Jeff Amann

Pizza Hut étend sa présence en Côte d’Ivoire

Vivo Energy Côte d’Ivoire et Sophara International ont  procédé vendredi à l’inauguration du deuxième restaurant Pizza Hut à Abidjan.

Vivo Energy Côte d’Ivoire, distributeur de produits pétroliers et Sophara International, société de restauration, ont officiellement inauguré le deuxième restaurant Pizza Hut sur la Station Shell Université 2, dans la commune de Cocody.

Au cours d’une cérémonie sobre et distinguée, le directeur général Mohamed Chaabouni a réaffirmé la volonté de « Vivo Energy Côte d’Ivoire d’offrir à sa clientèle des biens et de services diversifiés et d’excellente qualité ».

Ce partenariat stratégique avec la marque Pizza Hut a pour objectif de « répondre aux besoins » des clients, « qui exigent, de plus en plus, une offre complète disponible dans un seul et même point de vente », a-t-il expliqué.

Omar Benson, vice-président du groupe Vivo Energy en charge du réseau et des activités de diversification, s’est pour sa part réjoui de l’ouverture de cette seconde enseigne. Pour lui, ce restaurant va contribuer à gagner « le respect » des clients de par le « professionnel reconnu  » de la chaîne de restauration Pizza Hut.

Pizza Hut qui étend ainsi sa présence en terre ivoirienne, seulement quatre mois après  le lancement de la marque de restauration rapide  de qualité à Macory zone 4, sur la rue Paul Langevin.

Dans cette dynamique de développement, Akoué Christophe, responsable des opérations de Pizza Hut en Côte d’Ivoire, a annoncé l’ouverture prochaine d’un troisième restaurant. Il a exprimé sa joie et saluer la collaboration avec Vivo Energy qu’il souhaite longue.

Il faut noter que plusieurs marques célèbres sont déjà exploitées par Vivo Energy. Notamment KFC et Burger King.


Employabilité et inclusion sociale, un bootcamp Pro-jeunes à Baby Lab

Baby Lab a abrité un bootcamp pour l’employabilité et l’inclusion sociale des jeunes dans le cadre du projet Pro-jeunes.

Situé dans la commune d’Abobo au nord d’Abidjan, le laboratoire du numérique solidaire ou le « Territoire de demain » Baby Lab a accueilli ce samedi en sein un bootcamp dans le cadre du projet Pro-Jeunes (Projet de renforcement d’opportunités pour les jeunes).

Ce rassemblement autour du thème « L’entreprenariat des jeunes » visait la présentation des plans d’affaires  des bénéficiaires de Pro-Jeunes de la commune d’Abobo et la mise en relation professionnelle avec des opérateurs économiques pour d’éventuels appuis financiers.

Un pitch a été organisé à cet effet et permis aux porteurs de projets de les vendre. Mais avant ce temps fort qui a laissé transparaître la profonde motivation des bénéficiaires du projet, celle du renforcement de leurs compétences pour une insertion professionnelle, s’est tenu un panel.

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Bootcamp Pro-jeunes dans la commune d’Abobo – Jeff Amann / Libre Tribune

Modéré par Daniel Williams Oulaï, agripreneur – fondateur de Grainotech, ce panel était composé d’Edwige Gbogou, Community manager ; du député Magloire Danin ; d’Israël Guebo, Journaliste – Expert en communicationn et co-parrain de la cérémonie aux côtés de Lacina Defoungotoh Ouattara, Maire de la ville de Danané.

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Successivement ces professionnels accomplis ont invité « les jeunes d’Abobo à se donner les moyens pour réussir et à cultiver le vivre ensemble ». C’est avec beaucoup d’émotions qu’ils ont partagé leur expérience avec les jeunes. Eux qui ont chacun une histoire avec la commune d’Abobo.

Pendant neuf mois ces jeunes et adolescents de 15 à 24 ans hors du système scolaire ou encore en situation d’insertion ont bénéficié d’une intense formation dans plusieurs domaines de connaissances. Les TIC, l’énergie (solaire et électricité domestique), le commerce, l’agriculture et les « Généraliste » qui concerne les personnes qui ont une formation de base autre que celles précédemment citées.

Lancé en décembre 2017, le projet Pro-Jeunes pour l’employabilité et l’inclusion sociale des jeunes du district d’Abidjan est financé par MasterCard Foundation et mis en œuvre par l’International Rescue Committee. Le tout, en accord avec le Ministère ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes.

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Bootcamp Pro-jeunes dans la commune d’Abobo – CCO

 


PWIC, le nouveau portail web ivoirien d’information commerciale

Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME a procédé ce jeudi à Abidjan au lancement du PWIC en présence de ses partenaires.

Le PWIC ou le Portail Web d’Information Commerciale a été lancé ce matin par le ministre Souleymane Diarrassouba à la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Côte d’Ivoire, dans la commune du Plateau.

Consultable en ligne via www.pwic.gouv.ci, le PWIC met un point d’honneur sur les importations, les exportations et les transits. La plate-forme, sécurisée et efficace, regroupe toutes les lois ; les réglementations ainsi que les procédures d’importations et d’exportations ; les formulaires et documents requis en matière de commerce.

L’objectif étant l’amélioration et la facilitation du commerce en Afrique de l’Ouest et l’accroissement de la transparence dans les échanges commerciaux. Suivant l’Accord sur la facilitation des échanges (AFE) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) auquel la Côte d’Ivoire est partie prenante.

Les partenaires

L’Union européenne (UE), premier partenaire commercial de la Côte d’ivoire avec un peu plus de 58 % des investissements, a invité par la voix de son représentant Charles Raudot, les opérateurs économiques à utiliser de façon optimale et efficiente le Portail Web d’Information Commerciale.

L’UE dont 40 % des exportations, 32 % des importations et 80 mille emplois directs sont à l’actif en Côte d’Ivoire, est le partenaire financier de ce projet. Quant au mérite de la mise en œuvre, il revient au Groupe de la Banque Mondiale, la CEDEAO, l’UEMOA et Web fontaine.

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Renforcer les compétences des jeunes politiques ivoirien en communication digitale

Renforcer les compétences des jeunes politiques Ivoirien en stratégies et communication digitales pour une meilleure maîtrise des méthodes et exigences des médias sociaux. Tel était l’objectif de trois jours de formation dispensée par l’expert Stévy Wallace, sur invitation de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté – Abidjan.

Une trentaine de jeunes ivoirien des partis et mouvements politiques ont bénéficié d’une formation de haut niveau sur les méthodes, outils et canaux de la communication digitale les jeudi 18, vendredi 18 et samedi 20 avril 2019.

Sélectionnés sur la base de leurs engagements à promouvoir les valeurs de libertés civiles, politiques et économiques selon Magloire N’Déhi, Chargé des programmes à la Fondation Friedrich Naumann, ce renforcement des compétences devrait permettre à terme à ces jeunes de vulgarisez leurs idées, participer à la cohésion sociale et à la transformation positive de l’espace public ivoirien.

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Magloire N’Déhi, Chargé des programmes à la Fondation Friedrich Naumann / Jeff Amann – Libre Tribune

La tâche est revenue à Stévy Wallace, Consultant en stratégies digitales, communication numérique et Customer Relation Management.  Diplômé en E-business du MBA ESG de Paris (groupe français d’enseignement supérieur), le jeune béninois est investi depuis douze ans dans la communication digitale.

A travers sa propre expérience, il s’est engagé à favoriser spécifiquement la compréhension de ces jeunes leaders des usages et règles des médias sociaux, la conception et mise en œuvre de stratégies d’actions et enfin la mise en place des outils de collecte et d’analyse des indicateurs de performance.

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Stévy Wallace, Consultant en stratégies digitales / Jeff Amann – Libre Tribune

La formation a donc été axée sur la culture générale et l’analyse de l’ADN des principaux médias sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, WhatsApps, etc.) ; la valeur du contenu dans la stratégie digitale et les outils du spécialiste en communication digitale ; la gestion du bad buzz et la lutte contre les « Fake news » ; la data analytics et pour terminer, une étude de cas de mise en place d’une stratégie digitale.

Les bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction de l’atelier de formation qui une opportunité pour une meilleure gestion de l’image de leurs organisations sur les réseaux sociaux.

Il faut le rappeler, la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté initie fréquemment des formations sur le libéralisme, l’animation politique, la maîtrise du processus électoral, la planification stratégique des partis politiques ainsi que l’autonomisation de la femme et la promotion de la jeunesse.

Jeunes politiques Ivoirien  / Jeff Amann -Libre Tribune

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Système de santé ivoirien, entre doute et espoir

Des chiffres alarmants sont ressortis au cours du Dialogue national sur le financement de la santé en Côte d’Ivoire qui s’est tenu cette semaine à Abidjan avec à la clé, des recommandations et engagements des acteurs du système de santé ivoirien.

