Jeff Amann

Durabilité de la filière palmier à huile, l’approche de Earthworm Foundation

Earthworm Foundation a présenté son approche pour la durabilité de la filière palmier à huile lors du symposium « Huile de palme-Nutrition-Santé » au salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA) 2019 à Abidjan. Organisé le vendredi 29 novembre par l’Association interprofessionnelle de la filière palmier à huile (AIPH), le symposium « Huile de palme-Nutrition-Santé » a permis aux acteurs de faire connaître les bienfaits l’huile de palme et de réfléchir sur la…


Marchés Publics ivoirien, un atelier de validation de la BDPR

Les marchés publics font l’objet d’un atelier à Grand-Bassam pour la validation de la Banque de données des prix de référence (BDPR), en vue d’une gestion optimale des dépenses publiques. L’ensemble des acteurs des publiques sont réunis mardi dans un grand hôtel de la ville historique, patrimoine mondial de l’Unesco, pour un atelier de validation de la Banque de données des prix de référence, dans le cadre de l’optimisation de…


Une solution au profit du cacao lauréate du Falling Walls Abidjan

Les lauréats du concours Falling Walls Lab 2019 sont connus depuis mercredi à Abidjan. La première place revient au jeune chercheur Saman Hervé Koua avec sa solution au profit du cacao et des agriculteurs.

Saman Hervé Koua, doctorant en sciences et technologie des aliments, option microbiologie à l’Université Nangui Abrogoua a été désigné le 2 octobre vainqueur de la 3e édition du Falling Walls Lab. Et ce, grâce à sa solution à base de bactéries de lutte contre les maladies des plants de cacao.

Il arrive ainsi en tête de peloton à l’issue d’une compétition qui l’a mis aux prises avec quinze autres candidats, dont Kanga N’Gessan Martial, deuxième avec son projet ‘‘Technique du PIF’’ pour la multiplication des semences biologiques d’ananas et Kouassi N’Da Edith, troisième, promotrice d’une solution de transformation des déchets plastiques en couvert de revêtement de sol (carreaux, pavés, dalles…).

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Saman Hervé Koua ira représenter la Côte d’Ivoire en novembre en Allemagne, lors de la finale mondiale du concours Falling Walls, organisé par la Fondation Friedrich Naumann regroupant les jeunes chercheurs, inventeurs et entrepreneurs ayant des idées innovantes capables de changer la vie des entreprises et des communautés. Il affirme à cet effet :

« Je suis heureux, très content d’avoir été désigné par le jury vainqueur de cette finale. J’irai représenter en novembre la Côte d’Ivoire à Berlin en Allemagne et je ferai tout mon possible pour faire remarquer positivement mon pays »

Une solution au profit du cacao

Interrogé à chaud par Libre Tribune, l’heureux gagnant a expliqué sa solution à base de bactéries de lutte contre les maladies des plants de cacao.

Il s’agit de bactéries utilisées comme des bio-pesticides pour lutter contre les maladies au niveau du cacao. Notamment contre le Swollen shoot, contre la pourriture brune, contre la pourriture racinaire. Ces bactéries ont la capacité de lutter contre ces moisissures pour une bonne croissance et une meilleure production du cacao.

« La bactérie s’appelle Bacillus subtilis, une bactérie non pathogène reconnue par les États-Unis d’Amérique et testée à l’Institut Pasteur d’Abidjan », explique le doctorant de microbiologie alimentaire.

Sujet de thèse Saman Hervé Koua s’intéresse à cette problématique pour apporter, selon ses termes, « une solution dans la cacao-culture ». Il ambitionne de produire à une échelle industrielle pour aider les agriculteurs à traiter et entretenir leurs exploitations afin d’augmenter leurs productions. Car « la Côte d’Ivoire est certes premier producteur de cacao, mais il y a énormément de pertes de récolte du fait des maladies », déplore-t-il.

En effet, la Côte d’Ivoire, numéro un mondial dans la production de fèves de cacao avec 2,2 millions de tonnes, soit plus de 40 % de la production mondial, est confrontée à la maladie du Swollen shoot depuis 1943. Décrite pour la première fois dans la zone Est à Sankadiokro (département d’Abengourou) et Kongodia (département d’Agnibilékro), cette maladie virale entraine de grave conséquence sur la cacao-culture ivoirienne.

A titre d’illustration, ce sont 2214 hectares de plants de cacaoyers arrachés en 2018, dont 1045 ha ont dans le département de Gagnoa, 813 ha dans celui de Sinfra et 356 ha à Oumé, selon la délégation du Conseil café cacao de Gagnoa (Ouest).

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Une nouvelle conciergerie de luxe en service à Abidjan

Une nouvelle conciergerie privée de luxe, Backbone, ouverte à Abidjan avec des services personnalisés, aux meilleures conditions, en toute confiance, en toute célérité.

Backbone conciergerie privée, la nouvelle conciergerie de luxe présenté aux ivoiriens au cours d’une cérémonie officielle de lancement samedi dans un hôtel de luxe sur le flan lagunaire dans la commune du Plateau, la cité des affaires.

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Kadidja Barry et Francis Lessoy, directeur commercial de Backon / CCO – Libre Tribune

Kadidja Barry, Manager Associé de Backbone conciergerie privée, a dès l’entame de son propos situé les invités triés sur le volet, sur l’objectif de cette nouvelle initiative et les motivations qui l’ont suscitée.

« L’objectif de la Conciergerie Backbone est de simplifier la vie des clients en leur permettant de gagner du temps, obtenir pour ses clients tout ce qu’ils désirent le plus rapidement possible, aux meilleures conditions en toute confiance et avec une attention particulière », a-t-elle expliqué.

En effet, l’économie ivoirienne se veut dynamique avec taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) de plus de 7% en 2018 et devrait atteindre 7,2% en 2019. Une donne qui induit des besoins mais aussi de belles opportunités d’affaires pour les opérateurs économiques. Notamment conciergerie de luxe, « Pour certaines personnes qui souhaitent des services qui leur uniquement dédiés ; aspirent à se sentir privilégiés et souhaitent voir leur désir pleinement exaucé sans qu’elles n’aient forcément à se déplacer ».

 Services et formules de la nouvelle conciergerie

Les services de la nouvelle conciergerie de luxe d’Abidjan se déclinent en voyages sur mesure ; transport selon les besoins ; santé pour prise de rendez-vous et hospitalisation ; immobilier ; évènementiel, tant professionnel que personnel ; loisirs pour réaliser les désirs et quotidien pour une prise en charge journalière des besoins du client. « De la plus simple à la plus extravagante », suivant trois formules.

Un abonnement est nécessaire pour faire partir de la base de données client de Backbone conciergerie privée. Et les formules trimestrielle, semestrielle et annuelle sont les trois modes de souscriptions qui s’offrent aux membres aspirants pour bénéficier d’une assistance personnalisée.

Partenariats …

Pour tenir sa promesse d’assistance personnalisée, Backbone conciergerie privée s’est attaché les services des plusieurs prestataires dont le professionnalisme ne souffre d’aucune contestation selon Kadidja Barry. Au nombre de ceux-ci, NAS Ivoire (National Aviation Services) dirigé par Boniface N’Guessan, présent à la cérémonie. Il présente le segment de son activité.

« NAS Ivoire est une structure de services aéroportuaires qui s’occupe de l’assistance en escale, autrement toutes les activités de prise en charge autour de l’avion, du processus d’enregistrement au débarquement en passant par l’embarquement », a fait comprendre l’entrepreneur ivoirien, partenaire de Backbone conciergerie.

…et avis sur la nouvelle conciergerie

Venus témoigner de leur amitié et leur soutien à l’initiative, les invités majoritairement féminins jugent prometteuse et pertinente pour le développement de la Côte d’Ivoire. A commencer par Nabou Fall, Cheffe d’entreprise de communication basée à Abidjan.

« La conciergerie est une niche peu occupée. Même si c’est occupé, le professionnalisme laisse à désirer. La Côte d’Ivoire étant la première économie de l’UEMOA et Abidjan, un carrefour ;  il est donc plus que normal qu’on est ce genre de service à offrir. Que ce soit aux ivoiriens et qu’aux gens qui viennent de l’extérieurs » s’est-elle exprimée.

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Ginette Yoman / Jeff Amann – Libre Tribune

Pour sa part, Ginette Yoman, économiste, a insisté sur l’opportunité qu’offre la conciergerie à ses membres de travailler plus sereinement et d’être plus productifs, parce que parallèlement Backbone s’occupent de leurs occupations quotidiennes. Toutefois l’Associé-Gérante du cabinet de stratégie Victorys Conseil, relève deux défis.

