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Burundi : une randonnée dans le marché de Kinindo

Une vendeuse d'ananas dans un petit marché pirate de Bireré
Une vendeuse d’ananas dans un petit marché pirate de Bireré

Être dans une ville étrangère et se sentir comme à la maison, en tout cas c’est l’impression que j’ai eue en sillonnant ce marché dans la commune de Kinindo. A l’extérieur du marché, ce sont des « malewa » que j’aperçois. Et oui ! Des restos de fortune, ce n’est pas seulement au RDCongo qu’on en trouve.

A l’entrée du marché, c’est une poubelle qui m’accueille me rappelant ma ville volcanique, Goma et son grand marché de Virunga plein d’immondices. Des tas de saletés qui entourent les aliments vendus par les commerçants et qui ne sont évacués qu’après plusieurs revendications des vendeurs auprès des autorités locales. C’est le Congo ça !

La balade dans Kinindo n’en finit pas! On trouve de tout. Des meubles de qualité, de la peinture prête pour utilisation, matelas, etc. Un ensemble de produits qui permet à un client d’éviter plusieurs courses en ville.
De loin, c’est un grand monsieur de teint sombre, en T-shirt rouge et short gris qui m’attire par la vente de produits dont de l’huile de palme. J’étais un peu surprise de voir qu’on trouve de cette huile ici à Bujumbura. Je m’approche de lui et le questionne !

Ley : Monsieur d’où provient cette huile, ne vient-elle pas des pays frontaliers comme la RDC ?

Inconnu : Oh ! Non madame. Nous en produisons aussi au Burundi même s’il y a différentes huiles de palme exportées de l’est de la RDC comme le Sud-Kivu (une province voisine du Burundi)

Ley : Vraiment ?

Inconnu : Oui. Et la nôtre provient de la province de Makamba – Nyanza-lac au sud du pays

Les marchés à Bujumbura, pour la plupart à l’instar de celui de Kinindo sont très spécifiques et caractérisés par une architecture modeste en bois faite par les artisans locaux. Les vendeurs ont la possibilité de garder leurs produits au marché et revenir le lendemain étaler leurs articles; ça leur facilite les va-et-vient ainsi que les paiements des porteurs. Quelque chose d’inhabituel qu’on ne retrouve pas par exemple à l’est du Congo.

À Goma les marchés sont naturellement ouverts, c’est ce qui fait qu’on ne laisse jamais les produits vivriers et autres échantillons au sein du marché. Chaque soir les produits sont stockés dans des dépôts et le matin réinstallés par des coursiers, un gagne-pain pour ces derniers.

 


RDC:La traque des rebelles ADF mérite une bonne planification

 

Centre ville de Butembo (crédit photo) Ganza Buroko
Centre ville de Butembo (crédit photo) Ganza Buroko

La RDC a lancé des opérations militaires contre les rebelles ougandais ADF regroupant des mouvements d’opposition au président Yoweri Museveni. Implanté dans la chaîne du Rwenzori en territoire de Beni au Nord-Kivu. Essentiellement composé d’islamistes, l’ADF est dirigé depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l’islam.

Jason stearns chercheur est auteur américain basé à Bukavu et Christoph Vogel analyste-chercheur indépendant sur des questions sécuritaires dans la région des Grands Lacs

L.Uwera: Quelle lecture vous faites en lien avec ces opérations ?

J.Stearns: La victoire contre le M23 ne devrait pas être un exemple à suivre pour les FARDC et la MONUSCO. D’abord cette victoire a été facilitée et bien préparé par des actions politiques. On a vu que le Rwanda a retiré son soutien la veille de cette offensive à cause de la pression diplomatique sur elle, et le M23 seul ne pouvait pas faire face à la MONUSCO et les FARDC. L’ADF et les FDLR sont très différent comme mouvements, n’ont pas des parrains similaire au niveau international et il est difficile de concevoir des actions diplomatique pareilles.
Deuxièmement, le M23 était un mouvement avec des ambitions politiques qui visait à gouverner la population et à contrôler des grandes villes. On ne peut pas dire la même chose pour l’ADF-Nalu, ni pour les FDLR. Ces deux groupes ne vont pas se battre sur la route ou pour le contrôle des villes. Au contraire, ils vont probablement se retirer en brousse pour faire la guérilla. Comme ils l’ont déjà démontré, Ils vont prendre en otage la population locale, l’utiliser comme bouclier humain et faire des massacres des civiles un levier contre la communauté internationale.