Réunis autour du thème, « Investir dans la santé pour un avenir meilleur », plus de 500 acteurs nationaux et internationaux du ce secteur ont réfléchit pendant du lundi 15 au jeudi 18 avril 2019 sur le financement en vue du renforcement du système de santé  ivoirien. De l’analyse de la situation sanitaire, des indicateurs angoissants.

L’espérance de vie en Côte d’Ivoire est de 55 ans, la cinquième la plus faible au monde. Le taux de mortalité maternelle est de 614 décès pour 100.000 naissances vivantes, le deuxième plus élevé au monde. Le taux de mortalité qui est de 128 décès pour 100.000 habitants, le onzième le plus élevé au monde.

Le chiffre le plus affligeant a été révélé par le Docteur Emre Ozaltin lors de la cérémonie de clôture de ces assises sur le financement de la santé, présidée par le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan.

« Vingt femmes meurent en couches chaque jour en Côte d’Ivoire », a fait savoir l’économiste sénior de la Banque mondiale au cours du « Sommet présidentiel ».

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D’aucuns diraient que ce tableau peu flatteur de la situation sanitaire ivoirien est dû aux maigres ressources financières consacrées à ce secteur. Seulement 5,9 % du budget national est consacré à ce jour à la santé. Pis, 70 % de cette allocation servent à payer les salaires contre 30 % pour l’investissement.

Normal qu’en dépit des efforts consentis par le gouvernement ivoirien tel que souligné par le Docteur Eugène Aka Aouélé, ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique ne fasse pas tâche d’huile face aux besoins en soins primaires des communautés qui restent entiers.

Sur la période 2014-2016, ce sont en effet quelque 3000 milliards FCFA que l’Etat de Côte d’Ivoire a investi dans le secteur de la santé selon Dr. Aouélé, pharmacien émérite, par ailleurs député et président du Conseil régional du Sud-Comoé ivoirien.

Pour la période 2020-2024, « Les résultats auxquels ont abouti les principaux participants, indiquent un coût total de plus de 1658 milliards FCFA de budget du dossier d’investissement national dans la santé », a rapporté Dr. Aouélé lors du dialogue national sur le financement de la santé  qui visait la validation de ce dossier d’investissement dans la santé en Côte d’Ivoire.

Engagements…

Peter Sands, directeur exécutif du Fonds Mondial a assuré l’engagement des partenaires techniques et financiers (PTF) à accompagner la Côte d’Ivoire quoique « Les indicateurs actuels de la santé en Côte d’Ivoire ne sont pas là où nous voulons qu’ils soient », a-t-il regretté.

Entres autres engagements des partenaires techniques et financiers, le soutien du gouvernement ivoirien dans « l’opérationnalisation de la Plateforme nationale de coordination du financement de la santé pour renforcer le dialogue intra et intersectoriel et les aspects de coordination, d’alignement, d’intégration, de mutation des ressources, de réglementation, et d’harmonisation de l’aide extérieure ».

Les PTF se trouveront toujours aux côtés de la Côte d’Ivoire dans « les efforts entrepris pour améliorer l’efficience notamment les reformes financières, l’amélioration de la qualité de l’offre des services à travers la mise à l’échelle de l’achat stratégique et l’opérationnalisation de la Couverture Maladie Universelle (CMU).

L’Etat ivoirien peut également compter sur les PTF pour « La mobilisation des ressources extérieures et intérieures pour améliorer la santé des populations avec un focus sur l’exploitation des financements innovants. Une attention particulière sera portée sur le financement du dossier d’investissement ».

Les PTF sont enfin disposés à accompagner « Le développement d’un plan pour préparer la transition vers l’autofinancement de la santé » en Côte d’Ivoire.

… et recommandations

Quant à de la Société civile ivoirienne, elle appelle par la voix de Sanogo Koné Solange à l’augmentation du budget de la santé pour faire face aux besoins en santé des communautés. Elle s’est engagé tout comme le secteur privé ivoirien à « Contribuer à la mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle » en suscitant notamment « la demande des services de santé à travers la vulgarisation et l’enrôlement des populations vulnérables à la CMU et l’évaluation des goulots d’étranglements à l’utilisation des services ».

Pour ce faire, la Société civile ivoirienne a souhaité l’inclusion dans le déploiement de la CMU. Même son de cloche du côté du secteur privé sanitaire qui recommande la prise en compte de tous les établissements hospitaliers légaux dans la mise en œuvre de programme national de santé.

Il faut noter pour terminer que l’Etat ivoirien a affirmé, à travers le vice-président Daniel Kablan Duncan, travailler activement à accroître le budget national de la santé à 15 % les prochaines années. Il est de 5,9 % actuellement. Rappelons-le.

 

Certains artenaires techniques et financiers (PTF) – Sercom

 


Premier Salon africain du drone civil professionnel à Abidjan

Abidjan accueille le premier Salon africain du drone civil professionnel pour mener une réflexion sur la problématique de l’usage de cet outil innovant qui touche désormais tous les secteurs d’activités.

Organisé par l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) à travers son l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) le premier Salon africain du drone civil professionnel dénommé Afrika drone expo 2019 se tiendra dans la capitale économique ivoirienne du 25 au 27 avril 2019 au sein même de l’ARSTM dans la commune de Yopougon, à l’ouest d’Adidjan.

Le thème choisi pour cette première édition est « Le drone : quels enjeux et opportunités pour le secteur maritime, portuaire et industriel ? » avec pour objectif de sensibiliser sur la problématique de l’usage du drone en vue d’amener les acteurs étatiques à créer un cadre stratégique propice à une exploitation rationnelle du drone par le secteur privé et les particuliers.

Plus spécifiquement, cet évènement inédit va permettre de réunir des exposants, hommes d’affaires de divers horizons et plus de 1500 visiteurs attendus. Parmi lesquels, les administrations publiques ; le secteur des fabricants du drone ; le secteur des exploitants portuaires, construction et réparation navale, sécurité et de la sûreté maritimes, de la surveillance des sites sensibles ; etc.

Il s’agit par ailleurs de susciter le débat sur les problématiques liées aux drones, notamment les questions juridiques,  sécuritaires, institutionnelles, commerciales et économiques, sociales ;  et de réfléchir à des axes stratégiques de promotion et d’encadrement de ces petits avions télécommandés les domaines maritime, portuaire et industriel.

Enfin, cette première édition de ce Salon africain du drone civil professionnel se veut un cadre de rencontre d’affaires entre industriels du drone et utilisateurs africains qui saura mettre en lumière les développements en cours en matière d’exploitation de drones et des navires autonomes.

Dans la pratique

Plus concrètement, l’évènement est organisé sous forme de symposium et d’exposition-démonstration de drones.

Le symposium sera structuré en quatre sessions qui porteront sur quatre sous-thèmes, chacun faisant objet d’une session : l’exploitation du drone : réalités et enjeux ; les grands défis de l’émergence du drone ; Application du drone dans le secteur maritime, portuaire, agricole et industriel et l’application du drone dans le domaine industriel.

En ce qui concerne le volet Exposition – Démonstration, des stands sont mis à disposition des participants pour naturellement, exposer ; faire découvrir et faire expérimenter la dimension pratique et opérationnelle de l’application des drones dans le domaine maritime.

Ce Salon, il faut le noter, bénéficie du parrainage du ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, et de l’appui institutionnel du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), du Port Autonome d’Abidjan et du Port Autonome de Douala.

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Gouvernance / La CN-MAEP livre les conclusions d’Addis-Abéba

Le Président de la Commission Nationale du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (CN-MAEP) Bernard Konan, a livré les conclusions de la présentation du Rapport d’évaluation de la Côte d’Ivoire au cours d’un point de presse le mercredi 27 février à Abidjan. Ci-dessous le communiqué transmis aux rédactions, vu par Libre Tribune.

Le rapport d’évaluation de la Côte d’Ivoire a été soumis au 28ème Forum des Chefs d’Etat et de Gouvernement du MAEP qui s’est tenu le 9 février 2019 à Addis Abeba. La présentation du rapport au forum a été faite par le paneliste en charge de la Côte d’Ivoire, Professeur Mahamoud Youssouf KHAYAL, évaluateur indépendant.

Ce dernier a indiqué dans son rapport que la Côte d’Ivoire a enregistré une performance remarquable, en moins de 7 ans, au plan économique avec une croissance au quatrième rang mondial et des progrès importants au niveau de l’accès à l’eau potable (81% de la population en 2017), à l’électricité (82% de la population en 2017), à l’éducation (104,6% taux brut et 91% taux net de scolarisation au titre de l’année scolaire 2016 /2017). L’évaluation a mis en lumière les domaines dans lesquels la Côte d’Ivoire fait mieux que les pays de l’OCDE en matière d’environnement des affaires (procédure de création d’entreprise, délais de raccordement à l’électricité, délais d’obtention de prêts et délais d’exécution des contrats) ainsi que les domaines dans lesquels la Côte d’Ivoire peut partager son expérience notamment en matière d’économie circulaire et d’Accounting Development Tool (référentiel de la CNUCED en matière comptable).