« Les défis, j’en vois deux toute suite. D’abord il va valoir faire une promotion importante. Cette une nouvelle activité qu’il faut promouvoir, qui faut faire connaître, présenter la valeur ajoutée au consommateur. Ensuite il y a le défi de la confiance. Tout est basé sur la confiance et la qualité du service. Connaissant la promotrice de cette activité, je ne doute pas un seul instant de sa capacité à offrir des services de qualité à ses clients et à la longue, par la confiance, les clients eux-mêmes feront la promotion de ces services-là », s’est voulue optimiste et rassurante, l’ex Secrétaire d’Etat ivoirien à la gouvernance.

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Pour terminer Yolande Yacé, directrice générale d’une structure de voyage et épouse de l’actuel maire de la commune de Cocody Jean-Marc Yacé a souhaité « plein succès dans cette nouvelle entreprise dont a besoin la Côte d’Ivoire pour développer » à sa consœur déjà propriétaire d’une agence de voyage.

Pour la petite histoire, Backbone signifie colonne vertébrale en anglais et se veut comme telle pour l’assistance personnalisée, désormais en terre d’Eburnie, sur les bords de la lagune Ebrié.

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Présentation officielle de Backbone Conciergerie privée / Jeff Amann – Libre Tribune

 

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Photo de famille Backbone /Jeff Amnn- Libre Tribune

 


Histoires de maracana, à la faveur de la Mara’CAN2019

L’ombre de la Côte d’Ivoire plane sur le maracana, ce sport peu connu du grand public dont les ivoiriens sont les pionniers. Voici la petite histoire de ce football qui n’en est pas un, avec Eba Emmanuel, ivoirien, membre de la Fédération Ivoirienne de Maracana. Mais aussi mes souvenirs de maracanier, à mes années de Lycée.   

Rue 38, commune de Treichville. Un calme plat règne dans le grand et célèbre immeuble Nanan Yamousso. Un escalier serpenté donne accès au vestibule. Là, un macaron orange-blanc-vert, serti d’un ballon rond, annonce les couleurs de la Fédération Ivoirienne de Maracana et Disciplines associées (Fimada). Nous sommes à la veille de la 8e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Mara’CAN 2019) en Guinée, et les sélections nationales Seniors et Super Seniors de maracana de Côte d’Ivoire y participent.

Une porte s’ouvre. Un homme se présente, indolent et au visage endormi. Dans l’attente, il a dû faire un somme. Normal. Il est 14 heures, et l’homme est seul dans ces locaux chambré à l’air conditionné. Mais son esprit est tout entier tourné vers Conakry et reste suffisamment vif pour tomber le voile sur maracana et sa pratique en terre ivoirienne.

« Le maracana est un sport qui se pratique sur un espace et en nombre réduits. Six joueurs de champ et quatre remplaçants pour un effectif total de dix athlètes par équipe. Ils s’affrontent sur un terrain de handball pendant deux fois dix minutes, la durée d’un match officiel de maracana », explique Emmanuel Eba, trésorier général Adjoint de la Fimada.

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Eba Emmanuel, trésorier général adjoint de la Fimada / Jeff Amann – Libre Tribune

Emmanuel a découvert le maracana à la Terrasse de St André, dans la commune Yopougon, en 1997. Depuis, il y a joué en tant qu’athlète. Aujourd’hui, c’est comme entraîneur du Ouhéri Maracana Club, son club, qu’il officie. Mais l’histoire du maracana remonte quant à elle aux années soixante. Elle est partie d’un fait anodin. Emmanuel Eba nous la raconte.

« Le maracana est né au campus, avec les étudiants. Dans les années soixante, le président Félix Houphouët-Boigny offrait des voyages sous forme de bourses aux étudiants les plus brillants. C’est au cours de l’un de ces voyages de vacances au Brésil que les étudiants ont vu ce curieux football se pratiquer sur les plages, en nombre réduit. Mais sans que cela ne s’appelle maracana. De retour en Côte d’Ivoire, ils ont initié ce sport sur le campus, avec pour nom de baptême le « maracana », en référence au mythique stade de football de Rio de Janeiro, le pays de provenance et d’inspiration de cette variante du football », relate le permanent du siège fédéral, décrit comme un sachant par ses pairs.

L’étonnement est palpable, les questions fusent. Mais le maracanier, serein, martèle : « Oui, au niveau mondial, la Côte d’Ivoire a inventé le maracana ! », affirme-t-il, péremptoire. L’ombre de la Côte d’Ivoire qui plane sur le maracana n’est donc pas fortuite.

Le trophée de la catégorie Séniors (35 à 45 ans) est la chasse gardée des athlètes ivoiriens depuis la première édition de la Mara’CAN organisée par la Côte d’Ivoire dans la ville de Yamoussoukro en 2012. Au niveau des super Séniors (45 ans et plus), cinq trophées sur les sept ont été remportés par les ivoiriens.

En Côte d’Ivoire, un championnat et une coupe font chaque année se rencontrer près de 200 clubs associés à travers vingt-sept ligues sur l’étendue du territoire. Il enregistre, en plus des Séniors et Super Séniors, la catégorie des Juniors et des dames depuis deux ans.

En 2018, le président de la Fimada Charlemagne Bleu, a reçu le Prix d’excellence du meilleur dirigeant sportif ivoirien. Commissaire de police, il est par ailleurs depuis 2015 le président de la Fédération Internationale de Maracana Associations (FIMAA). Deux ans après, un accord de siège  a été signé par l’Etat ivoirien. La Côte d’Ivoire devient ainsi le premier pays africain à abriter une instance internationale de sport.

Axé sur les valeurs d’amitié, de fraternité et de convivialité, le maracana est pratiqué par des maracaniers d’horizons divers, sans distinction sociale. Patrons et employés se côtoient sur le terrain, cadres et agents de maîtrise, travailleurs ou pas, se passent le ballon dans ce jeu où le fair-play est la règle. Et à défaut d’un terrain réglementaire d’handball, jeunes et vieux, amoureux de maracana, jouent à chaque coin de rue pour le plaisir du ballon rond.

Le Maracana et mes années Lycée

La Maracana, aussi loin que remonte mes souvenirs d’adolescent, était un sport très pratiqué au lycée. A la faveur de l’internat qui réunissait par sa politique les meilleurs élèves, les weed-ends étaient des jours de sport au lycée Moderne Daoukro (LMD).

Le LMD, actuel Lycéé Henri Konan Bédié de Daoukro, avait le chic de disposer d’un grand complexe sportif. Un grand terrain de football avec une piste d’athlétisme ; deux terrains de basketball ; deux terrain de volleyball et deux terrains d’handball. Du pain béni pour entretenir par le sport, nos silhouettes déjà sveltes mais sous la pression des études. L’excellence étant la règle dans cette ville de président (Henri Konan Bédié) !

Les élèves studieux que nous étions, seuls les samedis étaient mis à profit pour évacuer le stress. Le moyen tout trouvé était le Maracana. Le matin pour les lèves-tôt, les soirs pour les plus flemmards.

Matinal que je suis, les séances de six heures étaient mes préférées. Avant le petit déjeuner prévu pour sept heures au réfectoire de l’internat, les joueurs ralliaient les deux terrains de handball pour quarante minutes de mise en forme.

Le détenteur des ballons et du sifflet à la responsabilité de réveiller les maracaniers. Dès l’aube, il se positionne entre les deux bâtiments, le bloc A et le bloc D, et siffle de toutes ses forces au moins cinq bonne fois. Sans se faire prier, les joueurs affluent vers les terrains. Car la règle est simple : premier arrivé, premier servi.

Pour deux terrains de disponible et six joueurs de champ par équipe, le compte est vite bon. Personne ne veut sortir de son lit moelleux pour rien. Alors chacun sait faire vite, chacun se dépêche pour une quarantaine bonne minutes de transpiration.

Une coupe Inter-cellule avait été instaurée, question de permettre à plus de maracaniers de participer aux séances de jeu, avec en point d’honneur l’engouement. Un bloc ou dortoir compte treize cellules, chaque cellule accueille à l’ouverture de l’internat, huit élèves. Calcul fait, vous pouvez deviner les enjeux et l’ambiance folle autour de cette compétition.

Ces moments sont aujourd’hui de lointains souvenirs mais demeure l’un des instants les plus fun, de notre petite vie. Une époque de pur bonheur, ces années 90 !

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Mara Can 2019 à Conakry/ Mondoblog – Libre Tribune


Agriculture – Le Firca se dote d’un nouveau site web et digitalise ses services

Abidjan, 17 septembre2019 – Le Firca a présenté son nouveau portail web d’information et ses supports numériques à l’air du temps, inscrivant l’Institution agricole dans une dynamique de digitalisation de ses services.