L.Uwera: La traque contre les rebelles ADF n’est-elle pas prématurée pour les FARDC sachant que la donne n’est pas la même que celle du M23, vu que c’est un mouvement très ancien avec des bases solides dans les chaînes du Rwenzori?

 Ch.Vogel: Des opérations contre les ADF seront certainement un défi pour les FARDC, surtout après l’assassinat du Colonel Mamadou Ndala, qui devrait être adéquatement remplacé en premier lieu. En dehors de cela, les ADF ont démontrés pendant les dernières années leur capacité de vite s’adapter à des dangers pour leur propre survie en tant qu’organisation militaire non-étatique, notamment par un mix de stratégies conventionnelles et non-conventionnelles.

L.Uwera: Récemment la Monusco dans sa conférence hebdomadaire elle a déclarée que ce groupe rebelle est très nuisible et que la situation sur terrain mérite une planification, bonne préparation et plus des renseignements pour les confronter. Quel est votre analyse ?

J.Stearns: La MONUSCO a raison : Pour la réussite des opérations contre ces deux groupes rebelles, il faudra une bonne planification et des bons renseignements. Mais il faut aller plus loin : il faudra des unités commando et bien des forces spéciales qui peuvent cibler chirurgicalement le système nerveux central, c’est à dire le haut commandement de ces groupes, pour éviter le plus des dégâts collatéraux contre les civiles. Est-ce que ces unités existent au sein des FARDC et de la MONUSCO ?
Pour les deux groupes il est important au même temps d’entamer discrètement des discussions avec des commandants ADF et FDLR qui n’ont pas des dossiers judiciaires au Congo ou bien à l’étranger. Pour les FDLR il est possible aussi d’envisager, par exemple, un tiers pays d’exile pour ce genre des commandants, pour encourager leur défection et la défaite de ces groupes.

L.Uwera: Pensez-vous que la MONUSCO et sa Brigade d’intervention sont prêtes pour éliminer le groupe négatif et s’engager dans les combats afin de mettre fin à ce mouvement ?

Ch.Vogel: En ce qui concerne l’ADF comme l’un des futurs objectifs de la brigade, il est à noter que le contingent tanzanien a récemment renforcé sa posture au niveau de Beni, précisément à Kamango. Des sources onusiennes par contre, indiquent que la partie de la brigade responsable pour les ADF ne serait pas encore prêt a entamer ces opérations a ce point, ceci est lier aussi a des impératifs politiques et opérationnels au sein de la MONUSCO en général.

L.Uwera: Les Forces armées congolaises sont déterminées à désarmer les rebelles ADF avec ou sans l’appui de la Monusco ont-elles les moyens possible ? Ne pourront-elles pas se retrouver dans un piège si quelques éléments de la rébellion défaite en novembre dernier, le M23 sont signalé dans la zone?

Ch.Vogel:Comme les préparatifs au sein de la brigade d’intervention de la MONUSCO semblent avoir besoin de plus de temps a ce point, les incidents sécuritaires des derniers mois, surtout dans la zone de Mbau et Kamango en territoire de Beni donnent raison à croire que cela ne sera pas une opération facile, étant donner les caractéristiques des ADF, notamment leur cohésion interne et mobilité. Des rapports ont signalé que les ADF se seraient partiellement déplacé vers le district de l’Ituri en province Orientale. En ce qui concerne le M23, les informations actuelles ne confirment ni un regroupement de ce mouvement sur le sol congolais (par contre, des premiers rapports avaient suggérés cela et doivent être confirmés) ni une collaboration entre eux et les miliciens de l’ADF. Si cela pourrait avoir lieu ou pas est il est difficile a deviner, mais au cas ou, cela serait certainement une alliance inattendue.

L.Uwera: Pourquoi l’armée semble-t-elle se précipiter dans ces opérations ?

Ch.Vogel:Etant donne l’impetus de la victoire contre le M23, le gouvernement congolais ainsi que les FARDC peuvent être intéressés de maintenir cet esprit et rapidement continuer à s’engager contre les différents groupes armes, notamment les ADF, FDLR, et d’autres. En même temps, nous vivons une période d’inquiétude au niveau national, provoqué par les incidents du 30 décembre dernier, ainsi que la mort du Colonel Mamadou puis les affrontements au Katanga. Vu que le gouvernement à finaliser son nouveau plan de DDR mais les bailleurs internationaux ne semblent pas encore avoir joint ce processus, il s’agit d’une décision tactique importante de choisir le bon moment pour continuer les opérations militaire. Trop tard, la dynamique créé dans les opérations anti-M23 serait éventuellement perdu, trop tôt, le risque de se retrouver avec des milliers de combattants démobilisés avant que le DDR devient opérationnel pourrait également créer des dégâts considérables.


