver…
Que la lumière de nos ancêtres puisse se répandre sur Haïti !!!
Ing Wilson Fleurimond LeTransparent


La demande de mise en accusation du Président Michel J. Martelly Entre fanfaronnade et mascarade…

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   Depuis la chute du régime dictatorial, Haïti s’est trouvé, de façon fortuite, de pleins fouets dans la démocratie. Une démocratie sans précédent portant en son sein toutes les séquelles de son frère consanguin, qu’est la dictature. Durant ces vingt-cinq dernières années, on a assisté à des galvaudages de toute forme autour de la démocratie, on a beau tourné autour du pot sans arriver, malheureusement ou volontairement, à y pénétrer.

              Selon la constitution en vigueur, Haïti se veut démocratique tout en respectant la norme fondamentale de toute démocratie, la reconnaissance et la séparation des pouvoirs. Cette requête s’avère sans fin et sans suite. D’une part, peut-être sommes-nous condamnés par les traces vivantes et indélébiles de l’esclavage, et que tellement attachés aux ordres du chef, cette psychose nous hante encore et nous empêche d’apprivoiser  cette culture démocrate. D’autre part, après une génération d’expériences houleuses puis-je insinuer que cette civilisation nous devance, et qu’il nous faut la vitesse de la lumière pour la rattraper. En fait, nos leaders d’opinion continuent à réduire la démocratie à la simple liberté de la parole, en négligeant les droits fondamentaux économiques et sociaux. La non- opérabilité de la démocratie engendre chaque jour des luttes intempestives pour la dominance entre les trois pouvoirs.

Le pouvoir judiciaire, l’orphelin, se trouve occulter à la merci du pouvoir exécutif, le suprême. N’ayant pas bénéficié d’un vote populaire direct étant le fruit d’un consensus entre le législatif et l’exécutif, ce qui lèse leur légitimité. Le législatif qui jouit du vote sectoriel se sent combien légitime, étant les représentants directs de toutes les divisions administratives du pays au pouvoir central. L’exécutif dans le but de s’assurer le plein pouvoir, s’accapare de la cause du judiciaire et la majorité des fois se voit bénéficier de l’allégeance du législatif, si facilement corrompu pour de modiques rétributions. Deux grands moments partagent le mandat d’un parlementaire haïtien, au premier il cherche par tous les moyens à se procurer du fric pour assurer son arrière, mettant en exergue le vieil adage disant : »l’argent n’a pas d’odeur ». Au second, il se tache de retrouver son honneur et sa dignité vendus, oubliant que ces qualités ne sont pas réversibles. Là, il se donne à fond pour montrer à la société qu’une infirme partie d’humain l’habite, et que par inadvertance sa conscience peut s’éveiller.

Il est bruit que le président enchérit le rêve de constater la caducité du deuxième tiers du Senat, ce qui entrainera du coup la caducité du pouvoir législatif. Peut-être pour égaler le paria que seul l’énigmatique président Préval a déjà réalisé dans l’ère contemporaine. Les sénateurs terrassés par cette nouvelle ont eu le vent en pourpre, ils entendent répondre de manière conséquente aux assauts de l’exécutif, plus particulièrement au désir affriolant du président de la République. Loin de penser à une entente à l’amiable, à une décision de consensus entre les deux pouvoirs, ils ont opté pour le jeu de la lune et du soleil. Ils décident de tirer à la corde, chacun à une extrémité faisant ressortir son pouvoir inlassablement. Les prérogatives constitutionnelles sont bafouées d’un coté comme de l’autre. Ainsi, les potentielles victimes de ce jeu d’élégant badinage restent et demeurent, comme toujours, le prolétariat, les dominés, les sans-pouvoirs. Les sénateurs ont tenté une première réaction en modifiant la loi qui portait à confusion dans la loi électorale 2008, ignorant que cette loi modifiée ne sera effective qu’après sa publication par l’exécutif. En effet, ils n’ont pas eu le résultat escompté. Etant donné que ce gouvernement montre une immaturité grandissante, échoue presque à chaque pas trébuchant, non pas dans la vision mais plutôt dans la façon de procéder, les interstices restent toujours béantes. D’ou survient la mort d’un juge dont les conditions semblent douteuses. Les sénateurs ne pouvaient espérer de meilleure occasion pour envoyer la balle abrasive aux pieds de l’exécutif. Une commission est vite faite, et sans trop tarder le rapport qui recommande la mise en accusation du président, du premier ministre et du ministre de la justice pour crime de haute trahison. N’importe qui peut comprendre de quoi il s’agit effectivement, une question qui devrait interpeller toutes les forces vives de la nation est passée en dérision, servant d’échappatoire pour calmer un peu les représailles de l’exécutif. C’est marrant d’assister a l’imbécilité de deux frères siamois, l’un pensant pouvoir exister sans l’autre. Que de dirigeants irresponsables !

Ces situations ridiculisantes et vertigineuses nous rendront plus que jamais vulnérables. L’incertitude gagne partout. Qu’adviendra-t-il ce 13 janvier 2014? Va-t-on constater la caducité du législatif et la démission du président par la suite? Ou du moins, allons-nous constater cette grande première, la destitution du président par le Sénat? Faites vos jeux messieurs… Sachez bien qu’importe l’issue HAITI résistera pour connaitre de jours meilleurs avec des dirigeants portant sa cause jusqu’au bout du tunnel…

Puisse la lumière répandre sur HAITI !!!