Ce mardi, le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (Firca) a procédé à la présentation officielle de son nouveau site web d’informations et l’ensemble de ses autres supports numériques, devant un parterre d’invités triés sur le volet, à son siège social dans la commune de Cocody-II Plateau, 7e tranche.

Dans une volonté de communication et de promotion des filières agricoles, le Firca qui s’est déjà en 2006 doté d’un site Internet, a opéré à la mise à jour de ce site web d’information et étend son identité numérique aux réseaux sociaux. Désormais, l’Institution agricole est disponible sur Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn et Youtube. Surtout, le Firca dispose d’un nouveau portail web d’information (www.firca.ci) qui répond aux normes internationales et traduit en action, sa promesse.

« Ce site est essentiellement destiné à faire connaitre le Firca, à partager les nombreux résultats et acquis de nos actions, à mettre en lumière les filières agricoles, à offrir une tribune à nos partenaires, et à créer une plateforme d’interaction avec les acteurs du monde agricole et le grand public. C’est ce nouveau site-portail, qui traduit en action concrète notre slogan ’Investir pour le futur, anticiper, innover’’ », a précisé Astin Yao, directeur exécutif du Firca.

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Un nouveau site web pour le Firca / Libre Tribune

Ce nouvel outil moderne à la disposition du secteur agricole, offre par ailleurs de nouvelles perspectives de digitalisation des services agricoles du Firca au profit des agriculteurs, parties prenantes et partenaires. En effet, au-delà  (entre autres) de « l’exploitation d’outils numériques de gestion des courriers et dossiers et du développement d’applications pour la gestion comptable des programmes et projets, et le traitement des achats et des prestataires », a été annoncé au cours de cette cérémonie, un service d’information technique dédié aux entités en interactions avec le Firca via WhatsApp.

Le Firca,  a appris Libre Tibune, est un outil professionnel, ayant la double mission de mobiliser des ressources financières et de financer des services agricoles au profit des acteurs agricoles, dans les domaines de la recherche agronomique appliquée, du Conseil/vulgarisation agricole, du renforcement des capacités des acteurs agricoles et de leurs organisations.

Selon les premiers responsables, depuis le démarrage effectif de ses activités en 2004, jusqu’à décembre 2018, le Firca a financé la mise en œuvre de 679 projets au profit de 24 filières agricoles, à partir de ressources mobilisées auprès des filières agricoles cotisantes et de la contribution de l’Etat.

A télecharger : Le Firca en setp points

A savoir, la réalisation de 251 projets de recherche appliquée, 149 projets d’appui aux Organisations professionnelles agricoles (OPA), 116 projets en conseil agricole, 94 projets de formation professionnelle et de renforcement des capacités, 69 projets d’études d’accompagnement.

En outre, sur la période 2011-2019, le Firca a joué le rôle d’agence de gestion technique et/ou fiduciaire de 13 projets financés ou cofinancés avec des partenaires techniques et financiers tels que la Banque Mondiale, l’Agence Française de Développement, l’Union Européenne, le CORAF.

Toujours selon le directeur exécutif Astin Yao qui a invité l’ensemble du public à s’approprier cet outil numérique qui permet une visibilité optimale de la filière agricole et une disponibilité permanente de l’information, en réduisant les distances.

Pour conclure, il a réaffirmé sa volonté de « contribuer à corriger ces faux clichés, en promouvant l’image d’une agriculture moderne et attrayante, pour amener les hommes et les femmes, surtout les jeunes, à s’intéresser à nouveau à ce secteur, au potentiel qui reste sous-exploité ».

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Nouveau site web d’information du Firca / Libre Tribune

 


PSI annonce la fin du projet Transform/PHARE et fait le point

Le projet Transform/Phare porté par l’organisation Population Services International (PSI) est à son terme, après quatre années de mise en œuvre. A appris Libre Tribune ce lundi, au cours d’une séance de restitution des travaux à Abidjan – Plateau. PSI a annoncé en ce début de semaine la fin du projet Transform/PHARE, un programme de Communication pour le changement social et comportemental (CCSC) qui cible les jeunes de 15 à…


Pour un journalisme innovant au profit des droits de l’homme

Pour un journalisme de qualité et innovant au profit des droits de l’homme, il s’est tenu à Abidjan un atelier sur les nouvelles techniques de reportage et vidéo mobile à l’endroit des journalistes.

Ils étaient trentaine de journalistes et reporteurs à bénéficier pendant trois jours (28 au 30 août) de cette session de formation sur l’art du reportage dénommée ‘‘Atelier  des médias 2.0’’.

Organisé par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, cet atelier fait suite à un programme triennal de renforcement  des capacités, un voyage d’étude en trois étapes (2018, 2019 en Allemagne  et 2020 au Sénégal), sur l’art du reportage.

Cinq ivoiriens font partie des dix heureux bénéficiaires ouest-africain de ce programme. Rita Dro, journaliste – Blogueuse et Sangaré Yacouba, journaliste – Rédacteur en chef adjoint dans un quotidien ivoirien, sont les deux faciliter cette session de restitution-formation.

Des précisions apportées au cours de la cérémonie d’ouverture par Sophie Konaté. La Cheffe de Bureau de la Fondation politique allemande en Côte d’Ivoire a invité les journalistes à mettre ces nouvelles méthodes de production de contenus au profit des droits de l’homme.

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En effet, cette formation se fait en lien avec le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), présidé par Namizata Sangaré. Elle a engagé les journalistes à accompagner les acteurs dans la protection des droits de l’homme en diffusant les bonnes informations.

« Journalistes, 4e pouvoir. Votre première vocation, c’est l’éducation des populations avec de bonnes informations. Je voudrais vous engager de vous approprier ces nouvelles méthodes afin d’accompagner les acteurs dans la protection des droits de l’homme », a-t-elle exhorté.

Pour la présidente de l’Institution indépendante, cet accompagnement des journalistes doit s’articuler autour des trois obligations de l’Etat vis-à-vis des populations. La promotion, la protection et la défense des droits de l’homme.

« Vous êtes des acteurs clés dans la promotion, protection et la défense des droits de l’homme.  Ce sont là trois obligations de l’Etat. Faire connaître aux populations leurs droits aux populations pour que celles-ci puissent les revendiquer utilement. Expliquer aux populations les dispositifs mis en place pour la restauration de leurs droits quand elles les sentent froissé. Enfin, faire comprendre les mécanismes de défense, de saisine, existants pour ester en justice. C’est seulement en connaissant ces droits que les populations peuvent être exigeantes vis-à-vis de l’Etat. », a-t-elle conclut.

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Pour mettre les journalistes en selle, Konangui François, Chef de département au CNDH  chargé des droits économiques, sociaux et culturels, a animé en conférence inaugurale le thème ‘‘Le traitement de l’information en lien avec les droits de l’homme’’, avant de laisser place aux facilitateurs pour leur développement des nouvelles approches reportage, objets de la session.

Rita Dro s’est appesanti sur ‘‘Scènes et sensation : pourvoir du message émotionnel’’. Une approche qui convoque les cinq sens dans la description des lieux dans les détails ; l’intériorisation des images ; la rencontre des acteurs et leurs implications ; le recueil d’opinions variées; la description de l’atmosphère, des couleurs, de l’environnement ; etc. Autrement dit, des éléments de pertinence et de crédibilisation pour un témoin oculaire d’une scène, qui la raconte à des personnes au moment des faits.

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Journalistes et reporteurs à l’atelier des médias 2.0 / Jeff Amann – Libre Tribune

Sangaré Yacouba a pour sa part développé ‘‘L’importance de l’introduction et de la dramaturgie du texte’’. Une approche qui permet de passé d’un reportage classique, linéaire à un récit dense, plus attrayant et vivant. Une démarche qui demande dans la rédaction du texte, la mise en conflit permanent entre les deux intérêts, l’opposition de deux protagonistes pour créer le suspens.

Techniquement, on parle de Conflit central que l’on peut dérouler suivant trois types de fil conducteur. A savoir géographique, lié à l’espace ; chronologique, une suite d’évènement et associatif, un agrégat de plusieurs éléments.

Il est bon de rappeler que le storytelling et le mobile journalisme, communément appelé Mojo étaient également inscrits au programme. A la grande satisfaction des apprenants du moment.

Armel Kouamé, journaliste producteur radio, s’est dit très intéressé par cette session, au vu des thématiques abordées pour le renforcement de ses compétences.

« Cette formation est une opportunité de recyclage. Les techniques de traitement de l’information évoluent avec le temps et la technologie. Alors après des années de pratique, il est bon de marquer un arrêt pour le renforcement de ses compétences. », a-t-il déclaré à l’ouverture de la session de formation.