RDC: Le Trésor caché de Rubaya

 

Des creuseurs dans une mine artisanale de Coltan à Rubaya  dans le Masisi. (Crédit photo: Ley Uwera )
Des creuseurs dans une mine artisanale de Coltan à Rubaya dans le Masisi. (Crédit photo: Ley Uwera )

Le spectacle des belles collines et pâturages nous parait fascinant. Hélas une toute autre réalité se cache derrière. Pour accéder à Rubaya l’on emprunte les routes quasi impossibles de ce territoire et les infrastructures routières en mauvais état. Sur le trajet menant vers Masisi les ponts ménacent de s’écrouler comme sur Bihambwe un rond-point sur les routes qui mènent à Rubaya.

A une soixantaine des kilomètres de la ville de Goma se trouve les carrières minières de Rubaya. Une localité des collines mystérieuses du territoire de Masisi qui régorgent des matières premières dont le coltan et cassitérite, des minerais spéciaux de la province convoités par des pays frontaliers de la RDC et multinationales.

Le trafic minier est presque la seule source des revenus quotidiens pour les habitants, pourtant une région à priori agricole. Lors de notre arrivée vers 13 heures un de nos guides qui travaille au sein d’une ONG internationale œuvrant dans le zone nous conduit dans le camp des déplacés pour voir si l’on trouverait quelqu’un qui pourrait bien nous aider à escalader les collines.

Un jeune creuseur d'une mine de Rubaya à Masisi ( Crédit photo:Ley Uwera)
Un jeune creuseur d’une mine de Rubaya à Masisi ( Crédit photo:Ley Uwera)

Il eut un jeune volontaire :Innocent, 16 ans, que nous avons rencontré dans la cité et qui vit dans le camp des déplacés en plein cœur de Rubaya , partant pour nous accompagner puisqu’il connait bien les coins de cette cité.
Pour survivre il fait comme la majorité des jeunes, chaque matin il prend la route et se rend dans la mine d’Iyange pour creuser et revenir vers le soir avec un peu d’argent qu’il contribue aussi à sa famille pour avoir à manger.

L’après-midi de la journée nous devrions rencontrer un minier du centre de négoce de Rubaya car sans son autorisation c’est peine perdue d’entrer dans les carrés miniers.

Au Congo tout est protocolaire

C’est des heures d’attente qu’on passe au centre pour que le minier passe un coup de fil à un responsable pour nous donner accès à la mine. Finalement, c’est pour le lendemain qu’on nous fixe un rendez-vous.

En rentrant à l’hôtel un jeune homme s’approche de nous et se présente comme un négociant du nom de James, je suppose qu’il pensait que nous étions des acheteurs des minerais puisqu’on était en compagnie des amis bazungu (blancs) donc on ne pouvait qu’être intéressés. Il nous ramène jusqu’à son domicile pour exhiber les matières qu’il revend.

James achète des matières à la Mine d’Inyange, les ramène à la rivière pour les faire traiter afin de les revendre aux preneurs qui ne sont des personnes qui viennent de Goma en majorité. Les conditions de travail des mineurs restent encore une fois difficiles suite aux galéries profondes, souligne James qui gagne au moins 1500$ le mois vendant un kilo à 25 dollar. Bien sur que cela est sujet d’une fluctuation et difficile à vérifier.

Qui sont les acheteurs de ces minerais ?

James bredouille, il ne donne pas des détails sur les acheteurs ; précisant seulement que ce sont des intermédiaires qui les acheminent à Goma pour ensuite les revendre aux étrangers, que lui ne connait.

Le gagne-pain de chacun dans ces mines mortels est bien différent : Le jeune Innocent qui n’a que 16 ans et passe au moins 8 heures par jour sous ces mines n’est payé qu’avec 1000 francs congolais la journée. Pourtant – et lui même en est bien conscient – ce travail peut lui coûter la vie.

A l’aube prête, nous montons – à travers les brumes qui couvrent la route – la colline magique, qui fait survivre la majeure partie des habitants de cette cité très mouvementée. Pour la gravir, nous mettons 2 heures de temps de marche.