En outre, ce progrès économique s’est traduit au plan diplomatique par le siège non permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies. La Côte d’Ivoire a enregistré une avancée remarquable au plan politique avec la libération des prisonniers post conflit et a réalisé un effort au niveau du dialogue politique.

Cependant, le rapport a soulevé des défis au niveau du capital humain, de la réconciliation nationale, de la lutte contre la corruption et de la mise à niveau des infrastructures.

En réponse à l’évaluateur du MAEP, le Président de la République Alassane Ouattara a indiqué qu’il prenait bonne note de l’évaluation et qu’il en partageait les conclusions d’autant plus que celles-ci étaient en phase avec l’autoévaluation. Il a marqué toute sa détermination à lutter contre la pauvreté à travers le programme social du gouvernement et la poursuite des efforts dans le cadre de la réconciliation nationale. Pour matérialiser son engagement et sa détermination à améliorer la gouvernance de son pays, il a annoncé l’élaboration d’un Plan National de Gouvernance ambitieux et réaliste afin de prendre en compte les mesures correctrices indiquées par l’évaluation.

Au niveau des échanges qui ont suivi les présentations, les pays membres du MAEP ont salué unanimement les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire et encouragé le Président de la République à poursuivre ses efforts en matière de gouvernance. Le Président Idriss Deby Itno, Président du Forum des Chefs d’Etat du MAEP, a conclu en indiquant que la Côte d’Ivoire est la locomotive de toute l’Afrique francophone.

Au terme de cette évaluation, notre pays montre qu’elle a une capacité à faire face aux épreuves de performance au niveau international (FMI, Banque Mondiale, OCDE) ainsi qu’au niveau continental et national (MAEP). Ces différentes évaluations induisent des réformes audacieuses qui font partie des racines du succès de notre pays qui chaque jour fait reculer les contraintes. L’évaluation, dans le cadre du MAEP, autre épreuve de performance et cadre consensuel pour générer des réformes structurelles, démontre que la Côte d’Ivoire est une terre d’opportunités qui n’est meilleure que lorsqu’elle s’organise dans la transparence pour faire face aux défis de son développement.

La mise en œuvre des recommandations formulées par le MAEP devrait permettre à notre pays d’être un champion en matière de gouvernance en Afrique et dans le monde et d’atteindre la frontière de nos possibilités en matière de développement. C’est la raison pour laquelle le Président de la République a humblement accepté les résultats de l’évaluation et s’est engagé à élaborer un Plan National de Gouvernance (PNG).

 

Adhésion et évaluation

En signant le 29 janvier 2015, le Mémorandum d’entente sur le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), la Côte d’Ivoire a pris l’engagement de s’auto-évaluer et surtout de soumettre l’évaluation de sa gouvernance aux autres pays africains, membres du mécanisme.

Ce mécanisme, né de la volonté des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, est la traduction de la demande des peuples africains, de donner leur opinion sur la gestion des affaires de leur pays en toute transparence. Il offre aussi une possibilité de coopération entre les pays africains à travers les échanges d’expériences.

L’évaluation dans le cadre du MAEP se matérialise par la mise en place d’un cadre de dialogue impliquant l’ensemble des couches socio-professionnelles de la société, mobilisées dans un élan fraternel, pour évaluer l’état de la gouvernance de leur pays et proposer un plan national d’actions pour la correction d’éventuelles imperfections.

La Commission Nationale du MAEP (CN-MAEP) a été créée le 15 juin 2015, réunissant aussi bien les représentants de l’administration que les acteurs de la société civile, pour garantir l’évaluation transparente de la gouvernance de notre pays. Dès sa création, Elle a développé une méthodologie inclusive et participative d’évaluation à travers un cadre de dialogue sur la gouvernance regroupant une dizaine de groupes majeurs incluant notamment les représentants des organisations de femmes, de jeunes, de Chefs et Rois traditionnels, de syndicats, de religieux, de paysans, du parlement, du secteur privé, et de l’administration.

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L’évaluation en Côte d’Ivoire a été réalisée à travers (i) une enquête au niveau des populations, des entreprises, des ONG à partir d’échantillons représentatifs, (ii) des consultations citoyennes organisées par la société civile aussi bien à Abidjan que dans les différentes régions de Côte d’Ivoire, (iii) les consultations des partis politiques, (iv) les entretiens avec les Ministères, les Institutions et les Organisations Internationales.

Au terme de ce processus organisé par la CN-MAEP en relation avec quatre centres de recherche de l’Université de Cocody (la Cellule d’Analyse des Politiques Économiques du CIRES ; le Centre Ivoirien de Recherche et d’Etudes Juridiques ; le Centre Ivoirien de Recherches Economiques et Sociales ; l’Institut d’Ethnosociologie) sélectionnés par appel d’offres, un rapport d’autoévaluation a été produit mettant en lumière le diagnostic en matière de gouvernance et des propositions d’amélioration inscrites dans le Plan National d’Action (PNA). Puis, il a fait l’objet de commentaires de la part de l’ensemble des parties prenantes notamment les groupes majeurs susmentionnés aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays pour s’assurer de la prise en compte de leurs préoccupations. La CN-MAEP a, ensuite, organisé un atelier de restitution regroupant l’ensemble des parties prenantes, pour recueillir les dernières observations, avant l’atelier de validation du 16 mars 2018 qui a permis à tous les acteurs impliqués, de vérifier la prise en compte de leurs observations. Ce rapport validé par les populations ivoiriennes a été présenté en Conseil des Ministres dans sa session du 30 mai 2018. Le Conseil, respectant les opinions exprimées par les populations et se conformant aux prescriptions du MAEP, l’a adopté en l’état.

Le passage en Conseil des Ministres a déclenché le processus de contre-expertise menée par le Secrétariat Continental du MAEP conduite par le paneliste en charge de la Côte d’Ivoire, Professeur Mahamoud Youssouf KHAYAL, l’évaluateur externe et indépendant. Cette évaluation a permis de s’assurer que le diagnostic fait par les parties prenantes ivoiriennes était conforme à leurs opinions exprimées sans pression aucune. Cette contre-expertise a confirmé les conclusions de l’autoévaluation réalisée par les acteurs ivoiriens traduisant ainsi la transparence de l’évaluation et la volonté des parties engagées à respecter les règles du Mécanisme.


Le Numéro d’Identifiant Unique, le nouvel allié de l’entrepreneur en Côte d’Ivoire

Le portail unique des services de l’investisseur, 225invest Côte d’Ivoire, est un projet piloté par le Cepici, le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire, qui est chargé de coordonner le programme des réformes de l’amélioration de l’environnement des affaires. 225invest Côte d’Ivoire fédère l’ensemble des services administratifs dématérialisés disponible sur le territoire.

Il offre, entre autres, la possibilité de créer son entreprise directement en ligne, où que l’on soit et à n’importe quel moment. Une simple connexion internet suffit. Même les frais à régler sont payables en toute transparence et en toute sécurité directement en ligne. Il suffit à l’usager de se rendre sur la plateforme 225invest Côte d’ivoire dans la rubrique « Vos services », ensuite « Formalité d’entreprise », puis « Création d’entreprise » et de suivre les instructions. La création de l’entreprise se traduit par la remise d’un certificat d’immatriculation unique de l’entreprise et d’un numéro d’identifiant unique.

Pour ceux dont l’entreprise existe déjà, des sites seront mis en place pour leur permettre de procéder à la réimmatriculation et récupérer ainsi leur propre numéro d’Identifiant Unique (IDU). La liste de ces points ainsi que les conditions à remplir et les procédures à suivre seront communiqués ultérieurement via l’ensemble des médias.

LE NUMÉRO D’IDENTIFIANT UNIQUE, QU’EST CE QUE C’EST ?

Le Numéro d’Identifiant Unique (IDU) est attribué dès la création de votre structure depuis le portail unique des services à l’investisseur en Côte d’Ivoire : www.225invest.ci. Il est institué dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires par l’état de Côte d’Ivoire, en guise d’immatriculation pour chaque entreprise légalement constituée en Côte d’Ivoire. (Ordonnance N° 2015-182 du 24 mars 2015 et décret d’application N°2015-287 du 27 avril 2015).

Il remplace donc tous les autres numéros générés à chaque création d’entreprise. A savoir : le Numéro de Registre de Commerce (RC) attribué par le Greffe du Tribunal de Commerce ; Numéro de Compte Contribuable (CC) attribué par la Direction Générale des Impôts (DGI) ; Numéro d’immatriculation à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) et le Code Importateur/Exportateur attribué par le Ministère du Commerce. De ce fait, une structure possédant un numéro d’Identifiant Unique (IDU) est une structure légalement identifiée et reconnue par les partenaires, les fournisseurs ainsi que l’administration.

A QUOI ÇA SERT, ET QUI EST CONCERNE ?