Toh Bi, un blogueur ‘‘Hors Grade’’ nous est né

Il s’est présenté aux blogueurs, influenceurs et associations de jeunesse, au cours d’une réunion de prise de contact avec les couches sociales organisée par ses soins. Mais c’est surtout sur les réseaux sociaux que les ivoiriens le découvrent réellement et apprennent à le connaitre. Ses écrits et ses photos d’homme de terrain inondent la timeline de ses followers. Lui, c’est Vincent Toh-Bi Irié, et on peut le lire désormais sur www.vincenttohbiirie.com, le blog du Préfet Hors Garde.

Nommé le 6 août 2018, le préfet du département d’Abidjan apparaît aux yeux des ivoiriens comme un homme pragmatique. Après un an à la tête de la région, le fils de Toh (Toh Bi en langue Gouro) a réussi, en communicant averti, à se bâtir une image d’homme de terrain, un proactif ; grâce aux nouveaux médias.

L’appropriation

Titulaire d’un doctorat en littéraire africaine et énarque, Vincent Toh-Bi Irié fait partie de ces hauts cadres de l’administration publique qui ont compris la nécessité de communiquer.

Il sait pertinemment que dans « La mission essentielle de l’Administration Territoriale (…), une mission de contact avec les populations afin de remonter à la hiérarchie le vécu et les préoccupations de ces populations », « Facebook ou tout autre réseau social deviennent, dans ces conditions, un instrument d’animation communautaire, de jauge et de relations publiques ».

Cela, il l’exprime sans équivoque sur sa page Facebook officielle, son espace de prédilection. Créée de toute évidence aux lendemains de sa nomination, elle compte aujourd’hui quelque 29 000 abonnés (en apparence organiques) sur 4,5 millions d’utilisateurs ivoiriens qu’enregistre le réseau social à l’entame de l’année 2019.


Par un storytelling poétiquement enlevé,  Toh-Bi surfe sur les sujets d’importance de la vie sociale ivoirienne. Conflits de tout genre ; gouvernance ; santé ; éducation ; salubrité ; politique ; emploi des jeunes ; transport ; etc. Par un maniement subtil de la langue, oscillant avec brio entre langage soutenu et familier, il conseille, esquisse des solutions, motive, dénoue des crises…et gagne en popularité.

Si sur Twitter, le compte @VincentTohBi est à la traine à l’image de la twittosphère ivoirienne (environs 1 800 followers), on note une fulgurante progression en ce qui concerne la page Facebook du blogueur ‘‘Hors Grade’’.

Là où les premières publications ne récoltaient que quelques dizaines de « J’aime », les réactions des internautes aujourd’hui se décuplent jusqu’au seuil du viral, après une analyse du préfet. Ces marqueurs de performances permettent de mesurer l’influence grandissante de celui qui, en fin communicant, s’est approprié les réseaux sociaux. Mais pas que ! Il n’abandonne pas pour autant le théâtre des actions, les rues d’Abidjan.

Le terrain

A 49 ans, Vincent Toh-Bi Irié est un élément central de l’administration du territoire en Côte d’Ivoire. Pendant quatre années consécutives, il a gravi progressivement les échelons. Occupant respectivement les postes de conseiller, directeur de Cabinet adjoint, chargé de l’Administration du territoire et directeur de Cabinet au sein du Ministère de l’intérieur sous Hamed Bakayoko. Il demeura à ce poste accédé en novembre 2016, au service de Sidiki Diakité, cette fois à l’actuel Ministère d’État, ministère de l’Intérieur et de la sécurité, jusqu’à sa nomination.

Désormais le premier responsable administratif du département d’Abidjan et de ses 13 Communes, le plus jeune préfet d’Abidjan de l’histoire ivoirienne de l’administration territoriale arpente au quotidien les rues. Celles des quartiers résidentiels comme celles des secteurs les plus malfamés de la capitale économique ivoirienne.

Réputé homme de terrain, travailleur et efficace, il va à la rencontre des populations, questionne les experts et prend le leadership des situations de crise. Il est constamment au front, dans le feu de l’action. En dépit des risques, sans compter les heures.

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Toh Bi dans les couloirs de Boribana, quartier malfamé de la commune d’Attécoubé / Page Facebook officielle

Car pour lui « Il n’est plus possible de gérer la situation à partir des bureaux de la Préfecture d’Abidjan ». Au point de prendre parfois des coups comme cette pierre sur l’œil droit dans la commune d’Attécoubé au cours d’une situation explosive de crise en mai 2019, finalement maitrisée.

Mais les heures de braises, Toh Bi en est coutumier. Lui qui cumule une quinzaine d’années d’expérience acquise à l’international, dans la conception, le suivi et l’exécution de programmes de gouvernance ou de sortie de crise. Les Nations-Unies, l’Union Africaine, l’Union Européenne…ont déjà eu recours au fils de Toh pour son expertise, à l’issue d’une fulgurante carrière à l’Institution EISA (Electoral Institute of Southern Africa), mise aujourd’hui au service de son pays.

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Pendant trois mois en effet, Toh Bi fut commis à la tête d’une délégation spéciale dans les communes du Plateau et de Port-Bouët, en remplacement de Jacques Gabriel Ehouo et du Docteur Sylvestre Emmou, pour la gestion des deux maires, afin de vider les contentieux post-électoraux dans ces deux circonscriptions, à l’issue des municipales d’octobre 2018.

En fin de mission, un vent de satisfaction à balayer des réseaux sociaux, les suspicions de départ. Cette connivence supposée avec le RHDP, parti au pouvoir, pour subtiliser au PDCI-RDA, son rival de l’opposition, la gestion des deux mairies, gagnées de hautes luttes dans les urnes.

Toutes ces actions ne sont pas sans conséquences. Elles ont une incidence notable sur l’image de l’administrateur.

L’effet miroir

L’acharnement au travail, la proximité avec toutes les couches sociales, la diligence dans le règlement des conflits, l’efficacité dans la gestion des crises, la vivacité dans la communication ont hissé le Préfet Hors Grade dans le cœur des ivoiriens.

Le capital image de Vincent Toh-Bi Irié est crédité positif auprès des internautes qui ne tarissent pas d’éloges à son endroit sur les réseaux sociaux. Pour eux, celui qui a « réinventé la fonction de Préfet d’Abidjan », ou du moins mis en exergue, est un « un homme admirable, symbole d’inspiration pour son époque et sa génération ». A  ce titre, il mérite « la reconnaissance de la nation ». Écrit en substance Ahmed D. Soumahoro et bien d’autres sur un forum Facebook ivoirien.

Au bout du compte, Vincent Toh-Bi Irié aura  réussi par le truchement des médias sociaux (c’est tout en son honneur), à se construire cette image d’homme d’action, soucieux du bien-être des populations. Une image d’homme d’État, un Moi futur auquel travaille ingénieusement, avec assiduité et dextérité,  le blogueur Hors Grade.

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Toh Bi Irié au vivrier de la commune d’Adjamé / Page Facebook officielle

 


Le comité consultatif inter pays de l’OCAL se réunit à Abidjan

Le Comité consultatif inter pays (CCIP) de l’Organisation corridor Abidjan-Lagos (OCAL) s’est réuni les 8 et 9 août à Abidjan pour faire le bilan des activités de l’organisation.

Les membres de la commission santé se sont une nouvelle fois donnés rendez-vous dans la capitale économique ivoirienne à l’occasion de la 4e réunion du CCIP. Le but de cette rencontre de haut niveau, faire le point sur le processus de dévolution des services et discuter de la pérennité de l’organisation. Ce, après avoir échangé avec les parties nationales sur les activités mises en œuvre sur le long du corridor Abidjan-Lagos.

Des objectifs ressortis du discours inaugural du Secrétaire Exécutif (SE) de l’OCAL, Idissa Koné, sous l’œil vigilant de Mme Abalo Aklaï, Responsable de l’Unité IST-IC du PNLS-IST du Togo, par ailleurs représentante du Pr. Dagnra, Président du CCIP.

Rappelant la 3e réunion de mai 2018 à Abidjan,  le SE a invité ses pairs  à « discuter pour proposer des pistes de solutions concrètes face aux difficultés » que sont « L’approvisionnement des sites en intrants médicaux et la mise en œuvre des activités sur le long du corridor par les ONG financées par les parties nationales ».

En ce qui la pérennité de l’organisation les discussions devraient s’accentuer sur la « Transformation des Unités d’Informations en centre de santé de premier contact et la surveillance des épidémies aux frontières y compris le partage transfrontalier des informations sanitaires » pour en évaluer l’évolution et recueillir les avis et suggestions, selon le Secrétaire Exécutif.