En cours de route, des hommes montent et descendent avec des sacs remplis des matières. Afin nous arrivâmes au pic de la colline où la pente est très glissante en période des pluies. Un faux pas et on fini soit les jambes cassées soit au bas de la montagne. L’exploitation des minerais par les creuseurs se fait dans les conditions les plus dangereuses dans cette zone minière à Inyange sur la colline portant le même. Les mineurs se lèvent tôt le matin pour grimper et passent 10 heures sous ces mines au péril de leurs vies.

Ce n’est que vers le soir ou l’on aperçoit sur la montagne la lumière des torches que portent les mineurs pour illuminer le chemin comme il n’y a pas d’électricité dans cette contrét qui fait peur la nuit, me dit un habitant.

En leurs posant la question si ils savent à quoi servent ces minerais, les creuseurs ne disposent d’aucune véritable réponse, sauf certains d’eux qui apprennent d’autres qu’ils fabriquent des casseroles ou d’ustensiles de cuisine.

C’est dans cette ignorance que la plupart des Congolais sont aujourd’hui plongés dans la misère et la violence sans pouvoir espérer profiter prochainement des fantastiques richesses qui dorment sous leurs pieds.


RDC: L’église rend hommage au Colonel Mamadou Ndala le héros des Kivutiens

 

Cathédrale de GomaCrédit photo : Mustafa Kemal
Cathédrale de Goma
Crédit photo : Mustafa Kemal

La journée consacrée aux martyrs de l’indépendance de la RDC au Nord-Kivu elle a été caractérisée par une messe d’action de grâce ce samedi 4 janvier 2014 à Goma, messe dite à la paroisse Cathédrale St Joseph par Mgr Théophile KABOYI évêque du diocèse de Goma en présence du gouverneur de province Julien Paluku, le chef de bureau de la MONUSCO et d’autres autorités politico administratives.

Ils ont rendu hommage à tous les militaires congolais tombés sur le champ de bataille pour ramener la paix dans cette province du Kivu qui connait une décennie des guerres sans fin , allusion faite au colonel Mamadou Ndala assassiné jeudi le 2 Janvier 2014 sur le tronçon Ngadi-Mavivi alors qu’il se rendait à Eringeti une localité se trouvant à 60kms du centre ville de Beni, dans le cadre des préparatifs des opérations de traque contre les rebelles ougandais des ADF NALU actifs dans la partie Est de Beni rural, au pied du Mont
Ruwenzori .

C’est avec émotion et consternation que la population a participée à cette messe pour honorer les mémoires de ceux qui se sont sacrifiés pour la libération de la RDC.
Dans son homélie le prélat catholique a souligné que  » les martyrs célébrés ce jour méritent les hommages les plus déférents parce qu’ils ont compris le sacrifice de la dignité humaine ».
Mgr Théophile KABOYI a plaidé pour la consolidation de la paix retrouvée grâce à la bravoure des FARDC qu’il a encouragé à aller de l’avant pour ne pas céder place à l’ennemi.
Il a reconnu que le Colonel Mamadou NDALA a osé l’impossible pour l’amour du pays.
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RDC : Un printemps à Goma

 

Crédit photo : Lwanzo Leston
Crédit photo : Lwanzo Leston

Ces évènements se sont déroulés entre 10 et 15 heures de Goma.

Une rumeur circule sur la toile que le colonel Mamadou NDALA est rappelé à Kinshasa et sera remplacé par un général < rwandophone >. Question d’opposer les gens dans un contexte tribal .Des motards se révoltent contre cette nouvelle, distribuée de bouche à oreille après le buzz sur le net.

Tout serait parti d’un poste publié le 18 juillet dernier dans « Parlons-en » un groupe de 20 mille membres sur Facebook qui donne aux Congolais un espace pour exercer leur liberté d’expression et contribuer à la démocratisation de la RDC.

Calmer les Gomatraciens

Le porte parole des forces armées congolaises à l’est de la RDC le colonel Olivier Hamuli tente de démentir sur les ondes des radios et télévisions mais rien ne change la situation qui s’est généralisée sur toute l’étendue de la ville, les gens sont déjà dans les rues de Goma pour protester contre le départ de celui qui défait le M23.