Il permet à l’administration de traiter avec plus de facilité les dossiers et, partant, améliore les services fournis aux entreprises. Il accélère les procédures d’immatriculation et facilite les opérations de l’investisseur. Et protège également les entreprises contre l’usurpation de leur nom lors des transactions économiques. En outre, il garantit à l’investisseur une interaction fiable et sécurisée avec ses interlocuteurs. Il permet enfin, plus de transparence et renforce donc la confiance des banques et des investisseurs étrangers.

Sont concernées toutes les entreprises immatriculées en Côte d’Ivoire. Les entreprises immatriculées antérieurement sont tenues de régulariser leur situation dans un délai de 1 (an) à compter de l’entrée en vigueur du décret.

COMMENT EST COMPOSE LE NUMÉRO D’IDENTIFIANT UNIQUE (IDU) ?

Le Numéro d’Identifiant Unique (IDU) est personnel et unique, comme l’indique son nom. Chaque entreprise possède ainsi son propre numéro. Il est composé de 14 (quatorze) chiffres et caractères structurés comme suit :

Les premier et deuxième caractères indiquent le code pays ;

Les troisième, quatrième, cinquième et sixième numéros indiquent l’année de création de l’entreprise;

Les septième, huitième, neuvième, dixième, onzième, douzième et treizième caractères indiquent le numéro séquentiel;

Le quatorzième caractère indique la clé de sécurité du dispositif, qui est un caractère alphabétique déterminé à travers le modulo 26 selon la formule de Luhn.

Texte : Cepici

Titre : Libre Tribune


Créer son entreprise aujourd’hui en Côte d’Ivoire

Le Gouvernement de Côte d’Ivoire a décidé de dématérialiser l’ensemble de ses services économiques et administratifs dédiés aux investisseurs et opérateurs économiques et de les regrouper sur une même plateforme appelée : 225invest Côte d’Ivoire.

225invest Côte d’Ivoire est une plateforme à la fois informationnelle et transactionnelle. Elle permet aux entrepreneurs désireux d’investir en Côte d’Ivoire d’obtenir toutes les informations et services indispensables à leurs projets et d’y souscrire directement en ligne.

Il s’agit d’abord des formalités d’entreprise. L’usager peut déjà procéder directement sur le portail à la création de son entreprise, en attendant d’autres services qui seront opérationnels progressivement, il s’agit de la modification ou la radiation d’entreprise ; de l’obtention des informations pour les licences et permis d’affaires ; des informations et formalités foncières. Mais aussi l’enregistrement des actes et décisions de justices ; le raccordement à l’électricité et les informations sur l’insolvabilité des entreprises et la participation aux ventes aux enchères.

A lire aussi : 225invest.ci, le portail unique des services à l’investisseur en Côte d’Ivoire

L’usager a également accès sur ce même portail, aux services en lien tels que l’E-impôts pour la déclaration et le paiement des impôts ; la déclaration des cotisations sociales ; le Guichet unique du Commerce Extérieur ; le Cepici* ; l’Open data et la Poste de Côte d’Ivoire

Grâce à un ensemble de technologies numériques et à l’infrastructure de signature électronique, les transactions réalisées sur le portail se font en toute transparence et en toute sécurité. L’agrégateur de paiements propre à la Plateforme offre aux usagers au travers des accords conclus avec l’ensemble des opérateurs financiers de Côte d’Ivoire, une large palette de moyens de règlement possibles.

225invest Côte d’Ivoire permettra également à l’usager d’être au fait de l’actualité économique, des opportunités d’investissements, des informations boursières, des communiqués officiels et de toutes les informations pratiques et utiles au monde de l’entreprenariat.

225invest Côte d’Ivoire, se veut à terme, être le seul point d’interaction entre les usagers et l’administration.

A l’ère du numérique, plus besoin de se déplacer pour gérer ses dossiers, tout se fait grâce à une simple connexion internet, depuis n’importe quel endroit du monde. Accédez au monde numérique de 225invest Côte d’Ivoire en vous enregistrant dès aujourd’hui et en toute simplicité sur votre plateforme.

Cepici : Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire

 

Texte : CEPICI

Titre : Libre Tribune

 


Eneza Education lance iEduk, la première plateforme interactive d’apprentissage par SMS, en Côte d’Ivoire

Un produit innovant sur le marché ivoirien qui permettra aux élèves d’avoir accès à du contenu de qualité aligné sur le programme national pour réviser leurs leçons et apprendre via leur téléphone mobile ou ceux de leurs parents.

Abidjan, le 31 janvier 2019 -/- Eneza Education a lancé aujourd’hui iEduk, la première plateforme interactive d’apprentissage par SMS en Côte d’Ivoire. iEduk est un tuteur éducatif virtuel basé sur une approche éducative ludique et innovante dont l’objectif est de pallier les limites rencontrées par les apprenants dans leur processus d’apprentissage, notamment, la difficulté d’accès au matériel scolaire et à du support éducatif individualisé.

iEduk permettra aux élèves du CM1 à la 3ème (bientôt jusqu’à la terminale) de réviser leurs leçons à l’aide de mini-leçons et de quiz éducatifs (QCM) accessibles par SMS. Il est possible de s’abonner en envoyant par SMS IEDUK au 98051 sur tous types de téléphones mobiles connectés au réseau Orange. L’entreprise est en discussion avec les autres opérateurs pour étendre son service. L’abonnement journalier (60 FCFA), hebdomadaire (300 FCFA) ou mensuel (1 200 FCFA) est déductible du crédit téléphonique et couvre toutes les interactions avec la plateforme (tous les SMS échangés ne sont pas facturés après abonnement).

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Le contenu de la plateforme conçu avec l’appui d’experts de l’éducation ivoirienne, est aligné sur le programme national et est en cours de validation officielle par le ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle.

« Avec iEduk, nous voulons capitaliser sur l’expansion du téléphone mobile dans notre société pour permettre aux élèves d’avoir accès à tout moment, sur leurs téléphones ou ceux de leurs parents, à du matériel de révision de qualité conçu par des professionnels », a appuyé Carole Attoungbré, directrice en Côte d’Ivoire de Eneza Education.

iEduk est une plateforme interactive qui permet aux utilisateurs de recevoir une appréciation personnalisée de leurs performances, permettant ainsi d’adapter le parcours de formation de chaque apprenant. Les parents sont également capables de suivre les évolutions de leurs enfants sur la plateforme.

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« iEduk n’est pas seulement un outil de révision par SMS. Il permet également d’impliquer les parents dans le processus d’apprentissage de leurs enfants, en leur transmettant des retours réguliers sur leurs performances et comment les améliorer », a renchéri Carole Attoungbré.

Présente au Kenya et au Ghana, l’entreprise Eneza Education a déjà permis à près de 5 millions d’utilisateurs de réviser via le téléphone mobile.

 

Sercom Eneza Education


Un scout-blogueur ivoirien à l’initiative d’une bibliothèque

Scout et blogueur, il a porté à bout de bras  ce projet. Plus qu’une bibliothèque, un tiers lieu éducatif moderne qui ouvre ses portes au public, dans une ville du littoral ivoirien.

Dénommée Maison connectée des savoirs (MCDS), la nouvelle bibliothèque de la ville de Grand Lahou (Sud de la Côte d’Ivoire) est désormais accessible à l’ensemble des populations. Officiellement inaugurée en août 2018, elle est effectivement rentrée en activité vendredi 11 janvier, ouvrant ainsi ses portes au grand public, plus particulièrement aux élèves, sa cible principale.

Riche d’environs 2 500 livres et dotée d’une salle informatique, comme toute bibliothèque, la MCDS se veut un espace de lecture pour aiguiser la culture des plus jeunes mais également un lieu d’activités d’éveil citoyen, en vue de susciter plus d’engagement à la participation politique et de promotion du numérique pour juguler la fracture que connait la localité dans ce domaine.

Cette œuvre de belle facture, qui trône fièrement au quartier Dallas, va s’en nul doute contribuer à la qualité de l’éducation des élèves de la ville des trois eaux, où mer, fleuve et lagune se côtoient, à quelque 100 kilomètres à l’ouest de la capitale économique ivoirienne, Abidjan.

Scouts et blogueurs à la tâche

Bâtie sur une superficie de 600 mètres carrés, cinq semaines ont été nécessaires pour sortir de terre la Maison connectée des savoirs. De juin à mi-août 2018, scoutsblogueurs du réseau RFI et d’autres bénévoles ont donné de leur temps, de leur énergie, de leur intelligence et surtout de leur argent pour élever jour et nuit le bâtiment, haut de cinq mètres sur treize mètres de long avec une largeur de neuf mètres.

La MCDS est constituée d’un bureau pour l’administration, d’un espace de co-working, d’une salle de lecture et d’une salle multimédia. Deux terrasses respectivement de 55 mètres carrés et de 80 mètres carrés de superficie ont été aménagées pour permettre aux lecteurs de profiter de la brise de mer pendant leur temps d’instruction et d’évasion.