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La Côte d’Ivoire qui a un profil relativement similaire aux autres pays membres de l’OCAL (Ghana – Bénin – Nigéria – Togo), « L’épidémie du VIH touche la population générale avec une prévalence de 2,8 % dans la tranche d’âge de 15 à 49 ans. Mais la prévalence est encore élevée chez les populations clés, allant de 7,9 % chez les populations carcérales à 11,6 % chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes » a souligné Kouassi Joëlle, Représentante du Directeur Coordonnateur du PNLS*.

Au nom du Pr. Ehui Eboi, elle a salué la contribution efficiente de l’OCAL dans la lutte contre le Sida à travers des conseils au dépistage du VIH ; prise en charge des IST ; prise en charge psychologique ; communication pour le changement de comportement… à l’endroit des populations vulnérables et les populations clés.

A savoir les Professionnelles du Sexe (PS), les Hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH), les routiers, les migrants, les jeunes filles/femmes, les Utilisateurs de Drogue Injectable (UDI) et les Personnes vivant avec le VIH (PVVIH).

Le CCIP faut-il le rappeler, fournit des conseils techniques et pratiques au Comité directeur, l’organe délibératif de l’OCAL, ainsi qu’au Secrétariat exécutif de l’Organisation. Il est constitué de deux commissions (Santé et  Transport) et composé de dix membres à raison de deux membres par pays. Tous issus des structures publiques ou privées opérant dans le secteur de la lutte contre les IST/VIH/Sida (Santé), la facilitation et la circulation des personnes et des biens (Transport).

 

PNLS : Programme national de lutte contre le Sida de la Côte d’Ivoire.


Bab’Innov, un programme d’appui à l’innovation en Côte d’Ivoire

Bab’Innov, un programme d’appui à l’innovation et aux structures d’accompagnement de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire présenté à la presse.

Abidjan – 2 août 2019, la fondation Friedrich Naumann a procédé, au cours d’un déjeuner de presse, au lancement de Bab’Innov, un programme d’appui aux structures d’accompagnement de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire.

Ce projet vise le développement de l’écosystème de l’innovation. Il s’agit de travailler à la professionnalisation des structures spécialisées dans l’accompagnement de l’entrepreneuriat innovant.

En d’autres termes, assurer le renforcement des capacités et la mise en réseau des incubateurs, des Fab-Lab*, des pépinières… pour donner une nouvelle impulsion aux startups et aux micro-entreprises, souvent en proie à de nombreuses difficultés, afin de créer des solutions, des entreprises viables et génératrices d’emplois.

« Ce projet fait suite à une série 13 ateliers tenus avec les acteurs du secteur de entrepreneuriat, qui ont permis de déceler les principales difficultés auxquelles ce secteur est confronté », a expliqué Dr. Jo Holden, directeur Afrique de l’Ouest de la fondation Friedrich Naumann.

Selon le constat de la fondation libérale allemande, souvent jeunes, ces incubateurs ont des niveaux de professionnalisation très variés et manquent de moyens adaptés pour se développer. Leur capacité d’appui et d’accompagnement des start-up reste une des difficultés majeures et un frein à l’innovation.

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Déjeuner de presse pour le lancement de Bab’Innov / CCO – Libre Tribune

Pour y remédier, un programme d’actions qui se décline en neuf activités est prévu pour les six prochains mois. Des activités énumérées par Magloire N’Déhi, chargé de programmes et communication au bureau ivoirien de la Fondation, lors de la présentation du projet.

Notamment, l’identification, la cartographie des structures d’accompagnement et création de l’Annuaire SAE (Structures d’Accompagnement de l’Entrepreneuriat), la mise en place d’une plateforme digitale (web et réseaux sociaux) composé d’espace media et annuaire des structures, mise en place du réseau professionnel des SAE, programme de formation des SAE et de mise à niveau des accompagnateurs, mise en place d’une norme de certification des SAE, Abidjan Business Angels (marché de capitaux) : rencontre entre les business angels à capacité de financement et les startups en situation de besoin de financement, etc.

Très active depuis 2012, au lendemain de l’accession de Alassane Ouattara à la tête de l’Etat, la fondation fait feu de tout bois pour soutenir le gouvernement libéral ivoirien. Ainsi, elle passe en revue tous les secteurs susceptibles de nécessiter un appui, tels que l’entrepreneuriat et le défi du chômage, pour se mettre en mouvement.

« Avec le projet Bab’Innov, la fondation Friedrich Naumann vient consacrer son intérêt pour entrepreneuriat. Un sujet d’importance, car pour nous les libéraux, toute société se doit de privilégier la liberté des individus. C’est libre que l’homme peut déployer tout son potentiel, son génie créateur, son sens d’innovation, son identité, et se faisant, à l’ensemble de la société d’aller de l’avant et de se développer », a conclu Dr. Jo Holden.

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Le ministère de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, le secrétariat d’Etat chargé de la promotion des PME, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (partenaires politiques) ; l’agence Emploi jeunes et l’agence Côte d’Ivoire PME (partenaires techniques) et la plateforme des structures d’accompagnement des startups et micro-entreprises (partenaires d’exécution).

 

*Un Fab Lab (contraction de l’anglais fabrication laboratory, « laboratoire de fabrication ») est un lieu ouvert au public où il est mis à sa disposition toutes sortes d’outils, notamment des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d’objets.


Youth Tech 225 pour initier les jeunes aux TICs

Une journée d’initiation de jeunes ivoiriens aux technologies de l’information et de la communication, à travers des ateliers d’apprentissage et d’échanges sur les opportunités du numérique a eu lieu vendredi dernier à Abidjan. La mise en œuvre du projet Youth Tech 225.

120 jeunes ivoiriens issus de 73 associations de jeunes ont bénéficié, vendredi 26 juillet, d’une formation de base en TICs dans le cadre du projet Youth Tech 225. Une initiative de sensibilisation au bon usage des technologies de l’information et de la communication, et de formation aux nouveaux métiers du digital.

Trois ateliers, ‘’Blogging et rédaction web’’, ‘’Réseaux sociaux et les bases du community management’’ et ‘’Fact checking’’ ont meublé cette journée de formation. Ces travaux permettront respectivement aux bénéficiaires d’acquérir des compétences minimum pour créer et gérer un blog professionnel, créer et gérer une communauté sur internet et, enfin, lutter contre les fake news.

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Quant à la leçon inaugurale, elle avait pour objectif de semer la graine de la motivation et la passion des métiers liés aux TICs chez les jeunes. Elle a été à dessein prononcée par Jean Patrick Ehouman, un des prodiges de la communauté web ivoirienne. Le thème, « TICs : quels usage et opportunités pour les jeunes ? ».

A travers sa propre expérience, le président de l’ONG Akendewa et initiateur du programme She is the code pour l’autonomisation de la jeune fille par les TICs, a invité les jeunes à s’approprier les technologies numériques dans une société en pleine transformation digitale. Pour lui, le meilleur curriculum vitae que l’on puisse avoir aujourd’hui, c’est son identité virtuelle. Une présence optimum et efficiente sur les réseaux sociaux offre de la visibilité à l’internaute pour un probable recrutement ou une mise en orbite de son activité. Personal branding, dit-on.

Porteur et partenaires de Youth Tech 225

Porté par la Direction de la vie associative et le renforcement des capacités des jeunes, Youth Tech 225 bénéficie de l’appui financier de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté. Sophie Konaté, Cheffe de Bureau Côte d’Ivoire de la fondation libérale allemande, en donne les raisons.

« La Fondation travaille énormément sur les questions de jeunesse en Côte d’Ivoire depuis 2012. Principalement à la formation politique  des jeunes et des cadres des partis libéraux, mais aussi des droits de l’homme avec les ONG locaux et les ministères concernés. La promotion de la jeunesse avec des organisations de la société civile et les ministères de tutelle et depuis 2017, sur la promotion de l’entreprenariat et la question sur le foncier rural. Tout ça, dans un monde digital.

Cette initiation aux TICs est pour donner l’envie aux jeunes d’aller plus loin, comprendre le fonctionnement des technologie, ses opportunités et ses dangers », a-t-elle expliqué.

Traoré Mariam, Chef de cabinet du Ministère de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, partenaire institutionnel du projet, a exprimé sa reconnaissance à l’ensemble des partenaires au projet. Elle a par ailleurs invité les jeunes à la formation permanente.  Une condition indéniable pour la réalisation de soi.