La manifestation prend de l’ampleur ; les femmes militaires se dirigent à l’aéroport de Goma ayant écho que le colonel serait dans un aéronef prêt pou l’embarquement. Elles scandent des cris et chant pour le retour du célèbre << Héro>> Mamadou. Les autorités politiques tant militaires s’impliquent dans l’affaire, craignant qu’elle ne dégénère.

Le gouverneur de la province Julien Paluku calme la situation, expliquant qu’il n’y a pas vol entre Goma et Kinshasa et que le « très cher Mamadou des Gomatraciens » n’a pas été rappelé à Kinshasa. Cet appel ne suffit pas pour calmer les esprits agités des populations meurtries par deux décennies des guerres récurrentes.

La tension monte

Il est presque 14 heures lorsque la police se voit déborder par les événements, les étudiants brandissent des tableaux ou on pouvait lire <Mamadou  Ndala ou rien> Le commissaire provincial de la police nationale congolaise en tournée de reconnaissance dans la ville invite la population à vaquer librement a ses occupations soulignant <que l’intox faisait partie des multiples armes de l’ennemie, car la population est bien attachée aux FARDC, presque une nouvelle histoire des anciennes amours renouvelées ou les FARDC peuvent conduire une guerre pendant une semaine sans une défaite ou presque> Des émeutes éclatent, la police intervient dispersant les manifestants avec des gaz lacrymogènes, et des coups de feu en l’air.

Entre 14h30 et 15h le calme s’installe dans la ville, le colonel Mamadou Ndala rentre du front en triomphe et apaise les Gomatraciens qui le penser parti ; sans dire au revoir à la ville qui le porte à Cœur. Une journée remplie qui aura changé l’histoire des événements dans la province du Nord-Kivu et la ville de Goma. Une première de voir les gens se révolter, La colère sur les visages des populations en souffrance. Le 18 juillet 2013 était un printemps Congolais.

Les choses peuvent changées si les gens se réunies et se battent pour une cause commune. Vive le Congo!


RDC : Pacification du Nyiragongo les déplacés retournent chez eux

 

Des déplacés de guerre au camp  Mugunga 3 ( Crédit photo : Ley Uwera)
Des déplacés de guerre au camp Mugunga 3 ( Crédit photo : Ley Uwera)

La vie reprend son cours dans  les localités  qui jadis étaient  sous emprise du  M23 ; après  l’offensive de l’armée régulière congolaise contre les rebelles du M23 en territoire de Rutshuru et Nyiragongo.  Aujourd’hui,  les entités commencent à revivre. Les gens qui ont fui reviennent petit à petit.

Deux semaines après la fin des hostilités dans cette partie de la province du Nord-Kivu,  l’on peut dire que l’espoir est permis. Certains habitants  revenu dans leurs  villages  qu’ils avaient abandonné , quittant ainsi des camps de fortune et familles d’accueillies s’attèlent  déjà aux activités champêtres qui les font tenir les deux bout de doigts, bien que les conditions de vie ne sont encore réunie après les dommages collatéraux  du à la guerre.

Des vendeurs qui exposent leurs produits au marché de Kibumba ( Credit Photo: Jean Paul Kasereka )
Des vendeurs qui exposent leurs produits au marché de Kibumba ( Crédit Photo:Jean Paul Kasereka )

Et là en plein cœur  du marché de Kibumba, je rencontre un jeune garçon originaire de la localité de Kibati située à plus au moins 20 Kilomètres de Goma. Avec son Chukudu (Vélo en bois qu’on utilise au Nord-Kivu pour le transport des marchandises) range ses sacs remplis des choux sur sa trottinette afin de les revendre à Goma aux marchés de Birere et Alaline.

Job  << Je suis vraiment content que nous puissions reprendre avec la vente  de nos produits, cela faisait si longtemps que ce marché ne fonctionné plus dans les bonnes conditions avec des militaires à votre dos comment l’on pouvait espérer être de nouveau ici ? Je ne peux que remercier Dieu et notre armée loyaliste pour cette victoire >>  

Après plus d’une année depuis que les rebelles du M23 contrôlaient une partie de la riche province agricole et minière du Nord-Kivu, l’administrateur du territoire de Nyiragongo Dominique Bofondo avec des ONGs non gouvernementales en collaboration  avec le bureau des nations unies consacré à la  coordination des actions humanitaires (OCHA) passent  à l’étape de  sensibiliser les  déplacés qui se trouvent dans des camps pour un retour progressif dans leurs zones d’origines.