A lire  : Le clan des scouts ivoiro-suisses donne vie au projet « Maison Connectée du Savoir »

Tout ceci pour la coquette somme de 14 millions de francs CFA, mobilisée par le Clan Waléwakô, un groupe de scouts de nationalité suisse, partenaire financier et technique du projet. Six parmi eux ont séjourné en Côte d’Ivoire, dormi sous des tentes aux côtés de leurs confrères ivoiriens du groupe scout laïc Les Siamois et de l’association Jade*, pour bâtir brique après brique l’édifice. A leur tête un homme de vision qui a organisé et coordonné l’exécution du projet. Son nom, Aly Badra Coulibaly (ABC).

« Le chat efficace »

Aly Badra Coulibaly est le maître à penser du projet MCDS qu’il a élaboré et peaufiné pendant une dizaine d’années environ. L’homme a essuyé plusieurs échecs et vu des promesses de financement s’envoler. Mais c’était sans compter avec la pugnacité de ce citoyen engagé. Il multiplie les présentations, met en branle son réseau et lance une campagne de financement participatif jusqu’à rencontrer l’adhésion du Clan Waléwakô pour qu’enfin le petit miracle se produise. Un miracle qui relève plus du travail que du surnaturel.

Connu sur les réseaux sociaux sous le nom de profil Ladji Siratigui, l’homme est en effet réputé efficace. « Le chat efficace », on le surnomme dans le groupe scout Les siamois et l’association Jade dont il en est respectivement le Chef et qu’il dirige de mains de maître. Souvent un peu trop !

A l’Union nationale des blogueurs de Côte d’Ivoire (UNBCI) où il occupe le poste de Secrétaire général, un autre pseudonyme lui a été attribué : « Ladji procédure ». Vous l’aurez compris, le quarantenaire, ancien volontaire internationale de la francophonie est à cheval sur les règles. Qu’en est-il de Mondoblog ? Un tour sur le blog Au pays des éléphants pourrait éclairer votre lanterne. Des diatribes, vous en lirez certainement, des chroniques satiriques aussi. En tout état de cause, cette rigueur tient sans doute de la déformation professionnelle.

Aly Badra Coulibaly est professeur de philosophie. Le Lycée Moderne Dominique Ouattara de Kong, où cet enseignant exerce son art et distille sa pensée, n’a pas échappé à son engagement et son esprit d’initiative. Ces actions lui ont valu deux prix spéciaux lors de la première cérémonie de distinction des mérites et de l’excellence en juin 2018. Le Prix spécial Effimbra K.Nicolas  de l’entreprenariat et de l’initiative et le Prix spécial Honorable Diomandé Abdul Karim, du dévouement et de la disponibilité.

Jusqu’où ira ce passionné de l’éducation, amoureux du livre et de l’engagement citoyen ? Seul l’avenir nous le dira ! Pour l’heure ABC, Ambassadeur du livre chez les éditions Nouvel Horizon, fait partie de ceux qui contribuent à l’« éducation positive ce qui tend à former l’esprit avant l’âge, et à donner à l’enfant la connaissance des devoirs de l’homme » telle que définie par Jean-Jacques Rousseau. Bon vent, bâtisseur !

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Jade : Jeunes en action pour le développement

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Maison connectée des savoirs de Grand Lahou – CCO

 

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Aly Badra Coulibaly, initiateur du projet Maison connectée des savoirs – CCO


Honorat De Yedagne sème une graine de conviction politique chez les jeunes

Face aux jeunes, en prélude d’un atelier sur la participation politique de ceux-ci, Honorat De Yedagne a axé son discours sur la conviction, dans une analyse sans langue de bois de la situation politique ivoirienne.  

Invité par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté à s’adresser aux jeunes leaders des partis politiques et de la société civile ivoirienne réunis ce vendredi 11 janvier à Abidjan-Marcory, Honorat De Yedagne a vertement déploré une situation politique ivoirienne délétère, emprunte de corruption et d’impunité.

Pour l’ex-directeur général du quotidien gouvernemental Fraternité Matin, les ponctions systématiques de « 10 % sur les budgets ;  les marchés de gré à gré et les surfacturations, dans une logique de survie individuelle, doivent prendre fin ».

Dans sa diatribe, le journaliste a également dénoncé la défaillance du système éducatif ivoirien. Une problématique à laquelle il faut s’attaquer dans l’immédiat, si tant est que, comme lui, les ivoiriens rêvent à un pays où « les jeunes vont diffuser leurs idées, et se battent pour obtenir leur place dans le monde ».

Car l’éducation et la culture sont les racines qui fondent la personnalité, la compétence et la conviction de tout être humain et font de lui « une conscience éclairée, capable d’arracher la parole publique pour une participation politique, sociale, civique et citoyenne », a expliqué le soixantenaire à la cinquantaine de jeunes leaders, venus réfléchir à la participation politique des jeunes au niveau national, à l’occasion des États généraux de la jeunesse.

Revenant sur le thème de ces assises, ‘‘La jeunesse ivoirienne au centre du nouveau pacte social’’, Honorat De Yedagne  a invité les jeunes à se l’approprier véritablement afin qu’il ne reste pas au stade de slogan. Il a lancé un appel à leur endroit pour terminer.

« Vous devez choisir d’être dans un monde qui vous fait avancer ou que vous faites avancer. Vous devez avoir de la conviction, de la personnalité, de la probité. Soyez des citoyens de conviction pour un nouveau pacte social contre la corruption, l’impunité, pour les valeurs et la démocratie », a-t-il conclut, avant de laisser place aux réflexions proprement dites.

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Honorat De Yedagne face au jeunes / CCO

Recommandations des jeunes

La réinstauration du service civique et militaire obligatoire à partir de l’âge de 16 ans ;

L’exonération de taxes sur une période de cinq ans les entreprises des jeunes de moins de 35 ans ;

L’adoption d’une loi contraignant les partis politiques à parrainer la candidature des jeunes de moins 35 ans aux élections nationales ;

La création d’un fonds d’appui aux projets sociaux des jeunes ;

L’instauration d’un quota de 20 % de jeunes dans les instances de décisions tels que le gouvernement et les institutions étatiques ;

La création d’un institut de formation politique et géostratégique pour les jeunes…

Outre les recommandations non exhaustives de cet atelier, plusieurs autres ont été formulées à l’issue des États généraux de la jeunesse ivoirienne qui se sont tenus les 9, 10 et 11 janvier au Palais de la Culture de Treichville, avec une forte participation des membres du gouvernement ivoirien.

Recommandations des États Généraux de la Jeunesse Ivoirienne


Déguerpissement programmé de Gbatanikro, des propositions à la SICOGI

Le syndic du quartier Habitat Crown-D dans la commune de Treichville était face à la presse ce vendredi pour exprimer leurs inquiétudes et faire des propositions à la Société Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière (SICOGI) face à leur déguerpissement programmé de ce site.

Connu sous le célèbre nom de Gbatanikro, les populations du quartier Habitat Crown-D, inscrit au programme de « rénovation du lotissement » de la SICOGI, ont fait connaître leurs propositions pour une libération à l’amiable des logements en location simple qu’elles occupent depuis belle lurette. Non sans rappeler brièvement les faits.

Selon Trayé Jules, Porte-parole du Syndic, les locataires ont reçu par voie d’huissier des exploits de congé le 19 avril 2018 avec pour échéance, le 20 juillet 2018. Suite à cela, plusieurs initiatives de médiation ont été entreprises par le Syndic et l’Union des Jeunes de l’Habitat Crown-D (UJHC), à l’issue desquelles une négociation à travers une commission tripartite a été engagée. Elle réunissait la Marie de Treichville, les représentants de locataires et la SICOGI. Comme on peut le lire sur le compte rendu des réunions des 21 et 28 juin 2018 de ladite commission qui se sont tenues dans les locaux de la Direction des services sociaux, culturels et de la promotion humaine de la mairie de Treichville.

A lire aussi : Cocody-Danga entre tristesse et espoir après le déguerpissement

Le même document fait mention de 410 logements pour Habitat Crown-D et 146 pour Habitat Autoroute, situé sur même espace géographique. Soit 556 logements concernés par l’opération de la SICOGI pour laquelle les discussions tripartite ont eu cours jusqu’au 13 septembre 2018. Date de suspension des négociations sans toutefois avoir pu « harmoniser les différents points de pour une solution efficace honorant toutes les parties ». Seul point à l’ordre du jour depuis la première rencontre des parties prenantes. Fait savoir Trayé Jules, le quadragénaire qui appelle de tous ses vœux la reprise des négociations et l’implication des autorités compétentes pour le recasement des habitants Gbatanikro. Une population estimée à plus de 15 000 âmes par le président du Syndic, Doh Kaboué Michel, sur une superficie de 6,5 hectares. Soit 65 000 m² de terrain que la SICOGI souhaite rénover dans cette commune lagunaire au sud d’Abidjan, qui abrite une partie du Port Autonome d’Abidjan, une industrie agro-alimentaire ainsi que plusieurs maisons de l’industrie automobile.