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Cérémonie de lancement du Youth Tech 225 à l’institut pédagogique national de l’enseignement technique professionnel (IPNETP) / Jeff Amann – Libre Tribune

« La perfection et la consolidation des acquis passent inéluctablement par le renforcement des capacités, des partages des expériences, à travers des séminaires et des ateliers de formation comme celui qui se tient ce jour. Il permettra aux apprenants d’avoir une connaissance approfondie dans le domaine des TICs. Un moyen de communication devenu incontournable pour le développement économique et social. Surtout pour les jeunes de 15 à 35 ans qui représentent 35,5 % de la population ivoirienne », a-t-elle fait remarquer.

C’est bonne guerre, car l’inadéquation formation-emploi est l’une des épineuses questions du système éducatif ivoirien. En effet, selon les travaux de recherche du Centre de recherches microéconomiques de développement (CREMIDE) sur l’inadéquation compétences et emplois en Côte d’Ivoire, 80% des personnes en activité ont un emploi qui ne correspond pas à leur formation. Et près de 54% des jeunes ont une formation non utilisable pour l’accès à leur premier emploi, selon l’enquête Emploi 2013-2014 publiée janvier 2019 lors d’un atelier de restitution de recherches sur l’emploi des jeunes en Côte d’Ivoire.

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Des chiffres qui pèsent certainement dans la balance du sous-emploi et du chômage, dont le taux fait objet de polémique ces dernières années sur les bords de la lagune Ebrié. 2,8 % en 2016 selon l’enquête nationale sur la situation de l’emploi et le secteur informel contre 5,3 % en 2015 selon le Bureau International du Travail. 93,6 % des emplois sont dans le secteur informel selon la même enquête nationale que confirme la BAD en 2018 qui de la population active dans les emplois vulnérables se situe entre 70 et 90 %.

Afin de faire face à cette problématique de l’emploi et surtout de « répondre à leur préoccupation (Ndlr : celle des jeunes), sur instruction du président de la République Alassane Ouattara, l’axe quatre du programme social du gouvernement 2019-2020 porte sur l’autonomisation des jeunes et des femmes pour améliorer leur employabilité et leur accès à des emplois décents et stables. Dès lors, l’objectif assigné à notre département est d’aider à insérer 500 000 jeunes sur la période 2019-2020», a rappelé Traoré Mariam, représentant à cette cérémonie Touré Mamadou, ministre de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes.

Cette jeunesse de moins de 35 ans qui représente 77% de la population ivoirienne estimée à 25 millions à ce jour.

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Youth Tech 225 / Jeff Amann – Libre Tribune

 


Didier, une BD pour l’éducation sexuelle des jeunes

Les vendredi 26 et samedi 27 juillet se sont déroulées respectivement dans les communes de Treichville et Abobo, « la fête à Didier », marquant la fin du projet Transform/Phare de l’organisation Population Services International (PSI) pour le compte de l’année 2019.

Ces deux journées festives marquent la fin de six mois de sensibilisation dans le cadre de la mise en œuvre du projet Transform/Phare. Un projet initié par l’organisation mondiale de la santé PSI et financé par l’USAID. Avec pour objectif, la conception et la diffusion de stratégies novatrices de communication pour le changement social et comportemental des jeunes hommes de 15 à 24 ans du secteur informel de Treichville et d’Abobo.

En Côte d’Ivoire, 20% des filles dont l’âge varie entre 15 et 24 ans ont déjà eu un rapport sexuel avant l’âge de 15 ans contre 13 % pour les garçons (ONG MESSI). Mais le choix de ces deux communes du district autonome d’Abidjan fait suite à une étude réalisée en 2017 par PSI. Selon les responsables du projet, celle-ci avait démontré que neuf jeunes sur dix avaient des rapports sexuels non-protégés et n’utilisaient aucune autre forme de contraception.

Le concept Didier vient donc répondre à ce besoin de sensibilisation des jeunes sexuellement actifs, sur la nécessité d’adopter un comportement responsable pour éviter de contracter le VIH/Sida et les grossesses précoces.

Selon les explications de Hervé Zago, coordinateur du projet Transform/Phare :

« Nous avons décidé de sensibiliser les jeunes via un concept que nous avons créé, appelé Didier. Didier, c’est le jeune homme célibataire du secteur informel qui a une copine. L’idée est de les amener à utiliser les méthodes de contraception, à communiquer entre partenaires pour éviter les maladies sexuellement transmissibles. En Côte d’Ivoire quand on parle de Didier, cela renvoie au meilleur footballeur ivoirien Didier Drogba. Nous sommes dit que si on donne le prénom Didier pour parler de quelqu’un qui a un bon comportement, cela pourrait rassembler les jeunes. »

Didier, une approche efficace

Didier est une approche qui s’est avéré efficace, si l’on en croit David Diabaté, président de la jeunesse communale de Treichville, par ailleurs point focal PSI :

« De Didier 1 à Didier 2, il faut dire que la campagne de sensibilisation a eu un impact ici à Treichville. Aujourd’hui à Treichville, il n’existe pas un quartier où on ne connait pas Didier. »

Le visage illuminé de fierté, il poursuit ses explications en donnant plus de précisions sur l’organisation des clubs Didier et les résultats obtenus de par leurs actions de sensibilisation.

« Depuis 2018, nous sommes dans les quartiers. Pour Didier 2, nous avons installé huit clubs Didier. Un club Didier est composé de vingt-cinq membres. Donc depuis six mois, c’est-à-dire du 2 février au 11 juin 2019, nous avons coaché 200 personnes sur plusieurs thématiques. Notamment, comment parler de sexualité avec ses parents et sa copine, et surtout l’utilisation des moyens de contraceptions. Donc à Treichville, on peut dire désormais que sur dix jeunes, cinq utilisent les moyens de contraception. »

Même son de cloche du côté d’Abobo. Téby Kokoua Louis Blaise, président des Clubs Didier de cette commune, estime avoir réussi sa mission de « sensibilisation à la santé sexuelle reproductive » à la tête des huit clubs de 200 membres au total, face à des « jeunes au départ réfractaires » à son message, grâce à un travail acharné et assidu.

Satisfecit général après Didier 2

A travers la fête à Didier, c’est l’ensemble du bilan du projet Transform/Phare qui est évoqué et jugé satisfaisant à plus d’un titre. Hervé Zago est ravi du travail abattu :

« Notre bilan est satisfaisant. Premier élément de satisfaction pour nous, c’est la mise sur pied des clubs Didier. Deuxième élément, c’est l’exécution des causeries éducatives pour un changement de comportement. Troisième élément de satisfaction, ce sont les visites à domicile avec les jeunes, pour échanger aussi avec leur parent quant à l’importance de communiquer avec leur enfant sur la sexualité. Donc pour nous, de façon générale, l’objectif a été atteint. »

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La première phase de Didier (Didier 1), faut-il le rappeler, a été exécuté en 2018 avec pour résultats la création d’une base de données de 5 000 jeunes, la création de l’histoire de Didier (un feuilleton avec 10 épisodes), la création de la page Facebook et la diffusion des épisodes de la version 1 de Didier et l’instauration causeries pour le changement de comportement des jeunes.

Cette année 2019, le feuilleton Didier 1 a fait place à une nouvelle histoire intitulée Didier 2 qui a alimenté la page Facebook en contenu ainsi que 96 causeries éducatives six mois durant, avec les grands frères, les parents et les copines.

Un sacré parcours pour un projet également bien accueilli par la cible. « Chat noir », un adolescent émancipé et déscolarisé de Treichville qui déjà à 12 ans, se paye les services des professionnelles du sexe, a témoigné de sa prise de conscience grâce à Didier.

Tout comme Palé Blanco, un jeune homme d’Abobo âgé d’une vingtaine d’années :

« Cette série feuilleton qui sensibilise aux méthodes contraceptives arrive à propos, car de nos jours les jeunes s’adonnent à des rapports sexuels sans prendre de précautions pour éviter les grossesses précoces et les maladies transmissibles. »

La prochaine étape du projet Transform/Phare mettra le cap sur l’intérieur du pays, avec une histoire avec Didier, le numéro 3.

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OCAL – Une rencontre régionale d’échanges s’est ouverte à Abidjan

Une rencontre régionale d’échanges entre les associations et réseaux de Professionnelles du Sexe (PS) le long du corridor Abidjan-Lagos s’est ouverte jeudi à Abidjan. Une initiative de l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL) qui vise le renforcement du système communautaire des PS et lever toutes barrières liées à l’accès aux services le long dudit Corridor.

La problématique du renforcement du système communautaire et la défense des droits humains des PS est objet de réflexion ces 25 et 26 juillet dans la capitale économique de Côte d’Ivoire. Deux jours de travaux et de discussions au cours desquels une cinquantaine de participants, experts de la question, venus de Nigéria ; du Ghana, du Bénin, du Togo ; pour retrouver leurs pairs ivoiriens, esquisseront les voies de la mise en place du Réseau régional PS le long du corridor Abidjan-Lagos.

« Ce réseau, une fois mis en place, servira de plateforme d’échanges et représentera au niveau régional les associations de PS existantes dans les cinq pays. Il nous permettra de renforcer leur capacité d’intervention, ainsi que leur visibilité au sein des organes de prise de décisions. Tant à l’échelle nationale que régionale », a déclaré à l’ouverture des travaux Josiane Téti, présidente de ONG Blety (ONG PS)  de lutte contre les IST/VIH/Sida, des droits de l’homme et de l’autonomisation de la femme en Côte d’Ivoire.

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Un argument partagé par Idrissa Koné, secrétaire exécutif de l’OCAL pour qui « L’amélioration de l’environnement social et juridique, et le renforcement du système constituent l’une des clés pour l’atteinte des objectifs ambitieux 90-90-90 de l’Onusida, à l’horizon 2020 ».

Une position justifiée par les nombreuses violations et atteintes des Droits humains dont sont victimes les professionnelles du sexe au quotidien. Notamment le droit à la vie, à la dignité, à la famille, à la santé, au travail, à l’éducation, à l’information, à l’égalité des chances et à la non-discrimination.

En effet « De 2016 à 2018, il a été enregistré le long du corridor Abidjan-Lagos, 3609 cas de violences chez les PS ; dont 56 % de violence psychologique-verbale, 31 % de violence physique et 13 % des autres formes de violation des droits humains au sein de la communauté ». Des chiffres révélés par Idrissa Koné avant de tirer la sonnette d’alarme.

« Les violences basées sur le genre, la stigmatisation et discrimination sont reconnues comme des obstacles à l’accès aux services de prévention, aux prises en charge et soutiens liés au VIH. Sans une action concertée, fondée sur une bonne stratégie en faveur de cette population cible, l’objectif d’accélération de la réponse pour éliminer le VIH sera impossible à atteindre », a-t-il prévenu, le visage fermé.

Pour lui l’exemple du Sénégal, le bon élève en Afrique de l’Ouest, devrait inspirer l’ensemble des pays de l’OCAL. Le pays de Léopold Sédar Senghor dispose de plusieurs systèmes de fichage, d’encadrement avec le gouvernement, de codification avec les forces de l’ordre qui favorisent l’accès des PS aux services de santé. Une approche admise par la population et donc il n’y a pas de stigmatisation, selon le secrétaire exécutif de l’OCAL.

 « Malgré ce que nous sommes, nous avons des droits »

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Honorine Tèlè Mensah, présidente AFAZ -Togo / CCO-Libre Tribune

Interrogée sur ses attentes à l’issus de cet atelier, Honorine Tèlè Mensah, présidente de l’association Femmes Amazones (AFAZ) du Togo s’est réjouie de la création à terme du réseau des professionnelles du sexe en Afrique de l’ouest. Une donne qui permettra aux PS de sortir de la clandestinité pour travailler efficacement avec les partenaires pour l’atteinte des trois 90 de l’Onusida.

« En dépit des efforts des partenaires, de la mise en œuvre des différents projets avec les professionnelles du sexe, la situation de stigmatisation demeure. L’environnement actuel ne nous est pas favorable, nous les professionnelles du sexe. Jusqu’à présent, il y a des violences basées sur le genre commis partout et nous ne nous sentons pas en sécurité.

Nous proposons qu’une loi soit votée en Afrique de l’Ouest pour qu’on sache que nous aussi avons des droits. Nous ne demandons pas que l’on fasse la promotion de notre profession. Non ! Mais malgré ce que nous sommes, il faut qu’on sache que nous avons des droits et il faut qu’une loi nous protège, nous aussi », a-t-elle martelé.

Cette 3e édition de la rencontre régionale d’échanges s’inscrit dans le cadre du Nouveau Modèle de Financement du Fonds Mondial, dont l’OCAL a bénéficié d’une subvention pour la mise en œuvre du projet intitulé « Projet de prévention du VIH/Sida à l’endroit des populations clés et vulnérables le long du corridor Abidjan-Lagos ». Les cibles du projet sont les Professionnelles du Sexe (PS), les Hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH), les routiers, les migrants, les jeunes filles/femmes, les Utilisateurs de Drogue Injectable (UDI) et les Personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Cette subvention met l’accent sur une dévolution progressive de l’offre de services VIH aux programmes nationaux et un recentrage des interventions vers le renforcement du système communautaire et la défense des droits humains.


Julaya, l’appli qui permet de transférer de l’argent vers Orange, MTN et Moov

L’application mobile Julaya a été présentée à des membres de la communauté web ivoirienne jeudi à Abidjan. Elle permet de transférer de l’argent vers les réseaux mobiles Orange, MTN et Moov.

C’est au cours d’une rencontre dénommée ‘’Meet-up influenceur’’ à laquelle prenaient part blogueurs, social media manager, développeurs, web journaliste… que la start-up Julaya a présenté son application mobile du même nom. ‘’Commerce’’ en langue bambara.

Lancée officiellement en septembre 2018, l’application de mobile money Julaya revendique « 150 000 utilisateurs » selon ses fondateurs et ambitionne contribuer à la réduction de l’inclusion financière en Côte d’Ivoire.

Le principe est simple, si l’on en croit à Mathias Léopoldie, directeur général de Julaya. Il s’agit de « faciliter les opérations inter opérateurs et à moindre coût ». Autrement dit, « répondre à un besoin de transférer de l’argent d’un opérateur de mobile money à un autre », a-t-il expliqué.

Pour ce faire, la start-up propose quatre différents types de  « services avec une approche innovante qui favorisent l’autonomie des utilisateurs ».

A savoir recharger son compte Julaya depuis son mobile money et recevoir des bonus ; transférer de l’argent de son compte vers un numéro Orange, MTN ou Moov sans aucun frais ; payer des services tels que les factures d’eau et d’électricité ; et enfin, rechercher le kiosque Julaya le plus proche, avec possibilité de contacter le gérant par Whatsapp et négocier les frais de transaction en cas de retrait.

L’application téléchargeable sur play store s’adresse aux usagers de smartphone de type androïd. Le système d’exploitation mobile iOS ne représentant que seulement 8 % du marché ivoirien.

Le mobile money en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire qui est numéro 1 des transactions mobile money en Afrique de l’Ouest avec 40 %, enregistre à ce jour plus de 10 millions d’utilisateurs échangent quotidiennement plus de 17 milliards de francs CFA (près de 26 millions d’euros ou 31 millions de dollars).

Le secteur du mobile Money continue de croitre de façon exponentielle grâce aux 3 opérateurs de téléphonie mobile disposant de la licence globale, aux 5 principaux fournisseurs d’accès internet, aux 34 millions d’abonnements à la téléphonie mobile, soit un taux de pénétration du mobile de plus 136% et aux 14 millions (sur 24 millions) d’habitants connectés à Internet en mobilité.

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Et de huit pour le salon de l’orientation !

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Salon de l’orientation en Côte d’Ivoire /Jeff Amann – Libre Tribune

Abidjan abritera au mois d’août, la huitième édition du salon de l’orientation qui s’ouvre avec une innovation majeure.

L’édition 2019, la huitième du salon de l’orientation se tiendra les 1er, 2 et 3 août au lycée classique d’Abidjan dans la commune de Cocody, a appris Libre Tribune au cours d’une conférence de presse jeudi, principalement animé par Kouassi Jean François, Commissaire général délégué de l’évènement, avec à ses côtés Kessé Félécienne, Inspecteur d’Orientation pour l’administration.

Ce salon qui réunit chaque année sur le sol ivoirien les principaux acteurs de monde éducatif, attend 35 000 visiteurs sur les cinq jours, contre 22 000 en 2018 selon les organisateurs. Soit 25 000 personnes dans la capitale économique Abidjan, et 10 000 dans la ville de Bouaké, qui accueille l’évènement les 5 et 6 août 2019 au Centre culturel Jacques Aka.

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Ce grand rendez-vous des professionnels l’orientation, de la formation et de l’emploi s’adresse en particuliers aux jeunes, élèves de 15 à 25 ans, bacheliers ou non ; aux étudiants ; aux stagiaires et aux travailleurs qui souhaitent se recycler. L’objectif étant de permettre à chacun de faire le lien entre métiers et formations, afin d’enrichir ses connaissances sur les modes de préparation des diplômes et élargir leurs choix professionnels.