Propositions et contre-propositions

Dans un courrier de la SICOGI intitulé « Offre pour un départ amiable » daté du 4 octobre 2018, la société anonyme d’économie mixte propose un protocole d’accord aux locataires. En dépit de la suspension, trois semaines plus tôt, des négociations visant à vider le contentieux. S’étonnent les habitants, à travers le porte-parole du Syndic, Trayé Jules.

En substance, la SICOGI propose pour « La libération à l’amiable » des logements occupés, « L’octroi d’une aide financière au relogement » d’un montant d’un million de FCFA pour les logements de type deux pièces ou la somme de 1,25 million de FCFA pour les logements de trois pièces.

Par ailleurs, la SICOGI abandonne les arriérés de loyer pour les locataires qui accèdent au protocole d’accord, avec un droit de priorité à leurs accorder en cas de souscription à une opération immobilière de la société. Le délai pour la signature de l’offre a été fixé au 30 octobre 2018. Autrement, la SICOGI se réserve le droit d’ « Utiliser tous les moyens de droit pour obtenir leur déguerpissement. » Et ce, « Dès la première semaine de décembre 2018. »

Face à cette menace de démolition et à ces mesures d’accompagnements de la SICOGI, les locataires remettent sur la table des négociations, les propositions déposées au siège de la société sous forme de courrier le 24 juin 2018 par l’UJHC, mandatée par le Syndic selon le principal animateur de la conférence, Trayé Jules.

Il s’agit de « L’annulation des exploits de congé attribués aux locataires » et du « Relogement des locataires », suivant les trois points suivants :

« La subvention à moitié prix par le Gouvernement ivoirien des logements sociaux pour le recasement des locataires et établir un échéancier pour le reste à payer par ceux-ci » ;

« L’achat des logements sociaux par le Gouvernement en accord avec la SICOGI et les proposer en location-achat aux actuels locataires de Habitat Crown-D. » ;

« Le financement des logements sociaux par l’investissement des probables mesures d’accompagnement auprès d’une banque qui s’en servira pour acheter des logements sociaux afin d’y recaser les locataires qui les payeront par échéancier ».

Les locataires qui consentent à libérer les logements si les conditions humainement acceptables de leur déménagement et installation sur un nouveau site sont réunies. Ils en appellent à la médiation du Gouvernement ivoirien et la compréhension de la Direction générale de la SICOGI. Ils se disent soucieux de l’avenir de leurs enfants en pleine année scolaire et des personnes du troisième âge, sans ressource, dont certains vivent dans ces logements depuis les années 50. Aux dires du président du Syndic Doh Kaboué Michel, surnommé « La bibliothèque » de Gbatanikro.

Pour mémoire, une affaire similaire qui opposait les habitants de Danga Bel-Air à la SICOGI dans la commune de Cocody, a abouti au déguerpissement de ceux-ci, suivi de la démolition de logements en question début mai 2018. Un précédent !

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Un concours de recrutement pour étudier en France

Face aux étudiants, le cabinet Aleph-Consultings a annoncé mercredi à Abidjan, un concours de recrutement pour la rentrée 2019 en France, en présence des responsables du groupe Studialis France, qui ont saisi l’occasion pour présenter les opportunités de formations dans leurs écoles en territoire français.

etudier-france-concours-de-recrutement-rentree-2019Table de séance, à partir de la droite : Félix Kongo, Justine Azoté (en rose) et Didier Bouvet/ CC-BY

« Internationaliser son parcours en France en vue d’une meilleure employabilité : l’offre du groupe Studialis à travers ses écoles ESG & Paris School of business ». Telle est la thématique qui a guidé les échanges entre le public composé majoritairement d’étudiants, de responsables d’écoles ivoiriennes ainsi que de journalistes et les conférenciers.

Ouvrant les débats, Félix Kongo, Chercheur-doctorant au laboratoire CIRNEF* de l’Université de Rouen en Normandie, par ailleurs Directeur Exécutif de Aleph-Consultings a d’abord présenté le cabinet d’études, de conseils d’ingénierie et d’accompagnement en éducation et formation des jeunes et des adultes, avant d’introduire ses hôtes du jour.

Didier Bouvet, Vice-président, Directeur du Développement international et Justine Azoté, Responsable des Admissions internationales Afrique francophone du groupe Studialis.

Tour à tour, ils ont invité les étudiants s’intéresser pour leurs études, aux écoles Esg & Paris School of business (PSB) afin de « bénéficier d’une formation où la professionnalisation, l’action et la réaction sont au cœur des savoirs dispensés ».

En effet « avec 40 ans d’histoire, 6 000 étudiants aux profils variés, un réseau d’anciens et d’entreprises partenaires, une formation qui se distingue par son originalité… », les écoles de commerce ESG et PSB sont repartie sur sept campus dont un à Paris, où elles se positionnent comme étant le premier groupe en nombre d’étudiants. A expliqué Didier.

Justine Azoté a pour sa part invité les étudiants qui ambitionnent étudier en France, à élaborer des projets de mobilité très clairs et s’appliquer à les défendre au cas échéant.

Concours de recrutement

Organisé par le groupe Studialis à travers sa représentation ivoirienne Aleph-Consultings, « le concours de recrutement est ouvert à tout porteur de projet d’étude à l’international, qu’il soit étudiant ou travailleur, désireux d’intégrer une école de commerce de qualité », souligne la Responsable des Admissions internationales Afrique francophone.

Le concours pour la rentrée de septembre 2019 est prévu pour le mois d’avril à Abidjan, avant les congés de pâques, et s’articulera autour de deux phases. Une phase écrite et une phase orale. Les candidats jugés aptes après les différents tests, seront accompagnés par Aleph-Consultings dans l’orientation, le choix de l’école, la procédure Campus France, l’hébergement, les démarches de visa, l’achat de billet et l’accueil en France. Une précision apportée par Felix Kongo.

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que les étudiants de Agitel-Formation, l’école privée d’ingénieurs qui a abrité le point de presse, ont accueilli les informations, au regard des échanges avec les conférenciers.

Pour l’année académique 2017-2018, 75% des bacheliers de l’examen 2017 du baccalauréat, soit 61818, ont été affectés dans les établissements privés d’enseignement supérieur, contre 25% dans les universités publiques, soit 20545 étudiants. 82363 demandes d’orientation au total avaient été adressées par les nouveaux bacheliers au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

101.462 ont été déclarés admis sur 242.910 candidats en lice pour cette session 2017 du baccalauréat.

etudier-france-concours-de-recrutement-rentree-2019Délégation du groupe Studialis et collaborateurs de sa représentation ivoirienne, Aleph-Consulting / CC-BY

 

CIRNEF : Centre Interdisciplinaire de recherche Normand en Éducation et Formation


Lycée Mamie Faitai de Bingerville vainqueur du Prix Impact Éducatif 2018

À Abidjan, le 7 novembre, le rideau est tombé sur l’édition 2018 du concours Prix Impact Éducatif, initié par la Société Vivo Energy Côte d’Ivoire à l’endroit des établissements scolaires ivoiriens.

La première édition du concours national Prix Impact Éducatif, qui a connu son apothéose mercredi dernier au Plateau, s’est soldée par la victoire du lycée Mamie Houphouët Faitai de Bingerville.

L’équipe, composée de trois jeunes et d’un encadreur, a séduit le jury avec son projet de salubrité et d’environnement scolaire sain. Avec une moyenne de 42,20 sur un total 50 points, elle se classe à la première place, face aux quatre autres concurrents.

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Un membre de l’équipe de Bingerville – CCO

Le lycée Mamie Houphouët Faitai de Bingerville remporte un chèque de 4 millions de francs CFA pour la réalisation du projet présenté, trois ordinateurs et des goodies qui reviennent directement aux trois coéquipières.

Interrogée, Sahi Badia Pascale Cyntish, élève en classe de 1ère D, au nom des lauréates, s’est dit heureuse d’avoir gagné ce Prix Impact Éducatif qui va permettre à son lycée d’avoir un cadre sain dans un délai de deux mois, avant de le répercuter à long terme, sur l’ensemble des établissements d’Abidjan et des villes de l’intérieur du pays.

A lire aussi : Les cinq finalistes du Prix Impact Éducatif connus

Par contre, on pouvait lire la déception sur le visage de chacune des trois filles du collège Adventiste d’Abidjan qui a fini deuxième, avec la note de 40.40 sur 50. La présentation de leur projet, qui vise à la mise en pratique des cours par des activités extra-scolaires comme la menuiserie, l’infographie et l’édition de roman, avait suscité de vifs applaudissements du public. L’équipe repart avec la somme de 2 millions de francs CFA, trois tablettes et des goodies.

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Lead de l’équipe du Collège Adventiste d’Abidjan – CCO

Quant aux équipes du lycée Moderne de Grand-Bassam, de Enko John Wesley School et du lycée Moderne de jeunes filles de Bouaké, elles ont été respectivement classées troisième, quatrième et cinquième avec 37, 35 à 32,60 points sur 50.

Le Directeur générale de Vivo Energy Côte d’Ivoire, Ben Hassan Ouattara, avec ses partenaires que sont le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, le bureau ivoirien de l’Unesco et Sea Invest Côte d’Ivoire, ont marqué leur satisfaction quant à l’engouement et au bon déroulement de ce projet école.

C’est avec une prestation enlevée de l’artiste ivoirien du coupé-décalé Areil Sheney, que public et participants ont tiré le rideau sur le Prix Impact Éducatif 2018. Wêrê-Wêrê Likin,  fondatrice du village Ki-Yi, a ouvert la cérémonie.

Quatre points à retenir du Prix Impact Éducatif 2018

De l’édition 2018 du concours Prix Impact Éducatif, il ressort les analyses suivantes :

1- Des élèves observateurs, ingénieux et surtout passionnés, qui ont âprement défendu leurs projets-citoyens, visant à solutionner des problèmes de leurs quotidiens d’apprenants. ALTRUISME !

2- Dans les équipes finalistes, il y avait plus de filles que de garçons. Signe que la jeune fille ivoirienne, consciente de ses capacités intellectuelles, a décidé de franchir la barrière des préjugés et prendre son destin en main. CHANGEMENT !

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3- Des compétiteurs courtois et brillants, qui contrairement à l’imaginaire collectif à propos du niveau actuel de l’élève ivoirien, se sont surpassés. ESPOIR !

4- Le Prix Impact Éducatif est au final un bon projet qui mérite d’être dupliqué, sous d’autres déclinaisons, avec de nouveaux acteurs, mais pour la même cible. Pour ensemble, remettre l’école ivoirienne sur les rails. Quoique le suivi des vainqueurs n’ait été évoqué, en tout cas je n’en ai pas souvenance. ENGAGEMENT et ÉMULATION !

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Areil Sheney en communion avec les participants – CCO

 

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L’équipe de Enko John Wesley School aux côtés de Jean Michel Onnin, Maître de cérémonie – CCO


Randonnée gourmande dans la forêt du Banco

« Abidjan randonnée gourmande », un concept d’écotourisme pour la découverte par la marche de la forêt du Banco et la promotion de la culture artisanale locale ainsi que la gastronomie ivoirienne. L’initiative est de « Move on », une agence de voyage qui veut faire de la promotion des sites touristiques de la Côte d’Ivoire, son cheval de bataille.

L’annonce a été faite ce mardi par Kadidja Barry Koné, Manager associé de « Move on » dans les locaux de l’Agence, sis à Abidjan Plateau. « Abidjan randonnée gourmande » en effet, est prévue se tenir le 2 décembre 2018. Un évènement ouvert à toutes les populations vivant sur le territoire ivoirien ; passionnées de marche, amoureux de la nature et  amateurs de bons mets, moyennant 20 000 fcfa.

« Abidjan randonnée gourmande » 2018, c’est assurément six kilomètres de marche pour les plus robustes et trois pour ceux qui souhaitent se ménager. La randonnée terminée, une visite guidée du musée est inscrit au programme pour les participants, suivie d’une exposition-vente d’objets d’art, des pagnes et bijoux artisanaux. Simultanément, des danses traditionnelles et modernes accompagnent les randonneurs. Naturellement, il y a un buffet pour l’occasion qui restera ouvert. Au menu, des mets typiquement ivoirien et des jus nature sont offerts pour des participants.

Alloco, un plat ivoirien / CCO

Pour la sécurité des quelque 200 participants attendus à cette première édition de « Abidjan randonnée gourmande », l’Agence organisatrice de l’évènement prévoit une ambulance avec un urgentiste mais également des forces de l’ordre et la sécurité.

Le Banco pour le non écolo

Surnommé le « Poumon vert », la forêt du Banco est une source indéniable d’oxygène pour la ville d’Abidjan.  Vaste de plus de 3 470 hectares de forêt tropicale, le Banco est situé entre les communes de Yopougon au sud-ouest, Attécoubé au sud, Adjamé à l’est et Abobo au nord-est.

Selon le site web Le petit futé, le parc national doit son nom Banco à la rivière « Gbangbo » qui y prend sa source. Un  terme en langue Ébrié qui désignerait à l’origine un génie des eaux fraîches familier du lieu et, par extension, une source rafraîchissante et pure, réputée sainte.

La forêt du Banco abrite à ce jour plus de 800 espèces de plantes et d’arbres originaires des régions tropicales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. Mais également une école forestière pour la formation des techniciens supérieurs des Eaux et forêts.

Officiellement classée comme réserve forestière en 1926, c’est 31 octobre 1953 que la forêt du Banco est devenue par le décret le tout premier parc national de Côte d’Ivoire. Sous la houlette bien entendu des français.

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Fleur africaine / CCO


Echappée(ez) belle dans une ville historique !

L’occasion était rêvée, le moment parfait : dix ans après. En 2008, quand nos pieds foulaient pour la première fois le sol de Bondoukou, au nord-est de la Côte d’Ivoire, nous étions en mission et le temps nous était compté. Impossible d’improviser une visite guidée. Cette fois-ci, arrivés un jour plus tôt, nous avions une journée entière pour nous avant d’entamer notre mission. Une aubaine pour oser une échappée belle, dans cette ville historique, carrefour des civilisations !

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Situation géographique de Bondoukou, en Côte d’Ivoire

Le matin au réveil, la fatigue du voyage de la veille était pesante et a failli nous dissuader. Mais il fallait y aller. C’était notre seule chance. Nous n’avions que la journée de ce dimanche 27 mai 2018 pour voir de nos propres yeux tout ce qui a fait la réputation de la ville : « Bondoukou, la ville aux mille mosquées », la ville où trône la ‘‘maison’’ de Samory*, la ville dans laquelle Binger* a bâti une villa…

L’inclination à la découverte surpasse le besoin de repos. Une fois dégourdis, direction la salle d’eau pour une douche chaude, avant de rejoindre le café de la coquette résidence hôtelière flambant-neuve, notre pied-à-terre pendant cinq jours. Petit-déjeuner à la sauvette. Le taxi est déjà dans le parking, moteur vibrionnant, paré à nous faire découvrir la ville historique dans toute sa splendeur. Première destination choisie : la mosquée Koudouss.

La mosquée Koudouss, du nom de son bâtisseur, feu Imam El Hadj Koudouss, est la plus belle et la plus grande de toutes les mosquées de la ville de Bondoukou. Elle se dresse majestueusement dans ses couleurs – vert et blanc – dans le quartier Malagasso, symbolisant à elle seule, la forte prédominance de la religion musulmane dans la ville. À Bondoukou, presque toutes les grandes familles disposent d’une mosquée. Un gage de dévotion et de piété. D’où le surnom à élan de slogan, « Bondoukou, la ville aux mille mosquées ». Toutefois, la mosquée Koudouss demeure la plus réputée parmi elles toutes, et est même devenue un lieu de culte qui attire chaque année des milliers de pèlerins de la sous-région, surtout en période de ramadan, le jeûne musulman.

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Mosquée Koudouss de Bondoukou / Jeff Amann – Libre Tribune

Après la mosquée Koudouss, nous nous dirigeons vers la ‘‘maison de Samory’’. Cette fois à la marche, pour mieux apprécier le paysage de cette ville cosmopolite et nous délecter de ses mémoires , contés par notre guide.

Érigée en commune en 1980, Bondoukou est une ville forte d’une population de 117 453 âmes*, composée d’un peu plus d’une dizaine d’ethnies : Abrons, Koulangos, Malinkés, Lobis, Lorhons, Gbins, Noumous, Agnis Bonas, Agnis Binis, Nafanas, Gorombos et Gorombossos. Nous raconte notre guide du jour, un jeune opérateur économique du nom de Touré. Ces peuples ont toujours cohabité pacifiquement depuis le 18e siècle mais l’essentiel du pouvoir politique, de la défense et de la diplomatie a presque toujours été l’affaire des Abrons, du fait de leur système de gouvernance extrêmement bien organisé.

À l’occasion, nous avons rendu visite à la Reine mère, Nanan Adjah Fiéni II, de la lignée des Abrons. Une informaticienne à la retraite, détentrice du siège de Kotogonda, du canton Agninifié. Une localité située à 60 km de Bondoukou, qui en est la capitale. La charismatique femme est par ailleurs fondatrice d’une fédération d’associations et groupements féminins de la région du Gontougo, nous confie Touré.

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Sur les vestiges de la maison de Samory (l’avant) / Jeff Amann – Libre Tribune

Nous voici à la ‘‘maison’’ supposée de Samory. Un vestige de ce qui fut certainement une bâtisse imposante par le passé. Notre guide, Touré, nous confie à un autre Touré, mais plus âgé. Un septuagénaire, fin connaisseur de l’histoire de la ‘‘maison’’ dite de Samory. D’autant plus que le bijoutier est l’un des descendants de son bâtisseur. L’illustre Abakary Touré, riche commerçant de la ville de Bondoukou.