A cet effet « Il y aura des entretiens collectifs et personnalisé ; des tests d’orientation et des tests de personnalité pour ce qui est le pôle orientation-conseil du salon. », a confié Kouassi Jean François. Outre ce programme d’écoute et de conseil, les visiteurs auront droit à des espaces de conférences sur l’entrée dans les prestigieuses universités et un panel sur « Les défis de l’orientation scolaire et professionnelle » modéré par l’éminent professeur Amoa Urbain vont meubler le salon.

‘‘Le village de l’orientation’’

L’innovation de cette huitième édition du salon est le ‘‘Le village de l’orientation’’. Un village gastronomique à ciel ouvert pour permettre aux nouveaux bacheliers de fêter leur réussite à l’examen du baccalauréat. Quant aux 150 participants attendus (structures exposantes) et autres visiteurs, ce sera l’occasion et le lieu de se restaurer et se rafraîchir en toute sécurité et tranquillité sur le site de l’évènement.

Cette année ce sont au total, 1 289 603 candidats qui ont part à la session 2019 des différents examens scolaires en Côte d’Ivoire dont 439 529 candidats au brevet d’études du premier cycle (BEPC) ; 25 564 candidats au Test d’Orientation en classe de seconde et 273 348 candidats au Baccalauréat.


Les Mondoblogueurs à la soirée Slam Afropolitain, et en toute beauté !

Une journée bien remplie pour les Mondoblogueurs, au festival Afropolitain nomade qui a pris ses quartiers cette année 2019 à Abidjan. Du Village numérique à la soirée Jazz & slam, une ambiance bon-enfant.

Après le lancement mardi par une conférence de presse et un showcase musicalement coloré, le festival d’arts visuels et citoyens poursuit sa mission de favoriser le rapprochement interculturel entre les artistes du Nord et du Sud.

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Luc Kouade et Jeff Amann eu Village numérique – Babeth / Libre Tribune

Les Mondoblogueurs au Village numérique

Mercredi, les Mondoblogueurs qui ont en charge l’animation du Village numérique du festival, se sont retrouvés à leur stand à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS), dans la commune de Marcory. Au menu, partage d’expériences sur le blogging et la création de contenu avec les Nomades.

Une séance d’explication et de maquillage improvisée avec Sandrine Burket, a permis le ‘‘ravalement des façades’’ de certains membres de l’équipe. Luc Kouade en est le premier cobaye. Très vite, les mains expertes de la strasbourgeoise d’origine camerounaise matifient le visage au départ gras du jeune blogueur.

Aly  Coulibaly, Stéphane Agnini, Jean-Christ N’Guessan et Elisabeth Lalie se laissent prendre au jeu. Naturellement beau, je passe mon tour , mais prends plaisir à observer et écouter les enseignements de Sandrine. Tout comme Georges Kouamé, Aubin KrahOdilon Doundembi et Jacques Kririoua.

Professionnel de soin à la base, la maquilleuse explique que la zone T est la plus grasse du visage et mérite plus d’attention. Il s’agit de cette partie du visage qui comprend la partie centrale du front, le nez et les ailes du nez, ainsi que le menton.

Par ailleurs, elle fait comprendre que la peau noire est moins encline aux rides que les autres types de couleurs de peau. D’où cet appel à l’endroit des jeunes femmes.

« La peau noire est belle. Il est préférable de la soigner plutôt que de la maltraiter avec des produits chargés en hydroquinone, non seulement pas adaptée mais surtout très dangereuse pour la santé », conseille-t-elle, du haut de ses dix années d’expérience.

Le message lancé, tout en beauté, direction pour l’Institut français dans la Cité des affaires (Plateau), où on retrouve Camille Deloche de l’équipe Mondoblog pour la soirée Jazz & Slam.

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Les Mondeblogueurs autour de Sandrine (au centre) – CCO / Libre Tribune

Les Mondoblogueurs à la soirée Slam Afropolitain

19 heures ! La mise en place terminée, le public fait son entrée dans la salle pour profiter de la fête des arts et de la culture. Les Mondoblogueurs sont de la partie. Le rideau s’ouvre, les slameurs se dévoilent.

L’ivoirien Kapegik a beau dépeindre par ses vers les années de crises socio-politique en Côte d’Ivoire, Kmal s’est-il efforcé d’interpeller magistralement les chrétiens sur le caractère appauvrissant de l’église sur ses fidèles ; c’est le groupe Les Powêts du Gabon qui accroche par son storytelling sur la misère sociale, la démocratie et l’unité en Afrique.

« Powêt. Powêt est un petit oiseau, petit par les centimètres mais grand par le sentiment. Un oiseau qui à chaque fois qu’il chante, il tombe toujours quelque chose. Parfois des gouttes d’eau, parfois des gouttes de sang (…) Chante Powêt, chante ! »


Après cette brillante entame de Nanda et Larry qui a subjugué le public, James Marron (artiste chanteur) ne pouvait s’empêcher de crier : « Quelle puissance ! Quelle puissance ! ». Assis aux premières loges pour ne pas rater une miette de ce spectacle enchanté.

A juste titre, car une onde d’émotion venait de planer dans la salle et électrisé les festivaliers. Le petit oiseau venait ainsi de prouver qu’il est vraiment « grand par le sentiment ». Quelle générosité, Powêt ! Chante Powêt. Powêt, chante pour la démo-crazy !


Afropolitain 2019, le premier showcase tient toutes ses promesses

Pari réussi pour le premier showcase de la 6e édition du « Festival afropolitain nomade », mardi 25 juin, à Abidjan. Le public était au rendez-vous, les artistes à la hauteur.

Le ton est donné par Patricia Essong. Dans une série de quatre chansons de musique du monde, l’artiste camerounaise met l’eau à la bouche du charmant public qui ne demande qu’à être chauffé. Particia le comprend, et fait monter le mercure. Légèrement.

Puis Ayana Bolingo monte sur scène et le pousse à un niveau supérieur. Le groupe congolais, domicilié à Abidjan, revisite les grands classiques de la musique africaine, dont le titre Africa de l’emblématique sud-africaine Miriam Makéba.

Vient le tour de James Marron. Très vite, le jeune prodige du Hip hop français établit une relation fusionnelle avec son public, qui fait le chœur.

« On va briller avec ou sans lumière », scandent les festivaliers. Un pied de nez aux coupures intermittentes d’électricité qui ont émaillé les premiers instants du showcase. Le léger souci réglé, l’excitation monte encore d’un cran.

Et quand Roland Boussou se saisit de sa kora, il met le feu au balafon. C’est le délire ! L’espace vibre aux décibels endiablés de l’instrumental du musicien ivoirien. Le public en redemande, mais le temps imparti à l’artiste est écoulé. Vingt minutes, c’est peu pour montrer tout le talent avec lequel Roland manie la kora. Il cède la scène à sa compatriote.

Tel un cow-boy, Jahelle Bonee surgit des coulisses pour dompter le public surchauffé. Sa performance achève de convaincre le public. Du groove, de l’afrobeat, de la percussion, tout y passe. Au grand bonheur des festivaliers.

A la tombée du rideau ce mardi, on peut dire sans l’ombre d’un doute que la promesse a été tenue pour ce premier showcase du festival Afropolitain nomade. Un sentiment entièrement partagé par Ras Sankara Aboukar.

« C’était bien. Entre les artistes, l’organisation, le staff la sécurité, les dirigeants du local, c’était bien. C’était une réunion de famille, même si on ne connaissait pas, on se parlait entre les frères et sœurs, sans barrières, ni frontières. Et ça, c’était vraiment cool. La programmation était bien, les artistes musiciens étaient à la hauteur avec un très bon niveau. Il y a eu de petites coupures, mais ce n’est pas un souci. Cela arrive dans toutes organisations d’évènement, même en Europe, partout dans le monde. Donc tout va bien, c’était une belle soirée », affirme très prolixe, l’artiste plasticien performeur venu du Togo.

Prochain cap, l’Institut français en Côte d’Ivoire pour le deuxième showcase « Jazz et Slam » et le live painting de l’artiste visuel camerounais Tally Mbok.

A lire aussi : Vanessa Kanga, fondatrice du festival Afropolitain : « Nous créons des ponts entre les continents »

Un aperçu du public Afropolitain en images

afropolitain-2019-premier-showcasePublic du premier showcase de la 6e édition du « Festival afropolitain nomade »- Jeff Amann /Libre Tribune

afropolitain-2019-premier-showcasePublic du premier showcase de la 6e édition du « Festival afropolitain nomade »- Jeff Amann /Libre Tribune

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Public du premier showcase de la 6e édition du « Festival afropolitain nomade »- Jeff Amann /Libre Tribune