Le vieil homme nous apprend que la maison en ruine fut bâtie par des maçons venus de Djenné, une ville du Mali, en 1800. Ils étaient employés par son grand-père, l’unique propriétaire. Alors, d’où vient la légende qui l’attribue à Samory, encore un autre Touré ?

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Sur les vestiges de la maison de Samory (l’arrière) / Abou Kam – Libre Tribune

Selon notre interlocuteur, l’Almamy Samory Touré dans sa conquête de territoires en vue d’étendre son empire – le Wassoulou – est arrivé aux portes de la ville Bondoukou, située à 416 km d’Abidjan, au nord-est de la Côte d’Ivoire. Promptement, les guerriers de la localité lui opposèrent une résistance, avec une condition pour entrer dans la ville de Bondoukou : faire serment sur le coran qu’il ne s’en prendrait pas à la ville s’il était accueilli. Un pacte de non-agression que l’Almamy refusa. Il fut obligé à rebrousser chemin. Pour le vieux, cette histoire de ‘‘maison’’ de Samory tient de la légende car le conquérant islamiste n’a jamais séjourné à Bondoukou, a fortiori, franchi le seuil de l’édifice bâti par son grand-père.

En tout état de cause, les restes de ce qui fut à l’époque un beau bâtiment attirent de nombreux visiteurs. Pour notre part, la ‘‘maison’’ de Samory est un site touristique que nous avons découvert avec émerveillement, pour son histoire et son architecture de type sahélien. Elle mérite une tout autre attention de la part des autorités en charge de la culture et du tourisme de la ville de Bondoukou.

Après avoir remercié le vieil homme bijoutier, descendant de feu Abakary Touré, riche commerçant et bâtisseur, nous nous dirigeons vers un autre édifice : la villa du gouverneur Binger. Notre guide prend congé de nous. Il observe le jeûne musulman, la marche sous ce soleil d’aplomb n’est pas un exercice aisé pour lui. Nous devons donc trouver notre chemin tous seuls par renseignements. De tâtonnements en tâtonnements, nous finissons par y arriver.

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Le séjour du gouverneur Binger / Abou Kam – Libre Tribune

Elle est là, en face de nous : la demeure de Louis Gustave Binger, au quartier Donzosso de Bondoukou. L’explorateur français, gouverneur de 1893 à 1895, aurait séjourné trois mois durant dans cette maison devenue, elle aussi, un tas de ruines. La maison-vestige, faite de briques en terre, sans toit ni porte, a été lessivée par la pluie. Elle résiste malgré tout et semble solide.

Une sexagénaire nous laisse l’accès de ce qui représente une sorte de cuisine pour elle. Sur le foyer, constitué de trois morceaux de briques, érigé en son enceinte, de l’eau bouillante.  À côté, on peut voir un poulailler. Satisfaits d’avoir découvert un pan de l’histoire de la Côte d’Ivoire à travers cette maison, nous quittons le domicile des Ouattara, dont le patriarche est feu Sitafa Ouattara.

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Plan large de la villa de Binger / Jeff Amann- Libre Tribune

Notre prochain objet de curiosité : la première case de Bondoukou. Mais la fatigue se fait de plus en plus pesante. Il faut rentrer pour reprendre des forces et se reposer. Notre mission première,  une formation aux métiers du web et du numérique à l’endroit des populations, nécessite de l’énergie et un minimum de préparation. Une pause s’impose à nous ! On se fait donc raconter l’histoire de cette case aussi vieille que la ville de Bondoukou.

Selon la légende, Taki Adreré, fondateur de la ville de Bondoukou suite à son installation en ces lieux, reçût la visite des Malinkés ainsi que des Nafanas. Ceux-ci demandèrent asile auprès du chasseur et à sa famille. L’homme, altruiste et hospitalier, n’y trouva aucune objection. En réponse à leur requête, il les invita à demeurer avec lui, dans la case qu’il a construite, en leur disant : « Gontou go », qui signifie « le bonheur est pour bientôt » ou encore « il y a de l’avenir », en langue Koulango. Aujourd’hui, cette case, qui ne se visite que le 25 décembre à l’occasion de la fiago – feu de brousse –, fait partie des sites les plus visités de la ville de Bondoukou, fondée aux alentours du 15e siècle.

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Première case de Bondoukou / Brice Jaures – Libre Tribune

Le lendemain de cette aventure colorée, cap fut mis sur Soko, en périphérie de Bondoukou, à la découverte des singes qui cohabitent avec les hommes.

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*D’après le RGPH 2014, le recensement général de la population et de l’habitat de 2014.

*Samory Touré fut le fondateur de l’empire Wassoulou, il résista à la pénétration et à la colonisation française en Afrique de l’Ouest.

*Louis-Gustave Binger était un officier, explorateur de l’Afrique de l’Ouest et administrateur colonial français.


Les cinq finalistes du Prix Impact Éducatif connus

Les cinq finalistes du Prix Impact Éducatif sont connus depuis ce samedi, suite à la  présentation de leurs projets écoles pour la réussite scolaire, à l’Institut Vivo Energy Côte d’Ivoire, initiatrice du concours.

Au nombre de dix écoles sélectionnées sur plus d’une soixantaine d’établissements candidats, ce sont cinq écoles qui ont été retenues pour les phases finales de la compétition du Prix Impact Éducatif.

Après une session d’incubation meublée par des formations en Projet école, Gestion de projet et de Prise de parole en public, le Collège Adventiste d’Abidjan a ravi le premier rang à l’issue des présentations. Son projet, EDUC’ACTIVE vise la mise en pratique des théories par la menuiserie et l’infographie pour un meilleur apprentissage des élèves.

Viennent ensuite les représentantes du Lycée Mamie Faitai de Bingerville avec projet environnemental de « Gestion des ordures en milieu scolaire » se sont hissées à la deuxième place du classement.

Classé troisième, Enko John Wesley International School a pour ambition de développer un intégrateur de sites web gratuits dénommé « QL4Studients » pour faciliter les recherches et l’apprentissage des élèves.

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Quant à l’équipe du  Lycée Moderne de Grand-Bassam, elle n’aura finalement réussi qu’à occuper la quatrième place, malgré l’aisance affichée lors de la présentation de leur projet. Il est intitulé « Mon kit de sécurité féminine » et vise à sensibiliser sur la réduction des grossesses en cours d’année scolaire et tout autre phénomène lié à la santé sexuelle reproductive qui touche à la jeune fille.

Le Lycée Jeunes filles de Bouaké, dernier sur podium des cinq finalistes, est venu du Gbêkê avec le projet « Équipe d’élèves expertes pour la réussite scolaire (3E 2018) ». Les trois coéquipières souhaitent aider les élèves, les moins bons de cette ville du centre de la Côte d’Ivoire, à s’améliorer leur niveau d’étude, en leur dispensant de cours.

Les cinq écoles à travers les représentants ont su convaincre l’éminent jury composé de Gohou Emmanuel – Responsable qualité à Vivo Energy, du Dr. Roland N’Gbofui – DVS MENET et Diaby Malick de la représentation nationale de l’Unesco.

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Photo de famille des dix équipes réunies / Libre Tribune

Suivant les critères de la qualité des messages véhiculés, des supports visuels, du niveau de langue, de la gestion du temps de présentation, de la qualité de la communication non verbale, de l’élocution-articulation et de l’occupation scénique, les jurés ont pu évaluer et départager les cinq finalistes des cinq autres équipes compétitrices.

Il s’agit du Collège Muvep Tanda, du Lycée Classique d’Abidjan, du Lycée International Descartes, du Lycée Moderne Bernard Zadi Zahourou de Soubré et du Lycée Moderne d’Abobo.

Dans un esprit fair-play, les membres des dix équipes se sont félicités et encouragés les unes les autres, avant de recevoir chacun un certificat de participation.

Il convient pour les cinq finalistes de passer à la mise en œuvre de leurs projets (22 octobre – 2 novembre) et espérer  remporter le grand Prix école du concours Prix Impact Éducatif  2018 lors de la cérémonie de distinction prévue pour le 07 novembre prochain.

Retenons que le Prix Impact Éducatif est bâti sur la notion de « projet école », et a pour but de récompenser les meilleurs projets écoles et amener les jeunes à proposer des idées innovantes pour la réussite scolaire. Il vise à favoriser l’amélioration et la sécurisation de l’environnement scolaire avec l’implication de toutes les parties prenantes. Il se déroule en quatre phases : appel à candidature, session d’incubation, mise en œuvre des projets cérémonie de distinction. Seuls les établissements publics et privés sont concernés, représentés par des élèves âgés de 15 à 18 ans constitués en équipes de trois personnes.

 

MENET : Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Technique côte d’ivoire